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Vesper n’arrive toujours pas à croire qu’il y a quelques mois à peine, elle bossait sur le tournage du dernier James Bond. Où elle ne faisait que de la figuration, certes, mais elle avait pu approcher Daniel Craig de près. Ainsi que deux ou trois autres grands noms avec lesquels elle n’avait pas encore eu l’occasion de bosser. Tandis qu’aujourd’hui, elle travaille sur un tournage local. Pour tout dire, la texane s’était contentée d’accepter l’offre parce qu’elle a eu le temps de s’y faire : elle ne bosse plus à L.A., ce qui fait qu’il faut sauter sur l’occasion, quel que soit le tournage. Appuyée contre l’une des parois de la loge maquillage, un gobelet de café brûlant à la main, elle attend sagement que ça soit à son tour d’entrer en piste. Le tout en lisant ses mails et en traînant un peu sur Twitter. Chose qu’elle devrait sans doute éviter de faire puisque ça a tendance à lui saper le moral parfois. Bref, ce n’est que quelques instants plus tard qu’elle remarque que le tournage est « ouvert au public ». Une jolie expression qui signifie que le public peut venir voir l’envers du décor. Mais sous bonne garde. Quelque chose qui se faisait assez peu à Hollywood quand on y pense. Il faut dire que l’accès des studios n’est pas autorisé à tout le monde. Hormis les riches qui paient parfois très cher pour une visite guidée des lieux. Mais sur de plus petits tournages dans la cambrousse, ça se fait parfois. Ce qui est exactement le cas en l’occurrence.

Quoi qu’il en soit, ça ne la dérange pas qu’il y ait du monde. Après tout, Vesper est une showgirl, ça serait fort dommage qu’elle ait subitement le trac et n’accepte plus de tourner qu’avec les membres de l’équipe. De plus, personne n’attend grand-chose d’elle. Enfin, en dehors de l’équipe technique justement, ça va de soi. Enfin, personne parmi le public présent sur le plateau, personne ne venait pour la voir elle spécifiquement. Hormis les fans hardcore, personne ne connaissait le nom des cascadeurs en dehors de celui d’Evel Knievel, peut-être. Même du temps où elle doublait Uma Thurman, elle n’était rien de plus que « la doublure cascade d’Uma Thurman » et pas Vesper Vane. Ce qui lui convient très bien, soit dit en passant, quand on est cascadeur, ce n’est pas tellement pour la reconnaissance. Voilà qui serait bien bête. Bref, elle repère une jeune femme un peu à l’écart parmi la foule et s’approche d’elle avant de s’enquérir :

« Salut ! T’es venue voir quelqu’un en particulier ? Ou bien tu te tiens juste informée ? »

Peut-être même que ça fait partie d’une sortie scolaire, qui sait ? Ce qui est sûre c’est que la blonde aurait bien aimé avoir ce genre de sorties scolaires de son temps. Mais non, au lieu de ça, au Texas, on vous emmène visiter des prisons. Chacun son truc.

Ah. Une pointe de déception se fait ressentir lorsque Vesper apprend que la jeune demoiselle est simplement là par hasard. Cela dit, ça a l’air de l’intéresser un tant soit peu tout de même. Et si ça permet d’éveiller l’intérêt des gens qui ne sont pas là pour ça à la base, alors c’est tout bénef. Pas que l’industrie du cinéma ait particulièrement besoin de ça, mais bon, peut-être que dans un pays comme celui-ci, c’est quand même le cas ? Sans vouloir juger, en dehors de Hobbiton, le fameux village des Hobbits, le décor néo-zélandais a plutôt sa place dans un documentaire que dans un film d’action. Enfin bref, pour en revenir à la jeune femme, la blonde hoche la tête avec un petit sourire.

« C’est super, ça ! »

Que le fait d’être bloquée par le tournage lui permette de découvrir un peu l’envers du décor, pas qu’elle soit bloquée, s’entend. Elle checke rapidement sa montre et s’aperçoit qu’ils ont encore pour un moment ; le studio devrait distribuer des mots d’excuse aux personnes qu’ils sont en train de coincer sur la route, sans quoi ils prennent le risque de se recevoir une volée de plaintes de la part d’un peu tout le monde. Ou peut-être pas ? De ce qu’elle a pu comprendre, les gens d’ici sont beaucoup plus calmes que ceux d’Hollywood. Voire de n’importe où ailleurs. Une chance que Vesper ait trouvé une occupation en la personne de Rafael une fois qu’elle quitte le travail, sinon elle s’ennuierait. Personne ou presque pour pousser une gueulante une fois de temps en temps, assez peu de touristes une fois sortis de la capitale ou de l’attraction touristique du coin… la texane pourrait presqu’aller jusqu’à imaginer s’acheter un ranch par nostalgie. Mais ça serait tout de même très con de sa part étant donné qu’elle a quitté le ranch familial car elle ne voulait pas de cette vie-là il y a fort longtemps.

« Est-ce que ça te dirait que je te fasse un peu visiter le plateau ? Je pense qu’ils vont bloquer la route pendant encore un certain temps. »

Mais ça ne devrait pas poser trop de problème puisque ce n’est pas de sa faute si elle est retard quelque part mais celle du studio.

« Au fait, je ne me suis pas présentée ; je suis Vesper Vane, je bosse sur les cascades. »

Peut-être sera-t-elle enfin capable de répondre à la question « mais qui se trouve donc sur ce tournage » si elle s’amuse à jouer les guides touristiques.

Rares sont les gens qui répondraient non lorsqu’on leur proposait de visiter l’envers du décor. C’est que tout le monde est un peu curieux de savoir comment ça se passe. Et visiblement, la jeune demoiselle fait partie des gens curieux, à la bonne heure. En revanche, elle se demande tout de même si c’est autorisé. Ah, hé bien sinon, Vesper ne l’aurait probablement pas proposé. Elle a beau être dans le milieu depuis des années, elle ne va tout de même pas prendre cette liberté si les studios et l’équipe de tournage ne sont pas okay. Principalement pour des histoires d’assurance. Comme c’est souvent le cas.

« Non, aucun souci, le tournage est ouvert au public. »

Et parce qu’elle s’ennuie en attendant que ça soit son tour d’entrer en scène, voilà qu’elle s’amuse à jouer les guides touristiques pour Brianna. C’est une activité qui passe le temps et lui permet également de rencontrer des gens du coin. Elle est là depuis un an et elle a l’impression de ne pas connaître grand-monde. Certes, elle a été pas mal occupée par son travail ces derniers temps mais elle aurait pu faire un effort tout de même… à croire qu’elle a bien appris sa leçon et qu’elle fait exprès de ne pas trop se mêler aux gens. Juste ce qu’il faut. En dehors de Rafa mais elle ne craint rien pour lui. Bref, elle adresse un sourire qui signifie qu’elle est enchantée aussi de faire sa connaissance puis répond à question du mieux qu’elle peut.

« Pas sûre qu’on puisse dire ça, ne t’attends pas à voir débarquer Tom Cruise, tu serais déçue. Mais en tout cas, il y a au moins une scène d’action : celle pour laquelle je suis là. Et toi ? Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? »

Elle attend sagement que la jeune fille termine de mettre l’antivol sur sa moto avant de commencer la visite. Tout d’abord en répondant à sa question ; apparemment, le métier de cascadeur impressionnait toujours un peu.

« Un peu de tout : de la voltige à moto, en voiture, à cheval, parfois même en jet-ski, des chutes qui donneraient le vertige à n’importe qui, des combats chorégraphiés, il est même arrivé à plusieurs reprises qu’on me mette le feu. »

C’est qu’il vaut mieux être multifonction dans ce métier parce que les gens assez dingues pour le pratiquer sont plutôt rares. Pas non plus introuvables mais juste rares. La texane montre alors à Brianna les loges costumes et maquillage où des acteurs peut-être un peu connus du pays – leurs têtes ne lui disaient rien mais peut-être que la jeune fille les reconnaîtrait - se préparaient.

La vérité c’est que ça ne dérangerait pas non plus Vesper de voir Chris Hemsworth. Ou un de ses frangins. Luke, tiens, pourquoi pas ! Le Hemsworth délaissé par tous. Et Vesper est volontaire pour réparer cette injustice. En revanche, elle comprend aisément que Tom Cruise ne soit pas au goût d’une jeune femme comme Brianna, il doit faire office de vieille relique pour elle, c’est juste qu’il reste une référence en ce qui concerne les acteurs qui font leurs propres cascades.

« Ah, j’avoue que c’est encore plus dommage, j’imagine qu’il préfère passer son temps au pays des kangourous plutôt que celui des kiwis. »

Et elle ne peut même pas trop lui en vouloir, il faut dire que la Nouvelle Zélande, c’est tout de même très calme. Peut-être un peu trop. Puis elle n’est même pas sûre qu’il y ait d’aussi bons spots de surf qu’en Australie. C’est qu’elle ne surfe pas. Enfin, c’est loin d’être une passion de se lever aux aurores pour choper la vague mais si c’est déjà arrivé, Californie oblige. Quoi qu’il en soit, c’est ainsi que la texane apprend que la jeune femme est soigneuse au zoo.

« Vraiment ? Tu travailles avec des orques ? »

Elle a failli lui demander si elle sauvait Willy mais cette référence risque elle aussi de ne pas être comprise, qui sait, donc mieux vaut s’abstenir. Toujours est-il que les orques sont réputés dangereux et qu’il n’en faut pas plus pour plaire à la blonde. La curiosité de la demoiselle quant à la fois où on lui a mis le feu la fit sourire, c’est vrai que c’est une de ces anecdotes qu’elle adore ressortir quand elle veut en mettre plein la vue et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça marche à chaque fois.

« Hum…chaud ! T’as l’impression de fondre comme neige au soleil malgré la combinaison ignifugée. »

En dépit du fait que ça ne dure que quelques minutes aussi. Puis elle se mettent à parler costumes puisqu’elles sont en train de visiter les loges.

« Je dirais que ça aide carrément à se mettre dans le personnage. Sans les costumes, on n’irait pas loin. »

Puis Brianna lui demande ce qui peut bien faire dans la vie qu’on devienne cascadeur. La question fait sourire Vesper ; dans son cas, c’est une vocation, elle n’en a jamais douté une seule seconde.

« Sûrement un trop plein d’énergie pour commencer. Puis peut-être l’entourage et le milieu dans lequel on grandit ? La plupart de mes collègues sont cascadeurs de père en fils, une passion, un goût du risque qui se transmet de génération en génération. En ce qui concerne, j’ai passé toute mon enfance dans un ranch à sauter du toit de la grange dans le foin, à m’entraîner à faire de la voltige avec mes chevaux. Sans ça, je suppose que je ferais un tout autre métier aujourd’hui. »

Croiser Liam dans un bar à Sydney, c’est tout de même la classe. Bon bien sûr, en ce qui concerne Vesper, Liam n’est qu’un gamin, c’est qu’elle n’a bizarrement pas de tendances cougar alors qu’elle pourrait pourtant totalement se le permettre et que ce n’est pas les occasions qui manquent. Que voulez-vous, les hommes mûrs ont toujours été plus son truc et ça ne date pas d’hier. Ce qui explique peut-être bien tout en ce qui concerne Luke, en fin de compte.

« Tu m’en diras tant. Et il a l’air plutôt sympa ou bien c’est une de ces petites divas pas du tout abordables ? »

Bon, elle se doute que s’il traîne dans les bars d’une ville aussi importante que Sydney, c’est qu’il est prêt à prendre le risque d’être reconnu et collé durant toute la soirée par d’éventuels fans donc on pourrait en arriver à la conclusion qu’il est plutôt cool mais la blonde en a déjà vu privatiser des coins de salle de bar pour leur petit confort et bien spécifier au propriétaire qu’ils ne voulaient surtout pas être dérangés alors on peut s’attendre à tout de la part des acteurs.
Ainsi, Brianna lui apprend qu’elle travaille avec des orques entre autres. Parmi toutes ces jolies espèces aquatiques se trouvent des poissons, des dauphins, des otaries et autres spécimens qu’on l’habitude de retrouver dans les aquariums et puis il y a les requins. Sympa.

« Ce qui fait qu’entre les orques et les requins, tu risques aussi un peu ta vie tous les jours, c’est ça ? »

Quoi qu’il en soit, elles en vinrent à parler de si c’était quelque chose d’agréable ou non que d’être en train de cramer vive. Voilà une conversation des plus surprenantes mais dans le fond, assez rares sont les gens à qui on peut poser ce genre de questions ; soit ils sont morts, soit ils préféreraient l’être.

« Hum, disons qu’il y a plus agréable mais d’un autre côté, on se sent incroyablement vivant. »

La flamme brille toujours plus avant de s’éteindre, cette expression n’a jamais été plus juste qu’en cet instant. Toujours est-il que c’est ça, elle ne s’était jamais vue faire autre chose que cascadeuse. Bon, il y avait bien eu un moment où elle avait songé vite fait à rester au ranch, s’occuper des chevaux etc pour le restant de ses jours comme toutes les autres Walker avant elle mais au vu de son tempérament, elle se serait sûrement fait chier… un peu comme en Nouvelle-Zélande, remarquez mais c’est pour la bonne cause. Bref elle acquiesce avant de répondre à la question suivante.

« C’est ça. Il y a des tournages où les temps d’attente sont moins longs que d’autres. Là en l’occurrence c’est une série policière avec un peu d’action. Je suis ce peu d’action. »

Si elle se rappelle bien, elle doit jouer une braqueuse qui prend la fuite avant de finir dans un crash. La routine, quoi.

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’effectivement, Brianna ne semble pas très impressionnée par le plus jeune des frères Hemsworth, ce qui a le don de faire sourire Vesper. C’est qu’elles sont rares les p’tites jeunettes qui ne mouillent pas leur petite culotte à l’idée d’approcher une star et en ça, elles se ressemblent un peu toutes les deux. Bien sûr, c’était un honneur de faire la rencontre de tel ou tel acteur de talent mais, sans doute à cause des risques qu’elle prenait au quotidien, la blonde en était arrivée à la conclusion que leur job était plutôt facile, tout compte fait, pas de quoi être tellement impressionné. Puis Vesper s’intéresse ensuite au métier de la demoiselle : elle aime en apprendre plus sur tout ce qui peut représenter une quelconque forme de danger. Puis qui sait, si un jour elle est amenée à devoir tourner Sauvez Willy 6 ou encore les Dents de la Mer 4, elle sera rodée, au moins. Son sourire s’élargit davantage en attendant Brianna clamer haut et fort qu’elle ne met pas sa vie en danger mais qu’il faut garder dans un coin de sa tête qu’elle travaille toute de même avec des animaux tueurs. Décidément, elle lui plaît bien, cette petite.

« Et tu trouves que tu ne risques pas ta vie malgré ça, hé ben dis donc. Dans tous les cas, moi je trouve ça plutôt très courageux. »

Et ce qui est sûr, c’est que ça ne l’étonne pas le moins du monde d’apprendre que la jeune fille aime le danger mais seulement en tant que pilote.

« Ta bécane ? Elle en jette un max et j’suis prête à parier que son moteur est bien boosté aussi. »

Qu’elle suppose avec un clin d’œil. S’il arrive très souvent à la texane de faire de la haute voltige sur deux ou quatre roues, ce n’est pas pour autant qu’elle s’y connaît ; comme dit précédemment, elle trouve que ça en jette un max, certes mais ça pollue également beaucoup et ça, la hippie en elle est résolument contre, d’où ses déplacements en transports en commun. Elle a bien un bateau mais il n’est clairement pas d’une grande aide pour se déplacer sur l’île. Tout autour, au mieux.

« Tiens, salut Rusty. »

Vesper tape dans la main de Russell Crowe qui vient d’entrer dans la loge pour se faire maquiller et qui, en homme poli qu’il est, les salue en retour. Elles ressortent alors pour lui laisser la place tandis que Brianna lui avoue ne regarder que Netflix et Vesper ne peut décemment pas lui jeter la pierre puisqu’elle ne savait même pas que Russell serait présent.

« Bien sûr, c’est le clou du spectacle ! Regarde, c’est là que ça va se passer. »

Elle lui désigne alors du doigt un morceau de route encombré par les lumières, les caméras ainsi que la quasi entièreté de l’équipe de tournage.

Tandis que Brianna tente de lui prouver que travailler avec des orques ou des requins n’est pas plus dangereux qu’avec des chiens et des chats, Vesper arque un sourcil, visiblement amusée. A l’en croire, la seule différence ce que la morsure fait plus de dégâts. Ah, certes, c’est très juste mais si la morsure d’un chien peut déjà vous tuer alors celle d’un orque ou encore d’un requin… mieux vaut sans doute ne même pas essayer d’imaginer. En revanche, là où la blonde n’a pas le moindre doute, c’est quand elle lui parle de cette histoire de respect. Voilà bien une notion qui manque à beaucoup d’êtres humains alors que tout serait pourtant si simple si tout le monde faisait un petit effort en ce sens.

« Ouais, je comprends. Et là-dessus, j’imagine que les humains peuvent être encore plus dangereux que n’importe quel animal, étant donné que la plupart ne connaisse pas le respect. »

Et elle ne parle pas que d’Hollywood, évidemment, même si un certain nombre de gros connards s’y étaient pourtant rassemblés il y a de ça des décennies et que leurs fils puis petits-fils assuraient la descendance. Quoi qu’il en soit, ça a l’air de surprendre la jeune femme de savoir qu’elle est amie avec Russell Crowe et la texane ricane.

« Oui ! Rusty est un gars bien. Du genre à t’offrir un coup à boire une fois que le job est terminé sans pour autant attendre quoi que ce soit d’autre en retour, si tu vois ce que j’veux dire, et sans se moquer parce que contrairement à lui, personne ne te reconnaît dans la rue. »

Car ce sont précisément ces deux engeances que l’on retrouve le plus parmi les autres acteurs. Sans vouloir briser les rêves de qui que ce soit, à l’évidence. Mais trêve de parlotte, il est temps de passer aux choses sérieuses et Brianna lui demande alors, en voyant tout ce monde qui s’affaire, si ça se passe toujours ainsi.

« Oh non, pas toujours. En studio, il y a déjà un peu moins de techniciens et puis selon les scènes, le nombre diminue ou augmente. Quand il est question de cascades, il y en a toujours beaucoup au cas où quelque chose tournerait mal mais s’il s’agit d’une scène intime alors moins d’une dizaine de personnes peut être nécessaire. »

Il n’est pas rare que certaines vedettes se permettent de l’exiger, même. Ah, ces acteurs !