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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
avril 2024
12° - 19° // le vent est de retour à ib..
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


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 you can make it to the sunrise (rade ♥)

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MessageSujet: you can make it to the sunrise (rade ♥) (#)   you can make it to the sunrise (rade ♥) EmptyMer 3 Oct - 21:56

you can make it to the sunrise
Rade #8

Tu as eu le malheur de la penser. Cette phrase qui, au premier abord, n’engage à rien, mais qui a le don d’apporter la poisse à quiconque se l’approprie. Tout allait bien – mais alors vraiment tout – et pourtant, tu n’as pas pu t’empêcher de te demander ce que ça cachait. Comment les choses pouvaient être aussi simples à présent alors que quelques mois auparavant, ta relation avec Cade était des plus chaotiques ? Ça t’échappait totalement. Seulement, plutôt que de profiter pleinement de cette nouvelle tranquillité, il a fallu que tu doutes. C’était trop facile. En effet, ça l’était.

Alors que tu quittes l’hôpital un peu à la hâte, tu ne sais pas trop quoi penser. Tu es de nouveau perdu, mais cette fois-ci, les choses sont différentes. Tu sais exactement où tu te situes, ce que tu ressens et ce que tu veux. Il y a juste quelques détails qui, soudainement, te paraissent totalement flous. Cade et toi, ça a enfin évolué sur quelque chose de sérieux. Depuis le soir où il t’a retrouvé totalement bourré dans l’un des pubs de Wellington, les choses ont changé pour le mieux. Vous vous êtes dit des horreurs – plus ou moins – il t’a craché ses sentiments à la figure et tu as finalement décidé de sortir le drapeau blanc et de déposer les armes au sol. A partir de là, tu pensais que c’était bon. Que vous étiez bien sur la même longueur d’ondes. Pourtant, aujourd’hui, tu te permets d’en douter. Il y a deux jours, Ryan vous a quitté. Il ne t’a rien dit. Tu n’as rien vu. Ce qui te perturbe le plus, c’est que vous avez passé la soirée ensemble hier et qu’il n’a absolument rien laissé paraitre. Ou alors, tu as loupé tous les signes possibles et imaginables que quelque chose n’allait pas. Ça te semble improbable, seulement tu te mets le doute tout seul. Tu te sens mal d’être passé à côté de quelque chose de si gros. Cependant, alors que tu conduis la voiture que tu as empruntée à ton colocataire ce matin, tu es incapable de trouver un plan d’action. Tu sais où tu vas : chez Cade. Mais tu n’as pas la moindre idée de ce que tu vas faire ou même lui dire. Ce n’est pas vraiment quelque chose que tu te vois caser aisément dans une conversation. ‘Eh, au fait, une infirmière m’a dit pour Ryan … ça va ?’ Non, ça te parait juste … trop. Le problème, c’est que tu ne te vois pas non plus faire comme si de rien était. Cade a perdu son frère et ce n’est pas rien. Tu peux comprendre qu’il n’ait pas envie d’en parler, mais est-ce qu’il peut vraiment te le cacher du tout au tout ? C’est un véritable bond en arrière. On ne peut pas dire que tu ne t’y attendais pas. Après tout, tu te disais encore ce matin que les choses allaient trop bien. Tu te sens très con maintenant. Tu culpabiliserais presque d’y avoir pensé.

Tu arrives sur le parking de l’immeuble et te gares rapidement entre deux voitures. Tu es inquiet, c’est le cas de le dire, seulement tu ne peux t’empêcher de ressentir un soupçon de déception. A vrai dire, tu es même plutôt vexé. Cependant, s’il y a bien une chose que tu te répètes en boucle dans ta tête, c’est que ce n’est pas à propos de toi et que ça ne doit pas le devenir. Il ne t’attend pas. Vous n’êtes pas censés vous voir aujourd’hui et tu n’as pas pris la peine de le prévenir. Pour tout vous dire, tu penses le retrouver affalé sur le canapé avec une bouteille à la main. Tu l’as connu ainsi il y a presque un an maintenant et son frère était encore vivant. Non, vraiment, tu t’attends au pire. Tu te précipites légèrement dans les escaliers, manquant presque une marche ou deux dans ta montée. Une fois devant son appartement, tu prends une grande inspiration avant de finalement appuyer deux doigts sur la sonnette. Tu as peur de ce que tu vas trouver derrière cette porte. Tu sais que c’est égoïste de ta part, mais tu ne veux pas revivre tout ça. Pas maintenant. Plus jamais.
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MessageSujet: Re: you can make it to the sunrise (rade ♥) (#)   you can make it to the sunrise (rade ♥) EmptyJeu 11 Oct - 16:15

you can make it to the sunrise
Rade #8

Yeux dans le vide. Tu fixes un point, t'accrochant à ce dernier. Tes idées qui défilent. Pensées qui s'embrouillent. Perdu dans ta propre tête. T'as pas envie de pensé, tu rejettes toutes idées qui puissent germer à l'intérieur. Appuyant sur le bouton. Voix que tu ne connais que trop bien. Voix de ta mère. Elle t'explique les derniers détails, si tu pouvais aller là et demander à Sawyer. Mot qui implique une pensée. Tu coupes direct. Ne voulant pas entendre la suite. Ce n'est pas le moment. Tu ne sais même pas s'il y aura un moment pour songer à tout ça, pire réaliser. Parce que pour l'heure tu t’affaires. Les choses se bousculent dans ta vie, les dossiers s’empilent sur ton bureau. À tel point, que tu ramènes du boulot à la maison. Ça te fait du bien, tu oublies tous les aléas de la vie. Tu te concentres sur quelque chose et mets le reste de côté. Soufflant un bon coup, tu appuies sur le bouton de la cafetière. Cette voix qui à l'intérieur de toi te dicte d'aller vers le placard du bas, mais non. Non tu résistes. Tu as toutes les raisons du monde de replonger, de te laisser vaincre à nouveau. De laisser cette marée te submerger, mais non. Tu tiens tête. Tête hors de l'eau, mains agrippés à ta barque. Tu avances dans cet ouragan. Et ouragan est un mot faible .. balayant aussitôt cette pensée. Pas le moment que tu te répètes. Tel un robot tu avances chez toi, rangeant, préparant, Alfie qui te regarde, sa balade a déjà été faite, mais il attend que ça. De sortir à nouveau, sauf qu'il attendra. Pour l'heure tu as beaucoup de chose à faire. Ironie car ces choses n'ont pas d'importance. Téléphone que tu as laissé sur ton comptoir, tu t'actives. Le ménage n'a jamais été une de tes priorités, t'es pas bordélique, enfin ça dépend du moment, mais là.. là tu t'es levé avec une envie de faire un ménage de printemps. Alors tu t'y appliques. Tu t'engages à fond. Ménage de printemps qui avance bien, ton appartement n'a jamais été aussi .. en pagaille, mais c'est pour la bonne cause. Ce matin t'a été acheté tous les produits qu'il te fallait. Tu fais pièce par pièce. Rien ne t'arrête. Étrangement l'idée de te focaliser sur ses tâches te permet de ne pas penser. Et c'est exactement ce dont tu as besoin à ce moment précis.

Les heures passent, tu aurais pu être au boulot aujourd'hui, mais .. allez savoir comment, ton chef a su. Il a su et il t'a direct demandé de prendre un jour voir deux de repos. Sauf que toi, tu as beau savoir, tu refuses de l'accepter. Le café t'indique qu'il est prêt. Robot que tu es, tu vas vers la cuisine, ton ordinateur ouvert, tu regardes si ta recherche a pris.. et bingo. Tu souris, tu l'as trouvé. Hier soir Reid t'a parlé d'un film qu'il aimerait voir et toi.. toi qui ne dort pas, tu as passé une bonne partie de la nuit à le chercher. Quel idée de vouloir voir un vieux film en noir et blanc qu'on galère à trouver, mais tu as réussi et tu es fier de toi. Café en main, tu cliques et enregistres. Oui le téléchargement c'est mal, mais le streaming est d'une mauvaise qualité. Et puis tu as envie de préparer une bonne soirée ciné chez toi. L'idée t'emballe et tu sais que lui aussi. Une gorgée et tu repars vers ta salle de bain. Lieu du crime en ce moment, pas de pitié, pas de quartier. Le calcaire ne te résiste pas, tu comptes lui faire sa fête. Ton téléphone toujours éloigné de toi. Parce que tu ne veux pas. Tu ne veux pas lire ou entendre ce que tu sais déjà.. ce que tu as pas encore accepté. Prétextant que tout va bien. Que rien n'est arrivé.. pourtant en frottant tu as des flashs de ce moment.. les visages un par un de ta famille. Ses visages qui se sont décomposés et toi. Toi qui est resté stoïque, parce que non. Non tu n'y crois pas. Tu n'as pas été voir .. tu ne pouvais pas. Tu es juste sorti, l'envie de t'en griller une, alors que tu ne fumes pas. Tu as juste été prendre l'air. Reprenant tes idées, mais rien, rien n'est venu. Pas eux. Deux jours. Tu chasses à nouveau cette pensées, t'activant un peu plus sur ton éponge. Cette plaque partira, tu t'en fais la parole. Promesse que tu comptes tenir. Parce qu'elle le doit. Hors de question qu'elle te résiste, ce n'est juste pas possible ou envisageable.

La sonnette te sort de ton récurage, tu te cognes la tête en remontant à la réalité. « c'est ouvert, » que tu gueules. Parce que tu as la flemme d'aller ouvrir. Tu veux que cette tâche parte. Tu t'es même équipé d'un couteau, histoire de la faire dégager au plus vite. Non tu ne prends pas la peine d'aller ouvrir. Si c'est ta famille.. eh bien qu'ils entrent. Tu ne vois pas qui pourrait venir ? Alfie saute et jappe dans tous les sens. Ça doit être quelqu'un qu'il aime. Une voix. Sa voix. « salle de bain, » que tu indiques, à quatre pattes sous le lavabo. Oui parce que tu en as fini avec la douche, là tu es passé à ton lavabo. Tu as trouvé des tâches, là où clairement y en a pas vraiment, mais surtout que personne ne peut voir. Tu t'en moques, ça te fait du bien. Concentré sur ta tâche, rien ne pourra t'en faire sortir.. rien, t'es sûr ?
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MessageSujet: Re: you can make it to the sunrise (rade ♥) (#)   you can make it to the sunrise (rade ♥) EmptyMer 24 Oct - 21:48

you can make it to the sunrise
Rade #8

Tu sonnes mais la porte ne s’ouvre pas. Tu appuies de nouveau sur la sonnette, légèrement anxieux, et, cette fois-ci, une voix te parvient. Comprenant que la porte est ouverte, tu en tournes la poignée et fais ton entrée dans l’appartement de ton petit ami. Ce mot, que tu n’as encore jamais prononcé à haute voix de peur qu’il te brûle les lèvres au passage, te fait rougir. C’est encore trop frais, trop beau pour être vrai. Tu as l’impression que tout n’est qu’un songe. Tu y croiras quand tu seras sûr de ne pas être assoupi quelque part. Lorsque tu pénètres dans son antre, tu t’attends à tout sauf à … eh bien ça. Il n’y a aucun cadavre de bouteille, aucun bout de verre jonchant le sol, la pièce n’est pas plongée dans l’obscurité. Rien de tout ça. L’appartement sent même plutôt bon. Non, tu ne t’attendais pas à ce que tu trouves. Ça n’a vraiment rien à voir avec les fois où tu l’as retrouvé chez lui après l’accident. Perplexe, tu l’appelles : « Cade ? » Il te répond aussitôt « salle de bain ». Tu poses ton sac à côté du canapé et te diriges vers la pièce d’où provient le son de sa voix. Tu le retrouves à quatre pattes sous le lavabo en train de le récurer comme un forcené. Tu pousses la porte comme pour signaler ta présence, seulement, c’est à peine s’il relève la tête vers toi. Il est bien trop obnubilé par la crasse invisible sur laquelle il s’acharne. Tu réalises, peu à peu, que tu découvres une nouvelle facette sa personnalité. Tu ne sais pas encore qu’il est dans le déni. Ce que tu vois, toi, c’est un Cade qui n’essaye plus de noyer ses pensées dans l’alcool, mais dans le ménage. Tu y vois un progrès considérable. Tu ne comprends rien. Tu es bien loin de la réalité. Tu es d’ailleurs toujours coincé sur le fait qu’il ne t’ait rien dit. Mais non, tu t’es promis de ne pas tout ramener à toi. Tu veux te concentrer sur lui. « Cade ? » répètes-tu maintenant assis en tailleur à quelques mètres de lui. « Est-c’que ça va ? » demandes-tu ensuite avec une mine vraiment inquiète.

Tu ne sais pas comment t’y prendre. Tu n’as pas envie de lui poser la question fatale : t’as pas quelque chose à me dire ? Non, tu vaux mieux que ça. Surtout que tu ne peux t’empêcher d’imaginer une pimbêche en train de tortiller ses cheveux en mâchant bruyamment un chewing-gum à l’évocation de cette phrase. Tu ne sais pas du tout d’où te vient cette image, n’empêche qu’elle est bien ancrée dans un coin de ta tête. Tu l’observes en silence un moment. Il semble vraiment passionné par son nettoyage. Tu es sincèrement impressionné. Tu ne l’aurais jamais cru maniaque en temps de crise. A chacun sa façon d’extérioriser cela dit. Lui, nettoie, toi, tu préfères faire du vélo, à fond, sans but ou destination précise. Tu prends néanmoins une grande inspiration. Parce que tu dois faire ou dire quelque chose. Parce que tu ne peux pas le laisser faire un trou dans la tuyauterie à frotter comme un fou. « Je reviens de l’hôpital. J’avais prévu d’aller faire le clown pour les enfants, mais j’ai croisé une infirmière et … » Et tu es incapable de terminer cette phrase. Tu ne peux pas te résoudre à le dire. Pas devant lui. Pas comme ça. Tu ne sais pas ce qu’il pense, où il en est, ce qu’il ressent. Tu ne peux que l’imaginer et encore. Tu es probablement bien loin de la vérité. Tu laisses échapper un soupir. « Pourquoi est-ce que tu ne m’as rien dit ? » lui demandes-tu ensuite en pesant tes mots avec attention. Est-ce que tu en dis trop ou pas assez ? Est-ce qu’il va se braquer ? Est-ce que tu commences à tout ramener à toi ? Tu n’en as pas la moindre idée. Ton manque de compréhension des interactions humaines se fait sentir. Tu souffres de ce manque de compétences communicatives. A cet instant précis, et sûrement pour la première fois depuis plus de dix ans, tu aimerais être davantage comme les autres.

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MessageSujet: Re: you can make it to the sunrise (rade ♥) (#)   you can make it to the sunrise (rade ♥) EmptyJeu 25 Oct - 19:12

you can make it to the sunrise
Rade #8

Et tu frottes. Encore. Toujours plus. Tu frottes pour oublier. Tu frottes pour t'empêcher de songer à autre chose. Tu frottes parce que ça te fait du bien. Tâche qui n'est pas là, mais toi tu la vois. Ménage que tu fais depuis un long moment.. trop peut-être, mais tu t'en fiches. T'es focalisé sur ça et c'est ce qu'il te faut. Il te faudrait aussi du sommeil, mais ça tu n'y songes pas plus. Non tu es concentré sur ta tâche. Appuyant un peu plus fort sur l'éponge. Gueulant pour signaler que c'est ouvert, parce que t'as pas envie de bougé. Que tu ne vois pas pourquoi. Tu n'attends pas de visite. Pas que tu saches. Sa voix qui te sort un peu de tes pensées. Pensées purement musicales, parce qu'il ne faut rien d'autre. Rien qui pourrait te perturber. Te faire songer. Tu continues à frotter, parce que oui ça te fait du bien. Elle n'existe pas, mais tu ne sais pas .. enfin si tu sais qu'elle est là. Toi tu la vois. Toi tu vois des choses en ce moment qui n'ont pas lieu d'être là, mais t'as besoin qu'elles soient là. T'as besoin de nettoyer. Tu préfères ça à.. non. « Cade ? »  sa voix qui est plus proche, toi tu ne bouges pas. Toujours sur le dos. Toujours sous ton évier. Tu ne vois rien. Tu ne vois pas son air inquiet. Tu ne vois pas qu'il cogite, qu'il veut être là pour toi.. qu'il a peur. Non tu vois rien d'autre que cette tâche. Qui elle.. elle te donne du fil à retordre, mais tu l'auras. Tu n'as pas dit ton dernier mot. Oh que non. « Est-c’que ça va ? »  tu ne vois toujours rien. Absorbé par ta mission. Oui c'est devenu ta mission. Tu ne sais pas pourquoi il est là. Vous n'aviez pas prévu de vous voir, ou alors tu as oublié ? Oui tu as oublié quelque chose, mais ça n'a rien n'avoir… ce que tu as oublié.. c'est bien plus grave. « oui, oui, » que tu dis machinalement. T'as à peine écouter ce qu'il venait de te dire. Toi t'es ailleurs. Ailleurs dans ton ménage. À des années lumière de cette discussion. Tu ne devrais pas être ainsi. Tu devrais être ailleurs, avec ta famille ou bien.. à laisser ton cœur s'exprimer, mais non. Une fois, pas deux. Cette fois tu es .. différent, mais tu laisses rien voir. Sauf que lui il sait pas. Normal. Il sait pas que tu refuses d'y croire. Que tu es dans le déni. Que tu passes tes nerfs sur cette éponge. Sur ces tâches ménagères. Parce que t'en as besoin. T'as pas envie de retourner à ce que tu étais. Ce n'est pas le moment. Tu es pour l'instant dans ta bulle. Bulle qui risque d'exploser en sa présence surtout s'il continue… « Je reviens de l’hôpital. J’avais prévu d’aller faire le clown pour les enfants, mais j’ai croisé une infirmière et … » tu arrêtes un instant de frotter. Parce que tu frottes un peu dans le vide depuis un moment.. Silence qui s'installe. Il sait. Sauf que non. Tu continues ton activité. Tu refuses. « Pourquoi est-ce que tu ne m’as rien dit ? » continuant de frotter, la tête toujours sous cet évier. Lui qui attend des réponses. Toi qui ne veux pas. Tu vas bien. Mensonge, mais il sait pas. Il sait pas que tu refuses d'affronter la réalité. Que tu es derrière ta carapace. Que tu veux pas craquer à nouveau. « Aie bordel !» tu t'es laissé aller. Rien qu'un instant et ton doigt a dérapé sur un morceau de porcelaine. Bien trop aiguisé. Sang qui arrive sur ton visage. Quelques gouttes. Rien de méchant. « shit, » que tu gueules. Sauf que tu remontes bien trop vite et que l'arrière de ta tête part à la rencontre de l'évier. Tu marmonnes à nouveau un juron. Là pour être sorti de ta bulle.. eh bien tu y es. Tu te relèves péniblement. Passant ton doigt sous l'eau. « que j't'ai dit pas quoi ? » que tu lui demandes. Ignorant toujours où il veut en venir. T'as pas envie d'en parler. Tu serres les dents. Parce que c'est toujours les petits bobos qui font les plus mal… tu ne craqueras pas. « tiens j'ai trouvé ton film, celui que tu voulais voir. » changement de sujet. Permission d'aller ailleurs. De ne pas en parler. Déni qui s'agrandit en toi. Parce que tu veux pas. Regard fuyant. Parce que tu percutes pas qu'il est inquiet pour toi. Inquiet pour vous. Que tu as touché une corde sensible. À dire vrai, tu ne comprends plus vraiment rien. T'es trop loin. Tu refuses encore ce que les médecins ont annoncés.. tu refuses d'y songer tout simplement… Parce que sinon ça veut dire que tout est réel et que.. non.

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