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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


depuis un an il essaye de la séduire, mais en vain !
Quand finira-t-elle par craquer et le laisser entrer dans sa vie ?

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 empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI.

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MessageSujet: empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. (#)   empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. EmptyLun 8 Fév - 20:09

#Soins continus. 10H. Visite quotidienne des médecins auprès de chaque patient hospitalisé pour fait un compte rendu de l'évolution clinique. (Docteur, vous avez vu la 32 ?) (J'en viens !) (Et alors ? Elle à réagit comment ?) (Je crois qu'elle s'en remettra...) Le 5 février, à 10h25 écrit par Docteur X : patiente âgée de 26 ans, pompier, victime d'un incendie auquel elle est intervenue, pas d'antécédent particulier. Motif d'entrée : léger traumatisme crânien suite à une chute de plus de quatre mètres de hauteur, compliqué d'une fracture déplacée de la clavicule gauche avec contusions postérieures de l'articulation de l'épaule gauche. Donc mise en place d'un coude au corps pour une durée indéterminée à visée antalgique et immobilisation du membre pour consolider la fracture ; antalgiques à type morphinique bien tolérés par la patiente ; surveillance neurologique car patiente se plaint de céphalées récurrentes avec troubles de la vision. Devenir : on continue la surveillance rapprochée en soins continus, pourra sortir fin de semaine prochaine.

#Soins continus. 18H. L'odeur de l'hôpital, l'odeur de cette nourriture l'a dégoutait. Hospitalisée, alitée dans ce lit si blanc, subir les passages des infirmières, répondre aux questions des aides-soignantes, être ausculté tous les jours par les médecins urgentistes : tout ceci lui donnait littéralement la nausée. Jude n'avait qu'une envie, sortir d'ici et retrouver son appartement, ses draps à elle. Bien qu'elle n'ait pas du tout la phobie de l'hôpital, la jeune femme ne pouvait s'empêcher de penser à sa mère. Un peu plus de quatre ans maintenant qu'elle ne faisait plus partie de ce monde, et la dernière fois qu'elle l'avait vu sourire, c'était bien dans un hôpital. Alors Jude espérait grandement que son état s'améliore pour qu'elle puisse au plus vite rentrer chez elle. Deux jours s'étaient écoulés depuis son admission aux urgences, et la nourriture la répugnait. Elle avait pour ordre de manger un minimum si elle souhaitait rentrer, mais au vu de l'état de cette bouffe, Jude prenait sur elle et manger devenait un calvaire. Enfin, on lui ôta ce plateau et la jeune femme se retrouva seule..son téléphone vibra, mais elle ne s'en préoccupait pas.

Seule dans ce box surveillé H24, allongée dans ce lit, le regard fixant le plafond, Jude détourne son regard pour le poser sur cette machine. Un monitoring dont seul le bruit hantait cet espace confiné. Des électrodes avaient été posé tout autour de sa poitrine pour surveiller sa fréquence cardiaque. Un saturomètre placé à son index surveillait sa saturation en oxygène et sa fréquence respiratoire. Le brassard à tension lui, était posé sur le monitoring et ne serrait son bras valide que quand l'infirmière faisait son tour. Voyant et entendant ses propres battements cardiaques, Jude soupire.. abaisse ses yeux sur son bras immobilisé dans ce coude au corps - un peu trop serré à son goût - et soupire à nouveau. Puis ses yeux se posent sur son deuxième bras, fixant alors ce cathéter rose auquel était vissé un petit tuyau transparent. Elle regarde ses pieds qui formaient deux petites montagnes sous ce drap blanc et remue ses orteils.
Le visage pâle et inexpressif, la bouche sèche, elle tente d'attraper ce verre d'eau qui reposait sur son adaptable, un peu trop loin d'elle. Elle se penche davantage en essayant de rester sur de bons appuis alors que la porte du box se met à coulisser.

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MessageSujet: Re: empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. (#)   empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. EmptyMar 9 Fév - 18:20

empty space, i won't feel itJude & Sunwei
Tu ne pensais pas un jour devoir remettre les pieds dans un hôpital. Œillères stupides car tout le monde fait un tour à l'hosto dans sa vie, plusieurs même. Toi, tu pensais ne plus jamais avoir affaire au lieu qui t’a fait vibrer pendant tant d’années. Appréhension, joie, excitation, tristesse, douleur, angoisse. Tu as tout connu dans l’hôpital d’Auckland. Héros du quotidien et gamin inutile à la fois. Tu as appris un tas de leçons entre les murs blancs de l’hôpital, au-delà même du médical. Des tas de patients ont défilé sous des yeux, certains avec la douleur temporaire, d’autres avec la mort à la clé. Chacun avec des philosophies différentes, des marques de vie variées. Ça te manque parfois, de ne plus sauver des vies par tes petites mains. Et même si certains te disent que tu peux en sauver avec ta musique, tu n’y crois qu’à moitié. Tu n’es pas Michael Jackson, tu n’as ni l’influence ni l’aura divine. T’es que Sunwei Park, un auteur-compositeur, ombre des interprètes. Un soupire s’extirpe et fait vibrer la cage thoracique d’un tremblement invisible. Tu n’es pas serein en passant les portes coulissantes de l’accueil. Tout appelle à la crise d’angoisse, à ce rendez-vous avec ce psychologue. Burn-out, repos forcé, adieu la médecine. Silhouette qui se stoppe, force invisible qui t’empêche de bouger. Tu n’es pas là pour toi, ne l’oublie pas. Doigts qui se referment sur la fourrure synthétique d’une peluche que t’as acheté à un marchand ambulant devant l’hôpital, tu voulais faire différent des fleurs. Parce que, peut-être qu’elle est allergique aux fleurs Jude, alors que personne n’est allergique aux peluches. Ou presque, parce qu’il y a toujours une exception pour confirmer la règle. Oui, tu es là pour elle. En sauvant des vies, elle a failli supprimer la sienne. Foutu incendie, stupide parquet trop faible pour supporter les flammes un peu plus longtemps. Tu n’as eu le droit qu’à un appel de la blonde à la voix fatiguée. Détails succincts qui t’ont suffi à comprendre, des cas dans son genre tu en avais eu. Tout comme tu l’avais fait pour ces pompiers blessés, ou policiers, gardiens de la paix et des vies, tu espères que les médecins ont fait le maximum pour elle. Automatisme des jambes qui se remettent en route, tu reprends le chemin de l’accueil pour demander le numéro de chambre de Jude. Tu grimpes les étages la boule au ventre. Tu as peur de l’état dans laquelle tu pourras la trouver. Est-ce qu’elle est de ceux à exécrer les hôpitaux ou plutôt à accepter leur sort ? Oui, tu ne sais peut-être pas où te placer par rapport à votre soirée de Noël, mais tu tiens à elle. Ça tu en es sûr, sinon ton myocarde n’aurait pas manqué un battement à l’annonce de son accident et ton endocarde ne se serait pas resserré dangereusement autour de ton palpitant. Devant la porte de son box, tu hésites. Tu lui as dit que tu viendrais la voir… Deux jours après c’est raisonnable, non ? Peut-être qu’elle ne veut pas te voir, ou qu’elle dort. Alors tu ouvres doucement la porte, plante un œil dans l’embrasure pour voir si elle a les yeux clos. La blonde bataille avec un verre d’eau. Vision qui te tiraille le coeur, réflexe héroïque, tu ouvres définitivement la porte, pénétrant à l’intérieur de la chambre insipide avant de saisir son verre d’eau à sa place, lui tendant ensuite délicatement. « Madame a besoin d’un coup de main à ce que je vois. » Sourire qui étire tes lippes, tu ne sais pas vraiment où te placer, comme si tu avais perdu tous tes automatismes de résident bavard avec les patients. Vêtu de ta tenue de travail, simple chemise sans chichis avec un pantalon noir, tu te tiens près de son lit, les yeux penchés sur la silhouette emmitouflée dans les motifs fades de sa tenue, ses draps. Hésitant, tu te mords la lèvre inférieure avant de te rappeler du nounours. D’un geste maladroit, tu lui tends la peluche, affichant un large sourire sur tes lèvres. Petit soleil qui se réveille. « Tiens, je me suis dit que ça sera un bon compagnon pour te tenir compagnie quand t’as pas de visite ! J’espère que je dérange pas… » T’as quitté le boulot un peu plus tôt, sans même savoir jusqu’à quelle heure tu pouvais rester là. Tu resteras jusqu’à ce qu’on te foute dehors.
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MessageSujet: Re: empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. (#)   empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. EmptyMer 10 Fév - 14:51

#Soins continus. Fatiguée, Jude se sent épuisée. Elle ne mange pas suffisamment pour reprendre des forces et elle le ressent. Les yeux cernés - parce que le sommeil ici n'est pas spécialement bien réparateur avec tous ces bruits parasites et les passages incessant des infirmières - elle louche sur ce verre d'eau qui lui donne tant envie. Elle désire juste sentir l'eau s'étaler sur ses muqueuses buccales et couler le long de son oesophage. Le bras tendu, elle essaye de l'attraper. Zoom sur le monitoring : fréquence cardiaque à 80 btts/mn. Concentrée, elle n'entend même pas la porte de son box coulisser, ni cette silhouette sombre qui s'approche subitement d'elle. Non, Jude veut boire. Elle fixe ce verre d'eau qui se lève et se rapproche d'elle. C'est lui. C'est lui qui lui tend ce verre pour l'aider à assouvir ce besoin. Instinctivement, la jeune femme pose sa main sur le verre. Leurs peaux rentrent en contact, elle lève les yeux et le regarde avec un air exténué. A ce contact, les yeux dans les siens, elle le sent près d'elle et les revoient. Le soir de Noël... Zoom sur le monitoring : fréquence cardiaque à 120 btts/mn. Aucun frisson cependant ne parcours son enveloppe corporelle, non. Surement parce que son corps n'a plus de force.. Mais d'une voie enrouée, elle le désigne. " Sun.. " Elle s'attarde sur lui pour finalement récupérer entièrement ce verre dans sa main et l'apporte entre ses lèvres. Ce verre d'eau se vide bien rapidement. Assoiffée, Jude se redresse et l'engloutit enchaînant les gorgées puis repose le verre. Elle à ce goût amer dans la bouche, l'eau n'était pas fraîche. Elle s'en essuie les lèvres d'un geste rapide alors qu'il lui tend cette peluche. Non, elle est loin d'être une enfant de quatre ans qui cherche son doudou, mais elle pose ses yeux sur cette peluche et son coeur fond. Un sourire s'empare de ses lèvres alors que sa main valide se jette sur ce nounours clair. Un silence..elle perd ce sourire.. elle sent les larmes lui monter aux yeux. Bien trop fragile à cet instant, elle essaye de se retenir de pleurer. Elle a mal, elle se sent mal et exténuée. Et ce réconfort lui fait du bien.. Doucement, elle serre cette peluche contre elle et relève ses yeux dans ceux de Sun. " Merci.. " Un léger rictus à ses lèvres, elle se décale lui laissant alors la place de s'assoir près d'elle - s'il le désire -. " Comment tu sais que j'aime les peluches ? " Peut être qu'il l'ignorait. Il est vrai que Jude ne lui avait pas montré toute sa collection qu'elle rangeait soigneusement dans son placard. Une collection faite de nombreuses peluches, que sa mère n'avait cessé de lui offrir lorsqu'elle était plus jeune, gamine.. Mais aujourd'hui, c'était au tour de Sun de lui offrir cette peluche, ce présent, cette présence utile qui lui tiendrait compagnie si elle n'a pas de visite, mais surtout la nuit.. Parce que les nuits ici étaient longues et bruyantes. Jude ne dormait que par intermittence et ses yeux cernés en disaient long sur son état de fatigue..
Elle le regarde, appréciant ce geste de sa part, gardant la peluche contre elle, elle l'observe. Oui, il est bien là. Il est venu lui rendre visite. Des visites, Jude en avait chaque jour, ses collègues se montraient toujours attentionnés envers elle, et quelques amis également pendant que son père l'harcelait par messages. Mais Sun, elle le voyait enfin.. Elle scrutait les traits de son visage, il était toujours aussi beau. Elle pouvait même sentir son odeur, son parfum quelque peu ambrée, ça lui faisait du bien. Mais elle se sentait mal...le bras coincé dans cette écharpe dit "coude-au-corps" était un peu trop serré à son goût. Elle avait du mal à respirer profondément et sa poitrine se sentait écrasée. Un mal être..son coeur ne tenait qu'à un fil. Enfonçant sa tête dans son coussin, elle le regarde sérieusement. " J'ai essayé de faire attention, tu sais.. " Non, elle n'allait pas se mettre à pleurer, pas devant lui. Elle connaissait son métier, elle avait pourtant fait les choses dans l'ordre et en toute sécurité. Mais ces flammes s'étaient emparées d'elle. Elle s'était vite retrouvée encerclée par ces dernières et l'instinct de survit avait prit le dessus.. Elle avait retiré son masque à oxygène - peut être qu'elle n'aurait pas dû -. Loin d'elle l'idée de se remémorer cet incendie.. Elle grimace et se met à tirer sur son coude-au-corps. " Sun, c'est trop serré, j'ai du mal à respirer.. " Elle décolle les scratch et se met à respirer un peu plus rapidement, comme si elle commençait à suffoquer. Zoom sur le monitoring : fréquence respiratoire à 30, l'alarme se déclenche. " Aides-moi à le remettre s'il te plaie, je tiens plus là... " L'infirmière l'avait trop serré, elle le sentait et ça la comprimait.

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MessageSujet: Re: empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. (#)   empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. EmptySam 13 Fév - 11:39

empty space, i won't feel itJude & Sunwei
Verre désespéré que tu lui tends alors que tu n’as pas toqué, tu ne t’es même pas présenté. Tu t’es juste précipité, réflexe d’un homme bienveillant, peut-être de l’ancien médecin. Tu étais particulièrement attentionné avec tes patients, encore plus avec ceux qui n’avaient vraiment pas envie d’être là. Tu ne peux pas encore savoir si Jude aime cet endroit. Tu te dis, qu’elle ne doit pas exécrer les hôpitaux, tu n’as jamais eu vent d’une quelconque mauvaise expérience dans l’endroit. Le lieu est en plus un endroit dans lequel elle est amenée à passer pour y conduire des blessés… Hum. Les réponses que tu cherches te sautent aux yeux quand tu croises enfin son regard. Prunelles fatiguées, tu vois ses cernes creuser son dessous d’œil, tâche noirâtre qui emprisonne les iris azurées. Vos doigts se sont effleurés, contact électrisant -encore plus que celui de vos peaux en contact pour Noël- qui te surprend, mais tu n’en montres rien. Tu la scannes du regard, louches sur les perches, le monitoring et son corps ; tu ne saurais pas dire si tu fais ça par déformation professionnelle ou parce que tu veux t’assurer que tout aille bien pour Jude, parce que tu tiens à elle. Impossibilité de nommer la dimension de ce truc entre vous, mais tu lui portes une attention particulière. Même quand elle vient tambouriner à ta porte en pleine nuit ivre morte en te débitant des paroles incompréhensibles. Manque de temps, tu ne peux plus te laisser aller à la discussion. Blanc qui s’installe soudainement, tu déballes la peluche cachée derrière ton dos. Une pointe de gêne dans le geste, tu fais tout pour avoir l’air à l’aise. Sans pour autant t’imposer, tu sous-entends même que si tu déranges, tu peux toujours repartir. Mais en la voyant aimer cette peluche, un sourire vient élargir tes lèvres. La tête de l’ourson basique gonfle sous la poigne de la blonde qui l’enlace avec force. Bon, elle ne devrait pas t’insulter pour l’avoir prise pour une gamine, ça va. Ton sourire s’étire un peu plus à sa question, ricanement en écho au fond de la gorge. « Je ne le savais pas, mais je suis ravi d’avoir tapé dans le mille ! Ça serait plus performant sur la longueur que des fleurs, et le pollen viendra pas embêter tes poumons qui ont déjà assez à faire… » Tu débites tes paroles d’un ton lent et doux, pendant que tu lui remplies à nouveau son verre. Récipient plein que tu laisses à porter de main, si jamais elle en veut encore. Tu penseras à dire aux infirmières de lui rapporter de l’eau fraîche. « Tu restes combien de temps ? » Tu n’as pas le souvenir d’avoir eu le droit à la durée de son hospitalisation, seulement à l’énumération de ses blessures. Tu t’installes, une fesse à moitié dans le vide, à la place qu’elle t’offre gracieusement. Aucun centimètre grappillé, tu prends le moins de place possible, ce n’est pas toi qui as besoin de repos. « J’suis content qu’elle te plaise. » dis-tu en pointant d’un signe de tête la peluche chaudement serrée par le bras valide. Tu ne sais pas si elle a beaucoup de visite, mais au moins, elle pourra toujours sentir ta présence avec cette peluche, à défaut de pouvoir venir tous les jours. Puis tu observes la chambre bien morne, sans artifice, sans couleur chatoyante. Heureusement qu’à Auckland tu avais fait approuver l’idée d’investir dans la décoration histoire de ne pas déprimer les patients parce que franchement il y a de quoi rendre un être en pleine forme totalement déprimé. Ton visage retrouve le sien à ses mots, sourcils qui se froncent légèrement. « Tu ne vas pas t’excuser pour avoir fait ton boulot quand même. » Rictus taquin, tu essayes d’opter pour un air plus jovial qu’elle. Oui, elle s’est blessée et inquiète un tas de gens, mais ça fait partie de son contrat de travail en quelque sorte. « Tu as sauvé un tas de gens, et t’es là, en vie. C’est le principal Jude. » Esquisse souriante sur les lèvres, tu tentes de la rassurer comme tu peux ayant eu vent du fameux incendie au détour d’une discussion au label. Sauf que tes paroles n’ont pas l’air de l’aider, tu déglutis péniblement presque honteux de ne pas savoir la réchauffer de tes rayons. Puis tu lis la panique dans son regard, douleur sur la moue tordue de ses lèvres. À ses paroles tu te lèves de suite pour faire le tour du lit et être plus apte à l’aider. Comme demandé, tu lui desserres son coude-au-corps, assurément trop serré par celui ou celle qui s’en était occupée. Tu lui rends un semblant de liberté de mouvement mais ça ne ralentit pas le stress qui anime le cœur, laisse l’alerte et fait crier le monitoring. Toi tu restes étrangement calme de façade, pourtant au fond de ton myocarde ça te renvoie à ton burn-out, à cette crise d’angoisse incontrôlable qui t’a paralysé. Là, tu ne peux pas te laisser aller à la panique, tu dois être son rempart. Tu places tes mains autour du visage de Jude, tu la forces à soutenir ton regard. « Regarde moi Jude, tu vas respirer doucement d’accord, tout va bien. Inspire en quatre temps, expire en quatre temps. Je compte, tu me suis d’accord ? » Expert des excès de panique, tu décales tes mains pour les porter à ses oreilles histoire de ne pas laisser les bips bruyants troubler la tranquillité que tu essayes de lui donner. Puis tu comptes doucement, sans lâcher son regard, ni son visage. À haute voix, tu débites les numéros pendant un certain temps jusqu’à ce que tu sentes la blonde revenir à un état plus serein. Le monitoring reprend son bip monotone, voyants qui ne s’excitent plus, cycles respiratoires enfin normaux. Tu espères que le calme ne sera pas que temporaire. Alors qu’une infirmière entre dans la chambre, tu relâches doucement Jude, sans trop briser le contact, main posée sur son épaule en bon état. « Tout va bien, je suis un ancien médecin, simple crise d’angoisse. Pourriez-vous lui rapporter de l’eau fraîche s’il vous plaît ? » Visiblement rassurée par les données du monitoring, l’infirmière ressort avec le pichet d’eau à remplir. Tu peux enfin rendre ton attention à Jude. « Hé tu me refais plus ça hein ? J’ai failli paniquer avec toi. » Rire qui s’échappe d’entre tes lippes pour détendre l’atmosphère. Ça t’a peut-être projeté dans un passé que tu ne veux plus voir, mais tu es rassuré de voir que tes propres crises d’angoisse t’ont permis de lui venir en aide.
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MessageSujet: Re: empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. (#)   empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. EmptyVen 19 Fév - 3:54

#Soins continus. Une présence de plus dans ce box. Jude ne s'attendait pas à le voir et encore moins à cette heure-ci. Depuis son hospitalisation, ces quelques jours se ressemblaient. Les passages des médecins, les tours des infirmières, les aides à la toilette des aides-soignantes..tout ça en subissant la douleur, l'étouffement de son bras immobilisé et la vue qu'elle avait sur ce coude-au-corps. Depuis son admission, Jude stressait intérieurement. Pourrait-elle vite reprendre sa place à la caserne ? Allait-elle bien récupérer ? Son capitaine allait-il la remplacer ? Ces diverses questions lui remplissaient ses pensées.. Mais en voyant Sun face à elle, ces dernières s'évaporaient.
Une peluche. Voilà pour quoi il avait opté au lieu des fleurs. Et il avait eut raison..alors qu'elle serre cette peluche contre elle, la jeune femme se sent un peu mieux, comme si réconfort il y avait. Un léger sourire s'affiche sur ses lèvres en l'écoutant et Jude ne pu s'empêcher de rétorquer alors. " T'as bien fais..j'crois que les fleurs ne sont pas autorisées ici...question d'hygiène. " Il est vrai que dans la plupart des services qui se trouvaient à l'étage, les règles étaient un peu plus lestes. Mais pour ce qui était des soins continus, c'était tout autre chose. Les surveillances accrues étaient menées à bien et les règles d'hygiène étaient d'autant plus strictes. Alors oui, Jude était heureuse de recevoir cette peluche car elle savait qu'elle pourrait la garder près d'elle pour le reste de son hospitalisation. D'ailleurs, Sun ne tarda pas à lui en demander davantage concernant le temps supplémentaire qu'elle allait passer encore entre ces quatre murs. Jude détourne son regard, perdant alors son sourire. " Le médecin que j'ai vu ce matin m'a prévenu que je pourrais surement rentrer la semaine prochaine...à condition de manger pour reprendre des forces. " Au fond d'elle, Jude se moquait bien de manger et de reprendre des forces. Les plateaux étaient loin d'être alléchants et seul son appartement pourrait l'aider à reprendre des forces. Elle voulait tout simplement se retrouver chez elle, au calme, à se reposer. Pas ici à subir tous les moindres faits et gestes des équipes médicales. Ce box était juste ennuyeux..elle n'avait même pas de télévision, seulement un roman que l'une de ses coéquipières avait prit soin de lui offrir pour passer le temps. Merci à elle. Alors cette peluche, oui, elle la garderait soigneusement auprès d'elle..
L'arrière de sa tête creuse dans ce coussin plat alors que ses yeux se posent à nouveau sur Sun. Jude entend le monitoring et lui avoue alors qu'elle a pourtant essayer de faire attention. Mais il fallait bien qu'elle se fasse une raison : l'incendie avait été très dévastateur et les charpentes de la bâtisse avaient été très endommagées par les flammes, presque même dévorées de l'intérieur. Si ça n'avait pas été elle, ça aurait été l'un de ses coéquipiers. Mais Jude a les épaules fortes. Elle sait qu'elle peut s'en sortir désormais, rebondir à son rythme..et se donnerait à fond dans les séances de kinésithérapie qui s'offraient ensuite à elle..  Il tente de la réconforter..mais au fond d'elle, la jeune femme a du mal à se l'admettre. Elle reste silencieuse. Il avait raison, elle était en vie et c'était le principal. Mais elle n'avait pas sauvé un tas de gens non, pas ce soir là. Elle n'avait réussit à sauver qu'une petite fille, au prénom de Flara, parmi les sept autres victimes de l'incendie. C'était tout ce qu'elle retenait..

La c'était trop. Son bras immobilisé dans ce coude-au-corps commençait à l'oppresser. Elle avait sérieusement le besoin de relâcher ces scratches..alors assise dans le lit, Jude se redresse, déclenche les alarmes du monitoring car sa respiration s'accélère : c'est la tachypnée. Elle a l'impression de suffoquer et demande à Sun de la soulager. Seule, elle n'y arriverait pas. Elle le regarde, ou plutôt le cherche du regard alors que ses yeux vifs et plissés témoignent de cette panique. " Sun aide moi ! " Il contourne le lit et se rapproche. Jude tire sur son écharpe immobilisante comme si sa vie en dépendait. Il desserre ces lanières et ce relâchement lui déclenche une douleur profonde et intense, juste en-dessous de la clavicule. Elle gémit subitement dans un soupire, grimace et perd son regard dans celui de Sun qui récupère son visage dans ses mains. Son ouïe se trouble et n'arrive plus à cerner le son exact du monitoring. Sa respiration est toujours aussi rapide, elle a peur. La jeune femme suit ses indications à la lettre, elle le regarde mais n'arrive pas à faire la part des choses. Qu'est-ce qu'elle doit faire ? Doit-elle crier une bonne fois pour toute ? La douleur s'empare de son bras, la panique s'empare de sa raison, son regard s'humidifie et son visage tremble discrètement. Il compte et Jude silencieuse suit ces chiffres dans sa tête, elle essaye même de les dessiner avec ses yeux. Elle tente au mieux de calmer sa respiration, elle sait comment faire mais c'est dur. Dur de gérer sa propre panique intérieure lorsqu'on a l'habitude de la gérer chez les autres. Elle y parvient..et se calme peu à peu, gardant ses yeux encrés dans les siens. Qu'est-ce qu'elle ferait sans lui ? Il avait gagné une place particulière dans sa vie désormais.. Sa vue était toujours nette, pas de maux de tête, elle entendit l'infirmière rentrer à son tour dans le box mais Jude regardait Sun lui faire la conversation. La jeune femme ne remarqua pas un instant que l'infirmière avait bien récupérer son pichet d'eau, elle contemplait simplement Sun, toujours face à elle.. La panique était passée. " Sun..je... " Elle aurait aimé lui dire quelques mots mais se ravisa à la dernière seconde et un sourire incontrôlé s'engage sur ses lèvres. " Pardon. Excuse-moi.. Ça va mieux.. " Elle abaisse son regard sur son bras, grimace légèrement alors que Sun l'aide à resserrer un peu mieux ses lanières. Non, elle ne voulait pas qu'il panique à son tour..elle ne voulait pas le mettre dans cet état là, elle tenait à lui.. Jude louche sur ses mains masculines..ces mains qui l'avaient touché le soir de Noël...elle les fixe un instant et remonte son regard vers le sien avant de se rallonger au fond de ce lit blanc..

L'infirmière rentre à nouveau dans son box, le pichet d'eau désormais pleins. (Vous avez besoin d'autres choses mademoiselle Hurley ?) Jude la regarde, lui adresse un bref sourire car elle l'apprécie. Cette infirmière là, elle était à son troisième jour de boulot et Jude avait déjà eut l'occasion de sympathiser brièvement avec elle lors de ses surveillances. " Oui, euh..j'aimerais aller aux toilettes.. " Jude évite le regard de Sun en ressentant cette sensation pressante qui se logeait désormais dans sa vessie. (Seulement si on vous accompagne, vous le savez.) Jude hésite puis rétorque. " Il va m'aider, vous en faites pas. " L'infirmière hoche la tête en lui donnant son accord. Elle n'avait pas confiance en ce jeune homme mais il semblait s'y connaître un minimum vu qu'il venait de maitriser cette crise de panique avec brio. Peut être qu'elle l'avait bien cru quand t-il lui avait dit qu'il avait été médecin lui aussi.. Jude regarde Sun une fois que l'infirmière ait enfin quitté le box. Une petite moue persuasive s'affiche sur son visage et la jeune femme reprendre d'une voix doucement enfantine. " Tu veux bien m'accompagner ? " Chose qu'elle avait oublié de lui dire, c'est qu'à chacun de ses levers, Jude manquait de tomber. Conséquence de son traumatisme crânien, l'orientation spatiale était quelque peu altérée. Jude débranche ses électrodes ce qui enclenche à nouveau les différentes alarmes du monitoring - chose dont l'infirmière est désormais au courant et qu'elle contrôle depuis la salle de soin -. Elle s'assoie au bord du lit après avoir posé la peluche derrière elle. Sa main valise posée sur l'épaule de Sun, elle le regarde, un brin doucement amusé se lit sur ses lèvres. " Tu rigoles pas hein..l'aide-soignante se moque tout le temps de moi. Elle dit que je marche comme un astronaute qui a trop bu.. " Jude ricane en regardant Sun, elle ne faisait que reprendre les mots de l'aide-soignante. Elle laisse alors ses fesses glisser sur le bord du lit, tenant un peu plus fermement l'épaule du jeune homme et place ses pieds bien à plat sur le sol dont la fraîcheur se fait ressentir..

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MessageSujet: Re: empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. (#)   empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. EmptyVen 19 Fév - 20:25

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Tu te doutais bien que les fleurs n’étaient pas une bonne idée, ne serait-ce que par rapport à son état. Après tout, même si tu n’es plus dans le métier tu as encore des restes. Tant mieux d’ailleurs, ça t’a permis de marquer des points avec l’idée de la peluche. Loin de te douter qu’elle adore le duvet des animaux factices, tu as tapé dans le mille sans le vouloir. Don, hasard, destin ? T’en sais rien, tu peux juste voir qu’elle est heureuse avec l’ourson en peluche, sourire qui se dessine en conséquences sur tes lèvres. Tes lippes ne peuvent s’étirer bien longtemps lorsque tu imposes sur le tapis la question de son hospitalisation, si elle reste encore de nombreux jours, tu pourras réitérer tes visites. « La semaine prochaine, c’est bien ça. » Tu esquisses un sourire léger, commissure qui s’étire à peine. Tu sens pourtant à ses mots que ce n’est pas gagné, nourriture de l’hôpital qui ne donne franchement pas envie. Il est toujours très compliqué de motiver les patients qui exècre la bouffe des locaux hospitaliers. Et pourtant, Jude n’a pas le choix. Moue désolée, tu laisses glisser ta main sur ta nuque. « J’sais que c’est pas bon mais il faut que tu manges, hein ? Dis-toi que plus tu mangeras, plus tu pourras sortir vite et arrêter de subir la bouffe dégueulasse. » Seule technique que tu trouves pour la motiver… Tu vas éviter de lui dire dès maintenant que tu ne seras pas présent la semaine prochaine, manque d’envie de la démotiver. Déjà qu’elle n’avait pas l’air dans son assiette à ton arrivée. À la place, tu l’écoutes bafouiller des excuses comme si elle te devait quelque chose. Optimiste, tu vois le verre à moitié plein. Situation désagréable mais qui aurait pu être bien pire, ce n’était que le risque de son métier. Après tout, elle pourrait être dans le coma, en soins intensifs… ou pire. Il n’y avait pas tous les détails sur leur intervention dans les journaux, seulement les grandes lignes. Tu essayes de la rassurer comme tu peux, hélas ça n’a pas vraiment l’air de fonctionner parce que la panique la gagne. Bips sonores du monitoring qui t’agressent les tympans autant que ça doit la déranger. Tu la vois aussitôt se débattre avec son coude-au-corps. Chevalier servant, tu caches la panique qui naît dans tes prunelles pour la secourir. Ses appels à l’aide te tordent l’estomac mais tu ne le montres pas. Difficulté palpable, tu réussis à garder ton calme, mains tremblantes qui relâchent la pression sur son bras. Trop vite, trop fort, Jude qui se bat se blesse malgré elle. Tu te mords la joue en remarquant que tu lui as fait mal. Tu voudrais pouvoir la soulager sauf qu’il y a plus important : la panique croissante qui la gagne et sa respiration qui ne cesse de s’accélérer. Alors tu encercles son visage de tes mains, tu la forces à se concentrer sur ta personne et rien d’autre. Tu débutes un compte à rebours. Croissant puis décroissant, tu lui imposes un rythme de respiration qui t’aide en même temps à apaiser l’angoisse qui t’encercle le cœur. Tu ne sais pas vraiment pendant combien de temps vous faites ça, mais assez longtemps pour vous arrêter au moment où l’infirmière rentre dans sa chambre. Tu la rassures, constantes revenues à la normale. Elle jette forcément un coup d’œil, jauge la situation avant de repartir avec le pichet, eau qui tu as commandé pour elle. Tu offres ensuite ton attention à la blonde, pour la réprimer avec un sourire. Tu sais bien que la panique n’est de la faute de personne, devient rapidement incontrôlable. Jude bafouille alors des excuses qui te fendent le cœur. Déglutition soudainement difficile, tu la masques d’un sourire tandis que tu penches vers elle pour remettre correctement son coude-au-corps dans une position qui ne lui serait pas inconfortable niveau douleur et qui, en même temps ne la serre pas trop.

Tu te redresses rapidement en entendant l’infirmière revenir, tu ne voudrais pas t’attirer des ennuis si on te voit intervenir. En retrait, tu la laisses s’intéresser à Jude. Ce fût ton boulot un jour mais là, ça ne l’est plus alors tu joues le visiteur discret. Sauf que tu manques de t’étouffer quand tu comprends que Jude t’impose la responsabilité de la conduire jusqu’aux toilettes. Tu ne t’y attendais pas vraiment, pas du tout même. L’infirmière accepte et s’enfuit aussi vite de la chambre. Tu te demandes tout de même pourquoi elle te laisse faire. Ancien médecin ou pas, ça reste un risque pour sa patiente… Peut-être qu’elle a jaugé que tu étais suffisamment digne de confiance et capable de gérer Jude, alors même que ça te fout une pression monstrueuse sur les épaules. Il ne manquerait plus qu’elle tombe sous ta surveillance, tu ne le pardonnerais jamais. Quand elle te pose la question, tu ne te vois pas dire non. Boule dans le ventre, tu opines doucement du chef. « Je crois que je n’ai pas trop le choix puisque ton infirmière a accepté de me confier cette mission. » Esquisse d’un sourire sur tes lèvres, tu plaisantes. Même si tu as la crainte qui s’installe, tu ne peux décemment pas refuser l’aide réclamée par la blonde. En la voyant s’asseoir sur le bord du lit, tu t’approches, bras prêts à se tendre et la réceptionner dès qu’elle sera prête à entamer la marche. Pour se mettre à sa hauteur tu plies tes genoux, silhouette masculine qui se penche pour offrir l’épaule dont elle a besoin.  Ça te fait plaisir de déceler un sourire sur le visage de Jude, traits qui s’illuminent automatiquement, fille rayonnante que tu retrouves. Sans trop faire pression sur elle, tu t’accroches à sa taille, prenant soin de la tenir suffisamment fort pour ne pas la faire tomber lorsqu’elle se redresse. Tu souris à son ricanement. « Promis je ne me moque pas, ce ne serait pas digne de l’assistant que je suis. » Petits pas par petits pas, vous entamez la longue randonnée vers les toilettes. Tu ne sais pas où l’infirmière voit un cosmonaute bourré, toi tu vois plutôt quelqu’un qui ne se débrouille pas trop mal. Ça n’a rien d’une marche très élégante, pour sûr mais tu as vu bien pire. « Tu es franchement meilleure que les astronautes qui débarquent de l’espace et qui repose leur premier pied sur Terre. » À ton tour de ricaner, atmosphère détendue par les blagues, angoisse chassée par les éclats de rire encore faiblards. Tu la guides enfin jusqu’aux toilettes, l’aidant à s’installer sur le trône. Tu te retournes rapidement pour ne pas pénétrer l’intimité de la blonde. Certes, vous aviez partagé un moment charnel mais tu n’as pas envie d’intervenir dans son petit pipi. « Tu veux que je sorte peut-être ? » Loin d’être gêné de l’instant besoin naturel, tu le demandes surtout pour elle, pour ne pas la placer dans le malaise. Tu t’éloignes un peu vers la porte, au cas où elle te dirait effectivement de sortir. Tu resteras de toute façon derrière la porte, prêt à intervenir si besoin il y a. « Je ne nous imaginais pas partager les toilettes aussi vite dis donc. » Cette fois, ton rire se fait entendre, plus fort que le simple ricanement dans la chambre. Au final la situation avait tout du caractère cocasse. « Dis-moi quand je peux me retourner. »
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MessageSujet: Re: empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. (#)   empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. EmptyVen 19 Fév - 22:38

#Soins continus. Pour le coup les médecins avaient été sincères avec la jeune femme. Elle en connaissait certains d'ailleurs, à force d'y emmener certaines victimes de diverses interventions auxquelles elle avait pu participer sur ses gardes. Mais depuis son admission aux urgences, elle leur avait demandé d'être franc et de tout lui expliquer. Donc oui, elle croyait le médecin quand t-il lui disait qu'elle pourrait éventuellement sortir la semaine prochaine, mais à condition qu'elle reprenne des forces. Comme elle croyait Sun à cet instant. Il avait raison après tout mais lorsqu'elle se retrouvait devant ce plateau de repas, rien que l'odeur lui donnait la nausée, ça promettait d'être compliqué mais elle ferait cet effort de plus. Elle hocha la tête pour lui donner raison alors que son coude-au-corps l'oppressait davantage. Il fallait qu'elle le desserre, tout de suite, maintenant. Il ne tarda pas à l'aider et même si les lanières se desserraient et que la douleur fut foudroyante dans son bras, ça la soulageait en partie. Elle pouvait pleinement respirer d'une manière aisée, grâce à lui. Un petite crise de panique l'emporta..et une nouvelle fois, Sun l'aida. Elle avait confiance en lui et il lui apprit indirectement cette petite astuce pour reprendre le dessus si jamais une nouvelle crise se reproduirait. Compter pour mieux respirer, elle retiendrait la leçon et pourrait même s'en servir auprès d'autres personnes, qui sait.. Dernier instant de répit, ils refermèrent ensemble les lanières de son écharpe en les serrant tout de même car cette attelle avait bel et bien un but thérapeutique. De toute façon, Jude était bien consciente qu'elle la garderait le temps qu'il faudrait pour que sa fracture se consolide. Et même si ça met du temps, elle respecterait les consignes médicales..

Au passage de l'infirmière que Jude avait l'habitude de voir depuis son entrée, Jude la prévient qu'elle compte se rendre aux toilettes avec l'aide de Sun. Son premier lever avait été fait avec un kinésithérapeute donc pas de crainte même si elle devait y aller doucement, ça elle le savait. Sun accepta alors de l'aider une énième fois pour l'accompagner. Sourire amusé au bord de ses lèvres, Jude s'assoit au bord du lit qui grince quelque peu. " C'est qu'elle a aussi confiance en toi.. " Et Jude n'avait aucun doute la-dessus. Même si elle finissait le cul au sol, elle savait que Sun l'aiderait à se relever. Parce qu'il était là, parce qu'il avait toujours été là...enfin presque. Mais depuis leurs "retrouvailles", c'était le cas. Il avait tout aussi bien la force de caractère s'il ne voulait pas l'aider ou s'il voyait qu'ils encouraient trop de risque à marcher jusqu'aux toilettes. C'était tout à son honneur de refuser, ce que Jude comprendrait bien entendu. Mais il acceptait quand même. C'est qu'au fond de lui, il ne devait plus vraiment douter... Mine amusée, la jeune femme préfère prévenir Sun de ce que l'aide-soignante lui avait dit plus d'une fois. Il pourrait se moquer d'elle, de toute façon elle se vengerait par la suite.. Les pieds au sol, elle prend appuis dessus et se redresse. Elle regarde Sun alors qu'il regarde ses pieds. Elle tient son épaule un peu plus fermement, alors qu'elle sent ses mains se poser sur sa taille. Elle avance, il recule. Il recule, elle avance. Ils se regardent. Elle le suit tout simplement. Certains de ses pas se font un peu saccadé mais le mouvement reste tout de même un peu fluide et léger. Et comme à chaque fois, plus elle se rapproche de la salle de bain, plus l'envie d'uriner se fait pressante. Elle ricane doucement, essayant de se retenir pour ne pas relâcher ses sphincters. " C'est l'entrainement ça ! " On aurait pu croire qu'elle réapprenait à marcher mais non, c'était surtout au niveau de sa tête qu'elle travaillait. Elle se fixait un point fixe pour ne pas finir les quatre pattes en l'air suite à un évanouissement. Ça tournait d'ailleurs un peu, mais elle se concentrait..
Une fois dans la salle de bain, elle prend place face aux toilettes et se retourne. Nouveau ricanement, elle rajoute. " Oui j'veux bien. A moins que tu veuilles m'écouter faire pipi ! " Elle garde ce sourire et le regarde alors sortir de la salle de bain, la porte un peu entrouverte si urgence il y aurait. Jude remonte sa chemise d'hôpital aux motifs fades, baisse son sous-vêtement et ressent immédiatement la fraicheur des toilettes lorsqu'elle s'assoie dessus. Elle vidange sa vessie alors qu'elle essaye de récupérer quelques morceaux de papier en attendant. Elle entend les paroles de Sun suivit de son rire. Elle en rit en contractant délicatement ses abdominaux. " La prochaine fois on fera pipi à deux si tu veux ! Ça peut être sympa ! " Et marrant.. alors elle mélange son rire - qui résonne dans la salle de bain - au sien - qui résonne en partie dans le box -. Elle se redresse en forçant sur ses jambes pour porter ces quelques morceaux de papier vers son intimité afin de s'essuyer. Pas facile de gérer la chemise qui n'arrêtait pas de tomber pour passer sa main entre ses jambes. Mais elle y arrive enfin. Elle soupire vaguement, puis tire la chasse d'eau. Seule, elle se regarde dans le miroir qui se tient au-dessus du lavabo. Elle s'avance remarquant l'état de son visage creusé et légèrement pâle. "T'es horrible ma pauvre fille" se dit-elle en enclenchant l'eau pour se laver la main. Elle s'essuie et se retourne un peu brusquement. " C'est bon.. " Ses yeux roulent, elle perd doucement l'équilibre. " Ça va pas là.. " Elle manque alors de se rétamer au sol mais Sun arrive à temps pour la rattraper. Petite frayeur, elle se stabilise en abaissant son regard. " J'me suis levé trop vite je crois.. " Elle se sent à nouveau mal, comme si la nausée remontait le long de son oesophage.. Elle n'avait plus de force. Elle relève ses yeux vers ceux de Sun et reprit sérieusement. " Faut qu'je m'allonge.. " Petit malaise vagal rien de plus.. La tête lui tourne mais elle avance à nouveau, se tenant une seconde fois à l'épaule de Sun. Elle presse limite un peu le pas, elle a vraiment besoin de s'allonger. La sueur lui remonte le long du dos..son visage devient un peu plus pâle qu'il ne l'était déjà..ses lèvres s'assèchent. Elle suit Sun et se rassoit immédiatement sur le bord de son lit. " J'ai chaud, j'me sens pas bien.. " Elle passe sa main valide sur sa nuque humide alors que Sun la prend par les jambes pour l'allonger. Elle se laisse faire et relève ses longs cheveux blonds, quelques peu entremêlés. Elle reprend son souffle puis se décale sur le côté du lit, laissant alors un peu plus de place à Sun, si l'envie de s'allonger près d'elle lui prend...

Elle sent une petite goutte de sueur se faufiler dans sa poitrine. Elle ne tarde pas à l'essuyer en pressant ses doigts sur sa chemise. " Dommage que tu ne sois plus médecin...ils sont canons par-ici ! " Elle reprend un peu de couleur au niveau de ses joues, elle garde de son humour, elle se sent un peu mieux. Petit rictus amusé à la commissure de ses lèvres. " J'te verrai bien dans leurs tenues... elles moulent bien les fessiers n'empêche ! " Bien évidemment, elle le taquine. Elle sait ce qu'il a vécu et pour rien au monde elle voudrait qu'il revive cela, mais elle plaisante juste sur le fait qu'il serait encore plus agréable à regarder s'il était son médecin...elle prendrait surement plus plaisir à se faire ausculter si c'était lui...

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MessageSujet: Re: empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. (#)   empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. EmptyDim 21 Fév - 12:56

empty space, i won't feel itJude & Sunwei
Tu ne sais pas si ton ancien psy serait fier de toi, mais en tout cas tu ne peux pas t’empêcher de ressentir une pointe de soulagement mêlé à de la fierté pour avoir su reprendre tes réflexes de médecin sans te laisser embarquer par l’angoisse. Peut-être d’ailleurs que la situation gérée avec brio vient du fait que tu as appris, à cause de tes propres crises, à gérer et aider les autres à gérer. C’est en tout cas ce que tu te dis lorsque Jude discute avec son infirmière, attention qui se porte sur elle que quand elle évoque le passage aux toilettes et le rôle que tu aurais à jouer là-dedans. Sur le papier, ça ne te gêne absolument pas mais dans la réalité, ça te fout une nouvelle pression sur le dos alors que tu as toujours la palpitant qui s’excite dans ta cage thoracique. À peine remis de la panique de la blonde, voilà que tu dois l’accompagner en faisant en sorte qu’elle ne se blesse pas. Visiblement, ta détresse passagère est particulièrement palpable puisque Jude tente de te rassurer en te disant que si l’infirmière vous a laissé tous les deux, c’est qu’elle te fait confiance. Probablement oui, mais est-ce que toi, tu te fais confiance ? La question est bien différente. Une esquisse s’étire sur tes lèvres, sourire délicat qui s’anime. Ce n’est qu’une petite marche, tant que tu la tiens bien et que tu es aux aguets pour réagir en cas de souci, tout se passera bien. Oui, ce n’est qu’une simple marche jusqu’aux toilettes. Une fois assise sur son trône de porcelaine, tu n’auras plus rien à faire à part attendre qu’elle finisse son petit besoin. La confiance arrive enfin lorsque tu poses ton regard sur la blonde prête à se lever. Corps qui lui sert d’appui, tu te penches pour qu’elle s’agrippe à toi autant que tu t’agrippes à sa taille pour minimiser les possibles dégâts. Comble de l’ancien médecin en panique, tu tentes de la faire rire et ça fonctionne : attention qui se décuple alors pour ne pas laisser l’amusement prend le pas sur la prévenance.

Enfin dans sa petite salle de bain, tu l’aides à s’asseoir, histoire de ne pas la laisser debout toute seule. Puis tu t’éloignes, moment intime que tu comptes lui laisser. Toutefois, tu lui demandes tout de même si elle te veut à l’intérieur ou à l’extérieur. Après tout, c’est elle la malade, peut-être que par acquis de conscience et pour une question de sécurité, elle te préfère à l’intérieur. Aussi étrange soit la situation. « Je crois que je t’entendrai quand même faire pipi de l’extérieur. » dis-tu en ricanant avant de sortir de la pièce pour t’adosser au mur. Tu ne vas pas partir à l’autre bout de la chambre juste pour ne pas l’entendre, ça empêcherait toute intervention s’il devait y en avoir une. Et puis, tu t’en fiches pas mal de l’entendre pisser, ce n’est peut-être pas ce qu’il y a de plus glamour mais l’avantage d’avoir fait médecine, c’est que tu as vu des gens dans des situations bien moins charmantes. Situation cocasse qui fait ressortir ton humour, tu glisses une remarque à Jude qui s’empresse de répondre. Ses mots te tirent immédiatement un rire. « Et on fait le concours de celui qui pisse le plus loin ? J’pense que malheureusement j’ai gagné d’avance… » Tu l’entends rire puis tire la chasse, se laver les mains. Tu attends patiemment qu’elle te dise que tu peux revenir à l’intérieur. Tu ne t’attendais pas à ce que ça tourne mal alors que tout s’était bien passé jusque-là. Ses mots soufflés te mettent la puce à l’oreille, avant même qu’elle ne te dise que ça ne va pas, tu es déjà dans la petite salle de bain, prête à réceptionner le corps qui la lâche. Décidemment, elle va t’en faire voir de toutes les couleurs ce soir. À nouveau, tu prends sur toi, et hoche de la tête quand elle te dit qu’elle veut s’allonger. Heureusement que les malaises vagaux se reconnaissent facilement et qu’ils ne sont pas si compliqués que ça à gérer. Même chemin qu’à l’aller, tu mets plus de force pour la soulager et lui éviter de trop compter sur son corps dans le pâté. Arrivés au bord du lit, tu l’allonges immédiatement, réflexes de la caler au mieux. Jambes que tu allonges avant de finalement les plier. Tu ne sais plus si c’est un simple secret de grand-mère ou quelque chose de prouver, mais tu as toujours l’habitude de relever tes genoux pour rétablir plus rapidement la tension. « Ça va aller, respire calmement, je t’apporte de l’eau, ok ? » Chaleur aussi passagère que la perte des repères, tant qu’elle ne retombe pas dans la panique, elle s’en sortira bien vite. Tu files lui servir un verre d’eau fraîche, pichet rapporté il y a quelques minutes. Tu reviens près d’elle, pose une fesse au bord du lit tout en l’aidant à redresser son dos pour qu’elle puisse boire en toute quiétude. Tes lèvres s’étirent en un large sourire à sa remarque, teint pâle qui revient peu à peu à la normale. Rassuré, tu rigoles même à sa seconde remarque. « Si ce n’est que pour voir mes petites fesses moulées, on peut s’arranger. » Quand bien même la médecine continue de te faire vibrer, tu sais pertinemment que tu serais incapable de remettre les deux pieds dans un hôpital cinq jours par semaine, voire plus. « En plus, avec une patiente comme toi… Ça fait à peine vingt minutes et tu m’en fais déjà voir de toutes les couleurs. » Tu ris à nouveau, loin d’essayer de la faire culpabiliser, tu es bien heureux de pouvoir l’aider surtout si au final tout se termine bien. Tu lui tends le verre encore un peu rempli, au cas où elle en aurait encore besoin. Ses joues rosies te mettent en confiance, tu gardes alors ton sourire. « Tu veux que j’aille leur demander du sucre ? Une compote où une connerie comme ça ? » Pour booster son organisme après la baisse de régime. Tes yeux se posent aussi sur une petite serviette qui traîne sur la table de chevet de Jude. Tu la saisis immédiatement et vient éponger la racine de ses cheveux où perlent quelques gouttes de sueur, vestiges du malaise. Ton regard se perd sur ses traits, tendresse dans les prunelles. « Ça t’arrive souvent ? » Mi docteur, mi proche attentionné. Tu tamponnes doucement son visage, puis sa nuque avant de reposer la serviette où elle était. « Tu veux que je te fasse écouter ma dernière création musicale ? » Tu dis ça pour ne pas l’accabler de questions médicales, caboche blonde qui a probablement envie d’oublier les lieux.
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MessageSujet: Re: empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. (#)   empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. EmptyMar 23 Fév - 23:39

#Soins continus. Assise sur le revêtement des toilettes, ces derniers lui donnent l'impression d'avoir froid. Mais bien vite, cette impression se dissout alors que son rire résonne dans la salle de bain, réaction tout à fait naturelle chez la jeune femme en entendant les plaisanteries de Sun. Elle ne voulait pas qu'il reste près d'elle alors qu'elle serait entrain de vidanger sa vessie. Même si la pudeur n'avait pas grande définition chez elle, Jude gardait tout de même un peu d'intimité pour son corps. Ricanements en continu, elle lui soumet l'idée d'éventuellement faire pipi à deux la prochaine fois. Actrice de son prochain rire qui résonne à nouveau entre ces quatre murs elle se frotte les yeux de sa main valide, en essayant de chasser l'image d'eux entrain d'uriner sur la même cible. "Qu'il est con!" voilà ce qu'elle se disait à cet instant là. Purement affectif de sa part, elle laissa sa cage thoracique vibrer sous ses ricanements. " C'est sur que tu gagneras ! Mais j'te battrai sur la quantité par contre ! " Et c'était rien de le dire, sa vessie se vidait sous le rythme de ses paroles et de ses ricanements, long fleuve qui ruisselait dans les toilettes, soulagement absolu et immédiat. Elle se sentait désormais plus légère et se redresse pour rejoindre le lavabo et se laver son unique main encore mobile.

Symptômes d'un malaise vagal, Jude en fit les frais. Elle s'était relevé un peu trop vite, mais pas à son goût. Ce jour là, cette fois-ci, elle pensait qu'elle y serait arriver : marcher sans se retrouver au sol. Mais Sun était là pour la rattraper à temps et l'emmener d'un pas décider pour qu'elle retrouve ses draps blancs. Sueur qui humidifie l'ensemble de son enveloppe corporelle, la jeune femme reprend son souffle. Vive de son regard elle se laisse s'allonger, reposant sa tête sur son coussin plat. Il lui plie les jambes, petite astuce qu'elle accepte totalement de sa part. Ce verre d'eau resurgit juste sous ses yeux alors que ses muqueuses buccales ressentent cette soif soudaine. Elle se redresse un peu mieux avec son aide et récupère ce verre à la forme géométrique lisse pour avaler quelques gorgées d'eau fraîche, qui l'apaisent un peu plus. Ses muqueuses et son palais s'excitent sous l'effet de cette fraîcheur. Dernière gorgée, puis elle se rallonge prudemment en prenant soin de relever son dossier avec l'aide de la télécommande appropriée. Petite plaisanterie sur les tenues des médecins qui lui iraient drôlement bien. Jude retrouve un peu plus ses esprits et use de son humour attrayante. Parce que oui, elle ne refuserait pas une prise en charge de la part de Sun vêtue de ces tenues bleues. Sourire amusé qui se dessine bien vite sur ses lèvres désormais hydratées. " Ah oui ? On peut s'arranger ? Je demande à voir.. " Subtile dans ses mots, discrète dans son regard..elle n'oubliera pas le soir de Noël. Ricanement qui s'échappe à nouveau de ses côtes, la jeune femme vient à taper gentiment son épaule masculine. " Arrêtes, je suis la meilleure des patientes crois moi ! Je prend tous les médicaments qu'il faut, je bronche pas pour faire ma toilette le matin malgré que l'aide-soignante se pointe à sept heures du mat', je râle pas, pas comme celui qui est à côté ! " Elle oubliait simplement de lui dire qu'elle ne mangeait pas non plus ses plateaux repas, qu'elle accablait les médecins de questions, qu'elle ne supportait pas d'être enfermée dans un hôpital - surtout dans cette chambre -, qu'elle pleurait une grande partie de la nuit sans aucune raison. Il n'avait pas à le savoir après tout donc non, ça elle ne lui disait pas. En revanche, elle soupçonnait durement le patient d'à côté d'être un vrai chieur..

Sueur qui prend toujours possession de sa peau, la jeune femme essaye en vain de se refroidir. Pas question de passer sous les draps, elle relève un petit peu sa chemise ce qui dévoile légèrement ses cuisses. Sun s'occupe d'elle. Attention portée par ce dernier qui lui fait agréablement du bien. Il lui demande si elle veut manger quelques choses de sucrés. Froncement de sourcils, la jeune femme n'a pas faim. " Non ça va aller t'inquiètes.. " Son ventre ou plutôt son estomac se rétrécit mais rien n'y fait, elle ne mangera plus pour aujourd'hui. En revanche, elle reprend le verre d'eau et dégluti de nouvelles gorgées pour le vider entièrement afin de le reposer ensuite. Tête reposée contre le tissu blanc, elle regarde Sun qui tamponne cette serviette sur le haut de son front..puis sa nuque. Respiration contrôlée mais non référencée sur le monitoring, la jeune femme le regarde tout en se laissant faire. Moment de répit et de réassurance, elle se sent bien et rétorque naturellement. " Tous les jours depuis que je suis ici. Je sais que c'est parce que je ne mange pas.. J'ai vraiment l'impression de perdre toutes mes forces. Mais ça va passer.. " Tout finira par passer, elle en était persuadé. Elle se rassure. Son corps était affaibli de part l'incendie mais aussi par ce manque de glucides que ses muscles avaient besoin pour se supporter..
Installé près d'elle, il reposa la serviette à sa place initiale. Si elle voulait écouter sa dernière création musicale ? Son étonnement se dessina dans ses yeux, ses jambes se rallongèrent face à elle. " Oh oui ! Volontiers ! Je savais pas que tu bossais déjà sur un nouveau morceau.. " Léger sourire attendri, elle regroupa ses longs cheveux blonds sur le côté, tournant sa tête de l'autre pour mieux visualiser ce qu'il était entrain de faire. Son téléphone sorti, il déverrouilla son écran. La jeune femme attendait.. mais elle releva instinctivement son regard sur le visage de Sun. Il ne la regardait pas, non, pas à cet instant, mais elle oui. Elle le contemplait..laissant son regard se perdre sur les traits de son visage qu'elle connaissait de mieux en mieux. Il devait surement chercher sa musique sur son téléphone. Alors que Jude, elle, cherchait quelque chose sur son visage. Elle l'observait, attentivement mais délicatement.. Son coeur battait - rien de plus anormal - mais il battait un peu plus fort. Une sensation récurrente qui se déclenchait toujours quand Sun était près d'elle. Mais qu'est-ce que cela signifiait ? Elle l'ignorait.. Il s'installa près d'elle un peu mieux dans ce lit, parcourant une de ses longues playlist. Elle abaissa son regard, remarquant qu'il portait toujours sa montre connectée à son poignet, bref sourire à ses lèvres qui s'efface ensuite... Puis elle releva encore une fois son regard, tête calée sur ce coussin plat mais qui la supportait suffisamment. Respiration toujours aussi lente, elle se sentait mieux et patientait. Cavités nasales qui se dilatent alors que le parfum de Sun flotte près d'elle. Sensation sécurisante et agréable.. Elle aurait pu rester ainsi une éternité.. Mais ses lèvres gesticulent soudainement en dessinant ces quelques mots. " Tu l'as trouvé ? "

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MessageSujet: Re: empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. (#)   empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. EmptyJeu 25 Fév - 17:52

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Il semblerait que ce soit le jour où tu réapprends à être un médecin. Crise d’angoisse, affaire rondement menée par une technique simplissime apprise par expérience. Voilà que tu dois gérer un malaise. Réflexe que tu as immédiatement, secours porté au corps faibli par la chute soudaine de tension. Diagnostic qui s’impose rapidement aux neurones qui ne perdent pas leur agilité. Rien de grave, malaise vagal qui passera rapidement dès qu’elle sera couchée. Le contraste est pourtant grisant quand tu penses au fait qu’il y a quelques secondes à peine vous étiez en train de rire de votre concours de pipi. Idée franchement saugrenue qui aura le mérite de vous avoir offert quelques fous rires. Tu espères au fond de toi que tu n’es pas le premier à faire rire la blonde depuis qu’elle est enfermée entre ces quatre murs, sinon son séjour risque d’être bien déprimant. Pas le temps de se questionner sur cela, tu l’accompagnes en t’imposant un peu plus cette fois. Les muscles au garde-à-vous, tu mets du tien pour à moitié la porter alors qu’elle tente de faire un pas devant l’autre. Sans jamais user de mouvements précipités, tu t’actives consciencieusement à lui offrir une position plus confortable pour l’esprit embrumé par le malaise. Silhouette allongée, tu la déposes délicatement. Hésitation des jambes tendues que tu finis par plier, au moins le temps que son état revienne à la normale. Tu n’entends pas ton palpitant tonner dans ta poitrine, répercussion contre tes tempes. A cet instant précis, tu te donnes à mille pour cent à ta pseudo-patiente, amie que tu dorlotes plus encore que si ce n’était ta vraie patiente. Si le moment était différent, tu t’attarderais sûrement sur cette question de l’amitié. Affection qui n’est plus à démontrer, il y a pourtant la soirée de Noël qui te trotte dans la tête, brûlure des corps emboités qui te titille le myocarde. Souvenir agréable autant qu’il te dérange, signification qui tu cherches sans savoir si tu regardes au bon endroit. Amour, sentiment auquel tu as fermé la porte à double tour depuis que ton père a brisé l’histoire que tu pensais être celle de ta vie. Fiançailles, mariage, enfants. Tu avais pensé à tout. Et aujourd’hui, tu te retrouves sans rien. Du coup, t’as le cul qui oscille entre deux chaises avec Jude, tu agis normalement tout en te demandant si tu ne lui crées pas des faux espoirs malgré toi. Désarroi d’un cœur qui ne sait pas chanter juste, tu ne te sens pas digne de confiance de ce côté-là. Tu y penses à tout ça, malgré toi, en lui tendant son verre d’eau. Tu sais que tu devrais y réfléchir sérieusement, mais tu te trouves des excuses avec le mouvement qui va arriver dans les prochains jours : l’accident de Jude, voyage, nouvel an, travail. Oui, tu verras ça plus tard. Sa remarque te fait sortir, pensées qui s’étirent pour te laisser revenir à la réalité. Tu répliques sur le ton de l’humour. « Je dois sûrement avoir des pantalons un peu trop serrés que j’ai oublié de jeter… Alors si tu veux du moulant. » ricanes-tu tout en pensant à la prochaine chose que tu pourrais faire pour elle, lui proposer du sucre pourquoi pas. Avant ça, tu en rajoutes une couche pour dire qu’avec elle comme patiente, tu risques de faire une crise d’angoisse à chaque intervention, ou presque. Sa petite tape sur ton épaule te fait dire qu’elle va déjà mieux, nécessairement ça t’offre un large sourire. « La meilleure ? Hum… J’irais demander ça au poste des infirmiers pour voir si t’essayes pas de me rouler dans la farine. Peut-être que j’irais voir celui d’à côté pour voir, en prétendant que j’suis un médecin. » Nouveau rire qui vibre dans ta gorge avant que tu ne reprennes un air sérieux, verre d’eau que tu lui tends à nouveau au cas où.

Besoin de sucre pour redonner une couleur rosée aux joues incroyablement pâles, tu lui proposes de quoi se sustenter. Elle refuse, et ça te surprend un poil. Tu ne lui as pas proposé quelque chose qui la calerait, mais plutôt de quoi booster son organisme. Enfin, tu ne dis rien. Son corps, son choix, ses envies. À la place, tu t’inquiètes plutôt de savoir si ce genre d’incident lui arrive souvent. Malaise vagal innocent peut être un avertisseur s’il devient trop fréquent. Tes lèvres se pincent aussitôt lorsqu’elle avoue que ça arrive tous les jours, explication toutefois logique. La raison te crispe pourtant la mâchoire, tu comprends le manque de motivation et la déprime qui guette mais tu n’as jamais apprécié de voir tes patients manquer d’appétit. Force qu’il faut trouver pour offrir à son corps les nutriments nécessaires pour se remettre et guérir, tu n’as pas envie de partir dans un discours moralisateur. Hélas l’ancien professionnel prend le dessus. Lèvres pincées, tu finis par t’exprimer. « Tu sais quand même que tu as besoin de force pour la guérison ? Que si tu te résignes à ne pas manger, de 1 tu vas rester encore plus longtemps, et de 2 on va t’filer de la bouffe de force. Tu perds justement tes forces parce que tu manges pas, alors tu vas me faire le plaisir de finir tes plateaux repas, sinon je reprends la peluche. » Ton sévère, paternel, avec une pointe de malice dans les prunelles alors que tu optes pour une menace, qui s’apparente en réalité à un marché. C’est la technique que tu utilisais avec les gamins, récompense à la clé, ou au contraire privation d’un bout de joie, qui fonctionne plutôt bien. « Ça passera, mais plus lentement, alors faut manger, ok ? » Ton plus compatissant, tu esquisses un sourire tendre pour lui montrer que tu n’es pas contre elle, que tu ne veux que son bien-être même s’il doit passer par la bouffe dégueulasse de l’hôpital. Pour ne pas la faire se lamenter et trop laisser sur la table le sujet de son séjour, tu lui proposes de faire écouter un son que tu as travaillé depuis un petit bout de temps. Tu ris doucement, lèvres qui s’étirent en un sourire. « Je travaille tout le temps ma chère, même pour moi, de temps en temps. » Avec son autorisation, tu sors ton portable, doigt qui gigote pour le déverrouiller et ensuite descendre à toute allure ta bibliothèque de musique. Comme promis à Maxyne, votre escapade dans l’océan t’a offert une belle source d’inspiration qui n’a pas pu t’empêcher d’exploiter à sa juste valeur. Malheureusement, tu ne lui as pas encore donné de titres comme un tas d’autres morceaux alors tu mets un temps monstre à observer chaque date de création pour trouver le plus récent. Tu ne remarques pas Jude qui te détaille du regard, tu sens ses mirettes sur toi, mais tu imagines qu’elle s’attarde en réalité sur le téléphone et non sur toi directement. Prunelles trop attardées sur ton écran et cerveau trop concentré sur ta tâche, tu ne réagis pas à ton environnement. Alors que tu t’apprêtes à toucher ton but du doigt, la voix de Jude te ramène vers elle, visage qui se tourne avec un sourire. « Il faut que je fasse le tri dans mes travaux, mais je l’ai. » Tu appuies aussitôt sur le bouton play, ajustant la sortie du son pour ne pas embêter le voisin derrière le mur qui semble assez embêtant, tout en permettant à la blonde de profiter de toutes les sonorités que tu as donné à ton morceau. Les 5 minutes s’écoulent pendant que tu la scannes du regard pour jauger ses impressions. Visage drôlement calme, tu as peur qu’elle n’aime. Alors quand la musique se coupe tu t’empresses de reprendre la parole. « Je l’ai composé après avoir fait de la plongée, je le trouve très tranquille, presque relaxant et un peu hypnotique. Comme l’océan, en fait. Enfin, j’ai pas envie d’être narcissique à me juger moi-même… » Ricanement qui s’échappe de tes lippes. « Tu en as pensé quoi ? »
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MessageSujet: Re: empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. (#)   empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. EmptySam 27 Fév - 17:46

#Soins continus. Sun était pas loin d'être l'une des rares rencontres que la jeune femme avait pu faire, à peine arrivée en Nouvelle-Zélande. Un accident de voiture sous une pluie battante, une femme qu'ils avaient réussit à extirper de sa voiture accidentée, pour ensuite la voir faire un arrêt cardiaque face auquel ils avaient tout deux réagit en conséquences jusqu'à l'arrivée des secours médicalisées. Une rencontre marquante.. Sun avait su se frayer un chemin dans lequel Jude l'avait orienté. Il faisait désormais parti de ceux qui marquaient son passé, sa vie dorénavant. Alors non, elle ne pourrait pas imaginer sa vie sans lui..ami ou non. Mais oui, la jeune femme n'avait aucun de mal à l'imaginer dans une de ces tenues quelque peu moulantes que le personnel médical portait chaque jour, et encore moins dans un pantalon serré. Petit rire amusé qui venait conclure cette imagination mais elle n'en pensait pas moins..

Rire qui se transforme en un sourire alors qu'elle tentait de se défendre et ainsi de le convaincre qu'elle n'était pas la pire des patientes entre ces murs blancs. En fin de compte, Jude ricana à nouveau, fixant Sun dans le fond de ses yeux bruns. " Vas leur demander, et tu verras que je ne te mens pas ! " Certes, il n'était pas question de mensonge ni de vérité mais Jude ne pouvait pas se qualifier d'emmerdeuse voire même d'empoisonneuse pour le personnel soignant. Et même si à des moments elle soupirait longuement face à leurs discours, elle n'exprimait physiquement qu'un simple énervement de soi-même.. A aucun moment elle ne remettrait en doute son métier, ni cet incendie, ni ses diverses interventions, ni l'unique enfant qu'elle avait pu ramener en dehors de ce manoir enflammé..mais elle se demandait encore pourquoi elle avait ôter son masque..pourquoi s'était-elle diriger dans cette salle de jeu en espérant y trouver la deuxième enfant..pourquoi ces flammes s'étaient-elles précipitées aussi vite autour d'elle..

Jude n'était pas médecin mais elle ignorait pas l'importance de l'alimentation sur le corps humain et une possible guérison. Sa mère le lui avait si longtemps rappelé lorsqu'elle s'était écorché le genou ou autres extrémités corporelles. C'est que la jeune femme roula légèrement des yeux en entendant Sun.. Non, elle n'était pas agacée par ses paroles mais elle se laissait balancer entre deux envies : manger ou ne pas manger. Elle avait à peine le temps d'encaisser cet incendie qu'elle devait déjà se remettre debout. Et même si manger cette nourriture fadasse ne lui faisait aucunement peur, la jeune femme n'en avait justement pas envie. Au fond d'elle, Jude savait parfaitement qu'elle finirait par avoir terriblement faim et ainsi par céder à la tentation de goutter à un plat réchauffé. Du chantage, ce fut donc le recours de Sun qui se tenait toujours auprès d'elle, attentionné. Alors qu'il prononça le mot "peluche", la jeune pompière ne pu s'empêcher de poser les yeux sur cet ourson aux poils soyeux qui brillaient grâce au néons éclairés de sa chambre isolée. Oui, tout finirait par passer, elle l'espérait et attendait déjà avec impatience le jour où elle pourrait à nouveau exercer son métier de prédilection. Les yeux posés sur la peluche, Jude rétorqua d'une voix quelque peu absente. " Oui, je mangerai.. " Si tel est ton désir..je le ferai pour toi. Elle aurait pu échanger ces mots par ceux-là.. Mais elle lui donna raison. Non pas pour qu'il ne cesse de le lui répéter mais parce qu'elle savait qu'au fond d'elle, le fait de manger faisait parti de ces conditions pour rentrer chez elle..

Un instant de solitude dans lequel la jeune femme se mit à contempler Sun. Un visage qu'elle examinait avec une telle concentration, lui faisait du bien. Non, elle ne rêvait pas. Il était bien là. Il rompt ce silence pour activer le son de cette mélodie. Prête, Jude s'empressa de récupérer l'ourson et de le déposer contre le bas de son ventre, une main gardant le lien sur celui-ci.. Malaise évaporé, elle laissa cette musique envahir l'espace confiné dans lequel ils se trouvaient tout deux. Regard abaissé, elle l'écoutait cette berceuse qui l'envahissait. Cinq minutes : c'était le temps de cette musique. Ces minutes qui lui parurent une éternité et dans lesquelles elle entendait la voix de Sun flotter dans ses oreilles internes. Une cascade d'émotions ne tarda pas à l'envahir.. Une attention marquée. De la joie, même si ses lèvres restaient figées. Une cadence qui l'apaisait..mais qui l'oppressait à la fois. Une incantation qui lui donnait l'impression de s'élever au-dessus de tout ça. Des souvenirs plus ou moins légers resurgissaient devant ses yeux, ses lèvres se pinçaient l'une contre l'autre pour se relâcher aussitôt. La jeune femme avait l'impression que quelques douleurs - qui se logeaient toujours en elle - se cicatrisaient doucement : mais ce n'était qu'une impression, ça, elle le savait... Ses yeux s'humidifiaient discrètement, sans laisser à aucun moment une larme couler sur l'une de ses joues. Anxiété, elle sentait sa gorge se serrer, et à travers laquelle elle sentait la pulsation de son sang couler dans ses veines.. Sa main pressait un peu plus la peluche qu'elle détenait. La tête quelque peu penchée du côté de Sun, Jude accueillait cette mélodie en elle.. La voix de Sun qui résonnait sur ces notes l'apaisait également..aucun mot précis n'aurais pu décrire ce qu'elle ressentait à cet instant. La jeune femme avait simplement l'impression - une fois de plus - que son coeur brûlait à petit feu, bien caché dans sa poitrine..

Retour à la réalité, Jude se redressa quelque peu dans ce lit, tournant son regard ailleurs pour laisser le temps à cette larme intrépide de glisser sur sa joue. Chose que Sun ne pouvait pas remarquer de là où il se tenait. Rapidement, elle sentit que la larme coulait le long de son cou et elle essuya sa trace avec les poils soyeux de l'ourson. Dos reposé dans le lit, elle imita un sourire tout à fait naturel. " Totalement hypnotique tu veux dire ! " Son sourire s'agrandit. " J'ai adoré..c'que t'as fais Sun, c'est magnifique. Ça en relève même presque de la magie.. " Et sa poitrine se souleva, laissant place à un nouveau ricanement. " Mais ne croit pas que ce soit de la pure perfection, sinon tu ne te sentiras plus pisser si j'te disais ça ! " Elle le taquinait..et vient même à lui donner un coup de peluche sur le torse. " Même Mister Jingle le pense ! " Voilà qu'elle venait de donner une identité à cette peluche. Petit ours brun qui saura être son guide lorsque la solitude la tiendra.. Une identité prononcée qui sortait de nul part mais à laquelle la jeune femme s'y accrocha au moment même ou cette peluche s'écrasa sur le torse de Sun. Sourire qui essayait de rester intact, Jude sentait sa main immobilisée dans cette écharpe, trembler.. Sourire qui s'effaça sans mal et qui emmena la jeune femme à se blottir contre Sun, comme si elle espérait cacher son regard en écrasant son visage sur ses tissus parfumés.. Une seule larme avait déjà coulé le long de sa joue, plus aucune autre.. Mais Jude recherchait soudainement ce contact physique, une attention particulière, un réconfort de plus...

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MessageSujet: Re: empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. (#)   empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. EmptyLun 1 Mar - 21:23

empty space, i won't feel itJude & Sunwei
C’est mal d’user du chantage pour parvenir à tes fins, tu le sais. Mais la situation l’impose. Tu n’as pas vraiment envie de voir Jude se décomposer et mettre des plombes à guérir. Conscient du mauvais goût des aliments très peu travaillés de l'hôpital, elle doit pourtant faire cet effort ; chose qu’elle semble avoir du mal à faire. La question te préoccupe réellement, d’autant plus quand elle avoue à demi-mots que son manque de nutriments est la cause de plus des malaises vagaux. Cela en a peine quelques jours d’hospitalisation, tu as peur du résultat dans lequel tu pourrais la retrouver à sa sortie, si elle ne se décide pas à faire un minimum de concessions pour son propre bien-être. Donc tu optes pour le chantage, à contrecœur, en espérant qu’elle ne te force pas à mettre en œuvre ta menace. En effet, tu préférerais que tes paroles ne soient dites qu’en l’air, que Jude mange suffisamment pour ne jamais devoir lui retirer la peluche. Et même si tu ne voulais pas caser l’ambiance en jouant les moralisateurs, ton devoir et la quête de sa guérison te pousse à lui prodiguer ses paroles. Tu le vois, à sa tête, que ça ne lui plaît pas. Mais tu n’as pas le choix, Sun. Peut-être que si ça vient de toi, ça passera mieux que si ça venait d’un médecin lambda. Parce qu’après tout, elle ne serait pas contre t’avoir comme médecin, c’est que tu peux aussi continuer à jouer ce rôle. Car c’est un peu celui que tu as depuis que tu as pénétré dans sa chambre pour l’aider à boire. Tu l’as ensuite aidé à calmer sa crise d’angoisse, puis tu as joué l’auxiliaire pour la conduire aux toilettes avant de gérer son malaise. Et maintenant, tu gères les causes de ce malaise, bouffe qu’elle refuse d’ingérer. Donc finalement, tu es peut-être bien à ta place, si tu ajoutes à ça l’inquiétude. C’est que ça ne te plaît pas non plus de la voir dans ce lit, alors si elle pouvait se remettre au plus vite, ça t’arrangerait. Un sourire se dessine sur tes lèvres quand tu la vois abdiquer. Pas très enjouée, elle te dit tout de même qu’elle va manger, alors ça te suffit. Tu ne seras pas là pour l’espionner, voyage programmé que tu ne peux pas décaler, donc tout reposera sur la confiance. Pour le coup, tu l’espères assez droite dans ses basques pour ne pas faillir à sa parole d’honneur. Si tu avais voulu l’embêter, tu lui aurais demandé d’avoir plus d’entrain, mais tu n’en rajoutes pas, sourire qui signifie seul ton contentement. Plutôt que de poursuivre dans cette discussion peu chaleureuse, tu lui proposes d’écouter un morceau que tu as pris quelques semaines à créer. Tu le voulais parfait, pour faire honneur à tes retrouvailles avec Maxyne, sauf pour le titre que tu n’as pas encore trouvé et qui te fait perdre un temps monstre dans tes recherches.

Tu finis par mettre la main dessus, son qui s’échappe des haut-parleurs pour envahir la pièce. Tu aimes son aura calmante, l’apaisement des vagues et l’idée d’une après-midi passée à la plage. Au départ, tu as tenté de faire une musique plus proche du Grand Bleu, inspiré du chant des baleines mais les quelques essais que tu as faits ne semblaient pas concluant alors tu as opté pour ce choix, plus simple pour un jeune auteur-compositeur. Cependant, tu ne désespères pas de réussir à cuisiner ce petit plat musical que tu as promis à ta meilleure amie. Tiens, il faudrait que tu te perdes un peu dans la bande son des films aquatiques, histoire de t’inspirer un peu. Musique que tu connais trop à force de l’avoir écouté et réécouté, tu ne prêtes pas attention à ton œuvre, te perdant plutôt aisément dans tes pensées. Même ton regard reste figé sur ton écran après avoir brièvement observé Jude. Tu aimes connaître les premières impressions, traits impassibles d’un visage qui acceptent les premières ondes sonores, puis tu gardes ensuite la surprise du commentaire final. Donc en attendant, tu penses à ce que tu pourrais améliorer, peut-être que tu devrais parler de tes idées à Roméo. Parce que tu as aussi les paroles de Wade qui te reviennent en tête, fan de la première heure qui serait ravi que tu te lances en tant qu’artiste. Il t’avait parlé d’un album, chose que tu as vite démenti prétextant vouloir te consacrer davantage à ta carrière naissante. Véracité des propos qui ne manque pas de faire germer cette petite graine dans sa tête. Trop dans la lune pour remarquer les émotions qui chamboulent Jude, tu ne vois rien. Joie et anxiété mêlées, tu ne constates pas le trouble dans ses yeux, ni l’oppression qui l’encercle. Et évidemment, la larme de la blonde échappe au regard peu avisé de tes prunelles asiatiques. Inattention évidente qui te fait du bien après les montagnes russes provoquées par la blessée. Tu as définitivement besoin de cet instant suspendu, où tu la laisses avec ta musique pendant que tu divagues dans tes pensées. Les dernières notes se taisent, et tu reprends le dessus sur la réalité pour obtenir son avis définitif. Œillères qui masquent l’humidité dans les yeux de Jude, tu ne le vois toujours pas, te contentant d’accueillir avec émotions ses compliments. Magie, hypnotique, perfection. Tu as le palpitant qui gonfle dans ta poitrine, louanges qui te font vraiment chaud au cœur. Un large sourire gagne alors tes lèvres. « Oh tu peux me dire que c’est parfait, j’pense que j’suis trop perfectionniste pour y croire. Donc la grosse tête, c’est pas encore pour aujourd’hui. » Tu ricanes doucement, paroles de vérité qui t’amusent, qualité parfois reprochée en défaut. Puis elle parle pour la peluche, nom qui t’étonne mais qui te fait sourire. « Alors si Mister Jingle le dit, je suis forcé d’y croire ! » Amusement dans les iris, tu observes la blonde tout sourire -qui t’empêche d’imaginer à nouveau son trouble- et apprécie la taquinerie dans ses paroles. « En tout cas, merci. Je ne pensais pas que ce serait aussi… magique. Hypnotique peut-être un peu, c’était l’idée. De base, je voulais faire une musique inspirée des fonds marins mais c’est franchement plus compliqué que ce que je pensais, donc je me suis rabattu sur l’idée de la mer en général. » Petite journée de détente à la plage, chose à laquelle doit rêver Jude, chose que tu évites donc de dire pour ne pas la contrarier. La fameuse peluche s’écrase contre son torse puis quelques instants après c’est la silhouette à moitié immobilisée qui vient te quémander une étreinte. Gentilhomme qui ne peut lui refuser cela, tu la sers délicatement contre toi. Tu as une boule qui se forme dans ta gorge, en te demandant si elle a vraiment apprécié ta musique, si elle allait bien. Pourquoi ce contact soudain ? Tu as beau être extraverti, tu n’es pas pourtant tactile avec les gens. En fait, tu ne l’es même presque pas, parce que ton père ne t’a jamais offert un tas d’embrassade ou même d’accolade bienfaitrice. Toi, tu connais que les checks de tes potes et les salutations à distance. À chaque étreinte, tu restes surpris et un tantinet mal à l’aise l’espace d’un temps. Mais pour Jude, tu fais un effort car tu sens qu’elle en a besoin. Tu restes donc comme ça, autant qu’elle le veut. Câlin qui dure, espace-temps qui se distord. Tu finis par rapidement apprécier l’étreinte, chaleur d’une soirée de Noël retrouvée, souvenirs qui te titillent le myocarde. Est-ce que ça veut dire quelque chose d’enlacer quelqu’un avec qui on a couché sciemment ? Est-ce que tu lui fais du mal à ne pas savoir où te placer ? Mais, est-ce que tu te vois avec une nana sur le long terme, Sun ? Trop de questions qui se bousculent dans ton crâne, panique qui grandit. Tu le sens, ton bide qui se tord, tu entends les battements de ton cœur qui s’accélèrent et ta respiration qui se brouille. Tu perds rapidement tes repères alors quand tu sens Jude se détacher, tu es presque soulagé. Vos corps sont séparés et tes prunelles cherchent un point d’ancrage dans la pièce, pour t’offrir un peu de répit, étreinte qui t’a bouleversé plus que tu ne veux le croire. « Tu veux que je te l’envoie si tu l’aimes ? » Rictus qui s’étire à l’orée de tes commissures, tu oses plonger ton regard dans le sien. « Ce n’est pas que je ne veux pas repasser tous les soirs pour te la faire écouter, ou même t’en faire écouter d’autres, mais j’dois partir demain soir pour Shanghai, c’est notre Nouvel An… Donc à moins qu’on fasse des Facetime, ça risque d’être compliqué. » Tu ris, doucement, pour montrer ta bonne foi, que s’il n’y avait pas eu cette obligation familiale, peut-être que tu serais resté, ou que tu aurais trouvé un moyen de repasser la voir. Parce que malgré tout, ça te rend triste de la voir esseulée dans cette chambre d’hôpital. « Pour m’faire pardonner, j’peux essayer de te ramener en douce une connerie du distributeur, ça serait toujours mieux que la nourriture d’ici, puis ça te redonnera des forces pour la soirée. » dis-tu en affichant un sourire tendre.
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MessageSujet: Re: empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. (#)   empty space, i won't feel it, /ft. SUNWEI. EmptySam 13 Mar - 16:20

#Soins continus. Dur. C'était dur pour Jude d'écouter cette musique qui venait soulever des souvenirs, des émotions plus ou moins appréciables au fond d'elle. Alors oui, c'était dur. Elle n'aurait jamais cru un jour tomber sur une personne telle que lui, ça non. Et la musique qu'il avait réalisé venait carrément lui transpercer les tripes, tel un coup de poignard, ou encore une chute vertigineuse. Son unique larme s'effaça grâce aux poils soyeux de mister Jingle, merci à lui pour commencer à prendre son rôle à coeur. Sun était perfectionniste. Ça, Jude n'avait pas mit longtemps à s'en rendre compte. Mais il avait raison de l'être car dans son domaine, il se devait de ne rien laisser de côté. La jeune femme avait le pressentiment que non, il ne prendrait jamais la grosse tête et n'oublierai jamais ses racines. Chose qu'elle appréciait chez lui. Sourire marqué de ses émotions, Jude l'observa paisiblement. " Alors oui, c'est parfait Sun.. " Un remerciement de sa part, quelques explications données pour justifier cette mélodie. Il avait de bon goût, de très bons goûts même. Et même si Jude ignorait toutes les connaissances musicales qu'il devait surement posséder, elle ignorait pas son talent en revanche. Le monde marin, la mer..à part quelques baignades désirées à la plage, la jeune femme n'en connaissait rien de plus. Cela devait être surement un aspect assez tranquillisant ou autre astuce de détente dont Jude n'en a encore jamais bénéficier. Non, elle avait toujours grandit dans les flammes, dans l'adrénaline..assez différent du monde aquatique et de ses merveilles.. Cependant, son corps se pencha un peu plus contre le sien, réclamant un contact physique. Elle se blottis contre lui, respirant son propre parfum qui venait imbiber ses cavités nasales et envelopper son cerveau dans un moment de détente. Visage enfoui sur son torse, main valide qui vient à serrer cette peluche et dont certains doigts se détachèrent pour attraper son haut, Jude se sentait bien. Mais pas aussi bien que cela.. Yeux fermés, elle restait là sans vraiment savoir pourquoi, sans savoir finalement quelle raison l'avait poussé à se rapprocher physiquement de lui. Une étreinte partagée lorsqu'elle sentit Sun l'accepter pour la serrer délicatement contre lui. Sensation agréable mais ambiguë et quelque peu déstabilisante. Des flammes se mirent à envelopper son coeur qui vibrait au fin fond de derrière son thorax. Tous les conduits qui formaient ses intestins se serrèrent entre eux..comme s'ils ne désiraient laisser aucune place pour de nouvelles émotions. Torture intérieure, la jeune femme se détacha de Sun et reprit sa position initiale. Pas un sourire, rien de plus. Seuls ses yeux clairs se reposèrent sur le jeune homme alors qu'il lui demandait si elle souhaitait qu'il lui envoie cette musique. D'une voix tendre, elle reprit. " Volontiers.. " Elle aurait pu rajouter "je l'écouterai tous les soirs en pleurant contre mister Jingle" mais elle se tue. Elle ne voulait pas se montrer faible face à lui, ça aussi c'était dur. Il rajouta même qu'il partirai dès le lendemain pour fêter le nouvel an à Shanghai et l'idée des Facetime était assez bonne. " Ah oui c'est vrai ! L'idée des Facetime, ça me plaie carrément ! " Même si le contraste entre Sun - en pleine forme, profitant du Nouvel An - et Jude - au visage marqué de fatigue et de douleur en chemise d'hôpital - allait être assez important. Elle l'entend rire, et ce petit sourire incompris s'afficha à nouveau sur ses lèvres..

Il tenait vraiment à ce qu'elle reprenne des forces. Alors qu'il venait à peine de terminer sa phrase, l'infirmière rentra dans le box incitant les deux regards déjà présents sur elle. (Allez jeune homme, les visites sont terminées. Je vous laisse lui dire au revoir). Légèrement apeurée, la jeune femme regarda Sun. " Déjà ? " Il se faisait tard et le tour des infirmières avaient largement débuté. Jude se redressa, se penchant un peu plus sur Sun pour venir lui susurrer quelques mots à son oreille. " Passes au distributeur avant et reviens d'ici dix minutes, elle sera déjà partie.. " Autrement dit, elle n'était pas contre le fait de savourer une connerie du distributeur. Petit regard complice entre eux, Sun quitta le box.

Au passage de l'infirmière, cette dernière n'hésita pas à rappeler à Jude qu'elle ne devait pas oublier de rebrancher ses électrodes. Prise des constantes, elle remarque que Jude semblait allez un peu mieux. Surement le moral... Un antalgique donné systématiquement à cette heure-ci, l'infirmière ressortit du box. De nouveau seule dans son box, Jude regarda cette peluche qu'elle posa près d'elle après s'être enfoui sous le drap blanc du lit. Discrètement, Sun refit son apparition en lui lançant une barre chocolatée. Le chocolat, c'était bien son péché mignon. Il avait visé dans le mille.. Petit rire amusé, Jude attrapa la barre chocolatée en posant systématiquement ses yeux sur Sun. " Merci ! C'est sûr que je vais la manger celle-là ! " Il s'approcha une dernière fois d'elle alors que le sourire de Jude s'estompait doucement. " Tu fais attention dans l'avion, hein. Oublies pas de t'éjecter si les masques à oxygène tombent. Et localises toi avec ta montre, que je vienne te chercher ensuite ! " Même s'il n'y avait pas énormément de crash d'avion, le risque zéro n'existait pas. Assise sous son drap, elle brandit ses bras pour une dernière étreinte amicale. " M'envoies pas trop d'photo de toi, au risque que ça m'fasse déprimer ! " Petit rire cocasse, elle espérait justement avoir plus d'une photo de lui en train de fêter le nouvel an pour distraire ses pensées déprimantes. Il se pencha au-dessus d'elle, déposant un baiser sur son front tiède. Signe protecteur que Jude adorait..ses yeux se fermèrent un bref instant, profitant de ce baiser et se re ouvrirent, le regardant alors s'éloigner, une nouvelle fois... " Fais attention à toi, Sun.. " dit-elle d'une voix attristée.
Derniers regards.
Une nuit de plus à passer dans ce box..


THE END.


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