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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mars 2024
11° - 22 ° // du soleil est à prévoir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


le jardin d'eden est un café/pâtisserie qui commence à se faire un nom à island bay.
si vous voulez rejoindre l'équipe, les portes vous sont grandes ouvertes !

une fratrie de trois enfants attend d'être complétée.
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 Run, run, rabbit run Ϟ Jenna & Brooke

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MessageSujet: Run, run, rabbit run Ϟ Jenna & Brooke (#)   Run, run, rabbit run Ϟ Jenna & Brooke EmptyDim 5 Mai 2019 - 14:50


Run, run, rabbit run
Jenna & Brooke

BIP, BIP, BIIIP, BIIIP, BIIIIIIIIIP. Brooke ouvre brutalement les yeux, hagarde. Qu'est-ce que c'est ? Allongée sur l'inconfortable mais design canapé du séjour, elle jette un coup d'oeil inquiet à tous les coins de la pièce afin de trouver l'origine de ce bruit strident. Elle se lève rapidement et en passant devant le miroir, son reflet la choque quelque peu. Elle porte toujours la même robe que la vieille, son maquillage a coulé et ses cheveux sont en batailles. Fin de soirée difficile - il faut supposer - elle ne se rappelle pas de grand chose pour dire vrai. Prenant son courage à deux mains, elle se dirige vers la porte de la cuisine. Quand elle l'ouvre, le son se fait encore plus intense. Elle grimace, ce bruit va la tuer, elle pourrait le jurer. Ses yeux braqués sur le détecteur de fumé se plissent. Pourquoi est-il allumé ? Il n'y a rien qui ressemble de près ou de loin à un feu dans les parages, elle peut l'assurer ayant vérifié soigneusement chaque pièce à la hâte. Excédée, elle essaie pendant plus d'une demi-heure d'éteindre ce fichu boitier ou plutôt de le détacher de son socle. Sa maison est en effet très haute de plafond et c'est en partie pour ça qu'elle l'a choisit. Maintenant elle le regrette amèrement. Forcée d'appeler son frère à la rescousse, il lui promet d'apporter une échelle. Dans deux heures. Il ne peut pas faire mieux, ce sont ses propres termes. D'un regard noir, elle fixe le fichu détecteur qui va la rendre folle et dans une ultime tentative désespérée, elle jette violemment le téléphone contre l'instrument de malheur. Un bruit sourd se fait s'entendre, un appareil électronique se disloque mais ce n'est pas celui qu'elle souhaiterait, bien au contraire. Elle se retrouve maintenant sans téléphone, le détecteur hurlant toujours à la mort. Elle n'a pas le choix, il faut qu'elle sorte d'ici et vite. Prendre un café semble alors la meilleure des solutions, cela pourra sans doute atténuer le mal de tête qui prend son crâne en otage. Après avoir fait de son mieux pour se rendre potable (ce qui - il faut bien l'avouer - n'a pas été une grande réussite), elle se dirige vers le bar le plus proche, une capuche vissée sur la tête, une clope à la bouche parce que oui, elle a recommencé à fumer. Elle ne l'avait plus fait depuis la fac à vrai dire, elle pensait à sa santé mais ce n'est plus sa priorité numéro un aujourd'hui. Arrivée devant les lieux, elle écrase sa cigarette et prend une grande inspiration, il y a plus de monde qu'elle l'aurait imaginé, le brouhaha risque d'être un problème. Grognant face au bruit de la cloche teintant à chaque entrée de clients, elle fait gentiment la queue pour obtenir sa panacée brune. De plus en plus impatience, elle tapote convulsivement ses doigts contre le comptoir. Plus que quatre clients avant elle. Plus que trois. Plus que deux. Elle s'avance un peu plus et c'est la qu'elle la voit. Jenna. Son apparition lui fait froid dans le dos, une impression désagréable s'empare d'elle, comme si elle venait d'apercevoir un véritable fantôme. "Merde..." Elle baisse la tête dans l'espoir qu'elle ne la reconnaissance pas ; elle se dit naïvement que ça fait maintenant de nombreuses années qu'elles ne se sont pas vues, qu'elle ne souviendra sans doute pas d'elle. Au vue de leur historique, cela semble tout ce qu'il y a de plus improbable. Ce genre de catastrophes ne s'oublie pas comme ça. Et elle ne se sent pas prête à l'affronter. Pas aujourd'hui. La seule chose qu'elle souhaite, c'est prendre son café et retourner dans son lit : pendant au moins dix heures. Au calme. Sans personne pour l'importuner.


Dernière édition par Brooke Bailey le Ven 14 Juin 2019 - 15:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Run, run, rabbit run Ϟ Jenna & Brooke (#)   Run, run, rabbit run Ϟ Jenna & Brooke EmptyDim 9 Juin 2019 - 14:10


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« Jenna, chérie je t'ai préparé le petit déjeuner » La douce voix de sa mère à travers la porte lui fait esquisser un sourire. « Je me prépare et j'arrive » Depuis son retour, elle a l'impression d'avoir perdu 25 ans et d'être une adolescente dont il faut s'occuper. Y'a des jours où elle trouve ça fatiguant et pesant, surtout avec ce trou noir qui lui sert de cerveau mais ce matin, elle est d'une bonne humeur à couper le souffle. A peine réveillé qu'elle se rue dans la salle de bain pour prendre une bonne douche chaude. Elle reste immobile, laissant courir l'eau le long de sa peau de longue minute, les yeux clos pour profiter pleinement. Une fois propre et bien réveillée, elle enfile un jean, des baskets et un simple t-shirt pour descendre au rez de chaussée où l'attend sa mère. Elle n'ai plus la fille qu'elle a connu, elle n'arrive pas encore à être affectueuse et proche de ses parents comme elle a pu l'être avant son amnésie. Elle est encore dans sa bulle, un voile noire sur ses souvenirs qui l'empêche d'être celle qu'ils attendent de retrouver. Il lui arrive parfois de se sentir coupable de ne pas réussir à se souvenir de quoi que se soit, surtout les jours où elle surprend sa mère, la larme à l’œil entrain de regarder de vieilles photos de ses enfants. Jenna ne sait plus quoi faire pour déclencher sa mémoire et elle espère que les endroits où Matthew va l'emmener lui permettront d'avoir un déclic. Elle attrape un croissant posé sur la table et annonce à sa mère qu'elle sort pour aller se chercher un bon café chaud pas très loin d'ici. Elle a besoin d'air, elle a besoin de voir du monde et de sortir de sa bulle dans laquelle ils tentent tous de la garder. Elle n'a pas besoin d'être ménagée et encore moins protégée. Si une chose n'a pas changé chez Jenna, c'est bien ça. Elle sait prendre soin d'elle même.

Sans grand étonnement, le café est bondé, la file d'attente ne cesse de s'agrandir tandis que Jenna prend place dans cette dernière pour attendre patiemment son tour. Son tour arrive, elle se commande un grand cappuccino et quand elle se retourne, elle croise brièvement le regard d'une brune qui s'empresse de baisser les yeux. Interloquée, elle ne cherche pas plus loin et commence à s'avancer dans sa direction pour rejoindre la sortie mais plus elle se rapproche plus elle a cette sensation de la connaître. Elle ne saurait dire d'où ni comment, elle ne l'a même jamais vu dans les quelques flashs de son passé qu'elle a pu avoir mais elle en est persuadée et l'attitude de la jeune femme ne fait que confirmer cette théorie. Elle passe tout d'abord à côté d'elle sans rien dire, ne voulant pas l'importuner et elle se ravise quelques secondes après. « Excusez moi mais.. vous m'êtes familière.. on se connait, je crois ? » Jenna tente le tout pour le tout parce qu'elle n'a pas d'autres choix que d'inciter les gens qui la connaissent à cracher le morceau. Son cerveau est vide de souvenirs et cette femme l'intrigue plus que de raison. Elle veut avoir le fin mot de l'histoire ou alors, elle se fait des idées et elle risque de passer pour une folle. Elle lance alors un grand sourire sympathique à son interlocutrice pour la mettre en confiance.
  
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MessageSujet: Re: Run, run, rabbit run Ϟ Jenna & Brooke (#)   Run, run, rabbit run Ϟ Jenna & Brooke EmptyVen 14 Juin 2019 - 23:05


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Jenna & Brooke

Brooke est sauvage. C'est ce qu'on disait d'elle quand elle était gamine, c'était véridique à l'époque et ça l'est toujours aujourd'hui. Peut-être même plus encore parce qu'elle en a vu des choses Brooke, elle a pas été épargné. Le divorce, ça a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase ; elle a eu alors la pire des révélations, de celles qui - terribles - ôtent tout espoir. Elle a compris que rien ne marche vraiment, même si on essaie très fort. Personne n'a aucune réelle emprise sur son destin. La vie décide toujours à la place des autres. La loi de Murphy gagne toujours. Voilà pourquoi elle se retrouve aujourd'hui devant l'une des dernières personnes qu'elle souhaitait voir. Voilà pourquoi elle vient à sa rencontre. Voilà pourquoi elle lui parle. Et elle gigote Brooke, un peu comme si elle souhaitait s'installer plus confortablement mais, ce n'est pas réellement ce qu'elle tente de faire. En fait, elle essaie tant bien que mal de chasser le sentiment qui l'assaille parce que ça lui a fait quelque chose de la croiser. Y'a un truc qui a remué en elle et ça ne lui plait pas du tout. "Excusez moi mais... vous m'êtes familière... on se connait, je crois ?" La tête penchée de côté, elle la regarde, perplexe. En réalité, elle est perdue : au vu ce qu'elles ont traversé, Jenna ne peut que se souvenir d'elle - elle peut l'affirmer avec certitude - alors qu'est-ce qui est en train de se passer ? Tu fais chier Jenna, c'est pas le moment. Ça l'irrite Brooke, elle n'a pas de patience, pas aujourd'hui. "Je te suis familière ?" Qu'elle répète, sarcastique. Elle se cache derrière la raillerie pour ne pas se montrer sincère, pour ne pas lui avouer ce qui se cache derrière. C'est une sorte de jeu étrange, tu veux me faire payer ce qui s'est passé ? C'est ça qui l'interpelle, elle ne s'inquiète pas une seule seconde de voir Jenna réellement désorientée. Elle devrait pourtant mais elle est bien trop bousillée en ce moment pour voir les choses clairement. Te laisses pas avoir ma vieille, y'a un truc : tu le sais. Brooke, elle est toujours sur la défensive et c'est plus facile comme ça, elle prend moins de risque. "Mais qu'est-ce que tu dis ?" Elle lui demande une explication d'un ton détaché - comme si elle énonçait une vulgaire platitude - et le regard indifférent, elle se concentre le café : bondé et bruyant. On dirait presque qu'elle se fiche de ce qu'avance sa vieille amie, qu'elle n'y prête pas réellement attention. Pourtant ce n'est qu'une façade, parce qu'en réalité elle cherche à comprendre, comprendre où Jenna veut en venir. Mais elle ne pige pas, non pas du tout. Tu m'veux quoi ? C'est sert à quoi cette merde ? Peut-être les pensent-t-elles rivales ? Peut-être pense-t-elle devoir lui donner une leçon ? Brooke, elle ne niera pas le vif pincement qui a malmené son coeur lorsqu'elle toute cette histoire a pris des proportions énormes, il y a des années de cela. Oui, une acide rancoeur l'a assailli, elle ne peut pas le réfuter. Mais cette rancoeur, elle n'était pas dirigé vers la blonde, non. Pas vraiment. C'est la situation elle-même qu'elle blâmait. Brooke, elle ne lui reprochait - et ne lui reproche - rien à Jenna, c'est pas le problème. Il n'y a pas de jugement derrière sa tentative d'esquive, pas de condescendance. Aujourd'hui, elle pense simplement ne rien avoir à lui apporter. Et ça devrait être pareil pour elle, elle ne devrait pas lui en tenir rigueur. Alors oui, elle ne voit pas à quoi elle joue.
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