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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


depuis un an il essaye de la séduire, mais en vain !
Quand finira-t-elle par craquer et le laisser entrer dans sa vie ?

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 Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus

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MessageSujet: Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus (#)   Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus EmptyLun 5 Oct - 20:05




“Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war.”  


Depuis qu'Alexis était arrivée à Island Bay, la vie avait été plutôt simple. Évidemment, elle avait été ponctuée de haut et de bas, entre l'achat d'un local et l'ouverture d'un café dans ce dit local, il s'était passé plein de choses. Sa carrière était en bon chemin, son café avait une clientèle fidèle qui augmentait de jour en jour, et sa vie personnelle, même si un peu lente ces derniers temps, se portait plutôt pas mal. Le matin, elle se levait, vivait sa vie tranquillement, travaillait, ou lorsque le café était fermé, allait se balader aux alentours d'Island Bay, rentrait chez elle, et se blottissait sur son canapé, dans son petit cocon qu'était devenu son appartement. Les premiers achats qu'elle avait fait avec l'argent qu'elle avait pu gagner grâce au Café du temps, avaient été de la décoration et des meubles pour son nouvel appartement. Il était très important pour la brune de se sentir bien chez elle, même si elle n'y passait pas beaucoup de temps. C'était son repère, sa tanière, l'endroit où peu importe la journée qu'elle avait passé, elle savait qu'elle s'y sentait bien.

Et aujourd'hui n'était pas un jour différent des autres. Le soleil se montrait timidement entre deux nuages, le réveil avait été plutôt doux. La journée, elle avait été mouvementée, car de nombreux clients s'étaient présentés au café, que ce soit pour trouver un peu de chaleur en cette journée fraîche, ou pour découvrir un nouveau livre qui les ferait voyage. Mais cela avait été assez satisfaisant pour Alexis de procurer réconfort et évasion à plusieurs personnes et on pouvait donc parler d'une journée productive et agréable, malgré la charge de travail imposée par un tel rythme.

C'est donc le pas léger que la jeune femme rentra chez elle. Sur le chemin du retour, Alexis s'imaginait déjà sa soirée. Une fois le pas de la porte passé, ses chaussures voleraient à travers l'entrée, ses vêtements finiraient au sol assez rapidement, afin qu'elle puisse se glisser sous une douche brûlante. Une fois ce moment de détente passé, et une tenue plus confortable enfilée, la brune mangerait ce qu'elle était actuellement en train de commander via son téléphone. Elle était prévoyante et il était hors de question qu'elle attende devant son four le ventre vide. Ce soir, la flemme l'emporterait. Et l'extrême détente serait gagnée, avec son plat italien et un de ses films favori en train de défiler à l'écran.
Alexis rêvait tellement à ce moment précis, qu'elle se rendit à peine compte qu'elle était arrivée devant l'immeuble. Plus que quelques mètres, et tours de clefs, et le paradis serait à elle.
Cela était sans compter le bruit qui envahit la cage d'escalier du bâtiment lorsqu'elle en poussa la porte. La brune s'était tellement focalisée sur ce qu'elle allait faire de sa soirée, qu'elle en avait oublié son insupportable voisin. Ce dernier s'était installé il y a peu dans l'appartement qui faisait face au sien, et depuis, la tranquillité n'était plus garantie.La musique qui résonnait de plus en plus fort à mesure que la brune gravissait les marches jusqu'à chez elle était d'un mauvais goût improbable et faisait trembler les murs.
Alexis voyait peu à peu sa soirée tranquille s'éloigner, et elle ne put s'empêcher de pousser un long soupir. Elle tourna la clef dans la serrure et espéra que la fine porte de son appartement suffirait à atténuer tout ce bruit. Évidemment, ce ne fut pas le cas. La jeune femme tenta tout de même de mener ses plans à terme, alla prendre sa douche et attendit le livreur, vêtue d'un jogging et d'un gros pull large et bien chaud. Lorsqu'elle ouvrit sa porte pour réceptionner sa commande, la musique semblait être encore plus forte qu'auparavant. Elle essaye de faire abstraction, lança « Call me by your name » sur son écran, monta le son et entama son plat.

Sauf que la musique faisait tinter le verre qui était posé devant elle, et des éclats de voix l'empêchaient d'entendre les moindre paroles de Timothée Chalamet. Et c'était un sacrilège à ses yeux.

Alexis posa sa fourchette sans retenue, traversa son appartement, ouvrit la porte qu'elle fit claquer contre le mur, et alla toquer avec violence à la porte de son voisin. A plusieurs reprises.

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MessageSujet: Re: Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus (#)   Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus EmptyVen 16 Oct - 23:42



featuring Alexis Campbell
« Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. »

Coach sportif. Une vie rythmée de contraintes. Physiques principalement. Faire attention à ce que l’on mange, à ce que l’on boit - les quantités et les apports nutritionnels essentiellement - faire attention à l’heure à laquelle on se couche. Faire attention. Pour certains, ce n’est même pas un vrai métier. Une occupation à la limite, une passion au mieux. Alors en vivre, quelle idée saugrenue ! Sauf que cette idée là avait été celle d’Angus. Enfin pas vraiment. On lui avait soumis cette idée et il l’avait trouvée tellement bonne qu’il avait franchi le pas. Il s’était donc plutôt approprié l’idée. Il faisait évidemment attention à sa ligne mais il était loin d’être exemplaire niveau rythme de vie. N’oublions pas que le jeune homme avait derrière lui un passif de barman. Il n’avait jamais totalement dit adieu au rythme de la Nuit. Il l’avait tant aimé. Il avait célébré la Nuit. Plus que de raison. Il la célébrait encore régulièrement. Angus était un oiseau de nuit. Un hibou, en plus commode. Son boulot, puisque c’en était un, était l’une des seules choses qui le rattachait à la vie diurne. Gainage et pommes le jour, gin et décibels la nuit. C’était grossièrement le portrait du garçon.

Cette semaine là, Angus n’avait pas fait d’excès nocturne prématuré. Raisonnable, il savait qu’une soirée l’attendait plus tard dans la semaine - chez lui en plus – et qu’il devait donc garder des forces et surtout s’organiser pour recevoir convenablement ses convives. Ses horaires de boulot ainsi que la nécessité de faire des courses l’empêchaient, de fait, de se coucher à sept heures du matin et se lever à quinze heures avant ladite soirée. Il resta sage. Concentré. Au lieu d’user son énergie en parcourant les mètres linéaires des comptoirs de bar de la ville, le blond se dépensa… à la salle de sport, histoire de changer de son quotidien terriblement rempli de… de sport. Quelle triste monotonie. C’est qu’il n’avait pas d’autre exutoire que celui-ci. Il s’était presque construit autour de ça. Son anatomie en témoignait. Angus était bien bâti, c’était indéniable. Mais il n’en jouait pas. Ou plutôt peu. Il n’en faisait pas un élément de fierté. Pas de manière exubérante. Il n’avait rien à prouver. Il n’avait jamais rien eu à prouver ; à personne si ce n’est lui-même. Enfin bref, revenons en à nos moutons. Moutons… Nouvelle-Zélande… Vous l’avez ? Ahem. Pardon. Cette semaine là fut l’une des plus productives qu’Angus ait connues depuis quelques temps. Il se surprenait à avoir plus d’endurance, de concentration et de force qu’à l’accoutumée. C’est donc ça la vie que mènent les gens qui se reposent ! se dit-il. Il était scotché. Scotché de voir les effets que pouvait avoir une vie saine. Mais le jeu en valait-il la chandelle ? A cette question, le sportif n’avait pas la réponse exacte. Juste une piste. Une obsession à vrai dire. Celle de la soirée à venir. Sa soirée. Elle l’obsédait suffisamment pour savoir que non, le jeu n’en valait pas la chandelle. Tant pis pour la force, tant pis pour la concentration et tant pis pour l’endurance. Il ferait sans. Mais il ne ferait pas sans cet énième verre de gin tonic qu’il visualisait tellement bien qu’il en perdit le fil de sa séance et s’étala au sol de tout son long après avoir machinalement lâché la barre de traction qu’il tenait quelques secondes plus tôt. Il était grand temps de mettre un terme à cette vie cistercienne.

De retour chez lui, il ne lui restait pas plus d’une heure et demie pour mettre les petits plats dans les grands. Littéralement. Il s’était arrangé pour terminer plus tôt afin d’avoir ce petit laps de temps qui lui donnerait une bouffée d’air frais bienvenue niveau planification. Les soirées chez Angus étaient simples. A boire, à manger, à danser. Ni plus, ni moins. Il avait presque tout prévu. Presque, puisqu’il comptait tout de même sur la générosité de ses invités pour l’aider à gonfler les rangs du bar du buffet improvisés. Pour la musique, il gérait. Inévitablement, les minutes passèrent, les premiers coups à la porte retentirent et les premiers éclats de voix joviaux par la même occasion. La musique ne tarda pas à suivre, évoluant crescendo, comme le nombre de personnes dans l’appartement. Angus ne suivait plus vraiment les comptes. Il ne savait plus trop qui était là et qui était attendu. Le fameux gin tonic avait sans doute déjà un peu embrouillé son esprit. Venait qui voulait après tout. On frappa à nouveau à la porte, plusieurs fois, violemment. L’hôte s’enquérit d’aller ouvrir et offrit son plus beau sourire au nouvel invité qui en avait visiblement marre de faire le pied de grue. Ah non. LA nouvelle invitée. Ou… pas. La personne qu’Angus avait sous les yeux arborait un combo jogging et pull ample qui tranchait avec l’ensemble jean/t-shirt blanc/veste en jean du jeune homme. C’était sa voisine de pallier. Il ne se souvenait pas l’avoir invitée. C’est qu’ils ne s’adressaient pas beaucoup la parole ces deux là. Et à l’expression de la jeune femme, elle n’était pas venue pour apprendre à mieux le connaitre. J’imagine que tu n’es pas là pour te faire offrir un verre, je me trompe ? Deux de ses amis vinrent à leur rencontre et prirent Angus par les épaules, l’implorant de revenir au cœur de la fête. J’arrive ! leur répondit-il, souriant pour ensuite reporter son attention sur sa voisine. J’ai oublié de te prévenir mais il y aura un peu de bruit cette nuit. J’espère que ça ne de dérange pas. Le blond n’était pas vraiment désolé. Pas du tout même. Mais il tenta quand même cette moue typique du mec qui veut faire passer la pilule en douceur.
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MessageSujet: Re: Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus (#)   Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus EmptyDim 1 Nov - 22:58




“Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war.”  


La brune était prête à exploser. Sa migraine qui venait tout juste de se manifester, tapait ses tempes aussi fort que la musique qui retentissait depuis l'appartement en face du sien. Elle attendait avec impatience de pouvoir déverser sa haine auprès de son voisin. Il ne savait pas à qui il ferait face lorsqu'il ouvrirait.
Pendant quelques secondes cependant, la jeune femme hésita à taper une nouvelle fois à la porte, de peur qu'avec le vacarme qui provenait sans doute d'une enceinte d'un autre monde, il ne l'ait pas entendu tambouriner contre sa porte. Peut être qu'un autre invité de son dégénéré de voisin arriverait avant que la porte soit ouverte et qu'elle pourrait se faufiler à l'intérieur de l'appartement pour aller toucher deux mots au locataire du lieu. Deux mots, ou un peu plus même.
Dire que quelques minutes auparavant elle était tranquillement installée chez elle et se préparait à passer une soirée paisible et reposante. Voilà qu'Alexis se retrouvait maintenant à faire le pied de grue devant la porte d'un inconnu, s'apprêtant à mener un combat qu'elle savait déjà difficile. Car, il fallait se l'avouer même si il était douloureux pour le brune de dire au revoir à sa soirée de rêve, elle se doutait que c'est ce qui allait se passer. Elle avait peu d'espoirs quand au fait que son voisin soit capable de contenir le bruit, même s'il était plein de bonne volonté. Ce dont Alexis doutait fortement. Qui était prêt à arrêter une soirée organisée de manière générale ? Qui, en premier lieu, était capable d'organiser une fête aussi bruyante en plein milieu de la semaine sans prendre en compte d'éventuels voisins qui auraient besoin de se reposer ? Un égoïste. Voilà la réponse à sa question. Alexis était donc maintenant persuadée qu'elle allait se retrouver face à un égoïste monstrueux, qui n'en aurait que faire de sa vie et de sa fatigue, et qui allait sans doute l'envoyer balader.
Mais il était hors de question qu'elle le laisse faire. Même si la brune n'avait pas encore rencontré le jeune homme qui vivait en face d'elle, elle était prête à se battre pour regagner un peu de tranquillité ce soir là. Mais à quel prix ? Sûrement au prix d'une relation de voisinage qui aurait pu être cordiale et qui ne le serait sûrement pas après le coup de gueule qu'elle s'apprêtait à passer.
Dommage. Du peu qu'elle avait aperçu dans les couloirs de l'immeuble,son nouveau voisin semblait jeune. Même s'ils ne s'étaient jamais parlés ou si elle n'avait jamais vraiment fait attention à quoi il ressemblait, Alexis s'était dit qu'ils auraient pu bien s'entendre et qu'elle aurait pu retrouver un semblant de vie sociale ou en tout cas entretenir une relation cordiale avec cette personne qu'elle risquait de croiser quotidiennement. Mais elle était tellement déterminée à se reposer ce soir, qu'elle était prête à dire adieu à cette hypothétique relation.

Alexis en était là dans ses réflexions, le poing levé afin de frapper de nouveau à la porte, lorsque cette dernière s'ouvrit. La brune se retrouva nez à nez avec la source de ses tourments du jour. Elle leva cependant un sourcil de surprise. Maintenant qu'elle se retrouvait face à lui, elle ne put s'empêcher de noter que le jeune homme était plutôt charmant, apprêté et souriant. Quel gâchis qu'il soit assez con pour faire autant de bruit en semaine.  
La brune remarque bien que le jeune homme face à elle la détaille de haut en bas. Évidemment, il est habillé pour recevoir, elle est habillée comme un sac, prête à aller se coucher. Tant pis. Quitte à passer pour une mégère, autant en avoir le style vestimentaire. Et capillaire, vu la tête que fait son interlocuteur en la regardant.

Les hostilités étaient donc engagées. Et le ton sur lequel avait parlé son voisin ne laissait que peu de doutes sur la suite de la conversation. « Non, en effet, je ne suis pas venue prendre un verre. Bien vu Sherlock. »
Alexis avait essayé d'être aussi cassante que possible, mais sa réplique avait été coupée par une bande de singes bourrés qui étaient visiblement venus chercher leur ami pour qu'il revienne à la fête. Elle bouillonnait et elle imaginait très bien que ses joues étaient maintenant bien rouge, car elle les sentait chauffer. Elle devait paraître ridicule, mais maintenant qu'elle était là, il fallait assumer. Et Alexis était tellement épuisée qu'elle aurait tout fait pour être au calme. Et pour l'instant, elle en était loin, surtout en entendant ce que le blond venait de lui dire.
« Tu te fiches de moi, pas vrai ? Tu te rends quand même compte que ce que tu fais est complètement irrespectueux ? Je bosse moi demain. Alors tu vas être un bon garçon, et tu vas aller baisser ta musique pourrie et demander à tes potes de baisser d'un ton, avant que j'appelle les flics. »

Le ton sur lequel lui avait parlé son voisin et son attitude abjecte avaient eu pour conséquence que le sang d'Alexis ne fasse qu'un tour, et que toute sa colère soit sortie d'un coup. Elle était peut être allé un peu loin dans ses mots et aurait dû tenter une approche plus sympathique pour obtenir ce qu'elle espérait. Mais la fatigue avait bel et bien pris le dessus. Alexis espérait cependant ne pas avoir à mettre ses menaces à exécution, car elle savait très bien qu'attendre que la police vienne s'occuper de ce tapage nocturne allait sûrement prendre quelques heures. Et elle avait bien peur que le blond en ai aussi conscience et mise sur le découragement de la jeune femme pour passer la meilleure soirée de sa vie.

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MessageSujet: Re: Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus (#)   Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus EmptyJeu 5 Nov - 22:58



featuring Alexis Campbell
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Faire la fête était une évidence, au même titre que manger, boire ou même respirer. Aucune distinction n’était faite entre la semaine et le week-end, au même titre que manger, boire ou même respirer. C’était tout simplement vital, au même titre que… ahem… pardon. Angus était un fêtard, pas de doute possible là-dessus, et il ne laissait jamais son entourage proche indifférent. Par « entourage proche », comprenez « voisinage ». Partout où il avait habité – puisque non, ce n’était pas son premier appartement – le blond s’était vite fait connaitre de son voisinage donc. Parfois en bien, souvent en mal. Rares étaient les personnes aussi enclines que lui à faire la fête les autres jours que le vendredi et le samedi. Rares étaient les personnes à connaitre les joies des soirées du mardi. Le jeune homme était de celles là. Il était également de ceux habitués à entendre frapper à leur porte. Avec le temps, il avait appris à ne plus craindre ce terrible avertissement sonore. Il avait compris que dans la majeure partie des cas, le courage des ronchons se limitait à ça. Frapper à la porte. Quand ce n’était pas frapper au plafond, au mur mitoyen ou au plancher. Toutes les variantes étaient possibles. Le coach sportif n’avait que très peu eu à faire à la police. Personne n’avait vraiment envie de passer pour un dénonciateur, question d’estime. Quoi qu’il en soit, Angus avait toujours ouvert la porte à ses accusateurs, par politesse. Là encore, pas grand-chose à craindre. Il ne s’était jamais fait frapper. Pas de but en blanc, comme ça, sans prévenir, du moins. Se faire incendier, menacer, traiter de tous les noms, même les plus originaux ça par contre oui. D’ailleurs, vous saviez que capybara n’est pas un néologisme ? Angus l’avait appris quelques années auparavant, à ses dépends, certes, mais il l’avait appris. Incroyable animal. Le capybara, pas Angus. Enfin bref, tout ça pour dire que l’hôte de la soirée était allé ouvrir la porte en toute décontraction. Pas de cri, aucune insulte. C’était presque surprenant de voir autant de self control et de diplomatie. Enfin diplomatie… il faut vite le dire. Le ton de la jeune femme n’était pas vraiment engageant. C’était compréhensible. Mais Angus n’en tint pas rigueur, il lui était déjà redevable de ne pas s’être emportée dans la seconde où il avait ouvert la porte. Elle le fit une minute plus tard. C’était déjà une belle preuve de patience de sa part. Sauf que. Sauf qu’elle mentionna la police. Et là, il y avait un sérieux hic. Du genre grosse épine en plein milieu de la plante du pied. Se pointer sans s’habiller convenablement était déjà un premier signe que la jeune femme s’en foutait de sa propre estime et du regard qu’aurait Angus sur elle. Alors mentionner la police en était un second concernant l’absence d’estime. C’était maintenant un fait avéré : sa voisine était une fieffée dénonciatrice. Angus paniqua. Un peu. Cette panique se traduisit uniquement par une disparition soudaine de son sourire. Elle n’allait quand même pas faire ça ? Vue sa tête cramoisie, elle avait vraiment l’air de s’apprêter à le faire. La seule certitude qu’avait le jeune homme en cet instant était qu’il n’allait pas mettre un terme à la soirée. C’était trop prématuré à son sens. Il avança d’un pas et ferma la porte derrière lui. Le niveau sonore s’estompa un peu mais le jeune homme réalisa, qu’en effet, tout l’immeuble pouvait profiter de la musique, ou au moins des basses. Mais avouer ses torts ne faisait pas vraiment partie de sa répartie lorsqu’on venait frapper à sa porte pour râler. Ce qui est vraiment irrespectueux, c’est de juger la musique que j’écoute et de menacer d’appeler la police. Ils ont probablement mieux à faire que d’assurer la tranquillité d’une jeune femme au train de vie de retraitée, tu ne penses pas ? L’art et la manière d’entretenir de saines relations de voisinages. Un livre d’Angus Larkins, aux éditions Je n’ai honte de rien. Le blond était assez fier de sa réponse, à tel point que son sourire refit surface, plus discrètement. Tu as quoi ? Vingt-cinq ans ? Qu’est ce que tu fais déjà en pyjama à cette heure-ci ? C’est le travail ? Moi aussi je bosse demain tu sais et ni toi ni moi n’allons mourir à cause d’une nuit un peu courte. Tu devrais plutôt aller te changer et te joindre à nous, tu verras que je ne suis pas la réincarnation du diable. Qu’est-ce que tu en dis ? La proposition d’Angus était sincère. Culottée mais sincère. Et puis elle n’était pas totalement innocente. Il n’avait pas perdu de vue la menace policière. Il espérait, par ce subterfuge maladroit et osé, détourner l’attention de la jeune femme et lui faire oublier son idée saugrenue.
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MessageSujet: Re: Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus (#)   Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus EmptyDim 8 Nov - 19:21




“Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war.”  


Si la vie d'Alexis avait été un dessin animé, de la fumée aurait pu sortir de ses oreilles à ce moment là. Mais malheureusement, ce n'était pas le cas. Cette situation agaçante au possible n'allait pas s'arrêter au bout d'un épisode de 20 minutes. Même si son voisin se décidait à baisser le son, la brune savait très bien que cela allait durer toute la nuit, et qu'il ne se gênerait pas pour remettre ça à l'avenir. Elle le voyait bien. Son voisin était bien trop arrogant et sûr de lui pour laisser tomber. Elle était sûre que c'était le genre d'homme à faire des coups bas, et à continuer d'organiser ses soirées uniquement pour emmerder les personnes qui auraient osé lui demander de faire moins de bruit. Alexis donc. Mais dans quelle merde s'était-elle mise ? Elle n'en savait rien. Peut-être s'engageait elle dans une guerre sans fin, avec un voisin fou, dont le seul résultat serait de la pousser à bout et qui s'arrêterait uniquement le jour où l'un d'eux déménagerait. Mais hors de question pour Alexis de baisser les bras. Ni maintenant, ni dans 6 mois. Elle était complètement dans ses droits, et maintenant qu'elle était venue frapper à la porte, il était trop tard pour reculer. La jeune femme n'était pourtant pas de nature vindicative. Mais une fois encore, son crétin de voisin avait massacré sa soirée de rêve et son rendez-vous avec Timothée Chalamet. Et quel sacrilège.

Mais malgré tout, les menaces d'Alexis semblaient avoir eu de l'effet sur le blond. Il avait perdu le sourire insolent qu'il arborait fièrement, et ça, c'était une première victoire pour la jeune femme. Visiblement, il avait pris ses avertissements au sérieux et entendait peut-être déjà les remontrances des agents de police de la ville résonner dans ses oreilles. Alexis esquissa un petit sourire satisfait, car elle pouvait maintenant espérer gagner cette bataille. Tout cela lui sembla plutôt en bonne voie, surtout lorsqu'il s'avança vers pour pouvoir fermer derrière lui. La brune ne bougea pas d'un millimètre. Elle n'était pas vraiment impressionnée, malgré la carrure du jeune homme.
Mais son assurance et son sourire ne durèrent pas longtemps. Alexis ne pouvait en croire ses oreilles. Voilà qu'il l'accusait maintenant à elle d'être irrespectueuse. On marchait sur la tête. Alexis était sur le point de s'emballer de nouveau et de lui hurler dessus lorsqu'il lui asséna un coup bas, très bas, très très très bas. Et qui fit mal à Alexis au plus profond de son être. Il venait d'insinuer, non, de dire clairement qu'elle vivait telle une personne âgée. L'ego de la brune en pris un sacré coup.
Elle était abasourdie, car il venait de l'exposer. En effet, ces derniers temps, elle menait une vie de retraitée. Mais de retraitée qui travaille trop. Plutôt une vie de ménopausée, triste et solitaire. Elle se contentait du traditionnel « métro, boulot, dodo », à part qu'il s'agissait plutôt d'un « vélo, boulot, Timothée, dodo ». Et ce qui faisait le plus mal à Alexis en réalisant cela, c'est qu'elle s'était fait la promesse de ne jamais devenir comme ça. Elle qui adorait faire la fête au beau milieu de la semaine et parfois même plusieurs fois dans la même semaine, sociabiliser, s'amuser, boire et danser, coucher avec de presque inconnus, voilà qu'elle se retrouvait maintenant, certes face à un inconnu, en pyjama, à râler parce qu'il faisait trop de bruit.
Mais que lui arrivait-il ? Travailler ne l'avait jamais empêché de faire la fête le lendemain. Elle n'avait pas assez de doigt pour compter le nombre de fois où elle était aller en cours ou travailler avec une gueule de bois monstrueuse ou pire, encore alcoolisée. Sa nouvelle vie à Island Bay lui avait clairement coûté plus que de l'argent. Se reconstruire lui avait coûté des années. Sa vie sociale était quasi inexistante car elle se sentait incapable de lier avec de nouvelles personnes. Elle côtoyait bien quelques personnes, mais leurs rencontres étaient occasionnelles, rarement spontanées, et ne finissaient presque jamais après 2h00 du matin. Faire ce constat était très douloureux, et lui donner encore plus envie de retourner se coucher, se cacher sous sa couette.

Mais Alexis était incapable de bouger. Elle continuait d'écouter son voisin lui exposer à quel point sa vie était pourrie. Elle dut retenir ses larmes, car il était hors de question de montrer ses faiblesses à cet inconnu, cet imbécile d'inconnu. Elle ravala ses larmes, pris une grande inspiration, lui lança un regard noir et lâcha « T'es qu'un con. » avant de lui tourner le dos, et de retourner dans son appartement en claquant la porte au nez du blond.

Alexis se laissa glisser le long de sa porte, les larmes coulant maintenant le long de ses joues. Elle n'en revenait pas d'avoir été si touchée par des remarques d'un sombre con qu'elle ne connaissait même pas. Mais ce sombre con avait visé juste. Elle se laissait dépérir et ensevelir par son travail. Elle avait promis à son père de continuer de vivre, et là, tout ce qu'elle faisait, c'était se cacher derrière le boulot pour ne plus rien ressentir. Ni joie, ni euphorie, ni tristesse. Juste de la fatigue qui anesthésiait ses pensées. Alexis avait choisi la facilité.

« Papa ne t'a pas élevée comme ça, tu fais honte à sa mémoire. Reprends toi putain Alexis ! » se cria-t-elle en se relevant. Elle était maintenant déterminée.
Adieu le plat italien, la soirée à pleurer devant un film qu'elle avait déjà vu 10 fois, sapée comme un sac. Il fallait bien se l'avouer, son voisin avait raison. Et voilà pourquoi la brune était maintenant dans sa chambre en train d'enfiler une robe moulante et des talons haut. Le maquillage fut bref, ça ne servait à rien, les larmes étaient encore difficiles à retenir.

Alexis se regarda dans le miroir, droit dans les yeux, et prit une grande inspiration avant de se diriger vers sa porte d'entrée. Elle allait montrer à son voisin de quoi elle était vraiment faite.

Elle frappa de nouveau à sa porte, avec la même force que la première fois.  

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MessageSujet: Re: Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus (#)   Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus EmptyDim 15 Nov - 14:50



featuring Alexis Campbell
« Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. »


Angus n’avait jamais fait de théâtre. Pourtant, ça ne l’empêchait pas d’être bon comédien. Quelle meilleure scène que la vie de tous les jours pour laisser s’exprimer ce talent ? Plus qu’un comédien, Angus aurait fait un bon orateur, peut-être en politique, voire dans un tribunal. Mais pour ces deux carrières il lui avait manqué quelque chose : une dose un peu plus importante de sérieux dans sa vie. De toute façon, aucun des deux métiers ne l’avait un jour intéressé. Trop de rigueur. Trop de faux semblants aussi. Il préférait, et de loin, défendre sa cause face à une voisine visiblement agacée par sa soirée ainsi que son comportement et ses propos. C’était nettement plus réjouissant et stimulant. Oui, stimulant. Voilà le mot exact. Il y avait dans cette joute verbale et gestuelle quelque chose de stimulant. Un challenge. La grande passion du blond. Quelque soit l’issue de l’échange, le jeune homme prenait un malin plaisir à tenir tête à sa voisine. Je te tiens, tu me tiens par la barbichette, le premier qui craquera prendra une sacrée claque à son ego. Une version très légèrement arrangée du jeu d’enfants à tendance sado-masochiste. Et à ce petit jeu là, ce fut la jeune femme qui prit la claque la première. Angus sentit la crispation soudaine de son interlocutrice. Il voyait bien que l’ambiance avait changé. Enfin pas vraiment, elle avait juste un peu empiré. Il comprit qu’il avait peut-être été un peu trop loin. Ses parents lui avaient pour bel et bien appris qu’on ne joue pas avec l’âge d’une femme. C’était pourtant ce qu’il venait de faire. A vrai dire, le coach sportif s’était dit que les femmes de son âge n’étaient pas comme celles de la génération de sa mère et de sa grand-mère et qu’elle ne réagissaient plus comme ces dernières quand il s’agissait du temps qui passe et des marques qu’il laisse. Mais visiblement, faire allusion à la vieillesse était un signe évident d’agression toujours d’actualité. Soit. Bien que n’estimant pas avoir été profondément offensant, Angus ne jubilait pas pour autant d’avoir calmé sa voisine vindicative. Il éprouvait même une once de remord. Pas suffisamment pour s’excuser explicitement mais tout de même, il s’en voulait. Un peu.

Lorsqu’elle l’insulta, le blond ne broncha pas. Pas un mot, pas un geste, rien. C’était mérité quelque part. Il comprenait sa réaction. Il ne broncha tellement pas que lorsqu’elle lui tourna le dos, il la laissa s’éclipser sans chercher à la retenir ; geste qu’aurait fait tout protagoniste masculin dans n’importe quel film romantique dans pareille situation. Pas Angus. Il n’était peut-être pas si bon comédien que ça après tout. Ou peut-être pas romantique, bien que la scène ne prête pas vraiment à la romance. Le bruit sec de la porte d’entrée qui claque sonna le glas de leur échange court mais mouvementé. Le jeune homme resta un instant immobile, soupira puis tourna à son tour les talons pour retourner chez lui, rejoindre ses convives. En se plongeant à nouveau dans les décibels de son appartement, l’enthousiasme des minutes précédentes un peu effacées, Angus se surpris à penser à sa voisine. Les remords étaient bien réels. Plusieurs de ses amis vinrent à sa rencontre pour entendre le récit de ce qu’il venait de se passer mais le jeune homme resta évasif et fit bonne figure en distribuant quelques sourires de façade pour faire illusion. Tous n’y virent que du feu.

Angus était conscient de l’image que les autres avaient de lui au premier abord : un mec hautain, beaucoup trop sûr de lui, au comportement de connard. Ils se trompaient tous sur ce dernier point. Blesser les gens était loin d’être sa priorité. C’était plutôt tout l’inverse, à condition de le connaitre un minimum. Il traversa la pièce où se déroulait l’essentiel des festivités pour se rendre dans sa cuisine, haut lieu des contre-soirées en petits comités. Il ouvrit le frigo qu’il constata très peu fourni en matières solides et attrapa une bière au hasard qu’il vida des deux gorgées. Tentant de passer à autres choses, il s’incrusta dans une conversation de l’un des petits groupes présent dans la pièce mais ne parvint pas à s’y investir pleinement. Il s’excusa, quitta ses invités avec qui il venait de parler, tout ça dans le but… d’aller s’excuser. Il voulait rétablir la vérité. La vérité le concernant, qui il était vraiment mais surtout qui il n’était pas. Pas du tout. Direction l’appartement d’en face donc. L’australien maintenant néo-zélandais n’avait pas un appartement comparable à un loft new-yorkais à Manhattan et pourtant, le trajet entre sa cuisine et sa porte d’entrée fut visiblement suffisamment long pour qu’il soit interrompu en cours de route. A deux mètres à peine de la porte. Quelqu’un frappa, encore. Angus lâcha un soupir. Il ne se sentait pas la force suffisante d’affronter un nouveau voisin au sujet du son. A tel point qu’il demanda à quelqu’un de baisser un peu le volume avant qu’il ouvre la porte. En ouvrant, et sans avoir vu qui l’attendait de l’autre côté, Angus s’excusa directement. Désolé pour le bruit, on va baisser le son, promis. Mais lorsque ses yeux firent la mise au point, la surprise fut totale. Il reconnaissait le visage, beaucoup moins l’accoutrement. Il avait sous ses yeux une voisine métamorphosée. Sans doute une version venue d’une dimension parallèle. Le coach sportif n’était pas assez nerd pour croire en cette théorie là par contre. C’était donc bien sa voisine qui était face à lui, perchée sur de hauts talons, la peau doublée d’une couche bien plus près du corps que son sweat précédemment exhibé. Un large sourire se dessina lentement mais surement sur le visage du jeune homme. Et là j’imagine que tu n’es pas venue parler de police et de bruit. Sa volonté de s’excuser était partie en même temps que son sourire était arrivé. Cependant, il comptait tout de même montre à la jeune femme son vrai visage. Avec tout ça on n’a pas pris le temps de se présenter, je m’appelle Angus ! Il se décala et ouvrit la porte un peu plus, invitant sa voisine à entrer. Arrivés dans le séjour, les regards se tournèrent vers celle qui se présenta sous le prénom d’Alexis et lui ; certains regards plus remplis de messages implicites que d’autres. Coureur de jupons était un autre trait que l’on prêtait aisément à Angus, parfois à tort, parfois à raison, ça dépendait de l’humeur du garçon. Je te sers quelque chose à boire ? Je peux te proposer à peu près tous les alcools et cocktails qui existent. A moins que tu sois plutôt branchée verveine et camomille. Ce n’était pas parce qu’elle était particulièrement sexy dans cette tenue qu’il allait être doux et chaleureux comme un agneau avec elle. Taquin mais pas méchant cette fois ci.

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MessageSujet: Re: Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus (#)   Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus EmptyMer 2 Déc - 20:39




“Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war.”  


Maintenant qu'Alexis était devant la porte, il allait falloir assumer ce revirement de situation, sans pourtant paraître pour la voisine complètement folle, qu'elle semblait finalement être. Il fallait garder la tête haute, espérer que ses yeux ne soient pas trop rouges, et s'immiscer fluidement dans la vie d'un homme sur lequel elle venait de hurler. La tâche n'était pas simple, surtout pour un retour sur le devant de la scène que représentait cette soirée. La brune ne savait pas comment elle allait être reçue par son voisin. Elle se doutait cependant de sa réaction : il allait l'inviter à entrer après l'avoir taquiné. La jeune femme en était sûre car elle avait tout misé sur sa tenue, et malgré le fait qu'elle ai craqué quelques minutes auparavant, elle était très sûre d'elle et savait qu'elle ne laisserait pas un homme indifférent habillée ainsi. Le pouvoir du corps.
Alexis était tout de même un peu stressée en attendant que son voisin vienne lui ouvrir la porte. La possibilité qu'il lui rit au nez avant de refermer était présente au fond de son esprit. Mais elle ne fut pas déçue par l'accueil que lui réserva le blond. Elle ne put s'empêcher d'esquisser un sourire lorsque ses premiers mots furent de s'excuser pour le bruit occasionné. Aurait-il compris qu'il était inconvenant de faire autant de bruit un soir de semaine ? Peut-être, mais ce ne se serait pas elle qui lui ferait baisser le son ce coup ci.
Et le sourire de la brune s'agrandit lorsqu'elle le vit la détailler de haut en bas. La robe avait joué le rôle qu'il lui avait été attribué. Et la réaction obtenue était celle attendue : un sourire qui en disait long. Évidemment, son voisin n'allait pas céder si facilement, elle le savait. Il ne s'empêcha pas de lui faire remarquer ce revirement de situation, mais la laissa tout de même entrer dans l'appartement après s'être présenté. Angus … Ce prénom plaisait bien à Alexis, les sonorités chantaient à son oreille. Le jeune homme n'y était pour rien, mais il venait de marquer un point sans le savoir. Il était cependant évident qu'elle ne laisserait rien paraître. La jeune femme allait faire la fête comme si sa vie en dépendait, mais hors de question de montrer quelque intérêt à l'hôte.
Et sa vie en dépendait quand même un peu, elle le réalisait un peu plus maintenant qu'elle se retrouvait au milieu de ces personnes déjà enivrées, l'odeur de l'alcool lui chatouillant les narines, la musique faisant vibrer ses tympans, les voix d'inconnus se mélangeant aux mélodies, les rires et les cris de personnes s'interpellant. Dieu ce que ça lui avait manqué ! Son corps semblait se réveiller, elle se tenait sans difficulté plus droite que quelques secondes auparavant, et son sourire était moins forcé. Elle était presque à deux doigts de se mettre à danser, là, dans l'entrée de son voisin. Chose qui se serait révélée ridicule.

Alexis décida de se concentrer sur Angus qui venait de l'inviter à s'avancer dans la pièce à vivre. Pièce qui, au delà du fait qu'elle soit remplie d'invités, semblait bien vide. Peu de meubles, peu de décoration, rien qui ne montrait un brin de personnalité du jeune homme. Cela intrigua Alexis. Avait-il quelque chose à cacher, ou pire, était-il d'un ennui mortel ? Elle se demandait à quoi ressemblait la vie du blond pour avoir une pièce si vide d'objets personnels et de décoration. Visiblement, elle devait être vide, sinon il n'aurait pas invité ce nombre de personnes en plein milieu de la semaine.
Alexis se mit une gifle mentale de juger le jeune homme si rapidement, et seulement en ayant vu une pièce de son appartement. Après tout, qui était-elle pour le penser vide, alors qu'elle était au fond de son canapé, en pyjama, et à bougonner il y a à peine 30 minutes ?
Et puis, les nombreuses personnes qui étaient dans la pièce semblaient connaître Angus, être des amis, ou tout du moins contentes de le voir. C'était certainement plus d'amis et de connaissances réunis ici que tous ceux de la vie d'Alexis depuis qu'elle était née. Le blond n'avait visiblement pas besoin de combler un vide sentimental et social par des meubles, des tableaux ou autres bibelots. Contrairement à Alexis donc.

Cette dernière était plongée dans son analyse de la situation lorsque son voisin lui proposa un verre. Sa question la fit revenir dans la réalité et réaliser que plusieurs regards s'étaient portés sur elle, sur eux. Elle était l'inconnue de la soirée qui allait intriguer pendant au moins quelques minutes. Les regards des amis d'Angus en disaient long, et Alexis était loin d'être idiote. Ils devaient s'imaginer qu'elle était la nouvelle conquête du jeune homme. Ce qui ne l'aurait pas gêné, pour être honnête. Enfin, ça c'était avant. Avant qu'elle ne se rende compte que l'hôte était un petit peu un con, pardon pour cette vulgarité modérée, qui l'avait de plus mise face à sa déprime et à son échec social du moment. Alexis était bien décidée à profiter de la soirée donc, et à jouer un peu avec les idées que tous se faisaient, et qu'Angus devaient avoir derrière la tête, maintenant qu'elle était là.

Ce dernier ne s'était pas gêné pour lui lancer une pique concernant son choix de boisson. Mais Alexis ne se démonta pas. « Je ne suis pas du genre à faire semblant quand il s'agit d'alcool. Tu as du gin ? » Quitte à être là et à jouer la carte de la fêtarde, autant choisir son poison. Et quel poison ! Son favori, sa madeleine de Proust, son pêché mignon. Angus avait l'air satisfait de son choix et la guida jusqu'à la table remplie de bouteilles et de verres. Alexis continuait d'observer autour d'elle et ne put s'empêcher de taquiner le blond alors qu'il la servait « Charmant appartement, si on aime les cellules de prison. » Et alors qu'un grand sourire amusé s'affichait sur le visage de la brune et qu'elle attendait la réponse de l'hôte, elle vit passer un homme de l'autre côté du salon. Et un homme tout à fait à son goût. Elle n'avait pas encore son verre à la main que l'ivresse de la soirée l'emportait déjà et que sans le prévoir, elle jetait son dévolu sur un inconnu qui traversait la pièce. Les bonnes habitudes ne se perdent pas si facilement visiblement. Le beau sourire d'Angus et la silhouette appétissante qu'elle avait évidemment remarqué étaient oubliés. Sa proie se trouvait plus loin, et était bien plus à son goût que son agaçant voisin.
« Dis moi, t'as l'air d'avoir pas mal d'amis non ? Y a des mecs libres ou prêts à s'amuser ici ? Genre, je sais pas moi, ce type là-bas ? » dit-elle en montrant l'inconnu d'un signe de tête avant de saisir le verre que lui tendait maintenant Angus.

 

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MessageSujet: Re: Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus (#)   Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus EmptyJeu 3 Déc - 21:20



featuring Alexis Campbell
« Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. »


L’animal totem d’Angus était probablement le hibou. Le renard roux, la chauve souris et le boa constricteur à queue longue fonctionnaient aussi. La luciole et le aye-aye également. Mais ces deux derniers cas étaient nettement moins glorieux. Leur point commun ? Tous sont des animaux nocturnes.  Et Angus en était clairement un d’animal nocturne. Particulièrement déphasé avec le monde soit disant réel, seul son emploi dans une salle de sport lui maintenait fermement les pieds dans cette fameuse réalité. Par le passé on lui avait parfois reproché cette vie comprise entre vingt-deux heures et huit heures du matin. On lui avait reproché de se coucher quand d’autres se levaient. Quand la personne qui partageait son lit se levait surtout. Cette personne, comme d’autres avant elle ne faisait plus partie de sa vie. Il avait choisi. La fête était sont amante favorite. Ca ne pouvait pas être autrement. Probable raison de son célibat actuel. Mais la solitude sentimentalo-affective du blond n’était pas synonyme de solitude sociale complète. Bien au contraire. Le jeune homme était bien entouré. Très entouré plus précisément. Il s’était souvent demandé combien de personnes viendraient l’aider s’il était vraiment en galère. Genre… VRAIMENT en galère. Peu parmi les gens présents chez lui ce soir là. Mais après tout, il ne cherchait pas particulièrement à s’entourer d’amis près à se couper un membre, même le plus précieux, pour ses beaux yeux. Une amitié festive lui suffisait amplement. Il n’était pas chiant comme garçon. Pas très exigeant si ce n’était envers lui-même. Pas chiant, pas exigeant mais con selon sa voisine donc. Personne n’est parfait parait-il. Angus était déçu, pensant échapper à cette vérité là, mais bon, au fond de lui, il savait qu’en tant que simple mortel, il n’échappait pas plus qu’un autre à la règle. Alexis non plus n’était pas parfaite, elle l’avait prouvé sur le seuil de la porte de son voisin quelques minutes auparavant. Cependant, elle avait visiblement la volonté de remédier à ça et de tendre vers l’excellence. Angus avait beau l’avoir invitée à rentrer, il se demandait toujours à quoi elle jouait. Cherchait-elle à redorer son image ? Avait-elle eu honte de se montrer en jogging ? Ou bien avait-elle manigancé tout ça pour parvenir à se faire inviter à la fête ? Si c’était ça, elle avait été particulièrement maligne et douée. Angus arriva à la conclusion qu’il n’en savait fichtrement rien et qu’Alexis était bien plus complexe qu’elle ne l’avait laissé paraitre lors de leur première entrevue.

Du gin. Voilà ce qu’elle demanda. Angus sourit. Il avait vu juste. Elle était plus complexe qu’il ne le pensait. Oui, il pouvait affirmer ça uniquement sur la base d’un verre de gin. Rares étaient les personnes à demander du gin. C’était d’ailleurs l’une des bouteilles les plus remplies, à côté des deux bouteilles de vodka déjà vides et celles de whisky et de tequila en bonne voie pour connaitre le même sort. La bouteille de gin, elle, était accompagnée de celle de rhum et d’absinthe parmi les laissées pour compte. Voilà pourquoi Alexis semblait particulière aux yeux d’Angus. Il était peut-être un peu tôt dans la semaine et dans la nuit pour l’absinthe aussi. Mais visiblement la soirée était pleine de surprise.

Angus rit lorsqu’elle donna son avis sur son appartement. Elle n’était pas la première à lui faire la remarque sur sa décoration… dépouillée, mais elle était la première à qualifier l’appartement de prison. T’es donc vraiment du genre à exagérer. C’est noté. Mais rappelle moi d’essayer de me faire incarcérer si c’est pour vivre ce genre d’ambiance en prison et d’avoir des co-détenue en pareille tenue. Le jeune homme n'en revenait toujours pas de voir sa voisine au jogging maintenant en robe. Il n’avait pas trouvé la réponse à sa question laissée en suspend non plus: « à quoi joues-tu Alexis ? ». Ca le tracassait. Vraiment. Et ça le tracassa d’autant plus lorsque celle à qui il avait prêté une vie fade et solitaire lui demanda, sans aucun avertissement préalable, s’il y avait des célibataires parmi les convives. Et des célibataires à ne pas envisager la demande en mariage tout de suite si possible. Angus fut décontenancé, complètement surpris par cette interrogation et ne pu s’empêcher de répondre dans un premier temps un Euh… étourdi. Elle avait dans le viseur un pote qu’Angus ne pensait justement pas assez loyal pour l’aider dans toute situation. Mais un excellent acolyte de beuverie. Luke ? Si tu n’as pas peur de tomber enceinte puis de le voir quitter la ville alors oui, tu peux foncer, il est libre comme l’air depuis qu’il a emménagé ici il y a un an. Voilà pourquoi Luke ne faisait pas partie des plus fidèles amis d’Angus. Leur amitié n’avait que quelques mois au compteur l'installation de Luke à Island Bay étant tout récent suite à son départ de Christchurch pour la raison évoquée plus haut. Une rencontre dans un bar comme on n’en fait rarement. Les amitiés entre mecs se font rarement dans des bars, fait aussi surprenant qu’assumé par tous. Il tendit le verre de gin à Alexis avant d’amputer sa propre bouteille de bière de deux nouvelles gorgées.

Le blond ne put pas poursuivre tout de suite sa conversation avec la brune puisqu’une autre convive, elle aussi adepte des tenues saillantes mais rousse pour sa part, vint lui demander un Sex on the beach avec un regard un peu trop appuyé au gout du blond. Mais en bon hôte qu’il était, il acquiesça et s’exécuta, jusqu’à tendre le verre au contenu jaune et rouge à son invitée, le tout accompagné d’un sourire en coin un peu gêné. Lorsque la rousse s’éclipsa, Angus se tourna vers Alexis et commenta ce que tous les deux venaient inévitablement de voir. Tu vois, il y a des gens ici qui sont carrément partant pour s’amuser alors n’hésite pas, fais toi connaitre, je ne t’en voudrais pas de me faire des infidélités, ne t’en fais pas. Oh et puis je suis convaincu qu’il y en a plus d’un qui serait ravi de regarder Quatre mariages et un enterrement, en jogging sous un plaid à tes côtés un vendredi soir à dix-neuf heures. Sur ces mots, et un dernier large sourire, le coach sportif tourna les talons et quitta la brune au gin tonic pour aller plus au cœur de la fête, aller voir son ami qui se trouvait derrière les platines. Au loin, il regarda Alexis et lui adressa un ultime clin d’œil avant de définitivement détourner son attention de la jeune femme.

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MessageSujet: Re: Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus (#)   Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus EmptyMer 23 Déc - 21:09




“Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war.”  


Alexis sentait qu'elle allait finalement bien pouvoir s'amuser durant cette soirée improvisée. Bien loin de son confortable canapé, elle n'était pour autant pas sortie de sa zone de confort. De l'alcool, de la musique, des hommes probablement célibataires et prêts à s'amuser, un voisin qu'elle allait pouvoir un peu manipuler pour s'amuser, c'était finalement assez facile pour elle. Cette soirée était une pâle copie de sa vie à Auckland. Même si cela lui semblait être une éternité depuis qu'elle avait la fête, même à Island Bay, les habitudes étaient bien présentes et tout lui semblait simple et naturel. La fête, une deuxième nature chez elle. Paraît-il que l'on n'oublie jamais comment faire du vélo. Pour la jeune femme, c'était plus le cas avec les soirées que le vélo, mais la métaphore est assez limpide.

La brune était déjà bien lancée dans la mission qu'elle avait mentalement nommée « How to play with your neighbour ». La petite critique sur l'appartement du blond semblait l'avoir touché, même si la réponse qu'il avait donné était sur le ton de l'humour. Elle accepta le compliment indirect sur sa tenue, avec un sourire et un clin d'œil ponctué tout de même par une phrase qui, elle espérait, ramènerait Angus sur terre « Oh, tu vivras peut être ce genre d'ambiance quand tu finiras en prison, et je suis sûre que tu auras du succès avec tes co-détenus masculins. »
Pour Alexis, aucun doute, Angus était le genre d'homme à finir en taule, pour trois fois rien, une amende qui n'a pas été réglée, un quiproquo, un achat de produits illicites. Elle le sentait, elle connaissait par cœur ce genre de garçon car la brune en avait fréquenté un bon nombre dans sa jeunesse, et dans ce bon nombre, facilement 60 % avait fini en prison à cause d'un délit mineur. Mais quand même. Alors, elle pensait que ce n'était peut être pas une mauvaise idée pour lui de s'habituer à cet endroit hostile avec sa décoration après tout. Alexis ne lui fit pas part de ses réflexions. Pas la peine d'affoler le jeune homme sur son avenir presque certain, en plein milieu d'une soirée qui se présentait assez bien. De tout façon, elle était bien trop occupée à attendre la réponse d'Angus sur son bel invité pour vraiment s'attarder sur le futur de son voisin. Au moins, quand il irait en prison, il ne la dérangerait plus.

À première vue, Angus semblait hésiter à lui donner une réponse sur le bel inconnu. Alexis esquissa un sourire satisfait à l'idée que son hésitation provienne du fait qu'il était sûrement jaloux qu'elle s'intéresse à quelqu'un d'autre que son hôte. La robe avait donc bien eu l'effet escompté sur Angus. La brune se félicita intérieurement, ravie du petit jeu qu'elle menait. Il était clair qu'elle avait repris du poil de la bête, et son canapé et ses larmes n'étaient plus que de lointains souvenirs. La jeune femme était maintenant bien concentrée sur sa nouvelle tâche et sur les informations qu'il venait enfin de lâcher. Visiblement son voisin n'était pas le plus grand fan de ce Luke. Il fit allusion à un abandon d'une fille enceinte mais Alexis n'était pas certaine de la véracité des propos du blond. « Si tu dis ça pour me décourager de te fausser compagnie, saches que je suis très satisfaite de ma contraception. »
La curiosité d'Alexis n'avait pas été si piquée que ça par le descriptif fait par Angus, mais hors de question de lui montrer. De toute façon, ce n'est pas comme si elle cherchait une relation sérieuse avec un mec bien. Ça se saurait. Tout ça, elle aurait pu l'avoir et pourrait encore l'avoir, en un claquement de doigt, elle le savait. En toute modestie, la jeune femme savait qu'elle plaisait aux hommes, qu'avec son boulot et ses hobbies elle n'aurait pas de mal à plaire aux parents d'un éventuel petit-ami qui pourrait alors poser le genou au sol et lui demander sa main. Mais tout ça, elle le fuyait. Elle avait faillit l'obtenir, quelques années auparavant, car elle pensait que c'est ce qui ferait plaisir à son père alors malade. Mais elle n'était pas heureuse dans cette relation stable et classique, et elle avait du mettre fin à cette mascarade, ce qui avait fait plus rire son père qu'autre chose. Il connaissait bien son enfant et savait que ce n'était pour l'instant pas ce qui la comblerait. Alexis, elle, était persuadée que ce serait quelque chose qui ne la rendrait jamais heureuse, mais elle n'avait pas eu le cœur de l'avouer à son père.
Alors, ce Luke, elle en ferait volontiers son dessert du soir. Surtout si cela emmerdait Angus.
Alexis s'apprête à poser d'autres questions sur le beau Luke mais avant même qu'elle n'ai pu commencé sa phrase, elle est interrompue par une jolie rousse venant demander à Angus de lui servir un verre. La jeune femme a semble-t-il un but très clair : séduire le blond. Elle trouve la jeune femme à la fois un peu ridicule, et à la fois attendrissante. Elle se retrouve en elle, qui avait aussi l'habitude d'agir de la sorte pour que les hommes s'intéressent à elle. Décidée à la laisser faire ses armes, Alexis se concentre sur le verre que lui a donné Angus quelques secondes auparavant. Le gin vient réchauffer sa gorge mais surtout son âme. Quel bonheur que de retrouver son poison favori.
Elle est encore plongée dans sa dégustation et dans les sensations qui parcourent son corps lorsqu'Angus revient vers elle. Elle a bien vu son sourire gêné face à la rousse, qui n'a pas l'air de l'intéresser plus que ça. La brune est étonnée de voir qu'il n'a pas saisi une si belle occasion. Elle est sur le point de lui faire remarquer qu'il est sûrement passé à côté d'une bonne soirée lorsque le blond s'attaque de nouveau à elle, et à ses habitudes de grand-mère.

Il n'en faut pas plus à Alexis pour la décider à tout donner pour obtenir ce qu'elle veut de Luke, mais aussi d'Angus. Luke, ce sera la cerise sur le gâteau de jalousie d'Angus, et ça, Alexis va s'en assurer. Elle lui décroche un grand sourire accompagné d'un regard plein de détermination, sans rien ajouter, et en l'observant s'éloigner d'elle. Il ose un dernier clin d'œil qui ne fait qu'attiser le feu qui brûle désormais en elle. Il ne s'agit plus seulement de partir à la conquête d'un homme facile à avoir, mais bien d'emmerder profondément son détestable voisin. La partie est engagée.
Ni une, ni deux, la brune passe en mode commando. Elle part à l'attaque de l'ami d'Angus. Elle sort le grand jeu, sans pourtant en faire trop. Alexis est une habituée de ce genre de petit jeu. Des sourires, des rires, des cheveux replacés derrière son oreille, une main sur la cuisse de sa proie, un verre, puis un autre. Mais toujours un regard discret sur Angus.
Difficile pour Alexis de garder son sérieux face à Luke lorsqu'elle voit la rousse de plutôt tenter une nouvelle approche avec Angus. L'embarras se lit assez bien sur son visage, mais la brune se reconcentre sur sa mission. L'affaire est assez simple, Luke pas très difficile à convaincre, et le tout est plié plus rapidement que ce qu'aurait aimé Alexis, mais tant pis. La typique phrase « Et si on se trouvait un endroit plus calme pour discuter ? » arrive à une rapidité affolante. Mais c'est le moment d'agir. Alexis se lève du canapé sur lequel ils étaient installés et hésite quelques secondes. Comment va-t-elle jouer son prochain coup ? Le balcon ou la chambre ? Son prochain coup va déterminer la suite de la partie engagée entre Angus et elle.

Alexis est vraiment joueuse et est même prête à sacrifier la suite de sa soirée, pour obtenir la réaction qu'elle veut d'Angus. Elle entraîne alors Luke sur le balcon, s'y fait sa place parmi les autres personnes présentes, et après quelques minutes à tourner autour du pot, obtient un baiser de Luke.
Elle fait alors une petite moue renfrognée. Cette moue est à la fois totalement jouée mais aussi totalement sincère. Dommage de gâcher un baiser si bien parti pour une simple vengeance, mais tant pis, sa décision est prise. « Tu sais Luke, je ne suis pas d'accord du tout avec la description qu'Angus m'a faite de toi. Je suis bien contente de ne pas l'avoir écouté lorsqu'il a dit que tu n'étais qu'un crétin bon à rien. »

Échec et mat.
 

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MessageSujet: Re: Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus (#)   Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus EmptySam 26 Déc - 21:28



featuring Alexis Campbell
« Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. »


Derrière les platines, Angus ne se la joua pas David Guetta du dimanche. A vrai dire, le jeune homme n’était pas vraiment derrière les platines. Plutôt à côté d’elle. Sur la gauche. A peu près à trente centimètres du premier potentiomètre accessible. Il n’était pas bon dans ce domaine et s’abstenait bien de s’occuper de l’animation musicale, pour le bien de tous. Derrière les platines, il ferait un carnage et pas dans le bon sens du terme. Comme quoi, même les plus proches de la perfection ont leurs failles. Tout arrive. Angus s’était posté là pour discuter avec son ami mélomane, lui, mais aussi pour ne pas délaisser ses convives au profit de la seule Alexis qui, rappelons le, était une parfaite inconnue plus tôt dans la soirée. Angus aborda avec le DJ du soir son admiration pour lui et la facilité avec laquelle il maniait les platines. Pour le premier, cet objet avait la technicité d’un sous marin nucléaire quand pour le second son utilisation semblait aussi simple que celle d’un vulgaire interrupteur de luminaire. Un fossé. Enfin voilà quoi, la profondeur de la conversation n’était pas bien grande. Au moins aussi importante qu’échanger sur la météo du jour et les derniers tweets provocateurs de Trump.

En jetant un rapide coup d’œil à l’endroit où il avait laissé Alexis, Angus remarqua que la jeune femme ne s’y trouvait plus. Sans panique, parce qu’il n’y avait pas vraiment de raison de paniquer, il scruta la pièce à la recherche de la brune et la trouva assise dans un canapé… à côté de Luke, la main sur la cuisse de ce dernier, hilare. Et bah dis donc, ça n’a pas trainé. Le blond lui sourit, un sourire qu’elle ne verra pas puisqu’il lui était indirectement destiné. Il s’amusait plutôt de la scène. Amusé de voir ce qu’Alexis cherchait à faire. Elle était mignonne à essayer de se venger de son voisin et de ses provocations continues. Mais Angus n’était pas dupe et ne fut nullement atteint par cette molle tentative de représailles. Lorsqu’il tourna à nouveau la tête, son attention se porta sur un visage déjà connu. Une chevelure déjà connue plutôt. La fameuse crinière rousse. Elle était là, face à lui, tout sourire, son cocktail presque vide. Il était grand temps d’oublier Alexis et de passer à autre chose, s’intéresser un peu plus à… Il n’avait pas son prénom. Pas si parfait que ça comme hôte finalement. Mais là jeune femme s’était en quelque sorte greffée à la soirée, étant l’amie d’une personne invitée. Angus avait été prévenu mais n’avait jamais eu de prénom. Il savait juste que la rouquine n’était pas du coin. Pas même du pays. Elle était en vacances ici. Enfin bref, tout ça pour dire qu’il ne connaissait pas son prénom. Ou alors il l’avait oublié depuis le moment où elle s’était probablement présentée en entrant dans l’appartement. Quel hôte minable en fait… De pire en pire. Fort heureusement pour lui, il était habile dans ce genre d’exercice et se dépêtra d’un malin Tu peux me rappeler ton prénom s’il te plait, j’ai rien entendu tout à l’heure avec la musique ! accompagné d’une petite moue faussement coupable. C’était malin… jusqu’à ce que la rousse réponde qu’elle ne s’était pas présentée. Ah. Voilà qui était terriblement embarrassant. Elle ajouta dans la foulée qu’elle s’appelait Zoey et s’esclaffa devant l’air confus d’Angus. Celle à qui il avait visiblement trop rapidement prêté une nature naïve se révéla finalement être déroutante. Pas suffisamment pour susciter un intérêt total de la part du jeune homme mais tout de même, il comprit qu’il pouvait faire la conversation avec plus qu’une personne à la vivacité d’esprit d’une sole.

Zoey se révéla finalement être très intéressante, passionné par l’escalade et le rugby à sept, disciplines obscures pour le coach sportif, mais ce dernier ne pouvait s’empêcher de lancer des regards machinaux à la recherche d’Alexis, maintenant rendue sur le balcon. Entre deux explications des règles de l’ovalie à sept, il tomba sur le baiser et quel que soit le jeu auquel jouait sa voisine, elle venait de remporter un point en provoquant chez Angus un pincement au cœur qu’il aurait préféré éviter s’il avait pu avoir le contrôle sur ses émotions à ce moment là. Touché, mais pas coulé, le blond continua sa conversation avec la jeune femme rousse mais fut rapidement interrompu par un Luke passablement énervé. Alexis embrassait donc si mal que ça ?! Luke avait perdu en intelligibilité ce qu’il avait gagné en agitation. Dans le fouillis des mots qui se succédaient pour probablement composer des phrases, Angus retint Alexis, crétin et connard. Il avait très bien entendu les mots qui avaient connectés ces trois là, mais c’était le résumé parfait de la tirade irritée de Luke. En regardant par-dessus l’épaule de son invité, l’hôte de la soirée vit une Alexis tout sourire, levant son verre comme pour porter un toast. La garce. Elle voulait la guerre ? Elle l’avait. Tous à vos postes, levez la grand voile, prêts à l’abordage ! Oui, enfin ça c’était le plan. La réalité fut toute autre. Le sourire carnassier d’Angus, en réponse à l’attitude d’Alexis, fut prit par un Luke clairement éméché et galvanisé par les gestes de tendresse de la jeune femme comme un nouvel affront à son encontre. En un rien de temps, le poing droit du jeune homme vint à la rencontre de la tempe gauche du blond. Le sourire s’effaça net et Angus vacilla, interloqué par le geste de son invité. Groggy, il ne répliqua pas. Il ne l’aurait pas fait de toute manière. Pas à sa propre soirée. Autour d’eux, le silence se fit. Seule la chanson teintée de synthés des années 80 poursuivait son cours. Zoey était entre temps venu en aide à son hôte sonné, les mains sur les genoux, en passant sa main dans le dos de ce dernier. Peu à peu, comme si tout ça n’était finalement pas si surprenant que ça, les conversations reprirent et la soirée de même. Angus retrouva ses esprits et regarda autour de lui. Luke était parti se servir un nouveau verre, vacillant pour une autre raison et Alexis était seule sur le balcon, amusée par la scène. Il sourit en coin et lui offrit, de loin, un doigt d’honneur mérité. Calculant chacun de ses gestes, il passa sa main autour de la taille de Zoey, se rapprocha de son visage et lui murmura à l’oreille qu’il devait s’absenter un instant ; qu’il reviendrait ensuite. Direction la salle de bain. C’était visiblement la seule pièce tranquille de l’appartement, vide de toute contre-soirée. Angus ouvrit le robinet et se passa de l’eau sur le visage. Il ne s’était pas totalement remis de l’uppercut inattendu de Luke. Sa tempe rougissait plus vite qu’une tomate en plein soleil. Il grimaça face à ce constat peu glorieux. Amusé au départ, il fut pour le coup un peu nerveux. Quelle connasse ! lâcha t-il avec véhémence face au miroir.

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MessageSujet: Re: Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus (#)   Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus EmptyDim 27 Déc - 1:06




“Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war.”  


Le père d'Alexis lui avait toujours dit qu'il était dangereux de jouer avec le feu. Et c'était l'unique chose que son père avait dite que la jeune femme n'arrivait pas à respecter. Accro aux jeux d'argent et aux paris, accro au jeu tout cours, Alexis avait souvent du mal à savoir quand s'arrêter. L'adrénaline que produisait son corps lorsqu'elle était face à une table de Black Jack était une puissante drogue pour la brune. La raison qui la poussait à continuer à jouer malgré les évidentes preuves de défaites était la définition même d'une addiction. Incapable de s'arrêter, de se retenir, Alexis perdait pied, se retrouvait dans sa dangereuse bulle et se mettait parfois même en péril. Mais elle adorait ça. Et la situation dans laquelle elle venait de se mettre, ce soir, chez son voisin, s'en rapprochait étrangement.
Elle n'avait pas grand chose à gagner en créant des problèmes à Angus, si ce n'est la satisfaction de se venger et l'adrénaline que lui procurait de voir tout ce chaos qui l'entourait. Finalement, ce n'était pas rien. Le baiser avec Luke, bien qu'agréable, n'avait pas fait accélérer son pouls comme l'avait fait ce qui avait suivi. Comme prévu, sa conquête du soir ne s'était pas contentée de laisser passer la critique, inventée de toute pièce, pour continuer à passer une bonne soirée en sa compagnie. Oh ça non. Le jeune homme avait eu la réaction masculine typique qu'Alexis avait anticipé. Et elle en était plus que satisfaite. Voir Luke s'excuser de l'abandonner sur le balcon et partir dans le salon rejoindre un Angus à la mine étonnée, valait de l'or pour la brune. Elle avait regardé la scène depuis l'extérieur. Son cœur battait fort dans sa cage thoracique, elle pouvait le sentir. Elle vit Angus lever un visage d'abord confus puis décidé. La partie était lancée des deux côtés, Angus l'avait enfin réalisé. Mais il avait aussi sans doute réalisé qu'il l'avait déjà perdue. L'image était magnifique et elle aurait adoré le prendre en photo à ce moment précis, pour se souvenir toute sa vie du jour où elle s'était vengée des paroles blessantes de son connard de voisin. Dommage que son portable n'ai que très peu de batterie. Elle se contenta de prolonger un peu ce moment en levant son verre, à la santé d'Angus, quasi hilare.
Lorsque le poing de Luke partit sur le visage d'Angus, Alexis fut d'abord étonnée, mais un grand sourire s'afficha sur son visage. Alexis était tout de même étonnée d'une telle réaction de la part de Luke. Visiblement, elle avait visé plus juste que ce qu'elle avait pensé et avait touché une corde sensible pour le beau brun. Ça, plus l'alcool. Tant pis. Elle espérait cependant que Luke n'ai pas trop abîmé le beau visage de son voisin.
Le cœur d'Alexis battait maintenant plus fort que jamais. Ou en tout cas plus fort qu'il ne l'avait fait ces derniers mois. Tandis que tous les invités semblaient s'être tus pour observer ce qu'il se passait au milieu du salon, le sang battait aux oreilles de la jeune femme en un rythme qui lui donnait presque envie de danser. L'adrénaline se précipitait dans ses veines et la sensation était splendide. Malgré l'air frais, ses joues chauffaient et elle dû secouer la tête pour retrouver ses esprits alors qu'Angus était secouru par la rousse, qui semblait inquiète pour lui. Était-ce le fait qu'elle ai secoué la tête ou le fait de voir la jeune femme aux côtés d'Angus qui l'avait fait revenir à la réalité ? Alexis n'en avait aucune idée. En tout cas, elle était revenue à elle, toujours souriante, assez vite pour voir Angus lui faire un doigt d'honneur, enlacer la rousse, lui parler à l'oreille, le tout assaisonné d'un sourire en coin.
Alexis n'en revenait pas. Il n'était pas offensé. Il continuait de jouer. Angus était aussi taré qu'elle et elle ne savait pas si elle devait s'en amuser ou s'en inquiéter. Son verre toujours à la main, elle regarda Luke s'éloigner en direction du bar. Alexis vida le contenu de son verre d'une traite et parti rejoindre le jeune homme dans le salon. Par la même occasion, elle regarda discrètement autour d'elle pour repérer Angus, qui semblait introuvable, alors que sa nouvelle amie était toujours là.
Cette dernière était maintenant en train de raconter à qui voulait bien l'entendre ce qu'il venait de se passer entre Angus et Luke. Alexis ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel tant elle exagérait les propos de Luke. Elle retrouva ce dernier, en train de mélanger plusieurs alcools dans une bouteille. La suite de sa soirée promettait d'être fun, mais si elle voulait vraiment la terminer comme elle se l'imaginait, il fallait que Luke soit encore conscient et non pas en train de vomir tripes et boyaux. Alexis alla s'assurer de cela en embrassant le brun qui arrêta de préparer sa concoction quelques secondes. Mais la jeune femme n'avait pas la tête cent pour cent branchée au bon endroit. Non. Une partie de son cerveau rejouait la scène que lui avait donné Angus à voir, en boucle. Son arrogance, son assurance, ce sourire déterminé, ces gestes qui semblaient calculés au millimètre près. La brune avait trouvé un adversaire enfin à sa taille dans ce jeu d'échec qu'était la vie.
Et dire que tout était parti d'une soirée un peu trop bruyante …
Alexis maintenu la mascarade encore quelques secondes avec Luke, s'assurant qu'il n'allait pas quitter la soirée dans l'immédiat, et le laissa entre de bonnes mains, enfin c'est ce qu'elle espérait voir dans les visages de ces inconnus qui étaient maintenant autour de Luke à le rassurer et à lui préparer des verres. Elle prit deux de ses verres et s'éloigna du cœur de la soirée, à la recherche d'Angus. La rousse n'avait pas bougé, trop contente d'être le centre de l'attention.
L'appartement n'était pas grand, et il ne lui avait pas semblé entendre la porte d'entrée s'ouvrir. Après avoir fait un tour dans la cuisine bondée, dans une chambre vide ( qui aurait pu être celle d'Angus ou la chambre d'amis, vu la décoration impersonnelle qui s'accordait avec le reste de l'appartement) et avoir ouvert la porte des toilettes par inadvertance alors que quelqu'un semblait occuper les lieux, elle tenta une nouvelle pièce. Et banco, Angus s'y trouvait, face au miroir. Et il ne semblait pas franchement heureux, vu les propos qui venaient de sortir de sa bouche.
Alexis s'appuya de façon tout à fait décontractée contre le chambranle de la porte et sourit. « J'espère que tu parles de moi et non pas de ta rousse, parce que je pense vraiment que t'as un sacré ticket avec elle. »
Angus la regardait via le miroir. Alexis, toujours aussi détendue, s'approcha de lui et lui tendit un des deux verres qu'elle tenait. « Si j'étais toi, je boirai un coup, t'as l'air un peu tendu. Et j'irai mettre de la glace sur ton visage avant que cela ne se transforme en un œuf. »
Alexis attendait qu'il réagisse et prenne le verre, ou lui balance au visage. Même si les chances qu'il saisisse cette opportunité de se venger, puérilement certes, lui semblaient quasi nulles.
« Tu sais quoi ? Je suis assez impressionnée. T'es un sacré joueur. » enchaîna-t-elle, avec un ton qui laissait transparaître le tout nouveau respect qu'elle avait maintenant pour Angus.

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MessageSujet: Re: Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus (#)   Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus EmptyDim 27 Déc - 12:58



featuring Alexis Campbell
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La douleur était vive. Plus vive qu’il ne l’aurait imaginé. Plus vive aussi que ce qu’il pourrait admettre. Aussi singulier soit-il, Angus restait un homme. Un simple mortel, prisonnier des émotions et des réactions de son espèce. Et en bon propriétaires de testicules qu’il était, il ne pouvait clairement pas se vanter d’avoir mal. Vraiment mal. Non, au mieux il décrirait sa douleur comme une légère gène qui s’estomperait rapidement. Mais bien que la carrure du blond ait probablement inspiré le designer des armoires IKEA, une droit restait une droite, c’était toujours douloureux, voilà un fait. Angus repensa un instant à Luke et à l’avis qu’il avait du jeune homme. Cet événement avait confirmé une chose : Luke n’était pas loyal. L’hôte de la soirée ne pouvait pas compter sur lui dans les moments cruciaux. S’il ne fallait qu’une inconnue entreprenante pour ébranlé leur amitié, certes récente mais plus longue que la relation qu’il avait eue avec Alexis, alors le brun n’était pas digne de confiance. Loin de là. Mais Angus était bon. Empli de sagesse. Il savait pardonner et c’était bien là ce qu’il comptait faire concernant la conquête de sa voisine. Il n’allait pas le foutre à la porte, non, aucun intérêt. Et puis ça n’aurait été que lui accorder trop d’importance. La soirée valait mieux que ça. Angus valait mieux que ça ! Mais pardonner ne signifiait pas oublier. Le blond n’oublierait pas. D’ailleurs, il n’oubliait pas que Luke n’était pas le seul fautif dans tout ça. Derrière le pantin, se trouvait toujours un marionnettiste. Une marionnettiste en l’occurrence. Alexis. Le commanditaire restait toujours le cerveau, sans se salir les mains. Habile. La jeune femme avait clairement sa part de responsabilité dans l’histoire. Et c’était bien contre elle qu’Angus pestait face au miroir de la salle de bain. Contre cet esprit du mal. Machiavel était ressuscité sous une forme disons… surprenante.

Quand on parle du loup, on en voit la queue. Les mains posées de part en part du lavabo, Angus vit apparaitre dans son dos la silhouette de sa voisine de palier. Il la regarda s’appuyer nonchalamment contre le chambranle de la porte, deux verres à la main et l’écouta lui adresser une nouvelle mesquinerie. Le blond était tiraillé. Ses émotions de mortel à couilles étaient partagées entre énervement et admiration. C’était d’ailleurs probablement la première fois qu’Alexis pouvait voir sur le visage de son voisin les traits évocateurs d’une rage intérieure. Oui il lui en voulait, oui il avait envie de s’en prendre verbalement à elle, mais c’eut été trop facile. Malgré l’alcool, il se souvenait aussi de la raison initiale de sa présence dans cette salle de bain à ce moment précis. Tout ça était parti d’un volume sonore jugé trop élevé par une voisine un peu trop coincée mais qui cachait en elle un démon. Oui, un démon. Ce coup de poing était le résultat d’un travail longuement façonné par Alexis en représailles d’une musique trop forte. Tout ça pour ça ?! Voilà d’où venait l’admiration. Angus regarda une dernière fois sa tempe rougie, sûr que cette coloration tomate allait virer à l’aubergine au fil des heures. Y’a pas à dire, tu sais y faire avec les mecs toi. Il se tourna ensuite vers Alexis pour lui ôter un verre des mains et trinqua innocemment avec elle, comme si toute la colère qu’il éprouvait s’était subitement envolée. Le verre était frais. En y regardant de plus près, l’alcool partageait la place avec quelques glaçons flottant librement au gré des mouvements du propriétaire du verre. Angus s’assit sur le bord de la baignoire et porta le verre à sa tempe. L’idée aurait pu être bonne mais vaine. Le froid n’était pas suffisant pour produire un quelconque effet positif. A vrai dire, le coach sportif n’avait pas envie d’aller à la cuisine chercher un sac de glace digne de ce nom. Alexis et lui avaient des choses à se dire. Le regard dans le vide, l’expression du jeune homme passa de la crispation au sourire. Il rit même en entendant la jeune femme lui avouer avoir été impressionnée. Il but une gorgée et posa ses yeux sur elle. Je dois dire que tu ne te débrouilles pas trop mal non plus, je ne t’aurais jamais cru capable de ça la première fois que je t’ai vue. J’aime bien ! Si Zoey était intéressante, Alexis semblait passionnante. Il n’y avait plus là qu’une simple attirance physique. Il n’y avait pas que cette robe incroyable. Non, il y avait à présent bien plus que ça. Il y avait un caractère apparemment incroyable, flamboyant, malicieux, une personnalité à part. Alexis n’était pas passionnante, elle était fascinante. Mais ça non plus, Angus ne l’avouerait pas.

Le verre rapidement vidé de moitié, l’ancien barman quitta son assise improvisée pour se redresser. Il se rapprocha d’Alexis jusqu’à pénétrer dans ce que toute personne normalement constituée considérerait comme faisant partie de la zone de confort. Il commençait tout juste à un peu mieux la connaitre et de ce qu’il avait vu, il savait qu’elle ne serait pas décontenancée face à ce comportement. Angus s’approcha un peu plus, se retrouvant maintenant dans la zone d’un rapprochement physique complet imminent. Mais son but n’était pas là. En se postant à cet endroit là, il pensait pouvoir mieux percer le mystère entourant sa voisine. Le blond pencha légèrement son visage sur le côté et plongea son regard dans celui de son interlocutrice. A quels autres coups bas dois-je maintenant me préparer ? Vas-tu me renverser ton verre sur le haut du crâne pour me calmer ou alors me frapper pour me repousser, hein ? Le ton n’était pas menaçant, il ne cherchait pas à l’intimider. Angus était simplement curieux. Réellement et profondément curieux de connaitre le prochain mouvement d’Alexis dans cette partie d’échec au long court. Mais le mouvement ne vint pas de son « adversaire » du soir. Luke et Zoey firent soudainement leur apparition, de concert, à cet instant là, pouvant alors admirer la scène d’une Alexis et d’un Angus semblant être à deux doigts de s’enlacer.

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MessageSujet: Re: Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus (#)   Five for peace, two for truce, one abstention. Let’s get on with the war. ~Angus EmptyDim 7 Fév - 19:26




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Adrénaline. Adrénaline pure. Voilà ce qui coulait dans les veines d'Alexis depuis quelques minutes. Dire qu'elle avait renoncé à cette sensation pendant des mois. Dire qu'elle s'était laissée ensevelir par son travail, anesthésier par la fatigue, pour ne plus rien ressentir. Pourquoi ? Elle ne s'était pas sentie aussi vivante depuis des mois. Depuis que son père était décédé. Il n'aurait pas voulu ça pour elle, elle le savait très bien. Mais la brune n'avait pas pu faire autrement. Elle ne pouvait plus rien ressentir, car si elle se laissait sentir des choses, elle avait peur de ne plus jamais ressentir autre chose que de la tristesse. Alors que c'était complètement faux. Elle venait de trouver mieux pour oublier. Mieux que l'alcool, le sexe, la drogue, mieux que tout ça réunit. Elle avait trouvé comment oublier ce qui était douloureux. L'adrénaline lui faisait tout oublier. L'adrénaline procuré par le jeu. Et pas un jeu d'argent ou de hasard. Non. Un jeu dangereux auquel Angus semblait prêt à jouer. Alexis n'en revenait pas d'être tombée sur un adversaire à sa hauteur. Cela ne lui était jamais arrivé. Elle avait pourtant beaucoup joué dans sa jeunesse, avec des hommes, des femmes, des amis, des amants. Difficile pour elle d'entretenir des relations saines et normales. La jeune femme n'était pas faite comme les autres. Elle en avait conscience et l'avait accepté depuis des années. Elle s'en amusait, le prenait comme un défi quotidien. Déranger, choquer, jouer. Elle adorait heurter les autres. Pas tous les autres. Alexis avait su s'arrêter, se contrôler lorsqu'elle était tombée sur des personnes dignes d'intérêt. Ses amies qui vivaient toujours à Auckland avaient survécu à sa folie. Mais depuis qu'elle vivait à Island Bay, elle n'avait rencontré personne d'assez intéressant pour devenir socialement convenable.
Mais voilà qu'elle se retrouvait face à Angus. Sa curiosité était plus que piquée. Alexis n'arrivait pas à anticiper ses réactions. Il était plus complexe que ce qu'elle s'était imaginé, et c'était passionnant. Elle était loin d'en avoir fini avec lui. Le jeu était intense, drôle, stimulant. Elle voyait bien qu'il essayait de la manipuler. Les gestes qu'il avait eu envers la rousse étaient calculés, elle le savait. Et cela la forçait à anticiper d'autant plus ses prochains coups. La vengeance était certes toujours dans un coin de sa tête, mais c'était plus que ça maintenant. Lorsqu'elle lui avait tendu le verre, il n'était pas question d'un signe de paix. Mais plutôt d'un signe de reconnaissance entre psychopathes accro à l'adrénaline provoquée par ce genre de situation. S'il acceptait ce verre, pour Alexis, il s'engageait un peu plus dans la bataille, en toute connaissance de cause.
Le bras qu'elle lui tendait ne tremblait pas, mais son cœur battait fort. Allait-il le prendre et foncer tête baissée dans cette guerre ?
Oui. Angus acceptait et trinquait même, sans peut être savoir à quoi. Mais Alexis doutait qu'il ne se soit pas rendu compte dans quoi il se lançait. Le blond semblait trop intelligent pour ça. Le compliment qu'il lui adressa confirma cela. Ils étaient maintenant sur la même longueur d'onde.
Le pouls de la brune se calma, se stabilisa. Elle savait que ce n'était qu'un piège créé par son corps pour tenter de la calmer, de la faire revenir sur terre. Alexis n'attendait cependant qu'une chose, et avec grande impatience : que son cœur se remette à cogner fort dans sa poitrine pour enfin sentir quelque chose.
Alexis suivait Angus du regard, sans bouger. Sa démarche n'était plus aussi assurée que précédemment. Le coup asséné par Luke semblait avoir eu plus qu'un impact physique sur le blond. Étonnamment, cela ne repoussait pas Alexis. Elle aimait les hommes sûrs d'eux, qui ne montraient leurs faiblesses que très rarement, dans une intimité émotionnelle très privée. C'était donc loin d'être le cas ici, mais pourtant elle le trouvait encore plus beau, là, comme ça, posé sur le bord de sa baignoire, le verre à la tempe. Alexis restait silencieuse, à l'observer. Elle ne pouvait pas s'empêcher de se demander ce qu'il pensait à cet instant. Elle aurait donné cher pour pouvoir lire dans ses pensées, mais pas de manière aussi niaise que cet imbécile de vampire dans ce film pour ados en chaleur. Non. Elle aurait adoré décortiquer les pensées d'Angus. Mais cela aurait alors gâché l'effet de surprise qu'il créa en se levant et s'approchant d'elle. Cela aurait empêché son cœur de rater un battement d'impatience. Merci mon Dieu, elle n'était pas un vampire.

Sa bulle de confort venait d'exploser. Il était si proche d'elle qu'elle pouvait sentir son haleine alcoolisée sur son visage. Elle soutint son regard, esquissa même un sourire amusé. Angus ne baissa pas les yeux lorsque la blonde haussa un sourcil provocateur tandis qu'il s'approchait un peu plus. A quoi jouait-il ? Impossible de le savoir. Et tant mieux. La partie allait être encore longue.
Alexis s'apprêtait à répondre au blond, que non, elle n'allait pas lui lancer son verre au visage, mais qu'elle était plutôt du genre à détruire lentement, à empoisonner à coup de mort au rat, à s’immiscer dans sa vie jusqu'à le rendre fou, fou d'elle peut être même. Mais elle fut interrompue avant même d'avoir pu prononcer un premier mot.

Luke et la jeune femme rousse étaient devant la porte. Alexis ne bougea pas la tête, mais les vit du coin de l'œil. Elle vit aussi le regard d'Angus se détacher du sien une demi seconde. Il perdait pied. C'était parfait. Elle n'aurait pas pu anticiper ce retournement de situation, mais elle bénit sa bonne étoile d'avoir envoyer ces deux êtres innocents à la porte de cette pièce. C'était le moment idéal pour franchir le pas que ni Angus ni Alexis ne s'étaient imaginés franchir ce soir. Tant pis pour Luke et son plan initial. Elle avait trouvé mieux.

Alexis attrapa le visage d'Angus avec ses deux mains pour le ramener à elle, et l'embrassa.

Le reine mettait donc une fois de plus le roi en échec.
 

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