u've been dead for a long time (Max)

Maxim Hollister

I'll find somebody

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ Loyale : depuis tout jeune, Max a cette capacité de toujours défendre ses proches, quoi qu’il arrive et même s’il n’est pas d’accord avec eux. Même s’il est amené à ne plus parler à une personne, il n’ira jamais révéler quoi que ce soit la concernant, encore moins si ça peut le nuire. • Amical : c’est grâce à sa mère qu’il a pu développer son instinct social et amical. La suivant dans toutes ses missions de bénévolat quand il était enfant, il a souvent été confronter aux gens, ce qui lui a permis de devenir au fil du temps quelqu’un d’extrêmement agréable et souriant. Il n’a jamais eu de problèmes pour se faire des amis au moins. • Souriant : encore une fois, son éducation fait qu’il faut toujours paraître souriant et agréable pour son prochain. Et c’est sûrement grâce à la Bible qu’il a ce sourire figé sur le visage, sauf en cas d’extrême nécessité. Quatre fois dans sa vie il a quitté son sourire : à la gifle de son père, à la mort de celui-ci, à la fuite qu’il a prise avec Dylan et à la mort de sa femme. • Bienveillant : Max a à cœur de toujours aidé les gens dans le besoin. Il est très investi bénévolement et il lui arrive fréquemment de donner aux plus démunis. Il va toujours essayer de faire en sorte que son entourage se sente bien. • Marrant : il est un peu taquin sur les bords. Même si toutes ses blagues ne sont pas forcément drôles, elle passe facilement, notamment grâce à ses beaux yeux bleus et à son sourire digne d’une publicité pour du dentifrice. • Passionné : Max va toujours faire les choses à fond. Que ce soit pour son métier, ses passions (la peinture et la musique) ou ses croyances (catholique), il va toujours s’investir à 200% dans les choses qui le font vibrer. • Renfermé : en revanche, il n’a pas son pareil en termes de défaut. Et celui-ci en est un gros : quand quelque chose ne va pas lui plaire ou va le blesser, Max va se renfermer et ne rien dire. Impossible de lui faire décrocher un seul mot jusqu’à ce qu’il décide que ce soit le bon moment. • Obstiné : même s’il est conscient de foncer droit dans le mur, il va aller jusqu’au bout quitte à tomber au sol, se faire extrêmement mal et devoir se relever seul. • Amer : Max a tendance à ruminer ses erreurs du passé, ou les choses qu’il aurait dû faire autrement. Par exemple, il se sent extrêmement coupable de l’accident de voiture de sa femme qui lui a coûté la vie ; il a ruminé des mois d’avoir fui devant la grossesse de Dylan ; ou encore, suite à la mort de son père, il a culpabilisé de n’avoir jamais fait le premier pas pour lui reparler. • Rancunier : s’il y a bien une chose dont il a du mal à se débarrasser, c’est le fait d’être rancunier. Tu peux lui planter un couteau dans le dos, il n’y a pas de soucis : mais tu n’auras pas une deuxième occasion de le faire. • Difficile avec soi : Max va toujours placer la barre très haute pour pouvoir se dépasser et repousser ses limites. Et s’il n’atteint pas ses objectifs, il va se blâmer mentalement jusqu’à y arriver.

les indiscrétions sur le joueur

 

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<pris>○ Matt Bomer</pris> maxim hollister

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l'histoire de ma vie

if you loved me, why did you leave me ?

Voilà ce que ma mère murmurait à l’aube de ma naissance, le visage déformé par les douleurs de la mise au monde d’un être. Quand bien même cet événement était subliminal aux yeux du Créateur, elle ne put s’empêcher d’avoir quelques pensées impures, influencées par ce mal : pourquoi avaient-ils choisis, avec mon père, de m’avoir ? Pourquoi avait-elle fait le choix d’offrir son corps à un être humain miniature ? Quelques pensées vite balayées lorsqu’elle a croisé mon regard, quelques heures plus tard. Et alors, elle a remercié Dieu de lui avoir donné la force nécessaire pour me mettre au monde. Et en honneur à mon jour de naissance (le 21 janvier), ils m’appelèrent Maxim, comme Saint Maxime, le confesseur. Et ma vie a débuté comme ça : entre l’amour de mes parents et la Bible omniprésente.

Je n’ai jamais été un enfant turbulent, au contraire : toujours sage, jamais un mot de trop, peut-être était-ce l’ambiance catholique qui régnait dans la maison qui m’a poussé à toujours avoir un comportement irréprochable. Les faits étant que je ne rouspétais jamais pour aller au catéchisme, ni même lorsque venait le temps des devoirs. Avant ça, j’ai marché à 1 an et quelques semaines, j’ai dit mon premier mot à 3 ans et je me suis contenté d’écouter les années qui ont suivis. J’ai toujours eu un profond respect pour mes parents : très croyants, je les ai accompagnés à l’église tous les dimanches, j’ai participé à la chorale et même aux différentes associations dans lesquelles ma mère donnait la plupart de son temps. J’ai eu une petite sœur, très peu de temps : je me rappelle difficilement son visage. Est-ce dû à mon jeune âge (4, 5 ou peut-être 6, je n’ai jamais vraiment su) ou bien au fait que mes parents n’en parlent jamais ? Que sais-je. En tout cas, ma mère s’est contentée d’une phrase comme explication : Dieu a rappelé un de ses anges. Et la vie a continué.

Mon père n’a jamais été vraiment proche de moi : il se contentait de partir au travail tôt le matin (la comptabilité) et de rentrer tard le soir. Jusqu’à mon adolescence, je ne le voyais que le week-end : et le peu de discussion que nous avions, c’était pour savoir l’avancée de ma scolarité et mes projets. Et Dieu. Surtout Dieu. Peut-être qu’à un moment de ma vie, j’ai détesté le Créateur : j’avais l’impression qu’il prenait trop de place, que mes parents n’étaient pas vraiment mes parents. Mais ma mère … Elle avait ce sens en plus, vous savez le sens maternel ? Celui qui lui permettait d’entendre mes tourments sans que je n’ai à les lui dire : et elle a toujours su les apaiser. Est-ce que je vous ai dis à quel point je suis fier d’elle ? Je viens tout juste de me rendre compte que vous n’avez aucun repère spatial dans mon histoire … Ma mère a accouché à l’hôpital d’Island Bay, mais nous vivions dans une petite bourgade à 45 minutes de la ville. Le village se composait d’une centaine d’habitants, d’une église et d’une mairie. Et c’est cette petitesse qui a fait naître notre communauté : des gens très -trop ? croyants, soudés, unis. Aujourd’hui, il m’arrive encore d’y aller fréquemment : et je peux vous dire que je connais tout le monde. Et que j’apprécie tout le monde. Je crois que la réciprocité est de mise. Mais il vaudrait mieux vous laissez aller leur demander.

Comme je vous l’ai dit plus haut, mon père s’inquiétait beaucoup de mon avenir : il voulait que je fasse un métier plutôt bien vu par la société, par les gens. Mais soyons clair, il voulait surtout que mes études soient en adéquation avec Dieu. Autrement dit, il voulait me voir Pasteur. Ce qui nous a mené à notre première grande discussion : qui s’est magistralement soldé en une dispute. Et à la première gifle de mon père. J’avais 15 ans : ma joue est encore douloureuse aujourd’hui. Suite à quoi, j’ai eu le droit à de l’ignorance pure et dure. Ma mère, elle, se désespérait de cette situation : et pourtant, elle ne pouvait se résigner à prendre parti. Alors elle se contentait de souffrir en silence en priant le ciel pour que tout finisse par s’arranger. Hélas, il faut croire que nous n’étions pas dans les petits papiers de Dieu à ce moment-là. Mon père a fait un infarctus suivi d’un AVC : j’avais 24 ans quand il est décédé. Et nous ne nous étions jamais reparlés.

J’ai décroché mon diplôme de professorat. Je me suis spécialisé dans le droit : je voulais enseigner la justice et l’égalité à tout le monde. Me prouver et prouver au monde que, finalement, tout n’est pas si noir. Ma mère, veuve, fut fière de moi. Triste pour elle, mais fière de moi. Elle m’a prié de partir en ville pour vivre ma vie, ce que j’ai fait. Mais je n’ai jamais cessé de penser à elle, de venir la voir, de lui parler : car si elle dédiait sa vie à Dieu, une partie de la mienne lui serait dédiée à jamais. J’ai rencontré ma femme en ville, à Wellington. Elle s’appelait Camélia : et pour la charmer, je m’amusais de ce nom de fleur. Elle était belle, rayonnante : la grâce de Dieu dans ses yeux. Maman l’aimait énormément : au moins autant que je ne pouvais l’aimer. Nous nous sommes mariés, quelques années après notre rencontre : j’avais 31 ans, elle 28. Nous avions en projet d’avoir des enfants, d’être heureux. Ma mère rêvait d’être grand-mère également. Alors nous nous sommes lancés.

Une tentative … Puis deux … Puis trois. Puis des dizaines. Des centaines. J’ai même prié Dieu, pendant longtemps, pour qu’il nous aide, ne serait-ce qu’un peu. Et puis, il y a eu ces rendez-vous à l’hôpital, tous ces examens. Et enfin, la douleur. Et les pleurs, les cris, la déprime. Camélia ne pouvait avoir d’enfants : une histoire de stérilité. Et puis, vous savez, quand vous apprenez quelque chose d’impensable : il y a eu la colère. J’ai détesté Dieu, la vie et même la mort. Et tout est parti en vrille à partir de ce moment-là. Camélia a prit ses affaires, ne laissant qu’un simple mot sur la table : des années d’amour pour ce petit bout de papier. « Je suis désolée Maxim, je ne peux pas. Je dois me retrouver, seule. Sans toi, sans ta mère, sans Dieu, sans personne. Ne me cherche pas, je serais en sécurité. Tu dois vivre. Je reviendrai. » J’ai pleuré, je crois. Et je l’ai attendu, ça j’en suis sûr. Peut-être 3 mois, peut-être 4. 5 même. Et il y a eu cette soirée. La soirée qui a tout fait basculer, encore une fois.

Le 31 Décembre, je suis sorti : mes amis souhaitaient me remonter le moral, me revoir sourire. Même le temps d’une soirée. Alors je me suis préparé. Et j’ai rencontré cette fille. Dylan. Et vous savez, il m’a fait sourire son prénom : et ça a enchanté tout le monde, même moi. C’est fou ce qu’elle était belle, à sourire et à regarder en l’air lorsque je sortais la blague de trop. Et puis sa façon de tapoter son verre en m’écoutant. Ses tonnes de questions, mes tonnes de réponses. Nos rires. Et surtout l’oubli : l’oubli de ma vie, l’oubli de ma femme, l’oubli de mes amis, l’oubli de l’heure. Et cette nuit, elle, inoubliable. Je suis rentré chez moi, perdu, presque affolé. Si le temps d’un moment, d’une soirée, d’une nuit, tout avait été parfait … En poussant la porte de ma maison, j’ai été pris de court par la vision de Camélia. Et si elle semblait en meilleur état, avec un sourire sur le visage, elle me semblait moins belle, moins radieuse. « Je suis revenue mon amour. » Et jamais je n’aurais cru dire ça un jour, mais ça m’a rendu triste.

Et les mois qui ont suivi, tout m’a semblé plus flou. Je voyais Dylan derrière chaque baiser, chaque sourire. Le rire de Camélia me crispait, ses caresses me dérangeaient. Et malgré chaque phrase rassurante qu’elle pouvait me dire, je n’arrivais plus à vivre pour elle. Dylan, elle, me rendait la vie plus calme, plus douce. Et à chaque fois que je me rappelais cette nuit, ça me rendait l’existence un peu plus belle. Je l’ai revu, oui. Mais j’ai été lâche. Que Dieu me pardonne : j’ai pêché et n’ai pas assumé. Oui, elle m’a annoncé être enceinte : et je me suis contenté de partir, de fuir. D’essayer d’enterrer cette histoire d’un soir et ce bébé inconnu au fond de mon jardin secret. Mais vous savez, les cadavres remontent toujours à la surface. Alors les mois passaient, et les questions s’entassaient : l’enfant, allait-il bien ? Etait-ce un garçon, une fille ? Me ressemblait-il ? Avait-il déjà marché ? Et plus les jours passaient, plus mes cernes se creusaient, plus mes joues s’enfonçaient et plus ma mère savait. Un jour, elle est arrivée dans le jardin alors que je regardais le coucher du soleil, un week-end au vert, chez elle. Elle s’est assise près de moi, a attrapé mon bras et est restée en silence, quelques minutes. Puis, elle m’a dit cette phrase.


Et j’ai su. J’ai su ce que je devais faire. Je l’ai embrassé sur le front et je suis rentré chez moi. Camélia fut étonner de mon arrivé si tôt. Et je l’ai quitté. Elle a hurlé, pleuré, crié. Elle m’a frappé aussi, je crois. Et je suis juste resté là, debout, au milieu du salon à encaisser. Parce que je devais enfin assumer ce que je voulais vraiment, qui je voulais vraiment être. Elle a pris ses clés de voiture et a claqué la porte : ça a été la dernière fois que je l’ai vu. Quelques heures plus tard, dans la nuit, les gendarmes m’ont appelé : Camélia avait eu un accident de voiture. Un face à face avec un poids lourd. Morte sur le coup, qu’ils ont dit. Et puis, tout est redevenu flou, encore une fois. Ma mère s’est occupée des papiers, des obsèques, du corps. Elle m’a ramené dans notre foyer, comme si j’étais redevenu son petit garçon au final. J’ai fini par vendre notre maison et tout ce qui aurait pu me rappeler son existence : tout, sauf les photos, mon alliance et mes souvenirs. Et je suis reparti.

Island Bay est ma destination. Parce qu’aujourd’hui, je sais qui je veux être. Je suis père. Et je veux assumer, ce que je n’ai pas eu le courage de faire avant. Dylan, il n’y a que toi que je veux protéger aujourd’hui : et même si j’ai une culpabilité qui me ronge, sache que je ferais tout pour ne rien gâcher cette fois-ci.