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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mars 2024
11° - 22 ° // du soleil est à prévoir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


le jardin d'eden est un café/pâtisserie qui commence à se faire un nom à island bay.
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 Answers that will haunt her for life ϟ Breo

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MessageSujet: Answers that will haunt her for life ϟ Breo (#)   Answers that will haunt her for life ϟ Breo EmptyVen 7 Déc - 23:46


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Breo #5

Avachie sur le comptoir du bar qu'elle monopolise depuis bien trop longtemps, elle commande un énième verre. "T'es sûre Brooke ?" Le barman l'appelle par son prénom, ce n'est jamais très bon signe. Il faut dire que ça fait maintenant quelques jours qu'elle a le loisir de lui parler. Il n'est pas d'une conversation si désagréable d'ailleurs, Brooke s'en rendrait sûrement compte si elle n'était pas trop occupée à broyer du noir. "Est-ce que j'ai l'air d'hésiter ?" Elle ne saurait dire combien de verre elle a bu ce soir, beaucoup sans doute. Elle s'en fiche de toute manière, la seule chose qu'elle veut, c'est oublier. Si elle pouvait effacer de sa mémoire jusqu'à son prénom elle le ferait. Tout serait plus facile de cette façon, il n'aurait pas de peine, de dégout ou même de haine. Il ne resterait plus rien. "Merci bien." À peine son verre lui est apportée qu'elle le porte déjà à ses lèvres sous le regard désapprobateur de celui qui l'a servi. Un soir, il a essayé de la faire parler, de comprendre ce qui n'allait pas. Il lui a dit que sa place n'était pas ici, qu'elle valait mieux que ça, qu'il était bien placé pour le savoir. Elle ne lui a pas répondu. Que pouvait-elle lui dire ? Que son mari l'a trompé, qu'elle pensait avoir encaissé jusqu'à ce que celle qu'elle prenait pour son amie lui balance en pleine figure la révélation du siècle ? Elle préférerait mourir plutôt que de l'admettre, c'est bien trop humiliant. Elle avait souffert comme jamais quand Leo lui avait avoué sa faute mais savoir qu'elle connaît - pire qu'elle apprécie - celle avec qu'il a passé la nuit, c'est pire que tout. Elle se serait pensé à l'abri de ce genre de mauvaise surprise, ils étaient à New-York à l'époque après tout. Il faut croire que la vie n'était pas prête à lui faire ce cadeau. Il fallait qu'elle soit d'ici, qu'elle la connaisse. Et maintenant qu'elle sait tout, elle ne peut s'empêcher d'imaginer la scène. Encore et encore. Ça la hante, elle ferait tout pour effacer cette vision d'horreur. Elle n'arrive plus à penser à autre chose et c'est comme si on lui administrait un coup de pied en plein dans l'estomac, la douleur est insupportable. Le pire c'est que, récemment, elle s'est laissée aller dans les bras de son mari de nouveau. Ça la rend malade rien que d'y penser. Si elle avait su, si seulement... Alors oui elle est dans ce bar, oui elle n'est peut-être pas à sa place, mais c'est la seule manière qu'elle a trouvé de rendre la situation endurable. Elle se demande si Leo a seulement conscience du mal qu'il lui fait. Elle aurait pu tout pardonner. Tout. Mais ça... Ça, ça a tout brisé entre eux, ça l'a brisé elle. Et là qu'elle avait enfin tourné la page, on lui annonce ça. C'est autant une question de peine que de fierté pour elle : c'est comm si on lui avait tout enlever. "La vie est une chienne." Elle ne peut retenir cette réflexion pleine d'amertume. Les émotions qu'elle ressent à l'égard de son mari sont bien trop contradictoires, la situation bien trop complexe. Elle a l'impression qu'elle ne pourra jamais sortir de ce guêpier. Elle a pourtant tout fait pour le mettre derrière elle mais il y a toujours ce quelque chose qui l'en empêche. Elle se fait l'effet d'être la pire des idiotes quand elle y pense : si elle est si mal ce soir, c'est de sa faute après tout. Pour chasser ces idées, elle boit une autre gorgée de ce liquide ambré qui pense si bien ses plaies. C'est précisément là qu'elle l'entend. Cette voix, elle la reconnaitrait entre toute. Leo, toujours là où on ne l'attend pas, où on ne le veut pas. En cet instant, là qu'elle se retourne pour le voir, il la répugne. Il va bien lui, il vit sa vie, il s'amuse. Il n'y a décidément pas de justice sur cette Terre. "Oh mais regardez qui voilà !" Elle parle assez fort pour qu'il l'entende, elle peine cela-dit à reconnaître sa voix, bien plus grave qu'elle ne l'est à l'accoutumé. Et son ton est cassant, rempli de dédain.


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MessageSujet: Re: Answers that will haunt her for life ϟ Breo (#)   Answers that will haunt her for life ϟ Breo EmptySam 8 Déc - 20:24


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Leo a passé des longs mois dans une situation plutôt déplaisante : tout semblait s’écrouler autour de lui. Tout a commencé après cette énième dispute qui l’a forcé à quitter leur domicile, qui l’a poussé dans les draps d’une parfaite inconnue. Ce soir-là, il a perdu une part du respect qu’il s’accordait à lui-même : lui qui était si fier de tenir une relation depuis tant d’années, il savait déjà avant même lui avoir annoncé qu’il avait tout fait foirer. La suite a été logique : les aveux et son départ. Ça a entraîné une sorte de déprime, il sortait de chez lui seulement pour aller boire un coup et répéter les mêmes erreurs, chaque soir. Il a laissé coulé son agence, les ruptures vont souvent de paire avec les échecs professionnels. Cette période a duré près d’un an avant qu’il se décide à quitter New-York pour la charmante ville natale de son épouse, Island Bay. Il a fait ses bagages avec une seule idée en tête : il y allait pour la récupérer. Voilà pourquoi il s’est imposé à de nombreuses reprises, dès son arrivée en ville. Ça a déplu à la brune qui devait secrètement espérer ne plus jamais le revoir, c’est à se demander si elle croit encore au père Noël. Leo est têtu et obtient – presque – toujours ce qu’il désire : voilà pourquoi ils ont fini par se retrouver, une nuit. Ça n’a effectivement duré qu’une soirée puisqu’elle a décidé de faire l’aveugle, au petit matin, de le chasser de chez elle. Comme s’il n’était rien de plus qu’un coup d’un soir, comme s’ils n’avaient pas partagé toutes ces années de « bonheur ». Il est parti sans lutter, se promettant à lui-même que cette « erreur » allait finir par se reproduire, parce qu’ils sont faits l’un pour l’autre, peu importe s’ils s’aiment à s’en détester. C’était sans compter sur cette rencontre qu’il a faite quelques temps après la nuit qu’ils ont passé : la femme avec qui il a couché à New-York, un fantôme de son passé qu’il pensait ne plus jamais croiser. Après tout, elle n’est qu’une inconnue qui ne représente rien pour lui. Du moins, rien de plus que la bombe qui a fait imploser son mariage. Depuis ce soir-là, il espère avoir des nouvelles de Brooke, il a envie qu’elle revienne sur sa décision et qu’ils reforment un couple, tous les deux. Qu’ils repartent de cette ville maudite et qu’il partent à des milliers de kilomètres. Pas forcément New-York, non, ils peuvent aller n’importe où pour vivre ce qu’ils ont vécu là-bas. Sauf que ce message n’est jamais arrivé, voilà où en est Leo actuellement.

Ce soir, il a décidé de sortir pour s’occuper un peu l’esprit. Il n’a vraiment plus que Brooke en tête, il ne finira pas la soirée avec une parfaite inconnue. C’est une période de sa vie qu’il préfère mettre de côté maintenant qu’il a un but en tête. Il a juste envie de boire quelques verres pour faire passer l’amertume que sa solitude constante lui laisse. Ça ne fait que quelques minutes qu’il est arrivé dans ce bar, il a déjà commandé un verre et se balade dans la pièce pour essayer de capter une discussion qui lui paraît intéressante, histoire de s’immiscer. Et finalement, c’est là qu’il la voit. Brooke, qui est également là : faut croire qu’ils sont destinés à toujours se retrouver. Il ne sait pas s’il doit l’aborder ou s’il doit lui passer devant, comme si elle n’était pas là. Le fait qu’il veuille la retrouver ne l’obligera pas à faire un pas en avant, non, elle l’a jeté hors de son lit comme s’il ne valait rien. Il s’agit de Leo Bailey, il n’y a rien qui dépasse sa fierté si ce n’est son ego démesuré. Il décide finalement d’aller vers elle ; il se sent comme attiré par elle, comme un besoin irrépressible d’aller lui parler, même si ce n’est que pour s’échanger quelques mauvaises paroles. Eh beh, qu’est-ce que tu fais ici ? Il prononce ces quelques paroles en se rapprochant d’elle. Il entend dans sa voix qu’elle ne lui porte pas énormément d’amour, ce soir, et qu’elle a bu bien plus de verres en plus de celui posé devant elle. Tu cherches une nouvelle personne avec qui passer la nuit pour la jeter au petit matin, c’est ça ? Fallait bien qu’il lui ressorte ça, autant le faire dès le début.
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MessageSujet: Re: Answers that will haunt her for life ϟ Breo (#)   Answers that will haunt her for life ϟ Breo EmptySam 8 Déc - 22:55


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Brooke était déjà bien assez mal comme ça, elle n'avait pas besoin de le voir ici. Ça ne fait que décupler ses sentiments et ils sont tous sauf positifs ce soir. Il n'y a que de le dégout et la rancoeur qui l'habite. "Eh beh, qu’est-ce que tu fais ici ?" Il lui pose si naturellement la question que ça l'exaspère plus encore qu'elle ne l'est déjà. Il a toujours l'air si posé, comme si rien ne pouvait l'atteindre et ça lui donne envie de vomir. "Je danse la salsa, ça se voit pas ?" Plus cynique que sarcastique, elle finit à peine sa phrase qu'elle se jette déjà sur son verre. L'alcool l'apaise autant qu'il la plonge dans le chaos. Un chaos dans lequel elle se perdrait bien à jamais, pour ne plus rien ressentir, pour se ficher de tout. "Tu cherches une nouvelle personne avec qui passer la nuit pour la jeter au petit matin, c’est ça ?" Si un regard pouvait tuer ce serait surement celui de Brooke. Il ne doute de rien, jamais. Oui, elle l'a jeté l'autre jour et si elle avait su ce qu'elle sait aujourd'hui, elle l'aurait fait de façon bien plus virulente. C'est l'hôpital qui se fou de la charité quand on y pense : s'il y a bien quelqu'un qui a joué à ce genre de petits jeux, c'est lui. Avec Charlotte. Il y a maintenant plus d'un an. "Oh non, je ne voudrais pas empiéter sur tes plates-bandes." Et dire qu'elle était sous son nez depuis le début. Elle lui a donné du travail, elle l'a écouté parler de ses problèmes... Tout ça pour que, éméchée comme jamais, elle lui avoue enfin la vérité. Maintenant qu'elle le sait, elle se dit que c'est la réponse à une question qu'elle n'aurait jamais voulu avoir. C'était plus facile quand il ne s'agissait qu'une hypothétique nana écervelée ; maintenant qu'elle la connait, ça fait encore plus mal. Tellement mal. "Alors comme ça t'aimes les blondes, hein ? Qui l'aurait cru..." Elle rit d'un air mauvais, il a rarement sonné si vide de sens d'ailleurs. Et elle boit encore, vidant son verre bien plus vite qu'elle ne le devrait. À l'heure actuelle, elle ne sait même plus vraiment ce qu'elle dit, elle lance simplement tout ce qu'elle a sur le coeur sans retenue aucune. Elle ne pourrait pas faire autrement de toute manière, l'état dans lequel elle se trouve ne lui permettrait pas. "C'est logique en fait, t'en pouvais tellement plus de moi que t'es allée te taper la femme la plus différente de ce que je suis que tu pouvais trouver." Elle crache presque ces mots, ils sont d'une virulence étonnante, ça la surprendrait elle-même si elle s'entendait parler. Ce qu'elle dit est pourtant vrai, elle avait beau apprécier Charlotte, elle reste son opposée en bien des points. "Plus jeune bien sûr..." Ça, elle le murmure en un souffle. C'est une des choses qui rend la situation plus horrible encore : c'est un parfait cliché. Elle est la pauvre petite femme trompée par son mari qui est allé trouver de la viande plus fraiche. Comme tant d'autres... Elle se sentait pourtant spéciale dans ses bras mais visiblement, il n'en était rien. Elle était comme toutes ces pauvres filles... Elle l'est encore et ça la rend malade. "Putain Leo, entre toutes les grognasses qui auraient été prêtes à te sauter dessus en une seconde il a fallut que tu trouves la seule qui habite ici. La seule que je connaisse." Ça ne devrait pas l'étonner après tout, il ne fait jamais les choses à moitié Leo. Jamais. Ainsi c'est d'une logique imparable : lorsqu'il plante un couteau dans le dos, il le fait là où ça fait le plus mal. "T'es vraiment un enfoiré, tu le sais ça ?" Une larme coule sur sa joue alors qu'elle prononce cette dernière phrase et elle ne cherche même pas à le cacher. Elle se fiche de ce quoi à elle peut ressembler ce soir, elle se fiche de gagner.


Dernière édition par Brooke Bailey le Dim 9 Déc - 1:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Answers that will haunt her for life ϟ Breo (#)   Answers that will haunt her for life ϟ Breo EmptyDim 9 Déc - 0:11


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Il se demande pourquoi Brooke lui répond de la sorte. Il arrive à comprendre l’indifférence, le fait qu’elle veuille garder ses distances pour ne pas retomber dans ses bras. C’est sûrement de cette manière qu’elle justifie cette façon dont elle l’a jeté dehors au petit matin, en lui précisant à chaque fois de bien claquer la porte : métaphore pour lui dire que tout est encore une fois terminé. Alors oui, elle peut l’ignorer, ça s’explique. Mais pourquoi il ressent cette haine, dans sa voix ? Et pourquoi est-ce qu’elle consomme autant, d’un coup ? Tant de questions qui ne tarderont finalement pas à avoir des réponses : elle lui pose cette fameuse question, s’il aime les blondes. Et il comprend instantanément de qui est-ce qu’elle lui parle, bien qu’il y ait des milliers de blondes sur Terre. Il a recroisé Charlotte il y a quelques jours et il ne doute pas que ce soit lié. Qu’est-ce que.. ? Elle enchaîne en disant qu’il a cherché – et trouvé – son exacte opposée pour pouvoir coucher avec elle. Bizarrement, il n’avait jamais pensé à ça, il n’avait même pas fait attention à la couleur des cheveux de Charlotte avant ce soir, tant ça lui paraît être un détail insignifiant. Tout ce qu’il a vu en elle, ce soir-là, c’est une porte de sortie. Un moyen d’oublier la pression qu’il subissait durant son mariage. Ce n’est pas une excuse, non, mais ça prouve qu’il n’a pas cherché à tromper Brooke avec une personne en particulier. Et puis elle lui sort cette dernière phrase et là, clairement, il ne sait pas comment réagir. La seule qu’elle connaisse. Lui qui espérait qu’elles ne se rencontrent jamais est en train de comprendre qu’elles se connaissaient déjà. Et si elle lui en parle ce soir, c’est sûrement parce qu’elle l’appréciait, parce qu’elle comptait un minimum pour elle. Il imagine que maintenant qu’elle connaît toute la vérité, ce n’est plus forcément le cas. Ses sentiments amoureux se sont estompés pour lui, il ne doute pas que ce soit également le cas pour les amicaux qu’elle lui portait. Il reste figé, silencieux, quand elle lui lance une dernière insulte. Il sent que celle-ci vient du plus profond d’elle-même, que ce n’est même pas pour l’emmerder. Juste parce que ça avait besoin de sortir, parce qu’elle a été blessé. Le blond se pince les lèvres en regardant sa femme, il ne sait pas vraiment comment il va pouvoir se sortir de cette situation. Parce que tu crois que je l’ai fait exprès ? Demande-t-il finalement. Il ne peut pas aborder ce sujet d’une manière délicate, dans tous les cas, ce sera exagéré et blessant. Alors autant y aller directement. Tu crois que j’ai cherché dans tes contacts la première fille facile pour pouvoir me la taper ? Il a beau avoir ses torts, il n’est pas ce genre d’homme. Il se rend compte qu’ils n’ont jamais réellement pu parler de ce qu’il s’est passé. Je l’ai rencontré dans un bar. J’avais beaucoup trop bu et j’étais en colère, j’avais besoin d’oublier. En le disant, il se rend compte que ça n’est pas une justification à proprement parler. Il n’a jamais essayé de se mettre à sa place mais il se rend compte que si ça avait été elle l’infidèle du couple, lui, il lui aurait fait signer les papiers du divorce le jour-même. Je l’avais pas prémédité. C’est arrivé comme ça. Et je te jure que je ne savais pas que vous vous connaissiez, je lui ai même demandé récemment de prendre ses distances. Il avoue l’avoir revu sans donner de détails, sans dire que c’était la première fois depuis un an et qu’il ne s’est plus jamais rien passé entre eux. Sur le coup, ça ne lui paraît pas être d’une importance capitale. Le blond regarde le barman qui lui-même le fixe d’une façon assez déplaisante, puis reporte son attention sur son épouse. On peut aller dans un endroit un peu plus discret ? Il n’a pas envie de se donner en spectacle, ce soir. Pas encore, ils l’ont suffisamment fait ces dernières semaines et ça a jamais mené à quoi que ce soit de bon.
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MessageSujet: Re: Answers that will haunt her for life ϟ Breo (#)   Answers that will haunt her for life ϟ Breo EmptyDim 9 Déc - 2:17


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Brooke réagirait sûrement totalement différemment si elle n'avait pas bu ce soir. Elle n'aurait déjà certainement pas lancé ses reproches devant tous les clients du bar et surtout, elle ne se serait jamais montrée si vulnérable. Elle ne lui aurait jamais laissé entrevoir à quel point il l'a blessé, elle n'aurait jamais déposé les armes ainsi. Non, elle lui aurait sûrement hurlé dessus pour la forme, elle lui aurait dit qu'il ne la mérite pas et elle aurait enfilé ce masque de froideur qu'elle connaît si bien pour lui dire adieu. Sauf que, si, elle a bu et ça change tout. "Parce que tu crois que je l’ai fait exprès ? Tu crois que j’ai cherché dans tes contacts la première fille facile pour pouvoir me la taper ?" Elle ne sait plus ce qu'elle doit croire. Elle est complètement pommée, c'est aussi simple que ça. Elle n'aurait jamais dû se retrouver dans cette position en premier lieu de toute manière. Elle ne voulait pas de relation sérieuse : ça n'a jamais été ce qu'elle souhaitait. Et elle se retrouve mariée alors qu'elle ne sait même pas ce que ça symbolise réellement, qu'elle n'y a jamais vraiment cru. Elle l'a fait parce que c'était Leo, parce que c'était unique. Et elle en est là ce soir, à jouer un rôle qui ne lui convient absolument. Elle n'est pas une femme bafouée et pourtant elle en a tous les symptômes. Leo a réussi à lui enlever jusqu'à son identité. C'est tout le mal qu'il lui a fait. "Je l’ai rencontré dans un bar. J’avais beaucoup trop bu et j’étais en colère, j’avais besoin d’oublier." Elle entend ce qu'il dit mais ça n'a pas grand sens pour elle. Elle était en colère elle aussi mais elle n'a pas pour autant sauté sur le premier inconnu qui passait. Non elle ne l'a pas fait, pourtant, elle avait tout autant de raisons de le faire que lui. Alors non, elle ne comprend pas ce qu'il dit. Mais alors vraiment pas. "Peu importe ce que tu voulais Leo, le résultat est le même." C'est la triste vérité, les faits sont là et ils le resteront à jamais. Il n'y a rien qui peut changer ça. "Peu importe quelles stupides excuses tu me donneras, ça ne changera rien. Tu te seras quand même envoyé mon amie. Tu savais pas qui c'était ? Chouette ! Mais moi je sais, moi j'ai ces images qui arrêtent pas de me traverser la tête. Moi, j'ai souffert de ta connerie. Tu comprends ça ?" Elle veut hurler mais elle n'y arrive même plus. Parce que ce n'est pas de lui dont il s'agit ce soir, non, c'est d'elle. Elle qui n'aurait jamais pensé ou voulu aimer quelqu'un de sa vie comme elle a pu l'aimer. Elle qui ne voulait rien de tout ça, elle qui n'a rien demandé. Elle aurait dû le savoir pourtant, elle n'a jamais cru en l'amour, elle savait pertinemment que ce n'était pas fait pour elle. Mais quand elle l'a rencontré, elle n'a pas voulu être rationnelle. C'est là sa grande erreur. "Et t'avais besoin d'oublier ? Et bah tu sais quoi ? Moi aussi j'avais besoin d'oublier, c'est pour ça que je suis venue dans cette putain de ville. J'ai quitté le pays, j'ai quitté le continent pour oublier mais toi qu'est-ce que t'as fait ? T'es venu. Et j'ai plus le luxe d'oublier maintenant. Alors merci !" Elle allait mieux lorsqu'elle vivait tranquillement sa vie à Island bay. Sans lui. Mais depuis qu'il est revenu, tout part à volo. Elle avait tout fait pour enfouir ses sentiments au plus profond de son être, là où ils ne pourraient plus jamais l'atteindre mais il a tout fichu en l'air en repointant le bout de son nez. "Je l’avais pas prémédité. C’est arrivé comme ça. Et je te jure que je ne savais pas que vous vous connaissiez, je lui ai même demandé récemment de prendre ses distances." Elle ne saurait dire si c'est à cause de l'alcool ou bien si c'est simplement l'invraisemblance de la chose mais il lui faut un certain temps pour percuter. Il lui a dit de prendre ses distances. Récemment ? Récemment comment au juste ? Est-ce que ça veut dire qu'ils se voient encore ? Régulièrement peut-être ? Brooke ne sait même quoi ressentir à cet instant, elle est vidée. "Tu quoi...? Parce que tu la vois encore ? Non mais tu te fous de qui ? Et c'était avant ou après qu'on couche ensemble dis moi ? En fait tu sais quoi ? Ne réponds même pas, j'en ai plus rien à faire." Elle lève ses yeux embués de larmes aux ciels. Toute cette conversation lui semble irréelle, elle n'arrive pas à croire qu'ils en soient ici maintenant. L'alcool ne fait que déchaîner en elle des émotions déjà bien trop puissantes et elle n'arrive plus à les gérer. Elle ne se rend pas compte qu'elle pleure, elle n'arrive même plus hausser le ton : rien ne va. "On peut aller dans un endroit un peu plus discret ?" Pour quoi faire ? Qu'est-ce que ça pourrait bien changer ? Plus rien n'a de sens de toute manière alors Brooke ne voit pas l'utilité. Elle est là dans ce bar à dire ses quatre vérités à son mari devant un barman, les deux-trois clients du comptoir et elle s'en fiche. Elle n'en a plus rien à faire. Elle, Brooke Bailey n'en a plus rien faire. Il n'y a plus de fierté, plus d'honneur, plus de compétition. Il n'y a que le néant qui remplace son coeur. "Oh bah oui faisons ce que Leo veut, ça changera..." Elle rit de ce même rire qu'ont les ivrognes qui ont déjà bien trop abusé de la bouteille. Elle est l'un d'entre eux après tout ce soir. Sauf qu'elle ne devrait pas l'être, elle ne devrait être en train de vivre ça. Ce n'est pas juste. "Non mais est-ce que tu sais pourquoi je me suis barrée l'année dernière ? J'aurais pu rester à New-York et faire de ta vie un enfer, c'est vrai... Mais je l'ai pas fait parce que je supportais même plus l'idée de respirer le même air que toi. Je t'ai haïe comme je ne savais même pas qu'on pouvait haïr. Et ce soir c'est encore pire... Encore pire que l'impossible bordel ! Alors non, je n'irais pas dans un endroit plus tranquille avec toi. Tu peux aller crever." C'est violent mais ça l'a toujours été entre eux, ils en sont simplement à leur paroxysme. C'est ce que se dit Brooke du moins parce qu'elle ne voit pas comment ils pourraient tomber plus bas : elle n'a déjà plus aucune idée de ce qu'elle doit faire - elle qui a une opinion sur tout - alors bon, rien ne peut aller plus de travers partant de ce postulat là.
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MessageSujet: Re: Answers that will haunt her for life ϟ Breo (#)   Answers that will haunt her for life ϟ Breo EmptyDim 9 Déc - 9:48


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Il sait qu’elle a raison, qu’il n’y a aucune excuse valable qui peut expliquer ce qu’il a fait. Il ne peut rien dire qui la fera réagir positivement, qui la fera lui dire qu’il avait raison et qu’ils peuvent enfin passer à autre chose. Au contraire, elle appuie sur son erreur en lui disant qu’elle en a souffert. Ça aussi, il peut le comprendre : lui, il a souffert de son absence pendant près d’un an. C’est pour ça qu’il est revenu, c’est pour ça qu’il lui a enlevé ce luxe dont elle lui parle. Il n’a pas envie qu’elle l’oublie, qu’elle passe à autre chose. C’est égoïste, encore un défaut que Leo ne remarque pas, qui ne le gêne pas. Tu crois que ça m’a fait plaisir de te voir partir ? Il n’utilise pas les bons mots, ça sonne encore une fois comme un reproche. En même temps, il ne prend toujours pas le temps de réfléchir avant de parler. J’ai essayé de le garder pour moi, et pas parce que ça m’amusait de te mentir, je voulais juste préserver ce qu’il nous restait. Il a tenu une semaine avant de lui avouer ce qu’il a fait durant une dispute qui, une fois encore, devait partir d’un détail quelconque. Au final, peut-être que cette rupture d’un an leur a fait plus de bien que de mal. Sauf qu’il n’arrive pas à se faire à cette idée, à chaque fois qu’il se voit loin d’elle, il repense aux papiers du divorce. Et puis quoi, une fois qu’ils seront signés, qu’est-ce qu’il se passera ? Il n’a pas envie qu’elle refasse sa vie avec quelqu’un d’autre, il ne veut pas qu’elle reprenne son nom de famille ni celui du premier gars venu. Elle lui demande s’il la voit encore, il secoue son visage. Il n’y a eu qu’une nuit entre eux, ce n’était pas sa maîtresse et ce n’est pas devenu sa petite amie après son départ. Certainement pas, il n’aurait jamais pu lui faire ça. Je l’ai croisé par hasard il y a quelques jours. Et c’était après, si tu te poses vraiment la question. Il aurait été beaucoup trop secoué pour faire quoi que ce soit avec elle s’il avait revu Charlotte juste avant. Finalement, elle refuse de le suivre dans un endroit où ils ne sont pas à la vue de toute le monde. Il n’a pas le courage d’insister, actuellement, il préfère écouter ce qu’elle a à lui dire. C’est une discussion qu’ils auraient dû avoir il y a plus d’un an, quand elle a décidé de lui en coller une avant de claquer la porte derrière elle. Paraît qu’il vaut mieux tard que jamais, il doute de la véracité de cette phrase face à tout ce qu’elle lui dit. Elle termine par une note très affectueuse : il peut aller crever. Comment est-ce que tu peux dire ça ? Et il ne parle pas de cette dernière phrase, ça, c’est rentré par une oreille pour ressortir par l’autre. Tu passes ton temps à me dire que tu me détestes ou à essayer de me le faire ressentir. Sauf que ça sonne faux, j’arrive pas à y croire. Il va remettre ce sujet sur le tapis une fois de plus, la dernière fois. Parce qu’après ça, il n’a plus envie d’en entendre parler, ça a été un sujet beaucoup trop abordé ces dernières semaines. Si tu voulais à ce point oublier, si tu voulais à ce point tirer un trait sur moi, pourquoi tu l’as pas fait ? Il parle évidemment du divorce qu’elle a été incapable de signer. Je suis resté avec un exemplaire sur mon bureau pendant près d’un an, j’attendais seulement l’appel de l’avocat pour qu’il me dise que ça a été officialisé de ton côté et que j’ai plus qu’à signer à mon tour. Suffisait que tu le fasses et tu aurais été débarrassé de moi. Parce que oui, s’il était resté à New-York, il aurait été capable de les signer si elle-même l’avait fait. Je sais que j’ai merdé, mais ça m’étonnerait que ça anime autant de sentiments négatifs en toi. Ou alors ils sont loin d’être assez puissants face à ce que tu ressens de positif, parce qu’on est toujours marié et.. Il ne regarde plus qu’elle, ignore les personnes autour d’eux. Il ne l’a presque jamais vu en pleurs, elle essayait toujours de montrer sa force durant leur mariage. Faut avouer que ça lui fait un petit quelque chose de la voir comme ça, il se sent plus coupable que jamais. Regarde l’état dans lequel tu es. Tu serais pas dans cet état si tu t’en foutais à ce point de moi. Il devrait terminer cette phrase par celle qu’il n’a prononcé que le soir où il est rentré la rejoindre au lit, il devrait lui présenter des excuses. Sauf que ça, il n’arrive toujours pas à le faire, ça ne lui semble pas être très important.
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MessageSujet: Re: Answers that will haunt her for life ϟ Breo (#)   Answers that will haunt her for life ϟ Breo EmptyDim 9 Déc - 14:48


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Elle se sent mal ce soir comme si elle avait le poids du monde sur ses épaules. Elle donnerait tout pour ce que ça ne soit pas le cas, tout pour se sentir mieux rien qu'un instant. "Tu crois que ça m’a fait plaisir de te voir partir ? J’ai essayé de le garder pour moi, et pas parce que ça m’amusait de te mentir, je voulais juste préserver ce qu’il nous restait." C'était donc un pieu mensonge, il faudrait le récompenser peut-être ? Brooke a envie de rire, vraiment, parce que pour elle, il n'y a rien de bien dans ce qu'il a fait. Elle aurait préféré le savoir dès le soir où ça s'est produit plutôt que d'être prise pour une idiote une semaine durant. Il peut dire ce qu'il veut mais c'est ce qu'elle a été, elle ne se doutait de rien. Lorsqu'elle s'était réveillée dans ses bras le lendemain, elle s'était serrée contre lui comme si de rien était. Si elle avait su... "Et on peut dire ça a bien marché." C'est si pathétique que ça en serait presque drôle. Ils sont là ce soir, dans ce bar, en train de se déchirer comme ils l'ont toujours fait. Brooke se dit qu'il n'y a rien de nouveau après tout : ils se font plus de mal que de bien. C'est la règle et non l'exception. "Je l’ai croisé par hasard il y a quelques jours. Et c’était après, si tu te poses vraiment la question." Il l'a croisé par hasard et ils ont discuté comme si de rien était ? Ça la rend malade rien que d'y penser. Elle n'arrive même plus à appréhender les informations qu'il lui donne, elle sature tout simplement. "Tu l'as croisé et c'est tout ? Ouais..." Si elle a temps de mal à le croire c'est qu'elle ne lui fait plus confiance, comment le pourrait-elle ? Il est allé voir ailleurs pour finir par faire comme si de rien était pendant plus d'une semaine ? Il l'a bafoué, il l'a trahit. La pilule aurait déjà du mal à passer pour la plupart des gens mais là, il s'agit de Brooke. Une femme qui a tellement de mal à s'ouvrir, à se fier aux autres. Elle a toujours eu ces difficultés et il le savait très bien. En faisant ce qu'il a fait, il a brisé la confiance qu'elle lui avait si durement accordé. Il l'a conforté dans ses opinions les plus cyniques : il n'y a personne sur qui on peut compter réellement. On naît seul et on meurt seul. Penser que quelqu'un est digne des sentiments qu'on lui offre n'est que pure folie. "Comment est-ce que tu peux dire ça ? Tu passes ton temps à me dire que tu me détestes ou à essayer de me le faire ressentir. Sauf que ça sonne faux, j’arrive pas à y croire." Il le devrait pourtant parce que très honnêtement, en cet instant, elle le haït de toute ses forces. Elle le fait depuis un an. Ce n'est pas une mascarade, non, c'est ce qu'elle ressent réellement. "Oh mais pourtant c'est vrai, je te déteste vraiment. Je te déteste parce que je t..." Elle s'arrête soudainement, laissant la fin de sa phrase en suspend. Brooke a beau être éméchée, ça, elle n'arrive toujours pas à le dire, ni même à l'admettre. Elle le déteste autant qu'elle aime, c'est ça la vérité. Au fond d'elle, elle le sait, elle l'a toujours su. Si elle a été si remontée lorsqu'il est revenue vers elle, c'est bien pour ça. Elle ne pouvait plus nier l'évidence, il avait toujours une place dans son coeur. "Si tu voulais à ce point oublier, si tu voulais à ce point tirer un trait sur moi, pourquoi tu l’as pas fait ?" Elle aurait voulu que ce soit aussi facile, que ce soit une simple question de volonté mais ça ne l'est pas. Il y a ce quelque chose en elle qui l'empêche de suivre ses désirs. Comme si Leo avait infectée son organisme et qu'elle était maintenant condamnée, qu'elle ne pouvait pas en guérir même si elle le souhait de toute son âme. C'est l'effet que ça lui fait en tout cas, elle se sent piégée par des sentiments qu'elle ne devrait plus avoir. "Je suis resté avec un exemplaire sur mon bureau pendant près d’un an, j’attendais seulement l’appel de l’avocat pour qu’il me dise que ça a été officialisé de ton côté et que j’ai plus qu’à signer à mon tour. Suffisait que tu le fasses et tu aurais été débarrassé de moi." Ces foutues papiers... Il lui ont fait vivre un véritable enfer. Elles ne comptent pas le nombre de fois où elle les a eu en mains, prête à sauter le pas. Elle finissait toujours cela-dit par se figer quand il fallait finalement se décider à signer. Elle se sentait si impuissante... Elle en est même venue à briser une assiette un soir à cause de cela. "Qu'est-ce que tu veux que je te dise Leo ? Oui, j'aurais du signer ces papiers. Je l'ai voulu, tellement de fois. Je restais parfois des dizaines de minutes à les fixer, le stylo à la main. Oui, j'y arrive pas, j'ai beau essayer de t'oublier, ça ne fonctionne pas. Mais je ne veux plus être toi, je ne peux plus." Elle ne voit pas comment. Elle ne lui fait plus confiance, elle ne peut s'empêcher de repenser à sa tromperie quand elle le voit, au mal qu'il lui a fait. Qu'il lui fait toujours. Elle ne peut s'imaginer revenir vers lui un jour, ça serait trop dur. C'est ce qui la met dans une situation impossible puisqu'elle ses sentiments pour lui n'ont cela-dit pas faiblis. Un an et ils sont toujours là, ils la dévorent un peu plus chaque jour. "Je sais que j’ai merdé, mais ça m’étonnerait que ça anime autant de sentiments négatifs en toi. Ou alors ils sont loin d’être assez puissants face à ce que tu ressens de positif, parce qu’on est toujours marié et..." Ils sont assez puisants au contraire. Il n'y en a pas un qui surpasse l'autre. Il la révulse autant qu'il l'attire, c'est aussi simple que ça. Et c'est bien pour cette raison qu'elle est si torturée, qu'elle se retrouve ainsi à pleurer devant lui. Et des inconnus aussi, parce qu'ils sont toujours à ce comptoir, ils n'ont pas bougé. Pourtant Brooke n'a plus cette impression, elle se sent si loin de tout. "Regarde l’état dans lequel tu es. Tu serais pas dans cet état si tu t’en foutais à ce point de moi." Un rire bref lui échappe, on peut dire qu'elle est tous ses états en effet. Jamais personne ne l'a vu dans cette posture jusqu'à présent d'ailleurs : elle ne l'aurait jamais permis. Mais ce soir, rien n'est normal, rien n'est comme ça devrait être. Alors, elle n'essaie même plus de garder la face ; elle se montre vulnérable comme elle ne l'a jamais été, non seulement dans ses actes mais aussi dans ses paroles. "Tu as raison. Tu veux que je te dise ? J'ai jamais tenu à quelqu'un comme je tiens à toi. Jamais." Elle baisse les yeux quand elle avoue ceci dans un soupire. Elle ne peut pas le regarder, elle n'arrive déjà pas à croire qu'elle l'admet. Ce n'est pas anodin pour Brooke, ce n'est pas quelque chose qu'elle dit facilement. Elle est même sûre de ne jamais lui avoir confessé ça par le passé, pas même alors que tout allait bien entre eux. C'était au dessus de ses forces que de s'ouvrir à ce point. Et là que rien ne va plus, elle le fait. Comme c'est ironique. "J'aime comment tu me regardes, comment tu me touches. J'aime ce que tu me fais ressentir quand je suis dans tes bras." Le regard toujours si fuyant, elle continue. Elle ne lui dit que la vérité, que ce qu'elle ressent au plus profond de son être. Ça lui vient si facilement que ça l'étonne elle-même. Elle se demande si c'est l'alcool qui facilite tant les choses ou bien la situation. "Mais j'y arrive pas, j'y arrive plus. Toi et moi, ça marche pas. Ça fait trop mal." Ça aussi elle le pense. L'idée même qu'il puisse être avec quelqu'un d'autre l'écœure mais elle n'arrive pas pour autant à s'imaginer à ses côtés. Comment pourrait-elle amnistier ses exactions alors qu'il n'a jamais demandé pardon ? Comment pourrait-elle de nouveau être un homme qui l'a fait tant souffrir ? Brooke ne pardonne pas, jamais. Et il le savait quand il a couché avec Charlotte.
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MessageSujet: Re: Answers that will haunt her for life ϟ Breo (#)   Answers that will haunt her for life ϟ Breo EmptyDim 9 Déc - 17:34


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Il est sûr de ne pas avoir pris la bonne décision en lui avouant ce qu’il a fait. Il sait également qu’il aurait pu continuer de se torturer l’esprit durant de longues semaines, il aurait pu tenir son mensonge jusqu’à ce que ça devienne invivable. Il lui a lâché cette bombe juste pour prendre le dessus et gagner une dispute qui se serait apaisé en quelques minutes, s’il ne lui avait pas dit ça. Il n’en ressentait pas vraiment le besoin, sa culpabilité était bel et bien présente mais il tenait bon. Aujourd’hui, il ne sait pas ce qu’il regrette le plus : ses aveux ou cette nuit avec Charlotte. Si ça n’avait pas été elle, ça aurait été une autre femme, à un autre moment. Comme si c’était écrit et qu’il était obligé de devenir un homme qu’il aurait préféré ne jamais être, un infidèle qui démolit tout ce qu’il a tenté de bâtir avec son épouse. C’est pitoyable, parce qu’il n’a jamais posé ses yeux sur une autre femme après avoir rencontré Brooke. Bien qu’agaçante, elle était son évidence, la seule qu’il était capable d’aimer. Sur sept milliards de personnes, il n’y en a pas une seconde qu’il aurait pu épouser. Et c’est pour ça qu’il se retrouve encore face à elle, ce soir, ils finissent toujours par se retrouver. Ce n’est pas une discussion agréable qu’ils vivent actuellement, mais il faut que ce soit fait, qu’ils puissent tous les deux passer à autre chose. Quitte à ce que ça se termine pour de bon entre eux. Je l’ai juste croisé, oui. Il ne s’est rien passé entre nous, c’est arrivé qu’une seule et unique fois. La fois de trop, il le sait. Le blond soupire quand elle lui dit qu’elle le déteste, il faut avouer que ça lui fait quelque chose. Lui qui semble ne rien ressentir la plupart du temps a malgré tout un cœur, et non, ça ne lui plaît pas que sa femme lui dise de telles choses. Elle se coupe au moment où elle allait lui dire quelque chose qu’ils ne sont pas capables de dire à voix haute. Entre eux, ça a toujours été des preuves, les mots ne sortent jamais. Ils s’aimaient et le savaient, ça s’arrêtait là, à quoi bon le dire et le répéter ? Il se disait à l’époque que les mots n’ont aucune valeur mais maintenant qu’elle lui dit le contraire, qu’elle l’a haï au plus au point et que c’est toujours d’actualité, il se rend compte de la force que certaines paroles peuvent avoir. Sa baffe n’était rien à côté de ce qu’il ressent actuellement, la douleur est différente, plus intense et surtout : elle ne se voit pas. C’est pour ça qu’il ne dira rien là-dessus, il préfère faire comme si ça ne le touchait pas, c’est la meilleure des protections. Il préfère plutôt parler des papiers du divorce qui n’ont jamais été signés, la faute aux sentiments qu’elle ne veut pas admettre. Sa réponse commence d’une manière assez plaisante : elle est comme lui, incapable de les signer. Sauf qu’il y a une différence entre eux, le fait qu’ils soient marié ne représente plus rien aux yeux de Brooke. Une alliance et un nom de famille ne veut pas dire qu’ils sont un couple, elle ne veut pas de lui, elle ne veut plus d’eux. Et ça, c’est un avis que Leo ne partage pas. Lui, il a envie de la retrouver, il a envie qu’ils partagent de nouveau un toit et qu’ils se retrouvent chaque nuit et chaque matin. Sauf qu’il ne peut clairement pas la forcer à retenter l’aventure avec lui, il a déjà fait ce qui était en son pouvoir et elle a décidé que non, qu’elle ne cédera pas. Enfin, il se disait ça jusqu’à ce qu’ils passent la nuit ensemble. Maintenant, il est totalement perdu et ne sait pas si cette conversation va jouer en sa faveur ou si elle va finir de totalement les diviser, si elle va le motiver à reprendre un avion pour retourner à New-York. Il continue sur sa lancée en lui disant que non, elle ne peut pas le détester, et elle lui donne finalement raison. Il pensait qu’il allait se sentir satisfait d’entendre de telles paroles sortir de sa bouche, d’entendre qu’elle tient à lui. Sauf que la douleur qu’il a ressenti un peu plus tôt revient en force : bien plus vive, toujours plus douloureuse. Ça fait plus mal de se dire qu’elle l’aime et qu’elle ne veut pas de lui plutôt qu’elle ne veut pas de lui car elle le déteste. Sa haine est plus facile à accepter que son amour, finalement. Comment est-ce qu’ils ont pu en arriver là ? Il se le demande sérieusement, à quel moment est-ce que ça a mal tourné pour eux ? Est-ce que c’était dès le départ ? Brooke. Dit-il, sauf qu’il ne poursuit pas. C’est l’une des premières fois qu’il bloque ses paroles pour pouvoir sérieusement y réfléchir. Il remarque qu’il est revenu en ville pour pouvoir la récupérer, pour que ce soit « comme avant », mais non. Il n’a pas envie que ça redevienne comme à l’époque, entre eux, il veut que ce soit bien plus sain. Il faut qu’ils arrêtent de s’aimer seulement pour compenser le fait qu’ils se déchirent constamment. Il n’avait jamais eu d’expérience auparavant, du moins, jamais rien d’autant sérieux : il ne savait pas comment agir avec une femme, comment exprimer ses sentiments, comment être un bon compagnon. Et ça s’est ressenti dès le début, ça se ressent toujours ce soir. Il ne serait pas en face d’elle à réaliser tout ce qu’il a fait de mal dans leur vie de couple, s’il avait su comment agir durant leur relation. Finalement, il sait ce qu’il peut dire, bien qu’il s’est répété encore une fois il y a quelques minutes que ça n’avait pas d’importance. Il peut s’excuser pour tout, absolument tout ce qu’il a fait. Je suis désolé d’avoir été à cette soirée. Et là, il ne parle pas du soir où il a rencontré Charlotte. Je suis désolé qu’on ait été amené à se rencontrer, et je suis désolé d’avoir eu envie de te connaître. Il aurait pu flasher sur une autre femme, elle était loin d’être la seule à cette soirée. Pourtant, c’est la seule qui a marqué son esprit et il n’en avait rien à faire qu’elle soit déjà en couple. Ça a été le coup de foudre et dans son esprit, leur histoire a commencé dès ce soir-là, bien qu’officiellement ça a été beaucoup plus tardif. Je suis désolé d’avoir voulu t’épouser et je suis désolé pour ce mariage qui n'a rien d’exceptionnel. Il n’a pas l’impression d’être lui-même : jamais il ne s’excuse, jamais il ne remet ses fautes sur le tapis, jamais il laisse sa fierté de côté, jamais il ne se rabaisse. Tu méritais beaucoup mieux. C’est une phrase qu’elle a dû se répéter un millier de fois, que ses amies ont dû lui dire également. C’est au tour de Leo de s’en rendre compte et, s’ils doivent tout se dire ce soir, il peut bien l’admettre. Et surtout, je suis désolé de t’avoir fait ça. Il a envie de la toucher, comme pour la rassurer, comme pour lui faire comprendre que c’est bel et bien terminé, qu’ils ont tous les deux perdu et qu’ils vont pouvoir recommencer. Ailleurs, avec quelqu’un d’autre, parce qu’il n’imagine pas qu’ils puissent se retrouver après tout ça. Et j’suis désolé d’avoir à te dire tout ça ce soir, j’ai jamais été conçu pour le mariage. Il paraît résigné, c’est une sensation qu’il n’a presque jamais connue et qui ne lui plaît pas vraiment. Tu veux que je m’en aille ? Il ne parle pas seulement du bar, il parle également de la ville, de sa vie, de tout. Dis-le. Histoire qu’il l’entende bien une dernière fois, qu’elle le lui dise clairement en le regardant droit dans les yeux : elle veut qu’il parte Et là, seulement là, il s’exécutera. Parce que même s’il a pu mettre sa fierté de côté pour lui présenter des excuses, il n’a pas l’intention de la traîner par terre en courant après une femme qui ne cherche pas non plus à faire des efforts. Il a l’impression qu’il vient de donner tout ce qu’il lui restait de lui-même dans ce mariage, c’est peut-être après un moment comme celui-ci que l’on peut officiellement dire que l’on donne « corps et âme » dans une histoire. Lui, il vient de le faire, il ne ressent aucun soulagement. Il n’y a que des émotions qu’il ne connaît pas et qu’il ne comprend pas, comme la culpabilité ; ça aussi, il l’a découvert durant son mariage, après son infidélité. Il apprend des sentiments qui sont connus du monde entier : d’abord la culpabilité et puis la tristesse, parce qu’il ne se sent plus capable de quoi que ce soit. Et surtout : la peur, il n’a clairement pas envie de la perdre.
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MessageSujet: Re: Answers that will haunt her for life ϟ Breo (#)   Answers that will haunt her for life ϟ Breo EmptyDim 9 Déc - 22:07


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Elle n'était pas prête à avoir cette conversation, elle voulait justement tout oublier pour un instant. Sauf qu'encore une fois, on a décidé pour elle, on l'oblige à faire face à ses démons, quoi qu'elle en pense. "Je l’ai juste croisé, oui. Il ne s’est rien passé entre nous, c’est arrivé qu’une seule et unique fois." Brooke se tait parce qu'elle ne sait pas quoi dire de plus. Ça ne la regarde pas vraiment de toute manière. Plus maintenant. Ce qui lui laisse une impression désagréable comme s'ils n'étaient plus que des étrangers. Et elle n'aime pas même si elle le devrait. C'est ce qu'elle souhaite après tout, qu'ils s'éloignent. "Brooke." Il ne dit rien de plus, simplement son prénom. Et ça la trouble, la façon dont il le dit lui semble si différente. Peut-être qu'elle se fait des idées après tout. Elle a bien trop bu pour avoir des pensées réellement rationnelles et puis, pourquoi serait-ce différent ? Sauf que ça l'est bien, elle s'en rend avec qu'il lui dit ensuite. "Je suis désolé d’avoir été à cette soirée. Je suis désolé qu’on ait été amené à se rencontrer, et je suis désolé d’avoir eu envie de te connaître." Elle ne sait pas ce qui l'étonne le plus : qu'il parle de leur rencontre et qu'il utiliser le mot excuse. Ça ne fait pas parti de son vocabulaire, elle le sait pertinemment. Il peut parfois montrer certains regrets de par ses actes mais jamais il ne les verbaliserait. Ça fait plus de neuf ans qu'elle le connait et elle ne l'a pas une seule fois entendu utiliser un terme qui aurait vaguement cette signification. Et pourtant, elle y avait prêté attention, elle ne compte plus le nombre de fois où elle a souhaité de tout son coeur qu'il dise qu'il est désolé. "Je suis désolé d’avoir voulu t’épouser et je suis désolé pour ce mariage qui n'a rien d’exceptionnel." Il continue et elle croit halluciner, elle n'arrive même pas à se dire que c'est réel. Ces mots signifient tant de choses que ça lui donne le tournis. Et elle ne sait pas quoi dire, mais alors vraiment pas. Tout ça est beaucoup trop pour sa pauvre tête, surtout dans son état. "Tu es... quoi...?" Sa voix est chevrotante tant elle est marquée par l'incompréhension. Elle n'arrive plus à réfléchir, elle ne pensait pas que leur conversation mènerait à ce genre de dialogue. Elle est dépassée, il faut bien l'avouer. Cela-dit, elle n'est pas entièrement d'accord avec ce qu'il avance. Elle apprécie qu'il s'excuse mais pas de l'avoir rencontré. Elle, elle ne le regrette pas en tout cas. Ça aurait été beaucoup simple, c'est sûr - elle y a même pensé plusieurs fois - mais il y a eu du positif dans leur histoire, elle se sentait vivante à ses côtés. Elle ne voudrait pas oublier ces sensations, pour rien au monde. "Tu méritais beaucoup mieux." Elle manque de tomber à la renverse. Littéralement. Lui qui lui dit ça, c'est si... Elle ne trouve même pas les mots. Les yeux écarquillés, elle fixe Leo sans rien dire pendant plusieurs dizaine de secondes. Elle a l'impression d'être devant une toute autre personne. Et le pire de tout, c'est qu'elle ne doute pas de sa franchise. Il a beau avoir brisé toute la confiance qu'elle avait en lui, elle peut lire la vérité dans ses yeux en ce moment. Il pense ce qu'il dit et ça l'ébranle pour de nombreuses raisons. Elle se passe la main dans ses cheveux comme pour se donner une contenance, le regard dans le vide. "Et surtout, je suis désolé de t’avoir fait ça." Elle relève instantanément les yeux vers lui. Il n'avait jamais montré aucun remord quant à ce qu'il s'est passé. Elle se rappelle encore du soir où il le lui a annoncé, il le lui a hurlé tout de go. Il voulait la blesser, elle pouvait le sentir. C'est pour ça qu'elle a claqué la porte sans même chercher à comprendre, elle ne pouvait pas accepter ce genre d'attitude, pas après ce qu'il venait de lui dire. "Tu l'es vraiment ? Tu ne l'avais encore jamais dit." Ça peut paraitre bête mais Brooke veut en être sûre, c'est si inattendu. Ce n'est pas la première qu'ils se revoient depuis qu'il est à Island bay, il avait de multiples occasions de s'excuser mais il ne l'a jamais fait. Pas une seule fois. Alors pourquoi le faire maintenant qu'ils sont dans cette situation ? Maintenant qu'ils ont atteint le point de non retour ? "Et j’suis désolé d’avoir à te dire tout ça ce soir, j’ai jamais été conçu pour le mariage." Cette dernière remarque la met mal à l'aise, on dirait que Leo prend toutes les responsabilités ici et ça ne semble pas juste. "On était deux, c'est pas..." Ce n'est pas entièrement sa faute, c'est ça qu'elle voulait dire. Elle sait qu'elle n'a pas toujours été parfaite, loin de là. Elle n'arrivait jamais à mettre des mots sur ses sentiments, elle préférait jouer à l'autruche. Et elle était de celles qui travaillait bien trop, elle ne compte plus le nombre de fois où elle a dû annuler une soirée ou un dîner pour rester tard au bureau. Elle était trop impulsive qui plus est : elle s'énervait bien trop vite, bien trop fort. Alors oui, il est celui qui a le plus à se reprocher dans cette histoire mais elle n'est pas une blanche colombe pour autant. Elle aurait aimé pouvoir le lui dire mais c'est au dessus de ses forces. Elle se contente de soupirer longuement. "Tu veux que je m’en aille ?" Elle a l'étrange impression que sa question est plus profonde qu'il n'y paraît, que sa réponse pourrait prendre la forme d'adieux. Et ça ne lui dit rien qui vaille. Elle est saoul, fatiguée et éprouvée. Ce n'est pas le moment de lui faire ce genre de proposition, non vraiment pas. "Dis-le." Il insiste et elle comprend qu'elle ne pourra pas l'esquiver. Alors elle ne va pas le faire, elle sait ce qu'elle doit lui répondre. Elle doit lui demander de s'en aller pour de bon, ainsi elle pourra tourner la page. S'il n'est plus là, elle pourra vivre sa vie loin de tout le chaos qu'il apporte. Elle pourra enfin souffler, reprendre ses esprits. Il n'y aura plus de cris ni de larmes. Ses émotions ne joueront plus aux montagnes russes. Tout sera enfin simple. Elle tiendra sans doute toujours à lui mais ça ne sera pas grave parce qu'elle pourra finalement avancer. Elle relève alors la tête vers lui, les yeux embués de larmes. "Je veux..." Elle était persuadée qu'elle allait enfin arriver à se détacher de lui mais alors qu'elle commence sa phrase, une peur panique s'empare d'elle. Si elle continue, elle ne le verra sûrement plus jamais. Elle finira par oublier son sourire, sa façon de la regarder, ses taquineries perpétuelles. Elle oubliera les sensations qu'elle éprouvait dans ses bras, la manière dont il s'offusquait quand elle arrivait à le piquer. Il ne dira jamais plus jamais son nom comme si c'était celui qu'il chérissait le plus au monde, il ne la surprendra plus comme il avait tant l'habitude de le faire. Il ne sera plus là tout simplement. Plus jamais. "Je peux pas... je peux pas." Elle se passe la main sur le visage pour essuyer ses larmes. Elle sait qu'elle n'aurait pas dû dire ça mais elle ne pouvait pas faire autrement, elle ne pouvait le faire quitter sa vie pour de bon. Si elle en était capable, elle aurait signé les papiers du divorce depuis bien longtemps. Pourtant ça n'arrange rien, elle ne se voit pas lui faire confiance de nouveau. En de fin de compte, elle ne sait pas ce qu'elle veut, elle ne sait pas ce qu'elle attend de lui. Elle ne sait fichtre rien.
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MessageSujet: Re: Answers that will haunt her for life ϟ Breo (#)   Answers that will haunt her for life ϟ Breo EmptyDim 9 Déc - 23:35


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Il a l’impression d’être un autre homme. Cependant, il sait que c’est passager et que demain il ne fera plus preuve d’une telle faiblesse. Car oui, il a toujours considéré les excuses comme une faiblesse : soit on assume ce que l’on fait, soit on passe sa vie à se torturer de regrets et de remords. Leo est un bon vivant, il a toujours fait passer l’amusement avant le reste, il a toujours tout fait pour voir le bon côté des choses. C’est peut-être grâce à ça qu’il a tenu tant d’années avec Brooke : l’aspect chaotique ne le dérangeait pas à côté de ce qu’il y avait entre eux, quand son corps rencontrait le sien. Ce soir, il se perd dans des discours qui ne sont normalement pas les siens. Il se surprend lui-même, il y a de l’intensité et énormément de sincérité dans chaque mot qu’il prononce. Il veut la transpercer, il veut que ça la marque : qu’elle se souvienne à jamais de cette nuit, de ce qu’ils se sont dits. Peu importe le nombre de verres qu’elle a ingurgité, il veut que ce soit tellement bouleversant qu’elle ne soit plus capable de penser à quoi que ce soit d’autre. Il a vu son regard changer au fil de ses paroles : il ne sait pas si ça a un effet positif ou négatif sur elle. Elle peut se sentir soulagée de l’entendre enfin s’excuser pour tout le mal qu’il a pu lui faire, mais elle peut également lui en vouloir d’avoir pris autant de temps pour prononcer de simples mots qu’il ressent déjà depuis des mois. Quand il mentionne son infidélité, elle lui demande s’il l’est vraiment, qu’il ne lui avait encore jamais dit. Il esquisse un léger sourire, il ne sait pas vraiment si cette information est bonne à savoir. Je te l’ai dit le soir-même. S’il doit tout lui avouer, autant aller au bout des choses. Je me détestais quand je suis rentré à la maison. Et tu peux me haïr de toutes tes forces, Brooke, ça ne surpassera jamais ce que j’ai ressenti ce soir-là. Il s’en voulait énormément, ça a été un regret immédiat quand ses lèvres ont touchées celles de Charlotte. Il savait qu’il faisait une grave erreur, il a cependant passé toute une nuit avec elle. Quand il l’a quitté, endormie, il s’est insulté de tous les noms. Intérieurement, il avait l’impression de s’être détruit lui-même en voulant justement se retrouver. Il pensait avoir gâché l’homme qu’il était, durant son mariage, il pensait qu’être en couple le privait de vivre sa vie. Il s’est rendu compte que c’était finalement l’inverse : quand il n’était pas avec elle, il ne vivait pas pleinement. C’est elle qui lui a appris à être qui il est aujourd’hui, c’est elle qui l’a aidé à grandir, à se construire. Je suis allé prendre une douche et puis je t’ai rejoins au lit, et je t’ai serré contre moi. Je me suis dit que ce serait la dernière nuit de paix qu’on allait passer tous les deux, juste comme ça, l’un contre l’autre. Et c’est là que je te l’ai dit, tu dormais mais.. je l’ai dit. Parce que je le pensais déjà à ce moment-là. Il pourrait être en train d’inventer une histoire mais c’est la stricte vérité et il espère que ça s’entend, bien que ça ne change pas grand-chose à ce qu’il a fait. Enfin si, ça prouve qu’il n’était pas spécialement fier de lui et que même s’il revendique sa tromperie depuis des mois dans l’unique but de la blesser, il s’est blessé lui-même en le faisant. Mais ça, il ne sait pas si elle arrivera à le comprendre. Il lui demande finalement si elle veut qu’il la laisse, si elle veut qu’il s’en aille. Ça représente beaucoup plus que son départ du bar et il sait qu’elle le sait. Parce qu’il ne lui aurait jamais posé cette question, sinon, il serait parti sans le lui demander. C’est bien son genre, ça : tout faire pour que l’on pense ou parle de lui et s’en aller après avoir marqué les esprits. Sauf cette fois-ci, il y a une profondeur derrière toutes ses paroles que lui-même n’arrive pas à mesurer. Il fronce les sourcils quand elle prononce « je veux », il s’attend à la suite. À ce qu’elle lui dise que oui, qu’elle veut qu’il s’en aille, qu’elle veut qu’il lui tourne le dos et ne remette plus jamais les pieds dans le coin. Il est là, à attendre dans la peur, comme un gosse qui va recevoir une punition. Sauf qu’elle ne dit plus rien. Il ne peut pas s’empêcher de soupirer de soulagement en voyant qu’elle n’y arrive pas, il se dit qu’il lui reste peut-être une dernière chance. Elle lui avoue finalement qu’elle ne peut pas avant de sécher ses larmes du mieux qu’elle le peut. Ce soir, ils ont tous les deux vus une facette de la personnalité de l’autre qui ne semblait pas exister. Lui, il a ouvert son cœur – on aurait même pensé qu’il n’en avait pas, à certains moments. Et elle, elle a montré une fragilité qu’elle enfouissait sous un masque depuis des années, qu’elle glissait sous une lourde carapace. Le monde n’aura pas arrêté de tourner, demain, tout reviendra dans la norme et ils recommenceront à se haïr pour des raisons futiles, ils recommenceront à se faire la guerre tant qu’ils le peuvent. Ce soir restera à jamais gravé dans sa mémoire, ça, il en est persuadé, mais il sait également qu’il n’aura pas le droit d’en jouer. Qu’il ne pourra pas lui rappeler l’état dans lequel il était, tout comme elle ne pourra pas se vanter d’avoir eu ses excuses. Comme si c’était un monde parallèle et qu’ils vivaient quelque chose d’interdit, d’imaginaire, que l’on doit garder pour soi à tout jamais. Comme un grand secret que l’on ne peut pas bafouer. J’ai jamais voulu te faire tout ce mal. Il dit ça en constatant l’état dans lequel il laisse sa femme. Il ne se sent pas capable de faire ce à quoi il a pensé un peu plus tôt : maintenant qu’il sait qu’elle ne souhaite pas spécialement son départ, il ne peut quand même pas tourner les talons en la laissant se torturer l’esprit. Il se rapproche d’elle, épris d’une énième pulsion : c’est son cœur qui parle, pas sa raison, pas sa logique. Il pose l’une de ses mains sur l’une de ses joues et essuie ses larmes à l’aide de son pouce. Il est loin d’être un grand romantique mais cette scène pourrait paraître dans un film à l’eau de rose sans aucune difficulté. Il lui offre finalement ce qu’il imagine être son dernier baiser. Pas qu’il va quitter la ville, non, mais il ne voit vraiment pas comment ça peut repartir entre eux. Peut-être pas le dernier de toute leur vie, non, mais il n’imagine pas qu’ils puissent se retrouver comme il y a quelques nuits. Il n’abuse pas à en vouloir plus, c’est sobre, presque innocent. Juste un dernier baiser avant de se détacher d’elle, avant de reprendre ses distances en faisant un pas en arrière. Au fond, il aimerait qu’elle revienne dans ses bras, qu’ils repartent ensemble, que cette nuit soit le début de la fin de leur rupture. C’était pour sceller ce qu’ils viennent de se dire, pour mettre un terme à cette nuit un peu trop tragique, pour oublier les dernières rancœurs.
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MessageSujet: Re: Answers that will haunt her for life ϟ Breo (#)   Answers that will haunt her for life ϟ Breo EmptyMar 11 Déc - 23:42


Answers that will haunt her for life
Breo #5

Brooke ne sait plus ce qu'elle fait actuellement, elle n'a jamais été aussi perdue. Le pire dans tout ça, c'est qu'elle n'en a rien à faire. Elle est complètement ailleurs. "Je te l’ai dit le soir-même. Je me détestais quand je suis rentré à la maison. Et tu peux me haïr de toutes tes forces, Brooke, ça ne surpassera jamais ce que j’ai ressenti ce soir-là." Il la surprend encore en continuant sur sa lancée. Elle ne l'aurait pas pensé capable de parler de ces choses là, d'entrer si en profondeur. C'est on ne peut plus déstabilisant. "Tu devais vraiment te détester à un point inimaginable alors..." Elle avance cela sans mesquinerie aucune, elle a simplement le sentiment de devoir parler. Peu importe ce qu'elle peut dire. C'est si inhabituel de voir Leo se comporter de cette façon. Il ne cherche pas à marquer des points ou à justifier ces actions, il se contente de s'ouvrir à elle d'une manière tout à fait inédite. Il faut croire que c'est la soirée qui veut cela : Brooke est en larme et il se confie. Elle a l'étrange impression de ne plus vivre sa vie mais celle d'une autre en cet instant. "Je suis allé prendre une douche et puis je t’ai rejoins au lit, et je t’ai serré contre moi. Je me suis dit que ce serait la dernière nuit de paix qu’on allait passer tous les deux, juste comme ça, l’un contre l’autre. Et c’est là que je te l’ai dit, tu dormais mais... je l’ai dit. Parce que je le pensais déjà à ce moment-là." Elle ne sait pas ce qu'il l'étonne le plus : qu'il l'ait fait cette nuit là ou qu'il l'avoue aujourd'hui. Elle ne se demande même plus si elle le croit ou non ; à l'heure actuelle, elle est bien trop déboussolée pour y réfléchir sérieusement de toute manière. Au final, ce n'est peut-être pas si désagréable d'avoir une explication, d'enfin pouvoir remplir les blancs. Elle aurait préféré ne jamais savoir qu'il s'agissait de Charlotte, c'est certains, mais le pour le reste... C'est apaisant en un sens. "Tu le pensais..." Elle essaie d'appréhender ce qu'il lui dit du mieux qu'elle le peut, ce n'est pas facile pour elle et ça fait beaucoup surtout. Elle ne se souvient pas avoir jamais ressenti autant d'émotions contradictoires que ce soir. Elle a l'impression que plus rien ne fonctionne correctement dans son esprit ; elle a la tête ailleurs, à dix milles lieux d'ici. C'est bien pour ça qu'elle lui répond de façon si robotique. "J’ai jamais voulu te faire tout ce mal." Un jour normal, elle aurait nier, "tout ce mal" lui semblant être une expression bien trop forte non pas pour ce qu'elle ressent mais pour ce qu'elle se sent prête à admettre. Sauf qu'encore une fois, rien ne tourne rond ici et maintenant alors elle se contente d'acquiescer en silence, ne trouvant rien à ajouter. C'est en cet instant que la main de Leo vient se placer tout contre sa joue pour essuyer les quelques larmes qui ont envahit ses pommettes. Elle, elle se laisse faire, hagarde. Elle ne pense même pas à le repousser, elle se sent comme spectatrice de la scène à ça près qu'elle ressent sa caresse avec bien trop d'intensité. Il en va de même quand ses lèvres viennent chastement se poser sur les siennes : elle se contente de fermer les yeux, de suivre le mouvement. Elle ne saurait même pas dire si elle apprécie ce qui est en train de se passer, elle ne sait plus rien. Son esprit lui semble affreusement vide, ce qui ne lui ressemble pas le moins du monde. C'est lorsqu'elle se fait cette même réflexion qu'elle se dit qu'elle doit agir, qu'elle arrêter les frais. "C'est euh... je... tu..." Il lui faut quelques instants pour remettre de l'ordre dans ses pensées désorganisées, c'est ainsi qu'elle bégaye sans savoir réellement quoi avancer. "Au revoir." C'est tout ce qu'elle arrive à dire et sans un dernier regard pour lui, elle quitte le bar avec hâte. Elle ne se fait pas de soucis pour le barman, elle sait qu'il ajoutera à son compte les quelques boissons qu'elle a bu ce soir. Elle se contente de fuir le plus loin possible. Il faut absolument qu'elle arrive à remettre de l'ordre dans ses idées, qu'elle comprenne ce qui vient de se passer. Ce n'est pas tant le baiser qui la perturbe, elle n'en est plus là. Non, ce qui la chamboule plus que de raison, c'est tout ce que lui a dit Leo et sa sincérité aussi inédite qu'ébranlante. Il ne lui avait jamais parlé ainsi et elle ne sait ce qu'elle doit en faire. C'était encore plus facile en ce début de soirée, quand elle pouvait le haïr sans aucun scrupule pour tout ce qu'il avait fait, pour les sentiments qu'elle ressentait encore à son égard... Maintenant tout lui semble plus flou, plus complexe. Et ça l'était déjà pourtant bien assez.

FIN

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