RAHNE + just live without any worries

rahne st-odon

i don't need anyone in this world

les informations en vrac

la partie anecdotes ○01. Rahne n'a jamais véritablement souffert de la perte de ses parents. Il lui arrive certaines fois de ressentir un certain vide, qu'elle pense de plus en plus à combler. Cependant, elle n'a jamais pleuré leur absence, ne sachant plus vraiment qui étaient ceux qui l'avaient mise au monde. Elle voudrait simplement en savoir plus sur les circonstances de leur mort, que l'on n'a jamais pu lui fournir. 02. Rahne a toujours détesté l'orphelinat et les familles dans lesquelles on l'envoyait ; le premier parce qu'elle ne s'y sentait pas à sa place ; les secondes car elle n'a jamais souhaité remplacer la famille qu'elle n'avait plus. 03. Les premières années, Rahne était trop jeune pour penser à simplement fuir les maisons qu'elle ne voulait pas habiter. Malheureusement, elle restait assez maligne pour se montrer infecte et se faire rapidement renvoyer à l'expéditeur. Peu importe la manière, elle parvenait toujours à son but. 04. Rahne n'a jamais porté aucune importance aux remontrances que l'on pouvait lui donner lorsqu'elle revenait, une fois de plus, ou lorsqu'on finissait par la retrouver après l'une de ses énièmes fuites. Elle n'a jamais apprécié cette idée de hiérarchie entre les enfants et leurs aînés, ne comprenant pas en quoi eux méritaient plus de respect qu'elle. 05. On lui a souvent reproché de ne pas toujours se montrer assez féminine. Ce à quoi elle répondait la plupart du temps par « la féminité, j'en ai rien à fou-... » 06. Si Rahne a suivi un cursus scolaire complet bien qu'assez simple, elle n'a jamais été très intéressée par les études. Elle n'est pas idiote, mais elle est loin d'être capable de tenir une discussion de culture générale. Quant à l'actualité, n'essayez même pas de lui en toucher quelques mots, elle n'en a rien à faire. 07. Plus elle grandissait, plus l'orphelinat semblait se montrer oppressant avec elle, tentant de la refourguer à toutes les familles possibles. Au bout d'un moment, Rahne finit par en avoir assez. A partir de ses quinze ans, dès qu'elle était amenée à rejoindre une nouvelle famille, elle fuguait quelques jours plus tard, ravie d'obtenir un peu de liberté... avant d'être ramenée, agacée, jusqu'à l'orphelinat. 08. Rahne n'a jamais apprécié ni compris pourquoi l'orphelinat avait toujours voulu la caser quelque part. Elle passa plusieurs années à attendre ses dix-huit ans, et une fois chose faite, elle partit sans demander son reste, libre de ses mouvements. Malheureusement, il lui arrive encore d'apercevoir certains membres de l'orphelinat dans les coins où elle traîne le plus, cherchant sans doute à lui faire entendre raison. 09. Rahne a un véritable caractère de cochon ; ou en tout cas, c'est ce qu'on ne cessait de lui répéter à l'orphelinat et dans les familles qui l'avaient accueillie quelques temps. « Une enfant qui passe son temps à grogner et à remettre en cause chaque ordre donné. » Elle n'a en réalité jamais aimé recevoir un ordre quelconque. Rahne est plus une solitaire qu'autre chose, qui apprécie sa vie en solo, et qui se méfie de tous ceux qui portent un affreux costume ou tout ce qui s'en rapproche. 10. Son comportement varie en fonction des personnes, et surtout des jours. Rares sont ses camarades sans-abris qui ne connaissent pas la véritable Rahne : une jeune fille un peu bourrue mais souriante, agréable et amusante, qui ne porte aucune importance au passé et aux apparences. Les autres font souvent face à une Rahne méfiante, un peu moqueuse ou bien complètement indifférente. Elle peut être aussi bavarde que muette le jour d'après. Elle est difficile à comprendre, mais elle est loin d'avoir une mauvaise réputation dans la rue. Elle est du genre à penser aux autres avant de penser à elle, car elle ne cherche pas à améliorer ses conditions de vie. Elle se sent bien là où elle est, et elle n'a aucun projet d'avenir qui ne l'intéresse vraiment. A vrai dire, elle ne comprends même pas comment on peut autant gâcher sa vie dans un boulot insoutenable, au lieu de simplement profiter des choses plus simples et agréables. 11. Rahne est une amoureuse de musique. Dès qu'elle le peut, elle pousse la chansonnette avec ceux qui jouent des instruments, et il lui arrive de s'installer avec les joueurs de guitare, histoire d'apprendre quelques accords. 12. Rahne est une jeune fille qu'on peut facilement qualifier d'expressive et un peu trop impulsive et franche. Elle n'a jamais appris à mâcher ses mots, et elle ne comprend pas bien le sens du mot vexer, alors qu'elle est loin d'être en reste. De plus, elle est de ceux aux mimiques incontrôlables ; ses moues agacées, ses grimaces, ses haussements de sourcils ; ses bruits de bouches. Au final, elle ne s'en rend même pas compte, là où certains la trouvent déconcertante, voire un peu gênante. 13. Rahne ne possède pas grand chose, en dehors d'un sacs rempli de quelques vêtements et d'une gourde qu'elle remplit régulièrement. Elle se débrouille toujours d'une certaine manière pour manger, profitant parfois des repas offerts gratuitement, même si elle répugne toujours autant de demander de l'aide aux autres. Au niveau vestimentaire, elle est donc assez loin de suivre la mode, surtout qu'elle est loin d'en avoir quelque chose à faire.

les indiscrétions sur le joueur

 

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<pris>○ amandla stenberg</pris> rahne st-odon

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c'est l'histoire de moi

'fin genre mon enfance quoi

« quel jour sommes-nous aujourd'hui ? » demanda la responsable à l'entrée. Elle avait devant elle un livre grand ouvert, posé sur un petit meuble en bois écaillé. « le 14 janvier, madame. » répondit une jeune femme. Elle ne devait pas avoir beaucoup plus que vingt-cinq ans. « très bien, alors ce sera St-Odon. » St-Odon. Quelle merde, vraiment. J'aurais plutôt dit St-OhNon.

L'orphelinat, c'est nul. J'ai pas mis bien longtemps à m'en rendre compte, même si j'avais à peine quatre ans. Franchement, fallait pas être Einstein, le bonhomme qui tire la langue là, pour comprendre qu'un orphelinat, c'était pas intéressant. On s'ennuie, on a des cours qui servent à rien, et puis en plus les habits sont vraiment moches. J'avais pas d'amis, parce que tous les autres, je les aimais pas. Les mioches pleuraient tout le temps, et les plus grands riaient trop fort ; bref, ils étaient tous incapables d'apprendre le sens du mot calme. Du coup, moi, j'ai vite appris celui de « taisez-vous » puis « fermez-la » et enfin « mais fermez vos gueules bordel ». La plupart du temps, j'écopais d'une punition. Vous savez, ces trucs inutiles qu'on vous fait recopier cent ou deux cents fois, juste pour vous faire imprimer la phrase ? Bah franchement, ça marche vraiment pas leur truc, parce que j'ai dû écrire des milliers et des milliers de fois "je ne dois pas me montrer vulgaire avec mes camarades ou le personnel". Déjà, je vois pas en quoi je pouvais pas l'être avec les idiots qui partageaient mon espace, et encore moins avec les adultes. Soit disant qu'ils méritent plus de respect, blablabla. Visiblement, moi, le respect, j'y avais pas le droit. Le nombre de fois où je me suis faite engueuler. A force, je comptais même plus. En plus, ça a commencé très tôt. Quand on a voulu m'adopter pour la première fois, en fait. Je devais avoir cinq ou six ans, et j'avais clairement pas envie de remplacer mes parents. Bien sûr, je me souvenais pas d'eux. Il ne me restait que des sortes de souvenirs un peu trop flous. Des rires lointains. Mon anniversaire, le 23 mars. Et c'était tout. Et moi, cette famille, je n'en voulais pas. On m'avait même pas demandé mon avis. Bon, ils m'ont vite ramené. Je crois qu'ils avaient pas apprécié que je balance le chat dans la piscine. Quatre fois. Et ça n'a pas plu non plus aux responsables de l'orphelinat. Les fois d'après n'ont pas mieux fonctionné. Je trouvais toujours un moyen de les pousser à bout. Des traces de mains en peinture rouge sur les miroirs de la maison ; allumer la télé à trois heures du matin. J'avoue que j'en suis aussi fière qu'honteuse, mais personne n'en saura jamais rien. Au bout d'un moment, je crois que l'orphelinat en avait marre de me voir revenir à chaque fois. Alors, à un moment donné, j'ai simplement fini par partir. Bon, eux, ils disaient fuguer, mais c'était un peu exagéré. Je vois pas en quoi je pouvais pas juste vivre seule, dans la rue. Y'avait plein de gens comme ça, dehors, qui se débrouillaient pas si mal que ça. Je préférais ça que faire des études ennuyeuses pendant plusieurs années, pour finir avec un job pourri sans pouvoir vivre comme je veux. Mais ils n'appréciaient pas plus de devoir me retrouver à chaque fois. Bon, ça ne m'empêchait pas de recommencer, bien sûr. Et puis, à dix-huit ans, j'ai simplement pris mes cliques et mes clac. Enfin.

'Faut bien avouer, je les aperçois encore, parfois, à me guetter de loin. Comme s'ils espéraient me voir revenir tout d'un coup en disant « pardon je regrette » Franchement, j'ai pas de quoi regretter. Je comprends pas comment on peut autant s'inquiéter de vivre dehors, alors que c'est là qu'on vit avec ce qui compte le plus. Des amis solidaires, des rires quotidiens, des balades nuits et jours et aucun travail pour ternir le tableau. Bon, parfois, il faut bien que je me laisse un peu aider, malgré l'horreur que ça m'inspire, mais c'est pas grand chose. C'est pas comme si je demandais beaucoup. Quelques trucs à grignoter, un peu d'eau, et de la musique, et c'est parfait. Pas de quoi stresser pour savoir si on va pas se faire virer demain. Le travail, les études, se sera jamais pour moi de toute façon. La rue, en revanche, c'est tout ce qui me correspond. Et je vois pas pourquoi je devrais en avoir honte.