I'm bulletproof | Ava

Ava Connors

Trouble with the Curve

les informations en vrac

la partie anecdotes ○

1. Policiers de père en fil(le)s, Ava n’a pas fait exception à la règle et a suivi la tradition familiale en rejoignant les forces de l’ordre. 2. C’est devenu une vocation pour elle, même si avec son petit côté fougueux, elle a parfois du mal à gérer sa hiérarchie, les procédures ou les ordres. 3. Dans le cadre de sa fonction, Ava a appris à se défendre et pratique plusieurs sports de combats. De même, elle est douée en tir et s’entraine souvent. 4. Les autres disciplines qu’elle a déjà touché dans sa vie sont l’équitation et le surf mais elle n’a pas eu le temps de s’y remettre récemment. 5. Sa mère était alcoolique. Elle est partie quand Ava n’avait que sept ans et elle n’a plus jamais donné signe de vie. Elle a donc un rapport compliqué à l’alcool et limite souvent sa consommation. 6. Adolescente difficile, Ava aurait pu mal tourner. Elle fuguait, testait des substances pas toujours très nettes, a déjà commis des petits vols à l’étalage, ce genre de bêtises dont elle a toujours réchappé en grande partie grâce à son père. Il n’aurait pas été de bon ton d’avoir un casier rempli pour intégrer l’école de police. 7. C’est là qu’elle a rencontré Kayden. Il l’a stabilisée. Avant lui, elle a connu des aventures dans son adolescence mais aucune relation très sérieuse et durable. Quand ils sont devenus enquêteurs, ils se sont mariés et ont eu un fils, Lucas. Il a maintenant onze ans. 8. Au fil des années, Ava a reçu le grade de lieutenant de police. 9. En septembre 2019, elle a perdu son mari au cours d’une opération policière. Le hasard a voulu qu’il soit son renfort et qu’il perde la vie en essayant de la protéger. Depuis, Ava se sent responsable de ce qui s’est passé et elle a du mal à passer au-dessus de son deuil. 10. A cause de cet événement, elle a cherché à se noyer dans le travail et a commis une erreur professionnelle qui aurait pu avoir des conséquences malheureuses et lui a valu une suspension de trois mois. Après une évaluation psychologique, elle a pu reprendre le travail en février 2020. 11. Un mois plus tard, ne se sentant plus à sa place, Ava a demandé sa mutation à Island Bay en accord avec ses supérieurs, d’une part pour tasser son erreur, d’autre part pour prendre un nouveau départ de son côté. 12. La brune a contacté ses cousins sur place. Elle était déjà venue passer des vacances chez eux avec son mari et son fils, et savait qu’il faisait bon vivre là-bas. Asher, de qui elle est proche, a accepté de l’accueillir le temps qu’elle pose ses valises. Ava et Lucas ont vécu plusieurs semaines chez lui puis elle a déménagé dans une petite maison située dans un quartier calme. 13. Cartésienne, Ava trouve son cousin un peu fantasque mais il a réussi à lui changer les idées dans cette période difficile, et elle lui a rendu la pareille alors qu’il venait de traverser un divorce compliqué. Il a été d’un grand soutien pour elle et ils sont devenus complémentaires. 14. La jeune femme a pris ses marques dans le service de police locale et a réussi à bien s’intégrer parmi ses nouveaux collègues. Son fils s’est aussi fait de nouveaux copains à l’école. Tous les deux se reconstruisent. 15. Ayant perdu son repère principal, Ava est redevenue un peu plus instable sur le plan personnel. Peu de temps après son arrivée, elle a essayé de ressortir, de faire des rencontres pour se sociabiliser, mais elle a surtout franchi un cap en s’oubliant dans les bras d’autres hommes. Ça endolorissait les sentiments et ça lui convenait très bien. La flic revoyait certains d’entre eux mais elle avait un peu plus accroché avec un anglais sans se douter qu’il s’agissait d’un criminel recherché. Jay n’a pas tout de suite su qu’elle travaillait dans la police mais il n’a pas cessé de la voir pour la cause. Le danger donnait un côté excitant à leurs rencontres. Encore blessée, Ava n’avait pas encore capté ce qui se passait. Son instinct s’était comme endormi au contact du plombier. Il fallait bien admettre qu’il n’était pas désagréable envers elle et qu’il ne lui donnait pas matière pour le soupçonner de quoique ce soit. Comment réagira-t-elle quand elle le découvrira ? Affaire à suivre. 16. Ava est une femme audacieuse, qui n’a pas froid aux yeux. 17. Elle est flexitarienne. 18. Grande amatrice de jazz et de rock, on peut la retrouver dans des soirées piano bar ou des concerts locaux. 19. Son fils et elle ont une relation très complice. Elle ne rate pratiquement jamais ses matchs de basket, les réunions scolaires ou les moments importants à moins d’y être obligée pour raisons professionnelles. Même si elle aime son père et qu’il a essayé de faire au mieux, elle ne veut pas reproduire le schéma de l’absence parentale. 20. Malgré son caractère, Ava est assez facile à vivre et bienveillante sauf si elle estime qu’on touche à ses valeurs. 21. Par contre, elle déteste l’injustice et les moqueries. 22. Elle espère réussir à reconstruire sa vie à IB.

les indiscrétions sur le joueur

 

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<pris>○ avatar pris</pris> sophia bush

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l'histoire de ma vie

You shoot me down but I won't fall

Flash-back : février 2020.

« Bonjour Mademoiselle Callaghan, je vous en prie, veuillez prendre place. » Indiqua le spécialiste derrière son bureau. Depuis sa suspension, Ava devait suivre une évaluation permettant de déterminer si elle était apte à reprendre en tant qu’agent de terrain, à savoir enquêtrice. « C’est madame Callaghan. » Le rectifia-t-elle. Depuis le temps, il était censé le savoir. La jeune femme ne participait pas à ces sessions de gaieté de cœur. Aujourd’hui, l’expert allait essayer une autre approche, en lui demandant de parler de son passé avant revenir sur les événements qui avaient jalonné les derniers mois de sa vie. La flic sentait une boule dans son ventre rien qu’à l’idée de devoir évoquer une énième fois ce qui s’était produit. Ava avait presque tout perdu et acceptait de venir le voir uniquement dans l’espoir de retrouver son travail. « Reprenons. Pouvez-vous me reparler de votre enfance, de vos souvenirs de cette période ? La vie n’a pas toujours été facile dans votre famille. » La jeune femme, qui voulait en finir au plus vite, s’exécuta, même si évoquer ses parents n’étaient pas un sujet des plus heureux pour elle. « Je suis née ici à Melbourne, j’ai grandi entourée de mon père et de mon frère. Les souvenirs que j’ai de mon enfance sont nuancés. Vous voulez sûrement que je vous parle de ma mère alcoolique ? Elle s’est tirée quand j’avais sept ans, je n’en garde pas beaucoup de souvenirs. Quant à mon père, il a fait de son mieux pour s’occuper de nous mais il était très pris par son travail alors mon frère et moi, on a été là l’un pour l’autre. » L’abandon de leur mère était une de ses plus grandes blessures mais en y réfléchissant bien, elle avait fait de leur vie un enfer pendant l’enfance et son départ leur avait sans doute épargné bien des soucis. Après avoir réussi à rester sobre durant une période, lorsqu’elle avait rencontré leur père puis était tombée enceinte de ses enfants, la boisson était redevenue son plus grand amour. Pensif, le psychologue hocha la tête et rebondit. « L’adolescence a été une période plus compliquée. L’absence de vos parents a été problématique. » Ava voyait très bien ce qu’il cherchait à faire. Le spécialiste retraçait son parcours jusqu’au moment fatidique, en essayant de mettre en lumière tous les moments où la brune avait vrillé, notamment à l’époque du secondaire. « Oui, je n’ai pas été une adolescente facile. A cet âge, on a besoin d’attirer l’attention, de reconnaissance. J’ai séché des cours, il m’est arrivé de fuguer aussi, de tester trucs pas toujours nets… Des expériences. Mais après ma dernière année, j’ai suivi les traces de mon père et je suis rentrée à l’école de police jusqu’à finir dans les forces de l’ordre. » Entourée de son père et de son frère, Ava avait heureusement retrouvé le droit chemin et elle avait bien tourné. Flics de père en fils (ou en fille dans son cas) dans sa famille depuis des générations, la brune avait trouvé dans cette voie une façon de canaliser ses périodes de colère. Le thérapeute essayait de lui extirper des détails mais il était face à un mur. Déformation professionnelle oblige, Ava restait synthétique et s’en tenait au strict nécessaire comme dans le cadre de son travail. Il l’invita donc à creuser et elle lui détailla alors un peu plus certaines anecdotes. En revanche, telle une constante, Ava continuait de taire le sujet des amours. Elle avait connu des relations sans grande importance à l’époque de l’école, mais parler de sentiments, ravivait la douleur. Ainsi, Ava se concentra à étoffer son parcours, jusqu’à en revenir à son entrée dans l’école de police. « C’est à ce moment-là que vous l’avez rencontré. » Intervint-il de nouveau. La partie la plus difficile du récit arrivait. Il lui parlait de celui qui allait devenir son futur mari, Kayden. « Oui, c’est exact. » Son interlocuteur hocha la tête. Pour le moment, Ava ne se braquait pas, c’était bon signe. « Parlez-moi de lui, de votre rencontre. » Ava l’avait rencontré pour la première fois dans un bar, où les jeunes recrues s’étaient rejointes pour boire un verre. Il lui avait plu en un instant avec cet air fier et hautain, à jouer à l’inaccessible. Il était tombé sur un caractère plus fort avec elle. Entre eux, ça avait tout de suite été des étincelles, un concours presque à qui serait le meilleur des deux dans les bleus, il l’avait mise au défi. Elle lui avait rabattu le caquet quand elle avait terminé avec de meilleurs résultats. Il n’avait pu que s’incliner face à sa détermination. À la fin de l’école de police, ils s’étaient mariés, ne pouvant envisager de vivre l’un sans l’autre. La jolie brune n’avait pas mis longtemps à monter en grade et passer d’agent de police à enquêtrice au sein des bureaux de Melbourne. Le hasard des choses a fait que son mari, aussi bon qu’elle, se retrouve dans le même service mais il était évidemment hors de question pour eux et pour leur hiérarchie qu’ils fassent équipe ensemble : interdiction de lier le personnel au professionnel. Ava passa plusieurs belles années à mener des enquêtes avec un partenaire tandis que Kayden en faisait de même de son côté. Ils avaient même eu un fils, aujourd’hui âgé de onze ans. Ava avait une vie heureuse, entourée de sa petite famille. L’arrivée de son mari et de son fils l’avait apaisée et stabilisée. Tout se passait bien dans le meilleur des mondes. Jusqu’à ces derniers mois, où tout avait basculé. La gorge d’Ava se noua, ses yeux se durcirent en un fin trait noir. C’était la première fois en trois mois qu’elle en disait autant. Elle finissait toujours par se renfermer avant d’en arriver au moment fatidique, mais pas aujourd’hui. « Un jour, votre partenaire était dans l’incapacité de vous accompagner sur une opération. Vous avez alors demandé du renfort et c’est votre mari et son partenaire qui vous ont rejoint. Ce qui devait être un contrôle de routine sur le terrain… s’est mal passé. » Arrivée sur les lieux du crime en premier pour constater les faits, Ava avait poursuivi un homme qui se trouvait toujours sur place. Celui-ci avait réussi à la bousculer dans les escaliers de l’immeuble où elle le filait. Kayden était arrivé et l’avait alors pris en chasse tandis que son partenaire était resté près d’Ava, inconsciente, qui s’était blessée en tombant. La poursuite s’était mal terminée. L’homme, acculé, avait tendu un piège à son mari en le laissant passer devant avant de l’abattre avec l’arme qu’il portait. Ava venait de se réveiller dans une chambre d’hôpital, encore sonnée par sa commotion quand elle apprit la nouvelle… Le tueur avait alors été retrouvé quelques heures plus tard, essayant de fuir Melbourne. Il avait été arrêté et emprisonné pour homicide. Ava était dévastée… Elle qui n’avait jamais eu besoin de l’aide de personne s’était laissée dépassée par les événements. Il l’avait protégée et en avait payé le prix de sa vie. Six mois qu’elle l’avait perdu. Tout le monde avait beau lui dire que ce n’était pas sa faute, Ava se sentait responsable de ce qui était arrivé. Brisée, vidée de tout bon sentiment, elle s’est alors investie dans son travail contre l’avis de tout son entourage : ses proches, ses collègues et même son médecin. Ils préconisaient tous qu’elle lâche l’affaire, mais rien n’y faisait, elle ne décrochait pas… au point de commettre une grave faute professionnelle. Alors que les mots sortaient difficilement, le psychologue lui autorisa une nouvelle pause avant de reprendre. « Il y a trois mois, vous avez été suspendue. » Ava hocha la tête. « Quand j'ai perdu Kay', je me suis investie à fond dans le travail, je n’ai pas pris le temps de me poser contre l’avis de tous… Un jour, on est sortis pour une autre affaire avec mon partenaire. À un moment, j’ai cru être exposée à une menace, une femme avait quelque chose en main et le pointait vers nous. Dans le feu de l’action, je n’ai pas vu ce que c’était, je pensais que c’était… une arme. Quand je lui ai demandé de la baisser, elle n’a pas écouté, alors j’ai tiré dans l’épaule… » « Et pouvez-vous me dire ce qu’elle tenait réellement entre les mains ? » « Un téléphone, un téléphone avec lequel elle nous filmait, c’était simplement une curieuse… » « C’est exact, c’est pour ça qu’ils vous ont temporairement suspendue. Vous avez traversé un événement difficile, que tout le monde peut comprendre. Mais il valait mieux que vous leviez le pied, quitte à vous forcer à le faire. » Ava avait compris. Elle avait suivi ces séances pour prouver qu’elle était en état de reprendre son travail, elle en avait besoin pour passer à autre chose. Trois mois, ce n’était pas grand-chose dans une vie bien remplie, mais c’était long quand c’était la seule façon pour elle de ne pas y penser. « Lieutenant, vous êtes un très bon élément. Je pense que vous êtes apte à reprendre du service, le problème – et c’est ce qui me fait peur dans votre cas – c’est la façon dont vous vous accrochez à votre travail comme si c’était devenu la chose la plus importante. Être investie, c’est bien, mais ce n’est pas bon de vous cacher derrière pour fuir ce qui s’est passé. Vous comprenez ? » Expliqua-t-il dans un jargon un peu trop psychologique pour elle. « J’ai compris les raisons de ma suspension et je vous assure que ça ne se reproduira plus. Comme vous l’avez dit, j’aimerai reprendre le travail et je me sens prête. Je vous garantis que je ferai la part des choses maintenant. » Ava avait parlé avec la même fougue qu’elle mettait dans tout. Après réflexion et au vu de ses progrès, le thérapeute avait donné un avis favorable à sa reprise peu de temps après.

Fin du Flash-Back

Le service où elle travaillait depuis des années lui rappelait trop de choses alors Ava avait fait une demande de mutation. La jeune femme avait de la famille à Island Bay, en Nouvelle-Zélande, avec qui elle avait gardé de bons contacts. Comme la suspension avait été levée, elle était libre de partir et de recommencer à exercer. Ava avait besoin d’un nouveau départ. Ayant obtenu l’aval de ses supérieurs et ayant contacté sa famille à Island Bay, elle avait débarqué dans cette petite ville tranquille en mars, accompagnée de son fils. Depuis, la brune tentait d’écrire une nouvelle page de sa vie.