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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
avril 2024
12° - 19° // le vent est de retour à ib..
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


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 Un avant-goût de l'enfer (FT. Roman)

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MessageSujet: Un avant-goût de l'enfer (FT. Roman) (#)   Un avant-goût de l'enfer (FT. Roman) EmptyDim 17 Mar 2019 - 1:46

Il régnait un calme paisible au sein de la caserne. Le central n'avait pas reçu d'appel depuis une petite heure et tout semblait aller pour le mieux dans Island Bay. Tant mieux, d'un coté, cela permettait aux hommes de souffler un peu. Parce que les derniers jours avaient été éprouvants, entre les accidents de la route et les incendies. Cette nuit, c'était Dean et son équipe qui était de garde. Il y avait un système de roulement qui permettait à chacun de respirer un peu, et de ne travailler que certaines nuits. Wilkerson avait l'esprit un peu ailleurs. Il n'arrêtait pas de penser à Chloé. Il se préparait mentalement à la demander en mariage, et il s'imaginait tous les scénarios possibles. Plus il attendait, plus il se compliquait la tâche et plus il se stressait. Au final, maintenant, il ne savait pas si c'était vraiment judicieux de se déclarer. Et si elle n'avait pas du tout les mêmes projets pour eux ? Il s'enflammait, c'était prématuré. Dean ne pouvait s'empêcher d'être obsédé par la question. Tellement bien que c'était la troisième partie de cartes qu'il perdait, lui qui d'ordinaire, était redoutable. Ses hommes en profitaient ! Ils le dépouillaient des quelques dollars qu'ils misaient, pour le fun. Et Dean, n'ayant plus rien, sortit de la partie sous les boutades des autres. Il fit un détour par les toilettes afin de satisfaire une envie naturelle. Tout à son arrosage, il repensa à la fameuse bague que Félix avait retrouvé. Il y avait mis pas mal d'argent pour l'acheter et elle était magnifique. Seulement, l'offrir maintenant serait sans doute infaisable. Chloé l'aimait-elle au point de dire oui ? Il en doutait.

C'est alors que la sirène interne retentit. Décidément, on ne pouvait jamais pisser en paix dans ce métier ! Dean rangea son attirail et remonta sa braguette. Il se lava les mains de façon éclair et écouta le message du central : "Incendie sur North Bay. Immeuble de 15 étages, résidentiel. Des personnes sont bloquées dans les étages supérieurs". Wilkerson se précipita vers le camion, où ses hommes le rejoignirent. Ils devaient prendre la grande échelle, même si ça risquait de ne pas suffire. Ils aviseraient sur place, là, devant l'alerte qui venait d'être donnée, il fallait faire vite et ne pas perdre de temps. Dean répartit ses hommes sur les différents véhicules, trois en tout. Et il monta dans le camion qui possédait la plus grande échelle. Il se plaça au milieu. James se plaça sur le siège du conducteur et démarra, alors que Roman se mit à l'opposé et ferma la portière. Dean alluma le GPS et rentra les coordonnées que le central lui transmit par radio. Sirènes hurlantes, il sortir du hangar, en direction de l'incendie. Wilkerson était concentré. Il observait le trajet du GPS et à un moment, il anticipa des travaux sur un boulevard. Cela leur permit de ne pas perdre de temps, et même d'en gagner parce qu'ils passèrent par des petites rues sans feu rouge. Dean observa le ciel mais dans le noir, avec les lampadaires, difficile d'apercevoir la fumée ou les flammes. Ils étaient suivis par les deux autres camions, avec lesquels il communiquait pour donner des instructions et définir les missions de chacun. Il était content d'avoir Roman avec lui. Le jeune homme était doué et il faisait bien son travail.

Quand ils arrivèrent sur place, ils eurent un petit moment de blocage. Ce n'était pas un incendie... mais un véritable brasier ! Le feu se situait au milieu de l'immeuble. Tous ceux du bas avaient pu évacuer mais ceux qui se trouvaient en haut, eux, étaient coincés. Dean demanda à James d'avancer le camion et regard a la façade. Le flanc nord était totalement inaccessible. En revanche, les trois autres semblaient beaucoup plus facile d'accès. Il répartit les équipes sur chacune d'entre elle. Les camions en place, ils déployèrent les échelles. Elles ne parvenaient pas jusqu'en haut, mais c'était quand même suffisant pour atteindre les étages supérieurs. Au moment de monter, la police arriva sur place. Dean soupira à l'adresse de Roman :

- Bon sang... ils sont toujours le sens du timing eux... bon, je te laisse monter, j'arrive. On évacue tous ceux qui sont à proximité d'abord, on ira chercher les autres après, d'accord ? Je fais vite...

En tant que chef d'équipe, il était obligé de faire un rapport à la police, pour notamment faire venir des ambulances et créer un cordon de sécurité. Il ne traîna pas, il donna toutes les informations à l'officier et lui demanda de ne pas laisser les gens approcher de l'immeuble au cas où celui-ci s'effondre. Quand il eut fini son rapport, il revint vers le camion, où Roman avait déjà fait descendre une dizaine de personne. Dean les aiguilla vers James, qui s'occupa de regarder comment ils allaient. Il monta ensuite sur l'échelle pour rejoindre Roman en haut. Il n'y avait plus personne à proximité, à cet étage. Il prit sa radio pour indiquer à l'officier de police que certaines personnes devaient très certainement s'être réfugiées sur le toit, qu'il serait bon d'y envoyer un hélico. Il s'approcha de la porte d'entrée, d'où se dégageait une légère chaleur.

- Bon je pense que le feu n'est pas loin... Il va falloir faire gaffe. Il y a des tuyaux de gaz, ici. On va sauver ceux qui peuvent l'être...

Il ouvrit la porte d'entrée de l'appartement et sortit dans le couloir. Il y avait une épaisse fumée noire ici, et des flammes à l'autre bout. Ils frappèrent à toutes les portes pour faire sortir les habitants. Quand ce fut fait, Dean demanda :

- Ca va ? Il faut qu'on monte à l'étage, pour voir s'il y a d'autres personnes...

C'est à ce moment là qu'ils entendirent des cris, venant du dessus. Ils s'élancèrent.
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Romi Hallenstein
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○ âge : trente-trois ans (né un vingt-deux novembre).
○ statut : veuve. maman d'une petite lilly de quatre ans (née le 09/07/19).
○ métier : lieutenant à la caserne d'island bay.
○ quartier : north bay, avec sa fille et l’une de ses sœurs.
○ orientation sexuelle : bisexuelle.
○ informations en vrac : elle a toujours vécu à island bay. // grâce à ses parents, elle a eu l'occasion de voyager dans plusieurs pays. // l'école n'a jamais été son truc. néanmoins, elle a commencé des études de commerce - qu'elle a finalement abandonnées pour devenir pompier. // elle a toujours été attirée par le sport. // elle est l'aînée d'une famille de six enfants. // elle a été mariée pendant quatre ans à une femme qu'elle pensait pouvoir aimer toute sa vie. // en deux ans, elle a perdu deux personnes importantes. l'une d'elle est finalement revenue d'entres les morts. // depuis qu'elle a appris, romi cuisine souvent.

○ posts : 3982
○ points : 685
○ avatar : melissa barrera.
○ DC : andrea, celeste, charli, elliott, riley.
○ crédits : izzy25.
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MessageSujet: Re: Un avant-goût de l'enfer (FT. Roman) (#)   Un avant-goût de l'enfer (FT. Roman) EmptyDim 17 Mar 2019 - 20:22

❝ un avant-goût de l'enfer. ❞
dean & roman

Quand il y a un peu de calme à la caserne, Roman se réfugie sur son lit. Depuis plusieurs mois, il a dû mal à dormir la nuit, alors il profite de ces petits moments de répit pour faire le plein d’énergie. Pendant un certain temps sans appel, il a pensé que c’était fini pour aujourd’hui, qu’il n’y aurait plus aucun incident pendant sa garde. Mais en réalité, il ne fallait pas parler trop vite. Ses yeux se ferment, mais se ré-ouvrent rapidement lorsqu’il entend la sirène. Il court jusqu’aux camions et enfile sa tenue. Le trajet semble durer une éternité pour le jeune homme, comme à chaque fois. Il ne sait jamais ce qu’il va se passer lors de l’intervention, alors ce temps il a envie d’en profiter. Il pense à ses proches, à Logan surtout. Chaque jour qu’il passe à la caserne est un jour qui peut l’éloigner d’elle et après ce qui est arrivé à Laurel, il ne peut pas laisser Logan seule. En arrivant sur place, sa respiration se bloque en voyant l’état de l’immeuble. Ce n’était pas vraiment ce à quoi il s’attendait. « Bon sang... ils sont toujours le sens du timing eux... bon, je te laisse monter, j'arrive. On évacue tous ceux qui sont à proximité d'abord, on ira chercher les autres après, d'accord ? Je fais vite... » Roman se contente de hocher la tête pour répondre à son supérieur. Il y a un temps pour les bavardages, mais ce n’est clairement pas là. Ce genre d’intervention, il le connaît par cœur. Il sait ce qu’il a à faire, pour sa sécurité et pour celle des autres. Il met le casque qui fait partie de sa tenue et grimpe sur la grande échelle. Ici, chacun à son rôle. Des pompiers ont reçu l'ordre de rester au sol, soit pour s'occuper des victimes qui arrivent, soit pour s'occuper de cette fameuse échelle. Ce n'est pas rien comme rôle. Il faut savoir gérer tous les facteurs extérieurs, le vent, les gens et s'assurer que toutes les personnes qui montent sur l'échelle en redescendront en bon état. Le genre de personne qu'est Roman. Pour répondre aux ordres de Dean, il monte au dixième étage en passant par l'échelle. Elle ne peut pas aller plus haut, alors pour les étages supérieurs, il faudra y aller à pied. Arrivé au bord du bâtiment, Roman retire son casque quelques instants, avant d'enfiler son masque à oxygène. Ça fait partie du protocole et le jeune homme ne passera jamais à côté, de peur de perdre la vie sur les lieux sinon. Il enjambe l'une des fenêtres qui a été brisée pour qu'ils puissent venir en aide aux habitants. Dans cet appartement, il n'y a plus personne, mais dans un immeuble à quinze étages, il reste éventuellement encore beaucoup de monde. Rapidement, il se retrouve dans un long couloir qui donne sur différentes portes. Comme il l'a appris, il commence à crier, espérant avoir des réponses d'éventuelles victimes. « C'EST LES POMPIERS ! IL Y A QUELQU'UN ? » Même signe de vie, Roman est obligé de pénétrer dans chaque appartement. Alors il donne des coups de pieds dans les portes fermées. Tout cela lui permet de faire sortir une dizaine de personnes, c'est mieux que rien. En revenant sur les lieux pour la quatrième fois, Dean est avec lui, il a fini de faire un rapport aux policiers. Ensemble, ils vérifient les dernières portes fermées, mais il n'y a plus personne. Ils ont déjà dû partir et le supérieur de Roman suppose qu'ils ont regagné le toit. Il envoie alors un message aux forces de l'ordre pour demander d'envoyer un hélicoptère et vérifier cette hypothèse. Le temps qu'ils vérifient les autres étages, des personnes auront peut-être commencé à paniquer et envisageront peut-être de sauter. C'est le pire des scénarios, mais il faut s'y préparer, c'est déjà arrivé dans certains cas. « Bon je pense que le feu n'est pas loin... Il va falloir faire gaffe. Il y a des tuyaux de gaz, ici. On va sauver ceux qui peuvent l'être... » Leur rôle, c'est de sauver tout le monde, mais parfois il faut savoir s'arrêter pour ne pas se mettre en danger soi-même. Même s'il était loin, le feu ne fait que se rapprocher de minutes en minutes. Il va certainement bien plus vite qu'eux. « Ça va ? Il faut qu'on monte à l'étage, pour voir s'il y a d'autres personnes... » « Ça va. » Lance-t-il suffisamment fort pour que Dean l'entende. Avant de lui donner une réponse, il a jeté un coup d'œil à sa bouteille d'oxygène. Le niveau est encore suffisant, de quoi faire un ou deux étages. Mais après ça, il devra retourner au camion. « Il va falloir qu’on fasse vite, l’immeuble brûle vite. Je ne suis pas certain qu’il soit très aux normes. » Ce qu’il dit là, son supérieur le sait peut-être déjà, mais c’est important de partager ses sentiments. Ça peut toujours éviter une catastrophe. Car plus le bâtiment brûle vite, plus sa structure devient fragile. Mais pour l’instant, tant que c’est praticable, la chose la plus importante c’est de sauver un maximum de personnes. À l’aide de leurs outils, ils ouvrent la porte qui mène aux escaliers. Rapidement, ils montent à l’étage supérieur et recommence tout ce qu’ils ont déjà fait à l’étage du dessous. Tous les appartements sont vides, Roman a l’impression de travailler pour rien. Mais il comprend toutes ces personnes, elles ont eu peur et ont fait ce qu’elles pensaient le mieux pour leur sécurité. « Il commence à faire chaud.. » Le vent à l’extérieur ne doit pas aider pour la propagation du feu. « Nous avons commencé par le dixième étage. Et si des personnes étaient bloquées aux étages inférieurs ? » Toutes les personnes habitant au-dessus sont déjà sûrement parties, il faut peut-être qu’ils s’attardent sur des victimes qui se trouvent à proximité du feu.  
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MessageSujet: Re: Un avant-goût de l'enfer (FT. Roman) (#)   Un avant-goût de l'enfer (FT. Roman) EmptyJeu 11 Avr 2019 - 0:18

- Effectivement... des fois je me dis que les types qui arrivent à louer des logements comme ça, mériteraient de faire un petit séjour en taule... Je suis passé par une cuisine tout à l'heure, y'avait des moisissures au plafond... ça veut dire que ce n'est pas bien ventilé... avec du gaz dans le coin... Ces proprios n'ont aucune conscience du danger qu'ils font courir aux autres, c'est affligeant...

Ils continuaient d'avancer. Dean avait une méthode de travail bien à lui. Il parlait. Dans des moments comme celui-là, ça aidait beaucoup pour se comprendre et pour relativiser. Evidemment qu'ils étaient dans une situation d'urgence qui nécessitait de la concentration. Mais relâcher la soupape, ça permettait de mieux se focaliser. Aussi, il n'avait aucun reproche à faire à Roman parce qu'il s'exprimait, bien au contraire, il y encourageait, même sur d'autres interventions. Wilkerson avait une grande rigueur professionnelle mais surtout un sang-froid absolu. On sentait clairement son passif de militaire, très discipliné et peu perturbable. La seule fois où il avait perdu ses moyens, c'était lorsque sa soeur avait eu son accident de la route et qu'il l'avait vu dans la carcasse explosée du véhicule, à demi-consciente. Là, effectivement, ça lui avait fait un choc énorme et il avait été submergé par les émotions, au point que ses collègues avaient du prendre le relais, lorsqu'ils comprirent de qui il s'agissait. Pouvait-on lui en vouloir ? Il s'agissait de la seule personne de sa famille. Le capitaine de la caserne avait décidé de lui accorder quelques jours de congés, après cet incident mais aucune sanction quelconque. Dean restait un homme, avec son côté faillible. Et dans ce métier, même si les erreurs pouvaient coûter cher, on connaissait aussi la valeur des hommes et des femmes qui s'engageaient avec brio, au quotidien. Et personne ne pouvait lui reprocher ses états de service en dehors de l'incident. A l'aide de son talkie-walkie, il demanda à ce que l'on coupe l'arrivée de gaz pour éviter une explosion. Rien de pire que ça pour faire péter le bâtiment. On lui confirma que c'était fermé alors qu'ils finissaient de vérifier le 11ème étage.

- Oui, redescendons. Mais d'abord, attends une petite minute...

Il prit un tableau ardoise qui se trouvait dans un des appartements dont ils avaient forcé l'entrée. Il le mit dans la cage d'escalier, sur le palier, de sorte qu'il soit bien visible à tout ceux qui descendraient. Il écrivit, à la craie, le plus lisible possible : "DANGER. NE PAS DESCENDRE. RDV SUR LE TOIT DE L'IMMEUBLE". Le tableau bien en évidence, ils descendirent au neuvième étage. Vu la quantité de fumée, le masque à oxygène ne serait pas de trop. On y voyait à peine dans le couloir. Dean alluma la lampe torche sur son casque et ils progressèrent doucement afin d'ouvrir toutes les portes. Dans l'un des appartements, ils trouvèrent un jeune homme près à sauter par la fenêtre. Wilkerson s'approcha rapidement pour le retenir et le mettre hors de danger, d'une façon un peu musclée mais nécessaire, parce que l'homme paniquait. Une femme sortit d'un autre appartement. Il les rassembla tous les deux et leur demanda de monter sur le toit, pour être évacués par hélicoptère. Il chargea la femme de gérer le jeune, parce qu'ils devaient faire vite. Ils continuèrent d'avancer. Dans un des logements, Dean trouva une famille et son chien. Mêmes consignes. Plus ils avançaient, plus l'atmosphère était chargée et brûlante. A un moment, ils arrivèrent devant une porte dont la poignée étaient rougie.

- On ne rentre pas dans celui-là. Le feu est juste derrière.

Il y eut un craquement sinistre et puis soudain, le sol se déroba sous ses pieds. Dans un fracas de gravats il chuta. Il tenta de se rattraper mais c'était trop tard. Et Roman semblait être lui aussi, emporté par l'effondrement du sol. Wilkerson tomba durement sur sa jambe droite qui émit un craquement sinistre et lui déclenchant une douleur très vive qui le fit grimacer. Ici c'était la fournaise. Tout autour, les flammes consumaient tout sur leur passage. Ils étaient encerclés. Dean tenta de se relever tant bien que mal et se dirigea vers Roman. Nouveau craquement sinistre, nouveau fracas. Une poutre tomba sur eux. Il reçut un choc sur la tête qui lui brouilla la vue. Il vacilla et tomba sur le côté, assommé. A moitié dans les vapes, il chercha le talkie-walkie. Sans succès. La chaleur était extrême... il avait l'impression de suffoquer. Il se redressa, avec difficulté. Il envoya un message de détresse en précisant leur position. Il avait la tête en sang. Une balafre parcourait sa tempe. Il ne s'en était pas aperçu mais sous le choc, son casque s'était fait la malle ! Il demanda à Roman :

- Ne bouge pas, d'accord... tu te souviens quel jour on est ? Tu me reconnais ? Tu as mal quelque part. Si oui cligne des yeux une fois, sinon, deux fois...
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Romi Hallenstein
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○ orientation sexuelle : bisexuelle.
○ informations en vrac : elle a toujours vécu à island bay. // grâce à ses parents, elle a eu l'occasion de voyager dans plusieurs pays. // l'école n'a jamais été son truc. néanmoins, elle a commencé des études de commerce - qu'elle a finalement abandonnées pour devenir pompier. // elle a toujours été attirée par le sport. // elle est l'aînée d'une famille de six enfants. // elle a été mariée pendant quatre ans à une femme qu'elle pensait pouvoir aimer toute sa vie. // en deux ans, elle a perdu deux personnes importantes. l'une d'elle est finalement revenue d'entres les morts. // depuis qu'elle a appris, romi cuisine souvent.

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MessageSujet: Re: Un avant-goût de l'enfer (FT. Roman) (#)   Un avant-goût de l'enfer (FT. Roman) EmptyMar 16 Avr 2019 - 22:29

❝ un avant-goût de l'enfer. ❞
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« Effectivement... des fois je me dis que les types qui arrivent à louer des logements comme ça, mériteraient de faire un petit séjour en taule... Je suis passé par une cuisine tout à l'heure, y'avait des moisissures au plafond... ça veut dire que ce n'est pas bien ventilé... avec du gaz dans le coin... Ces proprios n'ont aucune conscience du danger qu'ils font courir aux autres, c'est affligeant... » Ils n'ont certainement pas le même recul. Eux, ils vivent chaque jour avec l'inconscience des gens. Des personnes qui n'ont pas réellement conscience de mettre les habitants en danger. Pour eux, il ne s'agit que de quelques travaux, de rien de grave. Après avoir vérifié tous les appartements de l'étage, Roman lance l'idée de descendre à l'étage du dessous. C'est dangereux de se rapprocher de la sorte de l'incendie, mais des vies sont peut-être encore en jeu. « Oui, redescendons. Mais d'abord, attends une petite minute... » Sur le coup, Roman ne comprend pas trop ce que son supérieur fait. Mais après plusieurs secondes et grâce aux mouvements qu'il fait, le jeune pompier réalise que Dean essaye d'éviter que des personnes se rapprochent inutilement du feu. Jamais Roman n'y aurait pensé. Il a beau être un bon pompier, il n'est pas encore prêt à passer au grade supérieur. Le plus vieux des deux descend le premier, suivi de près par Roman. Le choix de descendre est payant : des personnes sont encore bloquées à cet étage. Les pompiers tapent à chaque porte, dans l'espoir de sauver le plus de monde possible. Ils avancent jusqu'à un appartement où la chaleur qui s'en échappe est insoutenable. « On ne rentre pas dans celui-là. Le feu est juste derrière. » L'adrénaline est présente et même si Roman donnerait sa vie pour sauver des personnes, il sait quand il ne faut pas franchir les limites. De plus, lorsqu’une phrase est prononcée par Dean, c’est un ordre. Il ne doit donc pas bouger. À vrai dire, il n’en a même pas le temps. Après un bruit qui ne laisse présager rien de bon, le sol s’effondre sous leurs pieds. Par réflexe, le jeune homme tente de s’accrocher à quelques choses pour rester à l’étage actuel, mais c’est peine perdue. Tout ce qui se trouve à ses côtés s’effondre en même temps que lui. Il ne sait pas quoi faire. Rester ainsi et attendre que la chute cesse ou se mettre en boule dans l’espoir d’être le moins touché possible. C’est dingue, mais tout se passe si vite que ses réflexions ne servent à rien. Il n’a pas le temps d’agir qu’il se retrouve déjà étendu sur le sol. Lors de l’impact, un cri s’échappe de ses lèvres. Il a beau être fort, il ne peut pas rester impassible face à la douleur. Un morceau d’acier, une pointe en fer ou quelque chose dans le genre vient s’enfoncer dans sa jambe. « Logan.. » Sa première pensée va à la jeune femme. Encore hier, il était à ses côtés et elle lui rappelait à quel point son métier est dangereux. S’il n’y avait eu que cela au final, ce n’était pas bien grave. Mais un deuxième craquement se fait entendre et le plafond qui tenait jusque là s’effondre sur eux. Roman ne pouvait pas beaucoup bouger, mais maintenant c’est pire. « Ne bouge pas, d'accord... tu te souviens quel jour on est ? Tu me reconnais ? Tu as mal quelque part. Si oui cligne des yeux une fois, sinon, deux fois... » Cette voix rassure le jeune homme. Il savait ce qu’il en était de son état, mais il ignorait pour celui de son supérieur. Sans vraiment savoir pourquoi, il hoche la tête pour répondre aux multiples questions, avant de finalement donner des indications sur son état. « Ma jambe.. » Il la sent encore, il sait que c’est bon signe. Mais elle lui fait affreusement mal, au point qu’il n’arrive même pas à savoir la localisation exacte de sa blessure. « Ça m’écrase. J’ai.. j’ai du mal à respirer. » Il a un tas de gravas sur lui, les restes du sol de l’étage supérieur. À cela s’ajoute son taux d’oxygène qui diminue. Dans quelques minutes, sa bonbonne sera vide. « Ma tête.. je ne sais plus. » Tout son corps commence à le lancer. Il ne sait plus, il ne sent plus vraiment. La peur n’aide en rien. Et si c’était la fin ?
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MessageSujet: Re: Un avant-goût de l'enfer (FT. Roman) (#)   Un avant-goût de l'enfer (FT. Roman) EmptyMar 30 Avr 2019 - 20:35

- Doucement... ça va aller...

Dean le savait, ils étaient tous les deux dans une situation extrêmement délicate. Et il fallait agir vite. La priorité là, c’était que Roman puisse respirer et vite. Sans hésiter, il plaça son masque à oxygène sur le nez de son coéquipier, puis il tenta de soulever les gravats. Un gros bloc de béton couvrait le torse du jeune homme. Trop lourd pour lui. Il regarda autour et repéra une tige en acier. Il se traîna jusqu’à elle, s’en saisit et la passa sous le bloc. Il s’appuya dessus de toutes ses forces et parvint à le soulever suffisamment pour qu’il ne tombe sur le côté. Il eut alors une quinte de toux, à cause de la fumée. Exténué par l’effort qu’il venait de fournir, il eut un tintement dans les oreilles, un bourdonnement. Il chancela, perdit l’équilibre et tomba au sol un peu lourdement. Il n’avait pas eu le temps de se rattraper. Il regarda autour de lui. Sa vue se troublait. Mais il vit une armoire à pharmacie plus loin. Il posa sa main sur le bras de Roman et lui dit :

- Tiens bon... mon gars... je vais te sortir de là...

Il toussa à nouveau et se releva, malgré la difficulté de sa situation. Il gagna non sans mal l’armoire à pharmacie. Malheureusement sa fouille ne donna rien de concluant. Il faisait une chaleur étouffante... et ca ne faisait qu’empirer. Avec la tige en acier dans sa jambe, impossible de déplacer Roman... ils ne pouvaient pas se mettre à l’abri. A moins que... il y avait dans ce résidu de salle de bains, une caisse à outils. Il l’ouvrit et commença à fouiller dedans jusqu’à trouver une scie à métaux. Du plus vite qu’il le put, il revint auprès de Roman. Après une énième quinte de toux, il commença à scier avec peine la tige. Malgré le fait qu’il perde son souffle, il continua à lui parler, optimiste, alors que tout laissait présager une issue funeste.

Reste avec moi, Roman... reste avec moi, ça va aller... respire doucement. Je vais devoir couper... ca va faire mal... ca va bouger... ensuite, on va se mettre à l’abri... là-bas, il y a une pièce... une salle de bains... faut que tu tiennes le coup... respire...

Il faisait des mouvements rapides malgré ses membres endoloris pour scier la base de la tige. Chaque mouvement devait déclencher une vive douleur à son coéquipier mais il n’avait pas le choix. Un claquement finit par indiquer que la tige avait cédée. Sans la retirer de la chair pour éviter l’hémorragie, il aida Roman à glisser sur le côté pour se dégager. Celui-ci avait du mal à se tenir debout. Réunissant les forces qu’il lui restait, Dean le souleva et l’appuya sur son épaule. Sa jambe lui fit si mal qu’il grimaça de douleur et lâcha un cri rauque. Le feu n’était qu’à un mètre d’eux. Dean sentait sa peau brûler et l’intérieur de ses bronches aussi. Il serra les dents et avança avec Roman vers la pièce qu’il avait repéré. L’instant sembla durer des heures... quand ils arrivèrent, Dean ferma la porte derrière eux et ouvrit la fenêtre pour inspirer comme si sa vie en dépendait, l’air frais de l’extérieur. Il ne se sentit pas partir. Il s’écroula littéralement sur le sol, alors que le noir l’assaillit. Il voulait dire à Roman de prendre le talkie walkie, pour signifier leur position mais il ne maîtrisait plus rien. Il avait terriblement soif. C’était le rideau... la fin. Il vit le visage de Lorena, celui de sa fille qu’il aurait tant voulu serrer dans ses bras, et puis Cooper, son meilleur ami, son frère... qui allait veiller sur lui ? Et puis Roman ? Qui pour le sortir de là ? Sa dernière image fut celle de Chloé en robe de mariée... puis ce fut le silence juste le battement de son cœur, comme un tambour témoignant encore que son existence ne prenait pas fin. Pas aujourd’hui. Pas en ce lieu en tout cas.
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○ orientation sexuelle : bisexuelle.
○ informations en vrac : elle a toujours vécu à island bay. // grâce à ses parents, elle a eu l'occasion de voyager dans plusieurs pays. // l'école n'a jamais été son truc. néanmoins, elle a commencé des études de commerce - qu'elle a finalement abandonnées pour devenir pompier. // elle a toujours été attirée par le sport. // elle est l'aînée d'une famille de six enfants. // elle a été mariée pendant quatre ans à une femme qu'elle pensait pouvoir aimer toute sa vie. // en deux ans, elle a perdu deux personnes importantes. l'une d'elle est finalement revenue d'entres les morts. // depuis qu'elle a appris, romi cuisine souvent.

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MessageSujet: Re: Un avant-goût de l'enfer (FT. Roman) (#)   Un avant-goût de l'enfer (FT. Roman) EmptyDim 5 Mai 2019 - 21:04

❝ un avant-goût de l'enfer. ❞
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« Doucement... ça va aller... » Roman sent que Dean ne sait pas quoi dire, pas quoi faire. Car ces phrases sont celles que les pompiers disent généralement aux personnes prises au piège par les flemmes et qu’ils ignorent comment va se finir leur journée. Il essaye de le rassurer, c’est certain. Mais Roman n’est pas idiot. Ils sont seuls ici, leurs collègues sont en bas avec les victimes ou alors en haut de l’immeuble et malheureusement, leur venir en aide serait dangereux pour eux. « Tiens bon... mon gars... je vais te sortir de là... » Il hoche la tête, machinalement, comme pour montrer qu’il est toujours là. « Garde-le. » Dit-il a travers le masque à oxygène en parlant de celui-ci. Dean est celui qui est le mieux des deux, il peut marcher. Alors autant qu’il puisse respirer et éventuellement partir d’ici pour aller chercher de l’aide. Dans ce cas, Roman attendrait. Il ferait de son mieux en tout cas. La ville a besoin de lui, quand il y aura d’autres incendies, alors qu’il le laisse ici. Malheureusement, cette possibilité n’existe que dans la tête du plus jeune. En effet, Dean n’écoute que très peu ce qu’il lui dit. Il ne reprend pas son masque et s’occupe de trouver quelque chose qui pourrait aider son partenaire à se débloquer. Il n’est pas non plus au meilleur de sa forme, alors Roman garde un œil sur lui, de loin. Il ne pourra rien faire hormis crier si jamais il lui arrive quelque chose. Ce n’est pas beaucoup, mais c’est suffisant pour que le pompier se sente un minimum utile. Avec son métier, il est difficile d’être dans la position dans laquelle il est. « Reste avec moi, Roman... reste avec moi, ça va aller... respire doucement. Je vais devoir couper... ca va faire mal... ca va bouger... ensuite, on va se mettre à l’abri... là-bas, il y a une pièce... une salle de bains... faut que tu tiennes le coup... respire... » Sa respiration est revenue lorsque Dean a retiré le bloc de béton, ça ne devrait donc pas être compliqué pour lui d’obéir à son supérieur. Il ferme les yeux, espérant ainsi s’éloigner de son corps, des sensations qu’il a de lui, pour ne pas sentir ce qui va se passer. Mais quand la scie se met en marche et qu’elle touche le morceau de ferraille qu’il y a dans sa jambe, Roman est bien vite ramené à la réalité. Il a beau être fort, le jeune homme ne peut s’empêcher de crier sous la douleur. Aussi loin qu’il s’en souvienne, il n’a jamais eu à vivre ça. Avant aujourd’hui, sa plus grosse blessure doit venir d’un accident de vélo. Rien de comparable. Les secondes semblent devenir des minutes et plus la scie traverse la barre, plus Roman a l’impression de perdre sa jambe. Sa douleur est en train de la paralyser. Ce n’est qu’une façon de voir, car il sait que ce n’est pas vraiment le cas. Mais le morceau de fer n’est pas stabilisé et il doit toucher des nerfs lorsqu’il bouge et la douleur surpasse la sensation de présence de sa jambe. Lorsque tout ceci est terminé, il ne peut s’empêcher de lâcher dans un soupire. « Merci. » Maintenant qu'il est libéré, en partie en tout cas, il est nécessaire qu'ils se mettent à l'abri. Dean voit bien qu'avec sa blessure, les forces de Roman sont diminuées, alors il vient l'aider à se relever et à marcher. Il ne dit rien, mais le jeune homme s'en veut. Faire ça n'aide pas à amélioration de son état, surtout qu'il lui a déjà pris son oxygène. Après un long et difficile trajet, ils finissent par arriver dans une pièce qui n'a pas encore été toucher par les flammes, pas encore en tout cas. Ils se laissent tous les deux tombés sur le sol, sans plus grandes forces. Alors que Dean a ouvert la fenêtre pour pouvoir respirer un peu mieux, il ne tarde pas à perdre pieds. « Dean ? » Ses paroles se font dans le vent, aucune réponse n'a lieu. « DEAN ! » Lâche-t-il dans un désespoir. Si son supérieur ne peut plus rien, ils vont mourir ici, car ce n'est pas Roman qui va pouvoir les faire sortir. Leur dernière option reste l'arrivée des autres, mais sont-ils au courant de l'endroit où ils se trouvent ? Comme la fenêtre est ouverte, il en profite pour crier, dans l'espoir d'être entendu. Mais en étant au neuvième étage, il n'est pas sûr que ça arrive aux oreilles de ce qui sont en bas. Qu'importe, c'est un cri de désespoir et tant qu'il est capable de le faire, il doit. Il sent que ça ne durera pas, un mal de tête est en train de le prendre, il a juste envie de fermer les yeux, de se reposer.
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MessageSujet: Re: Un avant-goût de l'enfer (FT. Roman) (#)   Un avant-goût de l'enfer (FT. Roman) EmptySam 11 Mai 2019 - 20:37

Dean ne resta pas inconscient très longtemps. Quelques minutes. Tout au plus. Il entendit autre chose que le battement de son coeur. Quelque chose de sourd. Il eut la sensation désagréable qu’un tintement grinçant montait à ses oreilles, une sensation confirmée au fur et à mesure. Le bruit finit par s’atténuer, se transformer. Cela lui rappelait l’Irak, lorsque son groupe avait été fait prisonnier près de la frontière. Les terroristes avait tenté d’obtenir des informations, en leur plongeant tour à tour la tête dans l’eau. C’était le même type de décibels, noyés par la flotte. Mais cette fois, Dean comprenait le langage. Ce n’était pas de l’arabe, mais de l’anglais. Et il ne tarda pas non plus à reconnaître l’intonation. Roman ! Il ouvrit subitement les yeux. Sa vision était trouble, il se sentait engourdi. Il se sentait pourtant incapable de bouger. Son corps refusait de se déplacer. Il était trop endolori, trop épuisé. Il tourna la tête vers Roman qui s’époumonait à la fenêtre. Il voulut lui parler mais sa gorge était si sèche qu’il n’y parvenait même plus. Il fut pris d’une violente quinte de toux. Avec une volonté de fer, il sortit son talkie-walkie et força sur sa voix pour être audible.

- Ici Wilkerson. Bloqués au neuvième... réfugiés dans une pièce avec fenêtre... blessés... besoin d’aide...

Son regard croisa celui de Roman, qui semblait totalement paniqué. Il ne pouvait que le comprendre. Son coéquipier avait toute la vie devant lui. Il le sentit approcher, au moment où on répondit dans le talkie-walkie.

- Reçu Dean. Avons eu Hellington en visuel. Nous savons où vous êtes. Nous venons vous chercher. Tenez bon !

Dean fut repris d’une quinte de toux. Plus violente que la précédente. Il avait la gorge tellement sèche. Il se leva, au prix d’un terrible effort qui noircit sa vision et lui parut surhumain. Il avança, en boitant, la démarche chaloupée, jusqu’au lavabo et ouvrit le robinet. L’eau n’avait pas été coupée. Mais elle était tiède, chauffée par l’incendie proche. Tant pis. Dean mit sa bouche dessous et avala sans discontinuer, sans respirer, pendant une bonne minute. Il s’écarta ensuite, pour laisser la place à Roman. Il se sentait toujours déshydraté mais au moins il pouvait parler presque normalement.

- C’est bientôt fini... tu devrais t’asseoir... on va attendre tranquillement... il n’y a plus que ça à faire... comment va ta jambe ?

Il était essoufflé. La fumée ne l’avait pas arrangé. Il se laissa doucement tomber sur le sol. Ils étaient encore en vie et là c’était vraiment tout ce qui lui importait. Il posa ses yeux sur Roman. Il s’en serait voulu à vie de l’avoir laissé sous les décombres. C’était son grand principe. On abandonne pas un homme à terre. Jamais. Certes, ils étaient mal en point, mais au moins ils respiraient encore. A l’extérieur, des bruits se faisaient entendre. La grande échelle arrivait pour les extraire de ce bourbier.
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Romi Hallenstein
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○ âge : trente-trois ans (né un vingt-deux novembre).
○ statut : veuve. maman d'une petite lilly de quatre ans (née le 09/07/19).
○ métier : lieutenant à la caserne d'island bay.
○ quartier : north bay, avec sa fille et l’une de ses sœurs.
○ orientation sexuelle : bisexuelle.
○ informations en vrac : elle a toujours vécu à island bay. // grâce à ses parents, elle a eu l'occasion de voyager dans plusieurs pays. // l'école n'a jamais été son truc. néanmoins, elle a commencé des études de commerce - qu'elle a finalement abandonnées pour devenir pompier. // elle a toujours été attirée par le sport. // elle est l'aînée d'une famille de six enfants. // elle a été mariée pendant quatre ans à une femme qu'elle pensait pouvoir aimer toute sa vie. // en deux ans, elle a perdu deux personnes importantes. l'une d'elle est finalement revenue d'entres les morts. // depuis qu'elle a appris, romi cuisine souvent.

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MessageSujet: Re: Un avant-goût de l'enfer (FT. Roman) (#)   Un avant-goût de l'enfer (FT. Roman) EmptyDim 26 Mai 2019 - 21:51

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Son lieutenant a perdu connaissance et Roman se sent impuissant. La seule chose qu'il puisse faire c'est s'égosiller dans l'espoir que les secours en bas l'entende. Ce n'est pas gagné, mais qui ne tente rien n'a rien. « Ici Wilkerson. Bloqués au neuvième... réfugiés dans une pièce avec fenêtre... blessés... besoin d'aide... » Lorsqu'il entend cette voix, Roman est instantanément rassuré : il n'est plus tout seul. Ils ne sont pas encore sortis d'affaire, mais au moins, ils seront ensemble. Néanmoins, bien que son visage soit agréable, le jeune homme espère bien que Dean ne sera pas la dernière personne qu'il verra. « Reçu Dean. Avons eu Hellington en visuel. Nous savons où vous êtes. Nous venons vous chercher. Tenez bon ! » Il soupire. Voilà une bonne nouvelle. Ils ne sont plus tout seuls et n'ont plus à donner leurs dernières forces dans l'espoir de sortir d'ici. On va venir les chercher. Et ce n'est pas une mauvaise chose, car hormis sauter par la fenêtre, ils n'avaient pas beaucoup d'option. Derrière la porte, le feu fait rage. Il est donc impossible pour eux de revenir sur leurs pas et d'espérer récupérer un escalier pour descendre au plus vite ou alors pour monter sur le toit pour y retrouver les autres victimes. Surtout qu'avec sa jambe en moins et l'état de son lieutenant qui semble se dégrader, ils auraient été rattrapés par les flammes avant même d'avoir fait quelques mètres. Dans la pièce qu'ils se trouvent, il y a un robinet. Dean s'en approche afin d'y boire un peu. Tous les deux, ils connaissent ça. Avec leur métier, ils sont habitués à côtoyer de fortes chaleurs et forcément, leurs corps de déshydratent plus rapidement. Après avoir bu quelques gorgées, il invite Roman à en faire de même. Ce qu’il fait, sans se faire prier. Mais lorsque l’eau coule le long de sa gorge, il le regrette presque. Il a l’impression que cela le brûle un peu plus et pour cause, l’eau qui sort du robinet n’est pas fraîche, le feu la réchauffe. « C’est bientôt fini... tu devrais t’asseoir... on va attendre tranquillement... il n’y a plus que ça à faire... comment va ta jambe ? » Il hoche machinalement la tête. Il a bien raison, c’est la meilleure des choses à faire et malheureusement, la seule : attendre. « Je ne la sens plus trop, mais elle semble toujours là, c’est plutôt bon signe. » Dit-il, sur le ton de la plaisanterie. Un civil serait déjà en train de paniquer avec cette sensation, mais Roman sait que c’est seulement la douleur qui prend le dessus sur le reste. « Tu as déjà été dans une telle situation ? » Pour lui, c’est la première fois. Il est déjà intervenu dans des feus coriaces, mais il ne s’était jamais retrouvé piégé. Il ignore les retombées qu’auront cet accident sur son corps, mais il n’est pas idiot, il y en aura. Il ne faut plus qu’espérer que cela n’impactera pas son futur au sein des pompiers.
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MessageSujet: Re: Un avant-goût de l'enfer (FT. Roman) (#)   Un avant-goût de l'enfer (FT. Roman) EmptyMar 28 Mai 2019 - 0:37

Il règnait une ambiance particulière. De l'autre côté de la porte, le feu était en train de tout dévaster. Et il progressait dans leur direction. Ils se réfugiaient ici de façon temporaire, Wilkerson espérait que le panneau de bois ne camerait pas trop vite et qu'ils pourraient s'en tirer vivants. Le temps que les autres ne mettent la grande échelle en place et qu'on les sorte d'ici, il pouvait encore y avoir un problème majeur, mettant en danger leurs deux vies. Si tel venait à être le cas, Dean ne donnait pas cher de leurs peaux. Ils ne pouvaient plus bouger, ils étaient pris au piège et dans leur état, la course restait impossible. Malgré le danger qui rôdait encore et qu'il essayait de relativiser, il s'enquit de l'état de Roman. Objectivement, il ne l'avait pas abandonné dans la pièce voisine, il ne le ferait pas ici. Sept années les séparaient. Hellington pouvait être son petit frère et on ne laissait pas sa famille. En réalité, Dean n'aurait jamais pu vivre avec ce renoncement. Pour lui, la vie des autres, c'était son métier, sa mission. Il ne voyait pas comment il pouvait continuer en se détournant de ce en quoi il croyait. Dans le danger, il était capable de se sacrifier pour d'autres. Il s'agissait de sa nature, il ne pouvait lutter contre. Il regarda la jambe de son coéquipier. Honnêtement, il existait plus beau à regarder. Mais il ne saignait pas et ça, mine de rien, ça restait important. Wilkerson plissa les yeux, alors qu'une vive douleur le lança à la tête et troubla tout ce qui l'entourait. Il avait l'impression que son crâne se préparait à exploser. Cela s'atténua après quelques minutes, mais ses oreilles bourdonnaient légèrement. Le choc qu'il avait reçu à la tête ne l'arrangeait probablement pas.

- Depuis que je suis pompier, non... parfois sur certains informations, ça a été compliqué, mais jamais comme aujourd'hui. Par contre, une fois, à l'armée, la situation a été similaire. L'escouade à laquelle j'appartenais était en opération au sein d'un bâtiment piégé, ce que nous ignorions. Il y avait des civils à l'intérieur lorsque les terroristes ont fait sauter l'immeuble. Deux gars du groupe y sont restés... je n'ai pas pu les sortir des gravats. Mais j'ai pu sauver une famille, une mère et ses trois enfants, dont un bébé. Si je devais classer sur une échelle du pire, je dirais que c'est au dessus de ce qu'on vit aujourd'hui... Parce qu'aujourd'hui, j'ai la chance de t'avoir pour coéquipier... quand tu te retrouves seul, dans le chaos, tout est tellement différent...

Son regard fatigué se posa au loin. Parler de ce qu'il avait vécu ne s'avérait pas un exercice facile. A la caserne, Dean n'évoquait jamais son passif de militaire, il en conservait juste la rigueur et la ponctualité. Les circonstances du jour restaient spéciales. Il voulait à la fois rassurer Roman et le soutenir pour qu'il oublie un peu sa douleur. Dean toussa bruyamment, dispersant quelques gouttes de sang, sans s'en rendre compte.

- J'espère qu'ils ont pu évacuer le maximum de personnes... et qu'il ne vont pas tarder... j'ai besoin d'une douche... d'un bain... et de dormir !


Il eut un sourire. Nouvelle douleur dans le crâne. Cette fois les formes disparurent carrément. Il porta sa main à son front et se frotta rapidement les yeux. Lumières et couleurs revinrent. Il ne sentit pas son nez saigner. A vrai dire, sa vue restait toujours trouble. Comme s'il était bourré. Il continua de parler, mais quelque chose clochait, parce que son propos semblait manquer de cohérence :

- Ils vont sans doute opérer ta lampe... pour la soigner. Ca risque d'être douloureux... ils vont retirer la... enfin le truc... tu sais... pour saler... humph...

Il se massa le front une nouvelle fois. Il ne vit pas deux de ses collègues arriver par la fenêtre. Pas nettement en tout cas. Le sang continuait de couler de ses narines. Il se voyait sourire mais en réalité, cela ressemblait plus à une grimace. L'incohérence de ses propos d'aggrava :

- Il faut l'évaluer et s'occuper de sa jambe. Elle ne baigne pas. Mais il y a toujours le... ce turc... truc là...

L'un des deux hommes venus les sortir de ce guêpier agita sa main devant Dean mais son regard sembla amorphe. Son teint était subitement devenu pâle. Il fut pris d'un violent vertige et se tourna vers le côté pour vomir soudainement. C'est à ce moment là qu'il comprit que quelque chose n'allait pas. On aurait fit qu'on lui broyait la tête. Il entendit de grondements, ne comprenant pas vraiment ce que ses collègues disaient :

- Il a reçu un choc à la tête... je crois qu'il fait un trauma. Il nous faut deux ambulances et vite...

- J'ai du blanc sur les reins...

Dean avait la voix pâteuse. Il regardait ses mains tâchée de sang, alors que celui-ci continuait de couler en abondance de ses narines. Avant qu'ils ne puissent vraiment dire "ouf", les deux pompiers arrivés en renfort, les soulevèrent pour les hisser sur leurs épaules et regagner l'échelle. Dans la descente, Wilkerson eut l'impression de flotter dans le vide. Sa vue se farda d'un blanc laiteux aveuglant. Il perdit connaissance une deuxième fois, sous l'effet de la douleur accablante qu'il avait dans la tête. Une fois au sol, on l'allongea sur une civière, en le mettant sous oxygène. Le médecin du SAMU qui s'occupa d'eux le fit avec beaucoup de professionnalisme. Il ordonna une mise sous perfusion et sous masque, avant de s'attarder sur Dean, en ouvrant ses paupières sous lesquelles se cachaient des pupilles dilatées. Sans plus attendre, on chargea leurs brancards dans les ambulances qui s'en furent, sirènes hurlantes. Dans l'ambulance où se trouvait Dean, on s'activa à essayer de le réveiller, en vain. Lorsqu'ils débarquèrent à l'hôpital, on les amena directement au bloc opératoire, dans deux salles séparées. Il s'écoula bien trois heures avant que Dean ne ressorte du bloc, le crâne entouré d'un bandage, sa jambe plâtrée et son oxygène plaqué sur son visage. Avec ce qu'ils venaient de subir, pas question de les laisser sortir. On les plaça dans la même chambre, comme ça se faisait souvent avec les accidentés de la route. Le visage de Wilkerson apparaissaient tuméfié et avait facilement triplé de volume. L'oxygénation était en hausse et le bipbip cardiaque avait quelque chose de rassurant. Un médecin entra dans la chambre.

- Votre jambe est sortie d'affaire, Monsieur Hellington. C'est passé à deux millimètres de l'artère fémorale mais heureusement pour vous, elle n'a pas été endommagée. Vous avez quand même une partie de l'os qui a été pulvérisée, il va falloir beaucoup de temps avant que cela ne se ressoude. Et il y aura peut-être des séquelles...


Il se tourna vers Dean, toujours inconscient.

- Votre ami a eu beaucoup de chance aussi... Nous avons pu réaligner ses os suite à la double fracture de sa jambe. En revanche il souffre d'un traumatisme crânien. Nous avons pu gérer à temps l'hémorragie mais il est possible qu'il ait quelques séquelles. Nous ne pouvons pas le déterminer avec préciser. Nous lui ferons passer des tests à son réveil... d'ici là, repos imposé pour tous les deux. Si vous avez un souci, appuyez sur le bouton pour appeler l'infirmière, d'accord ?
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○ âge : trente-trois ans (né un vingt-deux novembre).
○ statut : veuve. maman d'une petite lilly de quatre ans (née le 09/07/19).
○ métier : lieutenant à la caserne d'island bay.
○ quartier : north bay, avec sa fille et l’une de ses sœurs.
○ orientation sexuelle : bisexuelle.
○ informations en vrac : elle a toujours vécu à island bay. // grâce à ses parents, elle a eu l'occasion de voyager dans plusieurs pays. // l'école n'a jamais été son truc. néanmoins, elle a commencé des études de commerce - qu'elle a finalement abandonnées pour devenir pompier. // elle a toujours été attirée par le sport. // elle est l'aînée d'une famille de six enfants. // elle a été mariée pendant quatre ans à une femme qu'elle pensait pouvoir aimer toute sa vie. // en deux ans, elle a perdu deux personnes importantes. l'une d'elle est finalement revenue d'entres les morts. // depuis qu'elle a appris, romi cuisine souvent.

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MessageSujet: Re: Un avant-goût de l'enfer (FT. Roman) (#)   Un avant-goût de l'enfer (FT. Roman) EmptyMar 18 Juin 2019 - 23:07

❝ un avant-goût de l'enfer. ❞
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« Depuis que je suis pompier, non... parfois sur certains informations, ça a été compliqué, mais jamais comme aujourd'hui. Par contre, une fois, à l'armée, la situation a été similaire. L'escouade à laquelle j'appartenais était en opération au sein d'un bâtiment piégé, ce que nous ignorions. Il y avait des civils à l'intérieur lorsque les terroristes ont fait sauter l'immeuble. Deux gars du groupe y sont restés... je n'ai pas pu les sortir des gravats. Mais j'ai pu sauver une famille, une mère et ses trois enfants, dont un bébé. Si je devais classer sur une échelle du pire, je dirais que c'est au-dessus de ce qu'on vit aujourd'hui... Parce qu'aujourd'hui, j'ai la chance de t'avoir pour coéquipier... quand tu te retrouves seul, dans le chaos, tout est tellement différent... » Les deux hommes n'ont pas le même passé et Roman le comprend bien vite avec ce récit. Hormis le métier de pompier, le jeune homme n'a jamais rien connu d'autres. Il n'a rien connu de grave. Et maintenant qu'il se dit ça, il commence quelque peu à paniquer. C'est la première fois que ce genre de choses lui arrive et si c'était la dernière ? Sa dernière intervention. « J'espère qu'ils ont pu évacuer le maximum de personnes... et qu'il ne vont pas tarder... j'ai besoin d'une douche... d'un bain... et de dormir ! » Un sourire se dessine sur les lèvres de Roman. Il doit penser à autre chose et ce que vient de dire son supérieur l'aide un peu. « Un hamburger aussi. » Pour lui, manger est un réel plaisir. S'il le pouvait, manger serait la première chose qu'il ferait en sortant de cette pièce. Malheureusement, il va être pris en charge par les secours et le hamburger n'existera que dans son esprit. « Ils vont sans doute opérer ta lampe... pour la soigner. Ca risque d'être douloureux... ils vont retirer la... enfin le truc... tu sais... pour saler... humph... » Sur le coup, le jeune pompier ne tilte pas. Pourtant, les propos utilisés par Dean ne sont pas cohérents et n'importe quel pompier sait que cela n'est pas une bonne chose. « Il faut l'évaluer et s'occuper de sa jambe. Elle ne baigne pas. Mais il y a toujours le... ce turc... truc là... » « Quoi ? Ça va Dean ? » En réalité, il a déjà la réponse à sa question. Seulement ici, seul, il ne peut pas faire grand-chose. Mais il faut croire que ses autres coéquipières ont entendu ses prières puisqu'ils arrivent enfin dans la pièce et sont eux aussi témoin de la scène. « Il a reçu un choc à la tête... je crois qu'il fait un trauma. Il nous faut deux ambulances et vite... » Le capitaine se met alors à vomir. Plus les minutes passent et plus son état se dégrade. « J'ai du blanc sur les reins... » « Je pense que vous devriez le faire descendre en premier. Ma jambe et moi tiendrons jusque là. » Il n'est plus question de se sacrifier pour la vie de l'autre, juste de retarder un peu la descente. Vu ce qui s'est récemment passé avec Dean, les autres pompiers acceptent. Une fois le premier des hommes arrivés en bas, Roman est emmené et descendu. Il n'aime pas être dans cette position, mais pour une fois, il doit prendre la place de victime dans l'ambulance. Pendant tout le trajet, il demande des nouvelles de Dean. S'il n'est pas resté bloqué dans l'immeuble, c'est bien grâce à lui, alors c'est la moindre des choses. Néanmoins, la liaison entre les deux ambulances n'est pas établie et Roman n'en saura plus qu'une fois arrivé à l'hôpital. Sauf, ce à quoi il ne s'attendait pas, c'est qu'en arrivant aux urgences, les infirmières et médecins ne le laissent pas parler. Ils préfèrent s'occuper de lui et l'emmènent au bloc pour pouvoir s'occuper de sa jambe. Après plusieurs heures, Roman se réveille dans une chambre blanche. Il n'aime pas ces murs, il ne les a jamais aimés. « Votre jambe est sortie d'affaire, Monsieur Hellington. C'est passé à deux millimètres de l'artère fémorale mais heureusement pour vous, elle n'a pas été endommagée. Vous avez quand même une partie de l'os qui a été pulvérisée, il va falloir beaucoup de temps avant que cela ne se ressoude. Et il y aura peut-être des séquelles... » Le médecin qui vient de dire cela vient d’arriver dans la pièce pour voir l’état des deux hommes. Les séquelles dont il parle, Roman les appréhendait. Il ne supporte pas d’être bloqué de la sorte et pourtant, il va devoir faire avec pendant plusieurs jours, semaines, mois ? « Votre ami a eu beaucoup de chance aussi... Nous avons pu réaligner ses os suite à la double fracture de sa jambe. En revanche il souffre d'un traumatisme crânien. Nous avons pu gérer à temps l'hémorragie mais il est possible qu'il ait quelques séquelles. Nous ne pouvons pas le déterminer avec préciser. Nous lui ferons passer des tests à son réveil... d'ici là, repos imposé pour tous les deux. Si vous avez un souci, appuyez sur le bouton pour appeler l'infirmière, d'accord ? » Comme simple réponse, Roman hoche la tête. Tout ce qui s’est passé aujourd’hui a été épuisant et là, la seule chose qu’il désire faire, c’est dormir. Son hamburger s’est fait doubler. « Ma tête.. » Lâche-t-il. Une douleur vient s’emparer de lui. Il tend le bras et attrape le bip pour appeler de l’aide. Une infirmière arrive rapidement. « J’ai mal. Je.. » Roman ferme les yeux et la machine s’emballe. Avec sa jambe, le jeune homme n’avait pas prêté attention au choc reçu lors de sa tête. Les secours non plus, bien trop débordés par les victimes qui arrivaient en masse suite à l’incendie. Lorsque l’étage s’est effondré, la tête du pompier a percuté quelque chose. Jusque là, l’adrénaline s’occupait de le garder en bonne santé, mais maintenant qu’elle est retombée, plus rien ne l’aide. L’infirmière cri à travers la chambre et appelle un médecin. Roman est déjà loin, endormi. Une nouvelle opération est nécessaire.
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