Alex White // Let introduce me

Alex White

La seule véritable urgence, c'est celle de vivre tant qu'on le peut !

les informations en vrac

la partie anecdotes ○

¤ On le lui dit souvent, mais il a une grande aisance pour parler avec les autres. Ce n'est pas un secret, il aime communiquer avec son prochain. Les échanges verbaux, ça le stimule, d'ailleurs ne pas en avoir le rend plutôt malheureux. Se couper du monde, même un jour, il ne le supporte pas. Il a besoin de parler avec les autres pour être heureux.

¤ Il est assez sportif mais déteste se retrouver en salle de sport. Il trouve que c'est un dérive moderne de la société. Au lieu de ça, il préfère nager dans l'océan, faire du vélo, un jogging, de la randonnée, de l'escalade, bref, quelque chose en plein air où la pureté vient le vivifier davantage que de l'air conditionné et l'odeur des vestiaires.

¤ Vous ne trouverez pas une seule trace de viande dans son alimentation. Et pour cause, il est végétarien. Il mange des produits laitiers et des oeufs mais accorde beaucoup d'importance à ce qu'ils soient issus du bon traitement animal. Sans être végan, il est très soucieux de la cause animale et exècre, par dessus tout, les maltraitances.

¤ Quand il s'investit en amitié, c'est à fond. Il est d'une loyauté absolue envers celles et ceux qu'il estime être ses ami(e)s. C'est ainsi qu'il fait preuve d'une générosité sans limite et d'une disponibilité à toute épreuve. En retour, il attend la même chose. Et si le rapport est déséquilibré, il n'est pas du genre à laisser faire, il dit ce qui le dérange, tant pis si cela blesse ou casse quelque chose. Il sait bien s'entourer.

¤ Il est plutôt à l'aise avec son physique. Même s'il mesure deux mètres, il n'a jamais éprouvé la moindre gêne à l'idée de dépasser tout le monde d'une ou plusieurs têtes. Et il ne s'en sent pas supérieur. En fait, il sait qu'il ne peut pas changer son physique, alors il s'en accommode parfaitement. Bien bâti, musclé, poilu au naturel, il prend soin de lui avec des produits 100% sains, rien de chimique.

¤ Il aime la nature et s'est toujours senti très proche d'elle. S'il aime se promener dans les parcs, dans les bois, jardiner aussi, cela l'amène à des pratiques peu conventionnelles. C'est un adepte du naturisme. Il aime l'idée de vivre sans vêtement. Ne nous méprenons pas, il n'est nullement exhibitionniste, mais plutôt hédoniste. Il adore les plaisirs simples. Il en faut peu pour être heureux, c'est son credo !

¤ S'il a toujours besoin d'un contact verbal, c'est aussi vrai sur l'aspect physique. Il est tactile, plutôt expressif dans ses mouvements. En fait, son corps parle pour lui. Il renvoie l'image d'un nounours auquel on passerait sa journée à faire des câlins. Il ne freine jamais ses démonstrations de douceur et de tendresse, même en public.

¤ Il y a une blague un peu salace qu'on lui fait souvent et qui consiste à établir une proportionnalité entre la taille de ses pieds et celle de son intimité. Il faut dire qu'en terme de pointure, il se chausse avec du 50 ! Ce qui est aussi grand que rare. Généralement, il répond à cette blague par un très cash mais néanmoins sidérant : "Tu veux vérifier par toi-même ?". En général ça met un terme au débat ou bien ça lance une autre séquence. Mais en tout cas, ça le fait toujours bien rigoler.

¤ Il n'est pas phobique. En fait, il n'a pas peur des choses. D'un naturel plutôt curieux, quand il ne connait pas, il va chercher à comprendre et à observer. Son courage suscite l'admiration, mais il ne se trouve rien d'exceptionnel. A vrai dire, il regrette que les gens laissent parler leurs peurs plutôt que leur esprit. Le monde irait tellement mieux si son attitude était une norme !

¤ Il ouvre son coeur et ses sentiments à une vitesse éclair. Pas besoin de le mettre en confiance pour qu'il s'expose. Chez lui, la fibre romantique est extrêmement prononcée. Il aime se déclarer en poèmes, faire des dîners aux chandelles, démontrer son amour. Hélas, ça n'est pas toujours partagé par les autres hommes qu'il rencontre. Il ne compte plus le nombre de relations qui n'ont pas duré.

¤ Ses yeux d'un bleu intense, il les tient de ses arrières grands-parents maternels. C'est d'ailleurs le seul trait physique qu'il a en commun avec sa mère. Il est le portrait craché de son père. Il a une façon de regarder les autres qui instaure la confiance et affiche son empathie directe. Ses parents disaient que ses yeux étaient une vue directe sur son âme. Ils avaient raison.

¤ Il a rarement la langue dans sa poche. C'est ce qui amène parfois à des disputes. Il ne se laisse pas faire, il a toujours refusé de se laisser marcher sur les pieds. Ce tempérament de feu contraste beaucoup avec sa personnalité plutôt gentille. Quand il sort les griffes, il ne tombe jamais dans l'excès ou l'insulte. Pour autant, il n'en est pas moins désagréable. La plupart du temps, les gens ne s'attendent pas à se prendre la réalité, purement et simplement, en pleine face.

¤ Il respire l'assurance mais pas la prétention. Il sait se remettre en question et admettre qu'il a tort sans aucun problème. Concrètement, il se fout complètement du jugement et du regard des autres. Ca lui passe au dessus en permanence. Ce n'est pas rare d'être dérouté par ses réactions, car elles sont toujours de bonne foi et entières.

¤ Il lit beaucoup et pioche dans une multitude de genres littéraires. Il a tout de même une préférence pour les romans, ceux qui racontent de belles et tendres histoires. Il collectionne les bandes dessinées depuis son adolescence. Chez lui, une pièce entière sert de bibliothèque et les étagères y sont blindées de bouquins.

¤ Il n'a jamais fait aucun tatouage ni aucun piercing. A vrai dire, s'il n'a aucun problème avec ça chez les autres, sur lui, il s'y refuse. Ce n'est même pas une histoire de goût, plutôt une décision personnelle. Il trouve que ça ne lui correspond pas et donc il n'en fait pas. Peu importe qu'on lui mette la pression ou non. De toute façon, quand il décide d'une chose, personne ne peut le faire changer d'avis, c'est ainsi.

¤ Gare à ne pas trop jouer avec lui et à ne pas le titiller de façon trop prononcée. Il a beau être un nounours sur pattes, quand on le cherche, on le trouve. Et il peut très facilement monter en pression et exploser. C'est rare, pourtant ne sous-estimez pas son sang chaud. Il n'est pas violent de base, mais quand un bon coup de poing dans les dents est la seule réponse à offrir, alors il l'assène sans hésiter.

¤ Son secret ? Rester positif, en toute circonstance. Vous ne le trouverez jamais à se lamenter sur son sort ou à se plaindre. Quelles que soient les surprises que lui réserve la vie, il fait avec et voir toujours l'avenir avec optimisme. Cela ne l'empêche pas d'éprouver de la tristesse, bien sûr, mais une fois le stade émotionnel passé, il se remet en selle et continue sa route.

¤ La routine, il ne l'aime pas trop. Il ne peut pas rester avec les mêmes rituels très longtemps. Son quotidien est organisé en fonction de ses envies. On peut parler d'impulsivité car il décide toujours tout à la dernière minute. Il en devient même imprévisible et dur à suivre. En fait, pour qu'il aille au beau de quelque chose, il faut que ça le passionne, qu'il y ait une pulsion en lui qu'il décide de suivre.

¤ Ne vous approchez pas trop près de son mec. Chat échaudé craint l'eau froide. A force de perdre ses petits-amis, il se fait très méfiant. C'est bête, mais un homme qui viendrait parler à son mec, il ne peut s'empêcher d'éprouver un fort sentiment de jalousie. Pour calmer cela, il faut savoir le rassurer, l'apaiser et faire en sorte qu'il nourrisse une confiance inébranlable.

¤ Il est très friand de miel et de confitures. De façon générale, il a toujours préféré le sucré au salé. Sa gourmandise le conduit toujours à tout goûter, tant que cela respecte son régime alimentaire. Il a un sacré appétit. En même temps, il faut bien nourrir la machinerie qui lui sert de corps ! Mieux vaut le voir en photo, plutôt qu'à table !

¤ Adroit avec ses mains autant qu'avec ses mots, il sait bricoler et a developpé une grande autonomie. Il touche à tout, apprend par lui-même et quand il ne sait pas ou n'y arrive pas, il se tourne vers un professionnel. Il n'a pas peur des tâches manuelles et du labeur, au contraire. Il aime quand c'est bien fait et quand il apprend.

¤ On ne le remarque que si l'on fait attention, mais il a une cicatrice derrière l'oreille droite, de plusieurs centimètres en longueur. Elle a été provoquée par l'accident de voiture qui a coûté la vie à sa mère. Ses cheveux en masquent une bonne partie, ce qui la rend peu visible.

¤ Il lui arrive de boire à certaines occasions, mais jamais d'alcool fort. Il n'aime pas ça. Il se contente de vin, de champagne, de bières, bref, des substances qui ne vont pas lui brûler la gorge. Il n'a jamais fumé de sa vie, que ça soit du tabac ou autre chose. Il a déjà touché au gaz hilarant, à l'époque où il était étudiant en médecine.

¤ Son métier lui permet de bien gagner sa vie, mais il reste plutôt simple. Il n'achète que s'il a vraiment besoin de le faire. Il dépense donc très peu, car il sait dire non à ce qui n'est pas indispensable. L'argent en trop, il préfère l'utiliser autrement. Il en met de côté une partie et donne l'autre à des associations caritatives. Généralement elles ont un rapport avec la médecine et les patients, mais il peut aussi s'agir de défense du bien-être animal, de l'environnement ou encore, plus iconoclaste, du naturisme.

¤ Ne le lancez pas sur le dance-floor. Il ne sait absolument pas danser ! Il en a conscience mais il s'en fout royalement. Il bouge, n'importe comment, ce n'est pas grave pour lui, tant qu'il s'éclate. Et c'est un peu pareil pour le karaoké. On ne peut pas dire qu'il chante bien, même si ça passe. Il se moque des critiques et du ridicule, tant qu'il s'amuse, tout va bien !

¤ C'est très difficile de l'influencer, même en amour. Il donne l'image de quelqu'un de très obstiné, qui ne revient pas sur ses décisions. En vérité, il lui arrive de le faire quand il se trompe, mais autrement, il persiste et signe. D'un côté c'est rassurant car il sait ce qu'il veut. De l'autre, c'est parfois très énervant, parce que rien ne l'impressionne et ne l'influence.

les indiscrétions sur le joueur

 

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<pris>○ armie hammer</pris> alex white

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l'histoire de ma vie

petite citation pour faire joli

- Alex, mon chou, tu as encore oublié ton cartable !
- Pardon, je vais le chercher !

Sandy leva les yeux au ciel et fit un petit sourire en coin. Un jour son rejeton finirait par oublier sa propre tête ! Elle le regarda s'éloigner avec ses petites jambes, pour retourner dans la maison chercher ses affaires d'école. Miss White sortit son miroir de poche pour vérifier que tout son maquillage était en place. C'est l'instant que choisit son époux, Garry pour sortir. Il était en retard. Sa chemise était mal boutonnée, une partie sortait même de son pantalon. Elle se dirigea vers lui, féline, très élégante et le capta quelques instants, pour bien remettre les boutons, et l'arranger.

- Qu'est-ce que je ferais sans toi ?
- Pas grand chose, j'en suis sûre...
- Je te remercie encore de déposer Alex à l'école. Je sais que c'était à mon tour mais si je n'avais pas tous ces tracas, j'aurais bien dormi et je ne serais pas en retard.
- Ce n'est pas grave, chéri, mon patron est plus compréhensif que le tien. Et tu vas l'avoir cette promotion ! Quand tu vas lui expliquer toutes tes idées, il va comprendre que c'est toi, uniquement toi, le nouveau directeur du service marketing !
- Si tu le dis...
- Je le dis et je l'affirme, oui ! Et puis, je compte bien qu'on fête tout ça dignement ! J'ai prévu de déposer Alex chez mes parents ce week-end... donc ça veut dire que toi et moi, on a toute la maison pour tous les deux...
- Donc pas de risque que cette fois, il n'entre dans la chambre parce qu'il a entendu des "gémissements" ?
- Grand Dieu... heureusement que nous étions dans le noir... ton fils est aussi curieux que toi !
- Je m'en serais bien passé, figure-toi !

Ils éclatèrent de rire. Sandy reprit en murmurant à son oreille :

- La table du salon me manque...
- A moi aussi... c'est malin ! Comment je vais arriver à me concentrer pour ma réunion de présentation, moi ?

Ils eurent un nouveau rire complice. Leur lèvres se rapprochèrent jusqu'à se toucher pour un tendre baiser.

- Beurk... c'est dégoutant !

Garry et Sandy se séparèrent, amusés. Elle essuya le rouge à lèvres qui avait débordés sur les lèvres de son mari.

- Monte dans la voiture, toi ! Tu vas mettre ta mère en retard avec ta tête de linotte !

Il regarda son fils monter sans se démonter dans le 4x4 familial, en souriant. Il secoua la tête et concéda :

- Tu as raison... c'est bien mon fils ! Mon clone, même, dans son attitude ! Allez, je dois filer ! A ce soir ! Et travaille bien !
- A ce soir, mon amour.

Chacun monta dans sa voiture respective. Installé à l'arrière de celle de sa mère, Alex fit un au-revoir de la main à son père. Sandy alluma l'autoradio pour écouter les informations sur le trafic. Auckland n'était pas réputée pour sa bonne circulation ! Elle demarra le moteur et ils se mirent en route à leur tour.

- Maman, est-ce qu'on pourra aller aux manèges pendant les vacances ?
- Oui, si tu travailles bien à l'école et si tu es sage, nous irons même manger une barbe-à-papa.
- Ouiiiiii !!! A la fraise !!!
- A ce que tu veux, mon chou !

Leurs regards se croisèrent dans le rétroviseur, d'un bleu intense et fusionnel. Le reste du trajet, Alex regarda à travers la vitre. Les informations laissèrent la place à de la musique. Sandy s'était mise à chantonner, captant ainsi toute l'attention de son fils. Elle avait une voix magnifique, sublime, qui émerveillant son rejeton mais aussi toutes les personnes ayant la chance de l'entendre. Son duo avec Toto sur la chanson Africa séduisit son unique spectateur. La circulation se fit de plus en plus difficile. Sandy savait qu'elle arriverait en retard mais dans la mesure où elle était directrice des ressources humaines dans son entreprise et où son patron était très conciliant, elle ne risquait pas grand chose. Arrêtée à un feu rouge, elle demanda :

- Pourquoi tu ne chantes pas avec moi, Alex ?
- Je ne chante pas très bien... c'est la maîtresse qui l'a dit...
- Ce n'est pas grave ! Tu as quand même le droit de chanter, même si les autres n'aiment pas !

On klaxonna derrière elle. Le feu est passé au vert. Elle s'engagea, non sans faire un geste agacé de la main dans son rétroviseur. Il y eut un énorme crissement de pneus. Alex tourna la tête sur la gauche et il vit alors un camion leur foncer droit dessus. Son conducteur avait grillé le feu. Il ne put freiner à temps. Le choc fut si violent que le 4x4 partit en tonneaux sur plusieurs mètres. A l'intérieur, Alex reçut un coup violent sur le crâne et perdit connaissance. Quant à Sandy, elle fut tuée net. Autour de l'épave du véhicule en charpie, des gens accoururent pour secourir les passagers. Des sirènes ne tardèrent pas à hurler dans le secteur, mélangeant celles de la police avec celles de deux ambulances. Sur place, des médecins aidèrent à l'extraction des corps. L'un d'eux fut recouvert d'une housse blanche, tandis que l'autre fut sécurisé dans un brancard et intubé. L'ambulance dans laquelle il fut placée se lança à toute vitesse en direction de l'hôpital. Pour Alex, tout n'était qu'obscurité, comme s'il s'était endormi. Sauf qu'il se trouvait désormais entre la vie et la mort.


- Femme de 43 ans, inconsciente. Nous l'avons mise sous oxygénation manuelle. Elle saignait du nez lorsque nous sommes arrivés.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Accident de voiture. A priori quelqu'un a pilé devant elle. Elle a tapé contre le pare-brise, elle ne portait pas sa ceinture de sécurité.

Alex regarda le dossier que l'un de urgentiste lui présentait, tout en marchant d'un pas déterminé vers la salle de soins intensifs où on avait installé la femme en question.

- Il doit y avoir une hémorragie cérébrale, liée au traumatisme crânien. Faites un scanner cérébral et appelez le Docteur Denvers pour qu'il vienne au bloc. Si je dois lui triturer le crâne, j'ai besoin de savoir que je ne fais pas de bêtise.
- Oui Docteur White. Est-ce que vous voulez jeter un oeil à la petite fille ?
- Quelle petite fille ?
- Elle était dans la voiture elle aussi. Elle ne présente pas de symptôme grave, mais nous l'avons placé en observation.
- Elle me parait hors de danger, j'irais la voir pour lui dire que sa maman va bien. Réquisitionnez le bloc A.

Alex referma le dossier. Son téléphone se mit à sonner. Il décrocha. C'était sa chef de service, qui lui demandait ce qu'il comptait faire pour la patiente accidentée. Il lui expliqua tout ce qu'il envisageait. Elle approuva ses décisions. Il avait de la chance de pouvoir compter sur elle. Après tout, depuis le début, depuis son internat, elle le guidait pour prendre les bonnes décisions et pour s'améliorer. Aujourd'hui, même si cela faisait plusieurs années qu'Alex travaillait comme chirurgien urgentiste, il considérait qu'il avait beaucoup de choses à apprendre dans son métier. Ils échangèrent quelques mots d'encouragements et puis il raccrocha. Il se dirigea vers le bloc opératoire. Pas de temps à perdre. Plus tôt il serait prêt, plus vite il pourrait intervenir et sauver la vie de cette femme. Le paradoxe de cette situation avec son propre vécu s'avérait déconcertant. Il n'en avait rien montré face à ses collègues, pourtant tout lui rappelait sa mère. Sandy White n'avait pas eu la chance de survivre à l'accident. Les secours ne purent rien faire, car elle était déjà morte sous le choc. Il repensa à la gamine qui devait attendre en se mordant les doigts. Il aurait pu aller la voir pour la rassurer, pour l'épauler mais pendant qu'il se serait trouvé à ses côtés, qui aurait pris soin de sa mère ? Il ne voulait pas prendre le risque qu'elle ai des séquelles ou pire, qu'elle passe l'arme à gauche. D'abord agir et ensuite laisser place aux sentiments. Il bossait aux urgences après tout. Tandis qu'il finissait de se laver les mains et les bras, on lui apporta les résultats du scanner cérébral.

- Denvers est là ?
- Il arrive. Il y a bien une hémorragie important au niveau du lobe préfrontal.
- Préparez la zone avec une tondeuse, il ne faut pas tarder. Chaque minute perdue réduit ses chances...
- Oui, Docteur White.

Au même moment, le Docteur Denvers arriva. Elle le salua d'un sourire et regarda les résultats du scanner. Elle se prépara à son tour. Dans l'hôpital, tout le monde était rôdé. La mécanique se mit en route. Au moment de réaliser l'opération d'urgence, Alex n'était jamais aussi concentré. Le temps passa, il parut très bref pourtant, près de deux heures s'écoulèrent. Tirée d'affaire, la quadragénaire fut envoyé en service de réanimation. Et c'est à ce moment-là qu'Alex se décida à aller voir la jeune fille. Il entra dans la salle d'observation et lui fit un sourire, en s'installant sur le rebord du lit :

- Bonjour. Je suis Alex White. Comment tu t'appelles ?
- Sarah... comment va maman ?
- Elle va bien. Je me suis occupé d'elle. Elle est en réanimation actuellement pour subir quelques tests. Elle risque d'être fatiguée dans les jours à venir, mais elle je pense qu'elle se remettra. Tu pourras bientôt la voir.

La fillette se mit à pleurer. Pas de tristesse, mais simplement parce que toute son inquiétude s'évacuait doucement. Alex s'approcha et la blottit contre lui, en lui chuchotant que c'était fini, que maintenant ça allait bien se passer. Il se rappela de la délicatesse du médecin qui avait annoncé la mort de sa mère, peu après sa sortie du coma. L'humanité qui avait été la sienne à ce moment là, il ne l'oublierait jamais. Jamais. C'est la raison pour laquelle, il mettait un point d'honneur à la faire perdurer.

- Mon poussin, ton grand-père et moi, nous t'avons préparé un gâteau d'anniversaire, parce qu'aujourd'hui tu as huit ans et c'est important , tu deviens un grand garçon !
- Il est au caramel, ce que tu préfères !
- Merci...

Malgré l'enthousiasme de ses deux aïeux, Alex avait beaucoup de mal à laisser passer la moindre joie. Il semblait ailleurs et en même temps, comment ne pas l'être. Il avait vécu une année infernale. Après la mort de sa mère dans ce tragique accident de voiture, son père avait perdu pied. Anéanti par la nouvelle, il ne cessait de se désigner comme coupable de cet accident. "Ca aurait du être moi, dans la voiture... ça aurait du être moi", répétait-il en permanence. Pour l'aider à traverser ce coup dur, ses parents proposèrent de garder leur petit-fils. Du côté maternel, Alex n'avait jamais connu ses grands-parents. Ceux-ci étaient morts avant sa naissance. Autant dire que sa mamie et son papi survivants, il les adorait. Chez eux, tout était chaleureux. Il régnait une odeur de sucre en permanence, de miel et tilleul. Le mobilier était très boisé, rustique. Il faisait bon de vivre dans cette maison de campagne, à quelques kilomètres d'Auckland. Grâce à cet entourage, Alex put faire son deuil. Mais hélas, ce ne fut pas le cas de son père. En proie à une sévère dépression celui-ci avait commis l'irréparable six mois après l'accident, en mélangeant une importante quantité de médicaments. Les médecins ne parvinrent pas à le réanimer. En même pas un an, le jeune garçon se retrouva orphelin. Et, là, du haut de ses huits ans, il s'était renfermé, replié sur lui-même. Ca faisait trop à encaisser... beaucoup trop.

- Finalement, je vais peut-être t'offrir ton cadeau maintenant !
- Oh oui, bonne idée ! Viens voir, Alex, tu vas aimer !

Ils l'invitèrent à le suivre dans le jardin. Au fond de celui-ci, un magnifique chêne surplombait la colline. Son grand-père l'amena au pied de l'arbre. Et lui montra des planches de bois qui formaient une échelle montant jusqu'à une cabane en bois.

- J'ai demandé aux gens qui sont venus faire la clôture de me donner un coup de main ! Alors, qu'est-ce que tu en dis ?
- Wooooah !!! Elle est magnifique !!!
- Ce sera ta petite bulle, pour quand tu auras besoin de te ressourcer.
- Oui et n'oublie pas, il ne faut jamais laisser tomber.
- Papa, lui, il a laissé tomber...

Les deux adultes se regardèrent longuement. La situation les affectaient eux aussi. Ils avaient perdu leur fils. Mais Alex, lui, était toujours vivant.

- Tu dois être fort, Alex. Tu dois l'être parce que tu es un jeune garçon plein de vie et plein de fougue.
- Nous serons là pour t'aider, tu n'es pas tout seul.
- Quand la nuit tombe et qu'il ne reste que les ténèbres, cherche la lumière, toujours. Elle te ramènera sur ta route et tu pourras poursuivre.

Ces mots de sa grand-mère, Alex se promit de ne jamais les oublier. De la même façon qu'il se jura de ne pas oublier son huitième anniversaire, si tragique et en même temps, si porteur d'espoir.

- Vous voulez voir ma carte d'identité, Monsieur ?
- Non, ça va, ça se voit que t'es majeur, allez dépêche-toi de rentrer, y'a des gens qui attendent derrière toi !

Alex ne se fit pas prier. Il entra à l'intérieur du club. C'était la première fois qu'il se trouvait dans un endroit pareil. D'entrée, la musique lui agressa les oreilles. Il s'avança vers le bar, non sans regarder tout autour de lui. Il était émerveillé et excité. Clairement, il n'avait pas du tout le droit d'être ici. Il avait fait le mure, en profitant du fait que ses grand-parents dorment. Il avait récupéré son vélo et s'était lancé à l'aventure, pour rejoindre cet endroit plutôt prisé à Auckland. Cela faisait un petit moment qu'il en entendait parler. Le lieu le plus gay de la ville. Son attirance pour les garçons, il en prit conscience tout jeune, alors qu'il avait même pas 10 ans. A la piscine, à la plage ou sous les douches collectives, son regard se portait sur les autres gars. En grandissant, il comprit très vite qu'il était homosexuel. Concrètement, il n'aurait pas du pouvoir entrer ici, car il n'avait encore que 15 ans. L'avantage, quand on est précoce, c'est qu'on peut facilement se faire passer pour adulte. Avec son mètre 80, il surpassait ses camarades. Ses traits étaient dévenus plus anguleux, il avait de la barbe qui lui poussait et surtout, il avait déjà mué. Mais comme tout adolescent, ce qui le travaillait le plus, c'était ses hormones. Il avait déjà séché des cours le soir pour aller regarder quelques magazines pour adultes dans une boutique spécialisée. Personne ne lui demandait ses papiers... pour les gens, il s'agissait d'un jeune d'une vingtaine d'années. Très intéressé par "la chose" comme on l'appelait à cette époque, il était obnubilé par l'idée d'embrasser un autre mec... et peut-être de faire plus ?

- Salut, blondinet ! T'es canon tu sais !
- Merci, t'es pas mal non plus !
- T'es nouveau ici, pas vrai ? Tu veux que je te fasse visiter ?
- Oui, pourquoi pas !

Le type qui l'avait accosté était un brun aux yeux couleur ébène. Il paraissait sûr de lui. Alex le suivit, alors qu'ils empruntaient un couloirs où des néons rouges donnaient une ambiance assez spéciale.

- Qu'est-ce que tu fais dans la vie, blondinet ?
- Je m'appelle Alex, au fait. Rien de spécial pour le moment, j'étudie.
- Tyler. Oh et tu étudies quoi ?
- La médecine.
- Hum... la médecine ? J'adore la médecine... en particulier la blouse blanche, tu auras du venir avec...
- Ah bon ? Pourquoi ça ?
- Pourquoi ça ? Hahaha ! T'es mignon ! Pour que je puisses te l'enlever tiens ! Alors c'est vrai ? Que vous portez rien en dessous de la blouse ?
- C'est un mythe...
- Vraiment ? Quelle déception ! Ah voilà, nous y sommes...
- Où ça ?
- Dans une salle de jeux !

Il ouvrit la porte, dévoilant une pièce avec un lit et tout un tas d'accessoires coquins. Alex parut surpris.

- T'es toujours puceau pas vrai ?
- Oui.
- Ne t'en fais pas, je vais t'apprendre quelques trucs que tu ne pourras jamais oublier...

Il s'avança vers lui pour venir l'embrasser. Alex ne comprit pas vraiment ce qu'il se passait mais il sentit une vague de bien être irradier son corps de l'intérieur. A un moment, Tyler s'écarta et baissa les yeux :

- Mais tu m'as l'air au bord de l'explosion dis donc ! Viens par là, je vais t'arranger ça...

Il l'attrapa par la ceinture et le tira à l'intérieur de la chambre, sans fermer la porte. De toute façon, elle n'avait pas de serrure. C'est ici, dans ce club gay chaud d'Auckland, qu'Alex vécut sa première fois. Et que naquit son addiction à l'une des meilleures drogues inventées par Dieu : le sexe.


Alex ouvrit les yeux, doucement, pour ne pas être ébloui par la lumière du soleil qui inondait déjà sa chambre. Sa position dans ce lit défait ne voulait absolument rien dire. Il était en diagonale, complètement nu, sur la couette, comme si quelqu'un l'avait jeté là. Il posa son regard ensommeillé sur le réveil. 10h49. Il aurait bien dormi un peu plus, mais ça n'était pas raisonnable. Il se tourna sur le dos et s'étira de tout son long. C'est à ce moment-là qu'il remarqua qu'il était seul dans son lit. Dommage, il aurait bien aimé avoir Johan sous la main. Il se serait blotti contre lui, pour lui dire bonjour. Et ensuite, ça aurait sans doute dégénéré. Comme toujours avec le jeune étudiant en médecine. Ils s'étaient rencontrés à l'hôpital, alors que Johan commençait son internat. Alex n'avait jamais eu d'attirance particulière pour un autre homme typé asiatique. Il était sorti avec des caucasiens, principalement, mais aussi quelques latinos et quelques noirs. Il avait même eu une aventure avec un indien. En fait, il n'était pas très regardant sur l'origine ethnique de ses relations. Il s'en foutait pas mal. Mais il fut quand même surpris quand il sentit son coeur battre à tout rompre dès le premier regard posé sur Johan. Oh bien sûr, il confronta cette réaction avec la réalité. Le trouvait-il attirant parce qu'il lui plaisait ou plutôt parce qu'il avait déjà vu l'un de films pornographiques dans lequel il jouait ? Quoi ? Avant de le rencontrer, Alex était célibataire et donc il fallait bien qu'il s'occupe ! Franchement, il appréciait de pouvoir le faire depuis son salon, sur son téléphone ! Il avait connu l'époque des boutiques pour adultes et des vidéo-stores fonctionnant encore à la VHS !

Non, il y avait quelque chose de différent avec Johan. Alors certes, ils n'avaient pas tortillé des fesses. Quelques jours après avoir fait connaissance, la tension sexuelle avait été si intense, qu'ils s'étaient trouvé une chambre libre dans l'hôpital pour se sauter dessus. On a connu mieux comme introduction, sans mauvais jeu de mots... Ils ont fait les choses à l'envers, puisqu'ils ont commencé à parler d'eux, à se connaitre, après avoir passé plusieurs moments torrides. Rien que d'y penser, Alex sentit que ça commençait à s'agiter au niveau de son entrejambe. Il se leva donc et se dirigea vers la salle de bain. Une journée ne commence jamais sans une bonne douche, rapide, juste pour se rincer. Il se sécha rapidement et retourna dans la chambre, toujours dans le plus simple appareil. La nudité, il adorait ça et comme il était chez lui, il la pratiquait à outrance. Il prit son téléphone et regarda ses messages. Aucun de Johan. Etrange... Qu'est-ce que cela voulait dire ? Qu'il était parti et qu'il voulait mettre un terme à ce qu'il y avait entre eux ? Existait-il un autre homme dans sa vie ? Malgré la stupidité de la question, Alex sentit la tension l'envahir. Toute sa vie, il avait couru après des mecs, pensant construire quelque chose. En vain... quand ils ne l'avaient pas trompé, les types avaient invoqué l'incompatibilité de caractère... Bref, à 35 ans, c'est à dire un peu moins que la moitié de sa vie, il n'avait toujours pas trouvé chaussure à son pied. Ca le travaillait forcément. Alors oui, avec les années, il devenait jaloux, méfiant... même s'il savait que ce comportement demeurait complètement absurde.

Il fit un peu de rangement et trouva un débardeur appartenant à Johan sous le lit. Il le récupéra et aussitôt, le porta à ses narines. Il adorait son parfum, son odeur corporelle. Elle l'apaisait. Il se dirigea vers la cuisine. Aujourd'hui, il ne travaillait pas, il était en repos. Aussi, il avait déjà planifié ce qu'il allait faire. Une bonne randonnée dans les abords de Wellington. Il se prépara du pain grillé, sortit son pot de confiture à prune et commença à l'attaquer à la cuillère. S'il s'écoutait, il ne se nourrirait que de ça ! Un petit coup d'oeil au plafond et il remarqua qu'une araignée leur avait rendu visite. Heureusement que Johan était parti... il n'aurait pas du tout apprécié ! Alex se mit sur la pointe des pieds et récupéra l'arachnide dans sa main. Il était tellement grand, qu'il n'avait même pas besoin d'un tabouret. L'animal, apeuré, commença à lui parcourir l'épiderme pour trouver une issue. Calmement, White gagna son salon et ouvrit la baie vitrée qui donnait sur son jardin. Il déposa l'araignée dans l'herbe où elle s'empresse de fuir. En se relevant, il inspira une grande bouffée d'air. Se sentant observé, il leva les yeux et tomba sur la voisine d'à-côté, qui regardait par la fenêtre. Alex lui fit un signe chaleureux de la main pour la saluer. Elle lui répondit, et visiblement gênée, finit par décrocher son regard et retourner à ses occupations. Le plus naturellement du monde, White retourna dans son salon. Ses yeux se posèrent sur le portrait de ses grand-parents. Il s'arrêta, et répondit :

- Quoi ? Ce n'est pas ma faute si elle regarde pile au moment où je mène une opération de sauvetage ! Oui, je sais, elle a des enfants, ça aurait pu être eux... mais c'était l'affaire de cinq minutes, vous voyez ? Bon... ok, la prochaine fois, je mettrais une serviette...

Il leva les yeux au ciel. Oui, il parlait à cette photo. C'était le seul lien qu'il gardait avec ses aïeux, aujourd'hui décédés. Il ne croyait pas forcément en Dieu, mais il acceptait volontiers l'idée que l'âme et l'esprit des gens résidait quelque part, dans le cosmos. Après tout, c'était immense, il y avait forcément la place pour sa mère, son père et ceux qui les avaient si brillamment remplacés à leur disparition.