Tu me plais ... - Noian#3

Tu étais tranquillement installé devant un film quand soudain tu as une folle envie de voir la jolie Noa. Ni plus ni moins tu as décidé d'aller la rejoindre chez elle. Elle ne vit qu'à quelques rues de ta maison après tout la belle brune donc ça sera rapide à atteindre et en plus tu as eu le temps de prendre quelques pâtisseries que tu avais cuisiné dans l'après-midi. Il est tout juste vingt heures et même si la belle t'a annoncé il y a quelques temps de cela que tu pouvais venir à toute heure du jour comme de la nuit il n'est pas question malgré ça que tu t'improvises visiteur en plein milieu de la nuit alors qu'elle dort paisiblement. Mais à vingt heures tu supposes que tu ne la dérangeras pas plus que ça. Tu l'espères du moins ! En tout cas te voilà devant sa maison, la numéro huit du coup. Tu souris largement tout en tenant dans tes mains tremblantes le paquet contenant les pâtisseries, il y a dedans notamment quelques cookies, des muffins et des donuts fourrés. Ceci avec un bon mug de chocolat chaud ça ne fera pas de mal. Enfin encore faut-il qu'elle soit chez elle. Après un long moment d'hésitation et à te poser trop de questions tu finis par taper à la porte de la brune jusqu'à ce que finalement la belle aux yeux finisse par t'ouvrir et tu retrouves aussitôt le sourire. « Bonsoir Noa.... J'espère que je ne te dérange pas ? » Tu murmures mal à l'aise tout en te mordillant la lèvre alors que tu plantes tes yeux bleus sur elle. Inutile de préciser que tu es aussi gêné qu'un ado devant son crush ou que tu paniques tout simplement à l'idée de la gêner.... « Je t'ai apporté des pâtisseries.... Je les ai faites moi-même cet après-midi. » Tu ajoutes d'une voix légèrement tremblante tout en levant la boîte en carton sous les yeux de la belle...

Pourquoi est-ce que c'est toujours le bordel dans ma vie ? L'héritage de la bipolarité de ma mère ? J'ai droit au beau et au laid en même temps ? Quand ça tourne du bon côté, un boulot qui se passe pas trop mal, ma rencontre avec Fabian, Jake qui a retrouvé l'un de mes agresseurs. C'est beau, c'est même parfait. Sauf que je sais que quand c'est trop bien, ça part en vrille. Forcément. Je ne parviens jamais à garder un ciel bleu au-dessus de moi. Quelque chose va finir par tourner à la catastrophe. Le problème, c'est que je ne sais pas quoi. Si c'est mon travail, je peux en retrouver un autre, n'importe quoi, même vendre des glaces sur la plage c'est faisable. Je peux revendre la BMW si j'ai besoin de liquidité, au pire demander une aide provisoire à ma mère. Fabian, pour l'instant pas de promesse, pas de projet, on va dire que ça va, on y croit en tout cas. Donc reste mon agresseur. C'est le point noir sur l'horizon. Je ne sais pas du tout comment vont se passer les choses. On va au moins lui casser la gueule, un bras aussi, peut-être les genoux pour qu'il nous dise qui est son complice. Après, ce qu'on fera de lui ? Ça va mal finir.

Pause Netflix pour arrêter de penser. En mode décontracté. J'ai enfilé le pyjama kawaii nounours que ma offert mon frère. C'est la meilleure façon d'être proche de lui, de sentir sa gentillesse chronique me tenir la main pour me réconforter. J'ai commandé japonais pour diner pour être encore plus à l'unisson. Par contre, je ne sais pas pourquoi j'ai choisi ce film d'horreur ! Une recommandation d'un collègue de travail. Il faut que je change avant de vomir sur le canapé ce que je viens de manger. Un tambourinement sur la porte de l'entrée m'interrompt dans mon élan de changement de film. Je n'attends personne. Surtout à cette heure. Ce n'est pas un livreur, c'est trop tard. Un pote, je ne vois que ça. Euh... Je le fais attendre pour... me changer ? Bof, mes potes m'ont vu dans suffisamment de tenues différentes de maillot de bain à robe de couturier qu'ils ne s'en offusqueront pas. Je lâche la télécommande du film où le personnage féminin secondaire ne va pas tarder à se faire démembrer par un psychopathe. Direction la porte que j'ouvre en souriant. Fabian ! Il sourit. Il n'a rien vu que mon propre sourire angélique, que mes yeux au bleu parfait. 
Salut... Tu... ne déranges pas du tout.
 Séance d'hypnotisme improvisée. Tu me regardes. En aucun cas tu baisses les yeux. Interdit. Il a apporté des pâtisseries. Il est trop gentil. Ils les a faites lui-même. Il est trop parfait. Zut, c'est moi qui vient de baisser le regard vers la boite qu'il tend. Il va faire pareil ? Oh, non, non, non ! Je m'écarte d'un coup, pour me glisser derrière la porte, cachant ce que je peux du pyjama. Je tends la main pour lui montrer la direction de la cuisine et qu'il tourne la tête. Si tu veux entrer et poser le carton dans la cuisine, pendant que... Et c'est là que la fille du film pousse un hurlement démentiel qui sort de la télévision, traverse le salon et me fait sursauter comme une tarée ! Je crois que j'ai crié moi aussi. Oui, j'ai crié !

Imagine Noa dans ce pyjama:

La belle t'ouvre donc la porte et semble affreusement gênée en constatant qu'il s'agit de toi. Tu ne sais pas ce qu'il lui arrive et tu remarques aussitôt ce pyjama ours tellement adorable et ça te fait sourire tandis qu'elle te dit que tu ne déranges pas ce qui te rassure aussitôt. Elle te fait alors entrer et tu entends un bruit de fond émaner de la pièce à côté tu supposes qu'il s'agit d'un film ou d'une série sur sa télévision. Elle te montre alors le chemin menant à la cuisine t'indiquant que tu peux déposer les pâtisseries là-bas pendant qu'elle va on ne sait quoi et voilà qu'une fille hurle dans son film, ça t'a un peu surpris ce hurlement et pour cause tu as sursauté, mais tu as aussi été surpris par le petit cri de Noa par la même occasion. « J'en connais une qui regardait un film d'horreur, je me trompe ? » Tu demandes avec un sourire joyeux et amusé tandis que tu poses tes yeux bleus sur elle. « Je m'occupe des pâtisseries, fais ce que tu as à faire. » Tu ajoutes joyeusement tout en allant en direction de la cuisine où tu déposes la boîte à pâtisseries sur la table tout en attendant que la belle brune revienne vers toi... T'as un peu le sentiment de gêner ce soir mais tu supposes qu'elle est surtout gênée par la tenue dans laquelle elle t'a reçu. Après tout, habituellement elle est très bien habillée, pas une mèche volante, rien, la classe incarnée voilà tout. Donc sans doute que si tu la recevais chez toi en boxer tu serais tout aussi gêné qu'elle l'a été quand elle a ouvert la porte....

J'ai crié à la suite de la trucidée du film, par chance, je n'ai pas sauté de peur dans les bras de Fabian. Il n'aurait plus manqué que ça ! J'aurais fait tomber la boite des succulentes pâtisseries qu'il a préparé lui-même, avec amour. Avec passion on va dire plutôt. Non, avec professionnalisme, voilà le meilleur mot ! Oh non, j'aurais été tellement ridicule si je lui avait sauté au cou pour une histoire télévisuelle sans intérêt ! Le pyjama suffit. Il ne fait pas de remarque à ce sujet, mais bon, ma prestation lui a sans aucun doute fait remarquer. Je ne sais pas comment m'excuser de se laisser aller. Film d'horreur, oui et en plus je déteste ce genre de film.  On m'avait dit que c'était bien sans me préciser le sujet. Je ne supporte pas qu'on joue sur la peur des gens. 
L'horreur, je l'ai vu en vrai, alors...! Je soupire. Je suis sûre qu'il ne regarde pas ce genre de truc, pas le genre d'emmener une fille au cinéma pour que justement elle se glisse contre lui pour ne pas voir une scène prévisible de décapitation sanglante. Il a trop de tact, d'ailleurs, il me laisse le champ libre pour me changer en se dirigeant vers la cuisine. 
Fais comme chez toi. Si tu veut boire quelque chose pendant que... 
Un geste de la main dans mes cheveux ne peut pas éviter que son regard de loin englobe la totalité de mon allure.

Je ne m'attarde pas plus. Passage par le salon pour couper le film. Pas envie que tous les morts polluent notre soirée en gueulant avant de rendre leur dernier souffle. Je monte les marches en quatrième vitesse me rendre dans ma chambre. Okay, on va prendre une douche, faire salon de coiffure et manucure pour ensuite se lancer dans un essayage complet de la garde-robe. Je reste simple. Un pantalon noir et un tee-shirt manches longues, neutre, sans couleur flashy ni inscription provocante ou militante, un gris chiné sobre. Le miroir me dit que je vais à l'enterrement de la fille qui à hurler tout à l'heure. Flute ! Tant pis ! Je ne vais pas le faire attendre un éternité. Un coup de brosse pour remettre les mèches en ordre et je redescends. Je le rejoins.
 Je m'excuse de t'avoir fait attendre. Je... je n'avais pas prévu de visite ce soir. Je veux dire...
 Vague geste de la main en direction de l'écran qui s'est tu.
 Mais, je suis très contente que tu sois passé.
 Enfin, pas que passé, il va rester, mal formulé, il va croire que je le mets dehors.
 Je veux dire, que tu sois là, que tu passes un moment en ma compagnie.
 En espérant que je ne le fasse pas fuir, parce que le démarrage de la soirée, oups !

La belle panique en entendant une nana gueuler comme pas possible et tu lui fais remarquer qu'elle regarde un film d'horreur et elle te répond que oui mais qu'elle n'aime pas trop ce style de films étant donné qu'elle n'apprécie guère que l'on joue avec la peur des gens, tu souris alors en acquiesçant « Je comprends oui. Perso ça dépend les films, je préfère les bons vieux films des années soixante-dix genre Halloween ou les Freddy plutôt que les films d'aujourd'hui qui sont beaucoup trop gores au point d'en faire vomir nos repas de la semaine... Mais bon il en faut pour tous les goûts. » Tu fais remarquer à la belle tandis qu'elle s'éloigne pour se changer, tu l'attends donc bien sagement dans la cuisine tout en pianotant sur ton iPhone, envoyant ainsi quelques textos à des amis à toi, recevant également des messages de la part de tes parents à San Diego qui prennent de tes nouvelles, du coup tu discutes un peu avec eux par textos jusqu'à ce que finalement Noa daigne revenir vers toi et tu constates aussitôt qu'elle s'est pris une douche mais qu'elle en a profité pour se maquiller et se changer, eh ben dis donc ! Elle avait tant honte que ça de son allure ? Elle est jolie en toute circonstances pourtant, enfin toi c'est ce que tu penses. La brune s'excuse alors de t'avoir fait attendre précisant qu'elle ne pensait pas avoir de la visite ce soir et tu souris. « Ne t'en fais pas il n'y a pas de mal. Et tu es très jolie ! Même en pyjama tu es très jolie. » Tu dis avec un sourire joyeux. Elle te dit alors être contente que tu sois passé et tu hoches de la tête tandis qu'elle reprend la parole visiblement confuse, rectifiant ses mots en précisant qu'elle veut dire que tu sois là et que tu passes un moment en sa compagnie, tu ris alors en la dévisageant de tes grands yeux bleus. « Tout le plaisir est pour moi. J'aime bien être près de toi pour tout dire donc c'est toujours plaisant d'être avec toi. » Tu admets avec un petit sourire tendre... « Tu veux voir mes pâtisseries du coup ? » Tu demandes en plongeant tes yeux bleus dans les siens qui sont tout aussi bleus, espérant sincèrement que ta nourriture lui plaira... On ne s'en est jamais plaint jusqu'à présent mais bon il suffit d'une fois comme on dit...

J’ai fait fort tout de même, l’abandonner dans la cuisine pendant que je me suis faite belle. Cela ne se fait pas. Mais rester dans cette tenue m’était impossible. De là à en faire autant... mais pour lui... Je reconnais, c’est pour lui. Est-ce une excuse ? C’est un réflexe, me montrer sous mon meilleur jour devant lui. Il y va de ses compliments et je les crois sincères. Merci, c’est gentil. Nous nous sommes déjà vus plusieurs fois et je n’imagine pas une seule seconde que ce sourire et ce regard mentent sur ses intentions. Ses intentions ? Ouh ! Je ne veux pas miser sur l’avenir. Trop de déceptions. Si un jour, nous nous risquons de faire la liste de nos ex, je crains que la mienne soit bien plus longue que la sienne, même en enlevant les coups d’un soir dont j’ai oublié le nom, encore plus en omettant ceux dont l’ivresse festive m’a fait oublier le visage. Un soupçon d’inquiétude de ne pas être à la hauteur de... soupir... d’une histoire qui se développe tranquillement et surement sur la durée. Et puis non, pas de film romantique après celui d’horreur. On évite l’excès inverse ! On évite les deux par sécurité. Pour l’heure, nous avons mieux à faire. Le pyjama est un cadeau de mon frère, il a le même. Tu sais les jumeaux, même ceux qui ne sont pas identiques à cent pour cent, ont leur rite bien à eux. Je préfère préciser avant de poursuivre parc que tous les trucs un peu gamin, un peu masculin, viennent de lui. Les compliments continuent et surtout je note qu’il aime être avec moi. C’est réciproque. Il en vient au sujet de sa visite, partager ses pâtisseries. Prétexte ? Sourire. Il n’en a pas besoin pour me voir. Mais c’est évident que je veux les voir. Et pas uniquement les voir, j’espère avoir le droit de goûter. Je joins le geste à la parole et sort deux petites assiettes ainsi que deux petites cuillères. Petit sourire espiègle en les posant devant lui sur la table de la cuisine. Qu’est-ce que tu veux boire pour accompagner ? Je l’observe. C’est tellement agréable de l’avoir là. Il ramène de la gaieté dans cette maison. Et du bonheur. Avant de poser les yeux sur les gâteaux, c’est lui que je dévore du regard. Je ne devrais pas, mais c’est si bon.

Après un moment la brune revient vers toi, bien maquillée, bien habillée, bref... Elle s'est faite belle visiblement gênée que tu l'aies découverte dans une pareille tenue et pour tout dire ça t'amuse plus qu'autre chose étant donné que tu la trouvais déjà magnifique dans son pyjama ourson mais là tu craques complètement ! Tu la complimentes donc et elle te remercie et tu souris simplement en guise de réponse tandis qu'elle t'annonce d'où vient le pyjama et tu acquiesces « Il a bon goût ton frère. » Tu commentes avec un sourire. « Ça te va très bien je trouve. De même que la tenue que tu portes en ce moment d'ailleurs. » Tu ajoutes gaiement à la belle brune que tu dévisages de tes grands yeux bleus. Après un moment tu lui proposes de voir tes pâtisseries et elle te répond que oui espérant pouvoir y goûter et tu ris de bon cœur. « Oh non je te les ai emmenées juste en guise de déco, pour faire beau tu sais. » Tu réponds sarcastique en riant à nouveau. Tu la vois sortir deux petites assiettes et des cuillères tandis que tu sors les pâtisseries, il y a des cupcakes, deux caramel spéculoos, deux autres aux fruits rouges et des cookies à la vanille, ils ont plutôt une bonne tête de jolies décorations tes cupcakes sur les cupcakes au caramel spéculoos on peut voir notamment des bonbons Dragibus en guise de décoration, ils sont dorés signe étant qu'ils sont bien cuits. Pour les cupcakes aux fruits rouges ils ont un glaçage rose sur le dessus et des fraises tagadas et des fraises géantes Haribo, tu trouves ces bonbons très bons donc tu oses à espérer qu'ils plairont à ta brune. Pour les cookies par contre ils sont dorés également avec des petites pépites de chocolat blanc sur le dessus pour donner un peu de goût. Ta brune revient vers toi après un moment alors que tu disposes les pâtisseries sur les petites assiettes et te demande ce que tu veux boire pour accompagner « Je veux bien un jus de fruits s'il te plaît. Tu as quoi ? » Tu demandes d'une voix douce. « Ça te plaît ? » Tu demandes en désignant d'un signe de tête les pâtisseries que tu as préparé en espérant que ça lui donnera l'eau à la bouche...

Il joue d’humour sur ma réplique concernant le fait que je veuille goûté à ses pâtisseries. Il me fait rire. Je me sens bien. Je me sens mieux que durant le coup de stress de tout à l’heure la honte de le recevoir dans une tenue puérile, le coup de peur que m’a filé l’assassinée du film, le coup de speed pour me changer. Rire, c’est facile avec lui. J’ai une carafe de jus d’agrumes au frais. Sinon j’ai quelques fruits qu’on peut mixer si tu préfères. Je tends la main pour lui montrer la corbeille de fruits plus loin, sur le comptoir près de l’évier. Je le laisse réfléchir à ce qui le branche en mélange et je reviens sur ce qu’il a apporté. J’examine les petites gourmandises qu’il déballe. J’en ai déjà l’eau à la bouche. Et mes yeux ont du mal à choisir l’une d’entre elles. Heureusement, il se charge de la répartition dans les assiettes. Oh ! Les fraises tagada ! Tu sais que ce sont mes bonbons favoris. Comment tu as deviné ? Je le fixe du regard, étonnée. A qui aurait-il pu demander d’ailleurs ? Il serait passé sur mon lieu de travail pour voir mes collègues ? Tim, peut-être, avec qui je partage bien des petits travers en matière de sucreries ? Des amis que nous avons en commun ? Qui ? Un hasard complet ? Ce serait tellement parfait qu’on partage les mêmes faiblesses. Aimer les mêmes choses facilite la vie. Ils ont une allure magnifique tes gâteaux. Autrement dit, si tu arrêtes le patinage, tu prévois d’ouvrir un restaurant ou une pâtisserie ? Est-ce que je m’imagine être serveuse à ses côtés ? Je ris. J’ai envie de rêver à tout ce qu’on pourrait faire ensemble. Tout est permis en imagination. Dans la réalité, quand on se sent bien en compagnie de quelqu’un, on peut envisager mille choses à construire ensemble.

Tu t'essayes donc à l'humour avec ta brune quand elle te demande si elle pourra goûter tes pâtisseries et ça semble l'amuser ce qui te fait sourire de plus belle. Mais pour l'heure celle qui te plaît te propose de boire un coup pour accompagner tes pâtisseries et tu acceptes tandis qu'elle te dit ce qu'elle a et tu souris. « Le jus d'agrumes c'est parfait Noa. » Tu la fixes un instant tout en finissant par sortir les cupcakes et cookies de leur boîte puis tu disposes le tout sur des petites assiettes que Noa t'a donné. Elle se tourne alors vers toi et s'émerveille devant tes pâtisseries et notamment les bonbons en guise de déco sur les cupcakes roses elle te demande alors comment tu as deviné que les fraises tagada sont son péché mignons et tu ris. « J'adore ça aussi même si je préfère de loin les fraises géantes. » Tu la fixes en souriant. « Je suis content que ça te plaise autant qu'à moi en tout cas. J'aime bien faire de la pâtisserie de temps en temps ça a un côté reposant. » Ce qui est vrai et puis c'est ta passion tu dois bien l'avouer. Elle te demande alors si tu comptes ouvrir un restau ou une pâtisserie si jamais tu arrêtes le patinage un jour et tu secoues la tête. « J'aime trop le patinage pour arrêter. » Tu glousses amusé. « Cependant je suis obligé de suivre un régime alimentaire que je ne suis pas toujours forcément comme tu peux le constater. Mais je n'ouvrirai pas de restau ni de pâtisserie non. Je compte faire profiter les gens que j'aime de mes talents et visiblement ça plaît. » Une phrase lourde de sens et de sous entendus pour le coup, si avec ça elle ne pige pas ce que tu ressens pour elle tu ne vois pas ce que tu peux faire de plus. « Je serai heureux de te faire goûter mes différentes recettes. Mon meilleur ami pourra te confirmer que je cuisine très bien, lui par contre il n'est pas très doué pour cuisiner. » Tu ricanes à cette pensée. Demander à Zephyr de cuisiner c'est à nos riches et périls, du moins tu le vois comme ça parce que pour le coup il est vraiment mauvais pour cuisiner, faire cuire un peu de pâtes ça va mais pour des plus sophistiqués là c'est tout de suite plus complexe voire même impossible pour ton meilleur ami....

Jus d’agrumes. Cela me simplifie la tâche. Je dois abandonner mon inspection des gâteaux quelques secondes pour ouvrir le frigo et récupérer le pichet. Il me reste à le servir. Je comprends qu’il préfère le patinage. Je ne suis pas pro en la matière pour lui mettre une note, mais pour ce que j’ai vu, il est doué. Alors qu’il profite d’en faire et d’en vivre tant qu’il en a envie et tant qu’il le peut. On ne sait jamais à l’avance quand les choses s’arrêtent. En sport, il y a une limite d’âge généralement, quand le corps décide de se reposer, qu’il en a assez fait. Si c’est ainsi, cela laisse le temps à la reconversion. Le pire c’est quand un accident met fin à la carrière. Dans tout autre domaine, l’accident est aussi un risque, mais là s’adapter est plus compliqué. Enfin, c’est ce que j’imagine. En faire profiter tes amis est appréciable. J’adhère complètement. C'est très gentil de ta part. Mais ce n’est pas ce qu’il a dit, il n’a pas parlé d’amis ni de famille, il a mentionné ceux qu’il aime. Et vu ce qu’il a cuisiné pour moi, vu ce qu’il prévoit de cuisiner pour moi... Je retiens ma respiration. Je le regarde. Je souris. Cela pourrait durer longtemps. Je crois que ça a duré longtemps ! Je raccroche les wagons au présent et à la conversation. Ah ! Je rejoins ton ami sur le banc des pas doués. Tu n’es pas gâté pour le partage des bons petits plats. T'as pas de chance. C'est du sens unique ! Uniquement pour la cuisine. Pour le reste... je crois que j’ai rougi. Mieux vaut que je bouge pour éviter que ça ne devienne trop niais. Je range le pichet de jus de fruits. Quelle tarte ! Et s’il en veut d’autre. Mauvaise idée. Je le ressors du frigo pour le poser sur la table. Bon sang, mais il me prend quoi à agir comme ça. Je suis complètement stupide. L'effet pyjama ! J'ai perdu toute crédibilité et j'accumule ls stupidités. Par contre, si tu veux m’apprendre, je me transforme en commis de cuisine quand tu veux. Un programme parfait. Cuisiner ensemble, se régaler de notre oeuvre culinaire, puis passer aux choses plus... plus... toutes aussi délicieuses... Attendre après que nous ayons gouté aux pâtisseries, cela paraitra moins...? Avant ce serait... Ah, quel film ! J'aurais dû laisser l'autre avec ses crimes horribles, au moins il m'aurait maintenu sur le qui-vive plutôt que de fondre devant... les gâteaux.

La belle brune vous sert donc de son fameux jus d'agrumes puis vous discutez de ta passion pour la pâtisserie et tu lui confies que tu aimes cuisiner pour les gens que tu aimes et tu la vois rougir ce qui te fit sourire de plus belle. Il faut dire qu'elle est magnifique lorsqu'elle est intimidée par quelque chose, enfin là c'est surtout par toi qu'elle est intimidée mais c'est encore une autre histoire. Elle te confie alors qu'en faire profiter à tes amis est appréciable et qu'elle adhère totalement ce qui te fait rire. « Toi tu es bien plus qu'une amie en tout cas. Tu adhères à ça aussi ? » Oui t'es cash, on ne peut pas être plus cash que toi sur ce coup ci. Et au moins ça a le mérite d'être clair concernant tes sentiments pour elle. « Enfin, je pense que tu as très bien compris ce que je ressens, n'est-ce pas ? » Tu lui souris largement. Autant être sincère ça se voit tout de suite que tu en pinces pour elle, tu es le genre de mec à avoir un visage très expressif donc quand tu es amoureux ça se voit tout de suite. Tu lui parles alors de Zephyr qui n'est pas très doué en cuisine et elle te confie qu'elle n'est pas douée non plus et tu ris. « Avec de l'entraînement on se perfectionne. Faut savoir se jeter à l'eau. » Tu lui souris tendrement, au besoin tu lui donneras des cours si ça l'intéresse elle n'a qu'à te le demander. Et d'ailleurs c'est ce qu'elle fait en te demandant si tu veux bien lui apprendre et tu souris en acquiesçant. « Avec plaisir. » Tu ris de bon cœur en buvant une gorgée de son jus d'agrumes qui est vraiment délicieux. « Hmm. J'aime beaucoup. C'est toi qui l'as fait ? » Parce que si c'est elle franchement tu veux sa recette car il est vraiment bon. Tu finis alors par prendre l'un de tes cupcakes et tu le goûtes, tu commences par celui qui est au caramel et spéculoos et il se révèle être très bon. « Alors tu en penses quoi ma belle ? » Tu lui accordes un sourire tout en continuant à manger en lui jetant des petits coups d'œil complices de temps à autre...

Nous y sommes arrivés ! Nos chemins de campagnes, de traverses, banalisés, confortables, accidentés, nos rues, nos avenues, nos sentiers secrets, tous nous ont menés à cet endroit, à ce moment. Lui. Moi. C’est toujours ainsi que ça se passe. En premier, il y a le hasard et ensuite il y a un échange de regards qui plante l’arbre où on grave le coeur et les initiales. Nous en sommes là. Je lui souris. Bien sûr que j’adhère. Oui, j’ai compris, je comprends. Je le dessine sur mes lèvres, dans mes yeux, dans mes doigts qui appellent les siens.

Qu’est-ce qu’on fait tous les deux, à boire un jus de fruits, à gouter des pâtisseries, à discuter de son pote, à essuyer de nos manches le comptoir de cuisine, à fariner un plan de travail pour de prochains échanges gastronomiques, à sortir le livre de cuisine et échanger les recettes familiales, à trinquer au présent, à faire glisser nos semelles sur le carrelage sans danser mais en se voulant proche ? Nous avons tellement mieux à faire.

Nous y sommes arrivés pourtant à cet endroit, lui, moi, cet endroit où nous sommes dans l’attente de l’autre parce que dans nos têtes nous avons déjà traversé l’espace. Nous sommes déjà dans cet endroit où nous sommes unis. Ce que j’en pense ? Je hausse une épaule, un sourcil. Il veut que je lui donne une réponse en une phrase ? La phrase est si simple que je m’étonne de ne pas lui avoir dite plus tôt. Je te veux. Il veut que je lui donne une réponse par un geste ? Le carrelage est une patinoire qui ne retient pas les pieds. Je gomme l’espace entre nous. J’espère qu’il ne voulait pas mon avis sur les gâteaux, parce que je suis déjà ailleurs, parce que je suis déjà là, je suis avec lui, je suis contre lui.

Elle est bien plus qu'une amie ça n'en fait aucun doute pour toi. En vérité tu es sûr de ce fait depuis un petit moment maintenant et plus le temps passe plus tu es sûr de toi et de tes sentiments à son encontre. Il faut dire qu'elle dégage un petit quelque chose qui ne te laisse pas indifférent, alors oui tu lui demandes si elle adhère à ça, quant au fait d'être bien plus qu'une amie, elle ne répond pas de vive voix mais son regard parle pour elle-même alors tu lui souris. Bien entendu, tu es tenté de l'embrasser, là maintenant tout de suite... Mais pourrais-tu t'arrêter à un simple baiser ? Ça tu n'en es pas sûr. Voilà cinq ans que ta précédente et unique petite-amie est décédée et depuis c'est le calme plat côté sexe... Alors oui pourrais-tu seulement t'arrêter à un simple baiser ? Tu n'en es pas sûr. Alors oui au lieu de te lancer tête baissée dans un baiser qui risquerait de t'exciter plus que prévu tu dégustes des pâtisseries, profitant de la gourmandise avant de te laisser aller par la luxure. Tu bois une gorgée de sa boisson en la complimentant sur le goût de ce jus d'agrumes et après un moment tu lui demandes ce qu'elle en pense, elle répète alors ta question et tu acquiesces en lui souriant timidement tandis qu'elle reprend la parole en t'indiquant qu'elle te veut et tu souris timidement tandis qu'elle se rapproche de toi... Bon... Difficile de résister à la tentation cette fois-ci. « Oh ma belle... Tu vas finir par avoir ma peau... Et tu sais quoi ? J'adore ça. » Tu lui souris tout en passant ta main sur son visage d'une façon tendre tandis que tu t'approches d'elle pour venir déposer tes lèvres contre les siennes dans un baiser chaste et doux... Sauf que voilà au bout d'un moment tu l'attires sur tes genoux et naturellement une réaction attendue face au manque de tendresse se fait dans ton boxer, réaction qui te met mal à l'aise mais tu ne t'arrêtes pas de l'embrasser en supposant que si ça la dérange et qu'elle ne souhaite pas brûler les étapes qu'elle te le fera savoir parce qu'elle doit bien le sentir ce qu'il se passe chez toi, non ? Tu le supposes donc tu la laisses décider de ce moment s'il doit se passer ou non...

Je ne sais pas où ça s’en va avec lui, si ça va foirer une fois de plus, comme avec les autres. Je devrais revenir à ma période rencontre sans lendemain. Au final, c’était le mieux. Mais il faut dire les choses comme elles sont “c’était”, voilà c’est du passé. J’ai vieilli, j’ai goûté à ces lendemains qui en appellent d’autres. Ma relation avec Leeth m’a laissé un goût d’inachevé et je n’ai pas réussi à virer ce manque totalement. Je vieillis ! Ce doit être ça, l’horloge biologique qui s’active. Fabian... il est là, nous trainons ensemble depuis quelques temps, suffisamment pour avoir envie d’aller plus loin et visiblement, nous sommes deux à avoir cette envie.

Un baiser. J’en attendais pas moins. Un peu plus. Enlacés. Je n’ai plus envie de le lâcher. Je n’ai pas envie que cela s’arrête maintenant. Non, les trucs à la sauvage, sur un canapé, un coin table, le quasi montre en main, pas avec lui. Je veux savourer. On va laisser la cuisine, les gâteaux, les jus de fruits. On va migrer à l’étage, jusqu’à la chambre. Je veux une nuit. Je veux un réveil ensemble aux lueurs du jour. Je veux des rires au soleil. Je veux un café noir et ses yeux juste en face de moi pour lui donner envie de revenir la nuit prochaine. Je veux des tartines de confiture qui présagent qu’un jour nous ne seront plus deux, mais trois, ou quatre. Je ne veux plus le lâcher. Je veux le garder. Rien que pour moi. Rien que pour nous. J’espère que personne ne t’attend, parce qu’il va attendre très longtemps. Je lui glisse l’info dans l’oreille au cas où il aurait encore un doute sur ce qui va se passer. Je l’entraine dans la maison sans lâcher ses lèvres. Dans l’escalier... le couloir... la chambre...