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Quelle délicieuse musique, à la radio ! Tout en s’époumonant à crier victoire, Asher appuie sur la pédale de l’accélérateur. Il jette un dernier coup d'œil dans le rétroviseur, un dernier regard qui contribue à l’euphorie qui plane dans la voiture : ils ne sont pas suivis, le danger est loin derrière eux. « Mon ami, je crois qu’on peut le dire, on est en sécurité ! On devrait bientôt atteindre Auckland. » En tout cas, c’est ce qu’indique le panneau devant lequel ils passent à pleine vitesse. Quel soulagement ! Il y en avait eu, dans la vie d’Asher, des lendemains de cuite douteux, mais des comme ça, jamais. Comme d’habitude, il se jure intérieurement que ce sera la dernière fois, mais ça ne l’empêchera pas de remettre ça avec Derek dès qu’ils seront remis de leurs émotions. Il a bien fait de ne pas garder l’arme à feu, au cas où ils tomberaient sur un contrôle de police en cours de route - l’alcool qu’ils ont encore dans le sang leur causerait déjà assez de problèmes comme ça. Il reste toujours le chargeur, sur la plage arrière, qu’il récupère d’une main et qu’il tend à Derek. « Tu veux le garder en souvenir ? Sinon, autant le jeter maintenant. J’ai pas très envie que ma filleule tombe dessus parce que je l’ai laissé traîner là. » Peut-être qu’elle trouverait ça cool, peut-être que Noomi lui ferait la morale en public avant de décider de charger son propre fusil avec pour aller donner un avant-goût de l’enfer à son ex-mari. Et puis, qui sait, peut-être même qu’elle mettra de vraies cartouches pour cette fois ?

Quelques dizaines de kilomètres plus loin, parce que Asher n’a pas fait attention, la voiture décide de ralentir d’elle-même, jusqu'à s'arrêter sur le bord d’une route paumée. Panne d’essence, forcément. Il reste ébahi quelques instants, les mains à quelques centimètres du volant, et décide dans un élan de colère de frapper sur celui-ci. Le klaxon résonne bruyamment et fait écho dans la forêt voisine. « Tu vas pas me croire ! Elle a plus de jus ! » Il sort de la voiture, écrase sa tête dans le creux de ses mains. Si sa mémoire ne lui fait pas défaut, elle aussi, ils doivent être à quelques kilomètres de la prochaine ville. Mais serait-ce raisonnable de partir en éclaireur, en laissant son ami seul pour veiller sur la voiture ? Pas qu’il tienne à sa monture plus qu’à son ami, bien sûr. C’est surtout que leurs ravisseurs pourraient réapparaître d’un instant à l’autre. « Il doit bien y avoir une heure de marche jusqu’à la prochaine ville. J’ai pas vérifié s’il y avait une station entre-temps. Peut-être qu’on devrait rester là tous les deux et attendre un conducteur généreux, tu crois pas ? » Pris d’un mauvais pressentiment, il ne peut s’empêcher de regarder en direction de la route qu’ils viennent de parcourir, comme si leurs problèmes pourraient ressurgir d’un instant à l’autre.

Les minutes passent, les voitures aussi, mais personne ne daigne s’arrêter pour venir en aide à nos deux compères. Asher perdant petit à petit patience, il décide de laisser Derek le relayer pour plutôt aller s’asseoir dans la voiture. Il tape sur son volant, fredonne un air d’Elton John qui lui trotte en tête depuis déjà quelques minutes. C’est alors qu’il aperçoit une voiture, dans le rétroviseur, qui ralentit à leur approche. « Ça y est, c’est la bonne ! » qu’il lâche, d’un air soulagé. Il descend de la voiture en bondissant par dessus la portière, se frotte les mains et marche en direction du pick-up noir aux vitres fumées. Il ne pense pas avoir déjà croisé l’homme chauve qui sort du véhicule, mais en revanche, un détail lui rappelle de désagréables souvenirs : son accent russe.
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@Asher Balzary & Derek.

Le vent qui rentrait dans l'habitacle de ce véhicule, venait à soulever quelques poils de son torse. Dans toute cette histoire, Derek n'avait pas eu l'occasion de se trouver un t-shirt ou autre haut pour s'habiller. Heureusement que le soleil se levait dans le ciel quelques peu nuageux. Dans cette voiture, ils quittèrent cet endroit qui leur avait été toujours inconnu. Les deux hommes n'avaient finalement pas comprit où ils s'étaient retrouvé et encore moins ce qu'il s'était passé. Si, ils avaient comprit qu'une mallette avait belle et bien été mise dans leur coffre. Impossible en revanche de découvrir ce qu'il y avait officieusement à l'intérieur. Ils s'étaient surtout retrouvé face à un fusil et deux femmes à l'accent russe. Derek ne comprenait rien à ce qui lui arrivait. Ni une ni deux, ils avaient vite décampé, jetant par la fenêtre ce fusil déchargé. Et ces quelques minutes de route furent délivrantes. Asher en fit d'ailleurs une remarque. Sont-ils désormais bien en sécurité? Regardant la route face à lui, Derek ne pu s'empêcher de ricaner bêtement en repensant à tout ce qu'il venait de se passer dans cette baraque.
- " T'es sur de toi mec ? Il va encore nous arriver des couilles tu vas voir.. "
Il ricana bêtement et se frotta quelque peu le visage. C'était dingue, littéralement dingue ce qu'il venait de se passer. Mais son ami lui remit ce chargeur sous le nez. Le fixant, Derek le prit en main. C'était assez lourd et surtout inutile désormais. Il réfléchit un instant et décida en fin de compte de le jeter par la fenêtre, laissant le chargeur s'éclater sur ce sol goudronné.
- " Vires moi ça de là.. Il nous servira plus à rien de toute façon. "
Il sourit quelque peu amusé en revoyant Asher crier de libération, jetant également ce fusil. Mais Derek se pencha cherchant sous le siège d'Asher qui conduisait. Il lui semblait avoir vu quelque chose, un tissu.. Il prit des mains ce bout de tissu, voyant qu'il tenait alors dans ses mains un vieux t-shirt gris délavé. "Ça fera bien l'affaire" se disait-il en le mettant. Il n'était pas non plus du genre à rester torse nu, montrant ses abdos à toute personne qui se retrouverait sur son chemin. Pas forcément bien propre, mais vu l'état déjà dans lequel il était, un peu plus un peu moins, c'était pas dérangeant..
Les kilomètres défilaient sous le moteur. Bras droit posé sur le rebord de la fenêtre Derek observait l'environnement qui les entourait.
Les yeux de Derek se fermait doucement mais il essayait de lutter. Lutter contre cette fatigue et ce mal de crâne qui lui compressait toujours le cerveau.
Il sentit soudainement que la voiture ralentissait petit à petit...jusqu'à s'arrêter nette sur le bord de cette grande rouge entourée de buissons et autres verdures asséchées. Il soupira longuement, voyant Asher qui s'énervait sur ce volant. Laissant sa tête s'appuyer sur le dossier, il regarda en l'air en se demandant quand est-ce que toutes ces conneries allaient bien s'arrêter.. La voiture était bien en panne d'essence. Derek sortit également de cette carrosserie, regardant autour de lui.
- " Mec, je sais même pas où on est. "
Il s'étira un peu le dos en tirant ses bras quelques peu en arrière, mettant ses mains derrière sa tête. La suite allait être quelque peu compliquée, pensait-il.
En fait, il ne savait même pas s'ils avaient fait autant de route qu'il en avait eut l'impression. Espérant simplement que les deux femmes russes ne les retrouvent pas, alors qu'ils étaient facilement remarquables, au bord de cette route.
Il écouta son ami regardant dans la même direction. Il proposa une idée, de rester sur place en attendant qu'une personne veuille bien les aider.
- " Ouais, ou on marche jusqu'à trouver une station.. "
C'était une autre idée faisable mais Asher se réinstalla dans la voiture. En entendant les moteurs de chaque véhicules passer près d'eux, Derek décida d'ouvrir le coffre. Revoyant alors cette fameuse malaise qu'il ré ouvrit, jetant ce pull qui ne servait à rien dans le reste du coffre. Il s'assit alors sur le rebord du coffre, croisant bras et jambes en se demandant bien comment ils allaient s'en sortir. Il attendait... Simultanément, il remarqua ce pick-up noir qui ralentissait et s'arrêta à quelques mètres d'eux. Derek se redressa, laissant Asher le rejoindre à sa hauteur. Attentif, Derek remarqua cet homme chauve sortir de son véhicule, laissant sa portière bien ouverte derrière lui. Il ne lui inspirait rien de bon. Méfiant, il resta près de son ami et entendit l'homme entreprendre une nouvelle conversation.
(Messieurs.. Vous avez besoin d'aide à ce que je vois.)
Sans attendre, Derek rétorqua, laissant sa méfiance s'emparer de sa voix après avoir bien entendu son accent russe.
- " On est en panne. Rien de bien méchant. "
Aucune autre information ne devait être donné. Il croisa les bras, voyant cet homme assez petit dans son genre, habillé d'un costard noir. "Il n'y avait que des russes ici ou quoi" se demandait Derek. Laissant Asher reprendre la parole.

AVENGEDINCHAINS

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@Derek Haynes & Asher Balzary

S’il y a bien une chose que Asher devrait apprendre, c’est à s’entourer de personnes qui ne lui portent pas la poisse chaque fois qu’elles ouvrent la bouche. Se retrouver coincé au sommet d’une grande roue lui semblait déjà être le summum de la malchance, et pourtant, il faut croire que ce n’était rien par rapport à ce qu’il vit aujourd’hui avec son bon copain Derek. Oh, bien sûr, il est heureux de ne pas avoir été découpé en morceaux et jeté dans un congélateur, il aime la sensation de liberté que lui procure la vitesse de son bolide sur l’asphalte. Mais d’un autre côté, il ne peut s’empêcher de regarder nerveusement dans le rétroviseur, au cas où ses ravisseurs décideraient de revenir à la charge. Il tape du poing sur l’épaule de Derek, l’incitant ainsi à se taire. « Arrête ça, parle pas de malheur. Personne ne nous suit, alors ça devrait le faire maintenant. » Il n’était pas sûr de savoir si c’était la nervosité ou le soulagement qui faisait rire son ami, mais lui en tout cas, ça lui enlevait un poids de ne plus avoir un flingue pointé sur la figure. En parlant de fusil, ils décident d’un commun accord de se débarrasser du chargeur. Pourquoi s’encombrer avec ? Ça ne rappellera pas de bons souvenirs, et ils pourraient encore avoir des problèmes avec la police si jamais ils devaient subir un contrôle. Asher jette un regard dans le rétroviseur pour profiter des acrobaties du chargeur sur la route. « Hasta la vista ! En fin de compte, je suis bien content d’avoir jeté la carabine. Tout ce que je veux c’est retrouver mon lit, pas dormir dans une cellule jusqu’à ce que quelqu’un soit assez gentil pour venir nous chercher. » Il n’était pas non plus du genre à chercher des poux à la justice. Si ça lui était déjà arrivé, alors ça devait être totalement involontaire.

Malheureusement, la voiture commença petit à petit à perdre de sa vitesse. Asher avait toute confiance en sa monture, prenait soin d’elle toutes les semaines pour s’assurer qu’elle ne le lâche jamais au milieu de nul part, et pourtant… voilà qu’elle jette l’éponge. Comme Derek le dit si bien, ils sont paumés au milieu de nul part. Il n’y a pas âme qui vive à l’horizon, seulement des arbres et une vieille gare de triage désaffectée. Asher propose d’attendre que quelqu’un daigne s’arrêter pour les aider, plutôt que de se séparer pour aller chercher de l’essence à la station la plus proche - qu’ils ne savent même pas situer, d’ailleurs. Ça n’a pas l’air d’être un plan qui branche Derek, et son ami peut le comprendre : ils devraient foncer à pleine vitesse pour retourner jusqu’à Island Bay, pas attendre que leurs ravisseurs viennent les cueillir où il n’y a pas de témoins. « On voit du monde passer depuis tout à l’heure. Je suis sûr qu’on attendra pas trop longtemps. » Et même si beaucoup de chauffeurs décidèrent de les snober, ce qui chagrina pas mal Asher étant donné qu’il a une très jolie voiture, un pick-up noir s’arrêta au bout d’une vingtaine de minutes. Il bondit de son siège pour rejoindre Derek au niveau du coffre, et tous deux observent cet homme chauve venir à leur rencontre. Son accent russe inquiète Asher, peut-être qu’il inquiète son ami aussi. Il pointe la direction opposée du pouce, en tâchant tout de même de se montrer plus chaleureux. « On aurait besoin d’essence, en fait. Je pensais avoir fait le plein en partant, mais bon. Il y a des matins difficiles. » Il sourit d’un air compréhensif, puis fait signe aux deux zigotos d’approcher. « Ça tombe bien, il doit me rester un jerrican derrière. Venez, on va regarder ça. » Ça tombe plutôt bien, effectivement, alors Asher se précipite jusqu’au coffre de l’homme, sans savoir qu’il se jetterait dans la gueule du loup. Tel un Bruce Willis, il dégaine un revolver qu’il tient au niveau de la hanche à la manière d’un cowboy. « Vous savez pourquoi je suis là. Ne me faites pas perdre mon temps, donnez-moi la mallette. » Et voilà que ça recommençait. Cette fois, Asher n’avait vraiment pas envie de jouer les héros.
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Les revoilà sur la route, à fuir ses femmes russes, se déchargeant également de ce fusil et de ces quelques balles. Alors que la route lui avait donné l'impression d'être longue, ils tombèrent en panne. Pas encore? Le jeune homme serait bien parti à la recherche d'une station d'essence pour pouvoir faire le plein, mais il ne voulait pas non plus laisser son ami seul, sait-on jamais... Et en fin de compte il avait bien eut raison de rester avec lui, à attendre qu'une voiture veuille bien s'arrêter pour leur venir en aide. Alors que le jeune homme patientait bras et jambes croisées sur le rebord du coffre, il remarqua au loin ce pick-up noir qui ralentissait. Quelque peu surprit mais toujours méfiant, Derek se redressa restant bien encré sur ses pieds qui venaient se salir dans cette terre sèche mélangée à de la poussière. Il fronça les sourcils voyant ce petit homme chauve sortir de cette bagnole. Oui, ils avaient besoin d'aide ça c'était sur mais pas forcément de la sienne... les deux hommes exprimèrent alors le fait d'être tombé en panne et donc, d'avoir besoin d'un peu d'essence pour ainsi poursuivre leur route. Cet homme à l'accent russe les invita à regarder s'il lui restait encore un jerrican d'essence. Asher s'avança le premier alors que Derek restait sur ses gardes et suivit de peu. Encore un accent russe, ça présageait rien de bon... Il ne tarda pas d'ailleurs à sortir un révolver. Mais dans quel bordel ils s'étaient encore fourré là? A moitié surprit de voir cette arme, Derek se stoppa net, restant bien vigilant, en levant même doucement les mains. Il parlait encore et une nouvelle fois de cette mallette. Sérieux dans son regard, Derek soupira discrètement. Il se posait réellement de grandes questions. Qu'est-ce qu'ils avaient pu faire la veille? Qu'avait-il vraiment dans cette mallette? Enfin, après avoir découvert qu'ils avaient vraiment cette mallette dans leur coffre, et qu'elle était vide, le jeune homme essayait de trouver une solution...un nouveau mensonge peut être? Ils auraient surement du jeter cette mallette sur la route en fait..

Ils allaient réellement finir par mourir s'ils continuaient et loin de lui cette idée. A cet instant, Derek ne savait pas s'il pouvait bouger ou non. Il entreprit alors cette énième conversation, restant bien immobile, les mains à plats de sa hauteur. " Ok, ok, on va se calmer.. La mallette on l'a bien. Mais elle est vide! " en avait-il trop dit? Pour le coup en entendant que la mallette était soit disante vide, l'homme chauve s'énerva subitement en pointant son arme sur Derek. (Quoi? Comment ça elle est vide? Où est mon fric bordel?! Ублюдок (Ublyudok/connard)). Pas content le chauve là... essayant de garder son calme Derek rétorqua de plus bel. " On a retrouvé la mallette vide dans notre coffre. Et il y avait ces deux femmes russes. Elles ont du probablement la vider... " essayait-il de retourner la situation en faisant porter le chapeau aux deux femmes russes?, les deux femmes qui forcément n'étaient pas présentes en ce lieu et donc qui ne pouvaient se défendre.. (Montrez moi là!) Aussitôt dit, aussitôt fait, Derek s'empressa de récupérer la mallette noire dans le coffre et la jeta au sol, grande ouverte. S'approchant alors dangereusement de cet homme russe grassouillet. " On a été surprit de la voir vide, je vous l'avoue mais comme je vous l'ai si bien dis, elle est vide! " il essayait de coudre un peu plus de parole alors que l'homme russe fixait désespérément cette mallette au sol. Bien entendu qu'ils auraient préféré tomber sur une mallette remplie de pognon..mais ce n'était pas du tout le cas. Ni une ni deux, et avec beaucoup de rapidité, Derek le désarma en récupérant ce révolver grâce à une technique particulière. 4ème dan de jujitsu-judo, il avait quelques avantages. Tenant fermement ce révolver désormais, Derek le pointa face à ce russe. " On arrête de danser le kazatchok maintenant. "

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@Asher Balzary

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@Derek Haynes & Asher Balzary

L’histoire se répète : deux zigotos alcoolisés, une mallette et des russes en colère. Qu’est-ce qu’il pouvait bien y avoir dans cette fichue valise qui compte autant à leurs yeux ? Comme Asher le voit, ça ne pouvait être qu’une histoire de drogues qu’ils ont perdues on ne sait trop où pendant leurs frasques. Et maintenant, ils avaient l’air drôlement biens avec ce revolver pointé dans leur direction. C’était probablement un vrai, avec un barillet chargé à bloc, alors mieux valait ne pas jouer au plus malin. Il recula de quelques pas pour se planter auprès de son ami, puisque c’est toujours plus facile pour broder un plan de secours par un regard ou une tape. Derek, sous pression, finit par cracher le morceau : il y a bien une mallette dans le coffre, mais elle est vide. Ça ne ravit pas notre Bruce Willis, qui pointe son arme en direction de l'ostéopathe. Merde. Tout ça devenait vraiment trop dangereux. Ils apprennent par la même que c’est de l’argent que contenait la valise, probablement une grosse somme. Derek continue de désamorcer la situation en affirmant qu’il n’y avait plus rien quand ils l’ont trouvée, et que, peut-être, les deux femmes russes rencontrées plus tôt avaient dévalisé ce bonhomme. Sous les ordres de Bruce Willis, Derek sort la mallette du coffre et la lui présente, au sol. Peut-être bien que ça pourrait créer une faille. Asher, quant à lui, fait la grimace en voyant son ami avancer de quelques pas. S’il a une idée derrière la tête, il pourrait au moins essayer de la lui faire comprendre. Faute de mieux, il se contente de souligner ses propos. « C’est ça, vide. On ne l’a jamais connue que vide. » Il hausse les épaules et exprime tout l’embarras de cette situation. « C’est pas une fin en soi, vous savez. On peut peut-être vous aider à retrouver votre argent. Motus et bouche cousue, bien sûr. » Ça ne semble lui faire ni chaud ni froid, mais avant qu’il n'ait le temps de faire quoi que ce soit, Derek se jette sur lui et le désarme on ne sait trop comment. De la capoeira peut-être, ou quelque chose comme ça. Asher n’y connait rien.

Quel soulagement d’être du bon côté du canon. Encore plus quand c’est au doux son des punchlines de Derek. Aucune voiture n’arrive au loin, alors c’est peut-être l’occasion de questionner un peu ce monsieur. « Dites-voir, c’est quoi cette histoire d’argent ? » Il hausse un sourcil en observant attentivement les pieds de l’homme. « Reculez un peu aussi, là. Je vous vois essayer de nous la mettre à l’envers. Si vous coopérez, tout se passera bien. On peut très bien repartir chacun de notre côté, et retourner à nos vies respectives. » Incroyable, qu’il soit capable de sortir ça sans bégayer. Il tire la valise jusqu’à lui du bout du pied, la ferme et la lâche sur la banquette arrière de la voiture. C’est là qu’un détail attire son attention : le sac de sport qu’il emmène généralement pour aller se dépenser un peu. Est-ce qu’ils auraient pu transférer l’argent dedans ? Il se retourne alors vers les deux autres hommes, se racle la gorge avant de taper sur l’épaule de Derek. « En fait, c’est peut-être mieux si on ne s'éternise pas ici. Qu’est-ce que t’en dit mon pote ? » Il y a peut-être des milliers de dollars dans la voiture, et comme ils ont un revolver à la main, la police ne leur ferait sûrement pas de cadeaux.
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Le soleil commençait à briller, à travers certains nuages épais, mais il ne brillait pas pour eux. Pas aujourd'hui. Au bord de cette route où aucune voiture ne dégnait passer, ils se retrouvaient là, encore une fois face à un russe. Ils se retrouvaient encore face à ce camp ennemi. A parler de cette fichue mallette..vide. Assez de danser à la russe, ça commençait sérieusement à gonfler Derek qui n'arrivait toujours pas à comprendre le comment du pourquoi ils s'étaient à nouveau mit dans une telle situation. Il réussit à le désarmer portant alors ce révolver dans sa main, bras tendu, pointant ce russe au bout de son canon. Le vent soufflait quelques peu, laissant la poussière de la terre s'envoler à certains endroits. Alors que son pote Ash' semblait vouloir connaitre l'origine de cet argent, Derek restait quant à lui silencieux..
Un moment suspendu dans le temps. Il ne lâchait pas le russe du regard, louchant alors un instant sur ce révolver qu'il tenait fermement dans sa main. Il ne faisait plus qu'un avec ce dernier, sentant son poids dans sa main, dans son bras, dans ses pieds bien encrés au sol. Il réfléchissait et pouvait désormais actionner cette détente et lui ôter la vie. Mais ce serait tellement facile. En un coup, il pouvait le mettre à terre. Ça le démangeait et il y pensait. Il avait cette impression de puissance, en voyant que l'homme chauve avait levé les mains en l'air instinctivement alors qu'il se tenait à son tour face au canon. Mais ça ne lui ressemblait pas..Derek n'était pas un tueur, mais sur le moment il pouvait décider d'en devenir un. En un coup, il pouvait alors se retrouver de nouveau seul avec Asher, et partir loin d'ici. Mais beaucoup de questions venaient à prendre place. Allait-il appuyer sur cette gâchette ? Allait-il perdre le contrôle ? Une fois mort, planqueraient-ils le corps ? Allaient-ils lâchement l'abandonner sur le bas côté de cette route ? Il ne voulait aucun problème avec la police et encore moins avec la justice, malgré qu'il en ait déjà..il ne désirait pas non plus être en cavale et devoir quitter le pays pour se cacher indéfiniment..
Asher récupéra la mallette et la jeta dans leur voiture. Il revint alors vers Derek, sa main qui tapote son épaule, soumettant l'idée de ne pas s'éterniser encore plus. Arquant un de ses sourcils, Derek s'empressa de répondre à son ami. " Ah oui ? Et comment veux tu qu'on s'barre sans essence ? A moins que tu ne lui siphonnes le réservoir.. " c'était une idée. Mais Derek semblait s'être bloqué, le corps droit, bras tendu, tenant cette arme toujours pointée sur cet ennemi. Il tenait à sa vie et ne tolérait aucun mouvement de ce russe chauve, qui était également silencieux. Derek ne savait plus quoi faire, non, mais il pouvait trouver une solution radicale et appuyer enfin sur cette détente.

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@Asher Balzary

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@Derek Haynes & Asher Balzary

C’est horrible, quand même, cette sensation de toute puissance qui nous prend quand l’arme à feu n’est plus pointée sur vous mais sur votre agresseur. Asher sentait que Derek s’était détendu aussi, mais il leur fallait rester vigilants. Il ne veut pas faire de mal à cet homme : il a peut-être une famille, des enfants qui l’attendent à la maison. Et puis même si ce n’est pas le cas, Asher n’est pas comme ça. En revanche, il ne sait pas vraiment ce qui passe par la tête de Derek à ce moment-là, et c’est pourquoi il propose de mettre les voiles tout de suite. Surtout maintenant qu’il pense avoir transféré l’argent dans un sac de sport qui traîne toujours dans la voiture.

Sauf qu’Asher oublie un détail : la voiture est à sec. Ils débattaient encore pour savoir qui irait chercher de l’essence il y a à peine un quart d’heure, mais l’arrivée de l’homme de main russe avait suffi à lui sortir ça de la tête. Derek propose indirectement de siphonner le réservoir de l’étranger, prendre assez d’essence pour le distancer et lui en laisser assez pour qu’il ne puisse pas les rattraper. Mais ça implique aussi de baisser sa garde, et ça commence à faire un bout de temps qu’une voiture n’est pas passée maintenant. De quoi est-ce qu’ils auraient l’air, pétard à la main, en train de menacer un pauvre homme venu leur proposer son aide ? Asher passe une main dans ses cheveux, signe qu’il est en train de réfléchir à un plan. « C’est vrai, t’as raison. On devrait peut-être commencer par se mettre un peu à l’écart de la route, non ? Qu’est-ce qu’on fait si la police passe ? Il se tourne vers le russe. Vous, vous avez quelque chose dans votre camion pour qu’on vous attache ? » Comme il s’y attendait, l’homme en noir lui crache un charabia soviétique qui met un peu la pression à Asher. C’est décidé, même si son plan n’a rien d’un plan, il faut agir. « Ricky, on l’attache dans les bois, on siphonne son réservoir et on se fait la malle. Qu’est-ce que t’en pense ? » Sans même attendre qu’il ne réponde, Asher trottine jusqu’à l’arrière du pick-up noir et cherche quelque chose d’assez résistant pour maintenir l’homme attaché. Il n’aura qu’à crier s’il veut qu’on l’aide, quelqu’un l’entendra forcément. Il finit par trouver de la corde, le genre qu’utilisent les fous furieux pour sortir une voiture qui s’est enlisée dans la boue. Il lève la corde par-dessus le pick-up pour la montrer à Ricky, et ainsi démarre le plan. Asher descend une petite pente sur le bord de la route qui mène dans les bois. Ils ne vont pas l’attacher trop loin, pour que les conducteurs le voient facilement, et ils vont faire ça vite. S’ils se font prendre maintenant, ce sont eux qui iront en prison.
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Derek était en train de vivre cette toute puissance. En un mouvement, il pouvait achever cet homme. Cette arme lui donnait cette impression de puissance et ça lui faisait étrangement peur. Il n'était pas un criminel mais il avait déjà fait face à la mort. Il retomba dans sa réalité en se rendant compte qu'ils étaient bien en panne d'essence. L'idée de siphonner son réservoir lui traversa l'esprit. C'était pas con après tout. Alors que son ami lance une nouvelle idée, celle de s'écarter de la route, au cas ou si la police passait soudainement par-là, Derek toujours concentré sur son canon, reprit. " T'as raison. " Ash' voulait l'attacher non loin de la route pour qu'il s'en sorte alors que le russe se tenait toujours devant cette arme chargée, sécurité retirée. Ils allaient lui laisser une chance, une unique chance. Après tout, valait mieux pour lui qu'il soit attaché à un arbre que devenu un cadavre au bord de cette route. Attentif à ces moindres faits et gestes, Derek se décontracta légèrement. " Parfait mec, on fait ça ! " bien entendu, ils faisaient attention à ne pas s'appeler par leurs réels noms. Histoire de brouiller davantage des éventuelles pistes que pourraient avoir ces russes. Ce monde soviétique, il fallait toujours s'en méfier..

Cette puissance s'évapora en Derek, reprenant contact avec sa propre réalité dans laquelle ils se trouvaient encore. Asher trouva une corde en lui faisant signe, un bref coup d'oeil de la part de Derek venait à affirmer leur intention. Canon toujours pointé sur le russe, le jeune homme rétorqua sans attendre. " Allez mon gars, tu descends.. " le chauve se mit à suivre Asher, gardant son équilibre sur cette petite pente rocheuse. Derek le suivait de près, laissant alors son ami attacher le russe autour d'un tronc d'arbre. Sécurité actionnée, il dirigea cette arme dans son dos, la bloquant alors dans son jean. Il aida son acolyte pour bien serrer les cordes tout autour du russe. " Il risque pas d's'en aller là ! " il en ricana même un bref instant avant de récupérer le mouchoir de poche que le russe en costard possédait dans sa veste. Il essuya l'arme, pour l'envelopper ensuite à l'intérieur, la gardant en main. Il n'avait jamais fait cela auparavant, et n'aurait d'ailleurs jamais cru un jour devoir le faire. Ils étaient loin d'être des professionnels..mais plutôt débrouillard malgré qu'ils arrivent toujours à se mettre dans de telles situations.
Aucune voiture ne passait le long de cette route. Les deux hommes remontèrent alors rapidement, Derek jeta l'arme dans le pick-up noir et se dirigea assez vite vers le coffre, cherchant un objet qui pouvait au mieux ressembler à un tuyau. " Ouvres le réservoir, j'vais siphonner.. " Siphonner un réservoir, Derek savait parfaitement le faire. Ça lui rappelait même, quand t-il était gosse et qu'il s'amusait dangereusement à siphonner plus d'un réservoir pour sa première bécane. Coffre du pick-up ouvert, il tomba assez vite sur un tuyau gris, ne se préoccupant pas de la raison de sa présence. Ash' au volant de son véhicule, rapprocha les deux voitures pour transférer le gasoil. Inspirant grandement à travers ce tuyau, Derek pouvait déjà sentir cette odeur d'essence qui étouffait sa gorge. Il toussa un bref instant tout en insérant l'autre bout du tuyau directement dans le réservoir de leur voiture. Pratique, en effet. Un regard élevé sur son pote, Derek rétorqua, légèrement inquiet. " T'as bien le sac de sport ? "

the soviet connection part 2, @Asher Balzary

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the soviet connection part 2

@Derek Haynes & Asher Balzary

Les doigts posés sur les boucles de sa ceinture, comme un cow-boy au rabais, Asher contemple le travail délicat que Derek et lui ont fait avec le cordage. Peut-être qu’il aurait dû être marin, tout compte fait. Son ami s’occupe de nettoyer l’arme, histoire de les laver de tout soupçon si jamais la police venait à mettre la main dessus. Ash pensait que ça ne fonctionnait que dans les séries policières, ce ne serait pas la première fois après tout, mais Ricky a sûrement raison : mieux vaut rester prudent. « En effet, mais encore une fois vous êtes attaché assez près de la route pour qu’on vienne vous porter secours, l’ami. Souriez un peu, ça pourrait être pire. Et puis, vous êtes tombé sur les mauvais lascars : je vous le redis encore une fois, on n'a pas votre argent. » Pas encore, en tout cas. Il n’a pas vraiment eu le temps de vérifier si le sac de sport resté dans la voiture allait les rendre riches ou non. En parlant du sac, il serait peut-être plus judicieux de presser le pas et d’y retourner, avant que quelqu’un ne décide de le voler. « Aller Ricky, on y va. J’ai une superbe paire de Ray-Ban dans la boîte à gants que je ne voudrais pas voir disparaître. » Il s’incline théâtralement devant le russe à la mine de deux pieds de long. « Et une bonne journée à vous ! » Il trottine jusqu’à la pente rocheuse, et après quelques enjambées, le revoilà près de son beau bébé.

Derek se sent d’attaque pour siphonner le pick-up, alors Asher ouvre le réservoir pour lui faciliter la tâche. Il ne pensait pas que son ami irait jusqu’à récupérer l’essence en l’aspirant comme un gobelet de cola, et le voir faire rappelle à Asher ses excès de la veille. Il pourrait presque recracher tout l’alcool ingurgité, là, sur le bord de la route. Pour se changer les idées, et parce qu’il est curieux de savoir, il se dirige vers sa propre voiture pour fouiller le sac de sport planqué sous son siège. « T’as l’estomac accroché. A ta place, je crois que j’aurai vomi dans son réservoir. » Il tire le sac, qui reste malheureusement coincé sous le siège qu’il est obligé d’avancer. « Ouais ouais, t’inquiète pas. Le sac est là. Je vais regarder. » Et enfin, il finit par l’avoir. Il le pose sur la carrosserie, tire le zip et écarte le tissu pour en découvrir le contenu. Il reste silencieux quelques instants, assez longtemps pour inquiéter son ami. « Ricky, tu… devrais venir voir ça. » Il glisse ses doigts dans sa chevelure, ébahi par les petites coupures qui leurs ont causé tant de problèmes et qui dormaient dans la voiture depuis tout ce temps. Ah ça ! Ils l’ont cherché ce fichu argent, simplement pas au bon endroit. « Il doit y avoir facile cent cinquante mille dollars. Tu peux garder dix dollars pour l’essence si tu veux. » Il éclate de rire avant d’amicalement taper sur l’épaule de Derek. Maintenant qu’ils ont l’argent et que les problèmes sont écartés, il ne leur reste plus qu’à reprendre la route.
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Le russe était soigneusement bien accroché à cet arbre. Derek resserra quelques noeuds pour en être sur et essuya l'arme de son propre mouchoir qu'il venait de saisir. S'il pouvait dissimuler des traces, il ne fallait pas hésiter. Une fois fait, il garda ce mouchoir en question qu'il inséra dans sa propre poche arrière de son jean. Non, il ne fallait rien laisser sur place. Et en fit de même avec ce révolver qu'il bloqua dans son dos, le coinçant entre sa ceinture et le peu de peau qui dépassait de son boxer. Cette arme là, ils allaient la garder et Derek avait déjà pour projet de l'enfermer dans une boite métallique, scellée au fin fond de son hangar. Il ne comptait ni vider ce chargeur, ni se débarrasser de ce canon sur la route..du moins pas pour cette fois..
Ash' lui fit très vite comprendre qu'ils n'allaient pas rester plus longtemps sur place, au risque de se faire remarquer ou qu'une bagnole de flic s'arrête soudainement sur le bas côté de la route. Alors sans attendre, les deux hommes remontent, regagnant les deux véhicules en arrêt. Derek trouva un tuyau avec lequel il pouvait facilement siphonner le réservoir du pick-up. Il ne tarda pas à le faire, toussant par moment car le gasoil venait à étouffer ses voies respiratoires. D'un réservoir à l'autre, le gasoil s'écoulait tranquillement. Derek ricane en entendant Asher lui affirmer qu'il n'aurait pas pu le faire, à moins de dégoupiller dans le réservoir. " Question d'habitude mec ! " Non, Derek ne siphonnait pas tous les réservoirs de la ville ainsi. Mais plus jeune, il s'amusait bien à le faire avec deux trois potes en plus. Il s'empressa même de rajouter si le sac de sport était bien dans leur voiture. Il regarde alors Asher récupérer le sac pour le déposer sur la carrosserie. Un petit coup d'oeil sur le réservoir qu'il était en train de remplir, le jeune homme renifla un bref instant, l'odeur de l'essence commençait à lui paralyser les narines. A l'appel de ce dernier, Derek se rend compte qu'il venait tout juste de vider le réservoir du pick-up, ils n'allaient plus trop tarder à mettre les voiles. Il retira ce tuyau, le jeta rapidement dans le coffre et se dirigea vers Asher. Ce dernier étant bien statique devant l'ouverture de ce sac. Il renifle en s'essuyant les narines avec le revers de sa main tout en prenant place près de lui. Oui, il s'attendait à voir du pognon, mais pas à tout ce pognon !. Les yeux doucement écarquillés, il regarde ces liasses et pousse discrètement son pote avec son épaule. " Oh, merde ! " Ils ne devaient pas encore crier de joie au risque que le russe comprenne qu'ils avaient finalement bien son fric. Asher n'avait pas tord. Il devait bien y avoir cent cinquante mille dollars qui trainaient là, dans ce fichu sac de sport. Petit questionnement, le jeune homme ne se souvenait pas d'avoir mit cet argent ici, il ne se souvenait même pas d'en avoir vu la couleur.. Un rire vient faire vibrer son torse alors que l'une de ses mains plonge entre ces liasses de dollars. " A ce compte là mec, c'est gratos pour l'essence ! " Sa main soulève quelques liasses. " Putain mais qu'est-ce qu'on a foutu hier mec.. " Un large sourire étire ses lèvres alors que sa main se retire du sac. C'est qu'ils avaient du en boire des verres la veille. Aucune chance pour que Derek ne s'en souvienne.. " Allez on dégage ! " Derek laisse le soin à son pote de récupérer ce sac de sport alors qu'il referme le réservoir en vitesse et reprend sa place à l'intérieur de leur bolide. Derek ne conduirait plus jamais de voiture..et c'était déjà un grand effort qu'il faisait en montant dedans.

Les deux hommes reprennent la route, laissant sur place ce pick-up noir et ce russe qui gémissait toujours accroché à l'arbre. Assit dans l'habitacle, fenêtre ouverte, Derek lance un dernier regard à ce petit homme chauve en costard et lui fait un signe de la main. Un remerciement peut être.. ils reprennent la route. Un soupire s'extirpe d'entre ses lippes alors que ses mains récupèrent le révolver qui se tenait toujours dans son dos. Il l'essuie à nouveau avec ce mouchoir en microfibres et le jète dans la boite à gang. Tiens, une paire de Ray Ban, il la récupère, la tend alors à son pote esquissant un léger rictus amusé. Avant bras reposé sur le rebord de la fenêtre, Derek respire pleinement cet air qui s'engouffre à l'intérieur de la voiture, alors qu'elle gagne de la vitesse. Il réfléchit un instant puis rompt le silence. " Et si on se faisait une distillerie ? On ferait notre propre whisky, finit les traquenards à la russe.. " Enfin ça, c'est ce qu'il espérait. " ..J'pourrais aménager mon hangar, j'ai quelques contacts, j'pourrais aussi facilement trouver des cuves et tout le matos qu'il nous faut. " Aménager son hangar en distillerie, n'était pas forcément une mauvaise idée. Ce hangar était bien isolé entre sa maison et la forêt donc pas à la vue de tout passant. Derek pouvait facilement se fournir en matériel de distillerie, mais ils devaient en revanche trouver un fournisseur pour l'alcool.. Grands amateurs de whisky, ils arriveraient bien à produire leur marque de fabrique.

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@Derek Haynes & Asher Balzary

On ne va pas se mentir, c’est une drôle d’habitude que de siphonner des voitures à même la bouche, même pour quelqu’un comme Derek. Asher ne s’est jamais vraiment attardé sur le passé de son ami, et celui-ci ne s’est pas étalé sur le sujet non plus, mais il serait curieux de savoir quelles autres crapuleries ils ont bien pu faire à l’époque où ils ne craquaient pas encore des os. En tout cas, ça fait bien trop longtemps qu’ils sont dans les parages, et il s’agirait peut-être de mettre les voiles. Maintenant que Derek a totalement vidé le réservoir du russe, il ne leur reste plus qu’à faire chauffer la gomme et mettre le cap sur Island Bay, où les russes sont bien plus civilisés et bien moins truands. Sauf qu’il leur reste une dernière chose à faire : regarder le contenu du sac, vérifier s’ils vont rentrer dans le club très prisé des millionnaires - ce qui n’arriverait pas puisqu’on ne se pointe pas à la banque avec un sac de sport rempli de petites coupures sans éveiller quelques soupçons.

Sans surprises, il y a de l’argent. Moins qu’Asher ne le pensait, mais une somme considérable tout de même et qu’il prendra sans hésiter - après tout, il n’avait pas été gagné de façon honnête par ses anciens propriétaires, alors ce n’est pas vraiment du vol, si ? Derek est aussi surpris que le chasseur de fantômes, et il semble évident qu’ils auront largement de quoi discuter pendant la route avec une trouvaille pareille. Il soulève d’ailleurs une bonne question : qu’est-ce qu’ils ont bien pu fabriquer pour se retrouver avec une telle fortune sur la banquette arrière de la voiture ? « Je sais pas vraiment si j’ai envie de le savoir. Si jamais quelqu’un nous pose la question, il faut qu’on ai le même discours, alors disons qu’on l’a gagné au casino. Ça te va ? » En tout cas, ils ont eu un bol fou que personne n’ai pillé la voiture pendant qu’ils saucissonaient le malfrat. Et sur ordre de Derek, ils prennent enfin la route. Asher s’installe derrière le volant de son AC Cobra, la seule et unique femme de sa vie maintenant qu’il est divorcé - ce n’est pas si triste, arrêtez, c’est une super voiture. Il écoute ronronner le moteur de son bolide et s’enfonce dans son siège dans un râle de soulagement. Que c’est bon d’être en vie ! Quelques instants plus tard, la voiture s’élance dans une course effrénée contre le coucher du soleil. Derek range le revolver dans la boîte à gant, en attendant de mettre un peu de distance entre le malfrat et eux pour le jeter sur la route, et passe ses lunettes de soleil à Asher. Ils pensent d’abord en silence à ce qu’ils pourraient faire de cet argent. Le réalisateur pourrait réaliser de nombreux projets qui lui trottent dans la tête, peut-être même se permettre d’embaucher quelqu’un pour monter ses vidéos. Il pourrait aussi couvrir Sarah et Noomi de cadeaux, ainsi que sa sœur. Peut-être son frère, aussi, s’il n’était pas la première personne capable de demander la provenance de l’argent. Derek propose une alternative : ouvrir une distillerie, pour qu’ils puissent créer leur propre whisky. En bon duo de picole, c’est quelque chose qui leur irait comme un gant. Mais ce n’est pas non plus une décision à prendre à la légère : Asher est déjà bien pris par son travail, et il doute de pouvoir s’investir autant que son ami dans cette affaire. « Tu penses ? J’avoue que l’idée est tentante, je connais même quelqu’un qui pourrait nous créer une identité de marque. On signerait nos bouteilles, comme Aaron Paul et Bryan Cranston. Enfin… c’est pas une décision qui se prend à la légère. Tu sais bien, j’ai pas beaucoup de temps pour moi, hermano. »

Mais comme il s’agit d’Asher, c’est évident qu’il finira par accepter. Des idées commençaient à germer dans sa tête, même s’il n’était pas tout à fait sûr de vouloir se lancer dans la vente de whisky. « Et pourquoi pas quelque chose de plus grand public ? Je sais pas, disons… du rhum, ou de la tequila ? Peut-être même de la bière, c’est sympa aussi. On pourrait expérimenter, et ça nous prendrait beaucoup moins de place. » Une discussion s’impose, et la longue route qui les attend est peut-être l’occasion parfaite.
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Petit moment de solitude. A quel moment leur situation à dégénérée ? Par quels moyens ils se sont retrouvés dans cette maison isolée de tout ? A quel moment ils ont bu ce verre de trop ? Ce n'était pas la première fois qu'ils s'étaient retrouvés encore dans un traquenard, et cette fois-ci ils avaient fait face à des russes. En revanche, c'était bien la première fois qu'ils étaient lié à des liasses de billets. Et ce n'était pas une petite somme qui traînait dans ce sac de sport, non. Qui a déplacé cet argent ? Il avait beau remué dans ses méninges, Derek ne trouvait aucune réponse, aucune solution à ses différents problèmes. Mais c'était trop tard désormais pour faire marche arrière. Chance pour eux de récolter cette somme importante. Méfiance et discrétion ils devront adopter pour garder au mieux ce sac de sport et en dissimuler l'existence. Asher proposa une idée : gagner cet argent au casino. Plutôt cohérente comme idée à vrai dire, même si Derek n'avait jamais mit un pied dans un seul casino. Alors il ricane. " Ça me va, on fait ça ! " Et ils reprennent la route..

Le véhicule accélère et l'air s'engouffre davantage dans l'habitacle. Arme rangée dans la boite à gant, Derek zieute le paysage qui défile devant eux, à travers le pare-brise et sa fenêtre ouverte. Ils peuvent enfin respirer un nouvel air. La gueule de bois semble être dissoute alors que son estomac commence à crier famine.. Lui vient alors une idée. Pourquoi pas ouvrir leur propre distillerie voire même une brasserie. Il est vrai que les deux hommes sont très prit par leurs boulots, à savoir que Derek ne refuse pas en plus quelques chantiers de menuiserie mais l'idée de base est bonne et ça le motive. Pour le coup, ils ont déjà un endroit idéal : assez isolé, sécurisé et qui serait drôlement bien gardé. Asher semble aussi avoir quelques connaissances pour marquer leurs bouteilles. Derek connait quelqu'un qui pourrait les aider à trouver du matos et il construirait de ses propres mains, cet espace de fabrication et de stockage. Mais Derek compatis, il n'a pas franchement non plus le temps entre son cabinet d'ostéopathie ouvert tous les jours et quelques affaires d'à côté. Mais il semble tout de même en avoir un peu plus qu'Asher. " Ouais j'comprend. Mais si on reprend, le temps que je fabrique la distillerie, qu'on trouve quelques fournisseurs et qu'on se lance..y a moyen que ce ne soit pas pour tout de suite et qu'on prenne le temps de s'organiser ! " C'est vrai, ce serait plutôt sympa de créer une distillerie en bois, avec terrasse pour organiser quelques soirées de dégustation et de vente. L'idée de cette alcool fort vient alors amplifier sa motivation. " J'm'y connais pas trop en brasserie mais plus en alcool fort, ouais. Plutôt une eau de vie alors ? Le temps que tout se distille et fermente c'est faisable ! " De la bière, il en boit mais la fabriquer semble un peu plus compliqué. Alors que pour l'alcool fort, ils s'y connaissent davantage, tous deux amateurs de whisky et autres saveurs à forts degrés. C'est que la cave de Derek se remplit de plus en plus, et gérer une distillerie sur ses heures perdues ne lui fait aucunement peur. Bien au contraire, ce serait l'occasion pour lui d'arrêter de se morfondre seul dans son canapé avec un verre à la main à regarder l'écran de sa télé sans réellement regarder l'émission. Il mettrait plutôt cette énergie là au profit de ce futur projet. Il faut bien l'avouer aussi, toute la fabrication nécessite également une surveillance constante des températures, des cuves, du démarrage mais vivant sur place, ça ne lui poserait aucun problème. Ce projet reste donc à la réflexion..les yeux plissés, il frotte l'un de ses doigts contre ses lèvres. " Faut y réfléchir mais j'pense qu'on aurait pas de mal à trouver de l'aide et à se lancer.. " Les minutes défilent, le paysage également..Derek se sent un peu plus rassuré en voyant qu'ils rentrent enfin, malgré ce sac de sport remplit de bifton sur les sièges arrières.

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the soviet connection part 2

@Derek Haynes & Asher Balzary

Derek Haynes et Asher Balzary, heureux gagnants d’un pactole colossal récupéré dans le plus grand casino du coin. Ça sonnerait plutôt bien, pour un vulgaire mensonge, si il y avait effectivement un casino près d’ici. Ça les fait rire, sur le coup, mais ils auraient de sacrés problèmes s’ils venaient à tomber sur un contrôle de police : le seul casino aux alentours est à Auckland, et c’est justement dans cette direction qu’ils se dirigent. De plus, ils ont toujours l’arme à feu du malfaiteur dans la boîte à gant, et aux dernières nouvelles, aucun de nos deux futurs entrepreneurs n’a de port d’arme. Mais qu’importe ! Si l’on oublie la cuite de la veille qui est encore bien ancrée sur leur visage, ils ont plutôt bonne tête. Et puis, il n’y a pas de raison pour qu’une fouille du véhicule soit nécessaire. Encore moins d’un sac de sport tout ce qu’il y a de plus banal.

Maintenant que leurs problèmes sont derrière eux - et pour de bon, cette fois - il ne leur reste plus qu’à laisser couler le temps du voyage en discutant de la façon dont ils vont investir tout cet argent “amassé”. Si Asher se voyait bien acheter du nouveau matériel pour ses tournages, les plans de son ami sont tout autres : il souhaite se lancer dans la distillation d’alcool, comme à l’époque de la ruée vers l’or ou de la prohibition. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que Derek sait vendre son projet : il détaille toutes les étapes à franchir pour que leur petite entreprise soit rentable, tous les collaborateurs auxquels ils devront faire appel pour mettre leur projet sur pied. En y réfléchissant un peu mieux, peut-être qu’Asher saurait trouver un peu de temps à consacrer à tout ça : il n’aurait qu’à déléguer un peu de son travail au reste de son équipe, il a toute confiance en eux. Et puis, s’il leur promet de l’eau-de-vie en échange, alors nul doute qu’ils accepteront. « Une eau-de-vie ? C’est intéressant, ça. Là, tu me parles ! J’imagine bien nos deux têtes de vainqueurs sur la bouteille, et une photo dans le journal avec notre toute première fournée derrière. » C’était une façon comme une autre de dire qu’il était séduit par l’idée. Asher était de ces gens qui visualisent les choses et qui n’ont, ainsi, pas peur de se lancer dans un projet de grande envergure. Mais comme Derek le rappelle après coup, c’est un projet qui mérite plus ample réflexion, le genre qu’on ne peut pas avoir derrière un volant. « Deux gaillards comme nous, allons… On va s’en sortir. Tu connais déjà quelques personnes qui pourraient nous renseigner ? Cette distillerie où on s’est arrêtés hier, par exemple. Tu penses que le gars serait d’accord pour nous aiguiller un peu sur ce qu’il faut faire ? » Il n’a qu’une envie, c’est d’être chez-lui. Mais si un petit détour peut leur permettre d’obtenir quelques renseignements pour ne pas se casser la gueule dès le début, alors Asher est preneur.
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Petite tension abdominale qui se détend alors que le véhicule s'éloigne davantage sur la route. Pneumatiques qui affrontent le bitume poussiéreux. Russe toujours enchainé à l'arbre. Plus vraiment d'inquiétude, il en va même qu'ils parlent un peu plus sérieusement de se lancer dans leur propre distillerie. Bière, eau de vie, le choix est encore indécis mais les moyens sont bons. Discussion sereine et dévouée pour fabriquer leurs propres bouteilles, imaginant déjà leurs belles têtes de vainqueurs sur l'étiquette attitrée. Un ricanement de plus au sein de l'habitacle. « Et une sacrée bonne eau de vie, mon gars ! » Tout ce qu'il y a de plus succulent pour leurs palais gouteux. Même si tout reste à discuter, à organiser pour se lancer, il faut bien un point de départ. Regards amicaux qui s'échangent.
Par chance, ou plus ou moins, Derek aime se lancer dans de nouvelles affaires. Aucune peur de passer des heures à bosser, entre le cabinet, quelques chantiers de boiserie. il peut carrément bien s'éterniser sur ce nouveau projet. Aucune femme ne l'attend, aucune descendance. Il a donc tout son temps libre pour s'en occuper. « Pour l'matos, j'ai juste à contacter un vieux pote. Mais faut qu'on trouve un endroit, notre lieu de production ! » Bonne idée de la part d'Asher, de retourner voir le mec qui tient cette distillerie, là où la veille ils avaient dû enquiller plus d'un verres pour se retrouver dans cet état là. « Franch'ment, on peut toujours allez l'voir ! J'suis sûr qu'il sera ravi de nous donner quelques astuces ! » Regard perçant, léger rictus au coin de ses lèvres.
Le véhicule ne tarde pas à faire demi tour, mettant les gaz pour rejoindre la distillerie de la veille. Tous deux conquis par cette idée, ce nouveau projet.

THE END.

( Pando )

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