J'envoie valser les trucs en toc, les cages dorées
I'm on fire
L’histoire comme il y a longtemps, et clairement j’ai pas envie de m’étaler la dessus, je suis le fruit d’une union pleine d’amour, seule fille de la famille; mes deux frères sont des Dieux aux yeux de mon paternel; simplement parce que pour lui les femmes ne peuvent pas répondre à l’héritage des Marlowe .
En effet mon paternel a longtemps était le chef de la police de New York, j’ai tout fait pour briller à ses yeux en vain, et pour ma mère je ne pouvais pas porter “le sang bleu” en moi. Raison pour laquelle longtemps j’ai été un garçon manqué jusqu’au jour où mon aîné a pris une balle sur le terrain, j’ai juré à notre mère de ne jamais rejoindre les forces de l’ordre et j’ai sagement rejoint les bancs de la fac’.
J’ai étudié la psychologie, et pourtant je suis tombée dans le pire des piège, celui de l’amour, pensant trouver le prince charmant qui s’est avéré le pire des hommes quelques années plus tard . Mon cerveau aurait dû enclencher plusieurs warning de sécurité et pourtant mon amour envers Vince est resté naïf et surtout aveugle pendant des années . Pour lui j’ai renoncé à ma carrière, je me suis éloignée de mes frères, les deux étaient agents de la loi… Je ne voulais pas qu’il ai honte de leur soeur, ou du moins de ce que leur soeur subissait … J’ai donc encaissé en silence, pensant qu’avec le temps, la force des coups se calmerait, qu’il changerait pour moi, comme j’avais tout sacrifié pour lui. Le soucis c’est qu’une fois que vous êtes sous la coupe d’un homme qui s’avère être votre mari, vous ne raisonnez plus de façon rationnelle . Finissant par croire que je méritait son courroux, mais surtout perdant toute estime de ma personne, et toute ma jovialité, pour ne devenir au fond que l’ombre de celle que j’étais autrefois .
On peut se dire que pour une fille de flic c’est clairement le monde à l’envers, et pourtant un moment j’ai cru qu’être femme au foyer me définissait, au secours quand tu oublies les bases de tes études et que tu finis lobotomisée … Vous allez me dire quand est-ce que je me suis réveillée ? Et bien y'a pas longtemps moi qui est connue mon mari à vingt deux ans, connu sa version diabolique à 25 ans, il a fallu que je perde Rose pour prendre mes clic et mes clacs sans me retourner.
Rose c’était notre fille celle que je portais, loin d’être uniquement mon bouclier, pour moi c’était mon rêve d’être mère et de donner la vie . Pensant aussi faire taire les démons de Vincente, en lui donnant un enfant, et pourtant lors d’une dispute de trop, les coups ont plu … Il ne c’est tellement pas maîtrisé que j’ai perdu notre enfant, voilà l'électrochoc qui m'a fait comprendre qu’un jour je finirais sur le carreau comme le démontre tristement les statistiques
C’est donc en pleine nuit, que j’ai fuis de l’hôpital, sans me retourner encore atteinte d’un syndrome post traumatique, mais j’ai compris que je devais sauver ma peau coûte que coûte . Quoi de mieux que la Nouvelle -Zélande la terre d'accueil de mon cousin Reed. Cependant peu de temps après mon arrivée alors que je squattais un motel, assez lugubre lorsqu’un homme ivre m’a abordé, toute ma colère et ma peine sont ressorties . J’ai été arrêté pour être emmené par les membres de l’équipe médicale, et mis en soins psychiatrique plusieurs jours .
Premièrement il y à eu le deuil de Rose, mais le plus dur à accepter fut ma position de victime assumée, et formuler une fois pour toute que j’ai été une femme battue, aujourd’hui encore j’ai bien du mal à le dire à voix haute . Tel un secret lourd comme une pierre, j’en ai honte, avec toutes les valeurs dans lesquelles ont m’a élevé . Je suis la seule a avoir échoué, à m’être montrée faible, et passive …
C’est là qu’il est apparu, un bénévole assez étrange dans sa singularité, le seule qui semblait ne pas me juger. Mais surtout le seul homme qui ne m’inspirait pas la peur et la méfiance . Le soucis c'est qu’il m’a vue au plus mal, dans un état disons le pitoyable, alors que j’étais entre la détresse, et le doux refuge possible de la folie, pour mieux tout oublier !
Au bout de quinze jours j’ai pu sortir sans recroiser le conteur bénévol de l’hôpital, mes ecchymoses estompées j’ai pu enfin débarquer dans la vie de me cousin, un beau jour comme cela je suis arrivée en lui demandant sa pâtisserie phare avec un macchiato .
Je suis comme ça a tout enfouir tout cacher, pour mieux oublier, de plus tous deux avons un point commun ne pas trop voir notre famille, depuis des années ce qui pour le coup est un avantage.
Dans cette ville depuis six mois, j’ai pu réaliser mon rêve en m’entraînant pour rentrer parmi les pompiers professionnels le rêve que j’avais gamine au grand damne de ma mère, qui va sans doute m’incendier. Vous noterez le jeu de mot volontaire . J’ai repris donc une nouvelle vie pensant avoir panser mes blessures, à squatter la divan de mon cousin faute de mieux .
La chance d’un nouveau départ une autre vie possible, jusqu’au jour où je l’ai recroisé lui, le gardien de mon lourd secret ! Je suis donc allé le voir le sommant de ne rien dire de l’épave qu’il a vu par le passé allant même jusqu’à mettre mes cours d'autodéfense en argument . Je refuse qu’il dise dans quel état il m’a trouvé, ni même que j’ai perdu un enfant, n’ayant rien dit à mon cousin, je ne suis pas prête à ce que mes blessures soient rouvertes aux yeux de tous .
Je ne sais pas si je peux lui faire confiance, mais clairement la que j’ai la possibilité de me ré-inventer il ne gâchera pas tout, alors certes j’ai un goût prononcé pour la vodka certains soir, et je suis atteinte du spleen de Baudelaire certaines nuits … Je tente de cacher mon vague à l’âme derrière un sourire, seul Reed connaît une partie de mon enfers et ne me juge en rien . Pourtant il ne connaît pas l’existence de rose, c’est d’ailleurs pour cela que j’en porte une sur le poignet, pour ne jamais oublié que je n’ai pas pu sauver mon ange, et que jamais je ne dois avoir le rôle de victime, mais à mon tour sauver des vies .