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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mars 2024
11° - 22 ° // du soleil est à prévoir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


le jardin d'eden est un café/pâtisserie qui commence à se faire un nom à island bay.
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 Good time [Murphy G.]

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MessageSujet: Good time [Murphy G.] (#)   Good time [Murphy G.] EmptyDim 14 Juil - 19:28

Good timeMurphy & Jake
I wanna dance with somebody ♫ Comment reprendre le cours de sa vie après ça ? Après cette incroyable escapade de deux jours, tellement intense, tellement forte, autant physiquement qu'émotionnellement. Jake est incapable d'en oublier le moindre détail... La chanson de Bowie, la bagarre au bar 101 Auckland, leur étreinte dans le parc, elle sous la douche et leur baiser passionné au beau milieu de la nuit... En fermant les yeux, il se souvient presque du goût des lèvres de la blonde et de la sensation que ça lui avait procuré. Il s'était senti si bien, comme si on lui avait retiré un énorme poids de sur ses épaules. Jamais il ne veut oublier ça, mais ce n'est pas pour autant qu'il veut encadrer ces instants dans un coin de sa mémoire, comme on pourrait le faire avec quelques photos sur un mur. Il ne veut pas se remémorer tout ça en prenant un air mélancolique et en soupirant, en se disant que c'était si bien. Non, il veut s'en créer d'autres des moments comme ça, des dizaines et peut-être plus s'il en a la chance. Il aimerait vraiment tenter quelque chose avec Murphy, se dire que c'est possible et que l'ours qu'il est a le droit à une nouvelle relation amoureuse, lui qui n'en a pas eu depuis des années. Il lui a dit à sa Blondie qu'ils se reverraient. Il a préféré préciser parce qu'il n'avait pas envie qu'elle se mette à croire que maintenant qu'ils étaient rentrés, il partirait et reprendrait sa vie, comme avant, sans elle. Et surtout il sait que le Black Dog lui prend énormément de son temps, tout comme sa nièce et que des fois il lui arrive de ne pas donner de nouvelles. Ça fait maintenant quatre jours qu'ils sont revenus, quatre jours qu'il est occupé avec tout un tas de choses et qu'il cours à droite et à gauche. Il pense sincèrement à elle sans avoir malheureusement le temps d'aller la voir. Mais aujourd'hui ce temps il se l'ait trouvé, il se le donne. Murphy lui avait dit qu'elle bossait quelques fois dans une boutique d'antiquité. C'est là qu'aujourd'hui il a décidé de la retrouver, sans même l'avoir prévenue avant. On a qu'à dire que c'est une surprise, en espérant que c'en soit une pour elle. Adossé au réverbère placé juste en face de la boutique, Bailor attend patiemment que la jeune femme sorte. Sa main passe dans ses cheveux déjà ébouriffés. Ce matin il a pris le temps de tailler un peu sa barbe, il a fait un effort, pour compenser l'état de son œil mais qui heureusement est presque guéri, il a même retiré le petit anneau qu'il a à l'oreille gauche et aussi réussi à trouver un jean sans trou et pas trop défoncé. Les minutes filent puis une maigre silhouette vient enfin passer la porte de la boutique. Jake se redresse, c'est elle. Leur regard se croisent. C'est comme s'ils ne s'étaient pas vu depuis une éternité. Elle s'avance vers lui tandis que le trentenaire la regarde avec envie. Il observe chaque détail, chaque parcelle de son corps, tout ce qui fait d'elle et la rend si unique à ses yeux. « Salut. » Dit-il doucement. Un étrange silence vient s'installer entre eux. L'ours se demande s'il peut l'embrasser, s'il en a le droit, ici et maintenant, dans la rue, devant les passants, devant le monde entier. Ne devraient-ils pas rester discrets, à cause de leur écart d'âge évident ? Mais plus il la regarde et plus il en a envie, de ses lèvres contre les siennes, de ses doigts parcourant ses longs cheveux blonds et de ses mains posées contre lui. Et puis les Bailor sont plutôt réputés pour faire ce qu'ils veulent quand ils le veulent, en particulier Jake, alors au diable tout ça ! Le boxeur se penche finalement vers le visage de l'étudiante, il pose sa grande main à l'arrière de sa tête et l'attire jusqu'à ses lèvres. Une vague de bien-être envahi son corps tout entier, comme si le contact de Murphy était finalement la seule chose que son être réclamait. Lentement, il se recule pour reprendre son souffle. « Ça roule ? » Demande-t-il avec son fameux air détaché, qui ne l'est pas vraiment dans le fond au vu du petit sourire qui étire ses lèvres. « J't'emmène faire un tour ? Ça t'dit ? A moins qu't'ais d'autres projets en tête... Un autre rancard... Mais l'mien est mieux. » Plaisante-t-il en gardant une main dans le bas du dos de la blonde.

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MessageSujet: Re: Good time [Murphy G.] (#)   Good time [Murphy G.] EmptyDim 14 Juil - 19:52

Murphy devait retourner à la réalité de sa vie. Après son retour en compagnie de Jake, suite à ces quelques heures volées à ses côtés, la fuite vers Aukland et puis la recherche désespérée de réponses, la jolie blondinette avait du se retrouver face à son père, inquiet et torturé. Leur conversation à cœurs ouverts avait fini de clore ce chapitre qu’elle s’était infligée à elle-même. Sa vie était un ramassis de bordel, d’abandon, de ruptures en tous genres, de mensonges, d’hypocrisie. Mais avec l’escapade à Auckland et la vérité à propos de son frère qui avait fini par éclater, la jeune femme s’était rendu compte que parfois, il est encore plus désastreux de chercher à avoir des réponses, de creuser plus encore que le trou de la tombe dans laquelle on se trouve. Son père lui avait ensuite parlé comme à une adulte. Enfin. Fini les mensonges et poussée par son élan affectif provoqué par le boxeur, la gamine se retrouvait une énergie nouvelle et surprenante. Jamais elle ne se serait attendue à ressentir cela, à éprouver un sentiment si fort et encore moins pour un homme comme Jake. Mais voilà, ce sentiment nouveau faisait naître en elle de l’espoir, l’espoir que tout s’arrange enfin, que tout prenne enfin une nouvelle tournure. Jake lui manquait. Terriblement. Elle ressentait le besoin de le voir, de lui parler, même pour ne rien dire, pour avoir sa présence à ses côtés, pour entendre sa voix, sa respiration sifflante la nuit, son corps rassurant et protecteur. Enivrée par les émois de ce premier amour, la gamine avait eu beaucoup de mal à rester éloignée de lui pendant ces quelques jours. Les questions fusaient dans son esprit. Il lui avait dit qu’il voulait la revoir, il lui avait parlé de ce qu’il ressentait, de ce besoin d’elle autant qu’elle ressentait le besoin de lui dans sa vie. Mais… il n’était pas là. Son père lui avait (enfin) acheté un portable, mais… elle n’avait pas le numéro de Jake alors à quoi cela lui servait-il bien ? Elle n’avait pas envie non plus de demander à Sven des nouvelles de son cousin, parce qu’après tout, était-il seulement au courant qu’ils s’étaient rapprochés ? Non. Tout cela devait rester secret. Son père savait que Murphy avait rencontré un garçon, mais elle n’avait pas osé tout lui raconter. Elle craignait un peu sa réaction pour être franche. Alors Murphy patientait, et c’était intenable, les questions fusaient dans son esprit. Est-ce que Jake regrettait ? Est-ce qu’il l’évitait ? Est-ce que tout ceci allait prendre fin ? Elle commençait à ne plus s’imaginer sans lui et l’idée que tout cela se termine aussi vite… ça lui faisait du mal. Cette semaine, Murphy avait enchainé les heures à la boutique. Pour passer le temps dans un premier temps, mais aussi pour compenser son départ improvisé. Elle y passait ses journées, bien plus que ses simples après midis lorsque l’université encombrait ses journées. D’ailleurs, elle avait eu ses résultats, elle était admise en deuxième année de cinéma et avait réussi l’anthropologie, mais elle avait prit la décision de se concentrer sur le cinéma. C’était ça qui lui donnait réellement de l’envie pour l’avenir. La jeune femme trouvait le temps long à la boutique, dehors, il faisait beau… personne ne voulait acheter des antiquités. Si bien qu’elle mis à jour leur base de données, d’archives et nettoya les locaux. Enfin, se fut l’heure pour elle de fermer boutique. Le soleil brillait dans les vitres, si bien qu’elle ne vit pas Jake tout de suite. Elle alluma son alarme, prit les clefs, ferma tout et commença à verrouiller la porte donnant sur la rue. En se retournant, elle le vit. Tout de suite, ses angoisses se dissipèrent, son ventre se creusa, un sourire gigantesque apparu sur son visage et ses jambes tremblèrent presque. Il était là, il était encore plus beau que dans ses souvenirs. Putain. Marchant à toute vitesse, presque en volant au dessus des pavés, la jeune femme s’approcha de lui, toujours un énorme sourire aux lèvres. Quand il la salua, elle répondit « salut » sur le même ton, amusée. La gêne se fit sentir. Pouvaient-ils s’embrasser là, ici, maintenant ? Ou s’il ne le faisait pas, peut-être que… peut-être qu’il voulait tout arrêter ? Son cœur s’emballa, mais très vite, l’excitation la reprit lorsque la main de Jake passa dans sa nuque pour l’approcher de lui. Elle se laissa faire, rêvant de cela depuis leur séparation. Sa main tenant encore les clefs de la boutique vint se poser contre son torse et leurs lèvres se trouvèrent enfin. Putain. Un sentiment d’enivrement, un sentiment de bonheur, de plénitude s’empara d’elle. Elle se sentait enfin, totalement bien. Elle adorait leurs baisers. « Ca va mieux maintenant » sourit-elle encore tout près de ses lèvres. Elle observa celles du blond, les embrassant encore une fois, puis se recula légèrement et lança « et toi ? Qu’est-ce que tu fais ici ? » demanda t-elle en ouvrant son petit sac pour y mettre ses clefs. Il lui expliqua que ce soir, ils pouvaient passer du temps ensemble et ça, ça la rendait vraiment très heureuse. Elle rigola à sa blague et lança en sortant son tout nouveau téléphone (que Jake n’avait pas vu encore) « attends, faut que je vois avec mes autres amants… » avant de rire et de lancer « je crois que je peux me libérer pour toi ce soir alors » avant d’échanger un regard complice. Elle le suivit alors, essayant de trouver son pick up non loin, les attendant et espérant qu’un certain David Bowie leur referait vivre ces quelques minutes passées ensemble il n’y a pas si longtemps…
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MessageSujet: Re: Good time [Murphy G.] (#)   Good time [Murphy G.] EmptySam 20 Juil - 19:34

Good timeMurphy & Jake
I wanna dance with somebody ♫ La jeune femme lui rend son baiser avec autant d'envie et de passion. Jake regrette de ne pas avoir pu lui rendre visite plus tôt. Maintenant qu'il est revenu à Island Bay, il a des obligations et des responsabilités à tenir, sa nièce, le Black Dog, sa place de champion au sien de son propre fight club... Jusqu'à aujourd'hui, il a réussi, avec plus ou moins de mal, à concilier tout ça, seulement, il n'y avait encore aucune femme qui ne s'était mise en travers de sa route. Ces deux jours à Auckland avaient été, finalement, comme des vacances. S'il entame quelque chose avec Murphy, et c'est bien parti pour, pourra-t-il au moins lui accorder un peu de temps ? La question est posée mais Jake n'a aucune réponse à apporter à ça pour l'instant. Il y réfléchira plus tard. Il y réfléchira lorsqu'il sera trop tard... Le boxeur illégal ne sait pas vivre, il ne sait pas construire quelque chose sur le long terme, ça dure vie ne le lui a jamais permis. Pour l'instant, ce qu'il ressent au contact de l'étudiante lui plaît et il n'a pas encore l'intention de penser à la suite, ni aux conséquences d'une telle relation. Puis la blonde sort de sa poche un portable qu'elle agite sous les yeux surpris du trentenaire. Il avait cru comprendre qu'elle n'en possédait pas. « Tes "autres amants" ? Parce que y en a plusieurs ? » Demande-t-il feignant d'être outré. « J'suis tombé sur une femme fatale. » Son rire se mêle à celui de Murphy. Tout est tellement facile, sans qu'aucun n'ait besoin de se forcer. Juste avant de la rejoindre, Jake s'est quand même demandé ce qu'allait donner son tout premier vrai rancard depuis... une éternité peut-être. Il s'est posé la question de comment il allait se comporter, de ce qu'il pourrait bien dire, de s'il allait se souvenir, comme si un rendez-vous devait forcément suivre un mode d'emploi précis. Mais là, il se trouve juste con, tellement ses interrogations étaient complètement débiles. A côté d'elle, il est juste lui-même et il ne se sens pas obligé de suivre une trame précise ou de dire des choses bateaux car l'un comme l'autre, ils sont spontanés et naturels. C'est fou comme tout paraît si simple... « Même si j'suis l'dernier d'tes amants, j'ai l'droit d'avoir ton numéro ? Il est neuf ? » Demande-t-il en parlant de son téléphone, tout en se dirigeant vers son pick-up garé non loin. Chacun ouvre sa portière et prend sa place, comme si ces gestes étaient devenus une habitude, automatiques. L'ours pose sa clé sur le contact et allume uniquement la musique, qui vient emplir l'intérieur de la voiture d'un léger fond sonore. Cette musique qui s'échappe du vieux radio cassette, les deux amants la reconnaissent. Rebel Rebel. C'est drôle comme une simple chanson peut éveiller autant de souvenirs, de sensations et de sentiments. Jake s'est mis à l'aimer cette chanson parce qu'elle lui évoque Blondie. Il sourit en la regardant, en observant chaque contour de son visage. « J'dois dire qu'j'ai pas vraiment d'plan. » Lâche-t-il finalement, concernant leur petite sortie. Jake Bailor tout craché ! Elle finira par apprendre à le connaître... « Alors... J't'emmène où tu veux Blondie. Où ça t'fait plaisir. » Parce que oui, tout ce dont il a envie c'est de lui faire plaisir et de peut-être même lui changer les idées. Elle a récemment revu son père et ils ont dû avoir une bonne discussion tout les deux. Le boxeur ne sait pas encore s'il veut lui poser la question, il ne voudrait pas plomber l'ambiance si jamais tout c'est mal passé et peut-être qu'elle n'a simplement pas envie de parler de ça maintenant. Mais concernant son père, Jake se pose quand même des questions. L'autre jour, il a vu le nom des Gallagher marqué sur sa boîte aux lettres et un Gallagher il en connait effectivement un qui se bat de temps en temps sur le ring du Black Dog, Caïn. Mais Caïn il est pas homo aux dernières nouvelles, enfin il croit. La blonde est peut-être de la même famille, ou peut-être pas. Gallagher est un nom rependu après tout. Jake reprend. « Et peut-être qu'après j't'inviterais à boire un dernier verre chez moi. » Plaisante-t-il en levant les sourcils et imitant un gros lourd.

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MessageSujet: Re: Good time [Murphy G.] (#)   Good time [Murphy G.] EmptySam 20 Juil - 20:00

Le rire de Murphy chante, danse, autour d'eux, comme si rien n'était plus important que leur moment absolument beau de simplicité. « Bien-sûr que oui, tu pensais sérieusement que tu serai le seul à profiter de ça ? » lança t-elle en rigolant et en remuant ses fesses telle une danseuse qui aurait toujours su faire ça. Sa tête bascula en arrière, ses cheveux s'envolèrent, son rire chanta à nouveau. Jake demanda à avoir son numéro, comme s'il était encore en train de la séduire, de la charmer, de la draguer et dans le fond, n'était-ce pas un petit peu le cas ? Murphy rigola et haussa les épaules en souriant, son corps se déplaçait sur le trottoir comme une danseuse, tournant presque autour de Jake, comme si tout avait été chorégraphié. « On verra si t'es sage » répondit-elle alors qu'ils arrivaient au pick-up. Elle entra du côté passager et très vite, lorsque Jake alluma la musique et que leur chanson se fit entendre dans l'abitacle de cette vieille voiture, Murphy ne pu s'empêcher de sourire et d'échanger un tendre regard complice à Jake. C'était leur chanson. C'était leur souvenir, leur moment, leur passé pourtant, si près de leur présent et si loin de leur avenir. A chaque fois qu'elle l'écoutait, elle pensait à lui ; et même si elle n'avait pas besoin de ça pour le faire, Murphy avait écouté encore et encore cette musique toute la semaine. Son regard se perdait sur Jake, sur son visage, sur cette barbe, ses cheveux blonds, sur les contours abîmés de son visage, sur son œil encore marqué, sur ce sourire qu'il avait, sur ses bras qui la rassuraient, sur ce corps qu'elle ne connaissait pas encore, mais qui ô combien l'attirait. Murphy le trouvait beau, il lui avait aussi beaucoup manqué et clairement, elle était bien trop jeune et impulsive pour se contrôler avec lui. Alors telle l'adolescente de dix-neuf ans qu'elle était, elle glissa le long de la banquette en cuir abîmé du pick-up. Sa main trouva rapidement appui sur l'une des épaules du blond, sa cuisse passa autour de lui afin qu'elle se retrouve presque assise sur lui, entre son corps et le volant. Dans sa combi-short noire, Murphy ne tarda pas à poser ses mains sur les joues de Jake, soutenant alors son regard. Il voulait savoir ce qu'ils faisaient, où est-ce qu'elle désirait aller, que ce soir, ils semblaient avoir le temps de prendre le temps. Mais Murphy, tout ce qu'elle voulait, c'était Jake. Alors dans un souffle, elle murmura juste « j'm'en fous de c'qu'on fait, ou tu veux m'emmener, j'veux juste être avec toi » et c'était la pure et stricte vérité. Il lui avait manqué et telle une droguée, elle voulait sa dose de lui. Elle voulait recharger ses batteries, comme s'il était celui qui la tenait en vie. Elle voulait s'enivrer de lui, de son corps, de son odeur, de son rire, de ses habitudes, de ses goûts, tout simplement pour se sentir davantage proche de lui. Murphy approcha son visage de celui du blond, et son regard glissa sur les lèvres du blond. Son cœur battait à mille à l'heure. Elle paraissait entreprenante, audacieuse, mais elle était juste morte de trouille et en même temps, envahie d'une passion dévorante pour lui. Comme si elle-même était la victime de ses propres pulsions et désirs pour lui. « Tu m'as manqué » souffla t-elle alors avant de coller ses lèvres à celles du grand blond. Comme si dans cette voiture, ils ne risquaient pas d'être reconnu, d'être jugés, d'être coupables. Comme si ici, maintenant, avec lui, tout était beaucoup plus simple, tout était naturel, comme si rien d'autre n'était important et quelque part, c'était le cas. Pour son premier amour, on croit que c'est pour la vie, que ce qui nous anime, nous brûle, nous dévore est à la limite du supportable. On en veut toujours plus, sachant très bien que l'on ne sera jamais satisfait. Murphy était en train de vivre son premier amour, aussi impressionnant cela soit-il. Mais où différencier l'éclat d'un premier amour à un vrai coup de foudre ? Qu'en était-il d'eux ? Embrassant sensuellement les lèvres du blond, jouant avec sa chair, sentant ses mains sur sa peau, Murphy souriait contre la bouche de Jake. Un sentiment de bien être l'envahit. Ses lèvres quittèrent celles de Jake, pour venir parcourir sa nuque. Murphy colla alors son visage contre son corps, une seconde, parce que la position dans laquelle elle se trouvait n'était clairement pas la plus confortable, mais son petit gabarit le lui permettait. Soupirant de bien être, elle fini tout de même par dire « tu connais George Denton Park ? » tout bas. Il s'agissait d'un parc entre IB et Wellington. Un endroit assez connu, mais ce qui intéressait Murphy, c'était le lac qui se trouvait là-bas. « Ca te dit qu'on aille piquer une tête dans le lac ? » lança t-elle en se redressant, prenant appui à la fois sur Jake et sur la voiture. Elle croisa son regard et sourit à la réponse du blond. C'était leur première fois depuis leur retour, c'était leurs retrouvailles et en même temps, ils devaient essayer de rester cachés, tout en ne voulant pas se priver. Là-bas, c'était assez discret, il n'y avait pas grand monde, en un quart d'heure en voiture ils y étaient et puis surtout, ça serait leur moment à eux, Jake, Blondie et Bowie.
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MessageSujet: Re: Good time [Murphy G.] (#)   Good time [Murphy G.] EmptyDim 21 Juil - 0:16

Good timeMurphy & Jake
I wanna dance with somebody ♫ A chaque fois qu'il la voit, l'étudiante se révèle être un peu plus imprévisible. C'est ça qu'il aime aussi chez elle. Elle est un brin effrontée, audacieuse, ce qu'il n'aurait jamais cru voir en elle. Elle l'étonne, elle le fascine, cette gamine blessée et abattue par les coups durs de la vie et qui pourtant semble si forte dans ses bras. Est-ce lui qui provoque ça en elle ? Il aime se dire que oui, peut-être, qu'il n'est pas seulement bon qu'à péter des gueules et faire cracher du sang. Jake se laisse surprendre par la blonde qui vient se mettre à cheval sur ses cuisses. L'ours se laisse faire, il se laisse embrasser et ses mains caressant ses bras, il s’imprègne de sa fougue et de sa jeunesse. Murphy est revigorante, comme si elle était sa fontaine de Jouvence. Il sourit sous le coup de ses baisers, tendres mais empressés à la fois. Là, serré contre elle, dans son vieux pick-up rouillé, il se sent aimé, sincèrement. Et merde qu'est-ce que c'est bon ! Il redécouvre cette sensation oublié, qu'un coup d'un soir n'a jamais pu raviver. Lorsque la jeune femme se recule légèrement pour émettre une idée de lieu où aller, les mains abîmées de Jake se posent de chaque côté de la mâchoire de sa belle et ses pouces viennent doucement caresser ses joues rosies par leur étreinte. « Ouais j'connais, c'est pas loin. » Il y va de temps en temps s'y promener avec Maya. Les grands espaces comme celui-ci sont parfaits lorsqu'il a besoin de lâcher son fauve. Puis le regard de la blonde ne tarde pas à devenir plus malicieux, elle propose une baignade dans le lac qui s'y trouve. Le trentenaire laisse échapper un petit souffle amusé, en se demandant si elle est sérieuse. Et oui elle l'est, totalement, elle est prête à faire ce genre de folie avec lui. « Oh putain oui ! » Elle peut bien l'emmener faire les choses les plus folles du monde, il s'en fout complètement, il la suivrait quand même. Sauf que... Dans sa tête, Jake analyse la proposition un peu plus en détail. Une baignade dit retirer ses vêtements et retirer son t-shirt dit mettre au grand jour toutes ses blessures et toutes les marques qui lui restent de ses anciens combats, ce qu'il avait préféré cacher à Murphy lors de leur escapade à Auckland. Soudainement, le grand gaillard semble hésiter. « Nan, en fait... Je... » Il ne sait pas exactement quoi dire, parce que dans le fond il n'a pas envie de revenir sur sa décision. Un silence s'installe dans la voiture et dans son regard elle peut y voir cette lueur incertaine, y lire cette envie de fuir qu'il a déjà eu à plusieurs reprises. Seulement, les yeux de biche de la jeune femme sont rivés sur lui, il est parfaitement incapable de terminer sa phrase, d'imposer son refus. Les secondes passent, il se perd dans le regard de son amante et finalement... « Nan c'est rien... Allez on y va ! » Dit-il soudain. Il repousse l'échéance, il verra le moment venu, il trouvera une solution, une excuse, un mensonge. Ses grandes mains viennent se poser sur les côtes de Murphy, il lui donne un dernier baiser et à la force de ses bras il la soulève pour qu'elle puisse regagner le siège passager. Puis il vient tourner le volume de la musique pour la mettre un peu plus forte avant de démarrer le moteur de sa voiture. Le boxeur se pince les lèvres, sentant encore le goût de la blonde sur les siennes, il n'a pas envie de tout gâcher, il ne veut pas foutre en l'air leur retrouvaille, leur premier rancard, mais il a cette désagréable impression, que c'est inévitable. Le pick-up quitte la place de parking et file entre les voitures en direction de leur prochaine destination. « Alors, ça été ton retour à l'université ? On t'a pas trop gonflé pour ces quelques jours d'absence ? » Bailor relance aussitôt la conversation pour se redonner une convenance et surtout pour ne pas que de la gêne ne s'installe entre eux. « J'ai vu qu'tu travaillais toujours à la boutique d'antiquité, donc c'est qu'ils t'ont pas foutu à la porte malgré tout ? » Il a envie de s'intéresser à elle, de savoir ce qu'il se passe dans sa vie, quand il n'est pas là, il veut apprendre à la connaître mieux que n'importe qui d'autre.

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MessageSujet: Re: Good time [Murphy G.] (#)   Good time [Murphy G.] EmptyDim 21 Juil - 0:57

Alors que dans un premier temps, Jake semblait tout feu, tout flamme à l'idée d'aller plonger dans le lac, il semblerait que le grand blond se ravise. Murphy entend son hésitation, elle parvient à la lire sur son visage et dans ses yeux. Pourquoi ? Quelle serait la raison pour laquelle il hésiterait ? S'il n'avait pas su nager, il aurait dit non tout de suite, et ne se serait jamais montré si content par cette proposition. Alors qu'est-ce que c'était ? Murphy n'en savait rien, et elle se rappela à quel point elle ne savait rien de lui. Elle savait qu'il vivait ici, qu'il était originaire d'Auckland, que sa famille y vivait encore d'ailleurs et qu'il ne les aimait pas. Elle savait pour sa sœur, mais ignorait tout le reste. Que faisait-il comme travail ? Où vivait-il dans Island Bay ? Murphy réalisait à ce moment-là qu'il y avait beaucoup de zones d'ombre au sujet de Jake, tandis qu'elle lui parlait de tout avec tant de facilités... est-ce qu'il cachait quelque chose ? Pour quelle raison ? Pourquoi ne serait-il pas transparent avec elle ? Etait-il marié ? Est-ce qu'il avait des enfants ? Est-ce qu'il se moquait d'elle ? Ca ne lui semblait pas logique et en même temps le doute était désormais encré en elle. Jake augmenta le volume de la musique, le moteur gronda et très vite, le pick-up se mit en route. Le grand gaillard s'intéressa assez rapidement au retour de la jeune femme, suite à ces quelques jours d'absence. Murphy tourna la tête vers lui, surprise qu'il lui montre de l’intérêt. A vrai dire, c'était la première fois qu'une autre personne que Priam s'intéressait à elle. Priam, c'était son meilleur et unique copain ici, à Island Bay. Même Caïn, son père, ne s'intéressait pas à ses études ou à son travail, pour lui, il fallait qu'elle donne le meilleur et c'était tout. Et puis Murphy connaissait son avis sur certains de ses choix d'avenir alors bon... Sa main passa dans ses cheveux blonds pour les dégager de son visage et elle répondit, touchée par l'intérêt de Jake « eh bien c'était les partiels juste avant, on peut dire que j'ai fini les cours pour cette année » expliqua t-elle alors « je devrais avoir les résultats bientôt, pour savoir si je passe en troisième année... » elle échangea un regard à Jake, parce qu'il ne savait pas quelles études elle faisait. En tous cas, elle n'avait pas le souvenir de le lui avoir dit, simplement qu'elle lui avait expliqué qu'elle ne suivait pas les cours de son cousin. « J'étais en cinéma et en anthropologie mais j'ai décidé de ne pas passer les partiels d'anthropologie, je... j'ai envie de me consacrer au cinéma... à vrai dire » elle hésita, un peu mal à l'aise, baissa son visage et puis lança « la réalisation me tente bien » comme si c'était un lourd secret, ou un terrible péché que de dire ça à voix haute. Finalement, concernant son travail, Murphy lança « j'ai eu le temps de prévenir ma patronne, et comme je ne prends jamais de congés, elle n'a rien dit et... et j'ai pas mal rattrapé d'heures cette semaine » avoua t-elle alors. Son regard posé sur lui, sur un fond de musique d'une époque qui n'était pas la sienne, Murphy sourit et lança « et toi à ton boulot ? » après tout, c'était une bonne façon pour qu'il en parle sans qu'elle ne soit obligée de dire à voix haute qu'elle ignorait ce qu'il faisait comme job. Là au moins, il en parlerait de lui-même, non ?

Après leur petite discussion et ce petit trajet qui se déroula pour le mieux, Jake et Murphy laissèrent le pick-up sur le parking non loin du parc. Ils avaient quelques mètres de marche avant d'atteindre le lac. Excitée, Murphy pressait le pas. Elle avait hâte de pouvoir se retrouver seule avec lui, leurs deux corps plongés dans l'eau. Ils pourraient continuer à discuter, mais ce lac semblait leur offrir l'intimité dont ils avaient tant envie. Après avoir traversé quelques étendues, quelques chemins, le jeune couple arriva face au ponton de bois qui se jetait dans le lac immobile et calme étendu devant leurs yeux. Il n'y avait personne, pas un chat, seuls les oiseaux et le bruit du vent dans les arbres semblaient les entourer. La jeune femme sourit et elle contourna Jake pour marcher d'un pas pressé, presque en courant, vers le ponton. Là, elle retira ses chaussures, et puis s'arrêta un instant. Elle allait devoir se déshabiller devant lui, il allait la voir en sous-vêtements et ça... elle n'était pas encore prête pour ça. Alors gênée, timide et sûrement rouge de honte, elle arrêta ses mains sur les premiers boutons de sa combinaison et se tourna légèrement vers Jake qui avait fini par le rejoindre et lança « tu peux... te retourner ? » et elle se sentait idiote. Tellement idiote en fait. Mais Jake s’exécuta et elle en profita pour retirer sa combinaison, gardant ses sous-vêtements sur elle. Alors que Jake était encore dos à elle, debout sur ce ponton, elle sourit doucement, sans qu'il ne puisse la voir. « Tu t'retournes pas hein ? » lança t-elle à la fois amusée et peureuse. Un jeu. Ca y ressemblait. Murphy laissa sa combinaison tomber sur le sol en bois du petit pont et elle fit un pas en avant, s'approchant du dos de Jake. Lentement, ses mains passèrent sur ses côtes, puis sur son ventre, tandis que son visage se collait contre son dos. Elle ferma les yeux, se demandant ce à quoi il pouvait bien penser. Est-ce qu'il pensait comme elle, lors de ce genre de moment, qu'il n'avait rien à faire avec elle ? Après tout, elle n'était qu'une gamine de 19 ans, elle n'avait jamais fait l'amour, elle devait avoir l'air d'une parfaite idiote, d'une coincée, d'une gogole. Pourquoi voulait-il essayer avec elle, alors qu'elle ne couchait pas ? « Je suis désolée... » murmura t-elle contre son dos, après avoir ouvert les yeux. Ses mains plaquées contre son ventre, le retenait ainsi. Il n'avait pas intérêt à se retourner, il devait absolument rester dos à elle. Et c'était comme si... c'était aussi plus facile pour elle pour lui avouer certaines choses. Plantant son menton dans son dos, elle resta ainsi et fini par dire « j'imagine que pour toi... ça doit pas être simple de... » d'être avec une fille vierge ? Etaient-ils seulement ensemble ? « est-ce que ça te gêne que j'sois vierge et que... ? » elle ne termina pas sa phrase, parce que lui-même savait très bien comment finir cette phrase. « J'me d'mande encore pourquoi tu perds ton temps avec moi tu sais ? » et en avouant ça à voix haute, même dans son dos, elle était plus que sincère, elle parlait à cœur ouvert. « Je sais que... » elle ne voulait pas enfoncer une porte à laquelle elle ne devrait pas toucher, mais elle en avait cependant envie « t'es mystérieux Jake » commença t-elle par dire « et même si tout ce mystère me plait, j'ai... j'ai aussi envie d'en savoir plus sur toi » elle marqua une pause. Son cœur tambourinait dans sa poitrine, tellement fort. Alors elle se recula de façon à ce que sa poitrine ne touche plus le corps de Jake, au cas où il sentirait les battements de son cœur lui aussi. Elle était morte de trouille, mais elle voulait lui faire comprendre qu'elle tenait à lui, qu'elle lui faisait confiance aussi, qu'elle avait envie de se mettre à nue avec lui, que ça soit sérieux, qu'ils se donnent une vraie chance. Alors effrayée, elle lança tout bas « tourne-toi » en l'y aidant de ses mains sur son ventre. Directement, elle plongea son regard dans le sien. Ainsi, durant de longues secondes, elle se retrouvait presque nue devant lui, sans jamais quitter son regard. Elle voulait qu'il sache qu'elle saurait reconnaître sa patience, qu'elle tenait suffisemment à lui pour faire ça, qu'elle voulait croire en leur relation. « J'veux faire en sorte que ça marche » elle marqua une pause et puis lança « et même si pour ça, je dois apprendre à être patiente avec toi et tes mystères » avant de sourire doucement. Elle plongea à nouveau son regard dans le sien, et c'était si intense, si puissant, si fort. Ses mains avaient glissées jusqu'à celles du blond et après avoir glissé jusqu'à l'extrémité de ses doigts, elle fit un pas en arrière. Puis, en quelques secondes, elle s'était retournée, et avait couru jusqu'au bord du ponton, de là, elle avait sauté dans le lac, sans un regard en arrière.
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MessageSujet: Re: Good time [Murphy G.] (#)   Good time [Murphy G.] EmptyLun 22 Juil - 23:02

Good timeMurphy & Jake
I wanna dance with somebody ♫ Jake écoute la petite blonde lui parler d'elle, de ses études et de son travail. Elle lui fait part de ses envies et de ses éventuels projets. Elle voudrait se lancer dans le cinéma, pourquoi pas, il trouve ça vraiment bien. Le boxeur a beau farfouiller dans ses propres souvenirs, il ne se revoit pas, comme ça, passionné par quelque chose, animé par un réel projet d'avenir. Non, il n'a jamais eu le moindre projet, il ne se souvient pas avoir voulu faire un métier en particulier, excepté pompier lorsqu'il était tout gosse. Il n'a été qu'un adolescent pommé, délaissé par ses parents bien trop occupés à admirer les réussites de ses trois autres sœurs. Mais lui-même n'a jamais fait le moindre effort pour rester accroché à la parois de la falaise qu'il était en train de dégringoler. Il s'est laissé tomber et trop aveuglé par sa colère, il s'est fait embarquer dans un monde dont il n'arrive plus à sortir désormais. Que serait-il devenu s'il n'avait pas subitement quitté le lycée, s'il avait continué ses études ? Clairement il ne serait pas devenu celui qu'il est aujourd'hui, un accro aux sensations fortes, aux coups et à la violence des combats clandestins. Jake est tout de même fier du parcourt qu'il a traversé pour finalement devenir le patron de son propre business, il s'est fait une place et il est respecté dans son milieu. Mais paradoxalement il n'est pas fier de l'homme qu'il est devenu et pour rien au monde il ne laisserait une personne qu'il aime le suivre sur ce mauvais chemin qu'il a eu le malheur d'emprunter. Sven l'a fait, c'est déjà bien assez. C'est pour ça qu'il encourage sa sœur Savannah à continuer, à faire quelque chose de bien de sa vie. Pour Murphy c'est exactement pareil. « Le cinéma ? Ça a l'air cool. Si c'est ça qu'tu aimes, fonce. Et puis j'dois dire qu'ça en jette de dire qu'on connait la réalisatrice des derniers films à succès. » Dit-il les yeux dans le lointain, faisant mine de se projeter dans l'avenir. Naturellement, l'étudiante vient ensuite poser la question de son travail. C'est vrai que Jake ne lui en a jamais parlé, bien évidemment, mais il ne s'est pas non plus donné une couverture, histoire de calmer un peu sa curiosité. A vrai dire, si elle n'avait pas posé la question, il n'en n'aurait jamais parlé de lui-même. « J'suis l'patron d'mon propre bar, alors si j'ai envie d'me barrer deux jours, j'le fais, personne va venir m'les briser. » Il lui en dit le strict minimum, pas non plus besoin de dire que Sven est son associé. Il y a néanmoins une petite part de vérité dans tout ça. Il est bien le propriétaire d'un bar mais qui cache un fight club illégal et que les gens réellement intéressés peuvent uniquement trouver grâce à un bouche à oreille plutôt discret, et puis, effectivement, personne au Black Dog n'oserait lui faire la moindre remarque sur son absence sous peine d'être reçu avec autant de froideur qu'un congélateur. Après quelques minutes, l'entrée du parc leur ouvre grand les bras. Murphy ne cache pas son excitation, tandis que lui tente de faire bonne figure. Il cogite, il n'arrête pas de penser à cette baignade qu'il veut et en même temps ne veut pas faire. Il songe à tout un tas d'éventualité possible, cherche ce qu'il pourrait lui dire. En marchant au côté de la blonde, il est à la fois là et absent. Ce n'est pas du tout comme ça qu'il espérait leurs retrouvailles. Un lac vient enfin s'offrir à eux, entouré de végétation. L'endroit est beau et calme, sans aucune autre vie humaine autour. C'est tellement parfait, tellement tentant. N'attendant plus, la blonde enlève alors ses chaussures pour ensuite commencer à se déshabiller. Sur le bord du ponton de bois, les yeux de l'ours se pose sur ses doigts fins déboutonnant un premier bouton. Il ne la quitte pas du regard, comme hypnotisé par ce geste pourtant si simple mais qu'il trouve dans le fond, tellement sensuel. Un deuxième bouton. Puis Murphy se stoppe finalement, lui demandant de se retourner. Jake se pince les lèvres et s’exécute, un brin déçu. Pas qu'il aime jouer au voyeur, ce pas du tout le cas, mais c'est juste qu'il aime la regarder elle, avec ou sans ses vêtements. Elle est loin de ressembler à un mannequin, seulement elle a un truc qui lui plaît. « Nan nan j'me r'tourne pas. Même si j'avoue qu'tricher serait tentant. » Plaisante-t-il avant de sentir les mains de la blonde se poser sur son corps massif, puis son visage contre son dos. Le boxeur sourit, appréciant tout ces gestes tendres qu'elle a envers lui. Mais son sourire disparaît bien vite lorsqu'elle reprend la parole. « Hein ? De quoi ? » Il ne comprend pas ce qu'il lui arrive tout d'un coup. Pourquoi est-elle désolée ? Peu à peu elle met des mots sur ce qu'elle ressent. Il entend le doute dans sa voix. Les doutes d'une fille de dix-neuf ans qui qui ressent des choses pour un homme bien plus vieux qu'elle. Et le caractère taciturne, parfois distant de Jake ne l'aide visiblement pas. Elle se questionne sur sa virginité et tout ça lui parait presque absurde, lui qui n'y pensait même pas. Seulement qu'est-ce qu'un gars de trente-trois ans peut comprendre aux craintes d'une gamine de son âge ? « Est-ce que c'est réellement important ? » Demande-t-il doucement, presque dans un murmure. Pour elle, très certainement que ça l'est mais lui, il aimerait lui faire comprendre qu'il s'en fout pas mal, que ça ne change rien à la façon qu'il a de la regarder ou de la désirer. Il lui avait dit qu'il la prenait telle qu'elle était et il n'a absolument pas l'impression de perdre son temps avec elle tant ce qu'il ressent pour elle est vrai. La blonde est persuadée que c'est elle le problème mais en réalité c'est lui, c'est totalement lui. Lui et ses emmerdes, ses secrets, ses mensonges, son caractère sauvage et farouche. Les mains de Murphy l'incitent à se retourner. Doucement il se laisse guider jusqu'à pouvoir poser son regard dans le sien. Elle est belle sa Blondie, elle est magnifique et pourtant un étau vient lentement se resserrer sur son cœur. Elle veut que ça marche, elle veut apprendre à être patiente avec lui. Patiente. C'est comme ça que ça commence, à chaque fois. Elles pensent pouvoir l'être, elles pensent pouvoir le changer, qu'il s'ouvrira à elles parce qu'elles l'aiment et que c'est réciproque. Mais Bailor foire tout, parce que ses fameux mystères finissent par prendre trop de place, par devenir étouffant, invivable. Ce que Murphy vient de dire, c'est pour lui les premiers signes d'une rupture, qui sera forcément douloureuse. Bien que sur le moment, tout cela soit dit avec tendresse et bon cœur. « Je... Blondie... » Les mains de l'étudiante glissent jusqu'aux bouts de ses doigts. Maladroitement, il tente de la retenir mais elle semble tout d'un coup insaisissable, semblable à de l'eau qui glisserait entre ses mains. Comme s'il avait la sensation de revivre un nouvel échec amoureux, il a soudainement cette horrible impression de la voir s'éloigner de lui, le fuir, sans qu'il ne puisse faire quoi que ce soit. « Murphy ! » S'exclame-t-il alors qu'en un éclair elle saute du ponton pour plonger dans le lac. Il se sent mal. Son cœur se compresse dans sa poitrine. Ce qu'il ressent là, maintenant, ce n'est ni plus ni moins que de la peur. La peur de ne plus être avec elle, la peur de ne plus vivre de moment aussi fou, aussi intense que dans cette chambre d'hôtel, la peur qu'elle ne veuille plus de lui et d'être à nouveau tout seul... Ce serait réellement insoutenable. Et putain il ne veut pas ! Il ne veut plus ressentir ça. Murphy, c'est un putain de coup de foudre, il s'en rend compte maintenant. D'un coup, Jake sort son portable de sa poche, puis ses clés et son portefeuille, qu'il balance sur le ponton, près des affaires de la blonde. Sans prendre le temps de se déshabiller, il fonce jusqu'à l'extrémité de la plate-forme en bois, comme s'il ne se dépêchait pas maintenant, il risquerait de la perdre pour de bon. Il fait un bond gigantesque, aussi loin que sa détente lui permettre d'aller. Son corps s'immerge tout entier, l'eau s'infiltre entre les tissus. Elle est fraîche mais ce n'est pas désagréable pour autant, ça lui fait même un bien fou. Son visage ressort instantanément de l'eau, recherchant Murphy du regard. Rapidement, il se met à nager vers elle, qui doit le prendre pour un taré d'être sauté dans le lac tout habillé. Elle n'a aucune idée de ce qu'il se passe dans sa tête, du tourment qu'il vient de vivre en la voyant s'éloigner puis sauter dans le lac, sans un regard en arrière. Il arrive à sa hauteur et sa main vient attraper son bras pour la retenir, tandis que ses jambes bataillent en tentant de tenir sa tête hors de l'eau. « J'suis comme ça Blondie et j'y peux pas grand chose. » Qu'il tente de se justifier concernant son caractère. « J'suis pas l'plus sociable des mecs j'le sais. J'ai parfois même d'la réserve avec mes propres sœurs et Sven aussi, ça arrive. Si tu crois qu'je pense que j'perds mon temps avec toi, si j't'en ai donné la vague impression, bah sache qu'c'est pas l'cas. Absolument pas. J'm'ouvre pas aux autres, j'ai appris à plus l'faire avec le temps. J'ai mes secrets et... » Et j'ai trop peur de les révéler. Parce qu'ils n'ont rien de beaux et de magiques. Ils sont juste tristes et écœurants. Il marque une pause avant de reprendre. « Ecoute... J'suis pas l'type avec qui les femmes ont envie d'être, d'accord ? Mes relations amoureuses j'les compte sur les doigts d'une seule main. Je... » Il cherche autant ses mots qu'il est essoufflé à essayer de se tenir émergé. Son regard passe sans arrêt entre les yeux de la blonde et l'eau qui remue autour d'eux, incapable de la regarder continuellement droit dans les yeux. « J'finis par faire fuir celles qui s'sont attardées sur mon cas. » C'est un bout de vérité qu'il ose lui donner. Il n'a pas envie de l'effrayer mais... Mais il a, dans le fond, envie de déjouer cette fatalité qu'il semble lui-même s'imposer depuis le début. Il veut contourner ses propres règles, rien qu'une fois, parce qu'il préfère qu'elle fuit maintenant plutôt que plus tard, une fois qu'il se sera bien trop attaché à elle. « Viens. »  Le cœur battant, il l’entraîne doucement vers la rive, là où l'eau est peu profonde. Jake s'avance jusqu'à ce que le lac lui arrive aux hanches. Ses mains viennent attraper son t-shirt dégoulinant pour petit à petit le remonter le long de son torse, laissant apparaître un corps, musclé et sportif, mais horriblement meurtri par des années de combats. Des bleus, des hématomes, des cicatrices... Désormais torse nu, il sent les battements de son cœur tambouriner violemment au niveau de ses tempes. Il regrette déjà d'avoir fait ça. C'était une mauvaise idée qu'il se répète maintenant en boucle. « Tu dis qu't'as envie qu'ça marche entre nous mais est-ce que t'en as encore envie maintenant ? » Ça voix devient, involontairement, légèrement agressive parce qu'il est persuadé de se faire jeter. « J'suis pas un type qui fait attention à lui, j'sais pas prendre soin d'moi, j'ai jamais su. Et la vérité c'est qu'j'suis constamment attiré par l'danger et la douleur. » Il n'en dis pas plus, laissant de lui l'image d'un homme qui aime aller au bout de ses limites et se mettre en danger, peut-être même qui pratique des sports extrêmes... « Est-ce que t'as envie d'un mec qui r'semble à une épave ? » Répète-t-il encore une fois. « Parce que c'est c'que j'suis, une putain d'épave ! » Son torse monte et descend au rythme de sa respiration rapide et de son agitation. Ses yeux bleus viennent se poser dans ceux de la blonde et son regard est celui d'un homme juste effrayé et en colère contre lui-même en même temps. Il a le regard d'un homme suppliant de ne pas le laisser là, tout seul.

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MessageSujet: Re: Good time [Murphy G.] (#)   Good time [Murphy G.] EmptyMar 23 Juil - 10:31

Est-ce que le sexe est une chose importante ? Murphy ne saurait répondre à cette question. Pour elle, elle n'a jamais eu besoin de sexe pour vivre, elle n'a jamais eu de petit-ami et tout allait très bien, enfin... du moins que cela était possible plutôt. La jeune femme s'était toujours imaginé que c'était un fondamental pour une relation à deux, et encore plus si l'un des deux a plus de trente ans et donc, beaucoup plus d'expérience. Jake avait déjà perdu sa virginité, il avait sûrement couché avec plein de femmes différentes, il avait sûrement déjà été en couple et peut-être même qu'il avait vécu avec certaines de ses ex petites-amies. Il avait donc été habitué à des besoins, des façons de faire, des méthodes, des rituels qui étaient totalement étranger à la jolie blonde. Et oui, ça lui faisait peur. Pourtant, Jake semblait prêt à attendre, prêt à continuer d'apprendre à la connaître sans passer par la case « sexe », c'était comme ça qu'elle prenait sa réponse en tous cas. Et c'était agréable pour Murphy, de se dire qu'elle était tombée sur un homme qui s'en fichait, qui pouvait attendre et qui ne faisait pas de ça, une priorité. C'était bon signe, non ? Murphy lui avoua ensuite qu'elle voulait vraiment faire en sorte que ça fonctionne entre eux. Et le regard de Jake à cet instant était... étrange. C'était comme s'il était captivé par ses paroles, il la regardait fixement, et en même temps, il ne réagissait pas. Pas un sourire, pas un voile devant les yeux, rien. Statique. Peut-être est-ce qu'elle avait trop rapide en avouant ça ? Peut-être qu'il n'avait pas envie d'avoir ce genre de conversation ? Alors un peu pour fuir sa propre honte, et parce que surtout elle en avait très envie, Murphy avait fini par se jeter à l'eau. Une fois sous la surface du lac, le silence l'entoura. C'était quelque chose qu'elle adorait. Le calme, la plénitude, le silence. La jeune femme ne remonta pas tout de suite à la surface, et lorsqu'elle sentit que Jake avait probablement sauté à sa suite, elle se tourna. Elle remonta à la surface, prise par la surprise de la présence de Jake aussi près d'elle ; pour reprendre son souffle. Ses mains passèrent dans ses cheveux pour dégager son visage, tandis qu'elle remplissait ses poumons, un léger sourire aux lèvres. Jake ne tarda pas à sortir de l'eau et la jolie blonde constata qu'il avait sauté tout habillé. Elle rigola légèrement « t'avais pas le tem... » pas le temps surtout de finir sa phrase. Il nage vers elle, sa main glisse sur son bras et ainsi, à environ un mètre l'un de l'autre, Jake prend la parole. Il ne répond pas à ce qu'elle dit, il parle d'autre chose. De quoi ? Du fait qu'il soit mystérieux ? Oui, il parle de ça. Murphy l'écoute. Elle ne bronche pas, elle ne sourit pas non plus, elle est attentive, concentrée, et ne loupe pas un mot du discours de son amant. L'étudiante a parfois le sentiment qu'il s'énerve, aurait-il dit ou fait, quelque chose qu'il ne fallait pas ? Peut-être qu'il se sent agressé par ce qu'elle vient de lui dire ? Après tout, ça aurait pu être prit comme un jugement. Le jugement d'un « tu n'es pas comme ça, ou comme ça » et c'était pas du tout l'idée de Murphy ça. Elle ne voulait pas qu'il se remette en question, ou autre. Ce qu'elle voulait, c'était lui dire qu'elle était folle de lui, et qu'elle était juste prêt à attendre qu'il soit prêt pour se livrer à elle, pour lui parler mais au quotidien... elle ne ressent pas cette distance, bien au contraire. Jake avoue que oui, il a des secrets, un jardin secret dont Murphy n'a pas la clef et c'est tout à fait normal. Murphy, en grande écorchée de la vie, elle le comprend ça. Personne n'a su pour ses soucis d'ordre alimentaires, personne n'a su qu'elle allait chez une psy, qu'elle avait un comportement auto-destructeur, parce qu'elle souffrait qu'une auto-phobie. C'était quand même une maladie assez extraordinaire ça, non ? Se détester soi-même à ce point et vouloir se faire du mal. Et ça, est-ce qu'elle allait pouvoir lui dire ? Avoir à ce point peur qu'on l'abandonne, tellement peur qu'on finisse par la laisser là, qu'elle perde tous ceux qu'elle aime, encore une fois ; c'est cruel et surtout, c'est quelque chose qui lui appartient à elle. Jake lui avoue ensuite ne pas avoir eu beaucoup de femmes dans sa vie, et quelque part, ça fait plaisir à Murphy. Elle ne comprend pas les raisons, mais très vite, le grand blond y arrive. Il les fait fuir ? Pourquoi ? Comment ? Est-ce qu'il veut faire ça avec Murphy ? Est-ce qu'il veut la faire fuir, lui faire peur, la tester ? Autant si Murphy a peur de l'abandon au point d'en être malade, Jake semble lui souffrir d'un besoin inconditionnel de ne pas être abandonné. Se seraient-ils bien trouvé finalement ? Le regard de Jake est fuyant, et Murphy a du mal à tout comprendre. Autant elle avait évoqué avec lui sa part de mystères, autant Jake était en train de lui offrir une partie de lui à laquelle elle ne s'attendait pas. Elle n'avait pas posé un ultimatum, mais le grand blond parlait de lui, de son ressenti, de son passé. C'était par bribes, c'était peu détaillé, mais c'était lui et c'était sa vie. Captivée, à la fois fascinée par lui, et surtout par ce qu'il disait, la jolie blonde ne détachait pas ses yeux des siens. Lui, il avait le regard légèrement fuyant, comme s'il n'arrivait pas à la fixer dans les yeux. Et quelque part, ça lui faisait peur. L'un des trucs qui les avait unie, c'était cette façon qu'ils avaient de se regarder, de se fixer, de faire passer quelque chose entre leurs deux regards. Et là, il fuyait. Est-ce que c'était déjà le début de ce dont il parlait ? Le grand blond fit glisser sa main jusqu'au poignet de la jeune étudiante, lui donnant presque l'ordre de le suivre. Murphy nagea d'abord, puis quand elle eu pieds et que Jake se plaça devant elle, de l'eau jusqu'aux hanches, elle resta accroupie sous la surface plane du lac, comme si cela l'aidait à se tenir chaud (mais surtout, ça cachait ce corps qu'elle n'acceptait pas). Murphy l'observe, toujours sans rien dire, alors qu'il soulève lentement son tee-shirt complètement trempé. Là, sa chair apparue à la vue de Murphy pour la toute première fois. Un torse costaud, musclé, et surtout... abîmé. Il avait des bleus un peu partout, des grosses cicatrices, des larges hématomes. Murphy regarda ses marques, se demandant ce que c'était. Que faisait-il pour avoir autant de marques ? Est-ce qu'il avait été un enfant, ou un homme battu ? Est-ce qu'il pratiquait une activité dangereuse ? Est-ce qu'il avait eu un accident ? Et puis là, dans sa tête, ça fit tilt. Leur de leur première rencontre, il avait eu le nez cassé, à Auckland, il avait eu l'oeil au beurre noir. Il se battait non ? La voix de Jake aurait presque pu faire trembler le corps de Murphy sous la surprise, il avait l'air énervé. L'était-il contre elle ? Pourquoi ? Qu'est-ce qu'elle avait dit, ou fait ? Parce qu'elle lui avait dit tout simplement qu'elle voulait que ça fonctionne ? Jake continua de parler, et Murphy, elle ne le quitta pas du regard, elle écoutait tout ce qu'elle disait et elle sentait surtout son cœur qui battait fort. Son cœur battait si fort en elle, à la fois de peur (parce que Jake avait une carrure impressionnante, et qu'il haussait le ton ; mais aussi parce qu'elle avait peur d'avoir fait de la merde en lui parlant de ses mystères) et d'envie. Elle avait envie de lui répondre, de l'interrompre, elle avait envie de lui dire ce qu'elle pensait de tout ça, de ce qu'elle ressentait aussi. Lorsque Jake lui demanda si c'était bien ça qu'elle voulait, et qu'il commença à s'insulter, Murphy ne pu pas se retenir que d'intervenir. Tout bas, comme si elle ne voulait pas l'énerver davantage, elle murmura d'abord « Jake... » et se leva. À Elle, l'eau du lac arrivait au ventre, ainsi, elle marcha jusqu'à rejoindre le grand blond. Ses mains se posèrent sur sa chair, et elle le força à la regarder dans les yeux. Comme lors de leur première rencontre, comme lorsqu'elle avait comprit qu'il se passait un truc entre lui et elle et surtout, qu'elle avait cruellement envie qu'il se passe quelque chose. « J'aime pas quand on s'regarde pas dans les yeux » est-ce qu'il allait comprendre à quoi elle faisait référence en disant ça ? A cet instant au dessus du temps et de l'espace, dans cette salle de bain, entouré de sang et d'angoisse. C'était ça, eux. De la violence, de la rage, de l'agressivité tout autour et en même temps, une bulle protectrice hors de toute portée, qui n'appartenait rien qu'à eux. Les mains de la gamine se posèrent sous le tee-shirt de Jake, caressant pour la première fois cette peau martelée, ouverte, déchirée. « T'es pas une épave Jake » commença t-elle à dire, toujours en le regardant dans les yeux. « Si tu savais comment je te vois » soupira t-elle presque. « Quand j'suis avec toi... » elle baissa les yeux elle aussi et puis, malgré la peur d'avouer la vérité, de se prendre cette vérité bien dans la gueule, elle se lança enfin « j'me sens invulnérable » dit-elle tout bas. « Tu as ce don pour... » elle chercha ses mots, regarda l'horizon du lac et compléta « tu fais tout disparaître, mes peurs, mes angoisses, mes failles, tout... tout ce que j'connais depuis presque toujours et que... j'arrivais pas à m'en défaire » elle replongea son regard dans celui de Jake « j'te jure que t'arrives à faire tout disparaître et que pour toi, ça a l'air si simple, si naturel... » elle esquissa un léger sourire. « Quand t'es là j'ai peur de rien et y'a qu'avec toi que je ressens ça » et c'était la pure vérité. Les yeux de Murphy baissèrent alors sur ce corps dont il semblait avoir si honte, et après un long soupire, elle commença « tu... » ses mains glissèrent sur la peau de Jake et après un pas en arrière, les yeux baissés, Murphhy ouvrit ses bras comme pour montrer son corps à elle « tu crois qu'suis fière de ça ? » demanda t-elle, touchée par ses propres mots. « Est-ce que tu crois que j'l'aime ce corps moi ? Tu vois pas... qu'il n'est pas comme il devrait être ? » elle se regarda, mais ne pu même pas en fait. Elle ferma les yeux et après avoir posé son regard sur Jake, elle lança « t'es pas le seul à aimer te faire du mal, à en avoir besoin et à ne pas savoir prendre soin de toi » parce qu'elle maltraitait son corps, l'insultant, le privant de nourriture, le torturant. Chacun à leur manière, ils avaient un comportement auto-destructeur. Et pourtant, elle était folle de lui. Comment pouvait-il se détester alors qu'elle le trouvait... si parfait ? « On a tous un jardin secret, tes secrets t'appartiennent, comme les miens le sont pour moi » avoua t-elle en s'approchant d'un pas vers lui. « On n'est pas obligé de tout se dire, je me fiche de ce que tu as fait pendant toutes ces années, je me fiche que tu te battes tous les jours ; et tu sais pourquoi ? » elle chercha son regard, elle sourit et elle lança « putain Jake... » ses pieds se soulevèrent, ses mains glissèrent jusqu'autour de sa nuque et très vite, ses lèvres trouvèrent celles du blond. L'embrassant avec toute la passion, l'envie, le désir et la fougue qu'elle ressentait pour lui, Murphy oublia tout. Son cœur battait si fort, ses mains se perdaient dans les cheveux humides de Jake et elle ne pouvait pas s'arrêter de l'embrasser, elle n'avait aucune envie de mettre fin à ce baiser. Alors au bout d'un long moment tout de même, elle se recula juste assez pour avouer « tu m'rends folle, je sais pas comment, ni pourquoi et j'm'en fous Jake » elle croisa son regard, ses mains toujours en train de caresser ses cheveux dans sa nuque « je sais juste que j'veux être avec toi, réellement avec toi et franchement, j'en ai rien à foutre de tout le reste » et c'était vrai. Le plus important c'était ce qu'elle ressentait pour lui quand ils étaient ensemble (ou pas d'ailleurs). C'était ce sentiment de toute puissance, ce sentiment de sécurité, ce sentiment de bien-être. « Tu m'fais rire quand tu gueules pour rien, j'aime ton côté... tu te fiches de tout, y'a rien qui semble t'atteindre, tu m'parais tellement fort... » elle ferma les yeux, humant son odeur, le souffle de Jake qu'elle sentait sur elle, et ce sentiment d'excitation qui naissait en elle. « Déjà dans cette salle de bain chez Sven tu m'as hypnotisé Jake... » avoua t-elle alors. Depuis leur première rencontre, depuis le premier regard. « J'partirai pas, j'en s'rai incapable » lança t-elle alors « c'est toi qui me quitteras » lança t-elle alors, parce que ça, elle en était totalement convaincu. S'ils devaient se séparer, ça serait Jake qui mettrait un terme à leur histoire et non Murphy.
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MessageSujet: Re: Good time [Murphy G.] (#)   Good time [Murphy G.] EmptyLun 5 Aoû - 11:17

Good timeMurphy & Jake
I wanna dance with somebody ♫ Jake se laisse emporter par sa colère et sa frustration. Il a l'impression de dérailler complètement. Il ne veut pas l'effrayer et pourtant on dirait qu'il lui donne toutes les raisons pour l'être. Pendant ce temps, Murphy ne dit rien, elle ne s'enfuit pas non plus, elle le regarde, l'observe seulement. Le trentenaire n'a aucune idée de ce qu'elle a dans la tête et ça l'angoisse un peu plus, n'arrangeant rien à son état. Ça aurait été tellement plus simple qu'elle réagisse, qu'elle le traite de malade, qu'elle sorte en vitesse de l'eau pour récupérer ses affaires et partir en courant. Qu'elle agisse comme il se l'était imaginé. Mais dans le fond il souhaite si fort que rien de tout ça n'arrive. Jake. Son prénom glisse doucement entre les lèvres de la blonde. Elle se lève, tandis que lui baisse le regard, ses yeux bleus rivés sur l'eau qui frémit par leurs mouvements. Lui, il baisse les yeux, il fuit, lui, cet ours, ce grand gaillard qui n'a peur de personne et qui soutiendrait le regard de n'importe quel enflure, criminel, chef de gang... Mais face à sa Blondie, c'est juste différent... Elle s'approche lentement, puis pose sa main contre sa peau. Ce contact qui le fait frissonner l'oblige à relever les yeux, à la regarder elle et rien qu'elle, à rétablir ce lien qui les unis depuis leur rencontre chez Sven. La voix de la jeune femme vient ensuite percer sa carapace, et les sons, les bruits tout autour de lui disparaissent. Il n'entend plus qu'une seule chose, sa voix, ses mots, les choses incroyables qu'elle lui avoue. Tout ça il avait osé se l'imaginer, il en avait rêvé, mais sans croire un seul instant que cela soit totalement possible. Et pourtant, c'est bien lui, la seule personne, le seul homme à réussir à la faire se sentir plus forte, plus vivante ou simplement mieux. Elle dépeint un portrait de lui qui l'étonne chaque seconde un peu plus, il a l'impression qu'elle parle d'un étranger. Il a tellement une piètre image de lui qu'il ne voit même plus le bien qu'il peut parfois faire autour de lui. Et Murphy le lui rappelle, comme si elle était là pour faire ressortir ce qu'il y a beau en lui. Puis l'étudiante recule d'un pas, pour exposer à son tour son corps meurtrie, d'une tout autre manière. Le regard du boxeur glisse le long de ses bras, de ses hanches, de ses jambes, parcourant la totalité de son incroyable maigreur. Il l'avait déjà remarqué, il lui avait même déjà fait une réflexion là-dessus sans même se douter que tout ça cachait un réel problème. Elle déteste son physique alors que lui il ne peut pas s’empêcher de l'admirer, comme dans la salle de bain à Auckland ou sur le ponton avant qu'il n'ait dû se retourner. Elle est excessivement maigre, beaucoup de gens trouveraient sûrement ça moche, mais à ses yeux elle est la fille la plus magnifique qu'il n'ait jamais vu. « Moi j'te trouve belle... » Murmure-t-il alors que ses yeux bleus remontent jusqu'aux siens. Chacun voit ce que l'autre ne voit pas. Ils s'apportent ce dont l'autre à besoin. Oui, ils ont besoin l'un de l'autre, c'est presque une évidence. Murphy et Jake. Ils sont différents et pourtant si semblables. Ne sont-ils pas fait pour être ensemble ? Les mains de l'étudiante viennent enlacer sa nuque. Cette proximité, cette tendresse qu'elle a pour lui depuis le début, finissent par calmer définitivement son agitation. Ses lèvres se posent sur les siennes et c'est en fermant les yeux qu'il savoure ce moment qu'il ne pensait plus jamais revivre l'espace de quelques minutes, bien qu'il pense tout de même ne pas le mériter. Ses mains abîmées se posent contre elle, contre son corps, sa peau humide dénuée de vêtement. Cette sensation est follement enivrante. Son étreinte se resserre. A chaque nouveau baiser, elle le rend à chaque fois un peu plus fou d'elle. Leur passion prend fin puis, leur visage toujours aussi près l'un de l'autre elle lui avoue son envie d'être auprès de lui malgré ses secrets et ce qu'il peut bien faire de son corps. Et ça le rassure d'un côté, il ose espérer avoir une réelle chance avec elle, bien qu'elle ne connaisse pas toute la vérité sur lui. Et puis... Chez Sven, il n'était finalement pas le seul à avoir ressenti ce petit quelque chose de fou, de magique. « C'est toi. C'est toi qui m'a hypnotisé. Au point où ça m'a foutu les j'tons et que j'suis parti. Toi et moi. C'était totalement surréaliste. Et j'ai pas l'habitude... C'est la première fois j'crois. J'sais pas gérer c'que j'ressens alors... » Alors la fuite avait été la solution la plus simple sur le moment. Et les jours qui ont suivi, il l'avait tellement regretté. Ce qu'il dit, se sont à la fois des aveux, il s'est réellement passé un truc entre eux ce jour là, et des excuses pour l'avoir laissée en plan. Jake secoue la tête aux dernières paroles de son amante. Il l'attire contre lui et sa tête se pose sur son torse. « Dis pas d'connerie. » Lâche-t-il en caressant ses cheveux blonds. Et pourtant elle est si proche de la vérité, parce que Bailor foire toujours tout ce qu'il entreprend quand une femme entre dans sa vie, c'est inévitable. Ils restent ainsi, collés l'un à l'autre pendant un moment jusqu'à ce que Jake se recule pour enlever définitivement son t-shirt, maintenant que ce n'est plus un secret. Il soupire longuement en essorant son vêtement qui dégouline d'eau. Puis il se regarde de haut en bas. « J'suis vraiment l'mec l'plus con d'cette foutu planète. » Un rire d'abord nerveux s'échappe de sa bouche. « Mes fringues sont complètement trempées. » Son regard croise celui de Murphy, un sourire étire ses lèvres puis c'est finalement son véritable rire qui s'élève. Il se sent tellement stupide avec ce jean qui lui colle à la peau et puis surtout parce qu'il n'a aucun vêtements de rechange dans son pick-up. Leur rire se mêle apportant enfin cette légèreté qui fait aussi partie de leur relation. « J'vais d'voir conduire tout nu. » Son sourire moqueur s'étire de plus belle. Il lance son t-shirt sur le bord de la rive, il s'en fiche, il le récupérera plus tard. Il s'avance dans le lac puis se baisse pour que l'eau recouvre la totalité de son corps. Il fait deux ou trois brasses puis se retourne vers sa Blondie. « J'suis désolé, j'ai gâché notre premier vrai rancard... Mais t'veux quand même nager un peu avec moi ? » Sa main se tend vers elle et il n'attend qu'une chose, qu'elle l'attrape pour le rejoindre.

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MessageSujet: Re: Good time [Murphy G.] (#)   Good time [Murphy G.] EmptyLun 5 Aoû - 14:52

Les mots de Murphy semblent adoucir la colère du grand blond, comme si elle avait pour la première fois avec quelqu'un, trouvé les mots justes. Il ne dit pourtant rien, et il fuit longtemps son regard, avant qu'elle ne l'oblige à l'observer elle. Elle, avec ce corps qu'elle maltraite depuis des années, ce corps qu'elle ne tolère pas, comme si son existence même n'était pas tolérée dans ce monde. Et c'était le cas, survivre face à l'abandon de l'un de ses parents, puis à la mort du seul parent qui n'ait jamais voulu d'elle, puis de ceux qui lui restait... Murphy transvasait son mal-être sur son propre corps, représentatif de son existence, de son essence, comme si le monde lui faisait comprendre pendant des années que son être n'était pas bien accueilli en cette terre, parmi les siens, qu'on lui retirait tout. Sa seule arme face à ces pertes, c'était de se perdre elle-même en ayant la fausse impression de contrôler ce corps, cette enveloppe que tant de personne semble rejeter. Alors elle s'était fait du mal à elle-même, pensant qu'elle ne méritait pas de vivre, pensant que personne ne voulait véritablement d'elle, que tout le monde autour d'elle finissait par partir, par l'abandonner, comme s'ils finissaient tous par voir qui elle était dans le fond. Une personne maudite, une personne qui n'aurait pas du voir le jour, une personne qui ne sert à rien. Et quand Murphy faisait du mal à son père (principalement) pour lui faire payer ce mal-être ; parce qu'il était celui qui l'avait créé et qui avait aussi jeté cette première pierre dans cette mare maudite par son abandon ; la jeune femme se le faisait payer ensuite. Elle se privait de nourriture, forçant son corps à souffrir de la faim, de la soif, des paroles silencieuses et ignobles qu'elle se répétait sans cesse dans son esprit et qu'elle finissait par croire véritablement. Son corps était faible, parce qu'elle l'était au fond d'elle. Alors elle le privait de ressource, de plaisir, de joie, de bonheur, de sérénité jusqu'à en tomber dans les pommes, jusqu'à en perdre conscience, jusqu'à l'épuisement. C'était sa drogue, c'était aussi sa pire faiblesse et en même temps, sa plus grande force. Son corps, elle le trouvait moche, sans forme, sans aucun attribut de féminité, comme si elle voulait pour toujours rester une enfant, sous la protection de ce père autoritaire qui malgré tout, est toujours là. Elle ne voulait pas grandir, pas évoluer, parce que pour elle, ça signifiait avoir plus de douleurs encore. Parce qu'en grandissant, on doit avoir un objectif de vie, on doit rencontrer quelqu'un, fonder une famille et si tout ce qu'elle avait connu jusqu'ici se reproduisait ? Et si Jake venait à disparaître lui aussi ? A l'abandonner ? A mourir ? A la laisser là, toute seule, avec pour seule souvenir, ce truc incroyablement fort qu'elle ressent pour lui ? Murphy vit depuis des années avec des souvenirs et pour elle, c'est une plus grande torture encore que ce qu'elle s'inflige à elle-même. Comment ferait-elle si Jake venait à partir à son tour ? Que deviendrait-elle à aimer aussi fort un être qui ne voudrait plus d'elle, ou qui ne serait plus là ? Parce qu'avec lui, elle se sent plus forte aujourd'hui, parce qu'avec lui, elle a envie de grandir, de devenir une femme, de laisser libre court à cet amour qui naît en elle, avec tout les espoirs qu'il entraîne avec lui. Mais et si Jake partait, il emporterait tout ceci avec lui et Murphy, elle n'arriverait pas à se remettre de ça. Elle ne pourrait pas supporter de perdre quelqu'un d'aussi proche. Au cours de l'année précédente, elle avait du faire face au départ précipité de sa meilleure amie, du garçon qui lui plaisait et puis d'une rencontre imprévue à une soirée, qui avait pourtant laissé des traces. Tous avaient marqué la jeune femme d'une emprunte vive, et elle avait du continuer à vivre, sans eux. En essayant de comprendre les raisons du pourquoi du comment. Sans jamais obtenir aucune réponse. Et c'était ça le pire, ne pas savoir. Murphy s'imaginait alors que tout venait d'elle. Quand Jake lui dit qu'il la trouvait belle, son cœur se mit à battre à toute vitesse et elle déclina le regard. Elle ne pouvait pas entendre cela pour le moment, parce que pour elle, ce n'était pas la vérité. Peut-être qu'il disait ça pour lui faire plaisir, pour la rassurer, parce que peut-être il y croyait aujourd'hui ? Mais et pour demain ? Murphy réduit la distance entre eux, venant embrasser Jake dans une passion interdite. Ce genre de passion douce, sans violence, mais incroyablement intense pourtant. Comme si elle en avait besoin. Qu'elle avait besoin de sentir son corps contre le sien, de sentir ses cheveux entre ses doigts, de sentir son souffle et l'intensité du baiser répondant au sien. Elle frémissait, sentant les mains de Jake sur son maigre corps. Il la touchait pour la première fois à même sa peau, de la sorte. Sa peau, et non ses vêtements, ni sa silhouette, c'était elle, ce corps meurtri qu'il touchait de ses mains. Il ne semblait pas apeuré, ni effrayé par ce corps qu'il sentait sous ses larges mains. Et quelque part, Murphy s'en sentait rassurée. Elle n'avait aucune envie de se décoller de lui, comme si ce besoin d'être à ses côtés et de l'embrasser était plus fort que tout le reste. Il aurait bien pu y avoir tout un groupe de personne qui sautait du ponton, un avion de chasse qui transpercerait le ciel, un millier d'oiseaux dansant autour d'eux, qu'elle n'y aurait pas fait attention. Alors que leurs langues dansaient ensemble et que leurs corps ne se décollaient pas l'un de l'autre, la jeune femme oubliait tout. Plus aucun son, plus aucune lumière, plus aucune couleur, plus rien ne semblait l'atteindre. Elle ressentait le rythme de leurs baisers échangés, le rythme de son cœur battant comme une musique, le souffle chaud de Jake qui aurait presque pu la faire gémir tant elle aimait ce moment. Quand finalement, ils parviennent à s'arrêter quelques secondes, Murphy lui avoue être totalement tombée sous son charme et ce, depuis cette rencontre dans la salle de bain de Sven. Et en croisant le regard du blond et à entendre ses mots, Murphy ne peut s'empêcher de sourire. Ce qu'il lui dit lui fait du bien. Elle n'a rien imaginé, elle n'a rien vécue toute seule. Il confirme que pour lui aussi, ce moment était hors du temps et de l'espace et que surtout, s'il est partit aussi vite ce jour-là, alors qu'ils ne se connaissaient même pas et qu'ils avaient échangés que quelques mots... c'était parce qu'il avait ressenti lui aussi quelque chose. Murphy trouvait enfin une réponse à l'une de ses questions. Ce n'était pas elle, symboliquement, qui l'avait fait fuir, mais plutôt ce qui s'était passé ensemble ce jour-là. C'était ce qu'ils avaient créé ensemble, sans le désirer, sans le chercher, sans le vouloir, qui l'avait fait fuir. Et ça lui faisait du bien d'entendre ça, entendre que ce moment avait été magique pour eux deux. Ses doigts quittèrent sa nuque, glissant alors sur ses larges épaules, puis ses bras, alors qu'il lui fit poser sa tête contre son torse. Murphy y déposa sa tempe, fermant les yeux, tandis que ses mains se posèrent à la fois sur le torse de Jake et dans son dos. Sa main derrière son large corps émit une pression suffisante pour se coller encore plus contre lui, comme si ce n'était pas assez. Quand elle lui avoue enfin qu'elle ne partira pas, mais que si quelqu'un devait partir, ça serait lui, Jake la rassura. Mais Murphy le sentait au fond d'elle, comme une intuition, comme si son esprit était conditionné. C'était trop beau pour être vrai, il allait se passer quelque chose. Quelque chose qui allait faire qu'ils se sépareraient. Elle le savait, elle le sentait. Peut-être que ça serait son père, qui allait péter un plomb en apprenant cette relation, peut-être que ça serait une ex de Jake qui allait débarquer, peut-être que ça serait le quotidien, ou alors un secret qui ne passerait pas ? Quelque chose allait les séparer, et ça lui faisait déjà horriblement peur. Elle s'était déjà beaucoup trop attachée à lui. Mais il était le tout premier, et pour le premier, on perd toute sa raison, toute sa logique, toute son intelligence. Murphy aurait du être plus sur ses gardes, aurait pu prendre davantage son temps, aurait du faire tellement de choses différemment, sauf que voilà... il était le premier à lui faire ressentir tout ça. C'était bien trop fort pour elle, trop intense, trop jouissif, alors pourquoi y mettrait-elle des limites ? Non. Elle voulait y aller à fond, avec lui, main dans la main. Finalement, Jake se recule, forçant la jeune femme à faire de même. Un petit vent frais la fit frissonner, alors que le blond retira son tee-shirt trempé pour l'essorer, comprenant alors que ses fringues étaient belles et bien trempées et qu'il allait devoir supporter ça toute la soirée. Lorsqu'il la regarda, avec ce sourire, son sourire, Murphy ne pu que faire de même. Et lorsqu'il rigola, franchement, elle fit aussi de même. Ses yeux se baladèrent sur ce corps qu'elle découvrait enfin, pour la première fois. Il était tellement... costaud. Son corps était marqué certes, mais putain qu'est-ce qu'il était beau. Elle trouvait son corps beau, excitant aussi et surtout rassurant. Elle ne pu s'empêcher de se mordiller la lèvre, sans s'en rendre compte, sinon, elle ne l'aurait jamais fait devant lui. Elle lança enfin « tout nu ? » en réponse à ce qu'il disait. Putain. Elle n'avait jamais vu un homme tout nu. Elle n'était pas non plus prête pour ça. Non. Ses joues commencèrent à rougir, alors que Jake la contourna pour nager un peu après avoir jeté son tee-shirt. La jeune femme se tourna, l'observant, alors qu'il s'excusa. Il pensait avoir gâché leur rendez-vous. Murphy sourit tendrement et attrapa la main qu'il lui tendait à la surface de l'eau. Serrant ses larges doigts et se laissant tirer et approché vers lui, la jeune femme grimpa sur son dos. Entourant le corps de Jake de ses jambes et laissant ses bras entourer eux, sa nuque, collant son corps à son dos, elle fini par lui murmurer doucement à l'oreille « tu n'as rien gâché du tout » et elle le pensait sincèrement. Ses lèvres déposèrent un baiser sur sa tempe, qui lui était encore accessible, avant qu'ils ne se mettent à nager ainsi. Murphy n'avait pas l'impression que Jake ait gâché quoi que ce soit. Bien au contraire, ils avaient eu une véritable discussion sérieuse à propos d'eux. Jamais ils n'avaient encore mis de mots dessus, sur ce qu'il s'était passé, sur ce qu'ils ressentaient, ni vers où ils allaient ensemble. C'était la première fois qu'ils agissaient comme un couple, un vrai et ça rendait Murphy heureuse en vérité. Pourtant, une part d'elle était morte de trouille. Parce qu'avec tout ça, la jeune femme réalisait que d'ouvrir la porte à Jake dans sa vie, c'était aussi lui permettre de l'achever, de l'anéantir. Posant son menton sur son épaule, elle se perdait dans ses pensées. Elle s'était attachée à lui, après avoir ressenti ce truc magique à chacune de leur rencontre, après avoir discuté avec lui, après avoir apprit à le connaître, à aimer ses mystères, son sale caractère, sa manière franche de parler, son côté rassurant et protecteur qu'elle adorait, ce truc qu'il avait en lui et qu'il lui transmettait, lui donnant à elle aussi, une force supplémentaire. Elle aimait ce truc qui se passait entre eux, qui était donc réciproque, et qui lui donnait presque mal au ventre. Ce truc qui la faisait sourire à toute heure du jour et de la nuit, ce truc qui lui donnait de l'espoir, qui lui donnait envie de demain. Pourtant... tout cela... elle réalisait qu'elle en avait peur. Elle était elle-même en train de nourrir la bête qui allait la tuer demain. Elle était en train d'alimenter volontairement ce qui lui donnerait le coup de grâce, elle nourrissait sa plus grande peur, celle d'aimer à ce point quelqu'un qui allait finir, comme tous les autres, à partir. Murphy était malade. A la fois physiquement et psychologiquement. Jake n'avait rien guérit, même s'il lui donnait l'impression d'effacer certains symptômes, elle ne serait jamais totalement guérie de tout ce mal qu'elle nourrissait en elle depuis des années. En tant que femme malade, Murphy devait faire face à ses angoisses, à ses crises qui se présentaient parfois, comme la dernière fois dans ce parc, à Auckland. Elle était terrorisée en situation de danger, en situation de perte de contrôle et surtout face à l'abandon. Comme ce fameux soir où son père l'avait laissé sur le parking du cimetière et qu'elle avait finit chez Sven. Et si Murphy faisait de nouveau une crise devant Jake ? Et si en évoquant tout ceci, en réalisant à quel point Jake avait du pouvoir sur elle, une crise se faisait entendre ? Devait-elle lui dire ? Devait-elle lui parler de tout ça ? Lui dire qu'elle était malade, qu'elle était fragile, qu'elle était capable de tout parce qu'elle ne contrôlait pas ses émotions, parce qu'elle ne parvenait pas à avoir le dessus sur ses peurs ? Son traitement agissait sur elle comme un calmant face à ses angoisses, mais parfois, ça n'empêchait en rien à celles-ci de s'exprimer à travers elle. Et ça lui faisait peur. Il avait dit qu'il la prenait comme elle était, mais il n'avait pas connaissance de toutes les informations. D'abord silencieuse, mais le cœur battant à tout rompre, Murphy fini par dire au grand blond « t'as dit que tu me prenais avec toutes mes emmerdes, tu te souviens ? » d'une voix presque apeurée. « T'es toujours ok pour ça ? » demanda t-elle morte de trouille. Ses jambes se serraient davantage contre le bassin de Jake, tandis que ses mains avaient du mal à se serrer contre sa peau, comme si elle avait peur de trop s'y attacher. « Il... » elle voulait lui dire. Elle avait besoin qu'il la rassure à ce sujet-là et s'il ne le faisait pas, que tout s'arrête maintenant, avant que tout ne soit définitivement trop tard pour elle. « J'suis malade » annonça t-elle alors, de bute en blanc, ne sachant pas par où commencer. « J'suis malade... dans ma tête » réctifia t-elle alors. Oui, sa maladie ne se voyait pas physiquement, et elle ne se verrait jamais d'ailleurs. « Je... je suis un traitement pour ça mais... » elle cherchait ses mots, parce qu'elle ne voulait pas l'effrayer, en fait, elle ne voulait pas qu'il fuit, elle voulait qu'il reste, mais c'était comme si elle devait lui dire le pire, pour le tester, voir s'il allait rester quand même. « Jake je... » elle ne parvenait pas à lui dire. Elle quitta son dos, restant tout près de lui, attendant qu'il se tourne vers elle pour croiser son regard. Ses yeux devinèrent son corps sous la surface de l'eau et elle fini par dire « toi, on peut voir les marques de ta souffrance sur ton corps » lança t-elle attendant qu'il acquiesce. « Moi... tout est à l'intérieur, tout est... brisé... fissuré... en mille morceaux » et c'était la seule façon qu'elle avait trouvé de lui dire. « Je... j'ai une maladie qui... ça s'appelle l'auto-phobie, c'est... ma psy dit que c'est lié à l'abandon de mon père quand j'étais p'tite et puis... de la mort de ma mère... » ses yeux se voilèrent un instant, elle baissa les yeux, sentant son cœur battre à tout rompre. Elle ferma les yeux et lança tout bas « celles de mes frères, les départs successifs de tous mes amis un temps soit peu proches... » elle ne pouvait pas lui dire ça face à face, le regard dans ses yeux, rien que de sentir sa présence si près d'elle déjà, ça lui faisait peur. « J'fais des crises d'angoisses, j'ai... j'ai constamment peur qu'on... qu'on m'abandonne » voilà, c'était dit. Ce mot interdit, ce mot qui regroupait toutes ses plus grandes peurs. « C'est comme si tous mes proches finissaient par... partir, par mourir parce que... parce que je les forcerai à... » et là, c'était la maladie qui parlait. Mais Murphy voulait qu'il sache la vérité, qu'il sache qu'en sortant avec elle, en acceptant de la prendre telle qu'elle était, il allait devoir accepter cette maladie, ce truc qui lui pourrissait la vie, ce truc qui probablement, ne la quitterait jamais.
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MessageSujet: Re: Good time [Murphy G.] (#)   Good time [Murphy G.] EmptyDim 11 Aoû - 19:28

Good timeMurphy & Jake
I wanna dance with somebody ♫ Leur relation est loin d'être simple, c'était pourtant prévisible dès le début. Un homme et une gamine, deux âmes perdues et tourmentées. Mais entre la peur et l'angoisse, il y a aussi leur rire et leur sourire, ces moments de légèreté qu'ils sont capables de créer au milieu d'une tempête. C'est ça aussi leur force lorsqu'ils sont tous les deux. Cette relation, l'ours ne l'a avec personne d'autre que Murphy et il n'a envie de la vivre qu'avec elle. Parce que pour la première fois depuis longtemps, elle l'accepte, lui, ce qu'il est, ce qu'il s'inflige, ce qu'il cache, ses secrets, sa vie. Elle accepte tout sans même le connaître encore parfaitement. Dans le fond elle a pour cet homme un amour aveugle, immensément aveugle. Lui aussi, il l'est tout autant, dans ce tourbillon de sentiments oubliés, dans cette manie de vouloir vivre au jour le jour et de ne pas savoir de quoi demain sera fait. Il ne voit pas encore tout le mal qu'il sera amené à lui faire, il ne se rend pas compte à quel point sa vie faite de violence et de combat acharné le poussera à briser son être déjà en mille morceaux. Mais pour l'instant ces leurs rires qu'on entend s'élever. Jake la regarde rougir après avoir dit qu'il devra se mettre tout nu. Un immense sourire moqueur étire ses lèvres avant de rire à nouveau. Elle a beau se montrer parfois entreprenante, elle n'en reste pas moins une jeune novice, innocente, ignorant tout du corps d'un homme. Il la trouve adorable et en même temps, ça lui plaît un peu de savoir qu'il l'impressionne. « J'plaisante Blondie. Relax. » Répond-t-il en souriant, pour la rassurer. Evidemment qu'il ne va pas se mettre tout nu. En vérité Jake est plutôt du genre pudique, il tient à son intimité. Parce qu'il préfère cacher au reste du monde ce qu'il s'inflige régulièrement et puis parce qu'il est comme ça, il n'est pas ce genre d'homme extravagant qui aime se montrer et qui se pavane devant les autres. Non, Jake il est discret, renfermé. Murphy n'a aucune crainte à avoir de ce côté là. Le boxeur l’entraîne ensuite avec lui, s'enfonçant un peu plus dans le lac, la prenant sur son dos. Il nage doucement, souriant au passage lorsque la blonde lui offre un baiser en lui disant qu'il n'a pas tout gâché. Et d'un coté, Jake a le sentiment que leur lien s'est retrouvé renforcé après cette conversation. Il a cru au début que ce serait une mauvaise idée de lui montrer ses blessures mais finalement... C'était un mal pour un bien. Il s'arrête enfin au milieu du lac lorsque son amante reprend la parole. « Ouais j'me souviens. » Son ton est interrogateur, se demandant ce qui lui prend tout d'un coup. A-t-elle encore des doutes quant à sa sincérité ? « C'était pas des paroles en l'air si c'est c'qui t'tracasse... » Mais ce qui la tracasse est bien au-delà d'un simple doute. C'est plus grand, plus puissant, plus dur et cruel. Murphy a beau être dans son dos, Jake n'a pas besoin de la voir pour savoir que quelque chose ne va pas. Peau contre peau, il ressent le moindre de ses mouvements, comme s'ils étaient connectés. Il la sent trembler contre lui, il sent ses mains se desserrer autour de son cou. « Blondie ? Ça va ? » La voix de la jeune femme se fait hésitante. Puis les mots viennent, un peu maladroitement. Elle lui annonce qu'elle est malade. L'ours écarquille les yeux. « Quoi ? » L'inquiétude s'entend aussitôt dans sa voix. Elle souffre de quelque chose ? D'une maladie grave ? Elle va être hospitalisée ? Ou internée ? Elle va... mourir ? Tant de questions lui traversent l'esprit, il s'imagine tout d'un coup des milliers de choses mais aucune avec une fin heureuse. Il aimerait lui poser des questions mais il en a tellement qu'il ne sait même pas par où commencer. Aucun son ne sort de sa bouche. Il sait, en cet instant même qu'il va devoir surmonter un nouvel obstacle, qu'ils vont devoir, ensemble, en franchir un autre. Murphy glisse lentement de son dos pour venir lui faire face. Leur regard se croisent et elle lui explique tout. Le rassurant d'un côté car elle n'est pas en danger de mort imminente mais l'inquiétant d'un autre. Il savait que la jeune femme était tourmentée, il savait que sa vie n'était pas facile mais il ne pensait pas qu'elle souffrait autant et de cette manière. Et putain ça le fout en rogne parce qu'il ne sait pas quoi faire. Il n'a personne sur qui cogner pour arranger les choses, il n'a personne à intimider pour qu'on la laisse tranquille. Non. C'est un ennemi invisible qui vit à l'intérieur de celle qu'il aime. Il se sent tellement impuissant, tellement inutile et nul, lui qui ne sait régler les choses que grâce à ses poings. Seulement, il est tellement fou d'elle qu'il a prêt à se battre même contre un adversaire invisible, à apprendre, à la suivre, à vivre avec elle et cette maladie qui la ronge, à avoir peur de rien, pas même de cette saloperie d'auto-phobie pour qu'elle se sente en sécurité, pour qu'à son tour elle n'ait plus peur. Il est prêt à tout pour elle. Oh oui, il en est dingue à ce point ! Puis finalement les dernières paroles de la blonde le font réagir. « J't'interdis d'terminer ta phrase. » Dit-il subitement pour la couper dans son élan. Non, elle n'a pas le droit de dire une chose aussi horrible, ni même de le penser. Parce que c'est faux. Totalement faux. Mais elle est la seule à croire le contraire. « J'veux pas qu'tu dises c'genre de connerie. » Il fait preuve de sa franchise habituelle. « J'veux pas qu'tu t'infliges ça, qu't'en arrive à c'genre de conclusion... » Il cherche un instant ses mots parce qu'il n'est pas le plus grand des orateurs. Et pendant ce temps il cherche à nouveau le contact de sa belle, lui attrapant les mains, la ramenant plus près de lui. « J'suis pas tout à fait sûr d'comprendre comment ta maladie, 'fin ton auto-phobie fonctionne, mais j't'ai dit que j'te prenais comme tu étais et c'est vrai. Ta maladie, tes angoisses j'en ai pas peur. J'suis cent fois plus dingue de toi que toi tu l'es d'moi, j'sais pas si tu t'rends compte. » Et elle ne s'en rend sûrement pas compte à quel point, tellement ce qu'il ressent est puissant, inimaginable, impensable, au-dessus de tout. « T'es pas partie tout à l'heure, tu m'as même pas repoussé ne serait-ce qu'un peu en découvrant l'mal que j'me fais volontairement... » Lui aussi il est malade. C'est un addict, un putain de camé à l'adrénaline, qui ressent exactement le même genre de manque qu'un drogué lorsqu'il reste trop longtemps éloigné d'un ring. Seulement lui, il est trop têtu, trop borné pour se l'avouer à lui-même. « ... Alors comment veux-tu que j'te laisse maintenant ? » L'une de ses mains glisse le long de son bras pour remonter jusqu'à sa joue et l’effleurer doucement, tendrement. Son regard se pose dans le sien. Comme elle le lui a rappelé tout à l'heure, ils doivent se regarder droit dans les yeux, c'est leur truc à eux, ce qui les lie, ce qui fait d'eux un couple. Il n'a pas envie de l'abandonner, de la quitter, de s'éloigner d'elle. Il sait que son cœur en souffrirait trop, qu'il en crèverait presque, bien plus que le jour où il a laissé partir Caitlyn, son tout premier amour. Mais si cela devait un jour arriver, ce sera parce que quelque chose l'aura malgré lui poussé à le faire. « J'te prends comme t'es, Tu m'prends comme j'suis. Et après on voit c'que ça peut donner ? Ça m'paraît être un deal correcte, non ? » Il ne sait pas dans quoi il s'engage, elle non plus d'ailleurs, mais il a envie de prendre le risque, d'oser, de vivre pour une fois quelque chose de fort avec une femme. Sa proposition ressemble bien à une demande officielle, qu'ils puissent tous les deux se considérer comme un couple et pas seulement comme de simples amants qui se voient de temps en temps pour s'amuser. Leur visages se rapprochent, ses mains viennent enlacer le corps frêle de sa Blondie, tandis qu'il pose son front contre le sien. Il ferme ses yeux un instant, sentant le souffle chaud de Murphy contre lui. Cette sensation est simplement reposante. Ils ont aujourd'hui chacun fait un pas vers l'autre, ils se sont livrés une partie d'eux, qu'ils cachaient jusqu'à présent aux autres. N'est-ce pas dans le fond une preuve de confiance ? Et de son côté, Jake a réellement envie d'apprendre et de comprendre, de faire de son mieux pour éviter de la faire souffrir davantage. Ses yeux s'ouvrent à nouveau puis il dépose un baiser sur le front de l'étudiante. « On prendra l'temps qu'il faut, pour nous. » Nous. Il n'y a plus de je ni de tu, ils ne sont plus de pauvres âmes esseulées, maintenant ils sont deux, ils sont ensemble. Un frisson fait brusquement trembler le boxeur. Après tout ça fait un moment qu'ils sont au même endroit et qu'ils ne bougent plus. « On va finir par attraper froid si on reste planté là comme deux débiles. » Il sourit tendrement. Puis une drôle de lueur passe soudainement dans ses yeux, comme s'il venait d'avoir un éclair de génie. « Réchauffe-moi. » Dit-il tout d'un coup. Ça sonne presque comme un ordre mais teinté d'humour et surtout de défi.

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MessageSujet: Re: Good time [Murphy G.] (#)   Good time [Murphy G.] EmptyLun 12 Aoû - 11:00

Les mots de Jake résonnèrent à la surface de ce lac. Murphy avait le regard perdu dans celui du boxeur, alors que ses mains tenaient les siennes. Elle essayait de se maintenir en agitant uniquement les jambes, si bien que parfois ses lèvres passaient sous la surface de l'eau. Jake venait de lui avouer qu'il était 100 fois plus dingue d'elle, qu'elle ne pouvait l'être de lui. Pourtant, Murphy avait déjà la sensation que ses sentiments pour le grand blond étaient hors normes, au dessus de tout le reste. Alors si pour lui c'était encore plus fort ?... qu'est-ce que c'était ? Etait-ce un réel coup de foudre ? Comme de ceux dont elle entend parler dans les livres et les films ? Comme de ceux qui nous consument de l'intérieur ? Qui nous décuplent tout fois mille ? Qui nous rendent plus fort, plus combatif, plus entreprenant ? De ceux qui donnent l'espoir d'un avenir, d'un bon avenir, de beaucoup de bonheur ? En tous cas, Murphy avait envie. Elle avait envie de voir jusqu'où ils iraient, de voir ce que ça allait donner eux deux, de sentir le temps ne faire que renforcer leur relation, de pouvoir passer des heures, des journées, des semaines entières avec Jake, à apprendre à le connaître en douceur, à ce qu'ils s'apprivoisent l'un l'autre au fil du temps qui passe. Ce que Jake est en train d'avouer à Murphy, la jeune femme le prend et le ressent comme une réelle déclaration d'amour. Ca la fait frissonner entièrement, alors que ses yeux se retrouvent à nouveau perdus dans l'immensité du regard du grand blond. Ce lien, ce truc... elle n'a rien imaginé, elle n'a rien fantasmé, tout est bel et bien réel. Jake vient de le lui confirmer. Alors si tout ce qu'ils ressentent ensemble est vrai, Murphy se sent à la fois rassurée et apaisée. Comme par magie. Encore une fois.
A ses côtés, elle n'a peur de rien, elle est prête à tout affronter, elle est prête à se battre ; et pour la première fois de sa vie, elle n'a pas peur qu'il la quitte. Lui, ce gars dont elle est tombée amoureuse et pour lequel elle crève d'amour. La personne qui représenterait pourtant le plus ses angoisses, sa peur irrationnelle d'être abandonnée, que tout s'arrête un jour. Eh bien non. Jake a le pouvoir de lui faire comprendre qu'il l'aime et qu'en plus de ça, non, il ne la laissera pas. Et pour la toute première fois de sa vie, Murphy y croit. Le temps semble s'être figé, alors que les mains de Jake serrent celles de la gamine et que leurs regards se dévorent l'un l'autre. Comme s'ils avaient une discussion entre eux, sans qu'aucun mots ne traversent leurs lèvres. La main de Murphy quitte l'une des mains de Jake pour venir caresser sa joue, ne quittant pas ses yeux. Elle ressent l'amour qu'il a pour elle, la confiance qu'il prête à leur histoire, et l'assurance de ses sentiments. Comment aurait-elle pu continuer à douter, à avoir peur, à prétendre que tout ceci allait s'arrêter ? Ce n'était pas possible. La jeune femme fini par laisser l'autre main de Jake pour venir la poser sur sa hanche, tandis que son front vient rencontrer la peau humide du boxeur, se posant sur son torse. Elle ferme les yeux une seconde, sourit et passe son autre main dans le dos de son amant, avant de dire tout bas « adjugé » murmura t-elle en retenant un sourire. « T'es le premier qui arrive à me calmer ou... » bref, est-ce que ça servait à quelque chose de continuer cette phrase ? Jake devait bien voir que Murphy était rassurée, qu'elle ne semblait plus au bord d'une crise comme tout à l'heure, il devait bien comprendre que oui, ses mots, ses gestes, son attitude et sa présence avaient un impact bénéfique et évident sur l'étudiante. Leur front à présent collé l'un contre l'autre, Murphy caressa lentement la peau de son amant pour faire revenir ses mains sur son torse, entre leurs deux corps proches, presque collés l'un à l'autre. Lorsque Jake évoque un « nous », Murphy ne pu s'empêcher de sourire et de frissonner en même temps. Tout ce qu'il disait depuis tout à l'heure... ça lui semblait presque irréel tellement c'était... exactement ce qu'elle rêvait de vivre un jour, tout en sachant très bien que ça ne serait jamais exact. Comme si c'était trop beau pour être vrai. Sauf que c'était vrai. Murphy laissa un léger rire glisser entre ses lèvres, avant de croiser le regard de Jake et de lui dire tout bas, avec le cœur « j'ai l'impression d'être dans un rêve » tout en faisant remonter ses mains sur la peau du grand blond, comprenant que tout ceci était bien réel. Finalement, un vent frais sorti de nul part les fit frissonner, prenant aussi conscience qu'ils étaient en train de se baigner en début de soirée, que le vent se levait et qu'ils allaient sûrement tomber malade. Jake surprit la gamine avec sa demande. Il voulait qu'elle le réchauffe ? Elle le regarda, amusée par sa demande « même si je voulais, je crois que la surface de mon corps tout entier ne recouvrirait pas la moitié du tiens » rigola t-elle. Putain, elle arrivait à rire de son propre corps, pour la toute première fois de sa vie. Elle sourit, ne quittant pas le regard du garçon qu'elle aimait et lentement, elle réduisit l'espace entre eux. Sa main se posa sur son torse, l'autre vint se caler dans les cheveux mouillés de Jake. Le coude de la gamine se posa sur l'épaule du blond, tandis que rapidement, elle lui grimpa dessus, entourant son bassin de ses cuisses. Ses lèvres avaient trouvées celles du blond, l'embrassant alors dans une tendresse infinie. Une douceur que Murphy ne se connaissait pas en elle, une tendresse qui était nouvelle et qui se caractérisait par une agréable lenteur, une langue à la fois peureuse, mais intense, qui jouait avec celle du blond. A travers ce baiser, elle se sentait surtout chanceuse, chanceuse de l'avoir lui, de l'avoir trouvé, de pouvoir l'embrasser, de pouvoir discuter de tout avec lui, de pouvoir rire à ses côtés, de pouvoir ne serait-ce que passer du temps avec lui. Putain, enfin, pour la première fois, elle ne se sentait plus seule. Elle n'avait plus peur d'être abandonnée, c'était au contraire, comme si elle avait enfin trouvé la meilleure partie d'elle-même, qu'elle ne parvenait pas à atteindre. Et elle savait qu'elle l'aimait, qu'elle était déjà folle de lui, qu'elle serait prête à tout pour continuer d'être à ses côtés, pour qu'il l'aime encore, pour qu'ils s'aiment encore. Face à ce cadeau du ciel, à cette rencontre merveilleuse mais belle et bien réelle, face à cet amour naissant mais déjà si puissant, Murphy senti une larme de bonheur exquis perler du coin de son œil, pour venir caresser sa joue, et se perdre sur ses lèvres. Etait-il possible de pleurer de joie ? Elle n'en savait rien, ça ne lui était jamais arrivé encore.
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MessageSujet: Re: Good time [Murphy G.] (#)   Good time [Murphy G.] EmptyLun 9 Sep - 23:29

Good timeMurphy & Jake
I wanna dance with somebody ♫ Le doute et la peur se sont envolés comme poussière au vent. Ils ont chacun levé le voile sur une partie d'eux, levé les barrières qui les séparaient encore, dans l'unique but de pouvoir être ensemble, de rester ensemble. Il ont réussi à faire disparaître leur crainte la plus profonde, celle de se faire abandonner pour elle et de se retrouver à nouveau seul, pour lui. Jake, lui, ne désire rien d'autre que d'avoir la présence de Murphy à ses côtés. Il n'a jamais espéré avoir grand chose dans sa vie, il n'a jamais pensé mériter grand chose, mais là, pour une fois c'est tout ce qu'il demande, de pouvoir aimer cette fille sans qu'on vienne la lui reprendre. L'ours frissonne en sentant les mains de la blonde glisser sur son corps. Elle a l'impression d'être dans un rêve. Il sourit à ces mots et d'une légère pression il resserre la prise qu'il a sur elle. Son corps, ses mains contre elle, ses lèvres, son amour, tout, absolument tout est réel. Et de ça il a envie qu'elle s'en rende compte. Son regard se perd dans le sien, elle a l'air heureuse, sincèrement et c'est fou comment ça lui fait chaud au cœur de la voir comme ça. Il ne peut que s'en sentir heureux lui aussi. Le corps de l'étudiante fait disparaître le peu de distance qui les sépare encore puis elle vient l'embrasser. Leurs lèvres, leur langue se rencontre à nouveau, dans une tendresse infinie, une douceur qu'ils se témoignent finalement depuis le début. Ce contact lui donne la chair de poule autant qu'il le brûle tout entier. Ses larges mains se posent sous les cuisses de la blonde, qui entourent ses hanches. Parfois ses doigts remontent le long de son dos, puis reviennent à leur place initiale, caressant sa peau, recherchant toujours un peu plus son contact. Les lèvres de Jake suivent le rythme qu'à choisi son amante. Il se laisse aller dans ses bras, il la laisse mener la danse et jouer avec sa bouche, avec sa langue, comme elle l'entend. Le boxeur ferme les yeux, l'espace d'un instant totalement soumis à la volonté de cette gamine, qui n'avait encore jamais embrassé d'homme de sa vie il y a une semaine à peine. Il aime la voir devenir entreprenante au fil de leurs moments passés ensemble et il se surprend à aimer se laisser dompter le temps d'un baiser, comme si tout d'un coup il n'avait rien à gérer, plus de responsabilités, plus de problèmes. Et cette sensation, lorsqu'il s'abandonne à elle, lui paraît juste reposante. Et ça lui fait du bien, tellement de bien. Jake ouvre enfin les yeux alors que leur baiser se termine. Il continue à dévorer ses lèvres, légèrement rougies par leur échange amoureux, comme s'il n'en avait pas eu assez, comme s'il souffrait d'une insatiable envie d'elle. Ses yeux remontent finalement pour se poser dans ceux de la blonde, tandis qu'un léger sourire se dessine sur son visage. « J'aime ta façon d'réchauffer les autres. ...'Fin moi, juste moi, pas les autres. » Plaisante-t-il avec tout de même une once de jalousie dans la voix. Oui, sa Blondie il ne veut la partager avec personne, il la veut pour lui seul et il sait déjà qu'il serait capable de péter un plomb si jamais un autre homme venait à avoir des vues sur elle. Jake resserre son étreinte, reprenant doucement les rênes qu'il lui avait laissé. L'espace d'une seconde, une lueur passe dans son regard, une idée lui traverse l'esprit. « Inspire et retiens ta respiration. » Lui lance-t-il avant de prendre une bouffée d'air et de se laisser immerger par le lac, emportant Murphy avec lui. L'immensité du lac, le silence, l'obscurité les entoure. Le boxeur avance doucement, à la force de ses jambes, tenant avec précaution la petite blonde contre lui. Il ne tarde pas à remonter à la surface pour éviter qu'elle ne manque d'air et pour se rendre compte qu'ils ont avancé de plusieurs mètres. Jake reprend son souffle. Il ne peut s'empêcher de rire lorsqu'il la découvre avec ses longs cheveux blonds plaqués contre son visage. Il dégage l'une de ses mains pour venir uniquement libérer sa bouche de sa chevelure dégoulinant d'eau. « Juste comme ça c'est parfait. » Rigole-t-il pour ensuite y déposer un baiser. Puis un deuxième. Et un troisième. Ses doigts remontent le long de sa joue pour enfin dégager son visage et croiser à nouveau ce regard qui à chaque fois le fait chavirer. Il perd un instant le fil de ses pensées pour finalement reprendre « J't'emmène manger quelque part ? » Il pose la question avec quelques pincettes, ne sachant pas trop si du coup, après ce qu'elle lui a avouée sur elle, elle a envie de manger. Mais d'un autre côté, l'ours ne lui laissera pas vraiment le choix, ne voulant plus qu'elle continue à se faire du mal. Et puis parce que leur soirée commence à peine et qu'il n'a pas envie de se contenter uniquement de cette petite baignade. « Mais j'aimerais bien qu'on passe chez moi d'abord, histoire d'me changer et d'être moins... mouillé. » Après ce qu'il s'est passé entre eux, leur confidence, leur preuve de confiance mutuelle, il se sent prêt à lui en montrer un peu plus sur lui, à la faire pénétrer dans une sphère plus privée encore, son chez lui, son refuge, qu'il partage avec deux petites fleurs. Jake a toujours été un homme secret, gardant son cercle familiale loin de toutes ses mauvaises fréquentations et pour éviter qu'un jour, pour une raison ou pour une autre, on veuille s'en prendre à sa nièce ou à sa sœur pour l'atteindre. Mais avec Murphy, c'est complètement différent, il a envie de partager plus de chose encore. Mais est-il prêt à lui avouer qu'il a une petite fille à sa charge, qu'il est père même sans l'être biologiquement ? Il ne sait pas trop. C'est vrai que ça pourrait lui faire peur à la jeune étudiante qu'elle est. Seulement ce soir, Maya est chez sa tante et même que Savannah a dit qu'elle rangerait tout l'appartement avant de partir à une fête étudiante. Et puis ils n'y resteront que quelques instants, pas de quoi analyser tout ce qui compose son lieu de vie en détail... Normalement.

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MessageSujet: Re: Good time [Murphy G.] (#)   Good time [Murphy G.] EmptyMar 10 Sep - 9:29

Se retrouver ainsi, contre le corps de Jake, maintenu par ses larges mains qui caressaient sa peau frêle de jeune fille innocente, semblait la faire vibrer toute entière. Les mains posées sur les épaules musclées du grand blond, Murphy laissait ses yeux se perdre sur les traits durs du boxeur, observant son visage avant de laisser finalement ses lèvres se fondre sur les siennes. Caressant la pulpe de sa chair, y goûtant ainsi l'eau du lac, la jeune étudiante se laissa aller à embrasser longuement l'ours qui semblait se satisfaire à se laisser-aller. Parfois, les maigres doigts de la gamine remontaient à sa machoire, comme pour préserver ce visage contre le sien, tandis que ses cuisses se serraient davantage autour de lui, pour le garder auprès d'elle. Murphy ressentait ce besoin de lui, de le sentir au plus près d'elle, de son corps, partageant leurs énergies contraires pour ne former qu'un seul être protecteur autour d'eux. Comme si le monde était devenu un personnage étranger, comme s'ils devaient se protéger du monde, comme si finalement, plus rien d'autre ne prenait sens. Il n'y avait que lui, il n'y avait qu'elle. Perdus entre le fond et la surface de ce lac, les corps à moitié dévorés par cette eau froide. Où le ciel et le lac se confondaient l'un dans l'autre tout autour d'eux, l'univers entier semblait perdu lui aussi. Chair contre chair, lèvres contre lèvres dans une passion dévorante qui brûle en chacun des deux personnages. Jake donnait la sensation à Murphy de ne pas spécialement avoir envie que cet échange prenne fin. Et c'était tant mieux, parce que Murphy réalisait à quel point elle aimait l'embrasser, à quel point elle aimait ces moments tendres et affectueux en sa compagnie. Ils étaient totalement seuls, perdus en pleine nature et elle ne s'était pourtant jamais sentie autant en confiance avec quelqu'un. Le monde aurait pu s'arrêter de tourner, la pluie aurait pu s'abattre sur eux, le lac aurait pu se vider telle une baignoire que rien ne les auraient perturbé. « Juste toi » répéta t-elle alors à son tour, en souriant à Jake. Néanmoins, petit à petit, alors que probablement la nuit tombait sur cette forêt et sur ce lac devenu plus lisse et calme que tout à l'heure, le jeune couple en arriva à cesser de s'embrasser. Croisant alors leur regard complice, s'échangeant un sourire affectueux, c'était comme s'ils venaient de vraiment passer une étape ce soir. Murphy se sentait davantage plus proche de lui encore, et elle se demandait si ce sentiment allait perdurer. Si c'était ça, le but d'une relation amoureuse. Redécouvrir l'autre, se laisser surprendre, se laisser approcher au point d'avoir ce sentiment d'être toujours plus proche de l'autre, de partager toujours quelque chose de nouveau avec lui, peu importe le temps passé ensemble. Si c'était véritablement le cas, alors Murphy savait qu'elle adorerait ça. Restant collée, ou plutôt accrochée à Jake, la jeune femme le suivi dans son exploration sous la surface du lac. Restant accrochée à lui, encerclant sa taille de ses jambes et collant sa tête dans sa nuque, elle se laissa transporter sous l'eau par la force de ce colosse. Retenir son souffle, priver son corps d'oxygène, pouvoir manquer d'air, les yeux fermés, elle était en train de priver son corps de plusieurs sens. L'ouïe, la vue, le goût et l'odorat. Il ne lui restait que le toucher, dont les mains restaient contre la peau de Jake, comme s'il était son phare, son radeau, sa Meduse. Quoi qu'il pourrait bien arriver (jamais aussi terrible que dans l'oeuvre de Géricault), elle savait que Jake la ferait toujours passer avant, qu'il veillerait sur elle. Et d'un côté, ça lui faisait peur, parce qu'elle aimerait être aussi forte pour lui, pour prendre soin de lui qu'il le faisait avec elle ; et de l'autre, elle adorait cette idée. Finalement, le manque d'air se fit ressentir, brûlant ses poumons petit à petit. Murphy émit une pression sur la peau de son petit ami, il remonta à la surface. Quand la pression de l'eau quitta son visage, Murphy prit une grande inspiration, les cheveux bloquant sa vision. Elle rigola avec Jake alors qu'elle dégagea son visage, croisant le regard de son petit ami. Un sourire étira ses lèvres, tandis qu'il lui proposa d'aller manger quelque chose. Murphy venait de lui avouer qu'elle souffrait de troubles alimentaires, mais à dire vrai, en présence du blond, elle ne lui avait jamais rien laissé paraître. Elle avait toujours réussi à manger quelque chose en sa présence et c'était d'ailleurs assez exceptionnel pour elle. Glissant le long du corps de son petit ami pour que ses pieds retrouvent le fond du lac, la jeune femme se laissa tomber en arrière afin de plaquer correctement ses cheveux en arrière et répondit « d'accord, mais je préfère te prévenir, je déteste les restaurants » et c'était vrai. Murphy détestait ces endroits où on ne pouvait pas faire de bruit, où il fallait se tenir, manger proprement, pas trop manger, mais manger suffisemment quand même. Où tout était visuel, observable, jugeable. Elle détestait tout ça. Elle préférait largement manger un hot-dog à la sortie d'un food truck, assise en haut d'une des colline qui surplombe Island Bay. Ou même aller manger un truc sur la plage en bas de chez elle. C'était des moments, des choses, qu'elle préférait de loin faire. Où le romantisme, la vérité et l'authenticité étaient de mises bien plus que dans un restaurant selon elle. « Ca te dit qu'on se prenne un truc à manger quelque part et qu'on se pose ailleurs ? » proposa t-elle en avançant dans l'eau du lac, fendant ce dernier afin de regagner le ponton. Mais bon, elle était bien trop petite pour grimper dessus toute seule. S'arrêtant à côté, elle se tourna vers Jake « tu peux m'aider ? » demanda t-elle alors en commençant à ressentir le froid de cette soirée s'abattre sur son corps tout entier. Le grand blond l'aida à grimper sur le morceau de bois qu'elle avait sauté un peu plus tôt. Se hissant dessus, Murphy contracta assez rapidement l'ensemble de son corps, rejoignant ses avant-bras devant sa poitrine, sentant que sa mâchoire se contractait aussi, alors que ses dents se mirent à claquer. Jake venait de proposer l'idée de passer par chez lui pour enfiler ses vêtements propres et secs. Murphy hocha la tête, ne parvenant pas tout de suite à parler « oui-oui » réussit-elle à dire entre deux mouvements de dents qui claquent avant de continuer « j'ai tellement froid » alors qu'elle récupérait ses vêtements laissés un peu plus tôt ici même. Elle enfila ce qu'elle pu, avant de prendre ses chaussures en vitesse. Et là, comme deux adolescents, ils se mirent à courir en direction de la sortie, il fallait traverser la forêt, reprendre le chemin à l'envers pour regagner la voiture. Et sans rien se dire, ils s'étaient mis à courir, comme pour se réchauffer, comme si cela semblait normal et essentiel. Rigolant alors, Murphy ne perdit pas une seconde à se jeter dans le pick-up quand elle arriva à ce dernier. Se frottant les bras pour essayer de se réchauffer elle-même, elle se jeta presque tout de suite contre le corps de Jake quand ce dernier la retrouva à l'intérieur, derrière son volant. La jeune femme nicha son visage contre son petit ami, se frottant à lui pour essayer de gagner sa chaleur, avant de commencer à enfin se réchauffer. Alors tout doucement, au bout de quelques minutes, elle lança « j'suis trop bien » encore collée à lui. Petit à petit, son corps se réchauffait, petit à petit, elle était plus à l'aise, moins contractée et figée que tout à l'heure. Alors bientôt, le pick-up gronda et prit la direction d'Island Bay.
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