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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis

tout est parti d'un simple match sur lovemaker,
mais jusqu'alors elles ne se sont jamais rencontrées dans la vie réelle
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 oasis (saint valentin - reice)

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MessageSujet: Re: oasis (saint valentin - reice) (#)   oasis (saint valentin - reice) - Page 2 EmptyLun 15 Fév - 0:39


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oasis - loterie st-valentin
@Chance O'Brien


— Silence sur la question, il élude la question comme à son habitude, rictus malin laissé comme réponse. Les globes oculaires de la russe répondent en un roulement, eux aussi, lippes qui se teintent d’une couleur faussement désespérée, presque autant que quand il réclame une récompense. Profiteur qui tente d’extirper de la brune quelque chose en plus, alors même que selon ses propres paroles c’est lui qui doit se racheter de quelque chose. Fameuse montgolfière où les muscles du pompier n’ont pas pu faire chavirer le cœur bien accroché d’une ancienne danseuse habituée à tournoyer pendant de longues minutes. Trophée à la clé susurré par les lippes fièrement étirées, avantage d’être assurée de pouvoir lui délivrer. Peut-être même avec un ruban. Le second bienfait de cette récompense est que le tireur d’élite s’en sort incroyablement boosté, confiance surdosée dans les muscles contractés. Les prunelles perses profitent de la concentration du brun sur son viseur pour lorgner sur ces fameux muscles. Ceux mêmes sur lesquels ses doigts glissaient pour dessiner des chemins infinies, chimères qu’elle rendait vivantes de ses lèvres. Carte sensuelle d’un corps désiré bien ancré dans sa mémoire, les pupilles scannent la version évoluée de Chance avec assiduité, enveloppe corporelle qui a gagné en force depuis quatre mois ; différence qu’elle avait déjà pu noter à force de lover contre lui, le visuel ne vient que confirmer l’impression présente. La première bille tirée ramène son attention sur le jeu, excitation enfantine qui grandit dans le ventre alors qu’elle va pouvoir toucher sa peluche du bon des doigts. Évidence affirmée, l’ancien soldat ne pouvait pas perdre à un stand comme celui-ci, intérêt lucratif pour la brune en gage de contrepartie. Chance n’a pas oublié sa requête, alors elle s’exécute sans négocier. Parce qu’elle est attirée comme un aimant par ce besoin de sceller leurs lèvres entre elles, baiser charnel au milieu de la foule. Temps interrompu, êtres vivants alentours suspendus dans leurs mouvements, il n’y a qu’eux qui bougent. Torrent délicat de chaleur jusqu’à son cœur, la russe s’abandonne au baiser, à l’amour qui l’enveloppe et au feu qui grandit dans son ventre quand ses formes se font recouvrir d’un drapé de caresses voluptueuses. Les souvenirs de ces moments, où les corps trop appelés par la luxure renonçaient à lutter, refont surface. Reira esquisse un sourire à quelques millimètres des lèvres du cher amant de son cœur, monarque d’un myocarde comme terrain conquis. Ses doigts s’étant emparés de la peluche, la voilà qui trône fièrement entre ses bras, duvet contre son décolleté qui la chatouille agréablement. « Tu ne fais pas le poids contre un éléphant gris, j’suis désolée… Mais tu étais bien utile pour me l’avoir, c’est un bon point pour toi. » Rictus malicieux et prunelles brillantes de l’étincelle passionnée d’une amoureuse transie. Air pourtant innocent qui prend possession de ses traits, Reira hausse une épaule nonchalante. « Hum… Peut-être, si tu accumules assez de points, tu pourras avoir le pack premium de ta récompense. » Esquisse joueuse en réponse à son rictus taquin, suspens latent à conserver. Caboche qui approuve, chef opinant, son sourire s’agrandit aux fleurs que Chance se jette à lui-même. Alors que ses doigts retrouvent les siens, silhouettes s’avançant vers l’attraction choisie, son regard s’égare sur les traits précieux de l’adoré. Les néons colorés se reflètent sur l’arête de son nez, remplissent ses prunelles azurées de mille couleurs. Affection sur les lippes, le sourire tendre se fait roi. « Tu es un parfait tireur à la carabine, tu pourras rajouter ça à ton cv avec l’histoire de la montgolfière. » La pulpe de son pouce vient caresser le dos de sa main, douce cajolerie et égard d’un compliment presque insignifiant pourtant teinté d’admiration pour son dévouement.

Habitude prise de se poser des questions, il en récolte une nouvelle pendant leur marche en direction de la maison hantée. Aparté musicale, Reira pensait lui offrir une question facile. Se souvenant d’un Chance joueur qui manie les règles à sa guise, elle le devance. Ricanement à peine déguisé quand il fait remarquer que la russe use de questions difficiles, elle lui offre toute son attention. Ses goûts s’impriment dans son crâne, éléments importants qui pourraient lui servir un jour où l’autre, pour des cadeaux par exemple. Le rock ne lui parle pas forcément, rythmique à l’opposé de la musique classique, ambiance de sa vie. Eminem a déjà de quoi sonné juste à ses oreilles. Lorsqu’il s’excuse de ne pas pouvoir en citer qu’une seule, elle cligne plusieurs fois des paupières, ne comprenant pas vraiment pourquoi il prend un tel air navré. Un soufflement de rire s’échappe de ses narines alors qu’ils entament le chemin vers l’intérieur de la maison hantée. Le calme des lieux inquiéterait presque Reira, malgré que l’attraction soit destinée à des enfants, potentiellement. On n’est jamais trop prudent. Inconsciemment, les lignes de sa silhouette s’aimantent à la silhouette masculine. « Je pense que tu peux t’en douter, mais j’ai grandi avec la musique classique. Tchaïkovski forcément, le Lac des cygnes. Stravinsky aussi, sans oublier les classiques même s’ils ne sont pas russes. » Pointe de chauvinisme qui lui titille la commissure des lèvres. « Pendant mon voyage, j’ai découvert le fado. C’est un genre musical portugais. J’ai beaucoup aimé, ça peut être autant folklorique que très mélancolique. » Histoire touchante d’épouses de marin qui chantaient leur peine de ne plus voir leur bien-aimé revenir au pays. Une touche espiègle se glisse dans ses prunelles alors qu’elle conclue avec un sourire rieur. « Ah et il y a aussi Tri Poloski, une pépite. Tu vas adorer. Ce sera ma contrepartie pour tous les noms que tu m'as cité que je ne connais que de nom, sans pouvoir les relier vraiment à des musiques. Sauf Eminem. » Le pauvre néo-zélandais est loin de se douter que les russes affectionnent particulièrement une marque de streetwear au point de les caser dans tous leurs sons déjantés. Pas encore question de sautiller comme des fêtards, il faut passer la maison hantée aux horreurs sûrement limitées. Reira ne peut s’empêcher d’appréhender l’entrée, attraction qu’elle n’a jamais faite. Épouvante qu’elle évite la plupart du temps, même au cinéma, ses maux l’habitent suffisamment, elle n’a pas besoin de rajouter des couches en prenant un plaisir sadique à se faire peur. En plus, elle sent qu’elle serait la première à mourir dans un film d’horreur, alors bon. Aucun intérêt. Contrairement à Chance qui apprécie les lieux, elle ne doute pas qu’en sa compagnie elle apprécierait de se faire peur. Et puis, elle est bien entourée entre l’éléphant et lui. À sa question, elle minaude avec ses yeux charmeurs et sa moue enfantine. « Moui, mais j’serais prête qu’avec la protection de mon prince charmant en plus. » Jeune insouciante qui profite de la situation pour se nicher dans ses bras, sans lâcher la peluche. Ils pénètrent la bâtisse, toile d’araignée et ambiance sombre qui les accueille. Un haut-parleur crache des paroles angoissantes pour plonger les visiteurs dans l’atmosphère. Première salle : salon abandonné qui prend vie grâce à divers mécanismes, assiettes volantes et autres débris qui simulent la présence d’un esprit farceur. Jusque-là, rien de trop effrayant, ses pupilles peuvent absorber le coup, et même profiter du travail fait sur les décors. La seconde salle en revanche a le droit a des poupées aux visages franchement peu chaleureux. Sentiment de malaise qui enroule son cœur, un cri s’échappe de sa gorge alors qu’une poupée près de laquelle ils passent se lèvent soudainement. « Сука Бля Сволочь ! » Nation qui prend le dessus sous le coup de l’émotion, insulte prodiguée par un cœur soudainement mis à mal, le palpitant qui tambourine contre ses tempes. Frayeur minime à cause d’un mécanisme qui a toujours eu beaucoup d’effets sur elle. L’étreinte autour de Chance s’est resserrée, contraction d’un corps en danger, elle relâche la pression alors qu’il se marre. Sourcils froncés, elle fait mine d’être vexée par cet élan rieur, pointe de sincérité dans l’offense qu’elle ressent. « Hé oh. C’est comme les gens qui font genre d’être des statues pour se relever trois secondes après. Ça m’surprend, c’est tout. » Gamine boudeuse, elle libère l’oiseau moqueur pour offrir son câlin à l’éléphant, peluche bien moins bruyante.
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MessageSujet: Re: oasis (saint valentin - reice) (#)   oasis (saint valentin - reice) - Page 2 EmptyJeu 18 Fév - 16:27



14 février ○ Six ans plus tôt, tu l'aurais pas cru. T'aurais probablement même ri aux éclats. Même après avoir passé cette première nuit avec la russe, pour toi, c'était pas dans la suite logique des choses. Pourtant, à l'époque, tu avais encore droit au bonheur. Mais t'étais jeune, milieu militaire, occasions de fêter sa jeunesse autrement que si t'étais resté à Wellington; virées masculines dans les bars et boîtes de nuit des lieux de vos permissions, perdus dans l'obscurité pour oublier les jours distordus, horreurs à effectuer, parce que c'était votre métier. Regrets que même à l'époque, Reira ait juste été une de ses filles, presque comme les autres. Presque futile, inopportune à ta vie. Pourtant, ça restait un presque. T'as laissé l'odeur de la danseuse russe embaumer ton cœur, t'as placé ses jolies mirettes et ses confidences dans un coin de ta mémoire, sans imaginer un jour que ils ressortiraient parce que tu t'es retrouvé au bon endroit, au bon moment. Comme si sa place dans ton palpitant avait été acquise dès que t'as posé tes yeux sur elle, gamine tout juste évadée de sa prison mirage.
Nuit aux lumières bigarrées, ambiance festive, et proximité des corps, seuls l'air suave, la musique et l'alcool manquaient à ces souvenirs qui ressurgissaient, ressemblances frappantes entre cette soirée, il y a six ans et votre virée à la fête foraine. Atmosphère enfantine qui s'y rajoute, les regards que vous échangiez étaient eux aussi, différents du premier contact électrisant entre vos iris. Rangée de dents supérieurs qui viennent grignoter ta lèvre alors qu'elle se moque de toi, la russe narquoise avait ce côté agaçant qui te rendait chaque seconde un peu plus dépendant de son regard malicieux. Grimaçant tu toise l'éléphant. « Je vois. J'aurais peut-être dû t'emmener au restaurant finalement. » Récompense que tu remets sur le tapis ensuite, imaginant que le baiser qu'elle venait de t'offrir n'était qu'un échantillon, préambule à ce qui t'attendait une fois la soirée aux lueurs juvénile terminée. Haussement des sourcils alors qu'elle t'annonce qu'il pouvait en effet s'agir d'un aperçu, tu l'emportes avec toi pour marcher à contre-sens de la foule, labyrinthe forain que tu connaissais comme ta poche même après toutes ces années. Ses doigts viennent épouser les tiens alors qu'elle complimente ton agilité à la carabine, esquisse victorieuse qui se glisse sur la pulpe de tes lèvres alors que tu l'emmenais en direction de la maison hanté évoquée depuis votre arrivée.
Cadence flâneuse, vous aviez toute la nuit pour rejoindre la maison hanté, rythme pas vraiment pressé, tu préférais te délecter de sa main dans la tienne, son parfum fleurit; et même aussi de ses questions que tu jugeais rapidement difficiles. Plainte tangible, les noms que ta langue prononce sortent bien vite de ta bouche, finalement. Milieu familial modeste, parents aux influences rock des années 70 et 80, il était évident que les musique de ton enfance portent avant tout sur ces classiques populaires. Univers musical qui s'est agrandit durant ton adolescence, t'en es resté à Eminem, dernier artiste dont tu sais retenir le nom : mémoire qui ne s'intéresse pas aux nouveaux. Tu renvois la question à la russe, imaginant déjà que vos classiques seraient bien différents, déjà pour la langue. Dans le monde anglosaxon depuis seulement une dizaine d'années, plus des deux tiers de sa vie étaient rythmés par la musique aux origines nordiques. Tu hoches la tête quand elle te cite quelques noms, soi-disant connus, yeux écarquillés. Au final, les rôles s'inversaient : univers musicaux aux antipodes, entre rock et classique, il y avait tout un monde. Pourtant, certains noms te parlaient : mais juste de nom. Evidemment, tu savais de quoi Le Lac des Cygnes parlait, brièvement. T'as entendu parler de ce film, Black Swann, et tu savais parfaitement que c'était un intemporel dans le milieu de la danse. Le fado te parle quand même un peu plus, mais seulement de nom, là aussi. « Je vois le genre, t'as attiré ma curiosité. A l'occasion, tu me feras écouter. » L'envie de découvrir ce qui lui plaisait s'emparait de tous les préjugés définis que t'as pu avoir sur la musique classique et les styles traditionnels étrangers. Tonalité taquine que tu entends dans la voix à l'accent russe, tu tournes la tête, sourcil arqué. Paupières qui clignent plusieurs fois, tu essayes de faire le lien avec quelque chose que tu pourrais connaître, mais ça ne te dit rien. Mais vu le nom, c'était russe. « Le tri... Quoi ? » Tu éclates de rire. « Là, je suis encore plus curieux. Et en même temps, tu me fais peur. » Plus apeuré par les révélations de la jeune femme que par la maison d'épouvante qui se dressait devant vous, tu avances nonchalamment pour prendre deux billets pour l'attraction où le monde n'affluait pas. Amateur d'horreur, tu serais du genre à adorer te retrouver dans un film où la peur régnait : enfin, seulement sur le papier. Parce qu'évidemment, la réalité était bien différente. A partir du moment où tu savais que c'était faux, tu n'étais pas effrayé. Bien plus dérangé par les cris des autres qui te gâchaient l'ambiance et l'immersion, quand tu allais au cinéma. Question intéressée que tu poses à ta belle, tes lippes s'élargissent alors qu'elle vient se réfugier entre tes bras, contact que tu n'avais pas l'intention de rompre. « Ah tiens... C'est vraiment quand ça t'arrange, hein. » Mirettes amusées, référence à ton utilité bafouée un peu plus tôt, alors qu'elle venait de récupérer sa peluche. La taquinerie étant de mise, tu avances sans lâcher la belle brune à ton bras, plongeant dans l'obscurité progressive de la bâtisse foraine. Yeux émerveillés d'un gamin, tu observes les différents décors dans lesquels vous entrez sans qu'une once de terreur vienne se glisser dans tes iris. Quelques ricanements qui s'échappent de tes lèvres quand tu sens la pression des doigts de la russe contre la peau de ton bras, tu gardes un oeil sur ses réactions qui parfois valaient de l'or. Comme celle qui te fait sursauter, alors qu'elle hurle ces paroles incompréhensibles à ton oreille pas vraiment aiguisées au russe. Poupée en effet surprenante, la vraie attraction ici était sûrement l'attitude controversée des faux-courageux qui entraient dans la maison. Tu te demandais même si les forains n'avaient pas installés des caméras pour mieux se marrer. Le corps de Reira se retrouve entouré par tes bras, étreinte resserrée autours d'elle pour la rassurer alors que tes lèvres ne cachaient pas la dérision avec laquelle tu le faisais. Lèvre que tu mord pour réprimer un nouveau sourire éclatant lorsqu'elle te sort son excuse, gamine boudeuse retrouvée. « Je retire ce que j'ai dis tout à l'heure, finalement, la fête foraine c'est parfait pour la saint-valentin. Je me retrouve avec une belle fille dans les bras après une intervention de poupée; définitivement, j'adore cette fête. » Esquisse angélique à la commissure de tes lippes étirées avant de la perdre quand tu la vois quitter ton étreinte pour se réfugier sur le duvet de la peluche. L'air ébahi, tu la regarde avant de souffler, râleur et l'obliger à revenir entre tes bras pendant que tu lui retire l'éléphant pour le caler sous ton coude. « Confisqué. J'vais vraiment finir par être jaloux de ce truc. » Tu dis en avançant pour éviter à la russe la vision de la poupée qui lui avait fait perdre ses moyens quelques secondes plus tôt. Malgré tout, c'est toi qui retrouve l'air bougon, lâchement abandonné au profit de la peluche désirée. En fait, t'étais déjà jaloux de ce bidule inanimé que tu lui avais décroché en parfait chevalier.
Pas qui foulent la sortie de l'attraction et la peluche toujours sous le bras, tu avances un peu avant de rendre l'éléphant gris à la russe, la mine toujours aussi boudeuse. C'est là que tu regrettais de lui avoir eu à la carabine si tôt: elle avait bien comprit que ton égo se retrouvait opprimé par l'objet cotonneux, et elle en jouait, la russe. Lèvres pincées alors que tu la laisse le récupérer. « T'as de la chance, j'ai été tenté de l'abandonner au fantôme de la mariée, elle avait l'air d'en avoir plus besoin que toi. » Tu marmonnes en levant les yeux vers le ciel étoilé.


Dernière édition par Chance O'Brien le Jeu 18 Fév - 20:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: oasis (saint valentin - reice) (#)   oasis (saint valentin - reice) - Page 2 EmptyJeu 18 Fév - 18:19


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oasis - loterie st-valentin
@Chance O'Brien


— Malice dans les prunelles, la russe avec son rictus mutin se plaît à taquiner un Chance en compétition avec une peluche. Derrière l’humour, Reira est déjà attachée au duvet gris de l’éléphant, parce qu’il représente un souvenir intarissable, peluche non-fongible que rien ne pourra remplacer. En la gagnant pour elle, il a placé son essence à l’intérieur, celle qu’elle humera avec plaisir chaque matin quand il ne sera pas à proximité. Parce que même si la brune le voulait, ils ne peuvent pas se côtoyer tous les jours, toutes les nuits. Besoin de prendre son temps, c’était la condition sine qua non pour leur relation. Alors en attendant, elle se rabat sur la peluche. Sans oublier le beau brun derrière, baiser passionné un peu opportuniste mais loin d’être le seul qu’il aura ce soir. Nouvelle plaisanterie qui attise la curiosité de Chance, peut-être qu’il aura le droit au package total des récompenses méritées. Sûrement en réalité. À condition qu’il ne lui fasse pas peur dans la maison hantée, plus peureuse qu’elle n’en a l’air. Il s’agit plutôt d’un état de surprise que la russe ne peut pas contrôler. Brunette perdue dans ses pensées, elle se laisse attraper par la réalité ce qui lui vaut toujours des sursauts, voire des hoquets d’étonnement. Pour le coup, dans la maison hantée il pourrait y avoir des vrais cris de frayeur. Activité jamais tentée, Reira se doute pourtant qu’une maison hantée ne doit pas être non plus terrifiante puisque des gosses peuvent visiter les lieux. Juste au cas où, elle cache sa nervosité au sujet de leur prochaine attraction en offrant à Chance une nouvelle question qui le fait encore râler quant à la difficulté. Adieu la question sur le film ou le bouquin préféré, la russe va devoir songer à des interrogations beaucoup plus simples. Si la maison hantée ne lui brise pas les cordes vocales. Reira se doutait que les réponses du brun seraient loin de ce qu’elle connaît depuis gamine ; russes éloignés de la musique américaine, ça ne l’a pas empêché de se plonger dans autre chose que la musique classique, d’autant plus lors de son tour du monde. Sa culture musicale est probablement la plus ouverte de toutes ses cultures, véritablement touche-à-tout, elle apprécie tous les styles. Et même si la musique devrait l’enchaîner aux souvenirs de la danse, ses doigts enroulés à ceux de Chance l’empêchent de sombrer dans un imaginaire encore trop douloureux. Sentiment d’invincibilité qui encercle le myocarde pour l’empêcher de se fissurer, elle est divinement bien à ses côtés. Russe hétéroclite, elle lui confie plusieurs styles sans oublier les classiques liés à son pays. Ce serait dommage de se séparer des origines avec lesquelles elle renoue doucement. Leurs éclats de rire remplissent le chemin en direction de la maison hantée, sonorités russes encore trop étrangères pour l’oreille néo-zélandaise de Chance. Reira rit avec lui, un peu plus quand il avoue qu’il est à la fois curieux et effrayé. « Tri Poloski, ça veut littéralement dire trois bandes. C’est en référence à Adidas. C’est… Non, je te laisse la surprise. » Rictus amusé, lueur malicieuse dans les prunelles, Reira garde le secret sur la musique courte mais à l’effet qui vaut le détour pour tous ceux qui la découvre.

Pompier valeureux, il ne montre aucune faille à l’entrée de la maison hantée, contrairement à la russe qui se love contre son protecteur, prétextant que l’éléphant ne suffira pas à la protéger des mauvais esprits qui doivent régner à l’intérieur. Contact délicat de leurs bras emmêlés autour de leurs corps, elle ne peut pas se sentir plus en sécurité que maintenant. Taquinerie méritée, elle ne dit rien et se contente d’esquisser un sourire contre son torse. Petit malin qui sait parfaitement lui renvoyer ses piques. L’étreinte se resserre à mesure que leur chemin se fait dans la maison, sentiment angoissant qui enlace le cœur en même temps. Ça ne devrait pas l’effrayer, objets et marionnettes factifs qui ne feraient pas peur à une mouche. Son âme enfantine empruntée pour la soirée ressent pourtant le malaise qui empreigne les lieux. Au garde-à-vous pour éviter une réaction trop véhémente, Reira se fait tout de même surprendre par une poupée qui la force à user du russe. Avantage d’une langue que personne ou presque ne parle, elle peut insulter sans que personne ne la comprenne. Il se marre mais ne desserre pas pour autant l’embrassade, bien au contraire il la serre encore plus, bouclier contre la vilaine poupée. La gosse effrayée laisse alors place à la boudeuse en voyant l’amusement de Chance, vexée d’être le fruit de son divertissement pour une frayeur aussi… pathétique. Sa remarque ne peut l’empêcher de restreindre l’esquisse qui se dessine sur ses lippes. Sourire inévitable à son humour, pointe de vérité qui se cache derrière. Oui, Reira aussi adore cette fête depuis ce soir. Même si la soirée passée avec Jenny il y a un an était plaisante, ça ne peut pas battre un 14 Février fêté avec une personne que l’on aime. Pour ne pas lui donner l’occasion de se moquer encore plus de la situation, elle le relâche pour se perdre dans le duvet de son éléphant. L’instant est trop court, peluche rapidement confisquée par un Chance vexé par l’attention qu’il récupère. « Hey mais ! » S’offusquer ne sert à rien. Marchander non plus, il s’enfuit avec la peluche, traversant le reste de la maison hantée vers la sortie sans rajouter un mot. Reira voudrait pester, mais elle laisse les enfantillages derrière elle, soupçon de pincement au cœur en prenant conscience qu’il peut effectivement être jaloux d’une peluche. Simplement parce qu’il ne sait pas ce que ça représente pour elle.

Elle le suit jusqu’à la sortie, moue penaude qui s’avance pour récupérer l’éléphant généreusement tendue. Paroles marmonnées, Reira les capte très bien, sourire tendre qui se dessine sur ses lèvres. Non, elle ne répondra pas à sa provocation, à la place elle glisse ses doigts le long de son bras pour venir capturer sa main dans la sienne. « Tu veux savoir pourquoi j’aime cette peluche ? » Commissure s’étirant un peu plus, elle poursuit en perdant ses iris dans l’océan bleu de son regard. « Oui tu veux le savoir. » Un soufflement de rire s’échappe de ses narines avant de reprendre d’un ton plus sérieux. « J’aime cette peluche parce qu’elle est un bout de toi, bout que j’aurais toujours avec moi quand tu serais pas avec moi. Et je l'aime encore plus parce que tu me l'as gagné en y mettant tout ton coeur, ça vaut plus qu'un simple achat. Peut-être que je te taquine un peu avec, mais au final, c’est comme si tu étais jaloux de toi-même. Alors, j’veux bien la mettre de côté pour la combler d’amour plus tard. » Peluche qui gît dans sa main libre, elle passe son bras derrière le dos de Chance pour se presser contre lui, lui offrir une douce étreinte, visage qui remonte vers le sien. Ses lippes viennent s’amouracher de la pulpe de ses lèvres, baiser représentatif de son fervent amour. Rebondis qui se rencontrent, elle doit quitter la sérénité de leurs doigts emmêlés pour glisser sa main désormais libre contre sa joue, corps toujours pressé contre le sien. Ses lèvres se détachent des siennes mais son visage ne fuit pas bien loin, à seulement quelques centimètres pour se voir sans loucher. «  Ça te rassure ? » Baiser loin de l’opportunité précédente, paroles sincères, le pompier devrait abandonner l’idée de jalousie la peluche sans conscience, seulement empreinte de lui, en réalité. « Et si tu veux te venger en m’offrant de nouvelles frayeurs, on peut aller faire le grand-huit, j’serais obligée de laisser l’éléphant à la consigne en plus… » Rictus malicieux qui s’empare à nouveau de ses lèvres, elle ne peut décemment pas emmener la peluche sur le manège. Ses doigts retournent s’emmêler aux siens pour l’entraîner sur le chemin des attractions à sensations. Pour le coup, elle criera à nouveau mais plus pour expulser l’adrénaline que pour marquer la terreur provoquée par une stupide poupée. Cette anecdote la poursuivra, c’est certain. Elle le tire un peu, avant de se retourner vers lui, sourire toujours amoureusement niché sur les lippes. « Ah et… moi aussi je peux te gagner quelque chose si tu veux. » Bien que la russe n’ait aucune idée des compétences qu’elle pourrait mettre à profit dans un tel lieu. Ni douée pour pêcher ou tirer, elle pourrait être douée pour tout ce qui implique de l’équilibre mais ça engendre de recourir à ses jambes, et le genou meurtri n’est pas encore guéri. Quoi qu’il choisisse, elle se donnera la peine de le faire, pour lui.
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MessageSujet: Re: oasis (saint valentin - reice) (#)   oasis (saint valentin - reice) - Page 2 EmptyJeu 18 Fév - 20:12



14 février ○ Enfant jaloux d'une simple peluche inanimée, tu te rendais bien compte que c'était absurde. Mais ton cerveau ne comprenait pas pourquoi la brune préférait se lover contre la peau duveteuse de l'éléphant plutôt que dans tes bras, pourtant grands ouverts et prêts à protéger son être contre vents, marées et poupées mécaniques. Vraiment agacé, t'as finis par récupérer la peluche et la garder avec toi, le temps de finir l'attraction. « Si tu veux faire un câlin à quelqu'un, je suis là. » Tu laisses échapper en levant les yeux au plafond, découvrant fils et mécanismes, normalement cachés par l'obscurité et que tu réussissais à apercevoir grâce à quelques flashs lumineux relatifs à l'attraction elle-même. Culpabilité tenante qui se met à gonfler dans ta poitrine en découvrant que le reste de l'attraction se fait plus calmement, rires et blagues légères laissées à l'abandon, là où tu avais décidé de confisquer la peluche source de tes maux enfantins. C'est pour ça que tu lui rend l'éléphant sans attendre qu'elle te le demande, presque dès l'instant où vous mettez les pieds à l'extérieur de l'attraction. Mots ronchons qui s'échappent de tes lippes pendant que tu regardes le ciel en la laissant récupérer l'éléphant, sa main qu'elle glisse dans la tienne te fait baisser la tête; sourcils froncés alors qu'elle semble s'amuser de la situation avec douceur. Tu l'interroge de tes yeux bleus, inclinement de tête vif, surprise qui se lit dans tes pupilles. Le fil de ses mots tire un léger sourire sur tes lippes qui s'étirent discrètement. Sourire dans le regard, tu réprimes un éclat de rire pour te moquer de ta propre bêtises quand elle te dit que tu étais presque jaloux de toi même. Incapable de décoder ce genre de significations, état d'esprit sentimental encore trop terre à terre, tu te rend compte que tu t'étais vraiment pris la tête pour rien au sujet de la peluche qui comptait tant aux yeux de la russe parce que c'est toi qui lui avait décroché; comme si tu lui avais décroché la lune, finalement.  Tu ne réponds pas tout de suite, laisse la silhouette élégante de la brune se presser contre toi, réceptionne l'affection qu'elle t'offre. Frissons lorsque sa main vient épouser les traits de ta mâchoire, t'es presque triste quand elle s'éloigne, comme à chaque fois qu'elle pose ses lèvres sur les tiennes depuis ce début de soirée. Contact réconfortant, sentiments décuplés, affection évidente que vous avez l'un pour l'autre; la question n'était plus vraiment à poser, pourtant elle trottait quand même librement dans ton esprit, sans jamais se laisser attraper pour que tu ne la pose. Comme si mettre un mot sur le lien qui vous unissait finirait par le briser. Tu le pensais encore fragile, et t'étais loin de te douter qu'en fait, il pouvait à présent résister à plus qu'une tempête. C'est Reira qui vient te poser une question alors que vos visages ne sont plus qu'à quelques centimètres, iris bleus que tu plonges dans les siennes, tu pinces tes lèvres entre elles avant de laisser s'élargir la commissure de tes lippes, joues rosies. « Bien rattrapée, ça va, j'accepte. » Tu réponds innocemment avant de déposer un baiser sur sa pommette. Définitivement aussi bête que tu l'étais il y a dix ans, tu n'avais pas évolué sur la question sentimentale, Chance, et tu t'en rendais bien compte avec cet aparté confidences. Cœur embaumé par les battements soufflés de son palpitant, tu étais en effet rassuré par ses mots doux. Flatté qu'elle voit autant de sentiments dans la simple acquisition d'une peluche, la timidité de tes sentiments restaient pourtant maîtres de toi et tu ne pouvais pas lui faire les mêmes confidences, préférant le geste tendre de tes lippes contre sa peau pour lui assurer à ton tour qu'elle avait eu ton cœur, tout entier. Tu laisses s'échapper un soufflement rieur d'entre tes lèvres alors qu'elle parle du grand huit, langue que tu laisses frôler tes dents, tu passes ta main par dessus son épaule en avançant dans l'allée, chaleur revigorante de son corps contre le tien. « Ok pour le grand-huit, et pour me faire pardonner je peux planquer l'éléphant pour qu'il monte avec nous; promis je le lâcherais pas. » Tu ajoutes tes dernières paroles en sentant son regard sur toi alors que tu regardais bien en face. Non, ce n'était pas un nouveau stratagème pour te débarrasser de la peluche, tu avais bien compris que tu n'avais finalement rien à lui envier. Même si pour le coup, t'aurais jamais dû avoir à te poser la question, mais il paraît que les hommes à l'armée perdent tout sens logique quand ils reviennent à la vie normale : ce sera ton excuse, pour ce soir. Doigts emmêlés, vous retrouvez assez rapidement la foule quittée il y a plus d'une dizaine de minutes, intimité regrettée du coin excentré. Pression que tu sens te tirer, tu croises le regard perse de la russe dont le sourire large ne lâchait plus les lèvres. Le tient la rejoins assez vite une fois qu'elle a finit sa phrase. Tu fais mines de réfléchir, levant les yeux au ciel. « Si je me ramène avec une peluche géante, tu peux être sûre que quand je rentrerais de la caserne, elle sera dans la chambre de Maxyne. » Tu hausses les épaules, l'oeil malicieux avant de reprendre un peu plus sérieusement. « N'importe quoi qui viendrait de toi, tu sais que ça me fera plaisir. Pour le coup, j'attend toujours ma super médaille multifonction. » Soufflement amusé que tu laisses s'échapper, tu rappelles à la jolie russe le cadeau promit lors de votre journée, à son retour de l'hôpital. Baby-sitter, homme de ménage, prince charmant... Tu en avais, des casquettes. Une médaille pour toutes les regrouper, ça t'irait parfaitement. Souvenir de la russe que tu accrocherais au rétroviseur central de ta voiture. « Si tu trouves un stand aux jeux qui te plaisent, on n'aura qu'à s'y arrêter. Je choisirait mon cadeau parmi ceux-là. » Clin d'oeil taquin, tu ne voulais pas imposer à la russe un jeu qu'elle n'apprécierait pas. La fête foraine en était bondée, vous finirez bien par trouver celui qui lui ferait de l'oeil. Le grand huit n'était plus qu'à quelques pas et tu commençais quand même à avoir un petit creux : les émotions, ça donne faim. Mais tu n'étais pas sûr que c'était une bonne idée avant l'attraction à sensation, même si l'alcool te retournait plus le ventre que les loopings. « Tu veux qu'on mange un bout tant qu'on est là ou on fait le grand huit d'abord ? » Question posée à la russe qui serait celle qui déciderait, comme à pile ou face.


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MessageSujet: Re: oasis (saint valentin - reice) (#)   oasis (saint valentin - reice) - Page 2 EmptyVen 19 Fév - 9:35


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@Chance O'Brien


— Forcément, le froid se jette sur la maison hantée, jalousie à peine déguisée et peluche confisquée qui brise la magie du moment. En rejoignant la sortie, la russe ne prête plus attention aux monstres et autres poupées mécaniques qui peuvent lui sauter au cou. En fait, elle ne les voit même plus, prunelles accaparées par le brun en avance sur elle. Peut-être que la taquinerie aurait dû venir après les explications, mais pour Reira, ça lui semblait logique que la peluche ne soit qu’une extension de Chance. Joie placée dans l’animal duveteux décroché vaillamment pour le prince galant. Logique purement féminine, arc des sentiments plus prononcé chez elles, cette dimension a dû lui échapper. La brune ne connaît assurément rien à l’amour, mais elle ne peut pas indéfiniment rejeter l’affection qui sommeille en elle depuis tout ce temps. Entre crainte de s’accrocher et innocence d’un amour jamais goûté, elle décuple le manque d’expérience passé sur Chance. Duo qui se construit ensemble, malentendu qu’elle doit effacer par la pulpe de ses doigts qui s’emmêlent autour de sa main et les paroles douces qu’elle lui offre. Peluche retrouvée qui n’a plus tellement d’importance, pour l’espace de quelques minutes. Si sa présence le dérange tant, elle attendra d’être seule pour couver l’éléphant gris de bisous et de câlins. Comme un besoin de clôturer en tendresse, la silhouette se lance contre la carrure masculine tandis que ses lèvres emprisonnent les siennes, bonne foi loin du baiser sincère mais opportuniste du stand de tir à la carabine. Connexion qui ne peut hélas pas durement éternellement, elle réprime l’envie de se jeter encore à corps perdu contre lui. « Ça va… c’est tout ? » Ricanement comblé par le baiser sur sa joue, elle rit de cette bise presque enfantine, ambiance préalable rapidement retrouvée. Visiblement, il suffisait de dissiper le malentendu engendré par deux esprits au fonctionnement différent. Égo masculin contre romance féminine. De quoi réchauffer les cœurs laissés à l’abandonner pendant de trop longues minutes dans la maison hantée. Calme dissipé par l’euphorie qui grandit à nouveau dans le myocarde de la brune, douceur de sentiments susurrés sans jamais qu’ils ne soient clairs. Petite voix qui lui rappelle toujours que l’évidence n’est pas toujours synonyme de réalité, crainte d’aller trop vite qui la pousse à ne pas murmurer les trois mots magiques. Émotions dans le palpitant qui s’agite, Reira est inévitablement touchée par la proposition de Chance. Éléphant à cacher, mission qu’il se donne à nouveau pour elle sans avoir véritablement la certitude de réussir. Détermination dans le regard, les iris à la couleur perse le scanne tandis qu’un sourire s’étire sur ses lippes. « À moins de te faire passer pour un homme enceint, tu as peu de chance de réussir à le cacher. Je peux l’abandonner quelques minutes, promis. » Parce que des paroles ne sont rien sans des actes. Oui, elle voudrait serrer cet éléphant dans ses bras toute la soirée, emmitouflée entre les bras de Chance en même temps. Cercle protecteur de l’aura affectueuse dont elle peut se passer le temps d’un manège.

Foule retrouvée, chemin du grand huit choisi, cœurs qui veulent se remplir d’adrénaline pour mieux effacer l’attraction à double tranchant de la maison hantée. Loin de se limiter à un simple grand huit où elle pourra laisser la peluche en garde, elle se propose aussi comme chevalier servant, prête à décrocher un petit quelque chose pour les beaux yeux de Chance. Ses talents se limitent surtout à l’art, ou au jeu de l’équilibriste ; choses peu utiles dans une fête foraine à en juger par le tour d’horizons des lieux lors de leur arrivée. Pression du sourire contre ses commissures, ses lippes s’étirent un peu plus en le voyant réfléchir. Sourcils haussés, elle ricane doucement. « Tu crois qu’elle oserait te voler la peluche que je t’aurais durement gagné ? » La malice dans ses prunelles prépare Reira à sa propre remarque, moue renfrognée qu’elle arbore l’espace d’un instant. « Hé mais te spoile pas tes cadeaux ! » Pour le coup, la surprise n’était pas tant soufflée par ses mots, puisque l’idée traîne depuis sa sortie de l’hôpital. Idée qu’il a fallu concrétiser quand elle a appris la date de son anniversaire, cadeau simple pour marquer le coup. Pas la meilleure pour trouver des cadeaux, elle se cantonne aux amusements partagés, complicité et remerciements nichés dans la médaille. Approbation d’un hochement de tête, voilà un bon accord : si elle voit un stand où elle se sent capable de décrocher autre chose qu’une honte monumentale, ils s’y arrêteront. Des jeux de hasard seraient sûrement les plus adaptés à l’incompétence grandissante d’une brune incapable de viser correctement. Pas le temps d’y penser, leur marche, plus rapide que celle qui les a conduits à la maison hantée, les place devant le grand huit. Cri des passagers qui entrecoupe leur conversation. La russe entend tout de même les paroles de Chance, prunelles qui se posent un temps sur l’attraction avant de se tourner vers lui. « Loin de moi l’envie de vomir face à toi parce que j’aurais pas eu le temps de digérer. Vaut mieux le faire avant, non ? » Confirmation demandée, s’il tient vraiment à se mettre l’estomac à l’envers, elle ne le retiendra pas. Pour le coup, elle préfère assurer ses arrières et se garantir une digestion sans souci majeur. Ils s’engouffrent alors dans la queue plus grande que les précédentes attractions. Évidemment, le grand huit attire petits et grands, mais surtout les grands, alors l’attente est allongée. Rien de méchant cependant, ça leur donne simplement le temps de continuer à discuter. « C’est quoi ton stand de bouffe préféré ? Je t’autorise à m’en donner un pour le sucré, et un autre pour le salé. » Inconnue des fêtes foraines, elle va laisser le soin au brun de choisir son stand préféré pour manger, et se contentera de déguster et découvrir les spécialités préférées de Chance. Après tout, il a déjà des souvenirs ici, ça lui ferait sûrement plaisir d’y plonger plus en profondeur grâce à la bouffe, vecteur garanti de nostalgie. Et puis, ça lui évite de réfléchir tout en apprenant plus sur les goûts du beau brun, bien qu’il s’agisse de malbouffe par ici. Ça lui permettra en effet de plonger dans l'intimité passée du brun, être qu'elle a envie de découvrir tout entier. La discussion sur leur futur repas les occupe tout le temps de la file d’attente, portiques qui se lèvent enfin pour les laisser accéder à l’attraction, silhouette russe qui traverse l’attraction pour déposer l’éléphant à la consigne avant de s’asseoir dans leur wagon. Pendant que le staff s’occupe de vérifier que tout le monde est bien attaché, elle tourne le regard vers Chance, lueur espiègle dans la pupille. « Promis si tu cries comme une fille, je ne le dirais à personne. Motus et bouche cousue. » Elle mime l'action de se sceller les lèvres et de jeter la clé pour appuyer ses propos. Elle se doute qu’en réalité il ne va pas hurler comme le reste des hommes présents dans l’attraction, contrairement à elle qui a crié pour une simple poupée mécanique. Quoi que, parfois le surplus d’adrénaline lui provoque des fous rires nerveux. Le manège se lance, montée lente de l’engin qui fait durer le suspens, thermomètre du palpitant qui s’anime. Tout le monde retient son souffle, avant que le train ne tombe dans le vide, Reira offre un dernier coup d’œil à Chance. Et elle se dit qu’il est divinement beau, même en hauteur avec les néons éloignés de ses traits et la nuit tombée derrière lui. Elle se dit aussi qu’elle est incroyablement heureuse d’être ici avec lui, évidence des deux âmes assemblées pour cette soirée. Puis le manège accélère et la force à garder la tête droite, nuque protégée par l’acharnement autour de son corps. Pas le temps de chercher la main du brun, elle se cramponne alors que ses cordes vocales se mettent à brûler quand viennent les loopings, cœur qui saute dans la poitrine et cheveux qui volent au rythme des virages.
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MessageSujet: Re: oasis (saint valentin - reice) (#)   oasis (saint valentin - reice) - Page 2 EmptyVen 19 Fév - 23:45



14 février ○ Peluche qui finira abandonnée à la consigne le temps d'un tour de grand huit, tu baisses les bras pour cette fois, fait accomplit qu'en effet, tu ne réussiras pas à faire entrer clandestinement l'éléphant dans votre wagon. Principe de sécurité, les sacs ballants et tout objets que vous pouviez perdre étaient expressément laissés dans des casiers pour ne pas que ça finisse sur les rails, à faire dérailler un train pendant sa course. Même si pour Reira, tu aurais soigneusement tenu l'éléphant en coton, tu comprenais bien qu'il valait mieux ne pas prendre de risque. Douceur russe qui s'enquiert à essayer de te décrocher un souvenir, à toi aussi, tu ris un peu : presque sûr que Maxyne finirait par te la piquer si tu ramenais une peluche. Parce que tu savais bien que ta meilleure amie se fera une joie de te taquiner au sujet de cette soirée que tu passais avec l'ancienne danseuse. Incapable de te détacher d'elle plus de quelques jours depuis son retour de l'hôpital, la blonde avait bien comprit qu'il se passait quelque chose. Et même si tu ne voulais rien lui cacher, tu t'évertuais quand même à lui laisser croire qu'il n'y avait rien de sérieux pour l'instant, visites infortunes et affection réciproque que vous retrouviez juste. Mais tu savais aussi que tu ne pourrais pas éviter le sujet indéfiniment, et la nageuse te connaissais bien. T'étais même sûr qu'elle savait déjà ce qu'il se passait entre Reira et toi. Tu évoques toi même la fameuse médaille qu'elle t'avait promit, parce que c'était bien le seul cadeau que tu attendais. Pas franchement attaché au matériel, peu d'objets te tenaient à cœur. T'es resté accroché à un carnet envoyé par ta sœur, pendant dix ans. Carnet que t'as oublié, effacé de ta mémoire, jusqu'à il y a quelques semaines : évaporé de ton esprit, il s'est avéré qu'il avait véritablement disparu de tes affaires et que c'est une inconnue qui l'a ramassé. Secrets avoués malgré ton consentement à cette femme que tu ne connaissais pas, t'as eu honte, tu t'es senti minuscule, au bord du gouffre. Parce qu'il y avait des choses que tu arrivais à raconter, les accidents, que tu acceptais doucement. Mais certains actes impardonnables te hanteraient à jamais, tout comme des images. Et tout ça, c'était dans ce carnet cher à ton cœur que t'a laissé s'envoler et que t'as rattrapé trop tard, le vent avait fait défilé toutes les pages. Il y avait aussi ton sac à dos, et forcément, ta tenue soigneusement pliée et qui n'avait pas bougée du fond de ce même sac. Deuil du soldat, tu refuserais pourtant qu'on t'oblige à t'en séparer. Lettres reçues par ta sœur, aussi, que tu avais laissé dans une boîte. Parce que jusqu'à ne plus rien recevoir de ta famille, tu lisais tous leurs écrits; les mots de ta sœur ancrés dans ta mémoire. Uniques objets sentimentaux chers à ton cœur, si on ne te laissait sauver que trois objets d'un sinistre incendie, ils seraient en première position. Tiens, c'était une idée de question à poser à Reira, ça. Rires en chœur, tu lui laisses finalement le luxe de choisir le jeu qui l'intéresserait, et tu choisira ton souvenir parmi ceux-là. Parce que ça te faisait plaisir d'imaginer la brune se donner du mal pour te rendre la pareil, importance du geste relative aux sentiments qu'elle devait avoir pour toi. Son air pas convaincu renforçait l'idée soufflée qu'elle n'était pas forcément douée, puisque la fête foraine n'était pas une de ses habitudes, et ça ne faisait que te toucher encore plus qu'elle veuille faire cet effort. L'oeil malicieux, tu imaginais déjà dans quels jeux elle finirait, sans pour autant penser à lui en tenir rigueur si elle ne réussissait pas. Mais c'est vrai qu'elle ne pouvait décemment pas tenter l'expérience fête foraine sans les jeux.  Arrivés devant la queue pour l'attraction, tu la retiens un peu, tiraillé entre l'idée de manger et d'attendre le grand huit. Parce qu'après tout, ce n'était que quelques dizaines de minutes, alors ton estomac pouvait bien attendre. Tu hoches la tête, d'accord avec ce qu'elle te dit, petite rictus accordé alors que vous suivez le chemin de barrières métalliques qui composait la queue assez conséquente. C'était l'attraction phare de la fête, alors évidemment qu'il y avait plus de monde. Comme si tu n'avais pas assez faim comme ça, il faut que la russe en rajoute pour te parler bouffe, et tu éclates de rire avant de répondre, cette fois-ci sans vraiment réfléchir : la réponse était toute faite. « Tu vois le stand à côté de la grande roue ? Il fait les meilleurs hot dog que j'ai jamais mangé. C'est toujours le même grand-père, qui le tient. En dix ans, il n'a pas changé. J'espère que mon palais non plus, du coup. » T'avais eu le temps de vérifier que ton stand préféré n'avait pas bougé quand vous attendiez pour monter dans la grande roue, ravis de voir le vieil homme qui était aux fourneaux et dont tu te souvenais encore. Pas sûr du contraire, par contre. « Et à côté, il y a des gaufres en cône. Elles sont dingues aussi, tu les fourres avec tout ce que tu veux : glaces, biscuits, bonbons, fruits... Ils font aussi des yoghurts, pareil, tu mets la garniture que tu veux. Je peux pas t'emmener à la fête foraine sans t'emmener à ces deux stands, j'espère que tes papilles sont prêtes. » Clin d'oeil malin, tu te doutais cependant que le palais aiguisé de la beauté russe ne serait pas époustouflé par la malbouffe qui hantait tes journées d'ado. Avec les potes, vous étiez prêts à faire une heure de bus juste pour les hot-dog. La question qui t'a trotté dans la tête quelques minutes auparavant te revient et alors que vous avancez un peu dans la file d'attente, tes doigts entremêlés aux siens, tu lui demande. « Il y a un incendie, tu ne peux sauver que trois objets dans ta maison. Tu prends quoi ? » Lippes pincées et regard innocent, tu t'empresses de rajouter. « Disons que tous les êtres vivants sont sauvés, Blacky, Rocket, toi... Moi. » L'oeil malicieux, tu laisses passer ta langue entre tes dents avant de continuer. « Vraiment, les objets. » Courbe des lèvres arrondie, tu attends la réponse de la belle brune alors que vous avancez petit à petit.
L'éléphant laissé dans les casiers et vos fesses gentiment installées dans les wagons, les harnais solidement coincés, la taquinerie de la russe t'arrache un sourire. Distance obligée entre vos visages pourtant proches, frustration de ne pas pouvoir la toucher comme tu le voudrais : ce n'était que le temps de quelques tours. « Je ne vais pas hurler comme une fille, t'inquiète. Tes tympans serons saufs. » Lueur malicieuse dans les rétines, tu n'étais pas du genre à hurler de peur pour ces attractions. « Par contre je te préviens, je vais me marrer. Comme ça, tu peux pas dire que je ne t'ai pas prévenu. » Coup d'oeil et mimique innocente, tu regardes volontairement ailleurs quand elle tourne ce qu'elle peut tourner vers toi. Non, si tu ne hurlais pas, tu étais du genre à rire aux éclats lors de ce genre d'attractions, adrénaline qui vient rythmer ton palpitant, euphorie de la vitesse. Adepte des sensations fortes, tu avais toujours aimé ça, plus vraiment surprit par les mouvements censés être surprenants qui n'étaient que des enchainements vus et revus. Parce qu'à moins d'avoir un excellent ingénieur et concepteur, les fêtes foraines n'avaient pas les manèges les plus approfondis. Le train démarre et les wagons se suivent, tu n'as pas le reflexe de chercher la main de la brune que tu observes les rails, bruit métallique du mécanisme qui vous monte pour lancer l'élan. Aucun mots ne sortent de vos bouches, tous suspendus au départ de l'engin. Hauteur agréable, tu regardes l'horizon en profitant de la vue : tu ne cesseras jamais d'être bouleversé par la beauté de la côte, même en pleine nuit. En sentant le regard de Reira sur tes traits, tu te tourne vers elle pour lui offrir un dernier sourire avant que les wagons ne s'élancent dans le vide. Rire que tu ne retiens pas, tu laisses ta voix rejoindre celle des hystériques qui ont fait semblant d'être saisis par la vitesse à laquelle tout le monde s'attendait. Vent contre vos visages, cheveux décoiffés, t'as à peine le temps de reprendre ton souffle que l'engin enchaîne les loopings. Finalement, nouvelle montée lente de quelques secondes pendant lesquelles tu profite de la pause pour faufiler ta main dans celle de Reira, nouveau sourire alors que tu caresses ses phalanges d'une rotation du pouce. La descente est plus conséquente cette fois, bouquet final de l'attraction qui fait un dernier looping avant de s'arrêter brusquement, au quai de départ. Essoufflé comme si tu venais de courir un cent mètres, la commissure de tes lèvres ne réduisait pas la large courbe alors que tu laisses Reira sortir de son côté avant de la suivre. Elle récupère ses affaires et tu poses ta mains sur la courbe de sa hanche, geste presque routinier depuis ce soir, présence de ton aura sur son corps. « Tu vois, j'ai presque sauté dans le vide avec toi, au final. » Soufflement amusé entre tes lippes alors que tu regardes droit devant toi pour vous guider jusqu'à la sortie et entamer votre marcher pour rejoindre le stand de hot dog dont tu lui avais parlé. « Ça creuse de gueuler, tu trouves pas ? » Lippes qui s'élargissent pour découvrir tes dents, tu te voyais déjà dévorer le hot-dog. « Alors, qu'est-ce que tu penses de cette soirée ? Déçue ? » Tu poses la question en t'attendant un peu à la réponse qu'elle allait te donner. Mais t'avais envie d'être rassuré, un peu. Être sûr qu'elle profitait de sa soirée comme tu l'avais prévu. Première vraie saint-valentin que tu passais, tu la prévoyais depuis plusieurs jours, attendant impatiemment cette soirée depuis que tu savais que tu avais ta journée. Vœux de laisser un souvenir impérissable dans la mémoire de la belle Reira, la tienne en était déjà pleine.
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MessageSujet: Re: oasis (saint valentin - reice) (#)   oasis (saint valentin - reice) - Page 2 EmptySam 20 Fév - 15:17


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@Chance O'Brien


— Estomac qui ne la tenaille pas encore de faim, l’idée de se poser pour manger un bout a tout de même le don de faire sortir un gargouillement. Même si elle n’est pas une accro de la malbouffe, la russe doit bien avouer que les odeurs qui lui bercent les narines sont loin de lui déplaire. La dépression lui a causé des troubles du comportement alimentaires, anorexique qui ne trouvait plus aucune joie dans la nourriture, déjà que les régimes imposés par l’académie ne l’aidaient pas à aborder une relation joyeuse avec les aliments. Alors de toute cette période, elle en ressort avec une certaine aversion pour tout ce qui est trop gras ou trop sucré, les évitant la plupart du temps. À vrai dire, ça pouvait même lui foutre l’estomac en vrac par manque d’habitude. Ce soir, Reira n’a pas spécialement envie de repousser le gras qui lui tend les bras. Peut-être que c’est grâce à Chance et son speech vraiment vendeur. Pour dire vrai, elle avait même déjà repéré le stand de hot-dogs qui lui avait mis l’eau à la bouche. En plus si c’est le même petit papy qui s’en occupe depuis des lustres, ça ne peut être que gage de qualité. Et ça, ça plaît à Reira qui hésite presque à quitter la queue pour aller découvrir les mets qui font frétiller le pompier. Un sourire étire d’ailleurs les lippes russes en voyant Chance parler avant tant de passion des stands de bouffe. Son clin d’œil tire même un ricanement aux lèvres qui s’étirent encore plus. « Si elles sont prêtes ? Vu la pub que tu viens de faire, j’ai beaucoup d’attente, fais gaffe j’risque d’être déçue. » Humour bien placé, Reira ne serait pas déçue si ses papilles gustatives venaient à exécrer la nourriture proposée par le brun. Hot-dog, gaufre, yoghurts, il n’y a rien qui la rebute ne serait-ce que par le nom. D’autant plus qu’il s’agit de petits plats bien connus qu’elle a évidemment déjà mangé. Donc au final, peu de chance qu’elle se retrouve totalement désappointée par un repas indigne. Ça ne l’empêche pourtant pas de taquiner Chance à ce sujet, avant de le rassurer. « J’ai pu sentir les hot-dogs quand on attendait à la grande roue, ça sentait super bon, j’crois même que rien que d’y repenser j’ai faim. » À défaut de savoir faire des pancakes, il saura la conduire à des stands dignes de ce nom. Loin du mensonge, elle sent effectivement son ventre commencer à crier famine après avoir parlé bouffe. La question suivante de Chance la surprend. Prunelles écarquillées, elle l’observe en silence, écoutant les précisions. Puis ses yeux se plissent et ses sourcils se froncent. « Dans cette maison, tu veux dire ? » Parce qu’ici, qu’est-ce qu’elle a Reira ? Pas grand-chose. Tout ce qu’elle a construit pendant ces trois dernières années ne représente en réalité qu’un stupide mirage. Jamais attachée à rien, les objets qui tapissent sa maison sont bien le dernier de ses soucis. Embarrassée par la question, elle tente tout de même de réfléchir. Blacky et Rocket étaient les seules choses à laquelle elle avait pu s’attacher, tentative de s’ancrer dans la réalité en les adoptant. Et Chance aussi, duquel elle était éprise sans le vouloir. Lâcher prise qui les a finalement rassemblés. Sauf que le pompier il ne s’intéresse qu’aux objets, êtres vivants sauvés d’office… Ça cloche, blanc qu’elle ne parvient à combler. Elle entreprend alors de se perdre dans l’océan bleuté des iris de Chance comme si la réponse allait y apparaître comme par magie. Ça la projette dans son mensonge, et Reira n’aime pas franchement ça. Pour camoufler le malaise qu’elle crée, elle esquisse un sourire en grande partie factice. Pensées qui divaguent vers l’esprit malade qui s’est construit une réalité alternative dans le déni. « Franchement, à part l’éléphant, rien. Il n’y a pas grand-chose à laquelle je me suis accrochée ici. J’veux dire matériellement parlant. Ah si ! Je garde la toile rapportée par Lo’ à Noël, évidemment. » Souvenirs d’une soirée mouvementée, ça fait tout de même deux objets sur trois, deux cadeaux des O’Brien. Pour ne pas manquer le reste de la question, elle se décide alors à détourner la question. Chose que Chance ne s’était pas empêché de faire pour les vœux, elle peut bien se le permettre. « Sinon, je garderai mes premières pointes. Bon je les ai pas ici, je les ai lâchement abandonné à Moscou aussi. Mais à supposer qu’elles soient ici un jour, je ferais tout pour les sauver. Pourtant elles sont dans un état… j’te raconte même pas. » Encore trop tôt pour évoquer la danse, les premières pointes de la petite ballerine font pourtant partie de ces objets qu’elle ne pourra jamais abandonner, peu importe combien ça pourrait devenir douloureux de les regarder.

Fort heureusement pour la russe, la conversation doit être interrompue par leur tour qui arrive envie, portiques qui se redressent face à eux. Ça l’arrange en grande partie de s’apprêter à hurler, souvenirs de la danseuse brisée qui pourraient s’échapper en toute liberté. Le cœur en vrac par l’adrénaline l’empêchera de s’épancher dans la peine. Pique taquine du brun, Reira réplique par un roulement des yeux dans leurs orbites. « Ça veut dire que j’aurais pas le droit de bouder ça ? » Rictus amusé qui se dessine tout de même sur les lippes. Ambiance enfantine qui implique forcément le boudin des gamins. Et Chance n’était pas en reste de ce côté-là non plus. En prime, elle comprend bien les rires qu’engendrent une telle attraction. Que ce soit celui du grand gaillard qui n’a peur de rien et se moque des hystériques qui s’arrachent les cordes vocales, ou que ce soit celui de ceux qui expulsent le surplus d’adrénaline. Myocarde qui se gorge d’appréhension à mesure que les wagons s’approchent du point de chute de l’attraction, Reira décide de poser son regard sur Chance plutôt que sur le reste. Paysage occulté par la beauté des traits sur lesquelles ses iris perses s’arrêtent. En un mouvement, son sourire illumine le reste de son visage qui deviendra bientôt flou avec la vitesse de l’attraction, lippes étirées qu’elle lui rend. Instant gravé dans sa mémoire, elle garde la photo figée d’un Chance enfantin qui s’apprête à éclater de rire à chaque looping. Si Reira contracte son corps pour ne pas valdinguer dans l’acharnement qui baille légèrement face à la carrure amaigrie d’une ancienne hospitalisée, elle laisse ses jambes voler au rythme du manège, crainte de maltraiter son genou en tentant d’empêcher un quelconque mouvement. Quand l’attraction ralentit avant de leur offrir leur dernière descente, la main de Chance trouve la sienne et avec ça, le sourire des deux âmes comblées par le contact toujours recherché. Pour le coup, c’est au tour de la russe de rire lorsque ses pupilles découvrent une coupe de cheveux retravaillée par le vent. Rire qui se poursuit dans le dernier looping, cris troqués pour l’amusement conséquent. Le corps russe s’agite de soubresauts causés par l’adrénaline qui pulse dans ses veines. Tressaillements invisibles, elle sent ses jambes être emballées dans du coton tandis qu’elle récupère son éléphant adoré, bien-aimé ensuite retrouvé près de la sortie. Possessivité de la paume masculine qui se niche contre sa hanche, esquisse d’un sourire sur ses lippes. Le visage de la russe se tourne vers Chance en entendant sa remarque. « Tu appelles ça sauter dans le vide ? Franchement tu étais trop bien accroché pour ça. » Rictus sournois, elle se rattrape avant qu’il n’arbore sa mine boudeuse. « Ça vaut pas un saut en parachute c’est sûr mais… Je suis prête à re-sauter dans le vide avec toi. » Joie qui habite les lèvres ornées d’un sourire, Reira a tout de la femme comblée, autant que l’enfant en elle. Hochement de tête à sa question, son ventre commence à sérieusement se creuser alors qu’elle capte les odeurs des divers de stands de nourriture en pleine ébullition, heure de pointe des affamés. La foule ne les arrêterait pas, tout comme la grande roue bloquée n’avait pas pu gâcher la soirée en perspective. Alors la question de Chance la surprend. Est-ce qu’il cherche simplement à être rassuré ou il craint vraiment de faire passer une soirée merdique à Reira ? Pourtant elle ne fait que sourire et rire, si on oublie le léger malaise lié à la jalousie passagère envers l’éléphant. Parce qu’en fait, la russe a l’impression de passer la meilleure soirée de sa vie. Endocarde au bord de l’explosion à cause d’un surplus d’amour, elle passe probablement l’un des plus moments de sa relation avec le pompier, si ce n’est le premier à l’heure actuelle. Devant même les confidences et les sentiments avoués à demi-mots dans son salon il y a encore un petit mois de cela. « Est-ce que j’ai l’air déçue ? » Les lippes s’étirent en un large sourire, leurs pas les avaient automatiquement guidés au stand de hot-dogs, nouvelle file d’attente qui les attend. Avant de le rejoindre, Reira garde Chance proche d’elle, légèrement excentrés de la foule qui s’agglutine devant le stand. L’éléphant dans ses bras perd la vedette car sa silhouette s’amourache de celle du brun, étreinte nécessaire. « La soirée que tu m’as concoctée est parfaite Chance, vraiment. C’est une très belle découverte de la fête foraine avec la meilleure des personnes du monde. Au-delà de la petite fille comblée, je le suis aussi, totalement. Parce que j’suis avec toi. » Aucune officialisation conclue entre eux deux, il revêt de l’évidence que Reira lui appartient toute entière, corps et âme. Depuis longtemps, avant même qu’elle ne s’en rende compte. Longtemps craintive de l’amour, elle ne peut nier le fait que le nuage sur lequel elle vogue avec Chance n’a rien d’effrayant. Bien au contraire, elle se sent capable de tout, plus encore que lors de ses débuts à l’Académie. Ses lèvres glissent sur la pulpe des siennes, caresse qui se solde par un baiser d’une délicatesse passionnée. Obligation du cœur de se livrer par les gestes, lorsque leurs lippes se relâchent pour laisser la place à un courant d’air de les effleurer, un sourire étire les commissures russes. Même si rien n’est certain dans la vie, les mots chatouillent ses lèvres. Susurre qu’elle lui adresse en plantant l’azurée de ses iris dans les siennes. « Je t’aime Chance. » Trop tôt, trop tard. À quoi bon réfléchir. La confidence lui avait échappé, myocarde trop couvé d’amour pour ne pas en relâcher une partie. Le brun mérite bien d’entendre ces mots aussi sincères que tendres. Les dires tire une esquisse gracieuse sur les lippes charnues. Sans attendre une quelconque contrepartie, Reira a juste besoin d’exposer son amour à la vue du principal intéressé. Après quelques minutes, la malice refait surface. « Je ne voudrais pas abuser de ton côté chevalier servant, alors je paye les hot-dogs, d’accord ? Si tu refuses, j’grille toute la queue pour payer avant que tu ne le fasses. » Espiègle, elle ne compte pas le laisser s’accabler des tâches du parfait petit-ami qu’il est sans vraiment encore l’être. Ses doigts viennent retrouver les siens, alors qu’elle les entraîne vers la fameuse file d’attente du stand du petit papy. Avouer son amour creuse encore plus que d’hurler dans le grand huit finalement. « Alors dis-moi quel est le meilleur arrangement ? Ketchup, mayo. Sauce barbecue ? Moutarde ? Je veux manger le meilleur hot-dog de ma vie. »
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MessageSujet: Re: oasis (saint valentin - reice) (#)   oasis (saint valentin - reice) - Page 2 EmptyMar 23 Fév - 18:59



14 février ○ Intérêt soudain pour ce qui était de la bouffe : pour une fois, tu étais capable de répondre à sa question sans la faire trop attendre. Au final, t'attendais que ça, toi, d'aller manger. Si l'ambiance festive du parc t'avait manqué pendant dix ans, c'était aussi le cas pour les hot-dog et les desserts qui étaient sans aucun doute la malbouffe dont tu te languissais. Mais la brune avait raison, et heureusement qu'elle avait préféré faire l'attraction avant, sinon tu aurais regretté : au moins, tu pourras vraiment laisser tes papilles se régaler. Ça ne t'empêche pas de lui vendre le stand du petit papy assez vigoureusement, et tu ne te rend même pas compte de son air amusé tant t'es prit dans tes explications. Tu termines avec une plaisanterie, imaginant que la russe pouvait être déçue : toi, c'était la bouffe qui avait bercé ton adolescence, au delà d'un bon goût, le stand était emprunt de souvenirs heureux. Parce que l'époque du lycée te manquait, insouciance de l'adolescence, quand les problèmes d'adultes n'existaient pas, que les seules disputes avec ta famille te coûtait une semaine de sortie pour que tu finisses par faire le murs. Tu souris tendrement quand elle dit qu'elle pourrait être déçue, à vrai dire, tu n'en doutais pas. Parce que si tu savais que tu te régalerais, souvenirs qui remonteront à la surface;, pour Reira, seules les papilles se réveilleront indépendamment d'une mémoire que tu ne pouvais partager. T'avais quand même hâte, nouveaux souvenirs qui s'y ajouterons, ceux d'une Saint Valentin qui n'avait pas des airs de fête commerciale mais d'une vraie ode à l'amour; soirée de partage et de tendresse, première officielle d'une longue liste. Passage gustatif passé, tu lances l'ancienne danseuse sur un sujet plus personnel, objets chéris dont elle ne pourrait pas se défaire. La question sur la maison te fait réfléchir, et tu n'avais en effet pas pensé à la maison d'enfance de la russe. C'est que tous ses souvenirs devaient être là-bas, foyer de substitution qu'elle se construisait seulement depuis quelques années. Question devenue inutile, tu te reproche intérieurement de n'avoir pas plus réfléchit au passif de Reira, semblable en quelques parties au tien. Blanc qui se crée et que tu ne sais pas palier, trop gêné d'en avoir été l'instigateur. Vague de soulagement quand elle te sourit, iris perses qui se plongent dans les tiennes avant de répondre. Evocation de l'éléphant, pas vraiment ce à quoi tu aurais pensé; explications brèves qu'elle ne s'était pas accrochée à beaucoup d'objets. Tu réprimes un sourire en te rendant compte que vous aviez bien plus de points communs que vous n'en aviez l'air, quelques maigres attachements matériels qui ne rattraperaient jamais l'attachement des sens. Esquisse que tu laisses malgré tout courir sur tes lèvres quand elle parle de Loreleï et du tableau qu'elle avait gentiment ramené à Reira, acte de bonne volonté de la part de la blonde. Tu souffles, amusé. « Au moins, toi t'as eu un souvenir de France.» Grimace exagérée qui n'était aucunement emprunte d'une quelconque reproche envers ta petite sœur; tu pouvais comprendre, voyage qu'elle avait fait prématurément pour partir loin de toi. Retour sur les objets de la russe et évocation de ses premières pointes, tu hoches la tête. Souvenir important de sa vie, passion grandissante pour ce talent inné. Qu'elle détourne les règles ne te gêne pas, objet plus symbolique que les deux précédents bien que ça réchauffe ton palpitant d'apprendre qu'elle était attachée à deux cadeaux O'Brien. Tes yeux cependant se perdent dans la lueur des siens que tu ne veux pas voir s'éteindre par l'évocation de la danse, passion qu'elle ne pourra jamais reprendre complètement et sujet sensible pour sa myocarde abîmée. T'étais quand même heureux de voir la brune sourire, la tristesse n'avait pas montré le bout de son nez ce soir, regrets inutiles. « Qu'elles soient aussi abîmées, c'est ce qui leur donne autant de profondeur. Tu chercherais pas à les garder si elles étaient comme neuves. » Tu laisses échapper après un sourire tendre, avancée vers l'attraction qui n'attendait que vous.

Adrénaline augmentée, minute euphorique qui est passée trop vite, tu extrais ton corps du wagon pour suivre la russe. Centre de gravité dissous, point d'accroche aux hanches chaloupées de la silhouette à laquelle tu t'accroche, excuse pour placer ta main sur sa courbe. Rire que tu laisses échapper alors qu'elle descend le semblant de romantisme que tu avais tenté; c'était raté. Esquisse indissoluble de tes lèvres qui s'élargit quand elle rentre dans ton jeu, feinte d'un saut qu'elle referait avec toi, et toi avec elle. « Minute papillon, tu l'auras ton saut en parachute, mais il n'y en a pas ici. » Parce que tu ne lâcherais pas l'idée de lui offrir cette folie dont elle pouvait rêver, activité que tu ferais avec elle sans te faire prier. Avantage d'avoir ton brevet, tu n'aurais pas laissé Reira avec un autre moniteur, de toutes façons. Plans sur la comète que tu te plaisais à préparer sans savoir de quoi serait fait demain, chemin que tu parcourais aveuglément main dans la main avec la princesse russe. Pas qui foulent le trajet pour rejoindre le stand sur lequel vous vous étiez accordés sans vraiment le vouloir, évidence de votre précédente discussion, tu ne peux pas t'empêcher de lui demander ce qu'elle pensait de cette surprise spécialement concoctée pour elle, mélange d'incertitude et de simple besoin d'en avoir le cœur net. Réponse qui semble pourtant évidente, défaut de ne pas savoir lire entre les lignes. Les sourires que tu avais relevé de la brune auraient dû te suffire, mais c'était la première fois que tu organisais quelque chose comme ça, Chance. Romantisme à deux balles, rares copines que tu emmenais au fast food avant de rejoindre votre bande de potes alors que vous étiez censés passer une journée à deux. Dépendance à tes potes qui s'est effacée pour ne devenir qu'une addiction pure et simple au parfum de Reira. Tu lèves les yeux au ciel, esquisse timide qui se dessine sur tes lippes avec sa question. Non, elle n'avait pas l'air déçue. C'est qu'elle ne l'était pas ? Difficulté à expliquer cette lumière flagrante qui illuminait ses rétines claires; toi, t'avais le bide pleins de papillons, mais t'étais pas sûr du contraire. Déplacement naturel qui vous éloigne un peu de la file que vous tentiez de rejoindre, retenu par la belle brune tu ne te plaint pas, cœur serré par la soudaine inquiétude que quelque chose ne cloche sans que tu ais pu le voir. Tes bras viennent réceptionner son galbe entreprenant, étau tendre qui t'enserre pour te glisser quelques mots réconfortants, explosion des volants que t'avais dans le vendre. C'était un feu d'artifice imaginaire. Confessions d'une femme comblée, premier sentiment de fierté qui réchauffe ta myocarde; efforts payants d'un Chance encore incapable de tendresse il y a un an. Prison du cœur enfin détruite par l'arrivée inattendue d'un ange. Et un mur des merveilles à bâtir à deux. Tu lui rend son étreinte, visage enfoui dans le creux de son cou pendant quelques courts instants, elle ne peut pas voir la commissure de tes lèvres s'élargir. Quand tu te redresse vos lèvres se croisent et s'épousent, caresses sensible de vos palpitants qui raisonnent entre eux, cœurs en chœurs à une passion partagée. Séparation obligée, tes iris caressent d'un regard la pulpe de ses lippes qui s'élargit. Murmure mirage qui n'atteint pas immédiatement ton cerveau, neurones qui ne se connectent pas. Rêverie longtemps imaginée sans jamais fouler tes lèvres, tu ne t'attendais pas à ce que Reira soit la première à faire ce grand saut dans le vide qui vous attendait fatalement. Tes pupilles restent figées dans l'océan d'amour que tu recevais sans savoir quoi répondre, âme en suspend le temps de quelques secondes. La réalisation soudaine de ce que ces mots signifiaient inéluctablement te tire un frisson électrique qui te parcourt le corps, chaire de poule effervescente que tu ne calme pas. Son étreinte se desserre sans que tu n'ais le temps d'ajouter quoi que ce soit, tu la retiens, mains posées dans la chute de ses reins, avant de caler ton nez dans le creux de son cou. Souffle que tu laisses caresser sa peau, lippes qui viennent chatouiller son derme chaud, tu te perd quelques secondes en t'imprégnant de son parfum floral. Nuage de bien-être qui te plongeait dans une utopie légère, mots que t'as réussis à chuchoter, une fois, à moitié endormit et qui peinaient à caresser l'oreille de la russe aujourd'hui. Mais Chance, de quoi est-ce que tu pouvais bien avoir peur ? La réciproque était sous ton nez, sentiments partagés qui n'attendaient qu'à exploser encore plus au grand jour. Ton visage quitte son épaule pour venir retrouver le sien, lippes qui retrouvent celles de la russe pour une étreinte délicate avant de rejoindre son front. « Je t'aime aussi Rei' » Légèreté du diminutif et sourire qui s'accroche sur tes lèvres, tu lâches ses hanches pour glisser une de tes mains dans la sienne. Ton malicieux de la belle brune qui te ramène à une réalité évidente; l'espace de quelques minutes le temps s'était arrêté, fête foraine mise sur pause pour te laisser saisir toute la tendresse de l'instant. Mains que tu lèves en signe d'abandon, emportant par la même occasion la sienne, incapable de la lâcher si vite. Dérision du contact physique nécessaire, tu voulais t'imprégner de sa présence, le temps s'écoulant trop vite. « Je ne vais pas me battre, je perdrais. » Malice au bout des lippes, tu pouvais bien laisser la brune t'offrir le repas si elle insistait. Elle vous entraine vers la file esquivée un peu plus tôt avant de te demander ton avis sur l'assortiment à prendre. « Si t'as pas peur d'avoir la bouche en feu, je te conseille moutarde-miel. Cheddar et oignons caramélisés en prime. Perso', je prend des tranches de bacon grillées avec, ça ajoute un côté fumé. » Lippes qui s'élargissent quand tu penses à ce qui serait bientôt dans ton assiette.
Tu avais repéré un rebord excentré sur lequel vous pourrez vous asseoir, profiter de votre repas sans être dérangés par la foule. Tu récupères le sac en papier donné par le papy après que Reira ait payé et tu l'y entraîne avant que la place ne soit prise. Barquettes de vos sandwich et des frites devant vous, tu lui sourit en ouvrant la tienne, laissant se dégager une fumée odorante. « Profite de cette odeur, t'en retrouvera pas deux pareille. » Malin plaisir que tu prenais  exagérer habituellement, on pourrait presque te croire sérieux cette fois. Sensations olfactives qui retrouvaient un souvenir étouffé, tu prends ton hot-dog à pleines mains et, avant d'en prendre une première bouchée offre un sourire à Reira. « Merci d'avoir accepté mon retour en enfance ma belle, bon appétit. » Tu lèves le sandwich vers elle comme pour trinquer avant de l'entamer. Râle de plaisir qui s'échappe de ta gorge, soufflement bienheureux. Les saveurs n'avaient pas changées. Main qui alterne entre le hot dog et les frites, sauçant parfois avant de tenter le mélange que tu faisais parfois avec les gars, frites plongées dans le cheddar et la sauce pour une bouchée mélangeant les deux. Mimiques d'adolescent qui ne se perdent pas. « Dis, Rei'... » Introduction maladroite qui ne sait pas par où commencer, tu prends une gorgée de ton soda avant de poursuivre. « Si ce soir on est comme des gosses, tu m'en voudras pas si je te demande officiellement qu'on se mette ensemble ? » Langues que tu passes entre tes dents, hésitation que tu laisses entrevoir cependant, ne sachant pas vraiment comment ça se faisait, ces choses là. T'aurais imaginé ça plus subtil, naturel, même. Mais c'est ce que t'as laissé faire il y a plusieurs mois avant d'apprendre fatalement qu'un "vous" n'existait pas. Officialisation nécessaire pour ton esprit déjà éprit de la princesse russe.
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MessageSujet: Re: oasis (saint valentin - reice) (#)   oasis (saint valentin - reice) - Page 2 EmptyJeu 25 Fév - 17:56


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@Chance O'Brien


— Difficulté qui lui perce à peine le crâne, la russe n’a qu’un léger moment de flottement quand vient la question des objets précieux qu’elle garderait à tout prix si incendie il y avait. Embarras créé par le fléau du passé qui dévale les pentes ardues de son âme, gouffre dans lequel elle essaye de ne plus tomber. La complexité de la question tape juste, réalité qui se dessine sous ses yeux. Reira ne s’est attachée à rien ici, trois ans de prise de conscience pour s’attacher à des êtres vivants. Animaux ou humains. Trois longues années à accumuler des babioles inutiles, sobres sans empreinte de la personnalité russe. Finalement dans cette maison à West bay, il n’y a rien de réellement précieux. Du moins, rien qui lui tienne à cœur au point de se valoir quelques brûlures. La brune se rabat curieusement sur les seuls cadeaux qu’elle estime assez pour risquer sa vie. Peluche inéluctablement sur le podium, rapidement suivi par le cadeau rapporté de Paris par la belle Loreleï, drapeau blanc à moitié hissée. Soufflement amusé de Chance qui tire un rictus à la russe. « Tu te plains comme si tu ne pouvais pas aller t’en chercher toi-même là-bas… » Jeu de sourcil qu’elle lui offre alors que ses lippes s’étirent un peu plus en un sourire malicieux. Excuse qu’elle trouve pour ne pas amener un sujet désagréable sur la table. La russe s’enquiert de savoir si elle peut détourner les règles pour trouver le troisième objet nécessaire pour compléter la question posée par le pompier. Décision qu’elle prend seul, mimétisme du comportement du brun avec les vœux. Paroles brûlantes qui glissent sur ces lippes, l’acide dégoulinant de souvenirs trop heureux pour le myocarde brisé. Les pointes sont pourtant l’un des objets les plus précieux que Reira puisse posséder, début d’une carrière promise qui lui tiendra toujours à cœur. Résignation qui empêche la douleur d’envahir les traits de la russe, soirée trop joyeuse pour être bouleversé par de simples pensées auxquelles elle devra nécessairement se faire, un jour. Sourire prenant place sur les lippes à la commissure descendue momentanément, la tendresse qui imprègne les lèvres de Chance bercent les pupilles touchées par l’attention d’un brun toujours prêt à tempérer l’état des lieux chaotique de l’âme russe. « En fait, j’ai pensé à acheter une paire neuve pour ici. Mais finalement, j’me suis dit que c’était pas une bonne idée. J’pense que même neuves, je chercherai à les garder pour la beauté de ce que ça représente. Mais les premières pointes, ça se garde. Le plaisir de pouvoir les briser, brûler le bout, les cisailler, les coudre… J’me sentais adulte un peu. » Pieds d’adolescente enfin prêts à se déformer dans le chausson, le rituel réservé aux nouvelles pointes est un moment qu’elle a toujours aimé. Façon amusante, et quelque peu destructrice, de faire pour les accommoder au pied ; oui, elle aimait beaucoup ça et a été tenté de le refaire ici, juste pour la nostalgie, sans réellement les utiliser ensuite. Peut-être que quand le déni sera passé, que l’acceptation laissera la porte ouverte à une vie croquée à pleines dents, elle le fera.

L’attraction défile à toute vitesse, neurones qui s’emmêlent à chaque looping sans pour autant effacer l’évidence du moment, amour empreint de son cœur et prunelles comblées par les traits illuminés de Chance. Moment qui ne pourrait être meilleur, elle se délecte de chaque instant, soirée suspendue dans le temps, comme un fil de l’espace-temps qui se serait détaché rien que pour eux. Tête dans les étoiles, en descendant de l’attraction, Reira baigne encore un peu plus dans le bonheur. Péricarde gorgé d’adrénaline qui décuple le bonheur de l’instant, paume du brun qui se loche, possessive, sur sa hanche. Sournoiserie dans les prunelles, en parallèle elle a des papillons dans le ventre. Complicité et marivaudage en parfaite harmonie. Saut figuré dans le vide, ils étaient encore loin du saut en parachute, idée qui n’est sorti d’aucune des deux caboches. Reira s’empresse de sourire, prunelles tournées vers le bien-aimé. « Vivement qu'on trouve l'endroit pour, alors. Ce serait dommage de ne pas user de ton brevet moi je dis… » Malice au coin des lèvres, la commissure tente de rejoindre ses oreilles. Rien que de penser à ce saut, le palpitant s’excite. Exaltation d’une telle expérience qui la prend déjà aux tripes, le moment futur à partager avec Chance ajoute une pincée d’effervescence à l’empressement. Contour d’une vie trop dessinée par les mensonges qu’elle veut redécouvrir en sa compagnie. Moments de liesse aussi innocents soient-ils, comme la fête foraine, qu’elle veut vivre avec lui. Gardien de ses nuits, de sa quiétude et de son amour. En quelques semaines, il s’est imposé avec évidence au creux de son cœur, mélopée badine envoûtante. Ici, ailleurs, il avait vaincu l’océan de gel qui entourait l’organe vital. Petites foulées au travers des allées déjà parcourues, le stand allait bientôt s’offrir à eux. Creux dans l’estomac qui gagne du terrain, gargouillement imperceptible à cause du brouhaha aux alentours. La file d’attente les attendra, les silhouettes amourachées s’arrêtent à l’égard du flot continu de passants, question intéressante à laquelle elle doit répondre. Curiosité qui se lit sur la rétine, lueur espiègle qui vogue sur son visage. La brune n’a aucune raison d’être déçue, pointes des lèvres qui ne cessent de se soulever depuis le trajet en voiture, amour gonflant à mesure que la soirée bat son plein. Une énième embrassade enveloppe les deux tourtereaux, élément de preuve certaine. Douceur des mots qui s’installent autour de cœur de Chance, comme s’il avait besoin d’être rassuré. Peut-être qu’il en avait besoin, victime des tourments de la russe, blessure de son rejet sûrement toujours quelque part. Incertitude d’être avec un être adepte du mensonge, du paraître avant le ressenti. Alors Reira la rassure, mots bienveillants qui glissent de ses lippes, délicatesse qui s’écrase en un baiser doucereux. Emprisonnée dans un nuage, assiégée par l’amour, la magie se forme par elle-même. Petits mots qui s’échappent malgré la volonté de la russe de ne pas les dire trop tôt, l’évidence la rattrape et la raison cède sa place au cœur. Sourire qui se dessine instinctivement après la confession, soir peut-être finalement idéal pour évoquer la grandeur des sentiments amoureux. Le temps est propre à chacun, elle n’attend pas de contrepartie particulière, les actes de Chance aussi forts que la puissance de ces quelques mots. Prête à se détacher de l’instant arrêté, sa paume fait pression sur sa chute de reins, silhouette qui épouse à nouveau la sienne dans une étreinte à la teneur encore plus électrisante. Baisers fugaces contre la peau de son cou, elle frisonne quand son souffle chaud recouvre l’humidité laissée par ses lèvres, paupières closes pour se délecter du moment. Les bras de Reira s’enroulent un peu plus autour de lui, comme s’il restait encore un espace vide à combler entre eux, besoin irrépressible de le sentir contre elle. Lèvres capturées dans un nouveau baiser, destin scellé dans la réponse de Chance. La caresse des mots l’embaume, friandise à laquelle elle s’accroche de suite sans pouvoir jamais s’en séparer. L’évidence des actes n’est finalement rien devant la sérénité et le bonheur que vaut un je t’aime. Le palpitant autour de l’explosion, le sourire qui s’imprègne solidement sur ses lippes. Si elle devait quantifier son bonheur sur une échelle, il pulvérisait cette pauvre échelle. Souvenir qui se grave à jamais dans son cerveau, renouveau d’une vie qui promet plus belle que le tissu de mensonges passé, la bonne étoile sur son chemin peut enfin briller en paix.

Hymne à la joie des cœurs comblés, barcarolle qui se chante jusqu’au stand de hot-dogs, les ventres gargouillent face aux senteurs enivrantes. Le gentleman du soir doit se reposer, jeune russe qui prend les devants pour offrir la bouffe. Le temps est déjà venu de se remplir l’estomac, comme si le début de soirée avait filé à toute vitesse, temps qui glisse entre les doigts sans pouvoir le retenir. Soirée aux milles souvenirs qui resterait graver dans son cœur. Reira évoque le besoin de se faire conseiller par le brun, visiblement plus fin connaisseur qu’elle en la matière. Ambivalence des goûts qui la surprend, est-ce que la moutarde allait vraiment avec le miel ? Pourquoi pas. Un sourire s’étire sur les lèvres de la russe en le voyant soudainement si passionné par cette question de bouffe, comme si sa vie tournait soudainement autour de ce hot-dog. Décidée à lui faire confiance, face au petit papy évoqué plus tôt, elle abdique et suit son conseil, ne gardant cependant pas le bacon contrairement au mâle qui semble avoir besoin de plus de viande. Commande passée et presque aussitôt réalisée, le sac en papier trône fièrement entre les doigts frêles avant de le faire passer à Chance. Coin de tranquillité trouvé pour déguster votre dîner, rebord qui accueillent vos fesses ; aussitôt, il dégaine le repas, odeur qui laisse les papilles saliver d’avancer. « Une bonne adresse à retenir ça, rien qu’à l’odeur, ça me donne déjà envie d’y retourner. » Le pompier n’a pas menti quant à la qualité du produit, bouchée prise dès que sa barquette s’ouvre. Complicité dans les prunelles, elle lui offre un large sourire à ses mots. « Avec plaisir, c’est un bon voyage. Bon appétit ! » Ricanement échappant vos lippes, les papilles s’enlisent des saveurs exquises, palais baigné dans un océan délicieux. Concentration sur le hot-dog, les frites gardées pour plus tard, manie d’une gamine qui aime manger chaque chose en son temps. Chacun avec ses mimiques, elle a l’iris qui vrille sur le comportement de Chance, lueur amusée dans le regard. Interruption soudaine qui la force à avaler sa bouchée sans en reprendre une autre, elle l’observe d’un œil bienveillant alors qu’il s’apprête à lui parler, hochement de la caboche pour lui laisser le loisir de s’exprimer. Surprise, sourcils haussés à sa question, Reira aurait pu s’y attendre, et pourtant elle reste étonnée par la question qu’un enfant poserait presque à sa première amoureuse dans la cour de récréation. Parce que les adultes ne se demandent pas ce genre de choses, si ? Sans vraiment le savoir, elle ne s’attarde pas sur la question et s’empresse de répondre à Chance. « Je t’en veux pas. Et en fait, je vais même te dire oui. » Hésitation et torpeur à laquelle la russe met fin, l’interlude d'un Chance confus terminée. « Et puis… Ça m’fait plaisir d’avoir le droit depuis approximativement dix secondes de pouvoir te considérer officiellement comme mien. J'peux le crier sur tous les toits ou pas encore ? » Étincelles dans les prunelles, ses doigts veulent s’entacher des siens à nouveau, main qui court alors jusqu’à lui. Elle se doute à quel point ce moment est important pour lui, cœur à vif qui s’offre une nouvelle fois, Reira désormais bien décidée à le chérir, à le protéger contre vents et marées. Son buste se penche vers lui pour emprisonner ses lèvres dans les siennes, saveur du hot-dog qui imbibent le baiser. Contact nécessaire, ressenti d’une junkie en manque de sa drogue, elle relâche l’étreinte doucement. Regard soudainement sérieux, ironie qui attend de franchir la barrière buccale. « Par contre… En Russie, il ne faut jamais demander ça à la fille en question. C’est comme pour le mariage, il faut voir ça avec le paternel… » Elle glisse une main sur sa nuque, se mord la joue pour ne pas éclater de rire. Finalement, le rire est plus fort que sa tentative de blague trop grosse, mais avec un bon potentiel. Détournement de la situation par l’humour probablement dû à un cerveau qui tente de se défaire de son appréhension de se lancer dans l’officialisation. Sentiments avoués assurément plus simple que l’engagement officiel, le premier faux pas de leur relation qu’elle s’est promis de ne pas reproduire, officialisation qu’elle a finalement concrétisé. Tendresse sur les lippes, elle lui sourit. « Si tu voyais ta tête. » Commissure qui s’étire un peu plus.  « Puisqu’on est comme des gosses, et que tu veux sûrement te venger de cette petite blague, on se ferait pas un peu d’auto-tamponneuses ? » Reste d’hot-dogs qu’elle finit tout en pignochant dans tes frites, l’estomac en digestion n’a peut-être pas nécessairement besoin de se faire secouer sous les coups des accidents recherchées. « Enfin pour digérer avant, on peut aller se faire la galerie des glaces, comme ça tu pourras me voir sous tous les coutures même les plus mauvaises si jamais tu veux te rétracter. » Non, Reira ne le laissera pas fuir aussi vite, pas quand elle a réussi à faire un pas énorme aujourd’hui. Destin qu’elle se construit, concrétisation d’un bonheur évident aux côtés de Chance qu’elle ne peut nier, qu’elle adore en réalité.
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MessageSujet: Re: oasis (saint valentin - reice) (#)   oasis (saint valentin - reice) - Page 2 EmptySam 27 Fév - 20:01



14 février ○ Objets tenants en titres au cœur russe, règles déjouées pour réparer la maladresse de ta question, chaussons abîmés de l'historique artistique : c'est ce genre d'objets, qui te dévoilaient la Reira que tu voulais connaître, celle qui empêchait ton sourire de disparaître, celle qui avait fait s'envoler les cauchemars vers d'autres esprits, celle qui avait emprisonné ton cœur entre ses iris perses. Chaussons de danse abîmés, le seul intérêt de les garder était l'écho sentimental qu'ils avaient sur son esprit. Neufs, elle n'en aurait rien eu à faire, elle en aurait racheté. Ceux là avaient une importance symbolique, une âme, malgré toute la douleur qu'ils pouvaient lui rappeler, cette souffrance sentimentale relative à son amour pour la danse, cette époque où l'accident n'avait pas encore eu lieu, où son rêve n'était pas déchu. Un peu comme ton uniforme, impossible à sortir de ton sac, souffrance exacerbée, mais dont tu ne te séparera pourtant jamais. La réponse de Reira diverge un peu de ta pensée, mais l'histoire de l'objet restait là. La russe cependant voyait autre chose, beauté de la danse qu'elle projette dans des chaussons, tu comprends quand même son avis. Oeil artistique exacerbé de la jeune femme que tu n'avais pas, tu n'avais vu que l'allégorie de ce qu'elle avait vécu jusqu'ici pour en oublier l'élégance même de l'objet. Tu souffles un peu, amusé, alors qu'elle te raconte ce qu'elle faisait subir à ce qui était à ton sens, juste un objet de torture. Pieds meurtris des danseuses, tu ne comprenais pas comment les brûler, les casser et les coudres pouvaient changer quoi que ce soit à part servir à se défouler sur cette cause de souffrances. Mais t'as pas fait de danse, Chance, et t'y connais rien. Pourtant, ça ressemble un peu au rituel que t'as dû faire pour habituer tes talons aux Rangers inflexibles que vous portiez. Cuir tendu qu'il fallait faire à son pied, tu te souviens des premières semaines où ils étaient en sang avant de comprendre qu'il fallait casser la structure, fibre à défaire pour que ton corps domine. Domaines contraires aux similitudes évidentes, nouvel adage de l'alignement des planètes sur votre rencontre. L'attraction se passe sans interruption, et t'en est ravi, patience qui aurait été mise à rude épreuve si vous aviez été à nouveau bloqués dans une position inconfortable. Taquineries relatives à l'image romantique que tu as voulu faire passer, tu repasseras : ou Reira te donnera des cours. Retour de cette idée de parachute, la russe semble toujours aussi attirée par le boost d'adrénaline de l'activité folle, brevet de parachutisme qui finira par te servir, contre toute attente. Mais les taquineries semblent ne pas te suffire pour imaginer que la brune passe une bonne soirée, question que tu poses inévitablement sans te douter de la vague de sentiments qui prendra possession de vos corps en quelques secondes. Caresses et mots doux, électricité envoûtante au moindre contact, l'effleurement de vos lèvres suffit à ce qu'un frisson de désir te parcourt le corps. Mots inconnus à ta myocarde qu'elle souffle à ton oreille, juste retour de votre affection, palpitants séparés par bien plus qu'une simple cage osseuse, pourtant, t'as l'impression qu'il prend son envol, au fond de toi. Tu ne sais d'abord pas comment réagir, quoi dire; première fois que tes sentiments se retrouvent exacerbés, et mots que tu n'as jamais su prononcer de vive voix. Pourtant, tu sais les sentiments qui t'animent, ça fait un mois maintenant que t'as mis un mot dessus et presque malgré toi, avec Piotr. Sans jamais oser imaginer pouvoir lui susurrer si tôt, c'est finalement elle qui fait le premier pas, sans que tu n'ais eu le temps d'imaginer que ça puisse venir d'elle. Surprise qui anime un peu plus ta myocarde, tu profites de sa présence contre toi pour la serrer un peu plus, mots que tu tourne et retourne en boucle dans ton esprit pendant que tu enfouis ton visage dans la courbe de son cou, lèvres qui viennent caresser son derme parfumé. Finalement c'est à ton tour de laisser les paroles t'emporter, officialisation officieuse de cette relation qui se forgeait une place immuable dans vos cœurs. Silhouette que tu aimerais emprisonner de tes mains et ne plus jamais lâcher, avec qui tu voudrais te terrer, t'enfermer inlassablement dans un endroit à vous, pour vous. Euphorie des débuts qui durent déjà depuis ton retour, presque. Quelques mois qui auront scellés une pause, moyen de réfléchir à ce que vous vouliez réellement, ou plutôt elle; toi tu savais que tu la voulais. Sans affirmer le savoir depuis cette première soirée, c'est comme si ça avait toujours fait partie de toi.

Repas pas franchement très sain que vous savourez cependant tous les deux d'une manière qui pourrait s'avérer identiques, vos mimiques restaient différentes, toi préférant allier les frites à ton sandwich pour un mélange curieux et elle, les dégustant à la fin. C'est entre une bouchée et une gorgée de soda que tu relances le sujet redouté, questionnement dont ton cœur est forcément emprunt; inquiétude qui n'aurait jamais sillonné ton esprit si la première fois que tu avais évoqué le sujet avec la jolie russe, elle n'avait pas rejeté ta présence. Gamin qui découvre les joies d'une relation partagée, tu n'as aucune idée du mot qui vous correspondrait à l'instant présent, peur tenaillante de tout foutre en l'air en un instant si tu venais encore lui proposer quelque chose qui l'effrayerait. Pourtant, tu devrais comprendre que sa peur s'est envolée. Tu devrais te rendre compte que si elle s'est ouverte, c'était pas pour rejeter les émotions qui vous liaient l'instant d'après. Comprendre qu'elle était prête à avancer avec toi, que les projets aussi futiles soient-ils n'étaient pas juste des paroles en l'air. Ouais, tu l'emmèneras vraiment faire ce putain de saut en parachute. Tu pouvais te le promettre. Mais t'as ce besoin irrépressible d'être sûr; tant pis pour le naturel, tant pis pour la spontanéité. Une nouvelle fois, t'es pas celui à qui on viendra demander des conseils sur le romantisme. Excuse de continuer à agir comme des adolescents au cœur encore trop pur pour te permettre de poser cette question, tu laisses ton regard dévier sur son visage un peu surprit alors que tu retiens ta respiration. Réponses hâtive, la vague de soulagement qui t'imprègne réactive le mécanisme de respiration naturelle que t'as coupé, apnée hésitante. Tu souffles d'amusement en secouant la tête, sourire dévoilant tes dents qui vient trouver sa place quand elle en rajoute. Taquinerie qui ne quitte pas ses lippes, signes d'une bonne réception, et elle ne pouvait pas être plus claire. Tu vois sa main venir récupérer une des tiennes et tu l'avances pour la rejoindre sans te faire prier, large sourire qui s'est transformé en tendre rictus. « Si tu le cris sur tous les toits, je te suis pour faire pareil. » Lippe inférieure que tu mordilles avant que les siennes ne viennent emprisonner tes lèvres d'un mouvement du buste. Tu t'imprègnes de l'instant, sensation décuplée puisque ce baiser scellait le pacte sentimental qui vous mettait finalement d'accord, palpitant en ébullition. Tu rejoins tes lèvres pour enfermer le baiser qu'elle venait de t'offrir quand elle s'éloigne déjà, frustration du manque de ses lèvres que tu avais depuis votre arrivée. Besoin inlassable de la sentir contre toi, tu te retiendra, encore un peu. Ses iris perses se fondent alors dans les tiennes, regard sérieux qui changeait de la tendresse échangée. Ton palpitant rate un battement quand elle prononce les quelques mots qui lui brûlaient la langue. Pupilles écarquillées, tu n'oses plus un mouvement. Ta respiration est à nouveau coupée, sans pour autant que tu n'ais le loisir d'aller à son encontre. Lippes qui veulent laisser échapper quelques balbutiements, tu te retrouve la gorge nouée, impossible de laisser sortir le moindre son. Est-ce qu'elle était sérieuse ? Ses yeux ne trompaient pas, ou alors, Reira était vraiment une bonne comédienne. Tu sens une nouvelle chaleur monter en toi, désagréable et angoissante, elle s'empare de ton corps. Son père ? C'était pas censé être quelque chose qui se faisait avant ? On est au vingt-et-unième siècle, mince. Tu déglutis difficilement avant de l'entendre rire. Tes yeux s'étaient détournés de son visage pour regarder dans le vide, perdu dans tes pensées à te demander comment tu ferais pour demander à son paternel. Alors forcément, t'as pas vu le sourire qu'elle cherchait à réprimer en se mordant la joue, ni même son regard qu'à rapidement tourné vers le malicieux. Tu la fixe, toujours figé pendant qu'elle se moque de toi; encore sous le choc, t'as du mal à réaliser que la russe t'avait juste faire une blague. Toi, t'y avait vraiment cru, et t'imaginais les différents scénarios qui s'offraient à toi pour demander la permission au père russe. Déjà, la barrière de la langue aurait été problématique. Tu clignes lentement des yeux en réalisant que t'avais été piégé comme un bleu, mais t'as du mal à te détendre, sourire qui peine à retrouver le chemin de tes lippes, gorge toujours serrée. Tu mènes ta main à ton front pour passer tes doits entre tes cheveux, laisser respirer ton derme bouillant. Puis ta main vient emprisonner tes lippes, grave, sans pour autant la lâcher des yeux. Tu finis par secouer la tête négativement pendant que tu te retourne la scène, une seconde fois. Assimilation lente, elle te proposait déjà de te venger avec les auto-tamponneuses que tu étais encore en train de réfléchir au grand-huit émotionnel qu'elle venait de créer en toi. Après avoir roulé ta langue sous ton palais et laissé une esquisse rattraper tes lippes tu fais une moue exagérée en serrant le poings, gestes dans le vent pour extérioriser. « Je te... Je peux pas te détester. Mais crois-moi, auto-tamponneuses ou galerie des glaces, je vais me venger. » Tu mord ta langue tout en continuant de secouer la tête en imaginant ce qui avait bien pu lui traverser l'esprit pour qu'elle te fasse ce genre de blague. En silence, tu récupères le sac en papier et les emballages vides de vos sandwich pour aller les jeter dans une poubelle un peu plus loin. Tu reviens les bras croisés et la commissure toujours légèrement courbée, sourire large qu'elle ne retrouvera pas tant que la pilule ne sera pas passée. Parce qu'elle t'avait bien eue, la russe, et que tu t'étais vraiment laissé prendre comme un débutant. Trop sérieux, t'aurais été capable de rentrer dans son jeu si elle n'avait pas avoué si vite la supercherie. « T'es au courant que j'ai vu ma vie défiler ? » Tu demandes en lui tendant le bras pour qu'elle se suive. « En plus, je suis sûr que c'est là que ça aurait foiré. T'imagines ? Si c'était vrai, ça aurait été trop beau que t'acceptes et que lui aussi. Y'aurait eu une couille, c'est sûr. » Tu secoues nerveusement la tête en t'imaginant par tu ne sais quel moyen devant le père de Reira, cliché du russe costaud et solennel qui refuserait ta demande comme si tu demandais la main de la brune. Heureusement, c'était une blague. T'aurais quand même pas abandonné si vite, ne restant que le plus gros à passer, t'aurais donné tout ce que tu pouvais pour la belle russe, prêt à apprendre le russe pour faire bonne impression auprès du paternel, prêt à faire tes preuves de quelque manière que ce soit -en t'enfilant une bouteille de vodka au petit déjeuner, s'il le demandait, par exemple. Entraînement intensif que t'aurais suivit pour que Monsieur Tsvetkov se rende compte que t'étais fait pour sa fille et que tu prendrais soin d'elle comme d'une lumière qui te guidait dans le noir; amour inconsidérable qui n'avait fait que s'amplifier sans jamais cesser de briller. 

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MessageSujet: Re: oasis (saint valentin - reice) (#)   oasis (saint valentin - reice) - Page 2 EmptyLun 1 Mar - 21:24


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@Chance O'Brien


— Les adeptes des comédies romantiques seraient probablement choqués par un tel outrage aux règles de galanterie. Mâle qui doit porter tout le poids de la relation sur les épaules, étapes décisives qui doivent être instiguées par l’homme de la maison. La russe avait tout envoyé valser, mots magiques qui se sont frayés un chemin inévitable jusqu’à la barrière de ses lippes. Au-delà des règles brisées du romantisme où la femme ne doit être qu’une potiche qui attend que tout se fasse pour elle, Reira ne s’attendait pas à modeler à voix haute son amour. Inconnue jusqu’alors perturbante, responsable des maux de cœur du pauvre Chance, de ses propres blessures ; elle ne s’est pas laissé avoir par la peur de foncer dans le mur. Parce que ça tonne dans sa cage thoracique, ça lui intime de foncer dans ce putain de mur s’il le faut, parce qu’avec lui, elle sent qu’elle en ressortirait miraculeusement indemne. Car le brun, il a un pouvoir sur elle : celui de créer une carapace protectrice, bulle que rien ne transperce. Sentiment d’invincibilité qui pousse les sentiments à se dessiner, envolée lyrique d’une pièce d’art euphorique. Soirée et jour rêvés, finalement le moment était peut-être le plus approprié pour dévoiler ce myocarde et lui offrir sur un plateau d’argent, comme s’il ne s’en était pas déjà emparé par lui-même. La fameuse comédie romantique donnerait place à des flashbacks de chaque moment où l’évidence était sous leurs yeux, jusqu’à remonter à leur première rencontre au Cameroun. Les astres se sont alignés depuis cette fameuse soirée où les langues se sont liées et déliées, corps empreints l’un de l’autre, fil conducteur d’un destin qui les aura amenés à se revoir à l’autre bout du monde. À la poursuite de la galanterie, la brune se la joue gentille-femme en proposant d’acheter le dîner, junkfood qui lui met l’eau à la bouche. Définitivement, Chance a les moyens d’envoyer valser la moindre des barrières dressées par le cerveau calibré par la danse et tous les sacrifices engendrés. Malbouffe qu’elle ne touche jamais ; restes d’un régime strict, d’un estomac brûlé par les angoisses. Tout ça disparaît sous les éloges du pompier, qui vante les mérites du petit papy, et grâce à l’odeur franchement alléchante. Si bien que Reira ne se questionne même pas avant de croquer dans le hot-dog mérité, dents qui s’enfoncent avec plaisir dans le sandwich délicieusement préparé. Explosion de saveurs recommandées par Chance qui guiderait presque la brune jusqu’à un orgasme culinaire. La variabilité des goûts et la qualité des aliments ne lui donnent pas l’impression de dévorer un condensé de calories. C’est qu’elle aurait pu se perdre dans cet océan de sapidité sans rien dire, papilles dégustatrices qui s’enlisent dans la prodigalité. Quelques râles approbateurs s’échappent de part et d’autre alors chacun adopte sa stratégie pour se délecter de son mets. Le ballet ne s’arrête que lorsque Chance décide de l’interrompre pour poser une question à la russe. Surprise mais pas étonnée, elle aurait pu s’y attendre. En fait, elle s’y attendait. C’est que l’officialisation, le pas en avant, a été la cause du cœur brisé du brun, alors Reira comprend son besoin d’avoir un mot posé sur la relation qui leur occupe le palpitant. Même si tous les indices sont sous ses yeux, Saint-Valentin et « je t’aime » sur un piédestal, il a besoin d’être rassuré. Et comme pour l’évocation de ses sentiments, la russe ne trouve pas le moyen d’hésiter. Ventres et cœurs remplis, elle vogue sur les flots de la sérendipité. Reira ose même réclamer le droit qui lui appartient désormais de clamer son amour sur le toit du monde. Elle a le temps de récupérer ses doigts, ossatures qui s’entremêlent pendant que les bustes s’approchent, aimants inlassablement attirés. Et les lippes s’étirent en un large sourire alors qu’il lui accorde son juste droit, accompagnement qu’il propose même. « Alors faudrait qu’on remonte sur la grande roue, pour être sûr que tout Wellington, au moins, nous entende. » ricane-t-elle avant que son buste ne se penche un peu plus, entraînant un baiser des âmes scellées dans leur destinée, loin des disparités et des craintes désormais inutiles. Le chemin est encore long, car quand bien même ils déclament leur amour, des obstacles vont encore se dresser devant eux. Des proches réprobateurs, des proches effrayés. Tout n’est pas encore gagné, mais tout cédera face à l’évidence des palpitants liés.

Lèvres amourachées qui s’enlacent, âmes qui se caressent pendant que la malice crée son nid dans l’esprit de la russe. Demande trop cérémonieuse, officialisation qui perturbe autant que ça réjouit le myocarde, elle a ce besoin d’ajouter une pointe humoristique. Remarque presque innocente sur le paternel, elle n’est pas sadique au point de voir Chance souffrir. C’est bien pour cela, que se retenir de rire en voyant l’effarement dans son regard est difficile. Tendresse qui berce toujours le cœur, elle garde cet air bienveillant en s’adressant à lui, histoire de faire passer la pilule plus facilement. Ils ne demandent pas ça en Russie, même si elle sait que son paternel apprécierait sûrement que cet effort soit fait pour le mariage, une simple mise en couple lui importerait peu. D’autant plus vu le contexte dans lequel la brune renoue avec sa famille. Elle le voit ne pas sortir de la torpeur dans laquelle cette nouvelle l’a mis, alors Reira met fin à la blague. Incapable de dire si les yeux qui la fixent la jugent ou tentent de déceler une nouvelle farce dans ses paroles, elle change de sujets sans se départir d’un rictus amusé. Proposition toute trouvée, elle profite de la situation pour lui offrir le luxe de se venger de la boutade de mauvais goût. Remords qui la gagne alors qu’elle le voit exulter tel un drama-king. Pourtant, elle ne peut retenir le ricanement qui la fait vibrer. Vengeance qu’elle mérite, mais qu’elle a du mal à imaginer dans la galerie des glaces. Va-t-il l’abandonner avec son reflet disgracieux ? Autant dans la maison hantée, il aurait pu lui faire peur, autant là… Pensées qui divaguent alors qu’il s’occupe de jeter consciencieusement leurs déchets, bras tendu qu’il lui offre en revenant, moue toujours fermée. À sa tête, oui, elle avait deviné que sa vie venait de défiler devant ses yeux, alors elle évitera de renchérir sur sa blague en parlant mariage ou autre. De toute façon, elle n’a pas le courage d’évoquer une telle étape alors qu’ils viennent tout juste de passer la plus difficile pour les cœurs qui nageaient encore dans l’inconnu. Reira ricane doucement alors qu’elle le voit encore chasser les mauvaises pensées d’un secouement de tête. La russe se redresse aussitôt pour attraper ce bras galamment tendu, doux sourire qui étire ses lèvres. « Si ça peut te rassurer, quand bien même une quelconque épreuve existait, je lui aurais pas trop laissé le luxe de choisir pour moi. » Préceptes antiques qu’elle n’a certainement pas envie de suivre, elle comprend le besoin de rechercher l’approbation des parents mais n’accepterait pas qu’on lui pose un quelconque dilemme si le pauvre Chance n’est pas accepté. « En plus, je ne vois pas pourquoi il aurait refusé... » C'est vrai ça, pourquoi il ne serait pas accepté ? Homme de force, il n’est pas dénué de puissance. Ça plairait assurément à son paternel, et son côté plus doux et attentionné conquerra aisément le cœur de sa mère. En soit, la route est déjà toute tracée, évidence qui s’étend jusqu’au futur. Reira sait que malgré l’effroi qui lui a parcouru l’échine à cette idée, le brun serait prêt à subir toutes les épreuves du monde pour prouver au patriarche qu’il mérite sa place dans la famille russe. Elle attendra encore un peu avant de lui faire croire que pour avoir la main d’une fille russe, il faut battre un ours à mains nus. Alors que son sourire s’étend un peu plus sur ses lèvres, elles profitent de leurs bras enlacés pour joindre leurs mains ensemble. « Mais du coup, tu penses vraiment que la Russie est aussi arriérée que ça ? » Visage teinté de curiosité, elle penche les prunelles vers lui. « Promis il n'y a pas de piège. » Elle ne le jugera pas s’il pense qu’en effet, les russes ont des coutumes tellement perchées que ce genre de conditions sine qua non pour être en couple existe. Sa question reste toutefois ouverte aux remarques du brun, chauvine seulement quand elle le veut, elle est toujours intéressée de connaître la pensée des occidentaux sur son pays, large bande de terre souvent victime des clichés. Conversation qui les occupe jusqu’à la lisière de la galerie des glaces. Inconsciemment, la brune les a guidés vers l’attraction qui ne leur retournera pas l’estomac, ou ne les blessera pas. Rictus niché sur ses lippes, elle l’observe du coin de l’œil. « C’est quoi ton plan pour te venger ? » Elle l’imagine bien trouver le moyen de lui offrir une frousse similaire à la maison hantée, peut-être même lui revoler l’éléphant qu’elle tient toujours fermement de sa main de libre. Entrées pas vraiment vérifiées, ils pénètrent les lieux et se font agresser par des tas de reflets tantôt réels, tantôt totalement difformes. Le regard de la russe s’arrête sur le miroir qui lui offre une petite taille saisissante, russe habituée à être plutôt haute sur pattes. « Ça te plairait que j’sois petite comme ça ? J’suis sûr que tu pourrais me glisser dans tes poches à chaque intervention. J’serais comme ton porte-bonheur toujours sur toi, et avec toi. » Sur ses lèvres s’étire un sourire alors qu’elle s’observe sans rien dire de plus. Elle n’aimerait pas être aussi petite, mais l’idée d’être le porte-bonheur de Chance et de traîner toute la journée avec lui, ça lui plaît assez pour accepter ce sort.
(c) SIAL
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MessageSujet: Re: oasis (saint valentin - reice) (#)   oasis (saint valentin - reice) - Page 2 EmptyMar 16 Mar - 10:48



14 février ○ Esprit étriqué d'un gamin en mal de compréhension, incapacité à décoder les signes pourtant évidents; t'aurais dû comprendre lorsqu'elle à osé laisser les trois mots frôler la pulpe de ses lippes, qu'elle les a laissé flotter jusqu'à tes oreilles et imprégner l'air. Entorse à saisir l'emprunte que ces trois petits mots avaient laissé dans ton esprit, dans le sien, aussi. Comme une machine dirigée à avoir besoin d'explications concrètes, le sous-entendu, même le plus évident, était renié, bafoué, oublié, en attente de la confirmation qui viendrait illuminer le chemin vers son palpitant d'une nouvelle lueur. Nouveau chapitre que t'écrivais avec la beauté russe, demande évidente de ce qui corroborerait l'implicité incontestable de ses mots. Soulagement rapide d'une réponse positive à ce qui s'avérait enfantin, tu manques de t'étouffer avec ta dernière gorgée de soda, allusion au paternel soviétique qui devrait approuver. Merde; c'était pas une demande en mariage, non plus. Tu dévisages la brune, palpitant qui rate un ou deux battements tant la surprise te prenait aux trippes. Sourire que t'as du mal à saisir dans l'immédiat, pensées ailleurs : là où tu te voyais déjà devant le riche patriarche dans un palais digne du dessin animé Anastasia, stéréotypes de la Russie, à tenter de faire tes preuves pour avoir seulement une chance de sortir avec sa fille. Comme si elle avait attendu l'avis du Tsvetkov pour coucher avec toi, toutes ces fois. Discordance des propos dont t'as pas idée tout de suite, tu laisses ton imagination te guider vers la chimère de ce futur que t'imagines trop proche, jusqu'à ce qu'elle avoue la mascarade. Lèvres entrouvertes en signe d'un "o" surprit, ton regard devient soudain vengeur, abus de confiance; t'avais bu ses paroles, toi, prêt à déplacer des montagnes, si ça avait été possible. La moue vexée, tu lui fais part de ton mécontentement, idées vengeresses à l'esprit alors que vous entamez l'ascension vers la galerie des glaces, labyrinthe des reflets éternels. « Je sais pas si ça me rassure, mais je te reconnais un peu plus là. » Mots à demi mâchés, tu lui adresse un regard complice, une moitié de sourire aux lippes. Russe qui ne vivait sans jamais suivre les indications ou les conseils au point de ruiner ses dernières chances de suivre son rêve de gosse, gamine impatiente de sa mobilité mélodique; elle avait négligé l'avis médical, santé physique mise et remise en cause contre toute attente. Naturelle évidence en ce qui concernait ton arrivée dans sa vie qu'elle ne laisserait jamais personne lui dicter. Malgré tout, t'as eu peur de cette possibilité. Reira trop difficile à cerner d'un premier regard, entraînement de l'âme que tu seras obligé de prendre si tu voulais rester à ses côtés. Nouveaux mots rassurants de la belle brune, ton regard se veut interrogatif à sa dernière remarque. Alors comme ça, pour elle, la famille russe t'aurait accepté parmi eux ? Avis de Piotr déjà controversé, t'avais encore du mal à cerner s'il acceptait ta présence dans la vie de sa sœur. Encore plus maintenant que ça devenait officiel. Mot qui résonne dans ton esprit, manquement à réaliser que ça l'était, officiel. La blague de la brune avait fait s'éclipser la réponse brève, remise sur le tapis par ses derniers mots. Idée concrétisée d'une relation que vous meniez à présent l'un avec l'autre, t'aurais besoin d'un peu de temps pour te rendre compte que celle qui tenait à présent ton bras serait ta petite-amie. Relation qui évoluerait à votre rythme, barrière du temps inexistante quand la confiance régnait. Gamin impatient, si tu t'écoutais, tu la présenterais déjà à tes parents. Mais ça aussi, t'attendrait. Alter à construire et solidifier avant, tous les deux, avant d'inclure une nouvelle formule pour compliquer l'équation. « Quoi ? Alors, hum... » Sa question vient te perturber, peur de faire une boulette en ce qui concernait l'idée que tu te faisais de son pays. C'est vrai que pour le coup, tu les imaginais coupés de toute civilisation sous un manteau blanc permanent avec, comme seule source d'hydratation, des litres de vodka. Est-ce que tu allais lui dire ? Pas exactement. Tu souffles comme pour te dépatouiller de cette écharde au pied. Même s'il n'y avait pas de piège, comme elle disait, t'avais un peu honte d'être bourré de stéréotypes. « Uh, Pfffffffff. C'est que, il y a encore des pays qui ont ce genre de traditions. Ça m'aurait juste pas trop étonné que la Russie en fasse partie. » Lippes que tu viens pincer entre tes dents, tu lui adresses un regard coupable avant de souffler du nez. « Bon d'accord, tu veux savoir c'qui m'est passé par la tête quand tu m'a sorti ça ? Ton père en tenue de tsar sur un trône avec des peaux d'ours un peu partout. Mais promis c'est parce que le seul film sur la Russie que j'ai vu, c'est Anastasia. » Une main levée en signe d'abdication, moue fautive qui s'affiche sur ton visage. « Et que ça date un peu. » Rajout qui te paraît évident puisqu'à y réfléchir, t'étais pas sûr que ce genre de scènes existe, dans le dessin animé. Tu laisses un rire accompagner tes paroles pendant que vos pas vous mènent jusqu'à l'attraction qui permettra une digestion légère. Pensée sous-jacente de ce que tu pourrais bien faire pour te venger de sa mauvaise blague, tu te disais finalement que tu en profiterais pendant toute la soirée. Farce qui dépassait l'entendement, elle méritait bien que tu l'embête, toi aussi. Tu hausses les sourcils à son interrogation digne d'une enfant trop curieuse. Rappel de son comportement dans la voiture avant qu'elle ne découvre où tu l'emmenais, tu laisses une esquisse ouvrir tes lèvres. « T'as pas retenu la leçon. Si je te le dis, il n'y aura plus d'effet de surprise. » Haussement des épaules pendant que vous entrez dans le labyrinthe à guichet ouvert. Mystère que tu laisses planer comme un peu plus tôt dans la soirée. Souvenirs de la galerie des glaces qui n'avait pas bougée depuis ton départ, il y avait toujours ce sas d'entrée avant les choses sérieuses. Sas où vous retrouviez vos reflets déformés, grossis, rapiécés ou encore en double. Lieu parfait pour se moquer de sa personne, reprendre confiance avec son physique original. Vos silhouettes se baladent devant les reflets altérés, rires parfois nerveux et d'autres parfaitement hilares devant la grossièreté du massacre. Les mirettes de la brune s'arrêtent sur le miroir qui lui offre une plus petite taille, russe à peine plus petite que toi, toi qui n'était déjà pas un colosse. Tes mains viennent s'enrouler autours de sa taille alors que tu passes derrière elle pour poser ton menton sur son épaule, fixant sa silhouette réduite. Tu réprimes un rire en te pinçant les lèvres. « T'avoir comme porte-bonheur me plairait bien, j'avoue. Mais je les aime bien, tes grandes jambes. C'est difficile de choisir entre les deux. » Tu viens écraser tes lèvres à la jonction de sa mâchoire et son cou, lèvres qui se baladent sur son derme parfumé. La russe t'avait charmé sur l'air d'une chanson dont tu n'as aucun souvenir, musicalité de ses hanches qui se déhanchaient en rythme, passion physique que t'as tout de suite décelé en elle. L'évidence était frappante : elle aurait beau eu faire dix centimètres de moins, la chorégraphie offerte par sa croupe ne t'aurait quand même pas laissé indifférent. « Mais tu m'aurais plu, même aussi petite que ça, oui. » Commissure de tes lèvres qui s'étire alors qu'elles frôlent toujours le cou de Reira, tu la fait pivoter vers toi pour finalement l'embarquer dans la partie de l'attraction qui t'intéressait : le labyrinthe. Chemin de vitres transparentes ou réflectives, tu t'étais pris ton reflet en pleine face un nombre incalculable de fois. Première expérience de Reira dans le royaume de Dédale, tu comptais bien sur sa méconnaissance des lieux pour mettre ta vengeance en route. A mesure que vous avanciez entre les murs de glace, tu t'efface. Main que tu lâches à un moment pour disparaître derrière un miroir, passage caché pour sortir des catacombes. Tu retrouves la brune un peu plus loin alors qu'elle semblait te chercher entre tous ses reflets, toi même un peu perdu dans le méli-mélo de vos silhouettes. Tu finis par réapparaître, lâchant un rire faussement machiavélique alors que tu viens titiller ses côtes de tes doigts.

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MessageSujet: Re: oasis (saint valentin - reice) (#)   oasis (saint valentin - reice) - Page 2 EmptyMar 16 Mar - 21:37


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— Risette se dessinant sur les lèvres, la boutade a échappé à la russe, simple évocation pour casser la solennité du moment qui a plutôt donné une dimension immense à l’officialisation, pauvre pompier au bord de l’arrêt cardiaque. Et Reira a beau le rassurer, le doute subsiste quant à ses dires, elle peut le deviner dans ses prunelles teintées de l’inquiétude croissante de rencontrer le paternel russe. Elle n’aurait jamais osé demander l’autorisation de son père, quand bien même leur relation aurait nécessairement poussé le géniteur a accepté l’évidence, ne serait-ce que pour faire plaisir à sa fille. Quoi qu’il en soit, la brune n’aurait jamais accepté qu’on lui arrache celui pour qui elle a eu tant de mal à s’ouvrir, efforts de toute une vie qui réside au fond de son myocarde gardé par Chance. Il est ce premier pas vers une vie meilleure, cette évidence qui aurait dû la saisir par les tripes dès le départ, celui capable de guider l’âme esseulée. Tandis que ses doigts malingres glissent délicatement contre son avant-bras pour se fixer à son corps le temps de marcher jusqu’à la galerie des glaces. Contact bienfaiteur qui amplifie les excuses de la russe qui a abusé de la naïveté du petit-ami qui veut bien faire. Officialisation certaine bien qu’éclipsée par la mauvaise blague, la joie lui emplit le cœur, lui donne envie de chanter sur tous les toits à quel point elle aime ce beau brun à la bienveillance démultipliée. Oui le myocarde reste tendu sous la peur de mal faire, anxiété cachée qui se montre par ce genre de taquineries peut-être pas bienvenues. Reira a conscience que le chemin est encore long, et que si la mise sur pause de l’univers pour la Saint-Valentin ne laissera pas leur vie toujours aussi rose. Car il y a toujours des démons qui traînent autour d’eux, menacent l’équilibre fébrile trouvée entre les âmes en détresse. Cependant, à deux, elle sait que tout se passera bien. Jusqu’à même se dire que perdre la danse était peut-être finalement la condition pour goûter à ce bonheur qu’elle ne s’est créée qu’autour de la discipline. Est-ce que sans l’accident, Chance serait revenu dans sa vie ? Questionnement curieux qu’elle ne poursuit bien longtemps, au profit de nouvelles paroles visant à rassurer celui qu’elle sent toujours amer sous ses doigts. Pour l’instant, elle ne voit qu’un obstacle chez les Tsvetkov et il s’agit de son petit-frère, acceptation qui sera difficile pour celui qui aimerait assurément monopolisée le cœur de sa sœur. A juste titre, Reira comprend ce besoin presque naturel de s’arrimer à celle qui lui a manqué pendant tant d’années ; il tiendra à elle de le tranquilliser face à la situation et sécuriser la fraternité que jamais rien ne mettra de côté. C’est que la brune a assez de place dans son cœur pour les aimer tous deux, il n’est plus ce bloc de glaces impénétrable, loin des contrées gelées de la Russie. Le pays s’impose d’ailleurs dans la conversation, indiscrétion de la native qui cherche à savoir à quel point il connaît son pays. Iris perses qui se posent de façon bienveillante sur celui qui semble suer face à la question, aucun piège ne l’attend. Brune trop habituée aux clichés, un de plus ou de moins, qu’est-ce que ça change ? Réponse sobre du départ, comme pour ne pas brusquer celle qui pourrait le noyer à la vodka si la suite de ses propos lui déplaisait. Regard coupable qui lui donne plus envie d’être hilare qu’autre chose, l’éclat de rire se manifeste quand elle capte la comparaison avec le dessin animé le plus connu sur la Russie, et surtout grâce à cette vision incroyable qu’elle a grâce à ses pensées. « Heureusement que j’suis pas la fille de Poutine alors. » Quoique, ça aurait pu être drôle d’imaginer le pompier s’éclater à dos d’ours, obligation imposée par le patriarche. « La demeure familiale est peut-être luxueuse, il ne se promène pas en tenue traditionnelle. Enfin sauf si l’envie lui a pris depuis que j’suis plus là, qui sait… » Jeu de sourcils et air malicieux, si les liens avec sa famille se renouent rapidement, peut-être que c’est le genre de farce qu’ils pourraient un jour faire au néo-zélandais, de quoi lui montrer que derrière l’air glacial des russes se cache un peu d’humour qui dériderait une petite vieille. Du pouce, elle caresse tendrement le dos de sa main, maigre signe pour lui faire comprendre que ses clichés ne la dérangent pas et l’amusent même beaucoup. Pendant son voyage, elle a eu le droit à suffisamment de préjugés pour être outrée à vie, depuis elle les prend plutôt bien.

Galerie des glaces qui leur ouvrent ses portes, le jeune couple s’aventure dans les dédalles de formes transformés, reflets maltraités qui offrent de bons éclats de rire et quelques râles désapprobateurs. C’est une première pour la russe qui a le droit à son lot d’altérations en tout genre, petitesse qui attire son attention, chance d’être née avec des perches à la place des jambes. L’occasion est bonne pour s’imaginer en petit porte-clés portatif qui ne quitterait jamais le brun, sous aucun prétexte. Rapidement, ses prunelles lâchent l’être de chair pour le reflet qui s’affiche sur le miroir déformant, petite taille qui le touche aussi. Duo de minimoys souriants, la belle glisse ses mains sur les avant-bras lovés contre son ventre, douce chaleur qui se répand dans tout son être et enveloppe délicatement son âme dans un cocon protecteur. Gloussement de gamine à sa remarque, adolescente ravie de voir son premier amour partagé le plaisir d’avoir sa miniature toujours avec elle. Cœur au bord de l’explosion face au surplus d’euphorie, ses lèvres n’en finissent pas de s’étendre à son baiser qui l’enlace et ses paroles qui la cajolent : confiance de la russe décuplée par l’affirmation de celui qui détient la clé de son bonheur. Il n’en faut pas plus à Reira pour voguer sur son petit nuage empli d'amour, tête dans les étoiles vagabondant au rythme de la mélodie dessinée par son palpitant comblé. Le physique a beau les avoir approché et rapproché, il y a derrière de quelque chose de bien plus puissant encore, qui dépasse pour sûr les esprits à peine ancrés dans cette relation officielle, les myocardes pourtant bien entichés de l’autre. Un rire vibre dans la cage thoracique de la brune tandis que Chance lui indique le chemin de glaces à suivre d’un pivot bien maitrisé. Perdue dans la galerie, elle se laisse guider par la paume du brun réchauffant la sienne, mirettes qui s’égarent tantôt dans les miroirs, tantôt sur ses pieds pour s’assurer de ne pas marcher n’importe où et parfois dans le ciel, comme si un indice allait s’y cacher. « Tiens d’ailleurs tu sais que mes grandes jambes comme tu dis, sont… » En se retournant pour s’adresser au bien-aimé, Reira rate la silhouette du brun, disparu qui s’est éclipsé dans le labyrinthe. Volontairement ? Yeux plissés, elle a pour premier réflexe de chercher tout autour d’elle, espérance de le voir réapparaître rapidement, petite blague de courte durée. Hélas, Chance s’est fait la malle. Confuse, elle poursuit son chemin et s’enfonce dans le réseau de miroirs, méandres lumineux aux silhouettes multiples qui l’empêchent de trouver le bon chemin. Nitescence d’une lumière de sortie qui la guide parfois avant qu’elle ne s’éteigne, regard qui se détourne une micro-seconde. « Chance c’est pas drôle ! » Si elle n’a pas retenu la leçon de la surprise, il semble avoir plutôt bien assimilé les frayeurs de la russe, silhouette qui peut s’effrayer d’un rien. Encore plus quand elle est sous le joug de la concentration. C’est qu’elle finira presque par choper un torticolis à se tordre la nuque pour espérer croiser la silhouette désirée. Rien n’y fait, et ce n’est que lorsqu’elle est proche de l’abandon qu’il se manifeste en des chatouilles sournoises bien placées. Sursaut et hoquet de surprise face au rire machiavélique, qui force la brune à s’éloigner de celui qui fait le malin. « Quelle chance pour toi que mes grandes jambes ne me servent pas à mettre des high kick. » Roulement des mirettes en signe éphèmère d’agacement, elle accepte la sentence sûrement bien méritée. La distance imposée par le sursaut se comble de quelques pas de la brune qui se suspend au cou de l’amant, rictus malin sur les lippes, souffle insidieux qui glisse contre l’os de sa mâchoire pour se rapprocher de ses lèvres. « C’est dommage tu es parti pile quand j’avais quelque chose à te dire… Je suppose que tu ne le sauras jamais du coup. » Lippes mielleuses qui s’étirent un peu plus avant de déposer un baiser chaste sur le rebondi de ses lèvres, Reira garde le mystère. Main rusée qui glisse sur son torse pour rejoindre son avant-bras et voler une étreinte à ses doigts. « Rassure-moi, tu connais la sortie ? Il est impossible ce labyrinthe ! J’ai cru devenir folle à me voir partout. Et j’vais peut-être avoir des bosses sur le front. » Accidents de la route survenus pendant sa quête du prince charmant, quelques miroirs s’étaient dressés sur son chemin au point de lui tirer quelques jurons comme la poupée de la maison hantée. Maligne déloyale, elle traine Chance sur quelques mètres en tentant à nouveau de suivre un chemin probablement erroné. Les minutes s’écoulent sans qu’elle ne dise un mot avant de sourire presque trop niaisement quand elle croise le regard du brun au travers d’un miroir, chevelure qui vole quand elle tourne la tête vers lui. « Tout à l’heure, je voulais te dire que mes grandes jambes avaient été un atout dans mon passé. Pour la danse évidemment, des grandes jambes bien maîtrisées sont toujours plus gracieuses, mais pour la photo aussi. J’avais fait quelques shoots avec un photographe à Moscou, avant le premier accident. » Légère pause imposée par les souvenirs trop frais, iris qui se perdent sur le sol avant de retrouver l’azur du brun. « Et du coup il est à Island bay, comme quoi tout le monde est ici… Tu voudras voir les photos en rentrant ? Il me les a envoyé. Et aussi, il ne cesse pas de me dire que je devrais tenter l’expérience, que j’avais ça en moi et que c’est moins dangereux que la danse… » Manque d’assurance d’une russe indécise face à son futur, brouillard qui lui obstrue la vue et l’empêche d’avancer dans une direction. Il n’y a que Chance qui apparaît comme une évidence scintillante dans ce monde en perdition pour la danseuse déchue.
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Dernière édition par Reira Tsvetkov le Jeu 18 Mar - 13:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: oasis (saint valentin - reice) (#)   oasis (saint valentin - reice) - Page 2 EmptyMer 17 Mar - 18:46



14 février ○ Fille de russe ou de Poutine, pour toi, c'était presque pareil. Patriarches russes que t'imaginais colossaux, grandes bedasses et capables de te casser en deux d'une main. Tu ricanes un peu, malaise toujours bien présent en ce qui concernait la famille Tsvetkov que tu finirais bien par rencontrer si l'avenir le voulait bien, horizon encore brumeux en ce qui concernait la relation avec la russe. Les âmes veulent prendre leur temps, s'émanciper des faux-semblants installés par des mois de silence, apprendre à se connaître. Esprits destinés à se rencontrer et à rester ensemble ? Seul le temps le certifiera; simple volonté, même partagée par les âmes-sœurs, qui ne suffisait pas à prédire l'avenir. Ambivalence de la situation, tu t'en amusais autant qu'elle t'effrayais. Parce que les rires étaient partagés, même sur la nation de la jeune femme, fière patriote de la terre qui l'avait portée. Voir qu'elle n'était pas froissée par les stéréotypes du parfait insulaire que t'étais détendais ton corps raidis par la frayeur causée et tu l'entraînes vers le labyrinthe attendu en quelques pas, silhouette arborant fièrement la beauté russe qui tenait son bras. Etreinte de ses mains contre ton derme que t'appréciais encore plus à mesure que les minutes s'écoulaient depuis l'instant où elle s'y était agrippée, sur le parking, tu ne supporterais pas la distance qui se créerait sans raison si elle décidait de te lâcher, peur qu'elle s'envole vers d'autres contrées que les monts et les côtes néozélandaises. Les ombres détourées à travers les miroirs, reflets corrompus qui vous convenaient ou non, tu ris à la nitescence découvrant un corps tantôt alambic, tantôt longiligne, tantôt énorme. Bon moyen de reprendre confiance en vos dermes accidentés, traces que la vie avait laissé et qu'elle ne reprendrait pas. Tes mains viennent caresser les courbes de Reira pour se poser sur son ventre, instinct protecteur de cette silhouette qui devenait tienne, autant que tu étais sien, quand elle s'inquiète de la véracité de ton attirance si elle s'était trouvée plus petite. Taille de lilliputienne plutôt adorable, tes mirettes scannent le reflet des gabarits rétrécit, tendresse décuplée pour ses beaux yeux, visage singulier et mélodie du corps dont t'étais entiché depuis le premier instant. Pattes longues ou petites, allure boiteuse ou séraphique, peau lisse ou marquée par ses maux, elle avait entre ses mains ton palpitant tambourinant encore un peu plus dès qu'il se trouvait près d'elle. Tes rétines viennent se poser sur ses genoux nus, cicatrices visible encore carminée, trop récente pour qu'elle se fonde complètement à sa jolie peau porcelaine. Confiance en elle entachée par la marque indélébile, la voir arborer cette tenue te conciliait avec l'idée qu'elle finirait par l'accepter, stigmate invisible à tes yeux jusqu'à maintenant alors que tu dévorais littéralement chaque parcelle de sa silhouette, jusque dans les moindre détails, galbe bien trop attirant pour tes yeux gourmands d'une seule et unique silhouette. Lippes qui s'entichent trop rapidement de son cou, tu l'entraînes avec toi dans le dédale, idée derrière la tête pour venger ta confiance bafouée un peu plus tôt, naïveté d'un homme prêt à tout pour soigner son arrivée dans la vie de celle qui faisait battre son myocarde. Tu ne la laisse pas seule immédiatement, profite encore un peu du contact chaud de sa main dans la tienne, de sa présence, rires tonitruants qui te feraient presque oublier l'outrage. Mais Chance, tu restais un gosse. Militaire habitué aux farces, querelles entre soldats qui n'en finissaient jamais, toujours aller plus loin; c'était le mot d'ordre. C'est que t'étais pas près d'oublier la plaisanterie, quand bien même tu ne te serais pas vengé ce soir, elle y aurait eu droit un jour ou l'autre. Courroux conciliant une simple frayeur suffirait, alors tu finis par l'éclipser gardant la silhouette qui se baladait entre les reflets sinueux bien à l'oeil, vérifiant qu'elle ne se perde pas non plus. Les pas qui deviennent plus rapides face à sa panique montante, t'en oublis de repérer certains axes qui te permettraient de retrouver la sortie. Sens de l'orientation accrue, tu n'étais pas un surhomme non plus, chaque couloir de reflets se ressemblaient ici. Ses mots inquiets annoncent la fin de la blague, souvenirs qui devaient rester bienheureux. Doigts qui viennent grapiller ses hanches pour retrouver le derme manqué, qui sans surprise s'éloigne du guet-apens après avoir laissé un hoquet s'évader de sa bouche. Esquisse élargie de tes lèvres, tu laisses glisser ta langue entre les deux rangées de dents, satisfait. Tu laisses échapper un rire à sa remarque, haussement des épaules en repensant au don que t'avais pour faire peur aux mauvaises personnes. Heureusement que tu connaissais Reira, un peu; assez pour savoir que les sports de combat n'étaient pas son dada. « J't'aurais contré, j'suis rodé depuis que Loreleï m'a foutu à terre. » Eclat sournois, t'avais raconté cet épisode avec ta sœur à la jolie russe une de ces fois où tu es allé la voir après son retour, retrouvailles tendres qui prédisaient d'avance cette soirée parfaite. Cambrure de la brune qui viennent retrouver la chaleur de tes paumes qui s'y déposent alors qu'elle rapproche ses lippes de ta mâchoire, de ta bouche, tentatrice démoniaque dans cette pièce réflective où personne ne semblait se rendre, intimité faussée par les multiples reflets de vos corps enlacés. Paroles mesquines qu'elle vient prononcer pour titiller ta curiosité, pression faite de tes dents contre ta lèvre inférieure quand sa bouche s'éloigne de la tienne après une étreinte pudique. « T'es sûr que je peux pas négocier ? » Tout était bon pour être tenté, mais la russe sait visiblement garder les secrets aussi bien que toi et tu fais une moue en découvrant qu'elle ne te dira rien; pas tout de suite. Nouvel éclat de rire alors qu'elle annonce s'être cognée à de nombreuses reprises, question qui se fraye un passage jusqu'à la cervelle, chemin un peu long, matière grise longue à la détente face à l'euphorie plaisante du moment, tu perds lentement l'esquisse qui n'avait pas quitté ton visage depuis un moment; doute bien présent. Muscles de la mâchoire qui se tendent, tes yeux furètent autours de vous. « Je... Suis censé savoir comment sortir. » Lippes pincées pour supprimer l'esquisse moqueuse qui se dessinait. « C'est possible que j'ai, allez, peut-être, une ou deux fois... perdu le compte des virages. » Nouvelle moue dérisoire, farce qui se retournait contre toi. Tu avais fais attention la plupart du temps, et connaissais le labyrinthe relativement par cœur. Mais les souvenirs étaient peut-être faussés par la mémoire du gosse qui ne savait plus vraiment ce qu'il disait, s'inventant une force pour épater son entourage. Tu finis par hausser les épaules. « Ça devrait aller, c'est pour les gosses, quand même. On va bien finir par retrouver notre chemin. Viens, déjà, c'est sûr qu'on est venu par là. » Tu l'entraînes par la main qu'elle avait glissé dans la tienne un peu plus tôt, retrouvant par moment les axes parcourus, lumière de sortie qui se reflétait dans certains miroir, logique qu'il fallait assimiler avant de deviner le chemin à prendre. Travail de mémoire, elle t'aide aussi, retrouvant par moments des indices qui vous permettait de sortir du dédale. Regards qui se croisent dans un reflet, tu réponds à son sourire malicieux par un froncement de sourcils interrogatifs. Arque qui devient surprise à mesure qu'elle dévoile enfin les paroles irrévélées un peu plus tôt, lueur brillante dans le regard quand elle te parle de ce projet. Parce que tu voyais ses yeux briller, et que ça te rendais heureux. Rangées de dents dévoilées tu inclines la tête tendrement, la laisse finir sans quitter ses mirettes de tes iris azurées. Hochement de tête accordé, tu hausse un sourcil, évidence même de ce que tu allais dire. « Déjà comment ça tu poses la question ? Evidemment que je veux les voir. Comment refuser de voir à quoi ressemblais miss Tsvetkov adolescente ? » Œillade exagérée, tu sers la main de la jolie russe, confiance que t'avais en elle que tu lui transmettait décuplée, pression qu'elle n'avait pas à avoir. « Toi, qu'est-ce que t'en penses ? T'as envie d'essayer ? » Sourire délicat, tes prunelles se fixent dans les siennes, conversation sérieuse qui lui ouvrirait peut-être un nouvel avenir. « Si ça t'intéresse, pourquoi ne pas tenter ? T'as rien à perdre, tout à gagner. Ça peut être une super expérience, surtout si tu le connais. » Pulpe de ta bouche qui vient se poser sur sa tempe avant de reprendre plus lentement l'ascension vers la sortie, éclair de génie qui venait illuminer tes yeux en découvrant une marque laissée par le temps au sol. En plein dans un couloir, tu t'arrêtes net, rotation du corps vers les mirettes de la belle russe, regard entre dureté et confiance. « Et il est hors de question que tu me sortes que t'as pas le potentiel ou j'en sais trop rien. T'es magnifique, et il y a intérêt à ce que ce mec le sache et soit capable de te mettre en valeur. » Soldat qu'avait jamais mit un pas de près ou de loin dans le mannequinat, sujet qui ne t'intéressait même pas, de base. Mais aujourd'hui ça touchait Reira, alors tu le prenais tout de suite plus à cœur. Domaine de la photographie que tu connaissais par le biais de ton frère, tu reprends ta marche tout en lançant par dessus ton épaule. « Puis si finalement ça se passe pas bien avec lui, il y a toujours mon frère qui pourrait te faire un livret ou je sais pas trop comment ça s'appelle, le truc où tu mets pleins de photos pour montrer aux agences. » Haussement d'épaules, t'essayais de t'y intéresser, et t'essayerais encore plus si le projet allait plus loin, premier admirateur de la beauté perse.

Tu laisses galamment la silhouette de la brune s'extirper la première du labyrinthe, impureté de l'air de la ville qui t'avait manqué quand à force t'avais l'impression d'étouffer entre ces murs de glace. Soufflement soulagé d'être enfin sorti, un rire nerveux s'échappe de tes lippes pendant que tu viens t'adosser à une barrière de métal pour sortir une clope. « On fait une pause, j'ai du souffle à reprendre. » Contradiction dont t'étais parfaitement au courant, t'en jouais même. Regard taquin à la russe, tu retires le bâtonnet de tabac par encore allumé de ta bouche pour répondre à l'invitation aguicheuse de ses lippes.

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MessageSujet: Re: oasis (saint valentin - reice) (#)   oasis (saint valentin - reice) - Page 2 EmptyJeu 18 Mar - 14:47


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— Dédale miroitant, Reira ne voit que son reflet à l’infini, prunelles inquiétes qui rebondissent sur chaque paroi. L’habitude des pertes de repères ne l’aide pas, loin de la situation où il ne s’agit que de tourner encore et encore sur soi-même. Trouver un spot à fixer ne change rien pour la brune qui ne peut compter que sur le reste de ses sens pour la guider vers une possible sortie ou même jusqu’à Chance. Fidélité lâchée au profit de la vengeance, elle cache bien son agitation en se concentrant sur sa tâche. Comme à chaque fois qu’il la laisse, la russe se sent soudainement vide, déconnectée de sa source d’alimentation. Et elle sent le froid glisser sur ses bras, paume encore chaude de l’étreinte qui se retrouve à caresser l’air ambiant. Parfois, des étincelles traversent ses mirettes, espoir d’avoir vu une tête brune s’approcher alors qu’il ne s’agit que de sa propre chevelure, les soupirs s’accentuent à mesure qu’elle évolue dans l’environnement de glaces avant qu’elle ne lance que le petit jeu a assez duré. Une chance pour lui que Reira ne soit pas rancunière ou susceptible au point de s’insurger pour regagner la sortie avec énervement, de quoi donner une autre dimension au reste de la soirée. Puis, c’était bien mérité. Le sournois se montre enfin, fourberie des doigts qui lui chatouillent le buste, l’intervention divine la fait sursauter et l’éloigne du danger. Elle s’agace quelques secondes à peine, menaçant d’un possible coup de pied retourné alors que le malin s’empresse de faire référence à l’habitude depuis que sa sœur lui a fait le même coup. Récit auquel la brune a eu droit, anecdote amusante qui l’a divertie autant que ça lui a fait plaisir, complicité fraternelle qui s’est dessinée derrière. À nouveau, elle secoue la tête, agrément d’un roulement de prunelles juste avant de ramener la situation à son avantage. Gamine espiègle qui sait aussi jouer de la situation, vile tentatrice qui offre ses courbes en cadeau aux mille reflets tandis que ses lippes s’amourachent de sa mâchoire et glisse chastement jusqu’au rebondi de ses lèvres. « Hum… non. On va dire que te chercher m’a fait oublier ce que je voulais dire. » Pointe amusée qu’elle clôture d’un baiser prude, puis elle se recentre sur la situation en renouant leurs doigts, sortie dont elle s’enquiert. Loin d’une inquiétude incroyable, la soirée risque d’être longue s’ils restent pris au piège par leurs silhouettes réfléchies. Un ricanement gagne la brune quand ce ne s’est pas le sourire qui habite ses lèvres. « Censé ? » Haussement de sourcil, curiosité de celle qui n’y connaît rien, Chance est bien leur seul espoir de sortir en quelques minutes. Il semblait d’ailleurs avoir une technique pour retrouver son chemin, oubli qui a gagné sa caboche et effacé le nombre de virages nécessaires. La belle ne lui en tiendra pas rigueur, jeu qui s’avérera peut-être plus amusant comme ça. Peut-être que pendant leur quête, sa mémoire défaillante se réveillera. De toute façon, comme il le fait bien remarquer, l’attraction reste accessible à tout âge alors l’énigme ne doit pas être si difficile que ça à résoudre, silhouette qui se laisse entraîner dans la direction choisie par le brun.

Fausse piste ou vérité sous les pieds, ils traversent le dédale en se perdant dans quelques éclats de rire lorsqu’ils se retrouvent connement bloqués par leurs propres reflets. Et puis, à un moment, la russe s’arrête sur sa silhouette, esprit qui tend vers la conversation qu’elle voulait avoir précédemment, imagination égarée dans le passé des photos rapportées par l’ancien et seul photographe de la danseuse de l’époque. Le moment est bien choisi, pause dans leur recherche, elle s’adresse au miroir, paroles qui rebondissent jusqu’à Chance, ricanement qui lui échappe à sa question. « J’ai pas vraiment changé, quoique, j’avais le corps encore plus sec et musclé mais ça se voit à peine sur les photos. » Esquisse nichée sur les lèvres qui s’agrandit jusqu’à évoquer la possibilité de travailler dans ce monde proposition de Matthew qui traîne dans sa tête depuis deux semaines, peur de l’inconnu et manque de confiance en cocktail, elle hésite. Les paroles rassurantes de l’amant ravive la risette perdue, épaule qu’elle hausse nonchalamment. « Je sais pas, ça peut être rigolo et puis comme tu dis j’ai rien à perdre. Et en même temps, aussi curieux que ça puisse paraître pour quelqu’un qui se produisait devant les gens, j’ai toujours été un peu mal à l’aise devant l’appareil. » Doute qui l’assaille rapidement effacé par le délicat baiser laissé sur sa tempe, son sourire s’étend un peu plus à ce simple geste. Le soutien de Chance a rapidement gagné en importance, il est une de ces personnes qu’elle écoutera s’il la conseille autant que s’il lui déconseille. La conversation s’arrête alors que la sortie s’approche enfin. Emportée par le pompier, elle se retrouve stopper par celui qui se retourne pour lui offrir un regard qui l’amuse. Dureté mêlée à la confiance, il la porte sur un piédestal et espère que le photographe sera capable d’en faire de même.  Elle ricane doucement tout en l’observant de son air tendre, tête qui approuve d’un hochement positif pour ne pas le froisser. Elle ne sait pas si elle a le potentiel pour être douée devant l’appareil, mais pour sûr elle ne peut pas dire qu’elle n’a pas les bonnes mesures pour être mannequin. Parce que c’est le genre de choses qu’on n'a pas cessé de lui répéter. Ça lui fait plaisir de voir Chance prendre autant à cœur la chose, comme si la nouvelle carrière était déjà actée. Il va même jusqu’à lui proposer les talents de son frère pour se créer ce fameux livret, innocence qui lui titille le rire. « Oui le book. C’est vrai que ton frère est passionné de photographie ! » Depuis le temps, les deux amoureux avaient eu le temps d’échanger et d’en apprendre un peu plus l’un sur l’autre, mais aussi sur leurs entourages ; même si du côté de Chance, il restait persuader que les Tsvetkov étaient l’incarnation du cliché russe. « Je connais le photographe depuis longtemps, il était adorable à l’époque et n’a pas l’air d’avoir vraiment changé. Il m’a carrément proposé de l’appeler à toute heure du jour et de la nuit si j’avais un souci avec mon p’tit genou. » Matthew était suffisamment bienveillant pour prendre soin de la russe, et elle le sait. C’est bien pour cela qu’elle ne fermait pas totalement la porte, qu’elle y réfléchissait en laissant les opportunités décidées. « Du coup, pour l’instant je lui ai juste dit que s’il avait une grosse galère un jour avec une des mannequins, j’étais prête à jouer la remplaçante. On verra où ça mène... » Seule certitude qu’elle peut apporter, elle ne préfère pas trop s’avancer et devoir faire machine arrière tout en décevant le photographe et en bouleversant ses plans. Parce que faire de la photo à son niveau, ça implique avoir une équipe derrière, Reira ne peut pas perturber toute l’organisation. Les saveurs de la fête foraine leur arrivent enfin aux narines, retour de la réalité et fin de la galerie des glaces dont ils seront venus à bout malgré tout. La brune a la chance de revoir les néons diaprés en premier, Chance qui la rejoint quelques secondes après et s’empresse de s’arrêter pour reprendre son souffle en s’empoisonnant les poumons. « Tu reprends ton souffle en fumant ? » Sourcils froncés, elle le juge de ses prunelles joueuses. L’éléphant en peluche toujours près d’elle, elle laisse son regard courir sur les stands alentours, besoin de trouver quelque chose à offrir au soupirant, mirettes qui se posent à un endroit intéressant. « Et si je te gagnais un truc aux pinces géantes ? » UFO catcher qui ne peuvent pas la bloquer dans sa quête de rapporter un souvenir à Chance, elle a autant de risques de se foirer qu’au chamboule-tout.  « C’est pas grand-chose mais c’est toujours mieux que rien, non ? Allez viens, pépé essoufflé. » Que quelques petits pas à faire jusqu’à la machine qui propose des cadeaux en tout genre, pourtant bien cachés dans des petites boules opaques. Le but est simple : passer les pinces dans l’anse et la quitter jusqu’à la sortie. « Dis-moi celle qui te fait le plus envie. » Elle suit les directives de celui qui aura le droit à son cadeau avant de se concentrer, mains sur les manettes et pupilles à rayons X pour décéler la moindre faille qui la ferait perdre. Première pièce perdue à cause d’une mauvaise manipulation, la deuxième est un échec mais rapproche le présent de la sortie. Jamais deux sans trois, et pourtant la victoire s’accroche à la réalité, petite boule qui rebondit contre la paroi et sème le doute pendant de longues secondes. Le souffle coupé, Reira observe le cadeau finir par glisser jusqu’à la sortie, ce qui lui arrive un cri de victoire et un saut avant de tendre fièrement l’objet mérité après son dur labeur. « Vas-y ouvre le, j’espère que ce sera pas un truc moche ! » Gloussement enfantin de celle toujours aussi excitée par sa première soirée à la fête foraine.
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