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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
avril 2024
12° - 19° // le vent est de retour à ib..
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


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 ♠ another day in your wake, ellie

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MessageSujet: ♠ another day in your wake, ellie (#)   ♠ another day in your wake, ellie EmptyDim 9 Sep - 1:44


ANOTHER DAY IN YOUR WAKE
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Par réflexe, il a frappé à la porte de la maison. Personne n'a répondu, évidemment. Le lieu a perdu son âme depuis longtemps maintenant. Mais il a espéré, inconsciemment, qu'elle vienne lui répondre enroulée dans une longue serviette de bain, les cheveux qui gouttent sur le carrelage. Elle était belle quand le soleil accompagnait ses pas dans le salon. La reine d'un royaume qu'elle ne voyait même pas. Et le roi, lui, n'est plus que l'ombre de lui-même. Les yeux cernés de noirs, les bras écorchés et la démarche errante, Shelby s'était perdu dans les méandres d'un esprit qui part en miette, qui s'essoufle entre ses doigts. Il avait renoué avec une vieille amie qui lui collait aux narines et courrait dans ses veines. Une carcasse qu'il s'efforce de traîner avec lui. Qu'il avait traîné jusqu'à chez Monroe. Jusque dans son lit. Connerie apaisante, pour éviter de se rendre compte de sa solitude. Connerie quand même. C'était malsain. Dans ces yeux, il voyait ceux de sa femme. Trop réel pour ne pas y croire. Trop irréel pour en douter. Qu'importe, puisque les angoisses s'en vont lorsqu'il passe le pas de ses cuisses. Puisqu'il est dorénavant seul. Puisqu'elle ne reviendra jamais. Elle était belle quand elle riait. Elle l'était aussi quand elle pleurait.

Il entre dans le couloir comme une ombre, comme un voleur qui s'engouffre dans l'interdit. La casquette vissée sur le crâne, ce n'était pas suffisant. Un énorme sweat noir dont la capuche fait de l'ombre à la moitié de son visage placardé sur tous les journaux de la ville. Le loup abattu. Wellington respire. Où est la tanière ? Une semaine qu'il traîne son cul dans les rues de cette liberté au goût amer, personne ne l'a reconnu. Pas encore. De connerie en connerie, il a croisé Solal. La maison, en vente, il le savait déjà. Achetée, il l'ignorait. Une semaine pour tout vider avant qu'elle ne disparaisse de sa vie, définitivement. Alors il avait pris les devants, s'est rendu dans ce quartier qui ne veut plus de lui et a poussé la porte prudemment, comme un inconnu. Plus de chauffage, plus d'électricité. La porte du garage est entrouverte, il y jette un oeil. La deux roues est toujours là, le casque posé sur le siège. Elle n'y a pas touché. Il rentrera chez Monroe avec. Il tourne les talons, il n'y a plus rien à voir dans la cuisine. Dans le salon, des cartons qui se sont empilés depuis quelques semaines. Les volets sont à demi clos, juste assez ouverts pour ne pas avoir besoin de lampe. Instinctivement, son regard se dirige vers le mur du fond, celui qui a entendu les derniers soupirs de son chien. D'un de ses chiens. Quelqu'un a nettoyé le sol, il ne reste plus aucune trace de ce massacre si ce n'est le collier qui a été déposé sur la table basse. Le juif s'en saisit et le met dans son sac à dos qu'il dépose sur le canapé. Trop douloureux pour s'y attarder. Il reste quelques livres qu'il accumule dans ses bras avant de les fourrer dans le sac, eux aussi. Le bruit de ses pas résonne dans la pièce, il n'y a que le bruit de la mer qui trouble le deuil.

Un carton est resté ouvert sur la table. Isaac y lit son prénom inscrit au marqueur noir. C'était pas l'écriture d'Ellie. L'australien s'approche, fouille. Des vieux bouquins aussi divers que variés, quelques vêtements mal pliés et une boîte de biscuits pour chien ouverte. Sur la couverture du premier livre, un billet vert. Shelby tique. Oublié dans un tiroir, perdu sous le lit ou trouvé dans une poche, argent sale dont elle ne voulait pas. Il tend la main, l'attrape entre ses doigts. La porte d'entrée s'ouvre et des voix s'élèvent timidement. Le billet terminera chiffonné au fond de sa poche. Des griffes sur le carrelage, un halètement canin qui s'approche, le juif s'accroupit pour recevoir la bête qui se précipite dans ses bras. Salut mon gars, Romulus lui saute au cou, couine comme un foutu chiot, se tord à la limite de l'anatomiquement possible. Les mains rugueuses de Shelby s'enfoncent dans le poil long de la bête qui en redemande inlassablement. Un sourire lui fend le visage et son coeur se réchauffe tout autant qu'il se tord de douleur. Le chien termine sa course dos au sol pendant que son maître lui flatte les flancs. Il est couché sur les grosses rangers que porte Shelby, gardiennes du bracelet qui lui emprisonne la cheville depuis sa libération sous caution. Il lève les yeux, le sourire s'efface. J'fais qu'passer, pas un mot de plus. Ce n'est pas nécessaire. Ellie est debout, près de son père. Isaac se retourne, entreprend de refermer le carton avec le chien qui tourne autour de lui.          

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MessageSujet: Re: ♠ another day in your wake, ellie (#)   ♠ another day in your wake, ellie EmptyDim 9 Sep - 2:33



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Tu veux qu'on passe chercher tes cartons ? Le regard dans le vide, elle percutait à peine. Son père lui parlait depuis dix bonnes minutes déjà, mais Ellie n'écoutait pas. Non. Son attention était reportée sur une toute autre chose. Un papier qu'elle ne pensait pas recevoir de si tôt. Pourtant, c'était elle qui avait fait le choix d'entamer la procédure. Il était temps. Il le fallait pour pouvoir aller de l'avant. Le divorce. Ellie ? Dans un geste peu assurée, la jeune femme finit par relever le regard vers son père qui se montrait plus impatient. Elle ouvrit le tiroir de sa commode et l'y glissa. Elle n'avait pas le coeur à ça. Pas maintenant. La réalité était trop brutale et la jeune femme n'était pas certaine d'elle. Divorcée, dans les dires, un acte si facile à faire. Dans les actes, il en était tout autre. Passant une main habile dans sa crinière, elle inspira longuement. Ah oui. Les cartons. Ellie perdait la tête en ce moment, elle oubliait un tas de trucs. La grossesse ne l'aidait pas à y voir clair. Elle faisait semblant la plupart de temps, que tout allait bien. Voulant montrer à son paternel qu'elle se remettait sur les rails, doucement, mais surement. La vente de la maison avait été la première preuve, puis finalement, Ellie s'était lancée dans l'achat d'une autre avec ce qui lui restait d'argent. Autant dire pas grand chose. La nouvelle maison ne ressemblait aucunement à l'ancienne. On était bien loin de la mer et des quartiers riches. Non. Celle-ci s'était perdue dans les coins reculés d'Island Bay, près d'un bois et semblait avoir grandement besoin de travaux.

Silencieuse. Aujourd'hui, Ellie ne parlait pas beaucoup. Elle avait le coeur lourd et les hormones en ébullition. Assise dans le pick-up du paternel, elle contemplait les paysages défilés derrière le carreau. Son esprit s'en allait dans les parties les plus sombres de ses souvenirs. Mais aussi les plus heureux. Pour quelques minutes, quelques heures. La belle perdait le fil du temps et de l'espace. Un coup de frein brutale et elle revint à la réalité. La vue de son ancienne maison lui glaça le sang. Autrefois témoin de moments heureux, elle n'était plus que l'ombre de ce qui restait du couple Shelby. Ellie n'y était pas retournée depuis l'arrestation d'Isaac. C'était son père qui s'était chargé de tout ou presque. Heureusement qu'il était là, sinon, elle aurait déjà sombrer. A l'ouverture de la portière, ce fut Romulus le plus rapide des deux à descendre. Il semblait tout exciter à l'idée de revenir chez lui. Le pauvre s'il savait. Le pas lourd, la belle suivit les pas du chien qui n'avait de cesse de marcher près d'elle. Depuis qu'Isaac n'était plus là, Romulus l'a collé tous les jours. Au début, c'était agaçant mais finalement, Ellie s'y était faite et même accrochée. Comme la dernière chose qu'il restait de lui. Il ne faisait pas froid aujourd'hui. On était loin des grosses chaleurs, mais l'air ambiant était supportable. Affublée d'une chemise à carreau et d'un jean, Ellie ne tenait plus sur ses talons. C'est pour cela qu'elle avait opté pour des baskets, et ceux, depuis des jours déjà. La grossesse avait finalement beaucoup de contraintes.

La porte d'entrée grinça lorsque de ses doigts, Ellie la poussa. Tu veux commencer par quoi ? Romulus percuta ses jambes dans la foulée pour se frayer un chemin en premier. Il remua la queue à vive allure avant de prendre les devants. Il semblait attirer par quelque chose, ou pas quelqu'un. Mais sur le coup, Ellie et son père ne prirent pas le temps d'y prêter attention. On va commencer par la cuisine. Sauf que quelques secondes plus tard, un écho vint fracasser l'atmosphère et Ellie resta stoïque comme une poupée dans l'entrée. Cette voix, elle ne la connaissait que trop bien pour l'avoir entendu et apprécier durant vingt ans. Son père tiqua aussi avant de prendre en premier le chemin de la pièce d'à côté. Il ne savait que trop bien qui s'y trouver. Et Ellie, elle, elle restait là, plantée au loin, cherchant du regard la carrure lointaine dans l'ombre. Un pas, puis deux, avant de se retrouver face à lui. Il était sorti. Il était là, face à elle, libre comme l'air. Ellie aurait pu se montrer étonnée, mais non. Parce qu'elle savait elle, qu'il n'allait pas finir sa vie derrière les barreaux. Mais ce qui l'étonnait le plus, c'est qu'il se pointe ici. Qu'il soit sorti si tôt aussi. Tu fou quoi ici Shelby ? La voix rauque de son père s'éleva dans la maison. Il n'avait jamais porté son gendre dans son coeur, alors autant se le dire, il était plus que content de voir que sa fille n'avait plus comme mari cet incapable, comme il l'appelait si souvent. Pourtant, même si son père se montrait si froid, Ellie, elle, n'arrivait simplement pas à prononcer un seul mot, ni même à être en colère. Elle était vide. Rien. Y avait plus rien à l'intérieur. Dégage de là ! Ses pupilles ne décollaient pas de ses traits. Elle aurait pu rester des heures comme ça, à le regarder, enfermer dans son mutisme. Deux secondes. Puis la jeune femme finit par poser une main sur le bras de son père, l'empêchant d'avancer un peu plus. Elle planta son regard dans le sien, se voulant plus apaisante. C'est bon, c'est rien. Tu devrais aller débarrasser les cartons de vaisselles qu'il y a dans le garage. Il fronça les sourcils, ne comprenait pas sa réaction sans le moindre doute, mais s'il y avait une chose qu'Ellie ne supportait plus, c'était la haine. Les paroles amères et acides qu'elle avait trop entendu et elle même balancé. Elle n'en voulait plus. Son père finit par hocher la tête, la regardant droit dans les yeux, espérant qu'elle vienne avec lui. Mais c'était peine perdu et il finit par disparaître dans l'ombre de la pièce, prenant le chemin du garage. Avalant difficilement sa salive, Ellie se rendit compte qu'elle se retrouvait maintenant seule face à lui, ou avec lui. Peu importe. Son regard n'arrivait plus à contempler ses traits. Elle baissait la tête et l'échine, bien qu'au final, elle n'avait plus rien à se reprocher. Il était sorti, tant mieux pour lui. T'es venu récupérer tes affaires ? Question stupide puisqu'elle connaissait déjà la réponse. Mais qu'importe. La plupart sont rangés dans le placard près de l'entrée. Ou un truc comme ça. J'sais pas trop en fait. L'anxiété gagnait ses mots et ses gestes. Elle perdait le fil. Se perdait tout court.


Dernière édition par Ellie Shelby le Dim 16 Sep - 13:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ♠ another day in your wake, ellie (#)   ♠ another day in your wake, ellie EmptyDim 9 Sep - 23:37


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Les mains enfouies dans le pelage de son chien, le temps s'est suspendu. Les secondes ne s'écoulent plus pendant qu'il enfonce ses ongles dans la peau du canidé qui se tord à s'en briser la colonne vertébrale. Il pleure comme un chiot qui a peur du noir. Il remue dans tous les sens, trop heureux de retrouver les mains fermes de son maître. Shelby s'était demandé ce qu'il était devenu en son absence. Il n'y a que lui qui les aimes ces foutus clébards et Ellie, elle, en a toujours eu une sainte horreur. Il avait toujours pensé qu'elle se réjouirait de leur mort, qu'elle ne verserait aucune larme lorsque l'un d'eux passerait l'arme à gauche. Elle avait pleuré. Pour beaucoup de choses en même temps, certes, mais elle avait pleuré. Et Isaac se plaisait à croire qu'une des larmes était pour son chien. Pour leur chien. Le temps reprend son cours et des voix s'élèvent dans le hall d'entrée. Deux timbres distincts. Celui d'un homme et l'autre, bien trop reconnaissable pour être oublié. Le juif lève les yeux sur ce visage qui respire la haine et le dégoût. Il ne s'était jamais bien entendu avec son beau père et aujourd'hui, il est certain que ça ne s'arrangera jamais. Il se redresse lentement, libère le chien qui ne voulait pas l'être, et se retourne vers le carton sur la table. J'me branle, ça s'voit pas ? L'attaque siffle entre ses dents, même dos au paternel, il entend sa respiration qui s'accélère. Le vieux devait exalter au fond de son canapé depuis qu'il avait appris la nouvelle, depuis qu'il avait appris le célibat de sa fille. Ca fait grincer les dents de Shelby qui lève un majeur arrogant par-dessus son épaule lorsque l'autre essaie de le chasser de sa propre maison. Ou du moins ce qu'il en restait.

Le silence s'était fait pesant pendant quelques instants. Isaac s'était retourné pour voir le visage d'Ellie sortir de l'ombre. Elle s'avance doucement et sur son visage se lit la stupeur. Elle semble avoir vu un fantôme lorsqu'elle pose une main légère sur le bras de son père et l'invite à les laisser seuls. Le juif baisse les yeux vers le livre qu'il tient entre ses doigts, pianote sur la couverture le temps que l'intru prenne ses dispositions et lorsqu'il n'y a plus qu'eux, il vient enlever la capuche qui lui cache la moitié du visage. La casquette reste pour atténuer les cernes qui pendent à ses yeux. Aussi gênée que lui, elle courbe l'échine et tente les banalités, ne pose même pas la question de la présence de son taulard de mari. Il n'entend rien et laisse le vieux bouquin percuter le sol. Il fallait qu'il le fasse. Il en avait besoin. Il s'approche rapidement, ses pas lourds résonnent dans la pièce presque vide et lorsque la brune se trouve à portée, il tend les mains, emprisonne son visage qui finit par se relever vers lui. Il l'empêche de terminer sa phrase en capturant sa bouche. Bordel c'que ça fait du bien. Il s'attend à être repoussé mais elle ne fait rien, reste les bras le long du corps. Il est assez près d'elle pour sentir son ventre rond qui s'appuie contre le sien. Une deuxième fois, le temps s'arrête. Il sent le souffle de sa femme sur ses joues. Il sent sa peau sous ses mains. Son amour qui réchauffe. Une seconde du passé. De celui qu'il regrette. De celui où ils étaient encore heureux. Et ensemble. La raison refait surface, il recule d'un pas et baisse son visage qui se réfugie dans l'ombre du couvre chef. J'sais pas c'qui m'a pris. Il secoue la tête, recule de nouveau. Il attend un mot, un signe de la part d'Ellie qui reste muette, les yeux rivés sur lui. Laisse tomber, il abdique finalement, tourne les talons et prend son sac à dos au passage pour le déposer sur la table près du carton. Il commence à entasser quelques broutilles dans le sac, dos à Ellie qu'il a laissé au milieu du salon. J'irai regarder dans l'placard, il prend les livres avec nervosité. En colère contre lui-même pour avoir été aussi faible. Il s'empare de la boîte de biscuits pour chien, se retourne et la tend à la brune, t'en auras plus besoin que moi. Ses yeux suivent le clébard qui renifle le sol, s'arrête là où son frère a rendu l'âme. Corniaud sans toît au-dessus de la tête, Isaac ne repartira pas avec son chien. Un rempart de plus entre sa femme et le reste du monde.           

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MessageSujet: Re: ♠ another day in your wake, ellie (#)   ♠ another day in your wake, ellie EmptyLun 10 Sep - 20:25



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Il n'y avait que toi qui me faisait cet effet là. Le palpitant qui s'agite, les mains moites et les yeux qui se décollent pas des tiens. Bébé, j'veux te dire que je t'ai aimé bien plus fort que je n'arrivai à la crier. Bébé, je t'aime encore. Il fallait être imbécile de pour ne rien voir. Pour ne pas constater les sentiments intenses qu'il y avait entre eux. Même l'air ambiant en porter des traces, des stigmates. Ellie avait Isaac dans la peau, c'était indéniable, brutal et intense. Un aveugle l'aurait senti, rien qu'en présence de ces deux personnes dans la même pièce. Elle ne décollait pas, ne bougeait pas et se contentait simplement d'écouter le son de leur voix. Celles d'Isaac et de son père, avant de s'interposer. Le pas lourd, la démarche peu assuré et les pupilles perdues dans les méandres les plus secrets de son esprit. Ellie, elle n'avait aucune envie de les entendre crier. Elle en avait assez des cris, des insultes, de cette haine mutuelle qui pourrit le monde. Alors, avec douceur, la belle avait saisi le bras de son père et lui avait demandé de s'en aller. Il le fallait. Elle en avait besoin. Comme ce besoin viscérale de l'avoir près d'elle, juste une dernière fois. Il s'en va et les laisse là, tous les deux, l'un contre l'autre ou l'un avec l'autre, difficile à dire, difficile de savoir. Le savaient-ils eux même ?

Elle courbait l'échine, ne regardait plus Isaac. L'air ambiant lui donnait des bouffées de chaleur. Peut être que finalement, c'était trop tôt pour se retrouver ici, avec lui, dans ce lieu emplit de souvenirs. Dans leur lieu à eux, leur maison. Elle ne s'en rendit pas compte tout de suite, de ces pupilles bleues qui la fixaient et de ces pas lourds qui s'approchaient. Et c'est lorsqu'il posa ses mains brutes sur son visage pâle, que le coeur d'Ellie rata un battement de plus. Il saignait, il criait, pas loin de l'implosion, jusqu'à la seconde même où, les yeux fermés, il vint déposer ses lèvres sur les siens. Douce sensation, elle en avait presque perdu le goût de sa bouche. La brune ne le repoussa pas, non. Surprise par ce geste, tout d'abord, avant d'y répondre lentement. Une habitude. Une envie. Et lorsqu'elle perdu le contact de ces lèvres, ses paupières s'ouvrirent sur celles d'Isaac. Ils n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, ces mains encore posaient sur ses joues froides. Leurs souffles se heurtaient avec arrogance, le monde s'était arrêté de tourner, encore une fois. Bras ballants, Ellie n'avait pas bronché, n'avait pas sourcillé. Et il s'en alla. La distance, leur amie depuis des semaines, des mois. Pourquoi le monde était si cruel ? Pourquoi elle se sentait si mal de le voir s'éloigner, encore une fois ? Pourquoi ? Les secondes ressemblaient à des minutes, dans lesquelles la belle n'avait rien dit, ni même bougés. Il s'afférait à récupérer des affaires, les enfournant dans son sac à dos. Elle était prête à partir. La porte semblait tellement loin, tellement inaccessible. Elle se retourna, ne prit même pas la boite qu'il lui tendait. Romulus se mit à suivre ses pas, comme il le faisait souvent ces derniers temps. Son ombre, Ellie ne s'en préoccupait même plus. Ses jambes tremblaient et ... Non. Elle fit volte face, le chien revenant en arrière lui aussi et s'affala près de ses pieds. Tu me manques Isaac. L'écho de sa voix résonna dans la pièce vide. Des paroles qu'elle s'étonna d'avoir prononcer. Peut être que c'était trop, peut être qu'elle n'aurait pas dû. Mais ça faisait du bien de dire la vérité. De ne pas le repousser. De se laisser guider par ce qu'elle ressentait. Je le pensais, ce que j'ai dit dans ma lettre. Elle ne savait même s'il l'avait lu. S'il était tombé dessus, par le plus grand des hasards, en ouvrant les vieilles pages de son bouquin. Peu importe, Ellie avait besoin de lui dire, elle avait besoin de lui parler et de rester, ne serait-ce qu'une seconde plus, avec lui. Ayant déjà fait volte face, la jeune femme s'approcha de son mari, les pas plus légers, comme si c'était dans cette direction qu'elle devait aller. J'veux pas que tu t'éloignes. J'veux que tu fasse partie de la vie de notre bébé. Notre. A défaut de toujours dire, le bébé. C'était leur enfant, leur bonheur, leur avenir, même s'il n'était pas aussi clair qu'elle se l'était imaginé. Ses yeux ne décollaient pas des siens, percutants. Si elle avait pu, sur le moment, Ellie l'aurait prit dans ses bras. Ou elle aurait voulu qu'il le fasse. Qu'il la protège des démons qui avait envahit son monde. Qu'il l'aide à respirer plus sereinement. Qu'il l'aide à ne plus perdre pied. La jeune femme n'avait même pas remarqué, qu'instinctivement, ses pas l'avaient guidé jusqu'à lui. Et qu'elle se retrouvait à quelques centimètres de sa carrure imposante. Docilement, sa main prit la sienne et vint la poser sur ce ventre arrondi par la vie.
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MessageSujet: Re: ♠ another day in your wake, ellie (#)   ♠ another day in your wake, ellie EmptyLun 17 Sep - 22:18


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Elle avait les joues froides sous ses doigts et les cheveux filasses qui s'emmêlent dans l'alliance qu'il porte toujours. Impossible de s'en défaire comme des sentiments qu'il éprouve à son égard. Tout aurait été tellement plus simple qu'ils s'étaient contentés de se haïr une bonne fois pour toute. Mais il est là, son corps contre le sien, ses lèvres contre les siennes. Personne pour être l'indésirable témoin d'un amour qu'ils s'évertuent à étouffer un peu plus chaque jour. Il a senti contre son visage, le soupir apaisé de sa femme avant que sa respiration ne s'arrête tout comme le temps qui les enveloppe de son giron protecteur. Ca aurait pu durer des heures entières. Ils auraient pu s'aimer toute une vie, se laisser mourir d'asphyxie si cela leur avait permit de remonter le temps. Timidement, la brune se laisse aller à ce qu'elle ressent. Elle laisse sa bouche danser avec celle du juif. Ca dure un instant, un court instant, avant qu'il ne s'éloigne, revenant à la raison. Etait-ce la douleur qui grondait dans sa poitrine ? Plus sadique que masochiste, il s'est enfuit vers la table, se réfugier dans les livres qui lui reste à trier. Elle reste plantée au milieu du salon, le cabot à ses pieds, la stupeur à ses traits. Le loup replace sa casquette bousculée par cet élan d'affection et reprend frénétiquement le remplissage du sac à dos. Elle est muette, juste derrière lui. Pas un pas, pas un soupir. Seulement le chien qui remue la queue contre le sol dans un bruit étouffé. Le bras tendu, il se tourne vers elle et tel un monotone robot, elle fait volte face et prend le large, le chien dans son sillage.

N'acceptant pas de la voir s'en aller, encore, le juif revient au carton en face de lui, pose la boîte sur la table. Elle s'enfuit. Comme ils le font sans cesse depuis que la vérité a éclatée, depuis qu'ils essaient de ne plus s'aimer. Il sert les dents, tente de ne pas écouter le son de ses pas qui s'estompe. Et qui finit par se stopper, net. Pas comme un fantôme qui n'est plus là, mais plutôt comme celui qui veut être ici. Il ne bouge pas, se réfugie dans ce qu'il ne voit pas. Un long silence avant que les pas ne reprennent et ne deviennent plus nets encore. Elle revient sur ses pas. Trois mots balancés à la volée et l'australien ferme les yeux, soulagé. Il baisse le visage, tatone dans le carton et s'accroche à un livre, le premier qui accepte sa détresse. La lettre. La terrible lettre. Celle qui avait provoqué les premières larmes depuis des années. Un roc impossible à briser et pourtant, de l'encre sur un papier a suffit à créer une fissure profonde dans la pierre de son coeur. Il garde le silence, sert le livre plus fort entre ses doigts. Au bord de l'implosion, ses pulsions lui hurlent d'aller serrer Ellie dans ses bras et de l'emmener loin d'ici, où la vie ne pourra plus les abîmer. Il se retient, cache ses mains tremblantes au fond du carton. Un manque d'elle ou de came : peut-être un peu des deux. Elle s'approche encore, ne s'arrête plus dans sa direction alors il se retourne. Elle parle de l'enfant. De leur enfant. Avant chercher le contact de sa main pour la guider jusqu'au ventre arrondi qu'elle cache sous un gros pull. L'australien reste bouche bée, perd les mots et le sens de la raison. Il voudrait s'agenouiller, les serrer dans ses bras à leur en couper l'oxygène. Violence affective. Il se contente de joindre sa deuxième main à la première, de caresser son ventre à travers le tissu. Il observe, béa, ses doigts qui épousent les formes nouvelles. Il redécouvre la femme qu'il a aimé. Mais il chasse ses rêves, égorge ses espoirs avant même qu'ils ne papillonnent dans son ventre. Nan. Il soulève ses paumes, la brune lâche sa main, doucement. Tu l'as dit toi-même, dans mon monde, on élève pas les gosses. Il s'éloigne d'un pas, fait ruser la table derrière lui en voulant s'échapper de l'emprise qu'elle a sur lui. Un professeur d'histoire, ça peut élever des gamins. Mais il a été viré de ce lieu chiant à mourir, et elle le sait. Sa came, avant d'être la merde qu'il s'injecte dans les bras, c'est l'adrénaline qu'il respire entre les murs du casino. Impossible à canaliser. Impossible à ignorer. L'appel de sa meute retentit chaque jours dans ses oreilles : il ne sera jamais un type clean, il ne sera jamais un époux sans défaut, un père sans faille. Il aura toujours du sang sous les ongles et de la poudre au fond des poches. Et j'veux faire partie de ta vie, avant de faire partie de la sienne. Ca m'intéresse pas de l'élèver un week-end tous les six mois. Tu sais qu'avec mon cv, j'la verrai pas plus que ça. Mensonge. Il donnerait sa vie et sa liberté pour le petit être qui grandit juste en face. Mais il la donnerait aussi pour la femme qui le fixe avec insistance. Il est exigeant, comme toujours, et veut les deux. Pas l'une sans l'autre. Parce que Sara, elle aura le visage et la fougue de sa mère. Trop douloureux pour un loup abîmé.           

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MessageSujet: Re: ♠ another day in your wake, ellie (#)   ♠ another day in your wake, ellie EmptyLun 17 Sep - 23:02



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La rancune était tenace. Elle n'arrivait pas à passer au dessus. Elle n'arrivait pas non plus, à l'effacer de sa mémoire. Isaac était inscrit en elle, comme son ADN. Ellie ne faisait que penser à lui. Elle l'avait dans la peau, dans le coeur. Et qu'est-ce que ça faisait mal que d'être aussi loin de lui. Pourquoi s'infliger une telle souffrance ? Sa fierté. Cette foutue sensation qu'il n'avait plus le droit de la toucher, ni même de lui parler. Pourtant, elle était encore là, dans la même pièce que lui, lui criant combien il pouvait manquer à ses pas, à sa peau. Combien elle avait besoin de lui, qu'elles avaient besoin de lui. Les mots manquaient. Elle se contenta simplement d'en glisser deux. Le reste viendrait peut être avec le temps. Ou peut être qu'elle finirait par l'oublier. Le temps finit par guérir les plus profondes blessures. Mais il reste toujours des cicatrices indélébiles. Son inconscient l'avait mené jusqu'à lui. Elle avait fait demi tour, sur un coup de tête, un besoin vital de le voir encore, juste quelques secondes de plus. Une éternité en réalité. Lui dire aussi qu'il se devait de se comporter comme un père. Elle n'avait pas les épaules pour élever un enfant seule, elle n'en éprouvait pas l'envie non plus. Une main posée sur son ventre, Ellie attendait une réaction. N'importe laquelle, mais au moins une. Isaac finit par déposer la seconde et ces mains chaudes vinrent réchauffer sa peau. Apaisement. Bien être. Elle se sentait toute entière, et ceux, pour la première fois, depuis longtemps. Des semaines, des mois, Ellie ne savait plus trop. Elle avait perdu la notion de temps.

Un instant suspendu, d'à peine quelques secondes, avant qu'il ne s'effrite comme tout le reste. Avant que l'espoir ne s'en aille. Avant que l'amour et la haine ne balayent tout sur leurs chemins. Il retira ces deux mains de son ventre, le regard fuyant. Il rejetait le bébé. La rejeter elle aussi. Ellie l'écoutait, mais n'arrivait pas à comprendre pour autant. Bouche entrouverte, elle ne savait plus sur quel pied dansait avec lui et ses humeurs changeantes. J'te parle pas de ton monde, j'te parle de ce que tu veux. De ce que je veux. Il était certain que la perceptive d'un père trafiquant n'était pas réjouissante. Mais c'était mieux que pas de père du tout. Elle était prête à faire un geste, un pas en avant, pour lui. Un pas en arrière, avant que la table ne l'arrête. Ellie se sentait, une deuxième fois, abandonner à son sort. La solitude était devenue sa plus belle amie, celle qui l'a prend dans ses bras chaque soir, celle qui l'a fait pleurer à s'en crever les yeux. Elle reste comme une âme en peine face à l'homme qu'elle aime. Stupéfaite par ces mots. Ils la heurtent de plein fouet. Son discours était absurde. Il voulait tout ou rien et ça, ça avait le don de faire ressortir la colère de la brune. Elle se mit alors à serrer les points, ses yeux ne quittant pas les siens. T'es pas croyable. qu'elle finit par sortir, tout en serrant les dents. Pourtant, Ellie prit sur elle pour ne pas exploser tout bonnement. Pour ne pas dire des paroles qu'elle ne pensait pas. J'te sers plus à rien, j'suis plus flic. Amère. Sa voix restait calme et posée. Incapable de crier une fois de plus, une fois de trop. Ellie n'avait plus de haine à déverser. Juste l'incompréhension du moment. Il ne savait pas ce qu'il voulait. Triste réalité pourtant. Ellie ne faisait plus partie des forces de police, ce n'était pas pour ça justement, qu'il lui avait passé la bague au doigt ? Une carrière en mille morceaux, tout ce qui lui restait. Tu veux quoi Isaac ? Tu veux que ton deuxième gamin grandisse sans toi ? Triste réalité. Parce que y avait Bailey aussi et ça, ça avait eu le don de l'achever, Ellie. Une main lasse dans ses cheveux et elle détourna le regard du sien, pinçant sa lèvre inférieure. J'en ai marre de me disputer avec toi. J'en ai marre de faire semblant de te détester. Fais ... La belle avala ses derniers mots et un silence, avant de reprendre. Fais c'que tu veux. Quelle importance ? Elle ne pouvait pas décider pour lui et ne l'obligerait à rien. Qu'il soit là ou pas, ce bébé finirait par naître. Elle finirait par devenir maman elle, au moins, Sara aurait un parent sur les deux, sur lequel compter.
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MessageSujet: Re: ♠ another day in your wake, ellie (#)   ♠ another day in your wake, ellie EmptyMar 18 Sep - 23:08


ANOTHER DAY IN YOUR WAKE
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Sous ce pull trop épais à son goût, elle devait avoir la peau douce et le nombril malmené. Il aurait eut l'envie de passer ses mains en dessous mais malgré tout, ses paumes se réchauffent peu à peu au contact de son ventre. Drôle de sensation. D'un extrême à l'autre, sans accommodation. Ellie se laisse faire, cherche ce contact qui semblait lui avoir tant manqué. S'il avait été capable de décrocher son regard des mailles de laines, il aurait surpris un sourire sur les lèvres de sa femme. Il y aurait peut-être répondu. Et qu'est-ce qu'il se serait passé ensuite ? La fougue, le pardon puis l'éternel ? Foutaises. Ils en étaient incapables. Elle en était incapable. Et lui, s'il avait un pardon à lui accorder, c'était celui de l'avoir livré aux bleus. Comment lui en vouloir sur le long terme. Il aurait probablement fait pareil. Voire pire. La lente agonie au fond d'une pièce vidée du casino aurait été plus dans ses cordes. La violence de ce sentiment de trahison. Pas deux fois, qu'il s'était promis. La haine de la rancoeur première passée, Shelby avait fermé les yeux sur la vengeance de sa fliquette de femme. Oeil pour oeil, dent pour dent.

Les sourcils de la brune se froncent de frustration. Ses lippes entonnent l'incompréhension qui l'envahit lorsqu'il met un pied dans la fuite. Elle réfute l'argument du monde dans lequel il évolue et pourtant, il est impossible de l'exclure de l'équation. La patience chercher à s'enfuir, elle aussi, et le sang froid du juif s'échappe à son tour. Et toi qu'est-c'que tu veux Ellie ? Hein ? Le ton monte doucement, les babines se retroussent peu à peu. Du calme à la tempête, du repos au combat, il n'y a qu'un pas pour lui. Isaac ne se soigne plus depuis longtemps. Les injections de came ont pris la place de la pharmaceutique. Parc'que j'suis paumé. Les paumes vers le ciel, il implore la réalité de ce démêler. Ellie n'a de cesse de le repousser, encore et encore. Et lorsqu'il lui tourne le dos, elle le rattrape par la capuche. Un jeu du chat et de la souris qui épuise l'esprit abîmé de Shelby. Le ton agressif comme seul rempart, il observe les petits points fragiles qui se tordent un peu plus bas. La trêve fut éphémère mais néanmoins intense. La brune ressasse le même récit ce qui provoque la colère de son époux. Isaac porte ses mains à son crâne, étouffe son propre front. Ta carrière ne m'sert plus à rien depuis des années, quand est-ce que tu vas t'foutre ça dans l'crâne ?! La sincérité si rare, la sincérité si pure. C'est elle qui avait prit la place de l'intérêt, dès le départ ou presque. Il s'arracherait les cheveux si elle pouvait le croire, juste cette fois. Amère, elle frappe là où ça fait mal. Un deuxième échec, certainement plus cuisant que le premier. Il n'avait pas vu Bailey grandir, ni même naître. Est-ce que ça aurait changé quelque chose ? Impossible à savoir. Rodée par les années de pratique, la brune connaît les faiblesses de l'homme qui se tient en face d'elle. Elle lui ferait plier le genou une seconde fois si elle le voulait. Il ne répond pas, frotte nerveusement ses paumes contre son crâne. La casquette tombe au sol mais il ne la ramasse pas. Elle détourne le regard et lui sert un dernier murmure acerbe. Il laisse tomber ses bras le long de son corps, au bord d'un nouvel abandon. Elle a les pupilles fuyantes, l'attitude qui se dérobe. Il sait qu'elle s'apprête à baisser les armes, à tout plaquer. La fierté de côté, il l'attrape par les épaules, l'obligeant à lever les yeux. Tu veux vraiment savoir c'que j'veux ? Leurs regards qui s'accrochent, le silence qui s'installe brièvement. Il a la voix ferme de celui qui espère encore. J'veux qu'on rentre à la maison. C'est brusque. C'est brut. Pour ne pas trembler, il sert ses doigts autour des bras de sa femme, s'appuie sur elle comme il l'a toujours fait. Mais elle n'existe plus, leur maison, pas même en ces lieux vides. J'veux qu'on efface et qu'on r'commence. J'veux t'voir tous les jours de ma putain d'vie. J'veux vous voir. Il ne sait lequel de ses yeux regarder, il passe frénétiquement de l'un à l'autre comme s'il attendait un signe qui ne vient pas. Il perd son souffle dans l'attente d'une réaction et de ses lèvres s'échappe un simple laisse moi rev'nir.           

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MessageSujet: Re: ♠ another day in your wake, ellie (#)   ♠ another day in your wake, ellie EmptyMer 19 Sep - 23:10



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T'as le coeur a l'agonie. Il bat la chamade, mais pas en rythme. Tu sais pas pourquoi t'es comme ça. T'en as assez. C'est trop difficile de faire sembler de le haïr alors que tout ton être te crie de l'aimer. Parce que tu l'aimes ce type. D'un amour passionnel et éternel. Celui qui prend l'âme en otage qui jamais, ne la relâche. La culpabilité était toujours là, tapis dans l'ombre. Elle le regardait avec insistance, n'arrivant plus à détacher ses pupilles brunes de ces traits. Il lui manquait. Terriblement. Mais quelque chose avait changé. Il était différent et pourtant, il lui semblait égal à lui même. Incapable de savoir réellement. Ellie s'en voulait pour les maux qu'il avait au coeur, comme elle s'en voulait de ne pas arriver à tirer un trait sur toute cette histoire. Avait-elle le choix ? Avait-elle assez de force pour le faire ? Le flou total. L'énervement commençait à gagner leurs mots et leurs gestes. Une trêve bien courte au sein du couple Shelby, mais ils n'avaient jamais été de ceux qui se taisent trop longtemps, qui se parlent calmement. Ça ne faisait pas partie de leur duo. Isaac posait les questions fatidiques. Est-ce qu'elle savait ce qu'elle voulait, Ellie ? Ses pensées tournoyaient dans son esprit, mais ne trouvaient pas les réponses. Non, la belle ne savait pas. Elle n'avait plus la force de savoir de toute façon. Paumés, ils l'étaient tous les deux. Tiraillées entre les sentiments et la raison. Tiraillés par leur amour propre et le besoin d'avoir l'autre dans sa vie. Dans le fond, Ellie le savait, sa vie sans Isaac n'avait pas le même goût. Elle n'était pas aussi belle, pas aussi magique. Il lui manquait les papillons dans le ventre en rentrant le soir. Ces bras pour l'enlacer. Ces baisers pour l'apaiser. Alors, au lieu de répondre qu'elle n'en savait rien, de ce qu'elle voulait, de ce qu'elle avait besoin, Ellie se tue. Elle ferma la bouche, incapable de lui donner une réponse pleine de sens. Elle n'avait pas les mots. Son palpitant, lui pourtant, le savait très bien. Il battait encore plus fort entre ses côtes depuis qu'il était près d'elle. Y avait qu'à voir ses gestes et ses mimiques pour constater l'effet qu'il avait sur sa personne.

Le difficile sujet de l’intérêt premier revint sur le tapis, plus vite qu'elle ne l'aurait voulu. Ellie frappait là où ça faisait mal. Là où elle avait aussi, besoin d'entendre la vérité. Difficile soit-elle ou pas, Isaac n'avait pas démenti jusque là. Il n'avait simplement rien dit. Restant dans ce silence pesant et mettant en évidence le point d'interrogation qui régnait quant à ces réels sentiments. Comment pouvait-elle le deviner, que tout était vrai ? Après un mensonge de ce genre, on finit par douter de tout et de rien à la fois. La confiance partit en morceau. Douce chimère. Les paroles épineuses, avaient eu le don de mettre en rogne le mari. Il se frottait le crâne avec insistante, comme un mauvais rêve qu'on essaie de chasser avec force. Et du tac au tac, la belle lui répondit : Comment tu veux que j'le sache ?! La vérité, c'était qu'Ellie ne croyait plus en rien. Elle avait perdu cette petite flamme dans la lueur de ses yeux. Et pourtant, on croyait presque la voir de nouveau, un semblant de lueur, si petite soit-elle. Mais pas assez vivace pour qu'elle s'y accroche. Elle baissait les bras, lentement. Lâcher l'affaire. C'était peut être ça, la clef de sa guérison. Simplement lâcher la bride, laisser faire, voir ce qu'il se passe. Arrêter d'y croire, ne serait-ce qu'une seconde. Une putain de seconde où elle aurait pu s'en aller, sans rien demander de plus, le laissant dans cette maison dépourvu d'une once d'espoir. Mais les mains qui se mettent à l'attraper par les épaules la font virevolter. Son coeur se soulèvent une nouvelle fois et elle n'a pas d'autres solutions que de lui faire face. Il changeait d'humeur en quelques secondes, passant de la colère à la supplication. Elle ne comprenait plus rien. Ses yeux accrochèrent les siens et la bouche entrouverte, elle but ses paroles d'une traite. Ellie se laissait faire, en silence. Il lui mettait tout ce putain de pouvoir de décision entre les mains et elle était incapable de se décider. Pas à la seconde, pas ici. Le sang se mit à taper durement dans son crâne, tandis que son coeur la poussait dans ces bras. Sur les derniers mots de son mari, Ellie inspira profondément, avant de se couper la respiration quelques secondes à peine. La jeune femme avait besoin de reprendre le contrôle de son corps. Elle avait besoin de se poser. Elle ne tenait plus. Seul le tic tac de l'horloge de la cuisine comblait les blancs laissés par leurs regards. Et au bout d'une bonne minute, elle entrouvrit enfin, les lèvres pour parler. Je t'aime. Sur le moment, ça semblait être la chose la plus logique qu'elle est trouvé à dire. La chose la plus vrai. Et ça lui faisait un bien fou, à Ellie, de le dire à voix haute. Mais j'peux pas te laisser revenir. Pas comme ça. Lentement, sa main se fraya un chemin jusqu'à la joue de son époux et ses doigts vinrent toucher sa peau. Douce, apaisante. Elle avait l'goût de l'affection éternelle. On ne peut pas recommencer là où on s'est arrêté. Les choses ont changé. Et je t'en veux toujours. On peut pas reformer un couple si j'ai de la rancune envers toi. Et toi, tu dois m'en vouloir, pour ce que j'ai fait. On va finir par se bouffer. Ce qu'elle essayait de lui faire comprendre, c'était qu'il leurs fallait du temps, à tous les deux. Du moins, de son côté à elle, c'était ce qu'elle ressentait. Du temps pour apprendre à pardonner. Du temps pour apprendre à regarder l'autre différemment. Mais ça veut pas forcément dire que tout est fini. Ça veut juste dire qu'on doit prendre le temps. Repartir sur des bases seines. Prendre le temps de se reconquérir, simplement. La rancune finirait bien par disparaître. Les sentiments devaient être plus forts. Si ce n'était pas le cas, alors, ils le sauraient forcément. Ils s'en rendraient compte. Ellie laissait ainsi une porte entrouverte. Il n'avait qu'à saisir l'occasion, le bon moment, pour s'y engouffrer. Elle n'attendait que ça dans le fond, qu'il revienne, qu'il essaie de la retrouver, qu'il se batte pour elle, jusqu'au bout. Jusqu'à ce que son corps ne suive plus. Elle en ferait de même, de son coté. Ellie n'était pas connue pour sa lâcheté.
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MessageSujet: Re: ♠ another day in your wake, ellie (#)   ♠ another day in your wake, ellie EmptyMar 25 Sep - 22:21


ANOTHER DAY IN YOUR WAKE
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Depuis de longues semaines, elle tient en équilibre sur un fil de soie. Prête à se laisser tomber d’un côté comme de l’autre. Ellie sent sa vie basculer sous les yeux vitreux de son époux. Tomber dans une longue chute sur le sol froid d’un nouveau départ. Ou tomber dans les bras de l’homme qu’elle aime au même titre qu’elle le hait. Elle tangue d’un côté puis revient à l’autre, inlassablement. Et Shelby, il la voit hésiter. Il la voit se débattre avec elle-même, donner des coups dans le vide, chasser sans conviction les émotions qui l’assaillent. Incapable de réagir, ses muscles le brûlent de la bousculer du bon côté. De la pousser violemment afin qu’elle se réveille, que le fil cède et qu’elle ouvre les yeux, enfin. Qu’elle lui hurle dessus, comme elle le fait en clamant son ignorance comme son innocence. Il ne sait pas, il est sceptique. L’engueulait-elle réellement ? Isaac eut la désagréable sensation, une voix parmi les autres, qu’elle était en train de s’avouer sa propre culpabilité. Ils sont perdus, l’un et l’autre, dans l’immensité de cette mascarade. Alors ils hurlent. Ils hurlent à s’en rendre aphones. Ils hurlent pour que l’autre entende derrière l’aigreur, ces cœurs qui battent encore.

Les mains loin de ce ventre qui les avaient invitées, le silence reprend son trône. Isaac la fixe et elle, elle baisse les yeux, fuit la confrontation, cherche ses mots. Il est pendu à ses lèvres. Il attend une réponse, une insulte voire même une claque. Une réaction. Et ce fut la plus inattendue. Deux mots qui n’avaient plus caressés ses tympans depuis des semaines. La brune avait levé les yeux, sincère. Elle aurait pu s’arrêter là, accepter son offre et reprendre difficilement une vie normale, celle dont ils avaient envie. Elle aurait pu simplement lui offrir ces mots, ne rien attendre en retour. Il plonge dans ses yeux, perd son souffle à se débattre et manque d’oxygène lorsque ses paupières battent l’air poussiéreux de la maison. Château de cartes qu’elle vient faire voler en éclats, elle approche sa main et les mots qu’elle emploie lui font l’effet de griffes dans sa peau. Elle taillade sa joue avec des remords, tranche les chaires avec de la rancune. Il appuie son visage dans le creux de sa main, cherche le contact de sa paume. Le juif a le regard qui dégringole et ses épaules aussi : sincère déception. J’t’en aie voulu, soupir qui s’essouffle derrière la voix d’Ellie, plus pour personne que pour sa femme. Mais la rancune s’en est allée, chassée par les battements de son cœur. La main de la brune retombe dans le vide, déchirante, et l’australien relève les yeux. Nan, j’ai pas l’temps d’attendre, incisif sans être agressif, il refuse la proposition d’Ellie. Il ne peut se permettre de prendre le temps qui lui échappe un peu plus chaque jour, celui-là même qu’il s’évertue à rattraper et qui se dissipe comme de la fumée. Insaisissable. Et pourtant Dieu seul sait qu’il accorderait à ces iris brunes tout le temps qui lui reste, s’il le fallait. J’ai pas besoin de te prouver quoi que ce soit, l’autorité naturelle qui guide ses mots, il ne s’énerve pourtant pas. Une main qui se lève pour désigner le mur ou peut-être ce qui se cache derrière. Il désigne tout et rien à la fois. J’aurai pu recommencer. J’aurai pu éviter la taule, parce que je savais qu’tu me balancerais. Il n’accuse pas, énumère des faits, simplement. J’aurai pu m’barrer, comme j’l’ai déjà fait. Mais j’suis resté. J’ai attendu. Il s’approche, pas menaçant, comme si la proximité donnait plus d’impact à ses mots, au message qu’il essaie maladroitement de faire passer. Il veut qu’elle entende sa voix trembler, son cœur vibrer. J’suis resté parce que c’était c’que tu voulais. J’suis resté parce que j’préférai la taule plutôt que l’idée d’te laisser. Une vingtaine d’années en arrière, il avait pris le large. Il avait préféré sa liberté à ses responsabilités. Tout recommencer dans un autre pays : un tour de magie toujours réalisable pour Shelby. Elle lui avait laissé de longues semaines pour fuir, assez pour rassembler la meute toute entière avant de la faire changer de continent. Mais quelque chose était différent, cette fois-ci. Une attache. Une ancre. Ellie. Impossible de la quitter. Il avait préféré sacrifier sa liberté plutôt que son couple déjà abîmé. J’suis resté parce que je t’aime. La main toujours levée vers nul part, il balance les mots, lui aussi. La grossesse avance vite, très vite. Le temps qui lui manque, toujours. Il veut être là, pour elle. Pour eux. Et il lui offrira mille et une preuves s’il le faut.         

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MessageSujet: Re: ♠ another day in your wake, ellie (#)   ♠ another day in your wake, ellie EmptyJeu 27 Sep - 21:05



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L'étrange sensation qui lui soulevait le coeur depuis quelques minutes déjà. Elle avait l'impression de revivre à nouveau, de voir clair. Pourquoi ? Parce que l'espoir venait de faire son apparition dans sa vie. Elle coulait dans ses veines, infiltrant son échine avec vigueur. Une petite flamme vivace qui venait tout juste de frémir à nouveau. L'espoir. Ce besoin constant de croire en quelque chose, en quelqu'un. Et bordel, ce que ça fait du bien. Pourtant, Ellie ne savait toujours pas sur quel pied danser. Elle partait d'un côté et puis de l'autre, changer d'attitude à chaque secondes qui s'écoulaient. L'envie, le besoin, le devoir. Tiraillée de toute part. Isaac était un truand. Isaac lui avait menti. Isaac n'était celui qu'elle croyait. Et pourtant, il ne semblait pas bien différent de la personne qu'elle avait épousé. Il semblait sincère dans ces paroles. Il avait besoin d'elle, autant qu'elle avait besoin de lui finalement.

La main posée sur sa joue, la belle se voulait rassurante et prévenante, tout en mettant cette barrière invisible entre eux. Elle se protégeait, de lui et de ses sentiments. Ellie avait dit les deux mots. Ces deux mêmes mots lointains qu'elle n'avait pas prononcé depuis des semaines mais qui avaient brûlés ses lèvres plus d'une fois. Elle en avait eu envie et le penser. Chaque sonorité de sa voix n'était que la vérité brûlante qui lui bouffait les tripes. Pour une fois, et ceux depuis longtemps, la brune ne mentait pas. Elle ne fuyait pas ce qu'elle ressentait. Elle l'assumait pleinement, haut et fort, comme le besoin irrépressible qu'il sache combien il comptait. Pourtant, la suite de ses paroles ressemblaient à tout autre. Cette foutue barrière revenait de plein fouet. Elle n'était pas prête. Elle ne se sentait pas capable de faire face, de nouveau, à toute leur vie, si chaotique soit-elle. La raison revenait à la surface, plus forte que jamais. L'impatience guidait la bouche de son époux. Elle aurait voulu qui lui dise le contraire, qu'il était prêt à l'attendre toute une vie si elle en avait besoin. Pas surprise pour autant, Ellie laissa retomber sa main le long de son petit corps, ses pupilles toujours ancrées dans les siennes. Elle le fixait, sans cligner des yeux, incapable de se détacher de ses iris bleues. La patience n'a jamais été un trait de caractère d'Isaac. Elle n'a jamais fait partit de sa personnalité. La belle l'écoutait, attentive à ses paroles. Elle scrutait le moindre de ces gestes, le moindre de ces traits. Il avança d'un pas. La colère semblait loin à présent. Ils passaient tous les deux, d'une émotion à une autre, sans ménagement. Et lorsqu'il prononça lui aussi, les deux mots, son coeur se souleva dans un battement. Elle se mit à retenir son souffler, quelques secondes à peine, avant de reprendre une respiration convenable. Il n'avait pas tord dans les faits. Il était resté. Il n'avait pas fui la rage de sa femme. Il avait eu des millions de chances de s'en aller. Un silence s'installa dans la pièce vide, leurs regards ne se lâchant plus. Elle pouvait entendre les battements du coeur de son époux, qui pulsait à l'unisson avec le sien. Le temps semblait s'écouler plus lentement, puis d'un coup d'un seul, la belle se mit sur la pointe des pieds et attrapa son visage entre ses deux mains habiles. Sans réfléchir à la suite des événements, Ellie déposa avec force ses lèvres sur celles de son époux. Comme s'il était la dernière bouteille d'oxygène sur la Terre. Un baiser, puis un deuxième, avant qu'elle ne se laisse aller. Paupières clauses, elle laissa danser sa bouche avec la sienne, tandis qu'une de ses mains remontait le long de sa nuque, caressant du bout des doigts la naissance de ces cheveux. Le souffle lui manquait presque, mais elle n'arrivait pas à se détacher de cette étreinte. Comme il l'avait fait quelques minutes plus tôt, elle l'embrassait par besoin, parce qu'elle en avait eu envie. Pour finalement, y mettre un terme lentement, déposant son front contre le sien. Moi, j'ai besoin de temps. qu'elle murmura contre sa bouche. Ellie n'arrivait pas à passer outre toutes les difficultés pour le moment. Elle l'aimait, mais lui en voulait. Elle voulait être avec lui, mais avait besoin de temps pour se retrouver elle même. Autant de sentiments qui brûlaient dans le creux de son estomac. C'était trop tôt, trop rapide. Elle n'était pas prête. Une dernière caresse sur sa nuque avant qu'elle ne s'échappe, avant qu'elle recule, lâchant sa peau et sa bouche. Son regard se mit à fuir le sien et ses mains à trifouiller ses cheveux. Elle inspira longuement et finit par attraper le paquet de croquettes derrière Isaac sur la table. Sur une seconde, la belle hésita entre rester, le prendre encore dans ses bras ou partir. La deuxième option guida ses pas et c'est dans un dernier regard qu'elle lui tourna le dos, laissant ainsi encore en suspens cette relation. Comme s'ils n'étaient pas prêt à tourner la page. Ellie n'était pas prête du moins et pourtant, elle ne semblait pas non plus, prête à revenir. L'entre deux semblait, pour le moment, la meilleure des solutions et pourtant, elle ne lui avait pas demandé de l'attendre. Il l'avait du lui même, il n'avait pas le temps. Sans se retourner, la belle fila vers la sortie, Romulus à ses pieds, la suivant comme son ombre, une nouvelle fois.
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