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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?

elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes
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 A bullet to destroy them all

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MessageSujet: A bullet to destroy them all (#)   A bullet to destroy them all EmptyDim 17 Mai - 12:13



Elyn Nordstedt
There is a hole in my heart

Elyn-2.gif
nom ○ Nordstedt. prénoms ○ Elyn âge ○ 27 ans lieu de naissance ○ Göteborg (Suède) statut civil ○ Célibataire au grand désespoir de ses parents orientation sexuelle ○ Compliquée métier/études ○ Sniper dans l'armée suédoise//Assistante temporaire dans une étude d'huissiers à Island Bay. groupe ○ workin'day and night avatar choisi ○ Emilie Voe Nereng

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ 1/ Bien qu'elle ait quitté la Suède à l'âge de cinq ans, Elyn se considère toujours comme suédoise et fait tout ce qu'elle peut pour rester en contact avec son pays natal. C'est la raison pour laquelle elle a décidé de retourner au bercail pour servir son pays et entrer dans l'armée suédoise.On la verra régulièrement lire les nouvelles de Suède, même lorsqu'elle est à l'autre bout de la planète.
2/ Les préférences alimentaires de la jolie blonde sont assez particulières. Grande amatrice de sa gastronomie natale, elle adore le surströmming, une abomination culinaire pour les non-scandinaves et que tous ne peuvent pas manger (une histoire de nausée voyez-vous). Il lui arrive aussi de se faire un petit plaisir gastronomique à base de lutefisk, qui se révèle lui aussi élitiste. Elle aime aussi la viande de kangourou saignante qu'elle recouvre de sauce barbecue.
3/ Elyn supporte très mal l'alcool. Dans l'armée, il lui est arrivé de se prendre des trempes à l'Aquavit. Depuis, elle a en horreur de tout ce qui est alcoolisé et sec. Comme la plupart des filles, elle préfère les choses douces et sucrées.
4/ Elle garde en permanence sur elle une balle de calibre 50 comme porte bonheur. Il s'agit d'un cadeau qu'elle a reçu d'un collègue américain lorsqu'elle était en poste en Syrie.
5/ Elyn est trilingue, parlant couramment Suédois, Anglais et Norvégien. Elle aime beaucoup l'Allemand, qu'elle ne parle ni ne comprend et qu'elle a découvert en écoutant le groupe Rammstein lorsqu'elle était casernée près de Stockholm. Depuis, elle a développé une passion pour la musique métal, qu'elle écoute à fond les oreilles avant ses missions.
6/ Bien que ses parents soient relativement fortunés, Elyn vit grâce à son salaire et ne reçoit rien de leur part. Elle n'a presque plus de contacts avec ses frères Erik et Sven. Son implication dans l'armée suédoise est en partie un mensonge qu'elle réserve à ses parents. Elle a fait croire qu'elle y travaille dans la division logistique et a caché qu'elle avait été envoyée au front comme sniper.
Pour expliquer son arrivée pour une durée indéterminée à Island Bay, Elyn a prétendu être en permission et a accepté un emploi temporaire dans une étude d'huissiers de la ville comme couverture pour ne pas laisser son mal être transparaître.
7/ A ce jour, Elyn est toujours défoncée aux médicaments et à la benzédrine. Elle le cache très bien mais se sent très mal durant les vingt minutes qui suivent son réveil, le temps que les premiers médicaments commencent à faire effet. C'est le seul moment où son état est vraiment visible pour les autres. Si elle devait ne pas prendre ses médicaments, il est fort probable qu'elle fasse preuve d'un comportement imprévisible, voire dangereux pour elle et les autres.
8/ D'un naturel calme, Elyn perd rapidement son sang-froid si on critique la famille royale de Suède, affection royaliste qu'elle a hérité de sa mère. La princesse Madeleine est un modèle qui lui tient à coeur.
9/ Elle n'aime pas les films Harry Potter (parce qu'elle estime que Serpentard est diabolisé) et Star Wars (parce que les Stormtroopers ne savent pas viser) mais adore Game of Thrones, Viking et la série Netflix "Marco Polo" dont elle s'offusque de ne pas avoir eu la troisième saison. Lagertha et Tywin Lannister sont ses personnages de fiction favoris. Avouez, se faire clouer à l'arbalète sur les toilettes, c'est quand même la mort la plus marrante qu'on puisse faire. Elle a également eu l'occasion de jouer au jeu The Witcher 3, où elle a eu le coup de foudre pour le personnage de Ciri mais n'aime pas celle de la série.
10/ La jolie blonde porte toujours sur elle un pendentif avec les insignes de son escadron dans l'armée. Il s'agit du chien gardant les enfers dans la mythologie scandinave "Garm".
11/ Quand on la voit avec ses parents, Elyn est gentille, serviable et obéissante. Il s'agit d'une façade qu'elle se donne pour ne pas décevoir ses parents, fervents catholiques et conservateurs. Pour cette raison, elle est contrainte de fréquenter un certain Ryan, fils de l'associé de son père, qui ne verrait pas d'un mauvais oeil le développement d'une relation entre les deux jeunes gens.
12/ Elyn est depuis peu en Nouvelle-Zélande, où elle est venue rejoindre Ryan, qui dirige la branche néo-zélandaise du holding financier de son père. Auparavant, sa vie se divisait entre Brisbane et la Suède.


les indiscrétions sur le joueur

pseudo/prénom ○ SpeKtral âge ○ beaucoup trop  A bullet to destroy them all 320765364  pays/région ○ Belgique présence ○ Régulière sauf indication contraire comment as-tu connu island bay ○ les voies impénétrables du Web scénario/pré-lien/inventé ○ Pré-lien trop génial de Maya Schepper :p raison de ton inscription ○ Une commu qui a l'air génial et un pré-lien trop inspirant dernier mot d'amour ○ Jag älskar er alla  A bullet to destroy them all 902541242
 
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<pris>○ Emilie Voe Nereng</pris> elyn nordstedt

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Elyn

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Dernière édition par Elyn Nordstedt le Dim 24 Mai - 0:11, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: A bullet to destroy them all (#)   A bullet to destroy them all EmptyDim 17 Mai - 12:14



l'histoire de ma vie
En Suède, les élans ne sont pas blancs

Sniper.gif

Je suis née un 17 août, en 1992, à Göteborg, en Suède. C'était un lundi et il paraît que ce jour là, il faisait anormalement chaud. Ma mère, fervente catholique, revenait de son travail auprès d'une association de soutien aux personnes handicapées lorsqu'elle a eut ses premières contractions. Quoi de mieux pour commencer une semaine que pondre un marmot ? Mon père, auto entrepreneur, tenait à ce moment là une florissante activité en tant que courtier d'investissement et ni une ni deux, il abandonna une réunion importante, plantant son associé sur place pour rejoindre ma mère, que leurs voisins et meilleurs amis, le couple Schepper, avaient déjà conduite jusqu'à la maternité.

C'est donc entourée de mes parents, des Schepper et de leur fille Maya, qui allait avoir un an, que j'ai ouvert les yeux pour la première fois. Dire qu'ils sont devenus des amis pour moi serait une erreur. Monsieur et madame Schepper, étaient comme de seconds parents pour moi, et Maya, la soeur turbulente que je n'avais pas. Je n'étais pas la première enfant de mes parents ; Alicia et Rune. Plus âgés que moi de deux et trois ans, mes frères, Erik et Sven, eurent régulièrement l'occasion de me rappeler que je n'étais que la numéro trois de la fratrie et ils ne furent pas des amis de jeux très consentants.

Tout le contraire de Maya...peut-être parce que c'était une fille, comme moi, et qu'elle n'était âgée que d'un an en plus, elle fut immédiatement ma meilleure amie, une soeur, une confidente sur laquelle je pouvais me reposer et à qui me confier. Nous étions toujours fourrée l'une avec l'autre, et quand on voyait l'une de nous deux, l'autre ne devait pas être loin. Ce lien devint, je le crus, indestructible leur jour où le père de Maya, et le mien, tout deux heureux en affaires, se mirent en tête de saisir une opportunité en or de pouvoir prospérer à l'autre bout du monde, du côté de Perth en Australie, grâce à une histoire de minerai de cobalt ou quelque chose du genre. J'allais avoir cinq ans lorsque l'avion nous emmena, les Schepper et nous, jusqu'au bout du globe, sur un autre continent, un monde dont je ne connaissais rien, où les gens parlaient bizarrement et où la neige s'était muée en sable et où les élans étaient couverts de laine blanche. Oui, j'ai fini par comprendre ce qu'étaient les moutons, mais j'ai longtemps cru que les élans australiens étaient les plus étranges du monde.

Maya et moi partagions tout, en découvrant cette nouvelle vie qui nous tendait les bras. Notre découverte de la langue anglaise fut pour le moins amusante; je répétais tous les nouveaux mots que j'entendais. Ma mère s'en amusait mais je n'oublierai jamais sa tête les premières fois où elle m'entendit prononcer des mots tels que "bitch", "whore" ou encore "shit". Quant à mon père, il se contentait d'appliquer la discipline qui s'appliquait à de telles occasions en me collant ses mains dans la figure.

D'ailleurs, je pense que le curé de l'église me connaissait aussi bien que ses propres enfants, s'il en avait eu, tant je passais de temps en confession. Je pense que c'est à cette époque que j'ai inconsciemment souscrit un abonnement au confessionnal. J'ignorais en partie pourquoi ma mère m'imposait ces séances mais la moindre nervure dans la banquette en bois de l'isoloir finit par devenir une fidèle amie pour moi.

Ma première sortie avec un garçon, aussi romantique fut-elle, se termina par une giffle de ma mère et une longue séance de remords auprès du père Andrew, dans la pénombre de ma seconde résidence dans la maison de dieu. Ma première virée shopping? C'était avec les parents d'Emma, une fille de ma classe, j'avais trouvé une jupe super canon, noire avec des dessins argentés dessus. Toutes mes économies étaient passées dans l'achat du vêtement de ma vie...

Que c'est étrange de se voir louer sa générosité envers son prochain en plein milieu d'un office religieux lorsque c'est sa propre mère qui, non seulement vous prive de votre bien le plus précieux, mais en plus, l'offre à l'association caritative de la paroisse. Comment aurais-je pu deviner qu'il s'agissait là d'un comportement "abusif"? Tous les enfants n'étaient-ils pas élevés de la même façon?

J'étais un petit ange, parfois devant être remis sur le droit chemin, mais un ange quand même. Stricte, digne, adorablement éduquée, entretenant une amitié sincère envers sa voisine et sa communauté. Maya et moi, nous avons fait nos gammes ensemble jusqu'à l'adolescence, ce moment où l'on pense pouvoir dominer le monde, où l'avenir semble être à portée de main et où tout semble possible...l'adolescence, ce moment où les Schepper connurent deux drames qui bouscula leur famille ; la rébellion de Maya, et la mort tragique de leur fils dans un accident de la route. Je ne sais pas si c'était dû aux affaires que les parents de Maya faisaient, mais plus leur fille grandissait, plus ils étaient absents, toujours à courir derrière le temps, toujours à la confier à des nourrices et gardiennes. Je les pensais respecté et je n'avais aucune idée des dégâts que le pouvoir et l'argent pouvait infliger à une famille. Maya était souvent seule, ses frères et soeurs, pour la plupart, ne s'occupaient pas d'elle, et, Maya, s'absentant de plus en plus pendant les offices religieux devint une sorte de mouton noir auprès de la communauté. Mes parents commencèrent à s'inquiéter de l'influence que Maya pouvait avoir sur moi, jusqu'au jour où, elle leur devint franchement antipathique. Quand on parlait d'elle en public, on entendait toujours évoquer les inquiétudes et la solitude que devrait éprouver ma meilleure amie, mais lorsque le rideau était tombé, le discours devenait tout autre, elle n'était qu'une enfant sans importance, que ses parents délaissaient parce qu'elle les décevait. Les gens étaient méchants et j'avais peur de devenir comme Maya, de quitter la lumière de dieu, que ma mère ne cessait de m'agiter sous le nez, pour me risquer là où des forces occultes tentaient de nous attirer en permanence. Mes parents furent particulièrement rigoureux au sujet de ma scolarité et de mon implication dans la vie de l'église, utilisant le comportement de ma meilleure amie comme une mise en garde.

Heureusement, mes résultats scolaires flirtaient avec les sommets, ce qui remplissait mes parents de fierté. Mais les maths, les sciences, la littérature...si je les avalais grâce à une excellente mémoire, je ne les aimais pas spécialement. J'obéissais à mes parents, parce que c'était ce que tout enfant devait faire, suivre les indications de ses parents, être honnête et servir sa communauté. Qu'aurais-je pu faire d'autre de toute façon? Le piano et le patinage artistique, je ne les ai pas choisi, une fois encore, on me l'imposa comme normal pour une fille bien élevée. Je suppose que mes parents voulaient voir en moi une gracieuse petite fille qu'on exhibait dans les galas de charité et je dois admettre que je répondais assez bien à leurs espérances à cette époque en ce qui concernait le patinage, moins pour le piano que je trouvais ennuyeux. Je me souviens avoir voulu tenter le hockey sur glace quand je découvris qu'il s'agissait du sport national de mon pays natal, ce qui me valut de passer à deux doigts de revivre la passion du Christ.
Après mes études au lycée, études qui se conclurent avec les honneurs, et parce que j'avais développé une passion pour le mystérieux Japon, j'acceptai la proposition de mon père d'entamer des études en archéologie. Déménagement à Brisbane pour intégrer la fac et nouvelle vie pour la jeune fille prude et bien gentille que j'étais. Ce qui devait être les plus belles années de ma vie, furent en réalité une épreuve. Comment une bonne chrétienne, habituée à vivre dans une communauté soudée, pouvait elle s'intégrer dans cette faculté bruyante, pleine d'impies, d'athées et d'anarchistes? J'ai cru, naïvement, que toutes mes amitiés seraient comme celle qui me liait à Maya, naturelles, quasi instinctives...et pourtant, rapidement, la belle suédoise de la fac devint solitaire, frigide même aux yeux de certains, seulement accompagnée de quelques amis plus ou moins marginaux. Les cinq années de mes études allaient être longues...

L'école d'art de Maya, et d'archéologie pour moi, nous séparèrent quelques peu. Je mentirai si je prétendais que son absence ne m'avait pas fait du mal, comment vivre seule quand on a toujours vécu avec les mêmes personnes? Enfant, Maya et moi nous étions promises de rester toujours ensemble...évidemment, ce n'étaient que des promesses d'enfant, mais le réaliser physiquement avait quelque chose qui me pris de court. Evidemment, je revenais le week-end voir ma famille, ma mère n'aurait pas supporté que je ne me confesse pas au moins une fois par semaine. Quant à Maya, je ne la revoyais qu'aux grandes occasions, lors des galas de charité où sa famille s'affichait, tout sourire, devant les convives. Les liens entre Maya et ses parents étaient devenus quasi inexistants. Mon père les accompagnait souvent, je ne le voyais presque plus et je ne comprenais pas comment mes parents, qui défendaient avec tant de ferveur le concept de la famille unie, pouvait accepter de voir leurs meilleurs amis se comporter de la sorte avec leur fille. Même si ces galas ne se tenaient pas toutes les semaines, j'étais vraiment heureuse quand je revoyais Maya, je dois avouer que sans elle, je n'aurais pas supporté le temps à la fac, plusieurs fois, l'idée de tout abandonner m'a traversé l'esprit.

Et puis, un jour, la rebelle Maya fit trembler tout ce monde d'hypocrisie et de faux semblants. C'était au cours d'un ces galas où je m'étais traînée de bien mauvaise grâce. J'étais indisposée et j'avais un mal de crâne terrible. Du coin de l'oeil, je vois la famille Schepper, brillante et bien sous tous rapports, une unité presque sincère entre eux. C'était quand même dingue comme ils pouvaient simuler avec aisance. Les boissons étaient servies et l'orchestre commençait son deuxième morceau lorsque le ton monta. Evidemment, je reconnus immédiatement la voix de Maya. Et là, elle fit officiellement son coming out, le lançant à la figure de ses parents et du garçon qui était censé l'épouser. Je me rappelle l'air déconfit de ce gars, qui détourne les yeux, voit tout le gratin de la côte Est australienne assister à son humiliation. Je me suis toujours demandée si c'était de la rage ou du désespoir qu'il eut dans le regard quand mes yeux croisèrent les siens. En tout cas, ce fut la goutte de trop pour Rune et Alicia Nordstedt. Maya était devenue une dégénérée, une paria à éviter, une porteuse de maladie et la preuve que la bonne éducation ne préservait pas du démon et, du jour au lendemain, mes parents m'arrachèrent la seule chose de précieuse en ce monde; ma meilleure amie.  De toute son autorité, mon père m'interdit ouvertement de fréquenter les Schepper, et encore moins Maya.
La mort du frère aîné de Maya, personne ne s'y attendait...ce qui est normal me direz-vous avec les accidents de la route. Je l'appris en entendant mes parents en parler discrètement un soir, pensant que je me faisais martyriser ailleurs dans la maison par Erik et Sven. Mais si cette disparition nous toucha tous en plein coeur, elle constitua l'aube de mon premier échec, et la découverte de mes limites.

Je connaissais les frères et soeurs de Maya et ils ne m'étaient pas sympathiques. Archétypes des enfants trop gâtés, à qui on inculque trop tôt qu'ils seront au-dessus de la mêlée, ils n'étaient que mépris et dédain. Seul un des frères aînés de mon amie était "normal", et c'était lui qui, venait de disparaître. Je l'aimais bien, il était du côté de Maya, alors rien que pour ça, je l'avais accepté. Et si moi, j'étais triste, je n'avais pas compris à quel point il était important pour Maya, et, je dois admettre, le coeur lourd, que je fus incapable de soutenir ma soeur de coeur, ma meilleure amie. Je me targuais de la connaître mieux que sa propre mère, et, au moment le plus important, la distance et la maladresse furent le plus puissant poison que j'eu à lui offrir. Elle souffrait et moi j'étais là, impuissante pour cette fille que j'aimais tant.

Maya s'enfonçait dans une dangereuse dépression et finit par abandonner son école d'art, mes parents parlaient d'éventuelles tentatives de suicide, d'auto-destruction. Eux qui la dédaignaient depuis ses frasques au dernier gala, s'inquiétaient pour leurs amis. Ils craignaient aussi que son attitude ne m'affecte et ils avaient raison, l'archéologie devenait le cadet de mes soucis. Ma meilleure amie m'évitait presque, pleurait en permanence et j'avais l'impression de devenir folle, incapable de trouver quoi dire. J'étais une jeune idiote, incapable de trouver les mots que ses "amis" à la fac d'art arrivaient à trouver. Je n'étais pas à la hauteur et plus d'une fois, je me suis demandée si je méritais d'être considérée comme son amie. Cela me travaillait, au point que mon retard dans mes études devint inquiétant car si je voulais soutenir mon amie, les rares fois où je fus en présence de Maya, les mots me manquèrent, je ne pus lui donner que des platitudes sans âme. La relation entre les Nordstedt et les Schepper se tendirent, les amis de toujours se trouvant à fleur de peau, mes parents leur reprochant l'oisiveté de Maya et la peur qui les habitaient que je suive le même chemin, si bien que Rune et Alicia Nordstedt devinrent pour moi, de véritables tyrans, n'hésitant pas à s'en prendre physiquement à moi pour me maintenir à flot. Etrange pédagogie pour des gens qui prônaient la non-violence.

Je souris en repensant à ma première rencontre avec Maya après la décision de mes parents. Même si Maya vivait dans le "péché", que les Nordstedt voulaient briser le lien que j'avais avec elle, je devais lui annoncer la décision de mes parents et tenter de la ramener dans le droit chemin. C'était vital, notre amitié était en jeu et même si j'ignorais à quel point une perte pouvait être douloureuse, je ne m'imaginais pas abandonner ma meilleure amie sans tenter de la sauver. Je ne pouvais pas faire une croix sur une si longue amitié. Elle était ma soeur, une famille pour moi, me demander de m'éloigner d'elle revenait à me demander de m'arracher le coeur, c'était au-dessus de mes forces. Pour la première fois de ma vie, obéir à mes parents me demanderait trop de forces.

Mais comment pouvait-on, comme les grands missionnaires, convertir les gens athées ou qui s'étaient perdus? Je n'en avais aucune idée. Pourtant, à la sortie d'un office religieux, où le père Andrew nous parla du courage de faire face à ses difficultés, je me résolus à parler à coeur ouvert avec Maya.

Devant elle, une étrange nervosité m'empêcha d'agir naturellement, mes mots, stéréotypés, ne purent franchir le mur de la tristesse de Maya. Les ombres dans les beaux yeux de mon amie étaient trop opaques, trop profondes. Mes arguments se télescopaient comme des voitures prises dans un carambolage, se contredisant même alors que j'essayais maladroitement de citer la bible et sans le savoir, j'en arrivai à lui reprocher d'aimer les femmes.  Je ne saurai dire si Maya m'écoutait vraiment, du moins, jusqu'à cet instant, ce moment où j'aperçus une fraction de seconde une lueur inquiétante dans les yeux de Maya, était-ce la folie? la démence que mes parents mentionnaient si souvent? Puis, avant que je ne puisse esquisser le moindre geste, elle m'embrassa.

Ses lèvres, tièdes et humides contre les miennes...j'aurais aimé pouvoir dire que ce fut la chose la plus répugnante qu'il m'ait été donné de vivre, que c'était comme si Satan en personne tentait de me corrompre, mais la vérité, ce fut juste une hausse stratosphérique de mon rythme cardiaque et le rouge qui monta à mes joues, me laissant sans voix. Quelque chose se nouait dans mon estomac, une boule chaude qui se contractait sans que je comprenne pourquoi. Ce que je savais, c'est que j'étais furieuse, furieuse qu'elle ne m'ait pas écouté, outrée qu'elle tente de me faire ça, à moi.  Je venais juste de lui reprocher son homosexualité et elle me faisait ça! C'était une trahison, une tromperie, une...une...mon esprit perdit le fil et je quittai les lieux, fuyant devant un échec retentissant de ma tentative de sauver notre amitié. Avant que je ne puisse trouver le moindre mot pour qualifier ce qui venait de se passer, Maya, dans un ultime affront envers ses parents, abandonna tout, jusqu'au standing qui lui revenait de droit et déménagea pour un nouveau départ. A ce moment là, je n'avais pas vu Maya depuis plusieurs semaines et je n'eus pas l'occasion de lui dire au revoir. Pour mes parents, cela signifiait que notre amitié longue de tant d'années se terminait ici et maintenant.

Voilà, j'étais à nouveau seule, avec encore plus de questions que de réponses. Incapable de mentir à mes parents, je leur avouai ce que Maya m'avait fait, parce que j'étais faible, parce que j'avais perdu mon seul repère...Je suis bien retournée quelques semaines à la fac mais tout me devint insupportable. Le Japon, si passionnant et mystérieux devint d'un ennui sans nom. Mes parents, convaincus d'être débarrassés de l'élément perturbateur, se mirent en tête de reprendre les rennes de ma scolarité et de ma vie. J'étouffais, ma poitrine était oppressée alors que ma mère faisait le tri dans mes relations, surveillait mes moindres faits et gestes, faisant de la sublime Australie, une prison en plein air. Je devenais complètement tarée, si bien qu'un jour, au détour d'un repas de famille, n'y pouvant plus, j'annonçais à mes parents que je voulais servir ma véritable patrie. C'était ça ou j'aurai fini par gonfler les statistiques de ces enfants qui massacraient leurs propres parents. J'avais réussi, quelques années auparavant, à les convaincre de me laisser faire un art martial, en prétextant tous les dogmes d'honneur et de serviabilité qu'il véhiculait. Mes parents n'y connaissant rien, je suis même pas certaine qu'ils savent prononcer le nom de ce sport d'ailleurs, avaient fini par accepter du bout des lèvres sans se douter que le Katori Shinto Ryu permettait d'apprendre la maîtrise du sabre et des armes samouraï. Pour eux, c'était une autre lubie japonisante, en accord avec mes études . J'ai toujours pris soin de dissimuler les coups que je me prenais lors des entraînements, leur désobéissant et mentant ouvertement.
Alors, quand je leur annonçai vouloir m'engager dans l'armée suédoise, ma mère m'observa comme si j'étais une extraterrestre et mon père, se retint à grand peine de me balancer son assiette à la figure. Bien évidemment, j'eu droit à l'avalanche de réprobations, mais cette fois, j'avais prévu la parade et, une offre d'emploi, en suédois" of course", mentionnait la tenue d'un recrutement pour les forces militaires d'un poste logistique qui ne présenterait aucun danger et, en brodant un peu, il ne fut pas trop compliqué de prétendre que cela pouvait mener à l'organisation des missions de protection de la famille royale suédoise. Je savais ma mère profondément royaliste et je comptais sur elle pour ouvrir elle-même la porte de la prison dans laquelle elle m'avait enfermée. Ma mère goba l'appât à partir du moment où la famille royale fut abordée, et je la laissai travailler mon père au corps pour le convaincre. Quoi de mieux comme dévouement pour sa communauté que de servir sa patrie? Pour moi, quitter ce pays devenait une question de vie ou de mort, plus rien ne me retenait ici, maintenant que j'avais perdu Maya.

Pour la première fois en dix neuf ans, j'allais revoir mon pays, mon peuple, et parler ma langue natale.

A cette période, Maya disparut quasiment entièrement de ma vie. Je n'étais pas prête à lui pardonner, et le temps avait transformé mes questions en aigreur, elle qui avait tout gâché, je ne voulais plus la voir. Comme si toute notre enfance et notre adolescence avaient disparu, comme des photos dont on aurait arraché la moitié dans un geste de rage. Je me sentais chez moi, en Suède, j'avais l'impression de découvrir un nouveau monde, je m'ouvrais, rencontrait des gens et peu à peu, je dus apprendre à me dupliquer pour afficher une expression sage auprès de mes parents, un naturel qui n'était plus compatible avec ce que ma vie professionnelle demandait. Le mensonge et la supercherie devinrent une normalité effrayante dans ma propre famille.

C'est presque par hasard que j'eu des nouvelles de celle qui avait été ma meilleure amie. Un reportage que je regardais depuis Stockholm, une émission sur l'art du graphisme, du tatouage et du street art. Rien qui ne m'intéressait et j'avais allumé la TV pour avoir un fond sonore pendant que je faisais mes étirements. Et c'est là, que j'ai aperçu la photo sur un magazine que tenait l'interviewé, il dirigeait une exposition d'oeuvres, de dessins, croquis et peintures d'une jeune artiste nouvellement arrivée dans le pays ; Maya Schepper. C'est là que j'ai appris qu'elle avait entamé une nouvelle carrière dans le tatouage. Encore quelque chose que ses parents devaient avoir en horreur et je me souviens avoir pensé en rigolant qu'elle voulait vraiment les emmerder jusqu'à la tombe.

Fin de l'année 2017, le rêve d'une vie au service de la protection de la monarchie s'acheva avec la réception d'un ordre de mobilisation pour une mission conjointe avec la Norvège et la Finlande dans le sud de la Syrie.

Le beau voyage de la princesse Jasmine en Orient?

C'est ce que la fan de dessins animés Disney aurait aimé croire, mais au final, le titre de l'expérience aurait pu être "Jasmine à la boucherie". Idleb puis Raqqa n'avaient rien en commun avec ce qu'on imaginait d'un Orient exotique. Je changeai énormément durant ces deux missions de quatre mois, ma candeur, ma fraîcheur...oubliées face aux horreurs de la guerre. Je n'étais pas prête pour affronter la réalité d'un monde à milles lieues de ce que je connaissais. J'avais toujours eu une superbe capacité à me concentrer, et apparemment, un don certain pour le tir à distance. C'est tout naturellement que j'intégrai un escadron de sniper. En tant que tireuse d'élite, j'avais cru que mon poste me laisserait en dehors des visions de cauchemars de l'insurrection et de la guerre...ce fut ma dernière preuve de naïveté. J'ai été menée à participer à des actions conjointes avec les forces américaines, et là, nous étions bien loin du côté propret qu'affichaient les gouvernements lors de leurs conférences de presse.

Mes parents ne surent jamais que j'avais été postée en Syrie, convaincu que je servais sa majesté dans une caserne dans les faubourgs de Stockholm. Leur mentir devenait une épreuve de plus en plus compliquée. Comment pouvait-on simuler la candeur de l'organisation d'une parade pour la fête nationale suédoise alors qu'on voyait le visage des enfants abattus à chaque fois qu'on fermait les yeux? Il y avait pas à dire, pour un mensonge, il était inédit, en plus d'être colossal. J'aurais été prête à tuer pour avoir ma meilleure amie près de moi. Maya me manquait et pour la première fois de ma vie, je n'avais aucune idée de ce qu'elle pouvait faire, exposait-elle toujours? Etait-elle occupée à foirer le tatouage d'un routier de cent quarante kilos qui voudrait lui casser les dents? Evidemment, dans les rares nouvelles que j'avais de mes parents, il n'y était aucunement fait mention, ces derniers insistant surtout sur l'existence du fils du nouvel associé de mon père, un garçon nommé Ryan et il n'était pas compliqué de lire entre les lignes que ma mère aimerait beaucoup me voir le fréquenter. Mes parents l'aimaient beaucoup et mes rares permissions me permirent de le rencontrer quelques fois lors des événements auxquels je participais en revenant en Australie. Si c'était vrai qu'il était beau garçon, et que je lui plaisais, je devais admettre que mon coeur ne battait pas aussi fort qu'au moment d'appuyer sur la gâchette au milieu des ruines de Raqqa.

Que diraient mes parents si je me mariais à mon fusil de sniper?

Peu à peu, inconsciemment, je me résolus à fréquenter Ryan, au grand plaisir de mes parents qui me pressaient d'officialiser une relation entre nous. Ryan représentait tout ce que mes parents cherchaient chez un gendre ; de la gentillesse, des valeurs, une bonne situation et une bonne famille. Ryan s'était même vu confier la branche néo-zélandaise de la holding que mon père montait. Tout à coup, la famille Schepper devint moins importante à leurs yeux et ma mère commença même à se montrer plus empathique les rares fois où elle mentionna Maya. Comme ils attendaient de moi, je demeurais impassible en entendant son nom, mais ils feignaient bien d'ignorer que ces deux syllabes m'écorchaient le coeur à chaque fois qu'ils les prononçaient. De quel droit le faisaient-ils?

A chaque fois que je retournais en Suède, je me sentais épuisée, vidée et énervée. Le seul point positif dans ma vie, c'était que la guerre avait cette étrange capacité à vous obliger à forger de véritables amitiés. Sans confiance, sur le champ de bataille, vous êtes mort. J'eu bien plus de facilité à sympathiser sur le terrain qu'à la fac, à m'ouvrir plus facilement avec les hommes et les femmes qui partageaient le même uniforme, Kristen, ma spotteuse, devint ma meilleure équipière. Alors même que ma mère rêvait de me caser avec Ryan, je profitais d'être loin des yeux de mes parents pour flirter avec Niklas Svensson, mon officier supérieur. Il me plaisait et je lui plaisais, on flirtait, jusqu'à ce que j'apprenne par hasard que Niklas était déjà marié. Une telle désinvolture avec l'institution du mariage m'offusqua. L'adultère faisait partie de ces pêchés que ma mère ne cessait de me marteler en tête. Quand je le confrontai sur son comportement, il nia tout en bloc, se défendant d'avoir flirté avec moi et me traita de cinglée. Je me rappelle avoir alors reculé de plusieurs pas, réalisant à quel point Niklas était hideux, une créature habitée par des pulsions animales, hanté par des déviances qui ne me rappelèrent que trop bien la voix de Maya qui avouait aimer les femmes.

Et c'est parce que j'étais en colère contre lui, contre le monde, que, deux semaines plus tard, au sud d'Idleb, je commis l'irréparable. C'était une mission de routine, Kristen passait la zone d'opération au crible pendant que j'observais le monde trois cents mètres devant moi à travers la lunette de mon fusil Bofors AK5 modifié. Je n'ai qu'à fermer les yeux pour revoir la scène...

- Mål på väg mot nordost. I den blå bilen. Har du det Elyn? (Cible en approche au nord est. Dans le pick up bleu. Tu l'as Elyn?)

- Ja, jag har en förare och två passagerare. Vi väntar på att de kommer fram till huset, ok? (Affirmatif, je compte un conducteur et deux passagers. On attends qu'ils arrivent près de la maison, ok?)

-OK. Vind tre kvarter öster, hastighet tio knop.     (OK. Vent de trois quarts est, vitesse de dix noeuds. )

Lentement, avec ma main gauche, je tourne la molette au-dessus de mon viseur pour adapter la mire à la distance et au déplacement du vent. Il faisait une chaleur étouffante sous mon casque. Mon index droit reposait sur la gâchette alors que le nuage de poussière soulevé par le pick up se rapprochait. Sans décoller mon oeil de la lunette, je tâtonne pour saisir un chargeur dans la poche avant de mon treillis.
J'entends encore ce clic sourd qui, jusqu'il y a peu était rassurant lorsque je l'engage dans mon arme.

-Tjugo sekunder innan du anländer till området. Elyn?    (Vingt secondes avant arrivée sur zone. Elyn?)

Ma main droite quitte la gâchette pour armer la culasse, propulsant une cartouche dans la chambre.

-Redo att skjuta   (Prête à tirer).

Un dernier mouvement pour désactiver le tir automatique et je ramène mon pied droit contre mon genou gauche. Je suis parfaitement prête à me faire cet enfoiré au moment où le véhicule s'arrête dans un dérapage qui soulève un ultime panache de sable. Des gens sortent de la maison, des femmes, des enfants, qui s'approchent du pick up alors que les portières s'ouvrent.

-Skit ... barn. Elyn, vad gör vi?  (Merde...des enfants. Elyn, on fait quoi?)

-Vi gör vad vi måste göra ... beställningar är beställningar.     (On fait ce qu'on a à faire...les ordres sont les ordres. )

Je prends une profonde respiration alors que l'homme sort du véhicule par la portière passager. J'aligne deux inspirations plus longues pour préparer mes poumons avant de bloquer ma respiration.

-Elyn! Elyn! Helvete! Inte skitsnack ! Medlidande  (Elyn! Elyn! Bon sang! Fais pas de connerie! Par pitié)

Cette fois, Kristen est à deux doigts de hurler. La tête traverse la croix de ma mire, j'écoute les battements de mon coeur. Un battement...deux battements...

Pour la patrie.



Deux semaines plus tard, je recevais une convocation devant la commission d'enquête des armées suédoises et l'admiration malsaine de mes collègues américains. Je ne dormais presque plus, je revoyais le sang, j'avais l'impression qu'on m'arrachait la peau des mains, j'étais victime de terreurs nocturnes, je me réveillais la nuit en hurlant, je devenais paranoïaque et la simple vue de mon reflet dans le miroir me terrorisait. La nuit, je n'étais plus humaine, mes yeux pleuraient du sang et des sillons sanglants creusaient mes joues. Le jour, mon beau sourire se ternissait un peu plus chaque seconde, la chaleur de mes yeux disparut et seules les boissons énergisantes mélangées à de la benzédrine me permettaient de ne pas m'endormir et de ne pas succomber à ces cauchemars dont je ne me réveillerai pas.
Maya...

Je pleurais en silence, réalisant à quel point je regrettais cette amitié qui avait été si forte entre nous...certains ont besoin d'un dictionnaire pour comprendre la signification des mois, mais moi, c'est dans ma chair que s'inscrivit celle du mot "désespoir"

Aux entraînements de combat, soit je me prostrais, terrorisée, ou bien j'abandonnais toute retenue, me battant comme une folle enragée, ne faisant preuve d'aucune pitié envers mes partenaires. J'étais une épave, le manque de sommeil, couplé avec la benzédrine me rendait irascible, imprévisible et lunatique.

Un médecin psychiatre de l'armée décréta que mon cas était sérieux et qu'il fallait absolument me traiter sous peine de voir arriver des tendances sociopathes. La liste des choses à confesser devenait si longue que finalement, j'abandonnai mes visites à l'aumônier de l'armée. A quoi bon prier un dieu qui se taisait lorsque des enfants étaient utilisés comme bombes vivantes?

Au moment de mon passage devant mes supérieurs de l'armée, j'étais défoncée aux anti-dépresseurs et aux anti psychotiques, si bien que je pus afficher une apparence décente devant la cour. Les débats devant la commission furent difficiles, mais parce qu'elle était sincère, ma dévotion envers ma patrie joua en ma faveur. Kristen plaida pour moi lors de son témoignage.Durant l'heure que dura l'audience, j'eu la force d'afficher le masque que je m'étais construit depuis mon enfance, candide et adorable. Tout irait bien si j'écoutais mes parents...tout se passerait bien, mes cauchemars cesseraient, je pourrais cesser de voir le feu, le sang, la terreur et la poussière.

Les juges décidèrent que je n'étais pas perdue pour le service armé. J'étais tout simplement moralement, en état de choc et qu'il était nécessaire de me placer sur le côté le temps que je me repose. J'étais démobilisée pour une durée indéterminée, condamnée à subir des évaluations régulières par des psychiatres de l'armée.

J'aurai pu rester en Suède, près de mes amis de l'armée le temps de ma "convalescence", mais je préférai donner une dernière chance à l'Australie. Pourquoi? Je l'ignorais, peut-être que j'avais besoin de retrouver mes parents, mes derniers remparts contre la folie, ou bien, peut-être parce que je sentais que ma vie se déplaçait vers l'Europe et que je voulais en finir une bonne fois pour toute à ce que je laissais derrière moi. Bien évidemment, je ne pourrai jamais avouer à mes parents la vérité...avouer que j'avais menti, que je n'étais pas dans la logistique, avouer que je ne les avais pas écoutés et que désormais, j'étais détruite, leur avouer que j'étais comme Maya...que j'avais détruit ma vie, que j'étais une folle dingue, dont les péchés étaient si nombreux qu'il nous serait impossible d'aller aux côtés du Christ à notre mort. Si seulement il avait un jour existé.

Et alors que j'avais posé le pieds au pays des kangourous avec la ferme résolution de cadrer mes parents, je me retrouvai à nouveau à afficher ce masque d'obéissance qui m'avait habité jusqu'à mon départ. J'étais trop faible, trop déglinguée pour détruire ce qui restait de ma famille. Je n'aurais pas la force de me rebeller à nouveau, d'affronter ce qu'ils m'avaient inculqués si longtemps. J'avais fait ma révolution sans qu'ils ne le sachent et finalement, je l'avais payé. Il faudrait que je trouve le moyen de me remettre d'aplomb avant d'être remobilisée en Suède...J'inventais une permission imaginaire en remerciement de mes services pour tromper mes parents, les médicaments se contenteraient de me permettre de donner le change. Je m'habillais sobrement, et, au grand plaisir de ma mère, j'acceptai la proposition de Ryan de venir le rejoindre à Island Bay, en Nouvelle-Zélande, le temps que je puisse me rétablir. J'acceptai même un boulot temporaire dans une étude d'huissiers sur place pour ne pas finir dingue entre quatre murs. Peut-être que finalement, Ryan serait le soutien dont j'avais besoin, qu'il pourrait remplir une partie du vide qui ne m'avait jamais quitté depuis que Maya avait disparu de ma vie.

Je n'étais pas encore descendue du car qui m'emmenait à Island Bay que la Suède me manquait déjà. Et pourquoi cet abruti de Ryan avait décidé de s'installer à Island Bay plutôt qu'à Wellington? Mon portable vibra, m'indiquant que je venais de recevoir un message de Kristen qui me promettait une cuite d'enfer à l'Aquavit à mon retour en Suède. J'en eut des frissons.

La tête posée contre la vitre, je regarde les paysages défiler devant moi. Les étendues vertes de la Nouvelle-Zélande, pays du Seigneur des Anneaux et du haka. Je soupire en sentant au fond de moi un vide que rien ne parait pouvoir combler. Tout était de la faute de Maya...si elle n'avait pas été homosexuelle, elle aurait été là, près de moi. Je serai devenue archéologue, elle artiste et nous aurions pu nous retrouver ensemble, à célébrer nos vies tranquilles, sans que je doive masquer ma détresse derrière une façade polie par les médicaments. En m'abandonnant, elle m'avait détruite, cette fille, avec son doux sourire, ses yeux chaleureux et cet humour qui la rendait si populaire. J'avais voulu l'aider et elle m'avait anéantie..

Pourquoi m' avait-il fallut autant de temps pour réaliser que ma meilleure amie était peut-être, ma pire ennemie?




Dernière édition par Elyn Nordstedt le Dim 24 Mai - 0:16, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: A bullet to destroy them all (#)   A bullet to destroy them all EmptyDim 17 Mai - 12:17

Bienvenue parmi nous A bullet to destroy them all 1159677347
Il faudrait que tu changes l'avatar, car nous demandons sur le forum un avatar avec les dimensions 200x320 A bullet to destroy them all 902541242
Bon courage pour ta fiche !
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MessageSujet: Re: A bullet to destroy them all (#)   A bullet to destroy them all EmptyDim 17 Mai - 12:26

Non mais quelle bille A bullet to destroy them all 854987263 j'ai foutu du 200x300...sorry sorry A bullet to destroy them all 1986789816

Là, normalement ça devrait être mieux A bullet to destroy them all 3919463073
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MessageSujet: Re: A bullet to destroy them all (#)   A bullet to destroy them all EmptyDim 17 Mai - 12:40

Bienvenue à toi, choix très original ! Amuses-toi bien parmi nous ! A bullet to destroy them all 1008508147
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MessageSujet: Re: A bullet to destroy them all (#)   A bullet to destroy them all EmptyDim 17 Mai - 12:55

Bienvenue ici ! A bullet to destroy them all 2913072852
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Romi Hallenstein
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○ âge : trente-trois ans (né un vingt-deux novembre).
○ statut : veuve. maman d'une petite lilly de quatre ans (née le 09/07/19).
○ métier : lieutenant à la caserne d'island bay.
○ quartier : north bay, avec sa fille et l’une de ses sœurs.
○ orientation sexuelle : bisexuelle.
○ informations en vrac : elle a toujours vécu à island bay. // grâce à ses parents, elle a eu l'occasion de voyager dans plusieurs pays. // l'école n'a jamais été son truc. néanmoins, elle a commencé des études de commerce - qu'elle a finalement abandonnées pour devenir pompier. // elle a toujours été attirée par le sport. // elle est l'aînée d'une famille de six enfants. // elle a été mariée pendant quatre ans à une femme qu'elle pensait pouvoir aimer toute sa vie. // en deux ans, elle a perdu deux personnes importantes. l'une d'elle est finalement revenue d'entres les morts. // depuis qu'elle a appris, romi cuisine souvent.

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MessageSujet: Re: A bullet to destroy them all (#)   A bullet to destroy them all EmptyDim 17 Mai - 13:02

bienvenue parmi nous A bullet to destroy them all 902541242
excellent choix d'avatar ! j'étais fan à une époque A bullet to destroy them all 1986789816
j'ai d'ailleurs des gifs et des avatars de côté si jamais tu as besoin A bullet to destroy them all 2913072852

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MessageSujet: Re: A bullet to destroy them all (#)   A bullet to destroy them all EmptyDim 17 Mai - 13:04

Bienvenue à toi A bullet to destroy them all 1965479019
Excellent choix A bullet to destroy them all 133137972
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MessageSujet: Re: A bullet to destroy them all (#)   A bullet to destroy them all EmptyDim 17 Mai - 13:37

Bienvenue sur IB A bullet to destroy them all 812601638
Citation :
Sniper dans l'armée suédoise
ça annonce du très très lourd, j'ai hâte d'en lire plus A bullet to destroy them all 1242777542
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MessageSujet: Re: A bullet to destroy them all (#)   A bullet to destroy them all EmptyDim 17 Mai - 13:53

Bienvenue ici future colocataire ? A bullet to destroy them all 3901455339
Au plaisir de voir ce que tu vas faire de cette sniper A bullet to destroy them all 2159828525
Bon courage pour ta fiche A bullet to destroy them all 1049845934
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MessageSujet: Re: A bullet to destroy them all (#)   A bullet to destroy them all EmptyDim 17 Mai - 14:07

Bienvenue ! A bullet to destroy them all 432916985 A bullet to destroy them all 432916985 A bullet to destroy them all 432916985 A bullet to destroy them all 3086433663 A bullet to destroy them all 3086433663 A bullet to destroy them all 3086433663 A bullet to destroy them all 56191716 A bullet to destroy them all 56191716 A bullet to destroy them all 56191716

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Merci de tenter mon PL. A bullet to destroy them all 843031823 A bullet to destroy them all 3277767753 A bullet to destroy them all 3277767753 A bullet to destroy them all 1622045146 A bullet to destroy them all 1622045146
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MessageSujet: Re: A bullet to destroy them all (#)   A bullet to destroy them all EmptyDim 17 Mai - 14:28

Bienvenue   A bullet to destroy them all 3551187679
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○ âge : 34 ans
○ statut : En couple avec Lane, le coeur plus vivant que jamais
○ métier : Ancienne nageuse de haut niveau, aujourd'hui monitrice de plongée, elle encadre les débutants pour leur premier baptème en mer et accompagne en excursion les touristes amateurs de plongée. Toutefois, ses récents soucis de santé la poussent à lever le pied.
○ quartier : West Bay
○ orientation sexuelle : Elle a toujours été plus attirée par les hommes mais elle a déjà succombé au charme de femmes.
○ sujets abordés : violence conjugale passée (principalement psychologique) non détaillée, accident et blessures
○ sujets sensibles : maltraitance infantile ou animale, violence sexuelle détaillée, le trop gore
○ informations en vrac : Elle a le sens de la famille + est proche de son frère qui a quitté la N-Z x Ses parents ont divorcé quand elle avait quatorze ans, son père a fait son coming-out x Elle a déménagé de 18 à 24 ans à Auckland pour intégrer une école de natation, a participé à de multiples compétitions dont deux fois les JO x A la suite d'un accident, son ex jaloux et possessif au volant, elle a été blessée et son avenir de sportive a été compromis, elle s'est alors réorientée comme monitrice de plongée sous-marine à Island Bay x Elle croque la vie à pleine dents et brûle la vie par les 2 bouts x C’est une véritable casse-cou adepte des sports extrêmes x Elle a une moto et fait partie d'un club de motards, qu'elle considère comme sa 2ème famille x Elle est devenue un vrai garçon manqué, c'est la bonne pote cool qui regardera des matchs de rugby et jouera à toutes sortes de jeux x Elle n’est pas du genre à mâcher ses mots ou à se laisser faire quand quelque chose lui déplaît. Elle tient tête quitte parfois à se mettre en danger x Depuis des années, Maxyne suit des cours de self-défense suite à des mésaventures x Elle a deux tatouages sur le corps, un croissant de lune dans le bas de la nuque, symbole de la féminité. Et une ancre sur une de ses côtes à gauche x Loyale en amitié, elle a en revanche relégué l’amour au douzième plan de sa vie depuis sa relation nocive et destructrice x Elle craint les guêpes plus que tout x Elle sait très bien dessiner aussi, surtout les portraits mais elle ne le montre pas forcément.

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MessageSujet: Re: A bullet to destroy them all (#)   A bullet to destroy them all EmptyDim 17 Mai - 15:10

Bienvenue et bonne rédaction pour ta fiche A bullet to destroy them all 3551187679

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Nina Baranovski
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○ âge : 27 ans et toutes ses dents (le 6 février 1997)
○ statut : J'crois qu'elle est foutue : elle est complètement mordue du gars aux yeux vairons. ça se soigne docteur ?
○ métier : Opératrice au centre d'appel des urgences depuis février 2020. Assure tout de même encore quelques gardes de baby-sitting
○ quartier : Au 26 sur North Bay, dans une maison. En recherche de coloc ou d'un nouveau logement parce que ça va commencer à lui devenir trop cher
○ orientation sexuelle : Hétérosexuelle. Plus précisément, Nathasxuelle
○ informations en vrac : A tourné dans une pub pour dentifrice fin 2021 et a trouvé ça génial ► Elle a retrouvé son père en février 2017, Rhett Sawyers ► Elle a découvert qu'elle avait des cousins et une cousine en ville ► Sa mère est morte d'une overdose en septembre 2015 ► Elle a deux tatouages ► Elle vient de reprendre ses études ► Elle a un TDAH ► Elle dort seulement cinq heures par jour ► Avant, elle terminait souvent le mois avec peu d'argent sur le compte, un ou deux dollars. Grâce à l'aide de Carson, elle a soldé les dettes de sa mère et ça va bien mieux maintenant ► Elle est pas très viande ► Allergique au citron et à l'arachide. Elle s'est retrouvée hospitalisée à cause d'un choc anaphylactique et a bien failli y rester ► Elle joue une fois par mois à un jeu de gratte-gratte. Elle gagne, de temps à autre, mais des sommes inférieures à dix dollars la plupart du temps ► Elle aime bien les jolies petites choses. Et tout ce qui est bling-bling ► Elle a déménagé sur East Bay avec son meilleur pote en juillet 2017 ► Elle aime bien écouter de la musique japonaise. Elle a grandi avec les manga One Piece, Bleach et Naruto. Elle adore les OST desdits animés d'ailleurs ► Elle aime bien regarder des séries en streaming. Elle suit de très près deux séries en particulier : Game of Thrones et The Walking Dead. Elle en regarde d'autres également mais ne peut pas non plus toutes les lister. Elle trouve que la série 2 Broke Girls lui correspond plutôt bien d'ailleurs ► Côté films, les deux trilogies de Peter Jackson arrivent en tête, et ensuite les Star Wars. Elle guette les annonces de recherche de figurants et se dit que ça pourrait l'aider si jamais elle arrive à obtenir un rôle

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MessageSujet: Re: A bullet to destroy them all (#)   A bullet to destroy them all EmptyDim 17 Mai - 15:34

Bienv'nue à toi ^^

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MessageSujet: Re: A bullet to destroy them all (#)   A bullet to destroy them all EmptyDim 17 Mai - 15:41

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MessageSujet: Re: A bullet to destroy them all (#)   A bullet to destroy them all Empty

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