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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mars 2024
11° - 22 ° // du soleil est à prévoir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


le jardin d'eden est un café/pâtisserie qui commence à se faire un nom à island bay.
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 new york's lover's blues - spencer

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MessageSujet: new york's lover's blues - spencer (#)   new york's lover's blues - spencer EmptyMer 30 Jan - 15:03

New York's Lover's BluesSpencer & Elsa
Je verrouille mon téléphone et effectue un délicat mouvement du bout du pied sous la couette pour vérifier si Odessa est encore là. Et le fait que je ne sente rien au toucher me fait lâcher un grognement : je peux faire une croix sur un petit moment de douceur du matin. J’écrase un peu plus ma tête contre l’oreiller, bien décidée à profiter d’un peu de repos supplémentaire, avant qu’un nouveau message ne me pousse à me lever étapes par étapes. De manière rituelle, et ce à chaque fois que je me lève après une nuit passée à l’hôpital, je fais les quatre cents pas dans l’appartement : je fais couler du café, passe un peu de temps avec la meute installée sur le canapé, regarde les actualités françaises sur internet… bref, je fais passer le temps comme si j’espérais que quelque chose finisse par se produire. Et c’est ce qui se passe aujourd’hui : Spencer a des soucis, des peines de cœur qui le suivent depuis déjà quelques semaines et qui semblent empirer au fil des jours. Ça fait un mois qu’il est dans une tour infernale émotionnelle, et il semblerait qu’il ai récemment atteint le sommet : de ce que j’ai compris à ses messages, lus d’un œil et trois minutes à peine après m’être réveillée, Magdalena aurait fini par le quitter avant de s’évader dans la nature. Je soupire rien qu’à y repenser, et je sais comment ça se passe lorsqu’on se voit dans des situations exceptionnelles comme celles-là : on finit dans un bar à tous les deux recracher nos peines. Mais là, je n’ai pas envie de ça : déjà parce que ça va plutôt bien ces derniers temps, et j’aimerai en profiter un peu. Et surtout car j’ai promis à ma compagne d’être plus souvent à la maison, raison pour laquelle je ne travaille pas de nuit sur tout le reste de la semaine, et je compte bien en profiter avec Roméo et elle plutôt que devant un verre en centre-ville.

Raisons pour lesquelles je me retrouve un quart d’heure plus tard dans la supérette du quartier, à remplir un sac en papier d’une bouteille de rhum ambré – j’ai bien compris avec le temps que c’est le genre de choses qu’aimait boire Spencer – ainsi que de quelques ingrédients qui me serviront à préparer de quoi éponger l’alcool qu’il pourrait ingurgiter. Drôle de sensation en passant à la caisse avec ça ; essayant tant bien que mal de m’éloigner de toute bouteille d’alcool dans ma vie de tous les jours, j’ai l’horrible sentiment que tout le monde a le regard rivé sur moi comme si j’étais la dernière des alcooliques. Alors en récupérant ma monnaie, je ne traîne pas à retourner jusqu’à la maison. D’ordinaire, la non-présence de la moindre goutte d’alcool chez ma compagne et moi est une règle que l’on s’applique à suivre sans broncher et, depuis toujours, sans poser la moindre question. On en trouve une ou deux à de rares exceptions ; la préparation d’un plat ou d’un dessert, en règle générale, ou lorsque l’on invite du monde à manger. Mais je veille toujours à ce qu’elle ne traîne pas, en préparant quelque chose qui nécessite le même alcool au cours de la même semaine. C’est très carré mais ça a fait ses preuves jusqu’à maintenant.

Tous préparatifs accomplis, je reste accoudée sur le plan de travail à finir de rouler un joint : mon pilier de bar préféré ne devrait plus tarder, et à vrai dire je pense même qu’il – toc, toc, toc – c’est ça, il est derrière la porte. Les trois boules de poil ont senti sa présence bien avant moi et elles sont déjà sur le qui-vive, comme si elles se devaient d’inspecter l’inconnu avant qu’il ne puisse entrer sur son territoire. Je viens ouvrir la porte et, déjà compatissante à la peine qu’il peut endurer en ce moment et en voyant l’air maussade qu’il a, le prends dans mes bras sur le pas de la porte. Je l’invite à rentrer, referme derrière lui puis pointe respectivement les deux Shiba et l’Aussie du doigt. « Tu as Orion, Neptune et la petite dernière, Orphée. Ils sont pas méchants, juste un peu joueurs. » Je lui sers une quantité moyenne de rhum dans un verre à eau, faute d’avoir la verrerie adéquate pour l’alcool, puis lui montre le frigo d’un signe de tête. « Si tu veux du jus d’orange ou du soda, il y en a dans le frigo. » Puis je me dirige vers la fenêtre, accompagnée par Orphée, où j’allume mon roulage. Je n’ose pas vraiment lancer la conversation, mais je sais bien qu’il est capable de s’enfiler la bouteille sans jamais dire quoi que ce soit à propos de ses problèmes si je ne me lance pas. « Alors ? C’est… fini fini ? Je venais de me réveiller quand j’ai reçu ton message, et je suis pas sûre d'avoir tout compris. »
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MessageSujet: Re: new york's lover's blues - spencer (#)   new york's lover's blues - spencer EmptyJeu 31 Jan - 22:25

Pourquoi la vie est si compliquée ? Enfin l’est-elle réellement ou est-ce moi qui n’ai pas de chance ? J’ai comme l’impression de vivre un cauchemar éveillé. Et plus les jours passent, pire c’est. En sortant avec Magdalena, j’ai cru que ça irait mieux. Que je verrai cette fameuse vie en rose. Je suis très vite tombé amoureux d’elle. Trop même. Je suis devenu son petit toutou qui accoure toujours vers elle quand elle m’appelle. Même en pleine nuit quand elle a besoin d’être réconfortée des suites d’une dispute avec une de ses sœurs, je me débrouille pour venir le plus vite possible. Lorsque les transports en commun prennent trop de temps pour arriver à destination, je n’attends pas bêtement à l’arrêt de bus, j’y vais directement à pieds. Ne rechignant jamais sur les kilomètres que j’ai à parcourir pour atteindre ma dulcinée. Quelque soit le temps et les circonstances, Miss Lovelock a toujours pu compter sur moi. Je croyais tout faire vraiment pour la rendre heureuse…

Depuis la seule relation que j’ai pu avoir avec ma belle soigneuse, je m’aperçois que tout est différent entre nous. Avant, on a vécu des hauts et des bas qu’on a toujours su surmonter. Mais là je ne sais pas… Je sens que tout m’échappe. Je ne saurai comment l’expliquer. Je sais que je suis naïf mais pas au point d’être stupide non plus. Elle me repousse tout le temps et annule les fois qu’on doit se voir. Magdalena cherche à m’éviter de toute évidence. Pourquoi me fait-elle ça ? Qu’ai-je fait de mal pour mériter cela ? La soigneuse s’emporte pour un rien. Je n’arrive pas à comprendre toutes ses réactions. Elle a des sautes d’humeur comme si elle est enceinte. Pourtant ce n’est pas le cas. Le problème venait visiblement de là. Je n’arrive pas à comprendre comment on en est arrivé à rompre.

A peine Magdalena s’était débarrassée de moi que je me suis empressé d’en avertir Elsa. Elle est devenue mon amie, ma confidente. Elle sait tout ce qui se passe ou presque entre ma copine… Enfin mon ex… Et moi. Elle a été la première à savoir quand je commençais à craquer sur Mag, quand j’ai eu mon tout premier rendez-vous galant avec elle… Même pour les moments les plus embarras comme mon impuissance passagère. Elsa a toujours répondu présente pour me guider et me conseiller. Maintenant que tout est fini avec la femme que j’aime, j’ai besoin de mon amie plus que jamais.

Après quelques échanges de textos, Elsa m’invite à passer chez elle. C’est en ayant l’air désespéré et les yeux rougis qui piquent tellement je n’ai pas cessé de pleurer depuis des heures, que j’arrive chez elle. Arrivé devant sa porte, j’hésite un instant avant de frapper. Je ne veux pas embêter la pédiatre avec tout ça. Je veux me changer les idées. Mais je ne sais pas comment faire. Le poing à quelques millimètres du bois, j’ouvre ma main et glisse le bout de mes doigts sur la porte. J’hésite encore. Puis, un long soupir plus tard, je me lance. Je toque timidement chez mon amie. Cette dernière ne tarde pas à m’ouvrir. D’emblée, j’ai le droit à mon câlin de réconfort. Si ça ne tenait qu’à moi, je fondrais littéralement en larmes. Mais je crois que j’en ai déjà trop versé aujourd’hui. Mon corps doit être asséché à cause de toute ma peine. Elsa ne tarde pas à me présenter ses chiens. Elle en a trois. Je souris tristement en pensant à Magdalena et à toute sa ménagerie. Elle me manque tant. Elle me manque tellement. Si un jour on m’avait dit que je rencontrerais un renard en guise d’animal de compagnie et qu’il me manquerait, je ne l’aurais jamais cru. Et pourtant… C’est bel et bien le cas. Même Misterfox me manque ! Je ne parle pas du lapin, du chat et de la portée de chatons, de tous les chiens… Bref de la liste de bestioles de mon ex qui n’en finit pas. Ils me manquent tous. Sans exception. Mais surtout leur maîtresse. L’esprit ailleurs, je fais un simple hochement de la tête pour donner suite aux présentations. Je leur fais à chacun une petite caresse sur le crâne. Cela va de soi. Je n’ai pas envie de m’attarder sur les boules de poils. Encore moins de jouer avec eux… Pour le moment tout du moins. Peut-être que si Elsa réussit à me remonter le moral, je ferais un petit effort.

J’ai à peine le temps d’entrer chez la pédiatre qu’elle me sert directement un verre d’alcool. Je fronce les sourcils. Je croyais qu’il n’y avait pas de ça ici. Je ne suis pas venu pour me souler. Juste pour être réconforté. Etais-je devenu alcoolique à ce point que ma meilleure amie se voit obligée de faire cela pour moi ? Elle me parle de ce qu’elle a dans le frigo pour accompagner le rhum. Ne sachant pas quoi faire, je m’assois sur une chaise de la cuisine. Gardant face à moi ce verre de liquide ambré qui me fait de l’œil. Elsa me demande ce qui en est de ma relation avec Magdalena. « Oui… Elle… Elle m’a quitté… » Je ferme les yeux un instant. Mes doigts jouent avec le verre. Je le regarde se rapprocher de mes lèvres. J’en bois une gorgée. « Merci. » Murmurais-je à mon amie. Je suis décidément tombé bien bas.
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MessageSujet: Re: new york's lover's blues - spencer (#)   new york's lover's blues - spencer EmptyMer 6 Fév - 10:56

New York's Lover's BluesSpencer & Elsa
Voir Spencer reluquer son verre de cette façon me fait cogiter : ce n’était sûrement pas la meilleure façon de l’accueillir, au contraire. C’est même plutôt déplacé. Je ne peux m’empêcher de soupirer face à ma bêtise, puis, d’une voix très posée, je lance une requête à mon ami. « Je n’ai pas achetée la bouteille pour toi, t’en fais pas. Je voulais te préparer un petit truc pour te remonter le moral, et j’en ai besoin pour la recette. » Bananes rôties, ça va être un carton. Si il aime les bananes, du moins, mais ce n’est pas le moment de parler de tout ça. S’il a accepté de venir, c’est que Spencer a des attentes envers-moi, qu’il cherche du réconfort et, probablement, un plan d’action pour les semaines à venir.

Ça devient une habitude pour tous les deux : voilà fait plusieurs mois maintenant que l’on se raconte l’un à l’autre nos problèmes, nos moments de solitudes, nos anecdotes les plus ridicules… bref, à peu près tout. En apprenant qu’en effet, une rupture est à l’origine de son coup de blues, j’éteins mon roulage et le lâche dans le cendrier pour rejoindre mon ami dans la cuisine. Accoudée face à lui, sur le plan de travail, me voilà prête pour un véritable déballage de sentiments. Si bien que j’attrape une boîte de mouchoirs pour la poser devant mon ami. « Désolée. C’est pas des moments toujours facile. » Je souhaite de ne jamais connaître ça avec Odessa. Bien sûr, j’avais déjà pas mal expérimenté les ruptures amoureuses, plus jeune, mais jamais après avoir construit autant de chose. J’ai beaucoup entendu parler de Magdalena, mais toujours dans les grandes lignes, alors je ne sais pas vraiment où ils en étaient tous les deux, avant que ça explose. En vérité, la seule chose dont je sois à peu près sûre c’est qu’elle avait l’air de mener la vie dur au brun qui manque de pleurer comme une madeleine au beau milieu de ma cuisine. « Tu peux m’en dire plus si tu veux, je peux pas te forcer la main. Tu sais… Ça va être compliqué quelques temps, il va falloir réapprendre à vivre sans elle. Mais on finit toujours par y arriver. Il faut juste… que tu te noies pas dans tout ça, quoi. » Plus facile à dire qu’à faire, mais qu’est-ce que je peux bien lui dire d’autre ? J’aimerai pouvoir tout régler en claquant des doigts, mais si j’avais ce don, alors Roméo serait ma priorité. Je me redresse et attrape les ingrédients nécessaires à la préparation de mes bananes rôties ainsi que des récipients. Puis, tout en écoutant Spencer, je me mets à la tâche et lui propose même de me filer un coup de main.

Tout est fin prêt, ne reste plus que le passage au four. Pendant ce temps, je retourne près de la fenêtre et rallume mon roulage avant de recracher une fine colonne de fumée. Je n’ai vraiment aucune idée de la façon dont je pourrais bien faire remonter la pente à mon ami, et à vrai dire, je crois être déjà trop préoccupée par mes propres soucis pour pouvoir faire quoi que ce soit. Mais ce serait vraiment mal venu de mettre tout ça sur la table maintenant, il n’est pas venu pour ça et on a tout notre temps pour en parler.
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MessageSujet: Re: new york's lover's blues - spencer (#)   new york's lover's blues - spencer EmptyMer 6 Fév - 23:15

Je grimace en avalant la gorgée de rhum. Je repose le verre immédiatement sur la table. Je suis pris d’une quinte de toux. Ma gorge me brûle Ça me fait mal. Je commence à en avoir marre de cette angine qui ne me lâche pas. Je ne peux limite plus rien avaler. Tout du moins pas de l’alcool pur en tout cas. Ma quinte terminée, je regarde ma main qui cachait ma bouche. J’aperçois quelques gouttelettes de sang. Je m’empresse de prendre le mouchoir propre dans ma poche pour éponger ça ni vu ni connu. Elsa m’explique qu’elle n’a pas acheté la bouteille spécialement pour moi. Avec la voix un peu cassée, je tente de me montrer confiant. « Tu me rassures… J’ai cru que tu me prenais pour un poivrot… » Mais je garde quelques réserves tout de même. En y réfléchissant, il est vrai que je bois plus facilement des boissons alcoolisées en présence d’Elsa. Même quand elle n’est pas là d’ailleurs. Depuis que je sors… Enfin plutôt que je sortais avec Magdalena, je me penche vers la facilité. Et je dois bien avouer qu’oublier les nombreux tracas que ma chère et tendre me causent dans le fond d’une bouteille était la solution pas recherchée bien loin.

Je reprends mon verre et le rapproche une nouvelle fois de ma bouche. Mais avant de boire, je sens l’odeur de mon breuvage. Me remettant à tousser, le récipient se retrouve aussitôt sur la table. « Je… Je veux bien du jus de fruits avec si tu as Miss… » Je me sens stupide de ne pas savoir boire comme un vrai mec. Si la soigneuse me voyait en ce moment même, j’avais fort à parier que je la déçoive une fois de plus. « T’es trop gentille avec moi Elsa… » Je dois l’ennuyer à mourir en fait. « Tu as prévu de faire quoi de bon ? » Mon amie m’a déjà confessé être une bonne cuisinière. Mais jusqu’à présent je ne le sais que de réputation. Je suis donc curieux de voir ses talents culinaires à l’œuvre. Elle me propose d’ailleurs de l’aider. Alors pour me changer les idées, j’accepte volontiers. Je ne suis jamais contre un cours de cuisine. Et sait-on jamais… Si un jour Mag revient vers moi, si ce qu’Elsa prépare est bon, je pourrais tenter de reproduire sa recette auprès de la femme que j’aime.

Ma confidente veut que je raconte ce qui s’est passé exactement. Même si elle précise qu’elle ne me force pas la main, je vois bien qu’elle est curieuse sur le sujet. Cependant, n’étant réellement pas bien, je n’ai pas trop envie de m’étaler sur ma vie de couple qui a explosé par peur de fondre en larmes comme un bébé. Elsa m’a déjà vu pleurer plusieurs fois à cause de mon ex. Je refuse que cela soit une habitude. « Ca ne va pas beaucoup me changer tu sais… » Réapprendre à vivre sans elle !? « On était loin de se voir quotidiennement… Elle… Souvent elle avait autre chose à faire alors bon… » Quand elle ne s’y prenait pas à l’avance pour annuler un rendez-vous, il est arrivé qu’elle me pose un lapin. Par amour j’acceptais tout : qu’elle fasse passer Aliénor, sa famille, ses bestioles et même son travail avant moi. Je n’étais pas une priorité pour elle.

Avant de venir chez mon amie, j’avais repris deux doses d’antidépresseurs. Je suis las. Ailleurs. Ce n’est pas impossible qu’Elsa me parle et que je ne réagisse pas. Je ne peux m’empêcher de penser continuellement à la femme de ma vie. Que fait-elle ? Où est-elle ? Avec qui ? La recette finie, les bananes au four, je me permets de faire comme chez moi. Je me dirige vers le piano pendant qu’Elsa fume. Je m’installe et commence à jouer le premier morceau qui me vient en tête : still loving you, de Scorpion. Mais contrairement à d’habitude quand je suis avec la pédiatre, seules mes mains travaillent. Je reste étonnement silencieux. Les paroles de cette chanson correspondent exactement à ce que je ressens pour Mag. Mon mal de gorge a raison de moi. Pour préserver ma voix, il vaut mieux que je ne pousse pas la chansonnette.
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MessageSujet: Re: new york's lover's blues - spencer (#)   new york's lover's blues - spencer EmptyMer 20 Fév - 12:43

New York's Lover's BluesSpencer & Elsa
J’aurai vraiment une triste image de mon ami. Étant sobre depuis cinq ans maintenant, je ne suis de toutes façons pas le genre à offrir de l’alcool aux autres pour les aider à noyer leurs problèmes. Je ne considère pas ça comme une solution viable, et encore moins comme une véritable preuve d’amitié. En tout cas, Spencer en est rassuré, alors je lui adresse un drôle de sourire avant de poser quelques mots, tout calmement. « Je ne sais même plus ce que ça fait d’avoir un coup dans le nez, alors… Et tu me connais, si t’étais vraiment un poivrot alors tu aurais eu un grand verre d’eau, gros malin. » Je suis inquiète pour lui – même si je ne l’embête pas avec ça : plus le temps passe, plus ses soucis avec Magdalena prennent de l’ampleur et plus il se bousille la santé à coups de cigarette et de verres d’alcool. J’aimerai l’aider, mais je crois que j’aurai trop honte s’il captait mal mes intentions. En attendant, il me rappelle à la réalité en me demandant du jus de fruit pour son rhum. Je file vers le frigo, attrape une bouteille d’orange pressée et la fait glisser sur l’îlot. « Voilà pour toi, champion. N’hésites pas à y aller fort sur la dose, de toutes façons il n’y a que ça ici. » Et c’est tant mieux. J’en profite pour m’installer de l’autre côté de l’îlot, à l’écoute de mon ami.

C’est en apprenant que leur relation a touchée à sa fin que je me dis qu’il est temps de passer en cuisine, histoire de changer les idées à Spencer et de lui apprendre quelques trucs. J’attrape mon tablier, sort tous les ingrédients nécessaires, et me lave les mains. Il me rappelle que je suis bien trop gentille avec lui, comme s’il ne méritait pas d’être entouré, puis m’interroge sur ce que nous sommes sur le point de préparer. Nous ? Oui, car il semblerait bien que le brun soit d’accord pour être mon commis aujourd’hui. « Arrête ton char, tu ne mérites pas tout ce qui t’arrive. Et puis, tu as été le premier à être aussi cool avec moi quand je suis arrivée ici. C’est comme si je te renvoyais l’ascenseur, non ? Bref, on fait des bananes rôties aux amandes. Oh, par pitié dis-moi que tu aimes les bananes ? Je n’y avais pas pensé ! »

J’invite mon ami à se laver les mains aussi. « Alors alors… Tu vas nous faire dorer des amandes à la poêle ! Je vais râper un citron pendant ce temps là, et une fois que ce sera bon, je te montre le reste. » J’espère que Spencer a ramené son âme d’artiste avec lui, je frétille déjà d’impatience à l’idée de voir le résultat, une fois dressé dans l’assiette. Et ce sera l’occasion parfaite de narguer Odessa et mes contacts en France par le biais d’Instagram. Je profite que l’on soit pris dans les préparatifs pour parler un peu de Magdalena, du fait qu’il va devoir apprendre à penser à autre chose : tous les discours post-ruptures habituels, quoi. Mais j’apprends qu’elle était souvent occupée ailleurs, alors je me demande intérieurement s’il n’y avait pas quelqu’un d’autre à côté. Mon ami serait vraiment détruit en apprenant ça. « Oh… Bon, désolée de te le dire comme ça mais c’est peut-être ça de moins à faire… Enfin, si tu veux passer à la maison quand ça va pas, tu peux. Enfin, peut-être pas tout le temps parce qu’avec Odie qui est enceinte… Elle a besoin de se reposer, tu vois. » Je n’imaginais pas poser ça là comme ça, mais plus vite ce sera fait, plus vite on pourra passer à autre chose.

On en a fini avec les préparatifs, et je vois bien que mon ami est ailleurs. Je ne le chamboule pas, je préfère le laisser faire ce qu’il a envie de faire à son rythme puisqu’il est peut-être encore en état de choc. S’il l’a été. Je retourne près de la fenêtre tandis que le bonhomme s’installe au piano, cadeau de Noël. Scorpion, et en instrumentale qui plus est. J’écoute tranquillement Spencer jouer, et me permet d’ajouter, à la fin du morceau. « C’est pas très gai, mais je suis contente de savoir que je n’ai pas perdu mon Spencer pianiste. Joue autant que tu veux si ça t’aide, on a le temps. »
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MessageSujet: Re: new york's lover's blues - spencer (#)   new york's lover's blues - spencer EmptyMer 6 Mar - 22:05

Je n’ai jamais vu Elsa boire de l’alcool. J’ignore comment elle fait. Peut-être qu’elle n’aime pas ça tout simplement. Ou qu’elle n’a jamais été tenté de toucher à l’alcool. Ce sont des choses qui peuvent arriver. D’ailleurs c’est ce que je croyais de mon amie musicienne jusqu’à ce qu’elle m’apprenne avoir déjà vécu des cuites dans le passé. Je ne peux cacher ma surprise plus longtemps. M’accoudant sur sa table de cuisine, je l’observe silencieusement. J’essaye de deviner ce qu’elle cache. Il a dû se produire quelque chose dans la vie de la pédiatre qui l’a forcé à arrêter cet excès. Est-ce un évènement en bien ou en mal, je l’ignore. J’aimerai bien élucider cette énigme. «  Pourquoi tu as arrêté ? » Ma question semble sortie de nulle part. Elsa elle-même est dans l’incompréhension. Ayant cruellement besoin de me changer les idées, je veux connaître mon amie un peu mieux. «  Pourquoi tu prends plus d’alcool ? » Quelque soit la réponse de la Miss, elle sait que je ne suis pas le genre d’homme à juger les autres. Surtout mes proches. Elsa sait qu’elle peut me dire tout et n’’importe quoi. On a déjà tellement partagé de choses embarrassantes entre nous, que plus rien ne peut me surprendre.

Je demande à mon hôte du jus de fruits. Ce qu’elle m’offre volontiers.   «  Tu as raison d’en avoir autant. C’est bon pour la santé et plein de vitamines. » Je me dis qu’il faudrait que je pense à demander à Roman d’acheter des jus de fruits plus souvent. Parce que bon entre les bières et autres cochonneries comme les sodas, à force il y en a marre. Ce n’est pas très sain pour la santé. Bon en même temps qui suis-je pour me permettre de penser cela de mes colocs ? Je devrais sans doute faire les courses plus souvent. Seulement l‘amour que j’ai pour les magasins me rend malade rien à penser y mettre les pieds. Voir tout ce monde… J’en ai le souffle coupé rien qu’à y penser ! Non merci mais c’est très peu pour moi !

Nous passions de discuter à cuisiner. Des bananes rôties apparemment. «  Je ne connais pas cette recette. » Dois-je avouer. M’étant retrouvé orphelin et sans aucune famille, à peine à la vingtaine, j’ai dû apprendre à me débrouiller vite. Ce n’était en même temps pas très compliqué car quand maman était encore de ce monde, avec son travail, je ne la voyais que trop rarement à la maison. Pour me nourrir, il fallait bien que je me mette derrière les fourneaux. Et maman revenant tellement tard après avoir vu ses clients, j’aimais bien lui préparer son repas. Comme ça elle n’avait plus qu’à mettre les pieds sous la table et manger avant d’aller se laver et se reposer. Niveau goût culinaire, je ne suis pas quelqu’un de compliqué comparait à mon ex petite amie. Les manies alimentaires de cette dernière finissent par me manquer eux aussi. Mais j’évite de le montrer. Elsa me guide pas à pas dans les étapes de notre recette. Tout est au four. On n’a plus qu’à attendre que cela cuise avant de passer au verdict.

Nous parlions du fait que je voyais rarement Magdalena. Elsa me propose de venir chez elle quand ça ne va pas. Mais pas tout le temps non plus car Odie est… «  Odessa est enceinte ? Mais comment c’est possible ? » A ma connaissance Elsa est aussi une femme. Et deux femmes ensemble ne peuvent pas concevoir de bébé. «  Enfin si je sais comment on fait les bébés ! Mais comment… Tu… Et elle… Vous ? » Il faut que je m’asseye. Je prends la première chaise qui me vient sous la main et m’installe dessus. Je suis devant le piano. «  C’est une bonne ou une mauvaise nouvelle ? » J’ignore comment je dois réagir face à cette situation. Car bon, pour qu’Odessa attende un bébé, elle a dû avoir des relations avec un homme. Comment a-t-elle pu faire cela à Elsa ?

Troublé, je me mets à jouer de la musique. La pédiatre déplore la gaité du morceau choisi. «  Désolé mais je ne suis pas d’humeur très festif ces derniers temps. »
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MessageSujet: Re: new york's lover's blues - spencer (#)   new york's lover's blues - spencer EmptyJeu 21 Mar - 23:43

New York's Lover's BluesSpencer & Elsa
Et voilà la question tant attendue. Je ne le prends pas mal, ni comme un excès de curiosité : c’est une habitude pour moi maintenant, je vois bien que ça démange les gens et on finit toujours par m’interroger là-dessus, que ce soit à un repas, une soirée, un heureux événement ou une simple sortie entre amis. Je hausse impassiblement les épaules avant de me mettre à jouer avec le premier truc qui me vient sous la main. « Je n’aime pas vraiment l’idée de ne pas être moi-même, de ne pas avoir le contrôle. J’ai dit et fait trop de choses que je regrette à cause de l’alcool, alors… il fallait que j’arrête. Je n’ai jamais eu de problèmes d’alcool en particulier, je buvais un verre ou deux de temps en temps comme n’importe qui, mais… » Je hausse une nouvelle fois les épaules, le regard plongé dans le vide. « Je ne le regrette pas, et ça ne me manque pas non plus. Surtout maintenant qu’il y a Roméo et Odessa. »

J’offre du jus de fruit à Spencer puisqu’il me le demande et ricane à sa remarque. « Oui mon bon monsieur, et tu devrais en faire autant. Il n’y a quasiment que ça ici. » De toutes façons, nous nous sommes vite mises d’accord avec Odessa pour qu’il n’y ai pas d’alcool qui traîne à la maison. « T’es un peu pâle, une bonne cure de vitamines ne te fera que du bien. » Et je le pense : je ne sais pas ce qu’il peut bien fabriquer ces derniers temps, mais il semblerait que ça rupture lui ai véritablement fait péter un câble. Enfin, il accepte de venir m’assister derrière les fourneaux. Il me confie ne pas connaître la recette que nous préparons : c’est d’autant mieux, j’aime partager ce que je sais en cuisine avec les gens. « Je ne t’ai jamais demandé, d’ailleurs. Est-ce que tu cuisines un peu, toi, à la coloc ? J’imagine que vous devez alterner les rôles, ou un truc comme ça non ? »

Avec mes gros sabots, je fais comprendre à Spencer que je risque d’avoir moins de temps à lui accorder dans les mois à venir, puisqu’Odessa est enceinte. Il semble surpris, ce qui me laisse penser qu’il ne parle pas de ces sujets là avec son colocataire, Roman. Tant mieux, je crois. Je le laisse poser ses questions, puis finit par tirer une autre chaise pour m’asseoir face à lui, la tête penchée en arrière et le regard orienté vers le plafond. « Je sais pas trop. J’ai toujours voulu des enfants, et c’était en projet avant que Roméo ne tombe malade, mais je ne m’attendais pas à ce que ça se passe comme ça. » Je souffle un bon coup avant de prendre une cigarette et d’aller me poser près de la fenêtre. « C’est encore Roman le papa. Ils n’ont pas couché ensemble directement, ils ont… enfin, t’as compris, je te fais pas un dessin. Et c’est un bébé qui va être suivi parce qu’il est sensé pouvoir soigner Roméo. » J’adresse un léger sourire à mon ami, histoire qu’il voit que je tiens le coup.

Je secoue la tête alors qu’il s’excuse de son humeur maussade. « Arrête tes bêtises, je te taquine. Joue ce que tu veux, tu es comme chez toi. Est-ce que tu comptes retourner la voir ? Lui dire quelque chose, lui écrire une lettre ? »
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MessageSujet: Re: new york's lover's blues - spencer (#)   new york's lover's blues - spencer EmptyVen 10 Mai - 15:57

J’admire Elsa. Aussi bien pour son franc parlé que pour sa façon d’être. J’aimerai être dans la zen attitude comme elle. Et visiblement, à l’écouter parler de son ennemi l’alcool, le remède serait de le bannir de sa vie. Je devrais peut-être y songer. D’autant plus que mes problèmes de santé s’aggravent. Même si je me voile la face – ou plutôt que j’ignore volontairement mes symptômes pour être plus honnête avec moi-même – je sais que je couvre quelque chose d’inquiétant. Peut-être une maladie grave. Ou alors c’est sans doute un petit virus banal qui va passer. Les gens autour de moi qui me voient tousser du sang ont toujours tendance à paniquer. Je n’en vois pas la raison. Dean veut que je me rende à l’hôpital pour me faire ausculter. Moué… Si cela peut lui faire plaisir, j’irai. Mais je ne suis pas pressé. « Tu as sans doute raison. » Devrais-je faire comme Elsa ? Bannir moi aussi ce dieu démon qu’est l’alcool ? Sans doute… Je n’en sais rien. Ma meilleure amie ne regrette pas son choix. Pour le bien de sa famille. Et celui de son enfant. Dire qu’avec Mag on avait pour projet d’adopter Ali ensemble… Je ne perds pas seulement ma moitié. Je perds aussi un enfant.

En me refilant le jus de fruits, Elsa déplore ma pâleur. Nous suivons la recette à la lettre. Et nous papotons aussi cuisine. Elle veut connaitre notre organisation à la coloc. « Bah en fait ça dépend. Comme nous avons tous des emplois du temps très différents, en général chacun cuisine pour soi. Mais ça arrive aussi qu’à tour de rôle, on cuisine pour tout le monde. » Je souris en pensant à Logan qui à tendance à trop cuire les pâtes. « Disons que c’est surtout sur le volontariat quand c’est comme ça. » Est-ce que je cuisine ? Oui ça m’arrive bien évidemment. J’aime bien reproduire des petites spécialités de temps à autre. Mais en revanche je déteste devoir me rendre au magasin pour aller faire les courses. N’est-ce pas là le comble pour un dj de détester la foule !? C’est pourtant mon cas. Et plus je vieillis, pire c’est.

Elsa m’explique qu’Odie est tombée enceinte de Roman mais pas de façon naturelle. Elle semble croire que je sais comment ils ont pu faire dans ce cas là. Je garde le silence et évite son regard. Je me pencherai sur la question quand j’aurai le temps d’aller sur internet. Et surtout si j’y pense. En revanche je ne peux m’empêcher de lui demander : « Comment le bébé pourra-t-il soigner Roméo si les toubibs eux même n’y arrivent pas ? » Je suis ignorant je le sais et je l’assume. Après tout la médecine n’est pas mon domaine de prédilection. Je ne suis pas assez intelligent de toute façon pour ça.

Je joue un air triste au piano et m’en excuse. Mon amie veut savoir si je compte revoir mon ex ou lui écrire. « Non je ne pense pas. Je ne veux pas m’imposer si elle ne m’aime plus. Je n’ai pas envie qu’elle me déteste. Et puis je vois que tu as beaucoup de choses à régler toi aussi. Alors je ferais peut-être mieux d’y aller. » J’ai envie de prendre la fuite. Je me lève et me dirige vers la porte.
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