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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mars 2024
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le jardin d'eden est un café/pâtisserie qui commence à se faire un nom à island bay.
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 I'm delicate, isn't it?

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MessageSujet: I'm delicate, isn't it? (#)   I'm delicate, isn't it?  EmptyVen 7 Déc - 17:28

I'm delicate, isn't it ? Jilly & Rayan
I'm delicate, isn't it? ♫Une délectation particulière survivait à la compassion, un petit bout de braise qui affrontait le mordant glacial de la réalité. Infirmière. Ce métier lui imposait une conduite, lui dictait qui elle devait être et comment les autres la percevaient. Infirmière. Qui se méfierait ? N’avait-elle pas voué une part de son temps à soulager les blessures des autres ? Alors qui oserait ? Qui penserait un instant qu’elle se gaussait d’eux et de leur malheur ? Ils le méritaient. Ils l’avaient laissé, elle aussi, souffrir sans agir. Elle, au moins, apaisait les douleurs avant de leur tourner le dos et s’esquisser un sourire.

« Je te connais, toi. » Lançait la petite vieille depuis son lit d’hôpital.

« Je suis votre infirmière, Madame Ferguson. Je viens pour vos soins. » Lança simplement Jilly en se décalant délicatement pour laisser un peu de place au médecin qui l’accompagnait.

Habituellement, elle se foutait bien de  ceux qui passaient ici. Mais ce soir, face à cette gueule plus ridée que dans ses souvenirs, Jilly ne parvenait à endosser son rôle. Les doigts glissaient sur l’habitude pour parvenir à réaliser le soin, un de plus. L’ennuie s’ajoutait à la donne. La fatigue pesait sur des épaules supportant toujours plus. Les excuses pouvaient fuser. La véritable raison s’en amusait. Le regard remonta sur son collègue pour la soirée, un médecin qu’elle ne connaissait pas encore. Un léger sourire lui fut offert, un réflexe ou une réelle intention de lui signaler son intérêt, Jilly elle-même ne le saurait le dire. Draguer devenait une seconde nature dernièrement. Cet état la surprenait presque autant que son aptitude à oublier les prénoms.

« Si ! Si ! Je te connais-toi ! T’es la petite peste de J.J. La fille du colonel. » Marmonnait la petite vieille en agitant un index en sa direction. « Je me souviens bien… Bonjour, monsieur le docteur.  Vous êtes le plus beau du monde. » Ah… Alzheimer ! Ces petits vieux passaient d’un sujet à l’autre si rapidement. Avait-elle déjà oublié ?

Silence. A nouveau, le regard  de Jilly retomba sur la seringue. Quelle mesure avait-elle pris dans l’ampoule exactement ? Trop. Indéniablement. La dose n’imposait aucune menace réelle sur la vie de la patiente, une vieille enseignante. Néanmoins, elle était trop élevée et interdirait toutes prochaines utilisations. La petite vieille devrait se passer de calmant pour la suite si l’infirmière lui passait tout dans les veines. Pourtant, Jilly ne semblait même pas l’avoir noté ou remarqué.  L’habitude la portait toujours, entrainant dans son sillon les plus mauvaises manies possibles. Fatigue. Trop d’heures d’affilées, trop de concentration, trop d’effort pour contenir un désir de trucider cette mamie. Ce qu’elle pouvait la haïr celle-là ! Il était temps de passer à l’injection à présent.

« Tu n’es pas gentille, tu sais, J.J. C’est pas bien. Je sais bien que c’est toi qui a poussé Grant dans l’escalier et qui a mis du sable dans la culotte à Patrick. Je sais que tu as cassé le nez de Tomas ! » La petite vieille continuait sa lancée, entre la réalité du présent et le passée qu’elle semblait revivre. Elle se prenait pour cette institutrice qu’elle n’était plus depuis des années. « Mais vous mon bon monsieur docteur, vous vous devez être bon en mathématique, mon petit. Tu peux me réciter tes tables de multiplications ? C’était la leçon d’aujourd’hui. Et je préfère que ça soit toi qui t’occupe de moi. »

Foutue Madame Ferguson…

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MessageSujet: Re: I'm delicate, isn't it? (#)   I'm delicate, isn't it?  EmptyLun 17 Déc - 19:26


rayan & jilly
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Une soirée aux urgences. C'est pas vraiment ... C'est pas vraiment le genre de soirée qu'il aime. Il aime bien le boulot tranquille. Il aime bien la neuro. Il y a toujours des urgences, c'est certain. Du moins, ça peut arriver. Pour autant, une urgence neuro, c'est pas vraiment la même chose qu'une vraie urgence. Et puis, qu'on se le dise, en tant que titulaire, il a des privilèges. En règle générale, c'est rare qu'il fasse des gardes de nuit. Il ne va pas dire que c'est impossible. Ca arrive. parfois. Qu'il soit sollicité. Pour une petite garde à droite. A gauche. Mais c'est pas ce qu'il fait le plus souvent. Non. Ce soir, il est de corvée. Oui. Il appelle ça une corvée parce que ce n'est pas forcément ce qu'il aime plus fare. Le soir, il aime bien ... Il aime bien se prélasser dans son fauteuil. Avec un verre entre la main. Un verre de bourbon. Ou de whisky. Il aime varier les plaisirs. Avant, il aurait dit ... il aurait dit qu'il aimait passer du temps avec Lorena. Sauf qu'il sait que ce n'est plus possible. A croire qu'elle n'est qu'un lointain souvenir. A croire que les choses ne s'arrangeront pas. Peut-être qu'il s'inquiète. Peut-être que ... Et bien, qu'ils pourront ... s'entendre. Ou peut-être que c'est vraiment foutu entre eux. Il n'en sait rien. Et il veut arrêter de penser à cela. Il ne peut pas penser à cela. Pas maintenant. Pas ce soir. Il est là pour bosser. Il est là pour faire ce qu'il a à faire. Il est là pour surveiller les urgences. S'assurer que ceux qui sont là ... Et bien, que ceux qui sont là ne fassent pas de conneries. Après, bien sûr, c'est pas forcément son domaine de périmètre. Si jamais y'a un gros accident, il pourra aider avec quelques soins mais pas forcément tout. Non. Il va pas aller mettre les mains dans un thorax ou quoi que ce soit dans le genre. Lui, il va se contenter ... Il se contente, plutôt, du cerveau. Et rien de plus. Quoi qu'il en soit, il croise la blonde. Jilly. Il a entendu parler d'elle. Des rumeurs sur elle. Lui, il a toujours fait attention à ne pas éveiller les soupçons quand il était avec Lorena. Il ne s'affichait pas avec elle. Ou du moins, faisait en sorte de ... Et bien, d'avoir un lien professionnel et respectueux. Voilà tout. Des liens de collègues. De simples collègues. Mais elle ... oui, il a entendu des choses. Il a entendu pas mal de choses. Il ne sait pas si c'est vrai. Non. Peut-être ... peut-être qu'il ne doit pas se fier aux rumeurs. Peut-être qu'il doit faire comme si ... comme si c'est qu'une rumeur, justement. Après tout, hein, ça peut être une info lancée, comme ça, sans fondement. Et la jeune femme se retrouve accusée à tort pour des choses qui sont fausses. Ou pas. Peut-être que c'est l'occasion d'en savoir un peu plus à ce sujet. Après tout, hein, c'est l'occasion idéale. Pour le moment, il y a pas beaucoup de patients à s'occuper. Donc, ça pourrait le faire.

Il l'accompagne tandis qu'elle s'occupe de la petite vieille. Il la surveille. Parce que c'est pas son service. Il a l'impression ... de pas vraiment êre à sa place d'ailleurs. "Bonsoir Madame Ferguson. Vous semblez être en grande forme ce soir." Qu'importe ce qu'il dise, elle se souviendrait pas vraiment de lui. Non. Alzheimer ? Une terrible maladie. S'il était dans la recherche, c'est sur cette maladie qu'il se concentrerait. En premier. Parce que les souvenirs s'effacent, petit à petit. Faisant du mal aux proches qui restent autour de la personne malade et qui la voient s'éteindre. Se tuer à petit feu. Cette lueur dans les yeux disparaît, lentement, mais sûrement. Rayan espère ne jamais avoir à vivre cela. C'est certain. Plutôt se tirer une balle dans la tête. Il regarde Jilly qui s'occupe de la patiente et constate ... Constate qu'elle est sur le point de donner une dose un peu trop importante à la patiente. Il n'accorde que peu d'importance aux divagations de Madame Ferguson. Trop concentré pour voir ce que Jilly va faire avec la seringue. Et elle injecte. Elle continue de presser. De pousser. C'est trop. "Je pense, en effet, que c'est une bonne idée que je m'occupe de vous." Il pose ses mains sur celles de Jilly pour l'empêcher de pousser encore. Et il lui lance un regard désaprobateur. "Veuillez m'attendre dehors Miss Jones." Elle cherche quoi ? Elle cherche à tuer ses patients ? A se faire virer ? C'est pas possible. Non. "Maintenant, il faut vous reposer un peu madame Ferguson." Oui. C'est l'heure de prendre congé. E qu'elle ferme ses yeux pour la nuit. Et qu'elle soit le problème d'une autre personne. Il retrouve Jilly à l'extérieur. Après avoir fermé la porte. "Vous ne pouvez pas vous permettre de faire ce genre d'erreur !" Enfin, si ça se trouve, elle n'a même pas remarqué qu'elle avait fait une énorme erreur.

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MessageSujet: Re: I'm delicate, isn't it? (#)   I'm delicate, isn't it?  EmptyMar 18 Déc - 19:36

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I'm delicate, isn't it? ♫Se repaitre de la souffrance d’autrui était une chose. La provoquer en était une autre. JJ acceptait sa pointe de sadisme mais n’avait rien de cruel. Aussi, lorsque la main du médecin se posa sur la sienne, l’infirmière se surpris à douter. Son incompréhension la poussa docilement vers la sortie, accompagnée de son fidèle chariot. C’était une première. Aucun médecin n’avait jusqu’alors ressentit l’envie de faire quelques soins infirmiers. En général, ils se débarrassaient de ça au plus vite.

Une fois dehors, JJ fut prise au dépourvue. Habituellement, aucun silence ne régnait dans les couloirs. Un bip des machines, une toux, un gémissement… Habituellement, le bruit s’imposait en maître mais pas ce soir. La blonde en frissonna. Seule entre les portes des chambres, une bouffée d’angoisse la traversa. Depuis des semaines, J.J maintenait son esprit continuellement occupé. Enchaîner les gardes, s’occuper de sa mère, s’occuper de son chien, s’occuper de tout le monde, faire des cauchemars sur quelques heures puis recommencer. Ce rythme de vie cachait la douleur plus qu’il n’en provoquait. Mais seule dans le couloir sans un bruit pour accompagner ses pensées, J.J affrontait le vide, celui de son cœur. Revoir cette vieille n’aidait en rien. Le passé se remuait un peu plus pour récupérer d’anciens relents de rancœur et ruminer des détails inutiles.

Lorsque la porte s’ouvrit dans son dos, J.J faisait semblant de ranger son attirail. Son regard se redressa à la remarque du médecin. Que racontait-il ? La mâchoire lui en tombait.

« Quoi ? » S’offusqua dans un souffle la jeune femme.

Il la prenait probablement pour l’une de ces infirmières dociles. La blondinette n’avait jamais su obéir ou se taire. La blondeur de sa chevelure ne révélait en rien son niveau intellectuel ! Enfin, elle le croyait dur comme fer.

« J’ai été super sympa avec la vieille ! » Protesta J.J en brandissant sa main en direction de la porte dans son dos. « Même que je le lui ai expliqué gentiment qui j’étais alors que si je rerentre dedans encore, elle me prendra pour une gamine. » Dans un mouvement de frustration, elle jeta sèchement la compresse usagée dans sa petite poubelle. « En plus je l’aime pas. C’était une connasse ! » murmura-t-elle dans sa barbe.

Son propos risquait de la desservir. Si elle avait eu conscience de son erreur, sa réponse aurait été tout autre.  J.J adorait se faire haïr mais certainement pas passer pour un meurtrier ou autre ange de la mort. Question d’habitude. Une relation conflictuelle demeurait une relation maîtrisée. Son désir de contrôle ignora le droit de réponse du médecin pour poursuivre dans sa lancée.

« Z’êtes quand même culotté, hein ! Z’arrivez là avec vot’ blouse et vos cheveux sexy pis vous me faites passer pour une conne devant la p… la madame ! » Les ailes de ses narines frémissaient avec mécontentement accompagnant à merveille la teinte rouge que prenaient ses joues. Trop de pression finissait par rendre nerveux.


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MessageSujet: Re: I'm delicate, isn't it? (#)   I'm delicate, isn't it?  EmptyVen 28 Déc - 19:41


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C'est pas possible. Elle n'est pas une débutante. Ca fait depuis un moment qu'elle fait ça. Depuis un long moment. Elle ne peut pas ... Elle ne peut pas faire des erreurs de ce genre. C'est trop gros. C'est trop grave. Et ça va être quoi la prochaine fois ? Est-ce qu'elle cherche à envoyer un patient à la morgue ? Est-ce qu'elle cherche à avoir ... à avoir une mauvaise note sur son dossier ? Et se retrouver à la porte à cause d'une grossière erreur ? Rayan n'en sait rien. En tout cas, là, il vient de lui sauver la mise. Est-ce qu'il aurait dû le faire ? Non. Il n'aurait pas pu la laisser faire. C'est pas son genre. Et il s'en serait voulu. Et pas qu'un peu. Alors, il finit par la retrouver à l'extérieur et commence à lui aboyer dessus. Gentiment. Parce qu'il n'a pas envie ... de faire un esclandre dans le couloir. Même si elle mérite une sérieuse remontée de bretelles. Jilly ne semble pas compendre. Du tout. Elle s'offusque. Traite sa patiente de connasse. Elle retourne la situation. Gueule un peu sur le médecin. "N'avez-vous pas remarqué la dose que vous alliez injecter à votre patiente ?" demande-t-il en haussant le ton. "Vous aviez, dans votre seringue, trop de liquide !" Il la regarde. "Que cherchiez-vous à faire ?" Peut-être que c'était qu'une simple erreur ... d'appréciation. Ca peut arriver après tout. "Si je n'avais pas été là et que vous aviez poussé un peu plus la seringue, la pauvre madame Ferguson aurait un inconfort certain en ce moment." Peut-être que mamie Ferguson aurait apprécié de danser la java toute la nuit et retrouver son corps de vingt ans. Enfin, elle aurait pas vraiment senti la douleur. Et elle aurait pu chercher à faire quelques folies. Mais un peu quand même. "Si vous faites aussi bien votre travail que ce que je viens de voir..." Le médecin ne termine pas sa phrase. Parce qu'il ne souhaite pas ... la mettre en porte à faux. Si ça se trouve, la journée a été longue. Si ça se trouve, elle est fatiguée. Si ça se trouve, c'est qu'une petite faute, la première. Une petite faute de rien du tout. Mais il ne peut pas laisser passer ça. Il veut lui faire comprendre que ça aurait pu être plus grave. Bien plus grave. "A quoi donc pensiez-vous ?" Il espère que ça va déclencher un cas de conscience chez la jeune femme. Et qu'elle fasse attention. Bien plus attention à l'avenir.

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MessageSujet: Re: I'm delicate, isn't it? (#)   I'm delicate, isn't it?  EmptyVen 4 Jan - 13:41

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Etrangement, il demeurait plus calme qu’elle ne l’aurait songé. Le ton montait sans dépasser la dose prescrite. En somme, leurs mots n’encombreraient personne. La tête s’inclina sur le côté, comme pour observer l’homme sous un angle différent. Les sourcils froncés marquaient sa réflexion. Avait-elle réellement trop injecté ? Lui avait-il sauvé la mise à elle et à la patiente ? Probablement !
Dans un grondement sourd, la blonde retira ses gants puis appuya sur le bouchon de la bouteille de désinfectant. Le produit dans la paume de sa main lui glaça la peau avant qu’elle ne commence à frotter. De quoi s’occuper les mains ne serait pas de trop. Que dire ? Habituellement, elle n’avait qu’à pester ou insulter et tout rentrait dans l’ordre. Cette nuit, l’idée ne la tentait en rien.

« A quoi donc pensez-vous, vous ? » Soupira finalement l’infirmière dans un haussement d’épaule. Il n’y avait que les médecins et autres spécialistes pour se croire infaillibles. On finissait tous par se planter un jour ou l’autre. L’erreur est humaine dit-on. Le problème, c’est qu’elle se trompait de plus en plus, que ça commençait à se voir, qu’elle doutait de ses capacités, qu’elle n’aimait plus mettre les pieds dans ces couloirs blancs et puants. Néanmoins, J.J percevait le monde bien différemment. D’autres esprits, plus stables, parvenaient à nuancer. Elle, elle ne peignait qu’en noir et blanc. Aussi, elle redressa son regard en direction du médecin, la bouteille de désinfectant passant entre ses doigts.

Un sourcil se redressa alors qu’elle avançait en direction de son interlocuteur pour se placer trop proche de lui. Sans se montrer envahissante, elle pénétrait dans un périmètre réservé aux proches ou plus précisément aux intimes. Jouer la carte de la provocation demeurait un classique. N’importe qui connaissant la blonde saurait qu’elle s’apprêtait à mordre ou à jouer. Tel était la vie pour J.J un combat ou un jeu et parfois même les deux. « Si je fais aussi bien mon travail que ce que vous venez de voir, quoi ? Hum ? A votre avis, à quoi je pense ? » Murmura-t-elle maintenant assez proche de lui pour ne pas avoir besoin de lever le ton. Son nez à un peu plus d’une vingtaine de centimètres du sien, elle pouvait le sentir respirer. C’était chaud, doux et ça lui donnait l’exact rythme à suivre pour ne pas perdre son souffle. Loin de désirer l’intimider, elle lui adressa un demi-sourire. Alors ? Est-ce qu’il avait des couilles ce médecin ? La question demeurait en suspension et J.J attendait sa réponse.

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MessageSujet: Re: I'm delicate, isn't it? (#)   I'm delicate, isn't it?  EmptyVen 18 Jan - 19:16


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C'est une peste. Une véritable peste. Là où certains (ou certaines) se seraient ... Comment dire ... Auraient baissé les yeux et fermé leur gueule, ça ne semble pas être le cas de Jilly qui se donne un certain plaisir à défier le médecin. Elle se plante, là, devant lui, comme si ... comme si elle n'a rien fait de mal. Comme si tout est normal. Comme si ... oui, comme si rien ne venait de se passer. Alors qu'elle a fait une bourde. C'est pas non plus la bourde la plus grosse au monde. Mais quand même. Elle a fait une erreur. Et il n'est pas d'accord ... il n'est pas d'accord pour fermer sa gueule et faire comme si rien ne s'est passé. Ok, à aucun moment la vie de Madame Ferguson n'a été en danger. Mais quand même. Si elle pense qu'elle peut faire la moindre petite erreur et faire comme si tout va bien, et bien, elle est pas tombée sur le bon médecin, c'est certain. Quoi qu'il en soit, la blonde prend position devant le titulaire, comme si elle est la reine de Sabah et que tout lui est dû. Ou presque. Elle le défie. Lui parle ... Sur un ton qu'il n'apprécie guère. Clairement pas. Parce qu'elle est en faute. Et pas lui. "Pour qui vous prenez vous ?" lui demande-t-il. "Vous n'avez pas fait attention à ce que vous aviez dans votre seringue !" Il secoue la tête. "Et honnêtement, avec ce que je viens de voir, je ne suis pas certain que j'aimerais vous avoir dans mon service !" En même temps, hein, il connaît les infirmiers et infirmières du service neurologique. Et il n'y a aucune chance pour que Jilly vienne dans son service. Après, il ne peut pas juger sur une simple petite erreur. Après tout, hein, comme on le dit, ça peut arriver à tout le monde. Mais des erreurs ... Et la réputation de charmeuse qu'elle peut avoir, ouais, ça laisse ... carrément à désirer. "Vous devez tellement aimer votre job que vous devez chercher à vous attirer quelques blâmes !" Est-ce qu'il va faire un rapport ? Ou taire ce qu'il a vu ce soir ? En fait, il ne sait pas encore. Il va y réfléchir. Peut-être qu'il peut lui laisser le bénéfice du doute. Peut-être qu'il va passer sous silence cette erreur. Mais si elle en fait une autre ? Plus grave ? Avec des conséquences plus lourdes, que se passera-t-il ? Ne risque-t-il pas de ... d'avoir de la culpabilité parce qu'il aurait pu faire en sorte que ça n'arrive pas ? Il va devoir prendre une décision. Rapidement. Et vue le comportement de Jilly, il n'a pas forcément envie ... Il n'a pas forcément envie de la couvrir. Pas vraiment.

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MessageSujet: Re: I'm delicate, isn't it? (#)   I'm delicate, isn't it?  EmptyJeu 31 Jan - 19:24

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Il s’enflammait. Ils s’enflammaient toujours ces foutus médecins ou autres mâles en manque de virilité. A croire que lui marcher dessus leur apportait un brin de réconfort.

« Je me prends pour une infirmière qui a un travail à faire, aussi minime soit-il pour ce soir. » Sans bouger d’un pouce, la blonde planta un regard décidé sur celui du médecin. C’était rare de plonger dans des yeux aussi bleus que les siens.  Il fallait l’admettre. Il avait tout l’air d’une scientifique, du parfait petit docteur. Avec sa tête de premier de la classe, il devait attirer la confiance des patients dès le premier coup d’œil. J.J, elle, se méfiait du monde entier. Sa voix se débarrassait de tout ton agressif pour revêtir un air décidé et franc. J.J ne passait jamais par des détours lorsqu’elle ne souhaitait plus jouer.

« Je suppose que les patients préféreront avoir une infirmière encore capable de réfléchir plutôt qu’une pleurnicharde en train de ruminer une erreur qui n’aurait coûté la vie à personne. »

Dans un sourire en coin, elle se redressa doucement pour glisser son torse le long de celui de Rayan et remonter son nez sous celui du médecin. Même si elle ne le touchait pas, elle appréciait la chaleur qui se dégageait d’un être. Le froid la tiraillait depuis trop longtemps. Aucun rapprochement n’était envisagé, mais elle se délectait à l’idée d’empiéter dans sa zone de confort.

« J’aime mon job, Docteur Russel.» Souffla Jilly d’une voix basse avant de reculer et venir poser la bouteille de désinfectant sur son chariot. « J’aurai le temps de culpabiliser une fois chez moi. Mais en attendant, j’aime garder la tête froide. Et vous ? »

Le jeu l’attirait. Son besoin de plaire, de séduire et de taquiner la poussait parfois à sortir les gros sabots. Elle avait besoin de ce rapport et de cette forme d’échange pour communiquer avec les autres. Certains se méprenaient sur son comportement et elle attisait des rumeurs en rajoutant un peu plus de folie à son tempérament. A quoi pourrait lui servir une bonne réputation ? Elle trafiquait à l’arrière de l’hôpital. Il était préférable d’être prise pour une trainée que pour une criminelle. Les gens se montraient moins sévères avec celles qu’ils appelaient les salopes !
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MessageSujet: Re: I'm delicate, isn't it? (#)   I'm delicate, isn't it?  EmptySam 9 Fév - 15:45


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Elle ne semble pas vouloir reconnaître son erreur. D'accord. Il s'en fiche. Enfin, non. Pas tant que cela. Il n'a pas envie de se retrouver avec des ennuis sur le dos parce que mademoiselle j'en ai rien à foutre n'en fait qu'à sa tête. Non. Il n'a pas besoin de cela. Et surtout, il ne la veut pas dans son service. Rayan espère qu'elle va rester loin de ses patients. Certes, bon, une erreur, ça peut arriver à tout le monde. Une faute d'inattention, ou bien ... quelque chose à laquelle on ne s'attendait pas vraiment, oui, ça arrive. C'est normal après tout. Les erreurs, c'est humain. Lui même, ça lui arrive de faire des erreurs. Bien moins en ce qui concerne le boulot parce que ... et bien, parce que c'est un neurologue aguerri. Il en a de l'expérience dans ce domaine. Pour sûr. Faire des erreurs en ce qui concerne les sentiments et l'amour, ouais, ça, c'est quelque chose qui, malheureusement, lui arrive souvent. Pas parce qu'il n'est pas sûr de ses sentiments. Mais il n'a jamais fait le bon choix, à ce propos. Et encore une fois, il a merdé avec Lorena. Ca prouve qu'il n'est pas forcément doué avec les sentiments. Et sans doute ne le sera-t-il jamais. Ouais. C'est bien possible. "Et bien, j'espère que vous allez mieux faire votre travail ! Parce que ce que je viens de voir me laisserait presque craindre le pire." Peut-être qu'il se trompe. Ca arrive. La fatigue. Un petit geste qu'on ne ferait pas en temps normal. Ou peut-être le fait qu'il ait été là. Si ça se trouve, c'est peut-être à cause de lui qu'elle a fait une telle erreur. Il n'en sait rien. Et il ne veut pas penser que c'est sa faute. De toute manière, ce n'est pas lui qui avait l'aiguille, enfin, la seringue entre les mains. Mais bien Jilly. Certes, ça n'allait pas tuer la vieille. Mais quand même. Quoi qu'il en soit, la peste blonde ne perd pas de son aplomb, bien au contraire, et elle continue de défier le titulaire comme s'il en faisait toute une hitoire. C'est peut-être le cas. Peut-être qu'il en fait vraiment toute une histoire. Sans doute que lui-même est un peu sur les nerfs parce qu'il ne devrait pas être là. C'est pas son service. C'est pas à lui de baby-sitter tout ce monde. Clairement pas. "J'demande pas à ce que vous pleurnichiez dans votre coin. Mais que vous reconnaissiez, au moins, que vous alliez commettre une erreur !" Mais elle semble butée. Vraiment. Elle se rapproche de lui. Elle empiète sur sa zone de confort. Mais il ne se laisse pas démonter pour autant. Oh que non. Il ne va pas la laisser gagner. Même si les effluves de son parfum lui montent au nez. Là. Tout de suite. Elle cherche quoi ? A le faire tomber dans ses filets ? Est-ce qu'il pourrait ? Le faire ? Il ne va pas y penser. Elle recule. Finalement. C'est mieux comme ça d'ailleurs. Qu'elle s'éloigne. Elle aime son job ? "Vu l'entrain que vous mettez pour le faire, j'aurais plutôt dit le contraire." A croire qu'il se fait un malin plaisir à la descendre à chaque fois ... à chaque fois qu'elle ouvre la bouche. C'est peut-être le cas d'ailleurs. Peut-être qu'il a trouvé quelqu'un qui n'a pas peur de cracher son venin. Et elle a réponse à tout. Et ça l'énerve. Un peu. Est-ce que Rayan bouillonne sur place ? Peut-être bien. Mais il va contenter ... de s'en aller. Avant qu'elle n'ait encore quelque chose à dire.

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MessageSujet: Re: I'm delicate, isn't it? (#)   I'm delicate, isn't it?  EmptySam 9 Fév - 21:12

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La distance s’imposait entre eux. Seule pour terminer sa tournée, J.J soupira. Enfin tranquille ! La chambre de Monsieur Jefferson semblait émettre un souffle étrange. Même si la visite de cet homme avait été l’une des premières de ses heures de travail, la blondinette décida d’entrer après avoir frappé à la porte. La fenêtre ouverte, le petit vieux avançait une chaise en sa direction, visiblement bien décidé à passer par celle-ci. Heureusement, les barreaux l’empêchaient de sauter mais le risque demeurait trop élevé.

« Léo ! » S’exclama J.J en avançant prudemment vers le petit vieux qui agrippait sa canne comme une bouée de sauvetage.

« Va-t’en, salope ! » hurlait le bonhomme en agitant sa canne d’un air menaçant.

La blonde songeait à lui administrer un calmant, quelque chose mais sans avoir connaissance du dossier médical, des prescriptions précédentes ou l’autorisation d’un médecin, la chose demeurait impossible. Seulement, elle ne pouvait laisser l’homme tenter de monter sur la chaise, avec sa canne et un équilibre précaire. Il tomberait et se briserait un os ou la vie !

« Où allez-vous, Léo ? » Demanda délicatement J.J dans le but d’apaiser ce pauvre malheureux, visiblement perdu. Si ses questions montraient un soutien, même fictif, il pourrait potentiellement retourner au lit bien tranquillement.

« Pourriture communiste ! Je retourne à Saigon ! Vous ne m’empêcherez pas de me battre ! »

Alors qu’elle s’avançait doucement vers lui pour attraper la chaise et éviter qu’il ne monte dessus, l’ancien soldat, balança sa canne dans les airs, comme si elle avait été une batte de baseball ! Elle fendit l’atmosphère à une vitesse effroyable. Heureusement, J.J avait bondit pour esquiver. Déstabilisée, elle tituba sur le côté pour éviter de tomber. Pour un bonhomme de cet âge, il restait leste et rapide. Dommage que l’esprit ne suive plus car le reste du corps, du haut de ses 83 ans, avait gardé une parfaite santé ! Aussi, la jeune infirmière préféra prévenir que guérir. Un repli s’imposait pour obtenir de l’aide. Ce service ne recevait habituellement pas de patient violent aussi, personne ne s’attendait à cette réaction. Jilly avouerait volontiers avoir besoin de Rayan et de son aide. Évitant Léo, la blonde se retrouva face au lit, contre le mur et appuya sur le bouton d’urgence. Un coup de canne frappa son flan au même moment dans un grincement de dents. Le souffle coupé, la blonde s’attendait à une nouvelle attaque et demeurait incapable de parler pour apaiser cette personne âgée. Une protection serait nécessaire avant de pouvoir atteindre la porte mais elle ne pouvait sortir en laissant la chaise ! Avec beaucoup de courage, la jeune femme fendit en direction de Jefferson pour attraper la chaise puis reculer avec. Dans le même temps, Jefferson claqua la chair de la blonde coupant à nouveau son souffle. Il suffirait de sortir à présent et d’attendre Rayan dans le couloir. La chaise entre elle et Jefferson le maintenait à distance et J.J reculait. Lorsque le vieux attaqua à nouveau. J.J réagit par instincts. Ses avant-bras protégèrent son visage du bras de Jefferson mais ses mains refusèrent de claquer sa peau ou d’aller au contact. La protection seule intéressait la blonde. Seulement, le geste effraya Léo qui songeait avoir un adversaire coriace à affronter. La confrontation avait eu pour mérite de déstabiliser l’homme qui en avait lâché sa canne. Désarmé, il cherchait une nouvelle arme. La blonde, elle, ouvrait la porte sans remarquer Rayan derrière celle-ci, trop occupée à se baisser pour éviter la carafe d’eau qui volait au travers de la pièce à une vitesse ahurissante. L'adrénaline donne des ailes!
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MessageSujet: Re: I'm delicate, isn't it? (#)   I'm delicate, isn't it?  EmptySam 23 Fév - 13:59


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Il s'éloigne. Cette fille lui tape sur le système. Vraiment. La prochaine fois ... la prochaine fois qu'il doit être de garde pour remplacer un de ses collègues, et bien, il fera en sorte de ne pas travailler avec elle. Dans la mesure du possible. Est-ce que Rayan est devenu asociable depuis qu'il ne sort plus avec Lorena ? Pas vraiment. Non. C'est juste ... que cette fille lui tape sur le système. Ils ont bossé dix minutes ensemble et il espère bien qu'il n'aura pas à le faire à nouveau. Rayan se pose un moment dans la salle de pose. Une tasse de café entre les mains. Des fois, il se dit que ça serait mieux si ... et bien, s'il partait. S'il quittait définitivement le pays. Mais le truc, à chaque fois que quelque chose ne va pas, c'est ce qu'il fait. S'en aller. Parfois, la fuite est la meilleure option que d'affronter ses problèmes. Son problème actuel ? Lorena. Elle est son point faible. Celle qui occupe ses pensées jour et nuit. Ou presque. Et il ne sait pas trop comment ... il ne sait pas trop comment il peut agir avec elle. Comment il doit faire avec elle. Est-ce qu'il doit passer à autre chose ? Est-ce qu'il doit essayer de recoller les morceaux ? Il pourrait. Après tout, même s'il a eu une brève aventure avec Livia, juste une relation d'un soir d'ailleurs, ça ne veut pas dire pour autant qu'il n'est pas profondément attaché à elle. Après, sans doute qu'il a une curieuse façon de lui prouver. Sans doute qu'il ne fait pas les choses correctement. Il soupire. Passe une main dans ses cheveux. "Fait chier." Oui, ça fait chier. Que doit-il faire ? Aller la voir ? Se jeter à ses pieds parce que ... Et bien, parce qu'il est trop misérable et qu'il a du mal à passer à autre chose ? Non. Ca le ferait passer pour un psychodingue. Et il n'a pas vraiment besoin de ça. Il doit juste ... Arriver à passer à autre chose. Ce qui est plus facile à dire qu'à faire. Vraiment. Il ne sait pas trop comment il va réussir à le faire sans pourrir tout le monde au boulot. Ca, c'est autre chose. Vraiment.

Il bascule sa tête légèrement en arrière quand il entend du bruit. Quelqu'un qui parle un peu fort. Qui hurle presque même. Rayan se précipite vers la chambre en question. Il ne sait pas trop comment ni pourquoi mais il est pratiquement certain que ça a un rapport avec Jilly. Elle a le don de mettre les gens sur leur système, si on peut dire ça ainsi. Et de les faire ... De les faire sortir de leurs gongs. "Allons bon. Qu'est-ce qui se passe ici ?" Il finit par poser la main sur la poignée de la porte. A peine la pousse-t-il qu'un objet est projeté à toute vitesse à travers la pièce. Il a juste le temps de voir Jilly se baisser. "Mais qu'est-ce que ..." Rayan se retrouve assommé par l'objet qui lui atterrit en plein visage. Sous le choc, la carafe d'eau se casse. Et le pauvre médecin se retrouve par terre. Pas vraiment certain de ce qui vient de se passer. Il évite d'ouvrir les yeux. Parce que s'il le fait, du verre pourrait le blesser. Et si ça arrive, le pire qui pourrait se passer, c'est qu'il perde un oeil. Et il n'a pas besoin de ça. Non. Clairement pas. Alors, il va prendre le temps, d'abord, de retrouver ses esprits. Plus facile à dire qu'à fait quand on s'prend un objet en plein face.

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MessageSujet: Re: I'm delicate, isn't it? (#)   I'm delicate, isn't it?  EmptyDim 31 Mar - 13:13

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Un bruit sourd à l’arrière annonça à J.J la présence d’un obstacle auquel elle n’avait pas songé. Un geste rapide ferma la porte au moment où un nouveau claquement se faisait entendre contre le battant. L’infirmière pivota pour affronter la chose dans son dos et tomba sur le médecin allongé au sol. Par réflexe, la blondinette se penchant sur l’homme pour examiner de plus près les dégâts ! Attrapant une compresse sur son chariot, elle épongea l’eau sur le visage de son nouveau patient avec délicatesse, au cas où des éclats se mêlaient à l’ensemble.

«Rayan. » Oui, elle se permettait d’oublier le docteur ou autre appellation officielle. Après avoir reçu un choc à la tête, la probabilité de répondre à son prénom demeurait plus élevée que celle de réagir à un titre pompeux.  « Vous m’entendez ? Ne vous en faites pas, tout est en plastique ici. » Souffla-t-elle en aidant le Rayan à se tourner sur le côté, histoire de faire tomber d’éventuels éclats de plastique restant. C’était peu probable mais nul besoin de tenter le diable. C’était un hôpital ici, tout était sécurisé pour éviter les accidents : verre et assiette en plastique, fenêtre à l’ouverture horizontale et non verticale, poignée sur les murs et même un sol permettant d’éviter les éclats. Une main pour prendre soin de Rayan, l’autre était libre pour s’occuper de l’autre situation. A l’hôpital, il fallait être multitâche !

Sa main libre glissa donc dans sa poche pour mieux attraper le téléphone et appeler le service d’à côté afin d’obtenir un peu d’aide. Même à deux, ils ne pourraient jamais tenir le patient et Jilly ne savait pas encore si le choc qu’avait pris Rayan à la tête lui permettait de réfléchir. « On a besoin d’aide au service de…» à l’autre bout du fil une réponse rapide lui était fournie et J.J enchainait sur une ou deux explications. A travers la porte les hurlements du vieil homme résonnaient dans une douleur atroce. Malheureusement, Rayan passerait après lui. Question de priorité. Le petit homme n’avait plus toute sa tête et il serait capable de se blesser. Avec un tel niveau de stress, Jilly craignait la crise cardiaque ou d’autres complications qu’elle n’avait pas envie de gérer cette nuit. Dans des gestes doux et rassurants elle essayait de soutenir le médecin du mieux qu’elle le pouvait.

« Vous allez avoir une belle bosse mais il n’y  a pas de sang. L’autre service nous envoie un aide-soignant mais aucun médecin n’est disponible pour le moment. Alors ca va vous paraître violent mais on aurait vraiment besoin que vous jetiez un œil au dossier pour savoir comment aider L...M. Jefferson. »

Léo Jefferson était un vieil ami de son père. Ils avaient servi un temps ensemble à l’armée. Alors, il était complexe pour J.J de l’appeler par son nom et de le sentir dans une telle détresse émotionnelle.
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MessageSujet: Re: I'm delicate, isn't it? (#)   I'm delicate, isn't it?  EmptySam 6 Avr - 19:17


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Il est sonné. Un peu. Beaucoup. En même temps, en ouvrant cette maudite porte, il n'aurait jamais cru ... Et bien, il n'aurait jamais cru se retrouver assommé. Par quoi ? En fait, il n'en sait trop rien. Il a juste cette sensation désagréable sur le visage et ne sait pas trop ce que c'est. Et il n'ouvre pas les yeux. Il ne veut pas les ouvrir. De crainte ... Et si jamais c'était du verre ? Ou autre chose ? Et si c'était la merde ? Et si jamais il ouvrait les yeux, quelque chose rentrait dedans, et que ça foire ? Du moins, qu'il devienne aveugle ? Déjà quand il est malade et qu'il ne peut pas faire son job, il est pénible. Mais si jamais ... si jamais il devenait aveugle, à cause de cet incident, oh bordel ... Là, oui, il serait pénible. Vraiment. Il préfère penser au pire. Plutôt que se dire que tout va bien. Et qu'il va bien. Il entend Jilly lui parler un peu. Ou du moins, elle l'a appelé par son prénom. Elle fait preuve d'une proximité alors qu'ils n'ont jamais été réellement proches tous les deux. Et c'est pas avec leur affrontement de ce jour que ça va changer. Du moins, ne le pense-t-il pas. Il peut se tromper, bien sûr. Peut-être qu'ils vont devenir copains comme cochons. Ou pas. Il n'en sait trop rien. Là, pour le moment, il a mal au crâne. Carrément même. Jilly continue de lui parler. Lui avoue qu'il ne risque rien. Non. Tout est en plastique. Elle l'aide à se tourner un peu sur le côté. Tout ce qu'il pouvait avoir sur le visage glisse lentement sur le côté. Il finit par ouvrir un oeil. Puis un second. Il porte la main à sa tête. Quand il la retire, rien. Il avait, pourtant, la sensation de quelque chose de chaud. Et de gluant. Mais non. Ca ne devait être qu'une impression. Ouais, sans doute que c'est le cas. Sinon, il aurait pu avoir une blessure de guerre, comme on le dit. Façon de parler, bien évidemment. Mais ça lui aurait donné un certain charme. Et malheureusement, ça lui aurait aussi donné quelques jours d'arrêt. Et ça, c'est moins drôle. "Je ..." Il est un peu perdu. Beaucoup même. Il a dû mal à se dire qu'il vient de se faire attaquer par un patient. Oh, certains l'ont déjà insulté. L'ont engueulé. Des petites choses dans le genre. Mais jamais, oh combien jamais, il ne s'est retrouvé avec quelque chose en plein visage. C'est bien la première fois. Et il espère que ça sera la dernière fois.

Jilly s'occupe un peu du médecin tandis que le patient s'agite toujours dans la chambre. L'infirmière lui avoue qu'elle va avoir une bosse. Il est chanceux pour le coup. Ca aurait pu être grave. Il aurait pu être blessé. Plus gravement. Il essaie de se concentrer sur ce que l'infirmière lui dit. Pas d'autre médecin. On leur envoie un aide soignant. Elle a besoin qu'il jette un coup d'oeil au dossier du patient. Oui, non, il a la vision un peu flou. Il va avoir du mal à regarde tout ça correctement. Il cligne des yeux. A quelques reprises. "Je veux de l'halopéridol." Pour le patient. Il est agité. Il est agressif. Lui, à la base, c'est pas lui qui règle ce genre de choses. Lui, il opère. Il va trifouiller dans la tête des patients. Il ne se fait pas agresser, habituellement. Non. Parce qu'il intervient soit dans l'urgence. Quand ses patients sont déjà inconscients. Soit ils prennent rendez-vous avez lui. Pour une opération en devenir. C'est pour ça qu'il n'aime pas assurer les gardes de remplacement. C'est pour cela que la plupart du temps, il ... et bien, il travaille en journée. Le service neuro, quand même, c'est le pied. Il est tranquille. Là, il n'est pas tranquille. La porte s'ouvre. Apparemment, l'aide soignant a fait vite pour se bouger. Le médecin y voit encore toujours un peu plus. Et ça martèle dans sa tête. Mal au crâne. Sans doute qu'il va devoir prendre un peu d'ibuprofène. Ca ne lui fera pas de mal. Au contraire. Il cligne des yeux. A nouveau. "Je veux de l'halopéridol." répète-t-il une nouvelle fois. Plus à l'attention du nouveau venu que pour Jilly. Elle a dû l'entendre la première fois quand il l'a demandé.

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MessageSujet: Re: I'm delicate, isn't it? (#)   I'm delicate, isn't it?  EmptyLun 22 Avr - 15:17

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J.J préparait avec hâte le traitement demandé par le médecin. Après lui avoir demandé le dosage, les deux subalternes, puisqu'ils étaient ainsi perçu par la direction, s'occupèrent du cas du pauvre vieil homme. L'aide soignant aida même J.J à installer correctement l'ancien soldat. Avec une certaine forme de tendresse, la blonde remonta soigneusement la couverture sur les épaules du patient et passa une main dans ses cheveux. Elle savait à quel point cet homme ne supportait pas le désordre. Une mèche de travers pourrait l'agacer.

Finalement, elle se retrouvait seul avec son médecin attitré. L'aide soignant avait soutenu Rayan jusqu'à un fauteuil moelleux et adapté au maintient de personne affaiblie. Après un ou deux mots échangés, des regards en coin et des sourires langoureux, ils se séparèrent sans plus un regard. La discrétion ne servait à rien. Ils étaient sûrs que le médecin restait trop sonné pour réaliser quoi que ce soit. Le brave cadre avait attrapé une cruche en plein vol et ça n'avait même pas sonné creux!

La blondinette revînt avec un chocolat chaud dans les mains et un drap chauffé. Aux petits soins pour le seul médecin du service, la demoiselle gardait le sourire. La nécessité des connaissances enfouies dans la tête cabossée dont elle prenait soin lui imposait ce traitement. Sans lui, elle serait seule et la solitude l'angoissait. Elle déposa la boisson chocolatée sur la petite tablette au bord du fauteuil. Après avoir observer un nuage de vapeur s'en échapper, son regard s'orienta sur l'homme.

"Tenez. Mettez ça sur vous." Souffla-t-elle d'une voix douce pour encourager Rayan à placer le drap chaud sur ses épaules. Dans la salle du personnel soignant, tout était à disposition. La glace dans le congélateur, la pommade dans la petite trousse d'urgence. Après tout, c'était un hôpital.

"Ca a du vous faire bizarre." Annonça-t-elle simplement pour faire la conversation et recueillir les impressions du médecin. "Habituellement, c'est plus tranquille je vous assure. Vous avez pu reprendre un peu vos esprits ? "

Un brin de reconnaissance luttait pour rester dissimuler au creux de sa voix. Certains médecins l'auraient laissée se débrouiller sans bouger le petit doigt. Sa réputation la précédait et nombre de collègues préféraient la fuir comme la peste. Tous savait quelles galères s'annonçaient en la présence de cette foudroyante emmerdeuse. Malheureusement pour Rayan, la reconnaissance de J.J prenait des formes souvent difficiles à gérer.
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MessageSujet: Re: I'm delicate, isn't it? (#)   I'm delicate, isn't it?  EmptyMer 8 Mai - 14:18


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C'est la première fois ... la première fois qu'il se retrouve sonné par un patient. Bon, ok, sans doute que le papy n'avait pas envie de lui balancer l'objet à la figure. Et que ce n'est qu'un mauvais concours de circonstance. C'est bien possible. Il ne portera pas plainte. Mais quand même quoi. Il a été assommé. Il s'est pris quelque chose dans la figure. Et sur le coup, son palpitant a manqué quelques battements. Pourquoi ? Quand le liquide s'est répandu, il a cru que quelque chose s'était cassé. Quelque chose en verre. Et si ça avait été le cas, ça aurait été catastrophique. Parce qu'il aurait pu se prendre des bouts de verre dans les yeux. Parce que ça aurait pu l'éborgner. Parce qu'il aurait pu devenir aveugle. Quelque chose de cruel. D'impensable. Il ne dira pas qu'il aurait été prêt à ... se tuer si jamais il devenait aveugle. Mais il aurait, sans doute, été pas mal déprimé.

Le médecin reprend doucement ses esprits. Il est installé dans un fauteuil. Un putain mal de crâne. Faudra qu'il songe à prendre de l'ibuprofène. Ouais. Pour calmer ce mal de tête. Jilly revient avec une tasse de chocolat chaud. Il a encore la vue un peu troublée. Mais il sent le chocolat chaud. L'odeur les envahit. C'est pas désagréable. Même s'il n'est pas trop chocolat. Il aurait préféré, sans doute, un café. Ou alors, un bon verre d'alcool. Mais comme il travaille, il peut pas. Ca l'apprendra. A jouer les gentils. A accepter une garde qui n'est pas la sienne à la base. Mais il n'avait rien à faire. Le coeur en miettes. Donc, le voilà dans le service. Ca l'emmerde. Un peu. Beaucoup. On ne l'y reprendra plus. Pour sûr. Jilly lui propose de mettre un drap chaud sur ses épaules. "Ca ira, merci. J'en ai pas besoin." Il évite de secouer la tête. Ca risquerait de tourner et il n'a pas besoin de ça. Du tout. Il cligne un peu des yeux. Ca reste un peu flou. Le contrecoup. Lui faudra, sans doute, un petit moment pour que ça revienne. Tant que l'oeil ne gonfle pas. Il aura un bleu au petit matin. De ça, il en est pratiquement certain. Oui. Jilly lui parle. "J'm'attendais pas vraiment à m'faire agresser en rentrant dans la chambre." Clairement pas. "On m'l'avait jamais fait ce coup." C'est pour ça qu'il bosse pas aux urgences. Ou en médecine générale. Les gens sont tous fous. Ou presque. La neurologie, c'est plus calme. Parce que souvent, ce sont des patients qu'il doit opérer. Ils sont dans le coltard. Et quand Rayan ne vient les voir que plus tard, quand ils sont déjà réveillés. Ou alors, quand ils sont dans son bureau, ils sont calmes. "J'ai du mal à vous croire." L'anglais se doute qu'elle dit ça pour pas qu'il prenne la poudre d'escampette. Mais les nuits de garde, il sait que c'est la galère. Il regrette d'être là. Le brun passe une main contre son front. Contre sa tempe. Les frotte quelque peu. Il soupire. "J'vois encore quelques étoiles. Mais ça finira par aller." Il a vu pire. Il a connu pire. Il en parlera pas avec Jilly mais c'est rien ça. Il se souvient d'une fois, quand il était en Indonésie. Où il a été frappé avec un bassin. Un méga bleu. Quelques points de suture. Un oeil gonflé. Ca avait été compliqué de bosser. "J'veux qu'il ait des contentions aussi. Il est dangereux." Sans doute un coup de folie passagère. "J'ai pas envie qu'une autre personne se retrouve assommée." Donc, c'est soit il reste sous calmant. Soit il est attaché. C'est peut-être extrême. Mais Rayan n'a pas vraiment le temps pour un nouvel incident.

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