(Svetlana) car en réalité qui pourrait un jour aimer une bête ?

Svetlana Beaulieu

gare au coeur de glace

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ Svetlana, un prénom atypique pour une jeune femme atypique. En effet, elle souffre d'apathie son plus jeune âge. Le genre humain l'ennuie profondément et elle ne parvient pas à s'émouvoir de leur condition. ça lui a valu le surnom de sorcière durant sa jeunesse ce qui fait qu'elle a teint ses cheveux en gris et levé son majeur à l'entièreté de la population en guise de rameau d'olivier. ≈ Elle a toujours eu une passion pour les animaux. Petite, elle donnait à manger aux écureuils et leur attribuait des prénoms. Elle a d'ailleurs eu son premier cochon d'inde à l'âge de cinq ans. Elle a un véritable don avec les petites bêtes, sans doute car elle ne ressent rien et donc n'a aucune crainte envers le règne animal.  ≈Elle apprécie également les étres humains miniatures car ils ne sont pas aussi stupides que les adultes. Elle adore les enfants et aimerait en avoir mais rien qu'à l'idée de copuler avec un homme à l'hygiène douteuse, ça déclenche une vague de froid dans son vagin. ≈ Comme elle ne ressent rien, elle n'a aucun filtre. Svetlana dit tout haut ce qu'elle pense sans pour autant se soucier des états d'âme d'autrui. Cependant, elle essaie de faire preuve de civisme car ça se fait et non car elle en a envie. ≈ Elle souffre également d'une légère hypothermie. Elle a un corps à 34 degrés et peut vivre avec. Avec sa petite taille (1m52) et son apathie, elle fait un étonnant cocktail si ce n'était sans compter sur sa véritable pathologie.  ≈ Svetlana souffre en réalité d'un parkinson précoce. Sa maladie fut déclarée alors qu'elle conduisait et que ses mains se sont bloquées. Rien d'important si sa mère n'avait pas été sur le siège passager et n'était pas morte sur le coup. Double peine. ≈ Elle possède une mémoire photographique bien qu'elle se fasse passer pour plus stupide qu'elle n'est. On ne va pas se leurrer mais des fois être stupide vaut mieux qu'être intelligente.  ≈ Elle a été en couple pendant dix ans avec le même mec qui l'a largué après que son père -à elle- ne l'ait renié suite à son accident en l'insultant de monstre. Elle a quitté le pays sans se retourner et sans un pincement au coeur. Quoiqu'il faudrait déjà en avoir un.  ≈ Elle a appris récemment qu'elle a un grand frère (enfin grand demi-frère) néo-zélandais et est venue au pays sous le coup d'un échange Erasmus pour débarquer devant chez lui et lui dire la vérité. Sa réaction, Svetlana s'en contrefout.  ≈ Elle a une voix hypnotique dû à son manque d'émotion e donc elle chante le soir dans un cabaret pour s'amuser (et gagner des sous aussi) Elle sait que certains mecs sont sous son charme. On lui a proposé à deux reprises de venir faire du strip-tease dans un club avec un nom de bonbon -truc stupide- mais elle a de la cellulite.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ anya taylor-joy</pris> svetlana beaulieu

Code: svetlana

Code: beaulieu

l'histoire de ma vie

petite citation pour faire joli

On dit souvent que c’est triste quand la chose n’arrive qu’aux autres. Mais quand le deuil nous frappe que ce dit-on ?

Svetlana s’est toujours demandée ce qu’elle ressentirait lorsqu’elle serait confrontée au deuil. Bien entendu elle s’attendait à ce que la première personne à partir ne soit que son abruti de père. Jamais elle ne se serait attendue à ce que cela soit sa mère. Cette femme si gentille, si douce qui fermait les yeux devant les infidélités de son mari. Une fois, la jeune canadienne a osé demander à Ana pourquoi elle agissait de la sorte. Et sa mère lui avait répondu sur un ton désinvolte « Parce que c’est ce que nous faisons quand nous aimons. » La fillette n’a alors pas compris. Car elle n’arrivait pas à aimer, à faire battre cet organe pour quelqu’un d’autre que soit. La question fut rapidement abordée. « M’aime-tu lui a demandé son fiancé un jour ? » Elle fut incapable de répondre, de ressentir ne serait-ce qu’une once d’attachement pour ce mariage déjà arrangé depuis des siècles par son père arriviste. Comme cela faisait mauvais genre d’avoir une fille malade, une fille dénuée d’émotions. Le visage tout le temps fermé, la tête basse, les épaules voutées. Dieu qu’elle aurait aimé pouvoir pleurer la mort de cette mère qui comptait mais elle en était incapable. Jamais elle n’a versé de larmes. Pas même lorsque ses mains se sont bloquées la première fois. Ses mains qui ne cessaient de trembler, de réclamer des soins constants. Parkinson précoce. Une maladie de vieux et pourtant bel et bien là. A chaque fois que ses mains se bloquent, que la douleur déclenche une réaction dans ses synapses, Svetlana ne bronche pas. Et pourtant elle l’a senti. Ce mal qui s’était emparé d’elle alors qu’elle conduisait avec sa mère sur le siège passager. On raconte que l’on voit sa vie défiler lorsqu’on est confronté à un accident de la route. C’est entièrement faux. On voit les choses au ralenti. Svetlana a vu la voiture se retourner, elle l’a vécu. Elle a entendu le craquement, cause du décès de sa mère. Et qui ne cesse de la hanter jour après jour. La jeune femme, perdue dans ses pensées, fut poussée par sa grand-mère pour s’emparer d’une poignée de terre et qu’elle jeta sur le cercueil de sa mère. Elle fixa le visage froid et fermé de celle qui l’avait mise au monde avant de tourner les talons. « Même pas une larme, elle n’a même pas honte. » Les chuchotements, les on-dit. Svetlana y était habituée. Qu’il parle de moi pourvu qu’ils me craignent. Une litanie qu’elle ne cessait de se répéter depuis son plus âge.

Elle devait avoir six ans quand elle a compris la dure réalité. Petite fille aux cheveux bruns, extrêmement longs. Elle faisait peur à ses proches. Elle faisait peur aux enfants dans la cour de récréation. Car elle n’avait aucune émotion. Quand on la poussait dans la cour, quand ses genoux rencontraient le bitume, elle n’avait pas une larme. Quand on la giflait, elle ne ressentait aucune colère. « Sorcière. » « Erreur de la nature » « Sirène ». Sirène, sorcière, elle a décidé de s’approprier ces surnoms dont on l’a qualifié durant sa jeunesse. A l’âge de quinze ans, elle se décolora les cheveux pour les teindre de cette couleur grise. Et quand on lui demandait pourquoi elle portait du noir, pourquoi elle avait les cheveux noirs ? « Parce que je suis une sorcière. » Bien entendu, ça n’existe pas les sorcières. Mais les autres sont tellement stupides. L’adolescente a su rapidement qu’elle ne ferait pas carrière dans la médecine car il fallait faire preuve d’empathie. Elle a su également qu’elle ne serait pas vétérinaire car il fallait pouvoir ôter la vie d’un animal. Elle se sentait proche des animaux. Ils la comprenaient et elle n’en avait pas peur. Alors qu’elle se baladait en chantonnant dans les bois autour de la ville où elle habitait, elle ne cessait de voir des écureuils monter aux arbres. Puis elle vit l’arbre sur lequel était la famille écureuil tomber. Et elle l’a senti. Cette émotion alors qu’elle poussait le bucheron qui s’était chargé de tuer leur habitat naturel. La colère. Une étincelle, une vague étincelle. Et elle s’est jurée qu’elle ferait en sorte de préserver l’habitat des êtres sans défense.

Sans défense ?
Pourrait-on qualifier l’objet de son étude comme sans défense ? Svetlana avait donc dix-sept ans quand elle a trouvé sa voix. Et elle a excellé dans ses études, sauf quand on lui demandait de disséquer une grenouille. Passionnée, elle est tombée amoureuse des crocodiliens. Famille regroupant autant les crocodiles que les alligators. Elle fut surprise par la vivacité avec laquelle ils entrainaient leurs proies au fond de l’eau. et se mit à lire sur le sujet. Seulement, les crocodiles ne courent pas les rues au Canada. Surtout du côté de Toronto. Elle a fait des pieds et des mains pour se rendre aux États-Unis, en Afrique, en Asie pour les étudier dans leur milieu. Leur consacrant même le sujet de sa thèse. Thèse qu’elle devrait soutenir bientôt. Mais avec le décès de sa mère, les choses sont remises en perspective. On continuait de bavarder sur le passage de la jeune femme. Sa peau pâle, son regard inexpressif, cette voix froide. Tout était conçu chez Svetlana pour déplaire. Même son propre fiancé ne l’appréciait même pas. Fiancé qui comme le paternel Beaulieu ne tarda pas à lui tourner le dos, lançant ses affaires par la fenêtre. N’importe quelle femme aurait fondu en larmes mais non, Svetlana s’est contentée de regarder l’arc-en-ciel de vêtements qui volait dans les airs, le trouvant joli, prenant sa chienne et quittant cette vie monotone qu’elle partageait depuis dix ans avec un homme qui lui faisait ressentir autour de sentiments que d’admirer une petite cuillère en argent. La rupture était encore récente tout comme ses blessures quand on enterra Anastasia Beaulieu. Mais Svetlana n’avait que faire. Elle regardait les voitures avec dédain, une peur manifeste. Une phobie avant de monter dedans pour quitter le territoire. Dans le creux de sa main froide, elle avait le nom d’une personne en Nouvelle-Zélande. Qui l’eut crû qu’elle aurait un grand frère ? Mais la chose n’est pas étonnante. Son père a toujours été habitué à ce genre de cachotteries. La Nouvelle-Zélande ou l’endroit où elle allait finir ses études. Une fois dans l’avion, elle ne ressentit pas une pointe de regret avec Winter sur ses genoux.

L’avantage quand on ne ressent rien, c’est qu’on ne se rend pas compte de ce que l’on perd.
Alors, dénuée d’argent elle accepta de se faire embaucher par un club de transgenres pour chanter le soir, servir quelques fois. Ensuite, Svetlana se débrouilla pour faire accepter sa thèse, alliant également un travail au zoo avec les crocodiliens. Se contentant de les nourrir sans peur aucune et de les choyer. Un peu comme des enfants. Quand elle n’est pas là-bas ou au club, elle lit. assise sur un banc dans un parc et regarde l’éventail de personnes présentes en Nouvelle-Zélande. Les gens ne sont pas différents du Canada. Tous aussi égoïstes les uns que les autres, tous centrés vers eux-mêmes ou le sexe. Sans doute la chose qui lui manquait le moins dans sa vie de couple. Elle avisa ses mains tremblotantes avant de se recoiffer pour se diriger vers la demeure de son grand-frère. On y entendait des cris d’enfants. Sans doute était-il marié avec des enfants ? Elle monta les marches du perron, Winter tenue en laisse avant de venir sonner. Lorsque l’homme lui ouvrit, elle ne nota pas de ressemblance avec lui. Bien au contraire, ils étaient plutôt différents. « vous désirez ? » Ses cheveux étaient noirs, sa peau plus hâlée que la sienne. Seuls leurs yeux démontraient d’une parenté. « Rencontrer mon grand-frère et c’est toi. Je suis Svetlana. L’autre enfant de ce paternel détestable que nous avons en commun. Tu ne m’invites pas à entrer ? Je ne vais pas manger tes enfants. Je n’ai de sorcière que le nom. »