I feel like I’m waiting for something that isn’t going to happen

Cette belle matinée commence d’une manière tout à fait ordinaire. Comme il est de repos, Liam n’est pas obligé de se lever aux aurores et c’est avec plaisir qu’il commence à préparer le petit-déjeuner. Il a même carrément envie d’un brunch, cuisiner étant pour lui un véritable plaisir. Et il a toujours plein d’idées pour remplir leur table. Mais il commence par aller acheter des croissants parce que non, par contre, il n’a pas l’intention de faire de la pâte feuilletée alors qu’il pâtisse déjà tous les autres jours de la semaine. C’est en sifflotant qu’il se rend et qu’il revient de la buanderie, car malgré les températures qui chutent, le soleil est au rendez-vous. Mais alors qu’il franchit tout guilleret le seuil de la maison les bras chargés de bonnes choses, son sourire s’efface dès que son regard tombe sur sa femme. Elle est pâle et a visiblement du mal à tenir debout. Il pose rapidement les victuailles pour se précipiter auprès de Lily, qui a déjà anticipé ses questions affolées. Alors qu’il l’aide à s’asseoir sur le canapé, qu’il pose un coussin derrière son dos et qu’il lui prend la main, il apprend ainsi qu’elle a vomi et qu’elle a le tournis. Elle évoque ensuite un retard dans ses règles qu’elle croyait sans importance. Comme il est lent à la détente, la question suivante est un choc pour le jeune homme et ça doit se lire sur son visage. « Euh… Je sais pas… » C’est en effet possible, oui, il imagine bien. « Tu as oublié de prendre ta pilule ou… ? » Il s’efforce de formuler sa question d’une manière qui ne donnerait pas l’impression que c’est un reproche, car une prise de tête est bien la dernière chose dont ils ont besoin, surtout dans l’immédiat.

« Oui, tu as raison. On va… On va faire un test, comme ça on sera fixés. » L’éventualité d’un résultat positif le fait clairement flipper, mais il sait aussi que ça ne sert à rien de paniquer tant qu’ils ne sont sûrs de rien. « Mais non, tu n’es pas en forme. Laisse-moi faire, ne t’en fais pas, je reviens dans quelques minutes. Tu as besoin de quelque chose avant, un verre d’eau ou autre chose ? » Il l’aide à se rasseoir et, avant de la quitter, Liam l’embrasse délicatement sur le front. Il voudrait lui dire de ne pas s’inquiéter, mais il sait que ses propos seraient sans effet. Ce dont elle a besoin, ce ne sont pas de paroles en l’air, mais d’une réponse sûre - et de lui à ses côtés, tout simplement. Alors il se dépêche d’aller acheter un test de grossesse et c’est hors d’haleine qu’il revient à la maison. Peinant à reprendre son souffle, il s’approche à nouveau de sa femme qui n’a pas bougé d’un pouce et il passe un bras autour d’elle. « Viens, je vais t’aider à aller dans la salle de bain. » Il la soutient pour se relever, mais il a l’impression qu’en quelques minutes, elle a un peu récupéré - du moins physiquement, peut-être pas au niveau du reste. « Tu veux que je reste ou tu préfères que je t’attende dehors ? » Il lui lâche la main, un peu indécis. Il veut seulement qu’elle soit à l’aise, du moins autant que possible. « Ma chérie, quel que soit le résultat, que ce soit celui que tu veux ou pas, n’oublie pas qu’on est une équipe et qu’on fera toujours face ensemble. » Elle le sait déjà, mais ça peut être rassurant de le rappeler.


Quand Lily lui dit qu’elle ne se souvient plus vraiment si elle a oublié sa pilule ou pas, Liam se contente de hocher la tête en signe d’assentiment. Il est probablement inutile de s’attarder sur les éventualités et, dès maintenant, il leur faut des réponses sûres. Le jeune homme ne sait pas si les tests de grossesse sont fiables à cent pour cent, il ne s’est d’ailleurs jamais posé la question mais ce qu’il sait, c’est que c’est le premier pas à faire (et le plus facile aussi). Comme sa femme lui dit qu’elle préfèrerait être seule, il l’embrasse sur le front avant de refermer doucement la porte derrière elle. Et il se laisse lentement glisser contre le mur, atterrissant sur la moquette, plongé dans ses pensées. Maintenant qu’une des possibilités qui l’effraie le plus se pointe à l’horizon, il est obligé de se poser pour réfléchir. Il n’est pas tellement du genre à paniquer, même s’il y a peu de nouvelles qui pourraient autant bouleverser leur vie dans tous les sens du terme. Mais c’est sûr que ça le tracasse et, en l’espace de quelques instants, plusieurs questions lui traversent l’esprit. Si le résultat était positif, comment s’organiseraient-ils au quotidien ? Est-ce qu’il sait seulement changer une couche ou tout le monde apprend sur le tas ? Est-ce que le premier bain ne risque pas d’être trop chaud ou, au contraire, pas assez ? Est-ce qu’ils sont seulement prêts à assumer la responsabilité d’un tout petit être humain qui dépendrait seulement d’un an ? Comment pourrait-il devenir un bon père, comme son grand frère l’avait été, comme le sien l’était ?

C’est peut-être ridicule que son esprit s’emballe autant avant qu’ils soient fixés, pourtant, c’est difficile de contenir ce genre de pensées. Mais plus rapidement qu’il ne l’aurait cru, la porte de la salle de bain s’ouvre et Liam bondit presque sur ses pieds. Il la regarde, tentant de déchiffrer son visage. Mais elle n’a pas encore le résultat, elle a fait le test et il faut attendre. La gorge un peu nouée, le Millstone hoche à nouveau la tête en signe d’assentiment avant de s’approcher de sa femme. Il faut qu’il dise ou qu’il fasse quelque chose pour réduire son stress. « Allez, viens là. » Il l’attire contre lui et la conduit à nouveau vers le sofa. Autant s’asseoir, sait-on jamais, peut-être qu’ils en auront besoin. Désormais plus concentré sur sa femme que sur lui-même, Liam l’entoure de ses bras protecteurs. « Quel que soit le nombre de barres qui s’affiche, on est ensemble. C’est l’essentiel, non ? » Il se détache un peu d’elle pour la regarder dans les yeux. « Tu sais ce qui ne me stresse pas ? C’est toi. Toi dans cet éventuel rôle, je veux dire. Je suis amoureux de toi depuis onze ans, Lily, donc je sais que je suis très bien placé pour dire que tu serais formidable comme… Comme maman. » Le pâtissier embrasse sa femme sur le front avant de baisser les yeux sur le test. « Tu veux que ce soit moi qui regarde le résultat ? »

« Comment je pourrais seulement te détester ? » Cette seule idée lui semble tout bonnement impossible, même si un jour elle lui faisait du mal. Ça le fait même un peu sourire qu’elle évoque cette hypothèse improbable, comme si elle pouvait être la seule responsable de ce qu’il se passait. « Il faut s’attendre à ce que ce genre de choses arrive, même quand on prend des précautions. Et puis on est deux, hein. » Comme souvent, Liam a du mal à trouver des mots pour exprimer ses pensées. Il se sent un peu déboussolé, l’anxiété grimpant même s’il se répète qu’il est inutile de céder à la panique tant qu’ils ne sont sûrs de rien. En fait, l’attente est longue. Les minutes s’égrènent, tantôt ils sont silencieux, tantôt il s’efforce tant bien que mal de lui procurer des paroles de réconfort. En revanche, quand le jeune homme évoque sa femme dans le rôle de maman, il est assez sûr de lui. Il n’a pas besoin de la voir à l’oeuvre pour confirmer ses certitudes. « Parce que je te connais et je t’ai déjà vue avec des enfants. Je sais comment tu es, Lily Davies Millstone… Tu as la fibre maternelle et c’est ce que tu désires depuis longtemps même si nos envies différaient sur ce point. Tu seras géniale le jour où ça arrivera et tu me refileras des complexes. Tu seras obligée de m’apprendre plein de choses. Et le reste, eh bien on apprendra ensemble. Mais tu seras épatante, comme toujours. »

La brune finit par lui tendre le test et, inspirant profondément, Liam s’en empare. Son rythme cardiaque s’accélère. Il finit par baisser les yeux sur le résultat et plisse les yeux pour lire la légende. C’est plutôt simple, heureusement. Juste pour être certain de ne pas annoncer une fausse nouvelle, il vérifie le résultat. Mais non, il a bien compris. « C’est négatif. Tu n’es pas enceinte. » Le pâtissier lui rend le test, au cas où elle voudrait regarder par elle-même. Puis il pose les yeux sur elle. Lui sait parfaitement ce qu’il ressent. Il est soulagé. C’est comme si on lui enlève un poids énorme des épaules. Il n’aura pas la responsabilité d’un petit être humain qu’il pourrait cabosser, mal éduquer ou encore blesser involontairement. L’horizon se dégage à nouveau. Puis vient un mélange de sentiments qu’il a ensuite plus de mal à identifier, mais le soulagement prévaut toujours. Néanmoins, il veut savoir ce qu’il en est pour sa bien-aimée. « Qu’est-ce que tu en penses ? » Peut-être qu’elle a encore du mal à réaliser, mais il n’arrive pas à savoir si c’est une bonne nouvelle ou pas pour elle. Bien sûr, l’idée de devenir un parent est effrayante, mais il sait aussi que c’est dans les projets (certes lointains, mais quand même) de sa femme depuis longtemps. Alors il l’entoure à nouveau de ses bras. « Tu es contente ou… Tu es déçue ? »



Un peu inquiet, Liam continue à regarder Lily, tandis qu’elle-même a les yeux fixés sur le test de grossesse. Les secondes passent lentement, sans qu’elle manifeste une quelconque émotion, probablement en train d’essayer d’assimiler ce qu’elle voit. Liam, lui, se demande de plus en plus ce qu’elle ressent. Son propre soulagement est rapidement éclipsé par une angoisse sourde qu’il commence à éprouver… Et ses craintes se confirment quand, finalement, elle baisse la tête contre le torse de son mari et se met à pleurer. Ses larmes inondent très vite le pull-over d’un Liam complètement désemparé. Il faudrait vraiment être le dernier des imbéciles pour croire que ce sont des larmes de joie. Bien entendu, elle n’a pas besoin de dire quoi que ce soit, ses sentiments sont désormais parfaitement clairs et c’est exactement ce que Liam redoutait. Mais Lily tient quand même à s’exprimer ou, du moins, elle bégaye quelques mots entre des sanglots et des hoquets. Sa phrase n’est pas très compréhensible, d’autant plus qu’elle a toujours la tête dirigée vers le bas, mais Liam a évidemment saisi l’idée générale. Et la voir dans cet état lui serre le coeur. Comme s’ils étaient liés par un fil invisible leur permettant de ressentir les mêmes émotions, Liam se sent désormais triste, lui aussi. Non, il n’est pas triste parce que le test est négatif à proprement parler, ça n’a pas changé. Mais il est définitivement triste pour elle, triste de la voir comme ça, triste d’avoir dans ses bras sa femme qui pleure.

Immédiatement, il resserre l’étreinte autour d’elle. Il voudrait avoir le pouvoir de faire cesser ses larmes et, mieux encore, de faire disparaître sa tristesse. « Ne dis pas ça, ma chérie… Tu ne vas pas être maman dans huit ou neuf mois, c’est vrai. Mais ça ne veut pas dire que tu ne le seras jamais. » Il n’est pas tout à fait sûr que c’était la bonne chose à dire, mais c’est sorti tout seul. Résolu à peser un peu plus ses mots, Liam caresse les cheveux lisses de sa bien-aimée avant de relever délicatement son visage vers le sien. « Je pensais pas que tu serais aussi déçue. En fait… Je pensais pas que ton désir d’avoir des enfants était aussi fort. » Et bien entendu, la culpabilité pointe aussitôt le bout de son nez. Parce que c’est à cause de lui si elle n’a pas encore réalisé ce voeu. C’est lui qui a dit qu’il ne se sentait pas prêt et qu’il en voulait, oui, mais plus tard. Quelque part, c’est un peu de sa faute si elle est dans cet état. Et à ce moment-là, il se passe quelque chose dans la tête de Liam - quoi exactement, il n’aurait pas su le dire… « Bon, écoute… Je sais que je t’ai dit qu’on ferait des enfants quand je serai prêt… Mais il faut que je sois honnête, je pense pas me sentir vraiment prêt un jour. » Avant que ses sanglots ne redoublent, il lève la main pour signifier qu’il n’a pas terminé. « Mais… On est mariés, on a un travail stable tous les deux et j’ai bon espoir qu’on puisse acheter cette jolie maison bientôt. On a toujours su qu’on voudrait fonder une famille ensemble. Alors… Ça me fout une trouille bleue, c’est sûr, mais je suis d’accord. Agrandissons la famille. Je veux te combler et ça va me combler aussi. »

« Ne le sois pas. » Elle n’a pas à s’excuser pour ce qu’elle ressent, parce que ce n’est pas quelque chose qu’elle maîtrise. De toute façon, Liam savait depuis longtemps qu’ils allaient finir par avoir une conversation de ce genre. Elle est comme ça, Lily, maternelle, se précipitant pour pincer tendrement la joue d’un bébé, rêvassant devant une boutique exposant de toutes petites chaussures. Il doit aussi y avoir quelque chose de biologique là-dedans, Liam s’en doute bien. Mais ça n’en amoindrit pas moins les désirs naturels de sa femme et, quelque part, il se sent un peu coupable de ne pas en ressentir le même besoin. Si, il s’imagine avec une famille, des gamins gambadant dans la cour, des bambins envoyant valser de la purée de légumes sur les murs, des pré-adolescents parés à contester toute décision parentale… Seulement, il s’imagine ça pour plus tard ou, du moins, c’est ce qu’il s’est toujours dit. Maintenant, il n’en est plus aussi sûr, pas seulement parce que sa femme semble littéralement désespérée face à un test de grossesse négatif, mais aussi parce qu’il a une drôle de sensation sur laquelle il a du mal à mettre des mots.

D’un revers de main, il tente de balayer les arguments de Lily. « Je me sens pas obligé… C’est pas ça. » Il s’est peut-être mal exprimé, mais ce n’est en tout pas par sentiment de nécessité qu’il va dans son sens. « Je vais pas te mentir, je suis soulagé. L’idée d’avoir un bébé, ça me fait paniquer, c’est clair. T’imagines, si je le porte mal, si j’arrive pas à m’en occuper ? Pire, si j’arrive pas à lui inculquer de bonnes valeurs morales ? Et comment on fait par exemple pour essayer de corriger les défauts d’un petit être humain en sachant parfaitement qu’il les tient de nous ? » Oui, beaucoup de questions et de préoccupations lui traversent l’esprit. « C’est pas parce que je voudrais encore profiter de ma liberté, par exemple, ou encore de mes bonnes nuits de sommeil, même si j’imagine qu’on les regrette un peu… C’est juste que j’ai peur de ne pas être à la hauteur pour ce qui doit être l’une des tâches les plus exigeantes au monde. » Il hausse légèrement les épaules. « Et puis… Je pense pas que tu aies oublié… Aujourd’hui encore, ma belle-soeur a du mal à vivre normalement. Elle en souffrira toujours, j’imagine… Je continue à penser à ma nièce tous les jours. L’éventualité d’une telle catastrophe, ça… Ça fait peur. » Il esquisse un pâle sourire, serrant la main de Lily dans la sienne. « Je veux pas te transmettre mes craintes. Je t’explique seulemen pourquoi je me sens pas prêt. Mais encore une fois… Je pense pas me sentir vraiment prêt un jour, je crois pas réussir à me débarrasser de ces angoisses ou du sentiment de ne pas être capable d’y arriver. » Il a l’impression que c’est trop ancré. « Mais j’en ai envie, je veux vraiment d’un bout de chou qui soit à moitié toi et à moitié moi… Et je crois qu’après le soulagement, j’ai aussi ressenti une pointe de déception. » Il dépose un baiser sur son front. « Et puis tu es là, toi, ça me rassure. »

Cartes sur tables. Liam dit clairement ce qu’il ressent, pour qu’il n’y ait pas de malentendu et parce que ça fait un peu de bien aussi. Toutes ces années de vie de couple lui ont appris que la communication est l’une des clés de la réussite, alors il s’efforce de le faire. Lily s’emploie alors à le rassurer et il la regarde avec un mélange de tendresse et d’empathie. Elle ne devrait pas avoir à faire ça. Il estime que ce n’est pas à elle de le consoler alors que c’est elle qui, quelques instants plus tôt, était en larmes. Il ne s’est pas exprimé pour qu’elle fasse ça, mais il sait que c’est inutile de le lui dire. Elle ne se sent pas obligée de le rassurer, elle le fait, c’est tout. Parce qu’ils sont une équipe. Parce que c’est comme ça que ça fonctionne depuis environ onze ans. Et même si elle est douce, elle ne lui passe pas non plus toujours de la pommade. Elle peut aussi lui expliquer ce qu’il y a à corriger et Liam apprécie cette honnêteté. « Non… Je le sais bien, que le monde ne peut pas s’arrêter de tourner après chaque tragédie. » La preuve, c’est qu’ils ont continué à vivre. Ils ont eu une magnifique cérémonie de mariage durant laquelle Liam a pensé à son frère et à sa nièce, mais ça ne l’a pas empêché d’être le plus heureux des hommes. « Mais tu as mis le doigt sur le problème. Je ne sais pas comment me débarrasser de cette crainte enfouie. » Il aimerait bien, pourtant. Mais jusqu’ici, il n’y est pas parvenu. C’est peut-être de sa faute, il n’en sait rien. Ça veut peut-être dire qu’il n’est pas assez fort. Mais il continue d’essayer. « Mon frère aurait été absolument enchanté. Il s’est vite casé, lui aussi. Il était papa avant d’avoir mon âge. Il était le premier à dire qu’une vie de famille  réussie était l’un des plus grands bonheurs de l’existence. »

Et il avait sûrement raison. Lily, en tout cas, serait probablement d’accord avec lui. Mais bien sûr, elle aussi a ses propres craintes, peut-être communes à tous les futurs parents un tant soit peu responsables. Ça ne l’empêche pas d’exprimer sa confiance en eux deux, le duo qu’ils forment, et en lui aussi. Un sourire vient éclairer le visage de Liam. « Et moi, je suis sûr que tu assureras grave dans ton rôle de maman. » Chacun des deux semble vouloir renvoyer le compliment à l’autre. Mais le pâtissier se contente d’être le plus sincère possible. S’il n’a pas confiance dans ses propres capacités, il l’a au moins vis-à-vis de celles de sa femme. « Tu as raison. Je serai toujours là pour te soutenir. » C’est ce qu’il lui a promis, le jour où il lui a dit oui. Et il compte bien tenir sa promesse, elle qui l’a épaulé dans les pires moments de sa courte existence. Il baisse les yeux vers leurs doigts entrelacés, saisissant le symbolisme. « La promesse de l’infini. » Il resserre son étreinte autour d’elle, respirant l’odeur vanillée de ses cheveux, déposant un baiser dans son cou. « On va y arriver, ensemble. Moi aussi je t’aime… De tout mon coeur. »