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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


depuis un an il essaye de la séduire, mais en vain !
Quand finira-t-elle par craquer et le laisser entrer dans sa vie ?

vous recherchez une famille ? les wilson attendent encore le reste de leurs membres
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 contre uno de l'amour (Maxyne)

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mad max
Maxyne Oakley
Maxyne Oakley
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contre uno de l'amour (Maxyne) - Page 2 Tumblr_inline_numfohozR71qlt39u_250
○ âge : 34 ans
○ statut : En couple avec Lane, le coeur plus vivant que jamais
○ métier : Ancienne nageuse de haut niveau, aujourd'hui monitrice de plongée, elle encadre les débutants pour leur premier baptème en mer et accompagne en excursion les touristes amateurs de plongée. Toutefois, ses récents soucis de santé la poussent à lever le pied.
○ quartier : West Bay
○ orientation sexuelle : Elle a toujours été plus attirée par les hommes mais elle a déjà succombé au charme de femmes.
○ sujets abordés : violence conjugale passée (principalement psychologique) non détaillée, accident et blessures
○ sujets sensibles : maltraitance infantile ou animale, violence sexuelle détaillée, le trop gore
○ informations en vrac : Elle a le sens de la famille + est proche de son frère qui a quitté la N-Z x Ses parents ont divorcé quand elle avait quatorze ans, son père a fait son coming-out x Elle a déménagé de 18 à 24 ans à Auckland pour intégrer une école de natation, a participé à de multiples compétitions dont deux fois les JO x A la suite d'un accident, son ex jaloux et possessif au volant, elle a été blessée et son avenir de sportive a été compromis, elle s'est alors réorientée comme monitrice de plongée sous-marine à Island Bay x Elle croque la vie à pleine dents et brûle la vie par les 2 bouts x C’est une véritable casse-cou adepte des sports extrêmes x Elle a une moto et fait partie d'un club de motards, qu'elle considère comme sa 2ème famille x Elle est devenue un vrai garçon manqué, c'est la bonne pote cool qui regardera des matchs de rugby et jouera à toutes sortes de jeux x Elle n’est pas du genre à mâcher ses mots ou à se laisser faire quand quelque chose lui déplaît. Elle tient tête quitte parfois à se mettre en danger x Depuis des années, Maxyne suit des cours de self-défense suite à des mésaventures x Elle a deux tatouages sur le corps, un croissant de lune dans le bas de la nuque, symbole de la féminité. Et une ancre sur une de ses côtes à gauche x Loyale en amitié, elle a en revanche relégué l’amour au douzième plan de sa vie depuis sa relation nocive et destructrice x Elle craint les guêpes plus que tout x Elle sait très bien dessiner aussi, surtout les portraits mais elle ne le montre pas forcément.

○ posts : 3172
○ points : 110
○ pseudo : Boston
○ avatar : Margot Robbie
○ DC : Laya & Álvaro
○ crédits : ava - vesna, code signa - batphanie, gif profil - maya, gif signa - myself (boston)
○ inscrit le : 04/04/2020
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MessageSujet: Re: contre uno de l'amour (Maxyne) (#)   contre uno de l'amour (Maxyne) - Page 2 EmptyVen 2 Avr - 20:05

Contre uno de l'amour @Sunwei Park

Lorsque Sunwei lui parla de décolorer ses cheveux, Maxyne sortit son téléphone de sa poche et chercha dans sa galerie. « En parfaite meilleure amie, je conserve les dossiers au cas où notre mémoire nous ferait défaut. J’ai des traces de ta spontanéité après avoir passé plus de vingt-quatre heures en studio. Tu sais, ces tests capillaires que tu m’envoyais. Lemme check. » Après avoir farfouillé dans ses archives, l’ancienne nageuse trouva son bonheur avec une photo qui remontait un peu. « Bingo. Il ne resterait plus que la permanente. » Maxyne lui tendit son téléphone pour lui montrer son trésor. « C’est spécial mais ce n’est pas si mal en vrai. Interdiction de supprimer, je te bouderai à vie. » Le duo arriva ensuite au karaoké et se sépara, chacun chargé d’une mission. Lorsque Sunwei retrouva ensuite la jeune femme au bar, ses papilles se réveillèrent devant l’assiette apéritive. « Tu as bien raison. Quand j’étais athlète, c’est justement à cette époque-là que je devais faire le plus attention à mon hygiène alimentaire alors que je brûlais le plus de calories. Maintenant, j’explose les compteurs en pizzas et en glaces. Je remercie la plongée de m’aider à garder la ligne. » En plus de la boxe et la salle. D’ailleurs, le sport était un autre point commun que Sunwei et Maxyne partageaient. Lui, il était plus spécialisé en taekwondo, il avait obtenu une ceinture élevée dans la discipline. Mieux valait pour des inconnus de ne pas trop le chercher. « Je me souviens de ce que tu me faisais goûter à Auckland. On ne peut pas retourner là-bas et vivre notre meilleure vie ? » Malheureusement, cette ville était autant chargée en mauvais souvenirs qu’en bons pour tous les deux alors peut-être que Sunwei n’était pas chaud pour y retourner, surtout avec son père dans les parages. Ils en avaient déjà parlé le jour de la plongée. Maxyne ne l’y pousserait pas, d’autant qu’ils avaient aussi prévu de partager leurs prochaines vacances ensemble, de préférence vers une destination ensoleillée et extérieure à la Nouvelle-Zélande. Le compositeur lui annonça ensuite le choix de chanson et déplora qu’elle ne porte pas une perruque brune pour l’occasion. Pas besoin de le lui répéter deux fois. Vérifiant auprès du barman, son initiative tombait à l’eau : pas d’accessoire adapté à leurs plans. Tant pis, ce serait juste Max et Sun. « Un dessin animé, pourquoi pas oui ! Il parlerait de quoi ? » La jeune femme lui demanda ensuite s’il avait déjà songé à un nom d’artiste, lui qui publiait déjà des créations sur une plateforme en ligne, mais il envisageait d’utiliser son prénom. « Non, c’est vrai ce n’est pas commun. Et ça colle bien à ta personnalité pétillante. » Un soleil, c’est ce qui le reflétait le mieux. « Hahaha t’es confiant ! Je vais te trouver un truc trop pourri si tu me confies ce rôle. » Elle avait parlé d’une voix tout aussi espiègle, prête à relever le défi. En vrai, Maxyne était capable de dénicher un nom de scène sympa mais elle aimait trop son prénom. Par contre, certains artistes utilisaient leur nom aussi. A voir puisque Sunwei n’en était pas encore à ce stade. « Ben oui… Je ne savais pas ! » Répondit-elle sincèrement, mimant une moue outrée lorsqu’il manqua de s’étouffer. « Quand je viendrai avec toi l’année prochaine, parce que c’est décidé, je viendrai au prochain Nouvel An chinois, je me convertirai : on ira pousser de la voix. Je ferai fuir tout ton public. Et tu pourras garder les dossiers sur moi. » Bon délire, Maxyne rigola puis elle se prépara mentalement à partager un duo avec le vrai chanteur qu’était Sunwei. « Non, tu es unique. Pas besoin d’être la copie d’un autre grand artiste. » Se penchant vers lui, elle lui colla un bisou volé sur la tempe, puis elle rit de nouveau, l’alcool inondait progressivement ses veines et la rendait de plus en plus décomplexée, pas qu’elle s’en empêchait d’habitude. « Allez, let’s go ! » Maxyne emboita le pas de Sun jusqu’à la scène et la musique démarra. Dans l’euphorie, la jeune femme rata les premiers mots mais en parfait sauveur, il rattrapa le coup et elle lui lança un regard mignon qui représentait assez bien la façon dont ils pouvaient reposer l’un sur l’autre. Entre rires et théâtralité, la prestation se termina rapidement. Le temps passait toujours vite quand on s’amusait. « Je décrète que c’est la soirée du compliment, profites-en, la prochaine fois, je reviendrai à mes bonnes vieilles habitudes. » Houspilla-t-elle Sunwei en redescendant de la scène. Gêné, il protestait parfois quand elle s’extasiait sur sa voix mais il en fallait plus pour la décourager. Audacieuse, elle l’entraina près du préposé et choisit une chanson à l’aveugle. Et bim. Shallow, un monument. « Arrêeeeete, je vais regretter d’avoir proposé au hasard de décider pour nous. » Sa voix plaintive ne changerait pourtant pas la donne : elle la chanterait quand même parce qu’elle avait lancé cette idée et qu’elle ne pouvait pas revenir sur sa parole. C’était pour le fun de toute façon. « De toute façon, on sait déjà que je suis la femme la plus importante de ta vie en dehors de ta mère, alors on ne jouera qu’à moitié. » Souffla-t-elle, pleine de confiance. Sa voix était teintée d’humour même si oui ils comptaient beaucoup l’un pour l’autre et à l’instar des paroles de la chanson, ils cherchaient tous les deux à trouver le bonheur dans leur vie. Quand Sunwei proposa de l’accompagner au piano pour donner une dimension originale à leur version, elle se montra partante. « Oh mais oui ! Je vais venir près de toi, je la connais assez bien aussi. On doit passer dans quinze minutes, beaucoup de gens font une pause. » Le temps que Sun parte s’arranger avec le patron et que Maxyne parte se refaire une beauté aux toilettes et les voilà de retour près du préposé karaoké à attendre que le gars qui chantait solo termine sa chanson insolite. « Trop bien. T’inquiètes. J’vais aller me mettre de l’autre côté pour démarrer. » Leur tour était venu. Contournant le piano, Maxyne s’appuya légèrement contre celui-ci et son regard plongea dans celui de Sun. Il démarra sur le piano et commença à chanter puisque la première partie était celle de Bradley. Super interprète, la blonde but ses paroles et pouvait croire que c’était vrai s’il n’y avait pas ce contexte de karaoké. En tout cas, la mélodie célèbre avait arraché des cris enjoués dans le bar, qui maintenant se retrouvait plongé dans un silence respectueux, ambiance feutrée, tout le monde était pendu à leurs lèvres… beaucoup plus que sur Breakin’ Free. « Tell me something boy, aren’t you tired tryin’ to fill that void ? Or do you need more ? Ain’t it hard keeping so hardcore ? I’m falling… » Surprise. Elle gérait plutôt bien. Et le refrain démarra, à partir de là Lady Gaga prenait de l’ampleur dans la voix, bien que Maxyne ne partit pas trop haut sous peine de se casser la sienne et de chanter faux. Progressivement, elle contourna le piano en marchant pas à pas, puis elle vint s’asseoir juste à côté de Sun’, son corps effleurant son épaule au moment de s’installer sur la banquette de l’instrument et où les premiers « Shallow » sortirent de leur bouche. Il joignit sa voix à la sienne puis elle intensifia comme elle put. Yeux dans les yeux. Puis, il se concentra sur l’instrument, la mélodie sur le piano gagna elle aussi en puissance. Elle qui redoutait le moment se lâcha finalement sur cette musique qu’elle aimait et s’amusa avec Sunwei. « We’re far from the shallow now. » Oui, elle était complètement accroc aux graves de Sun. Le duo n’avait pas cherché à faire la même version que les acteurs, non, ils avaient fait la leur, plus douce, plus légère. A la fin de la chanson, ils récoltèrent l’approbation de la salle. D’une main tremblante, Maxyne posa le micro qu’elle portait sur le piano et soupira soulagée. « J’avoue, je me suis mis la pression haha mais c’était cool. Et j’ai demandé au gars du karaoké de nous filmer avec mon tél, ça nous fera un souvenir. »

_________________
Dreamer of the shore
read the sky  ▬ look‌ ‌ahead‌ ‌the‌ ‌sea‌ ‌is‌ ‌coming‌, I‌ ‌know‌ ‌we've‌ ‌been‌ ‌through‌ ‌alot‌, but‌ ‌just‌ ‌wait‌, ‌wait‌ ‌for‌ ‌better‌ ‌days‌ ‌to‌ ‌come‌ and carry‌ ‌us‌ ‌like‌ ‌wind‌ ‌in‌ ‌our‌ ‌sails‌.


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MessageSujet: Re: contre uno de l'amour (Maxyne) (#)   contre uno de l'amour (Maxyne) - Page 2 EmptyMer 7 Avr - 13:45

contre uno de l'amourMaxyne & Sunwei
« Tu es vile Oakley, terriblement vile. » dis-tu alors que tu observes l’écran numérique qui t’offre en gros plan ta tête accompagnée de sa chevelure blonde. Il est vrai que tu as tenté l’expérience, plus d’une fois, alternant entre un blond plus naturel que le polaire. Tu n’es pas outré que Maxyne ait gardé ce trésor pour elle depuis tout ce temps, mais tu joues celui vexé d’être dans cet état dans son smartphone. Les mains levées en signe de reddition, tu abdiques avant même d’avoir pu négocier. « Bien, bien, je te la laisse de toute façon je suis sûre que tu en as une copie sur l’ordinateur, juste au cas où tu perdes tout sur ton ordinateur. Plus qu’à t’envoyer la permanente maintenant. » La fibre capillaire asiatique a la particulière d’être épaisse et donc de résister à toutes les folies que tu pourrais bien tenter, ce sera l’occasion de fournir à Maxyne un dossier de plus sur ta personne. Le karaoké imprégné de votre présence et les premiers pas faits vers votre chanson, tu reviens près d’elle pour grignoter ce qu’elle vous a commandé, parlant au passage de tout ce qui passe la barrière de tes lèvres quand il s’agit de nourriture. Tu ricanes doucement quand tu apprends que l’athlète a mis les calories au placard pour se faire plaisir. « C’est vrai ? Franchement, on dirait pas que tu te fais plus plaisir qu’avant, comme quoi même à l’époque tu aurais pu te laisser aller. » Un bon métabolisme lui permet sûrement de ne pas trop se laisser envahir par les graisses, en plus de la pratique de la plongée qui fait brûler pas mal de calories aussi. Mais ça n’est qu’infime en comparaison de son expérience passée, entraînements plus poussés que les tiens, tu t’en souviens comme si c’était hier. La voir nager était un véritable plaisir pour les yeux, sirène des fonds marins qui ondulait dans l’eau, elle était vraiment hypnotique. Tu rigoles à sa remarque, te remémorant aussitôt tous ses restaurants dans lesquels tu voulais l’emmener. Naturellement, tu opines du chef avec envie. « Oh oui ! On devrait fuir là-bas, rien que pour se faire un road trip de bouffe. » À cet instant, tu devrais penser à ton père, à la crainte de le croiser si vous vous rendez là-bas ; pourtant, tu t’en fiches parce que tu imagines ta virée avec Maxyne et que ça t’apporte suffisamment de plaisir pour l’oublier. « Je pense que ça pourrait parler d’un duo d’amis qui se poussent vers le haut et s’entraînent, on pourrait partir en quête des recettes les plus improbables du monde tiens, et apprendre aux enfants à manger des légumes. » Le dessin animé proposé n’aurait probablement ni queue ni tête mais dit comme ça, l’expérience te tente presque. En tout cas il est plus facile pour toi de penser à ça que de t’arrêter sur un nom d’artiste, pour toi, ton prénom t’allait très bien. Cependant si Maxyne a des idées, tu es prêt à les écouter et peut-être même en choisir. Tes lippes s’étirent en un large sourire à ses mots. « Ok bon alors je vais m’en chercher en gardant Sunwei, c’est très bien ça. » Il ne manquerait plus qu’elle trouve un jeu de mots avec ton prénom et un truc que tu aimes bien. Non pas que tu n’aimes pas les surnoms loufoques, mais en nom d’artiste que tu te trimballeras toute ta vie, ça te plaît tout de suite un peu moins. Et puis, c’est aussi une question de crédibilité. Ton sourire gagne en intensité alors que tu plisses les mirettes en observant Maxyne visiblement bien décidée à venir faire le Nouvel An chinois avec toi la prochaine fois. « Tu rigoles ! Tu ne feras fuir personne, ce n’est pas parce que le karaoké est souvent pratiqué qu’ils chantent tous bien… Loin de là, faut pas avoir peur d’avoir les tympans percés. » rigoles-tu en repensant à certains chants franchement désagréables pour ta cochlée. Cependant, il n’y aurait pas de chanteurs à proprement parler si tout le monde était capable de chanter juste, il faut bien que certains se démarquent.

Tu ne peux pas la contrer quand elle impose la soirée des compliments, ne te laissant pas d’autres choix que d’accepter les siens. C’est probablement parce que tu es trop perfectionniste que tu as du mal à accepter les compliments des autres, à les croire tout du même. Malgré ça, tu bois totalement les paroles de Maxyne parce que tu la sais plus sincère que n’importe qui. Et comme elle vient de le dire si bien, elle est la deuxième femme la plus importante après ta mère. Souvent, tu te demandes comment tu as fait pour vivre aussi loin d’elle quand elle a dû quitter Auckland. « Tu vois, tu as déjà le côté actrice, t’as plus qu’à travailler ta voix Lady Gaga. » Tu lui adresses un large sourire avant de lui proposer d’embellir un peu plus votre reprise en te mettant au piano. La musique initiale se joue plutôt à la guitare, mais malheureusement des deux instruments dont tu sais jouer, aucun n’est la guitare. La voir aussi excitée à l’idée te tire forcément une risette énorme qui s’étire jusqu’à tes oreilles. Tu profites de la pause avant votre passage pour aller discuter avec le gérant et arranger le coup, négociation plus facile que tu ne l’aurais cru, tu reviens vers Maxyne en lui disant que même s’il est d’accord, il y a toujours la possibilité d’annuler si elle ne se sent pas de le faire. Shallow est un challenge pour n’importe quel chanteur, alors pour une amatrice, la pression doit être encore plus forte. Tu approuves d’un bref hochement de tête quand elle te confirme qu’elle est prête alors que justement, on vous appelle pour monter sur scène. Tu t’installes au piano et lances un clin d’œil à Maxyne pour lui donner de la force avant que tes doigts ne commencent à courir sur les touches en chœur avec la guitare de la bande sonore exceptionnellement baissée pour laisser place à l’acoustique. « Tell me somethin', girl are you happy in this modern world ? » Tu entames les premières, voix volontairement éraillée pour l’occasion, lenteur du rythme exacerbée par la douceur du piano. Comme plus tôt, tu te concentres en grande partie sur le piano et Maxyne, l’émotion t’enveloppe le myocarde pour te guider vers les vagues envoûtants de l’océan musical. Tu observes la blonde se concentrer avant que ne vienne son tour, zieutant le public suspendu à ses lèvres, probablement plus curieux de savoir si elle va assurer que toi. Car ce n’est pas réellement Bradley ou même l’homme, en général, la star du duo. Tes lippes s’écartent, laissent apparaître tes dents quand son grain de voix s’enroule autour de toi. Elle reste dans sa tessiture, ne s’aventure pas dans les pas de la chanteuse américaine, et sa version est tout aussi belle. Tu l’observes s’approcher à mesure qu’elle débite les paroles avec douceur et force, s’installant à tes côtés pour le piano. Forcément, tu tournes le visage en lui offrant un soleil tout sourire, malgré la mélancolie palpable du morceau. « In the sha-ha sha-la-la-low. » chantent en chœur vos voix tandis que tes doigts cherchent les graves du piano pour intensifier la mélodie, et que tes yeux se perdent dans l’azur des prunelles de Maxyne. Tu ne la quittes que quelques instants après le refrain quand la musique s’intensifie encore plus, la bande sonore t’accompagnant à merveille alors que tu entraînes Maxyne dans les vocalises pour combler l’espace normalement occupé par les ad-libs de Lady Gaga, sans pourtant en faire des tonnes. Ça brise les verrous et là où la tristesse l’emportait, l’amusement revient alors que vous vous laissez aller sur les dernières paroles. Ce n’est que lorsque le public applaudit que tu sors de la transe dans lesquelles les yeux de Maxyne alliés à la musique t’ont plongé. D’ailleurs, elle t’apprend que vous avez été filmés. « Quoi sérieux ? Heureusement que tu ne me l’as pas dit, j’aurais eu la pression de ouf moi ! T’imagines si ma carrière commençait par une vidéo d’un karaoké raté… » Tu rigoles avant d’enrouler tes doigts autour des siens, vos silhouettes se lèvent et saluent brièvement la salle ravie de votre prestation.

La chanson vous a rendu euphorique et le karaoké vous a même offert une consommation gratuite pour chacun après une telle prestation. Plus d’une fois, tu t’es dit que Maxyne devrait se lancer dans la musique, participer à certains de tes projets, tiens. L’alcool associé à la joie vous a plongé dans une ataraxie délicieuse, tout comme le reste de votre barathon. Vous en avez visité plusieurs en quittant le karaoké, des ambiances différentes à nouveau mais toujours plus d’alcool parce que rire et papoter ça assèche la gorge. Vous n’êtes pas ivres pour autant, mais les milligrammes commencent à s’accumuler. Alors en sortant du dernier bar à l’ambiance assez rétro, voyage dans les musiques jugées vieilles par les nouvelles générations, tu observes la blonde avec un sourire probablement déformé par la niaiserie alcoolique. « Tu veux qu’on retourne chez les cubains ? Ça serait un bon moyen de finaliser notre soirée nan ? Le clou du spectacle ! » dis-tu en articulant difficilement certains mots, parce que quand tu bois un peu trop, tu as toutes ces langues que tu connais qui se mélangent et ça peut devenir compliqué de choisir le bon mot. « Ceci dit, celui qu’on vient de quitter était pas mal. » Pourquoi vous l’avez quitté déjà ? Les fêtards chantant à tue-tête t’ont empêché de pouvoir communiquer efficacement avec Maxyne mais tu en as déduit de votre conversation de sourds que vous étiez d’accord pour vous extirper de ce bar. Ne serait-ce que pour s’entendre.


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mad max
Maxyne Oakley
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MessageSujet: Re: contre uno de l'amour (Maxyne) (#)   contre uno de l'amour (Maxyne) - Page 2 EmptyVen 9 Avr - 18:51

Contre uno de l'amour @Sunwei Park

Un sourire étira les lèvres de Maxyne quand Sunwei s’étonna qu’elle garde la ligne malgré qu’elle ne se refuse plus rien. Ce n’était pas le premier à en être surpris. En revanche, elle restait une sportive assidue via la pratique de la plongée et de séances régulières en salle. La famille Oakley avait cette fibre dans le sang entre son frère coach et elle qui était ancienne nageuse pro. Les blessures qui l’avaient forcée à renoncer à son rêve ne l’empêchaient heureusement pas de vivre décemment, même si elle devait parfois supporter des périodes de courbatures et de douleurs intenses, raison pour laquelle le médecin qui sommeillait en Sunwei s’était inquiété quand elle lui avait parlé d’une lésion à l’épaule qui l’avait rendue incapable de plonger l’hiver dernier. Jusqu’à présent, le corps de Maxyne avait supporté les exigences de la plongée mais pour combien de temps encore ? Elle ne pourrait pas continuer toute sa vie. Quelques années auparavant, aucun médecin n’aurait parié qu’elle arriverait à se réorienter dans une discipline aussi physique. Après son grave accident, elle avait enduré des mois de rééducation. Des mois que Sunwei l’avait aidée à traverser. Ils s’étaient connus avant mais il avait été présent dans la période la plus sombre de sa vie et depuis il n’avait jamais quitté le tableau de son existence, même si le retour de Maxyne à Island Bay et les projets accaparants de l’artiste dans la musique l’avait un temps relégué au deuxième plan de la toile, leurs contacts réguliers se maintenant principalement par téléphone. Comment avait-elle réussi à vivre cette distance physique entre eux quand il était évident qu’ils avaient un besoin naturel de se retrouver ? Parce qu’elle avait compris, elle qui avait vécu un rêve qui exigeait de gros sacrifices, dont celui de ne pas toujours être en mesure d’accorder du temps à ses proches, elle avait compris que Sunwei avait besoin de ce temps pour s’épanouir dans sa passion, pour se découvrir, s’investir à fond, se donner corps et âmes dans la musique. Et c’était en lui donnant ce temps, cet espace, sans jamais lui reprocher de ne pas le voir, autrement que sous forme d’humour savamment distillé pour masquer le manque qu’elle avait de lui, que leur amitié s’était maintenue et avait continué de grandir. Sunwei était entré dans sa vie comme n’importe qui d’autre, elle n’y avait pas pris attention, elle s’était liée à lui progressivement, et puis il s’était infiltré dans sa vie plus encore, existences entrecroisées, liées par le destin au travers d’épreuves dont le souvenir s’était estompé au contact de l’autre. Aujourd’hui, il était un de ses meilleurs amis, et plus encore, un pilier. Et maintenant qu’ils s’étaient revus deux fois en peu de temps, qu’ils s’étaient retrouvés, la blonde n’envisageait plus de rester une longue période sans le voir, d’où l’accueil chaleureux qu’elle avait réservé à cette résolution qu’il lui avait promise plus tôt dans la soirée : se revoir beaucoup plus souvent, en plus de tous leurs projets de vacances ensemble. Road trip culinaire à Auckland, destination au soleil lors de ses prochains jours de repos et enfin Nouvel-An chinois programmé l’an prochain. Autant de perspectives agréables qui se dessinaient, pour d’autres moments aussi riches que cette soirée. Perdue dans ses pensées, Maxyne sortit de sa rêverie en écoutant l’histoire loufoque du dessin animé imaginé par Sunwei. « Tu as de la suite dans les idées. Je sens une part de vérité dans le scénario. » S’ensuivit ensuite un débat sur le nom d’artiste du compositeur mais son prénom ressortit comme le choix le plus évident. Suffisamment unique et reconnaissable, du moins dans les pays occidentaux. « Oui, c’est très bien. » Dans la foulée, Sunwei lui confirma la popularité des karaokés en Chine, ce qui insuffla l’idée à la blonde de tenter l’expérience bien qu’elle ne se risquerait pas en cantonais ou en mandarin, langues difficilement abordables pour elle. Il la rassura : des perceurs de tympans, il y en avait là-bas aussi. « Deal, on testera alors. »

La seconde chanson que le duo allait interpréter était le tube Shallow. Intimidée par le défi vu la dimension de cette musique, Maxyne se cacha derrière l’humour pour masquer sa gêne. Interpréter une vraie chanson d’amour, aussi exigeante vocalement qui plus est, c’était tout de suite moins évident que le morceau insolite et délirant choisi plus tôt par Sunwei. Cependant, elle avait laissé le hasard décider et sa fierté mal placée la poussait à aller au bout de son idée. La connaissant par cœur, le compositeur avait remarqué cette petite pression qu’elle se mettait et proposa de jouer une version au piano pour accompagner leur voix. Ce soir, la nageuse avait un partenaire de luxe, un virtuose de talent. Et puis si elle se vautrait, tant pis, c’était le jeu et ils en rigoleraient. Après l’accord reçu du gérant et Maxyne qui se montrait toujours partante, leur tour était venu. Ils prirent place de part et d’autre du piano et l’artiste démarra la mélodie. De sa voix éraillée, il entonna les premières paroles de la chanson, captivant l’attention de la nageuse, admirative de ses doigts qui glissaient avec adresse sur le clavier de l’instrument. Trois minutes d’évasion et de communion entre les deux amis. La jeune femme se concentra principalement sur lui et contourna progressivement le piano en s’installant à côté de lui au moment où les deux voix se mariaient dans la chanson et qu’ils reprirent le refrain ensemble. Finalement, leur duo interpréta une version plus légère et douce, Sunwei entrainant Maxyne sur des vocalises qu’elle maitrisait moins, pour combler le vide laissé par sa voix. Regard intense de l’asiatique qui accéléra son palpitant plus que de raison, un beau moment de partage, un beau souvenir de karaoké, salué par le public d’amateurs dans la salle. Sortant de leur transe, ils quittèrent ensuite les environs du piano, main dans la main, tandis que Maxyne récupérait son téléphone en remerciant le préposé du karaoké à qui elle avait demandé de les filmer. « Si un de nous deux a raté, ce n’est certainement pas toi. On peut la regarder ensemble et si tu n’aimes pas, je l’efface. » Autant Maxyne ne se privait pas de garder des dossiers photos, autant elle ne voulait pas le mettre mal à l’aise en conservant une vidéo contre son gré. C’était juste qu’avec les prochains bars qu’ils visiteraient, ils continueraient de boire et elle avait pensé que garder une image claire de ce moment serait plus agréable qu’un souvenir flou. Au vu de leur prestation enjouée, le bar leur offrit une consommation. Les deux amis se posèrent donc près du comptoir et la blonde se rapprocha de Sunwei pour lui montrer le résultat enregistré, loin d’imaginer qu’en même temps, il songeait sérieusement à l’associer à certains de ses projets musicaux.

Finalement, ils décollèrent des lieux pour continuer leur barathon. Ils enchainèrent plusieurs bars aux ambiances différentes. Un plus traditionnel où ils se retrouvèrent à jouer en équipe une partie de billard pour gagner une tournée ou en payer une, chance qui n’était plus de leur côté puisqu’ils perdirent l’enjeu. Ils débarquèrent ensuite dans un endroit où les jeux d’alcool menaient la danse et où ils accumulèrent des milligrammes dans le sang tout en tenant la cadence. Fêtarde invétérée, Maxyne avait une bonne descente, quant à Sunwei, il revenait du nouvel an qui l’avait entrainé à tenir la distance. Barathon qui poursuivit sa route jusqu’à un bar à l’ambiance rétro, où ils dansèrent à nouveau, sur des musiques plus anciennes, style new wave anglaise ou années 80, les préférées de Maxyne, un bar où le son était tellement assourdissant qu’ils ne s’entendaient plus parler, si bien qu’ils décidèrent de quitter les lieux pour retrouver du calme à l’extérieur. Dans leur lancée, le compositeur proposa alors de retourner à l’endroit d’inspiration latino pour conclure cette belle soirée, même si le bar qu’ils venaient de quitter tenait aussi ses promesses. « C’est pareil pour moi, comme tu veux. » Répondit Maxyne, un peu à l’ouest. Elle avait besoin de rester un peu à l’air frais, de se vider la tête du bruit et de l’alcool. Heureuse, elle sortit une nouvelle cigarette de sa poche, l’alluma et souffla une première bouffée sans jamais quitter du regard le compositeur. L’étrange connexion qui les reliait en distrayait plus d’un, elle captivait ceux qui ignoraient son existence. Ses pas, doucement, se baladèrent sur les pavés, tandis que sa voix chantante caressait leurs tympans dans la nuit, allégresse alcoolisée qui circulait dans ses veines. A force de se promener sans sa veste sur ses épaules, elle finirait par choper la crève mais c’était bien le cadet de ses soucis pour l’instant, jeune blonde insouciante et pleine de vie. Insolente de beauté et d’énergie. Alors que les deux casse-cous passaient à côté de l’immense fontaine du centre, Maxyne se dirigea instinctivement vers la source d’eau pour se rafraichir. Eteignant son mégot, elle se rinça le visage puis décida carrément de retirer ses baskets sous l’œil interrogateur de Sunwei. Décomplexée par les effluves de l’alcool, la jeune femme glissa ses pieds puis ses jambes dans l’eau, se tenant debout dans la fontaine. Inspirée par une chanson qu’elle avait entendu dans le dernier bar, elle reprit les paroles sous la nuit étoilée. « I’m a Barbie girl, in the Barbie world… » Les lyrics lui revenaient de façon décousue, mais la jolie blonde aux yeux bleus en robe de soirée qui dansait dans l’eau rappelait des images du clip d'Aqua. Et puis, elle avait déjà été comparée à une Barbie à plusieurs reprises, malgré son côté plus garçon manqué que femme fatale, alors autant jouer le jeu à fond. « Imagination, life is your creation. I’m a blond bimbo girl in a fantasy world… » Cette fois, Maxyne chantait à tue-tête en se dandinant et en rigolant comme une fausse écervelée. « You can touch, you can play, if you say ‘‘I’m always yours’’. » Clin d’œil adressé à Sunwei, elle sautillait quand soudain, elle se réceptionna mal sur son dernier saut et atterrit sur ses fesses dans l’eau. Scène d’anthologie, à mourir de rire.

La température fraîche traversa son corps comme une onde de choc et lui donna des frissons. Alors que Sunwei se penchait pour la relever – il ne valait mieux pas risquer une noyade à cause de l’alcool, le comble pour une nageuse professionnelle -, Maxyne passa les bras derrière sa nuque et s’aida de sa force de traction comme appui pour se redresser et sortir de la fontaine, son corps tout entier se plia à l’impulsion de son soleil. Alors qu’elle réussit à s’extirper de l’eau et à rejoindre la terre ferme dans les bras de son sauveur du jour, sa robe à moitié trempée moulait son corps et dégoulinait, provoquant des tremblements chez la jeune femme. Soudainement gênée par sa maladresse, comme une petite fille prise en défaut, elle esquissa un de ses plus beaux sourires, un de ceux qui rappelaient l’innocence qui dansait dans son regard avant les événements qui avaient changé sa vie. Dans son cœur parsemé de cicatrices, abîmé par les séquelles passées, cette petite flamme n’avait pourtant pas complètement disparu au fond d’elle, cette petite flamme espiègle qui se réveillait et brûlait au contact de Sunwei. Tantôt nageuse amusée par des délires adolescents, monitrice sérieuse pendant une session plongée, amie encourageante pour suivre ses passions ou femme fatale pendant les danses caliente ; avec lui, elle pouvait être elle-même en toutes circonstances, sans jamais avoir à se soucier de rien. Et pourtant, leur amitié les poussait toujours plus loin, il suffirait de pas grand-chose pour que tout bascule. Quand Maxyne lui avait proposé cette contre-soirée de Saint-Valentin, le compositeur avait dit oui, comme toujours quand elle l’embarquait dans une virée loufoque. A présent, ils étaient partis du dernier bar, main dans la main, la tête pleine de vapeur, la tête à l’envers. La soirée n’était pas encore tout à fait terminée pour eux, pas tant qu’ils ne l’avaient pas décidé. Et puis, dans ce moment enveloppé d’une banalité relative, alors qu’elle était toujours contre lui, Maxyne s’appuya sur ses pieds, toujours nus, pour atteindre le creux de son oreille. « Comment j’ai fait tout ce temps où on ne se voyait presque plus ? » Souffla-t-elle, d’une voix douce. « Je t’aimeeee Suuuun, tu le sais n'est-ce pas ? Et j’espère que tu feras toujours partie de ma vie. » Murmure soufflé du bout des lèvres, besoin urgent et viscéral de lui avouer ce qui paraissait important. Depuis son accident, elle n’avait prononcé ces mots qu’à trois reprises : envers son frère, envers son meilleur ami colocataire et envers son petit russe. Exprimer ses sentiments était devenus synonyme d’arme braquée sur sa tempe depuis la relation toxique qui avait provoqué son accident. En taisant ces mots, elle croyait se protéger mais les années défilaient et sa douleur froide, tranchante, masquée, lui avait déjà causé plus d’une perte dans le paysage de ses proches. Parce qu’elle était bon délire mais dès qu’il s’agissait de mettre des mots sur ses relations avec les autres, elle avait tendance à fuir. Avant. Ça ne signifiait pas qu’elle ne tenait pas aux gens, juste qu’elle ne savait pas comment leur dire. La pudeur entre Sun et elle les avait préservés de ces questionnements. Mais, après cette nuit de barathon qui avait confirmé leurs retrouvailles et définitivement rétabli – voire dépassé - leur complicité d’antan, ce n’était pas si surprenant de lui murmurer ce tendre attachement qui les liait depuis le début de leur amitié. Spontanéité née du constat que leurs vies respectives se composaient littéralement l’une dans l’autre depuis des années, au fur et à mesure des moments qu’ils avaient passés ensemble. Toutes les épreuves, les aventures, tous les changements importants dans leur vie et les bons moments ne se comptaient plus… Partagée entre l’euphorie alcoolisée et les frissons qui parcouraient son échine, la jeune femme enfouit alors son visage dans l’épaule de Sun, mécanisme de protection pour ne voir ni son regard, ni sa réaction, retour de la version gracieuse et intimidée d’une femme qui, quelques heures auparavant, se déhanchait contre lui sans rougir. Parce qu’à chaque seconde qu’elle passait avec lui, elle n’était ni tout à fait elle, ni vraiment une autre. Le paradoxe de cette affection sans borne n’avait pas de réelle explication, juste celle de deux âmes très différentes dont le monde s’était délicieusement heurté pour créer leur bulle à eux.

Spoiler:

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read the sky  ▬ look‌ ‌ahead‌ ‌the‌ ‌sea‌ ‌is‌ ‌coming‌, I‌ ‌know‌ ‌we've‌ ‌been‌ ‌through‌ ‌alot‌, but‌ ‌just‌ ‌wait‌, ‌wait‌ ‌for‌ ‌better‌ ‌days‌ ‌to‌ ‌come‌ and carry‌ ‌us‌ ‌like‌ ‌wind‌ ‌in‌ ‌our‌ ‌sails‌.


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MessageSujet: Re: contre uno de l'amour (Maxyne) (#)   contre uno de l'amour (Maxyne) - Page 2 EmptySam 10 Avr - 14:49

contre uno de l'amourMaxyne & Sunwei
Douceur mélodique qui entre dans la danse, les lèvres se délient au travers des paroles quand les âmes communient au son du piano. L’alchimie se dessine sous vos doigts, vos babines qui caressent les mots des interprètes originels. Rien de forcé, tout sort du cœur. Car la beauté de la musique est que parfois, il n’est pas nécessaire d’être le plus grand vocaliste de ce monde pour dispenser un tas d’émotions. Et la foule du petit karaoké qui ne s’attendait probablement pas à découvrir une reprise aussi qualitative sur le fond que sur la forme ; le résultat final scintillant n’étant pas de ton seul fait, Maxyne y a mis beaucoup d’elle-même dans cette reprise et ça se sent. Les chansons d’amour parlent à tout le monde, les cœurs se dévoilent toujours malgré les barrières érigées par le temps. Cependant, tu es bien heureux de ne pas avoir su de suite que la scène était filmée, pas parce que tu aurais été mal à l’aise, simplement parce que la pression se serait amoncelée sur tes épaules. De fait, tu n’aurais peut-être pas produit une prestation aussi délicate. À la proposition de ton amie blonde, tu opines du chef ; ne doutant pas un instant de l’aboutissement de votre duo. Pas besoin d’avoir un retour dans les oreilles pour savoir que les fausses notes se sont écartées de votre chemin sans que vous n’ayez eu à demander quelque chose. Les étoiles montantes que vous êtes quittent les lieux pour rejoindre le bar et apaiser vos gorges éraillées par la chanson d’une nouvelle boisson. Pour ta part, ça te permettra aussi de te réveiller, car même si l’adrénaline pulse dans tes veines, tu sens le léger jet lag te rattraper. Mauvais mélange avec l’alcool, tu sais d’avance que tu vas tomber comme une pierre dans ton lit ce soir, complètement assommé par la fatigue ; loin de te douter de ce que te réserve le reste de la soirée. En sirotant vos breuvages, tes mirettes s’entichent de l’écran numérique où le spectateur a bien joué le rôle de caméraman, assurant parfaitement dans cette mission de dernière minute. Sur tes lippes se peignent un large sourire en vous voyant plus complices que jamais, alors que ça faisait des années que vous n’aviez pas partagé une chanson au karaoké, car les petites cantates échangées au téléphone ne comptent pas. « Comment ne pas l’aimer ? On est plus que parfait sérieux ! J’suis sûr que tu pourrais devenir une superstar autant que moi. Peut-être même qu’on devrait créer un duo tiens. »  Si le barathon ne vous forçait pas à quitter les lieux, tu aurais certainement insister pour lui dédier une chanson, n’importe laquelle sur la liste, simplement pour voir ses prunelles s’émerveiller. Les souvenirs de ces soirées partagées à Auckland en diaporama dans le crâne, tu sais que cette soirée mémorable du 14 Février rejoindra la longue liste des réminiscences du passé partagé. « Tu me l’enverras ? Histoire que je la regarde tous les soirs avant de m’endormir ? » ricanes-tu avant de t’emparer de ton verre que tu finis d’une traite.

Indécision quant à votre dernière destination, après une sortie titubante et un regard plissé sur l’écran de ta montre, tu constates que la nuit a déjà bien pris ses marques. Son manteau ténébreux enveloppe les lieux pendant que vous cherchez le moyen de conclure la soirée en beauté. L’alcool vous monte bien trop à la tête, tu le sens à vos démarches hésitantes et à tes paupières qui deviennent lourdes quand ton regard se floute. Pourtant, tu ne veux pas que ça s’arrête, tu veux que ça dure des heures, des journées. Une éternité à chantonner des syllabes harmonieuses et à se mouvoir sur des tubes d’antan, de maintenant, du futur. Un univers au désordre primaire doté d’une bulle simpliste de bonheur dans lequel vous baignerez. « Tu m’aides pas beaucoup là. » dis-tu avec une légèreté certaine dans le rire qui accompagne les mots. Vous pouvez toujours déambuler dans les rues, avec vos sourires niais d’entités imbibées à l’alcool et sa clope qui flambe. Parce qu’au final, quel que soit l’activité, t’es heureux parce que tu es avec Maxyne et qu’aucune ruelle vide, aucun bar cubain ne peut infléchir cette sensation. L’air frais ne peut cependant pas vous faire du mal, vent qui virevolte dans vos esprits embrumés par l’éthanol. Tes pas te guident instinctivement vers le bar cubain, puisque vous ne vous étiez pas arrêtés, le destin voulait sûrement vous y conduire une seconde fois. Enfin c’est ce que tu te dis, oubliant de remarquer que ta meilleure amie se dirigeait vers la fontaine. Quand un courant d’air te frôle un peu trop le bras droit, tu tournes la tête pour constater que la blonde n’est plus là. Mirettes paniquées qui balayent les environs avant de la voir tenter de se tremper les pieds dans la fontaine du centre-ville, œillade interrogatrice qui te donne toutes les réponses que tu veux quand elle retire ses chaussures. « Maxyne ! Tu vas tomber malade si tu fais ça ! » Certes l’été traîne encore, mais enfin, la Nouvelle-Zélande ce n’est pas l’Australie, il ne fait pas une chaleur à tomber par terre, surtout pas la nuit. Rien n’y fait, elle plonge les pieds en premier dans cette fontaine, s’inondant toutes les jambes. Elle va se choper une crève monumentale demain, tu en es certain. En plus de ça, tu n’as pas pris de veste, débarquant à la porte de son immeuble vêtu d’une simple chemise, conscient que l’air nocturne associé à l’alcool ne te laisseraient pas avoir froid. En revanche, Maxyne n’était pas énormément protégée par sa jolie robe. Tu l’aurais bien rejoint, mais l’un de vous doit bien rester responsable, au moins un minimum. Le réflexe de t’enquérir des possibles passants qui traînerait dans le coin te fait tourner la tête à plusieurs reprises alors qu’elle exalte sur le refrain. Voyant que vous ne dérangez personne dans la rue, tu espères que les riverains sont suffisamment dans le bras de Morphée pour ne pas trop se faire réveiller par les vocalises. Pas de râleurs en vue, tu peux redonner ton attention à la blonde que tu détailles d’un regard aussi amusé que bienveillant. Risettes sur risettes donnent lieu à un éclat de rire lorsqu’elle se perd dans le rôle de la fameuse Barbie. Une des nombreuses facettes de ton amie, capable de revêtir toutes les personnalités du monde, le prisme de sa psyché rayonnant de ses faisceaux divers. Avec elle, tu ne t’ennuies jamais, pouvant profiter de toutes ses façons d’être, apparaissant toujours avec naturel. Cependant le divertissement est de courte durée lorsque le pied glisse sur la pierre mouillée de la fontaine et qu’elle termine les fesses dans l’eau. Le rhume va la secouer demain, c’est même plus qu’une certaine maintenant qu’elle est presque entièrement trempée et que tu n’as rien pour la réchauffer, hormis tes bras.

Tu te précipites aussitôt dans la fontaine, sans prendre le temps de retirer tes pompes, ce n’est pas bien grave si elles sont trempées, le plus important est de t’assurer qu’elle aille bien et de t’approcher suffisamment pour qu’elle puisse s’accrocher à toi. Car tu as lu la surprise dans son regard quand le tien se teintait au même instant d’une panique incommensurable. « Maxy ! Ça va, tu t’es fait mal ? » que tu demandes avant de te baisser sans trop de mouiller, pour qu’elle s’agrippe à toi, pendant que tu glisses tes bras dans son dos. Grande Barbie devenue princesse que tu aides à s’extirper de l’eau et à descendre de la fontaine prudemment avant de faire de même. De retour sur la terre ferme, tu l’observes à la dérobée pour t’assurer qu’elle n’a rien d’autre que des frissons. Ça te ferait chier de savoir qu’elle s’est cassée quelque chose. « Barbie n’est pas équilibriste » Plaisanterie rendue à son sourire presque gênée, n’ayant rien d’autre à lui proposer que ta propre chaleur corporelle, tu l’enroules dans tes bras, la serrant du plus possible pour la soulager. Peut-être que vous devriez rentrés avant que l’humidité ne lui glace le derme. Alors que tu t’apprêtes à lui proposer cette idée, elle te devance en venant glisser au coquillage des mots qui mettent sur pause les battements de ton cœur, et écarquillent tes mirettes. Les lippes n’arrivent pas à s’articuler tandis que le cerveau carbure pour décrypter les propos de ton amie. Car des « je t’aime », tu n’en as pas eu tant que ça dans ta vie, hormis des patients de qui vous sauviez la vie. Mais celui-ci a une saveur différente, douceur sucrée qui glisse sur tes papilles, tu ne sais pas vraiment comment l’interpréter. Parce que l’amitié entre vous a toujours d’une évidence manifeste, mais après la blague du couple factice, vos danses endiablées et la magie du duo partagé te fait soudainement douter. Pourquoi de nouveaux doutes s’immiscent dans ton crâne ? L’alcool tombe brusquement tandis que tu serres un peu plus fort Maxyne dans tes bras, caressant ses mèches blondes humides à leur extrémité. Cette dernière se logeant contre ton épaule, tu espères qu’elle entend les battements de ton palpitant, qu’elle capte qu’il se remplit de joie grâce à elle ce soir. Tout le temps. Parce que la silhouette de ton amie a toujours été là, même lorsqu’elle n’était qu’une ombre dans le téléphone à cause de la distance. Soutien, confidences, joie, envoûtement. Là, toujours, contre chaque vent et chaque marée. Sans jamais râler, elle a été capable de te placer sur ta voie, savoir t’arrêter quand la pathologie perfectionniste pointe son nez. Et elle t’inspire, des musiques, des ambiances, jusqu’à te pousser sur le chemin d’un album en solo. Puissance de frappe similaire à celle de ta mère, c’est une vérité trop évidente pour devoir être énoncée, seconde femme de ta vie qui ne t’a jamais abandonnée. « On s’entendait, c’était mieux que rien. Mais le temps était long sans toi, à Auckland. Je m’ennuyais. » glissent les lippes souriantes. « Je t’aime aussi Maxy, jamais je t’abandonnerai, j’espère que tu le sais, hein ? » que tu lances pour la rassurer. Car non, tu ne comptes pas laisser sa vie se poursuivre sans ta présence sur son chemin. Refus égoïste autant que altruiste, manifestation du besoin l’un de l’autre. Tout en continuant à lui caresser tendrement les cheveux, tu cales ta joue sur le haut de son crâne ; embrassade au milieu de la ville inanimée. « Oh dance with me, it won’t kill ya. And one for the road, dance with me, it won’t kill ya. » Tes lèvres se mettent à chantonner la première musique qui te vient à l’esprit, dans l’immédiat. « And one for the road, so why won’t you stay a little longer ? » chantonnes-tu en souriant. Personne ne laissera l’autre tu le sais. Égaré dans cette bulle songeuse dans laquelle tu n’arrives pas à lire ton propre cœur, tu relâches doucement la prise sur Maxyne pour vous séparer et saisir l’ossature de sa mâchoire entre ses doigts, baiser que tu viens déposer contre son front. Longues secondes qui s’écoulent avant que tu ne rompes le contact d’un sourire transi. « On devrait rentrer, j’veux pas que t’attrapes la crève et en plus… on va pas te laisser rentrer au bar en étant toute trempée. » Laissant retomber tes mains sur ses épaules un instant, tu finis par te baisser pour récupérer ses baskets traînant sur le sol avant de te redresser, tapotant ton dos. « Allez princesse, monte, ton fidèle destrier te ramène à bon port. On se mettra une playlist cubaine à la maison. Ton coloc est là sinon on va chez moi ? On mettra des écouteurs pour pas faire chier les voisins. » ricanes-tu en attendant, à demi plié pour qu’elle grimpe sur ton dos.


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Maxyne Oakley
Maxyne Oakley
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○ âge : 34 ans
○ statut : En couple avec Lane, le coeur plus vivant que jamais
○ métier : Ancienne nageuse de haut niveau, aujourd'hui monitrice de plongée, elle encadre les débutants pour leur premier baptème en mer et accompagne en excursion les touristes amateurs de plongée. Toutefois, ses récents soucis de santé la poussent à lever le pied.
○ quartier : West Bay
○ orientation sexuelle : Elle a toujours été plus attirée par les hommes mais elle a déjà succombé au charme de femmes.
○ sujets abordés : violence conjugale passée (principalement psychologique) non détaillée, accident et blessures
○ sujets sensibles : maltraitance infantile ou animale, violence sexuelle détaillée, le trop gore
○ informations en vrac : Elle a le sens de la famille + est proche de son frère qui a quitté la N-Z x Ses parents ont divorcé quand elle avait quatorze ans, son père a fait son coming-out x Elle a déménagé de 18 à 24 ans à Auckland pour intégrer une école de natation, a participé à de multiples compétitions dont deux fois les JO x A la suite d'un accident, son ex jaloux et possessif au volant, elle a été blessée et son avenir de sportive a été compromis, elle s'est alors réorientée comme monitrice de plongée sous-marine à Island Bay x Elle croque la vie à pleine dents et brûle la vie par les 2 bouts x C’est une véritable casse-cou adepte des sports extrêmes x Elle a une moto et fait partie d'un club de motards, qu'elle considère comme sa 2ème famille x Elle est devenue un vrai garçon manqué, c'est la bonne pote cool qui regardera des matchs de rugby et jouera à toutes sortes de jeux x Elle n’est pas du genre à mâcher ses mots ou à se laisser faire quand quelque chose lui déplaît. Elle tient tête quitte parfois à se mettre en danger x Depuis des années, Maxyne suit des cours de self-défense suite à des mésaventures x Elle a deux tatouages sur le corps, un croissant de lune dans le bas de la nuque, symbole de la féminité. Et une ancre sur une de ses côtes à gauche x Loyale en amitié, elle a en revanche relégué l’amour au douzième plan de sa vie depuis sa relation nocive et destructrice x Elle craint les guêpes plus que tout x Elle sait très bien dessiner aussi, surtout les portraits mais elle ne le montre pas forcément.

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MessageSujet: Re: contre uno de l'amour (Maxyne) (#)   contre uno de l'amour (Maxyne) - Page 2 EmptyDim 11 Avr - 4:51

Contre uno de l'amour @Sunwei Park

La vidéo compterait parmi leurs plus beaux souvenirs. La vision de l’enregistrement acheva de convaincre Sunwei de la réussite de leur version au piano de cette célèbre chanson d’amour. Emporté par l’euphorie, il se perdit dans une imagination débordante où Maxyne gagnait ses galons en musique et formait un duo avec lui. « Ne dis pas de bêtises. » Répondit-elle, en souriant. Elle se débrouillait avec son grain de voix pour ne pas chanter faux mais elle n’était pas une professionnelle et n’aspirait nullement à évoluer sous le feu des projecteurs. Pour elle, la musique se limitait aux soirées karaokés ou au soutien qu’elle apportait à Sunwei dans ses projets. La nageuse ne fermait pas la porte à l’idée de l’aider plus concrètement sur la création d’un album, cependant elle était à mille lieues de se poser la question actuellement. Réjoui du résultat, il lui réclama la vidéo pour s’en servir comme d’une berceuse avant de dormir. En tout cas, c’est la façon comique dont Maxyne l’interpréta. « A ce point ? Je ne voudrai pas t’en priver. » Avant d’oublier, la nageuse lui envoya l’enregistrement avant de finir son verre en même temps que lui et de poursuivre leur barathon.

Enchainement rapide, plusieurs endroits visités. Quand les deux amis sortirent de ce bar rétro, la nuit était déjà bien avancée et l’alcool inondait généreusement leurs veines. Dans une habitude déroutante, Maxyne avait la fâcheuse tendance à compter les verres qu’elle consommait pour voir si elle tenait correctement mais elle avait perdu le fil depuis un moment. Non, elle lâchait prise et vivait l’instant présent. Baignée dans une bulle d’allégresse, elle se laissait porter vers la destination suivante. C’est pourquoi, quand Sunwei lui demanda comment elle préférait conclure leur soirée, elle s’en remit à son jugement, démissionnaire dans ce choix ; au fond tout ce qui comptait était le temps qu’ils passaient ensemble. Alors, Maxyne l’accompagna en direction du bar cubain où la musique battait encore son plein, mais elle avait chaud, très chaud. L’air frais ne suffisait plus à compenser les effets incandescents de l’alcool dans son corps. Besoin de se rafraichir, elle se dirigea instinctivement vers la fontaine, abandonnant son soleil non loin de l’établissement qui les avait vu rayonner de bonheur en partageant des danses. Un peu plus imbibée que lui, un peu plus insouciante aussi, se fichant des éventuels passants dans la rue ou des voisins endormis, elle se glissa dans l’eau, refroidissement instantané de son corps. L’eau était son élément, c’était comme si Maxyne était tombée dedans en étant petite. La natation, les danses synchronisées sous l’eau, l’apnée, la nage professionnelle et maintenant la plongée. Pour une petite fille née sous un signe de feu, elle avait déjoué toutes les prédictions improbables quant à son avenir, éloigné de celui de brillants et studieux parents. Contrairement à beaucoup d’autres enfants, elle avait grandi dans une famille aimante et qui l’avait bien entourée. Quand ses proches avaient compris le niveau qu’elle avait dans sa discipline, ils avaient accepté qu’elle suive une autre voie que celle de longues études auxquelles elle n’aurait de toute façon pas accroché. Ses parents avaient cru en elle, ils avaient soutenu leur fille et suivi ses sacrifices d’adolescente, raison pour laquelle elle était la première à croire en ceux qui avaient des rêves qui sortaient de l’ordinaire, à leur insuffler cette force que sa famille lui avait donnée. Quand il avait changé son plan de vie, Sunwei n’avait pas eu la chance d’avoir un père compréhensif et encourageant. C’était normal pour un parent de s’inquiéter pour son enfant et d’avoir peur, mais quand celui-ci avait un projet bien établi, qui ne paraissait plus si insensé lorsqu’il avait prouvé son talent, elle ne comprenait pas pourquoi cette dynamique ne s’était pas améliorée. Alors, Maxyne avait continué de croire en lui, pour deux, pour trois ou pour dix personnes. Parce qu’elle n’avait absolument aucun doute quant à sa capacité d’éclore et d’exploser dans le label qu’il co-dirigeait. Pour l’heure, loin de toutes ces réflexions, la blonde incendiaire n’écoutait pas les vaines protestations du chanteur et elle effectua le tour de la fontaine, sautillant de joie et jouant une Barbie écervelée en reprenant le tube kitch et à succès de leur enfance. Et enfin, face à l’humeur décomplexée de la nageuse, Sunwei éclata de rire et se rapprocha à son tour de l’immense fontaine. Cependant, Maxyne s’emmêla les pieds et glissa sur ses fesses dans l’eau, achevant ce moment d’anthologie sur son derrière dans une scène digne d’un film burlesque.

Aussitôt, il se précipita à ses côtés pour l’aider à se relever et à sortir de l’eau. Passant les bras derrière sa nuque, elle s’appuya sur lui et retrouva la terre ferme en douceur, désormais grelottante. Dans son entêtement à faire redescendre sa température corporelle, elle avait réussi haut la main mais elle se retrouvait trempée, robe moulante qui dessinait ses formes voluptueuses. « Non, je crois que ça va. » L’alcool inhibait les sensations du corps alors elle était incapable de l’affirmer mais à priori elle n’hériterait que d’un bleu malheureux. Instinctivement, Maxyne se blottit dans les bras Sunwei et il l’étreignit contre lui dans une tentative de la réchauffer en lui partageant sa chaleur corporelle. Cette proximité entre eux embrouilla les émotions de la jeune femme, sa vision se troubla une fraction de secondes, puis dans un sourire gêné, elle se perdit dans ses yeux et se noya dedans. Ses yeux foncés, empreints du même trouble soudain, lui coupèrent le souffle. Maxyne détourna le regard et se rapprocha du creux de son oreille. Non, cette nuit, elle n’était ni équilibriste dans la fontaine, ni funambule sur ses sentiments. Tout glissait avec une telle aisance, que Maxyne se surprit à lui murmurer spontanément des mots inattendus, des mots qui embrasèrent le cœur du compositeur. Une existence sans lui n’était pas envisageable. La dépendance qu’elle ressentait vis-à-vis de lui était devenue comparable à celle d’une drogue, plus elle en prenait, plus elle en voulait. L’ennui avec Sun, c’était qu’à l’instar de toutes les drogues, sa présence la rendait vivante, tandis que son absence lui donnait une impression de vide, de manque. Tandis qu’il serra plus fort le corps glacé de l’humaine qu’il avait aidée quelques instants plus tôt, Maxyne s’enferma dans le silence, la tête blottie contre son épaule, elle se réfugia dans cette position protectrice, mécanisme développé parce qu’elle ne baissait plus que rarement sa garde. Avait-elle peur de perdre Sunwei un jour ? Oui. Lui avait-il donné des raisons de croire à ce scénario ? Non. Mais l’alcool, en plus de désinhiber, d’anesthésier et de rendre euphorique, faisait aussi ressortir des craintes, fondées ou non. Les doigts de l’artiste s’entremêlèrent dans ses cheveux de blé tandis que, collée contre son torse, elle entendit le rythme cardiaque de Sun s’emporter.

D’une voix déterminée, il lui avoua alors son manque d’elle à Auckland puis il lui exprima son attachement réciproque et lui promit de ne jamais l’abandonner, s’empressant de rassurer cette appréhension malvenue qui était venue s’immiscer dans la tête de l’athlète. A l’abri du monde, devant cette fontaine, au beau milieu de la nuit, la bulle douce et synthétique qu’ils avaient construit transformaient le mirage de cette amitié distendue à Auckland en réalité bien différente : ils étaient désormais plus proches que jamais, leurs deux cœurs fusionnant sur la même onde, il n’y avait plus qu’eux, deux êtres qui se comprenaient et se complétaient parfaitement. « Maintenant, je le sais. » Souffla-t-elle. Car si Maxyne ne lui avait jamais exprimé des mots aussi forts de vive voix, la réciproque était vraie aussi. Sans pour autant deviner qu’elle venait de réveiller d’autres doutes en lui, des doutes qui remonteraient aussi à la surface chez la jeune femme, quand son esprit ne serait plus saturé d’alcool. Sun posa sa joue sur le haut de sa tête et fredonna une chanson qui se prêtait au contexte. Ses mots, sa voix. Tout exerçait un effet apaisant sur elle, c’est comme si elle venait de retrouvait une certaine lucidité tandis que le cœur de la nageuse tambourinait dans sa cage thoracique, s’alignant sur la chaleur polaire de Sun. Relevant doucement la tête de la jeune femme, il laissa un tendre baiser sur son front. Moment intense et très bizarre. Dans une dernière étreinte, elle s’attarda près de son cou, à l’endroit exact où son pouls battait à toute allure, flirtant sans même s’en rendre compte avec les dernières limites qui existaient entre eux. « Tout à l’heure, j’ai dit que j’étais prête à te partager avec le monde mais t’avoir avec moi un peu plus longtemps, c’est bien aussi. » Avoua-t-elle, d’une petite moue boudeuse et égoïste, elle n’était plus à une déclaration près ce soir. Ça tombait bien, car il n’envisageait pas la quitter même si les vêtements trempés de Maxyne changeaient le programme : pas de bar cubain mais retour à la maison. Le médecin raisonnable avait repris le dessus, pas question qu’elle reste dans cet état. Le contact entre eux se rompit alors qu’il se pencha pour ramasser ses baskets. Il se redressa ensuite et lui proposa de monter sur son dos. « Mais… what… » Toujours à demi-plié, il attendait qu’elle s’exécute. Euphorisée, elle ne chercha pas plus loin et obtempéra, se remémorant l’info la plus importante. « Non, non pas chez moi, j’ai dit à mon coloc que je lui laissais l’appart. » Peu importe son débit de boisson, elle s’était promis de s’en rappeler. Chance sortait avec Reira ce soir et le couple fraichement remis ensemble (ou pas encore tout à fait ?) n’aurait peut-être pas l’occasion de repasser chez la belle russe, avec son frère dans les parages. Alors, Maxyne s’était arrangée pour ne pas finir la soirée chez elle. Bien sûr, la blonde n’avait pas anticipé qu’elle rentrerait chez Sun, elle aurait simplement créché chez sa meilleure copine Fiona, à déjeuner de la malbouffe et à jouer à des jeux vidéo avec elle pendant qu’elle décuverait. « Qu’est-ce que tu racontes ? Je ne suis JAMAIS malade. » Vantardise insolente et pourtant pas si éloignée du compte, même si elle avait été loin dans sa bêtise. La plongée soumettait son corps à des variations de températures subites, pourtant elle se choperait définitivement un bon rhume après cette nuit. « Tu y tiens à ta playlist cubaine… ça t’a plu ces danses ! » Maxyne le taquina gentiment, sachant pertinemment qu’elle tapait dans le mille. Les deux dernières leur avaient renversé les sens et avaient ouvert des portes insoupçonnées, une attirance palpable mais étouffée par leur amitié. Sur ces entrefaites, elle resserra son étreinte autour de Sun, tendre enlacement pendant qu’il les ramenait à bon port dans cette position bizarre. Heureusement, West Bay n’était qu’à quelques rues. Très vite, dans une démarche hésitante et titubante, ils arrivèrent devant l’immeuble de Sun, puis devant son appartement où il daigna enfin la déposer délicatement au sol. Par miracle, ils n’étaient pas tombés. « Fais gaffe, je pourrai m’habituer à jouer aux princesses quand je porterai des talons. » C’était faux bien sûr mais l’occasion était trop belle pour l’embêter… quoique, elle serait la plus ennuyée des deux, peu habituée à être traitée comme une fille en détresse, tout simplement parce que Maxyne n’en était pas une. « Madame, monsieur, bonsoir, bienvenue dans le futur appartement le plus réputé d’Island Bay. En effet, celui-ci a accueilli le célèbre Sunwei Park. » Joua-t-elle les fausses agentes immobilières futuristes, en entrant à l’intérieur, l’esprit qui fonctionnait toujours à plein régime, faisant largement concurrence au compositeur hyperactif. Aussi délicate qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine, Maxyne avait parlé sans baisser la voix, au risque de réveiller les voisins. Bof, ceux-ci pourraient au moins se rendre compte que l’artiste ne vivait pas comme un ermite, le soir de la Saint-Valentin. Maintenant que la blonde était arrivée, elle n’avait qu’une envie, quitter la sensation désagréable de cette robe mouillée qui lui collait à la peau.

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MessageSujet: Re: contre uno de l'amour (Maxyne) (#)   contre uno de l'amour (Maxyne) - Page 2 EmptyLun 12 Avr - 8:28

contre uno de l'amourMaxyne & Sunwei
Si tu avais su que Maxyne serait tombée fesses en premières dans cette fontaine, tu aurais fait en sorte que vous preniez un autre chemin. Parce qu’elle t’a fait peur à tomber comme ça, le coccyx aurait pu y passer. En plus de ça, elle se retrouve trempée presque de la tête au pied, ce qui n’est franchement pas recommandé en pleine nuit. Alors forcément, le médecin en toi se réveille, tout autant que l’ami inquiet qui se précipite à ses côtés. Elle pourrait s’être fait mal, même si elle ne le sent pas à cause de l’alcool qui imbibe ses limbes. Tourment grandissant, après l’avoir sortie de l’eau, tu t’enquiers de son état en évitant de trop la détailler du regard dans cet apparat moulant. Heureusement que la robe n’est pas blanche. Tu vérifieras plus tard si elle n’a pas de symptômes sous-jacents, pour l’instant il y a plus important. Il faut la réchauffer. L’alcool ayant sûrement brusquement chuté lors de la chute et de la température fraîche de l’eau qui lui a mordu le derme, la blonde ne doit plus se sentir aussi invisible que lorsqu’elle chantait à tue-tête. De fait, ce sont tes bras qui l’accueillent, à défaut de pouvoir lui offrir quelque chose de plus utile qu’une embrassade. Le tissu fin de ta chemise s’étant humidifié en l’aidant à sortir, même te sacrifier pour elle ne servirait à rien. L’avantage d’être une bouillote humaine, c’est que ta chaleur corporelle peut potentiellement être utile dans un moment pareil. Bien que l’air frais de la nuit se rapproche plus d’un élan glacial autour de vous qu’autre chose. Loin de l’euphorie alcoolisante, l’atmosphère semble avoir pris un tournent majeur, radicalement opposé au chemin que vous empruntiez. Trouble et humour mélangés, il y a quelque chose qui vous tourne autour mais tu ne parviens pas à distinguer la raison de ce dérangement. Parce que des étreintes, il y a eu entre vous ; ce n’est ni la première, ni la dernière. Entre bons amis, le câlin correspond à la poignée de main. Mais cette poignée de main allégorique revêt un caractère bien différent qui te laisse perplexe. Soirée aux allures rosées, amour contré par l’amitié, tel était le plan. Alors pourquoi en venir à douter ? Les mots de ta meilleure amie te stoppent dans ta réflexion, palpitant paniqué qui se perd dans l’arythmie après un arrêt brutal. Doute palpable et déglutition difficile comme pour bien décrypter le sens de ses mots, car la puissance de ces trois petits miracles dépasse toujours l’entendement. Évidemment que tu l’aimes Maxyne, tu l’adores même. Elle est cette amitié qui s’est tracée sans que tu t’y attendes, entre deux éclats de rire et escapades nocturnes pour rentrer chacun chez vous après les entraînements. Tu te souviens encore quand tu la raccompagnais chez elle pour assurer sa sécurité sur le chemin du retour, alors même qu’elle était plus grande que toi à l’époque, en âge mais aussi en taille. Protéger la tête blonde était une nécessité, une obligation astrale qui t’incombe encore aujourd’hui. C’est pour cela que tu la serres un peu plus fort, que tu perds tes doigts dans sa chevelure dorée. Tu ne l’abandonneras jamais, la distance ne vous a pas éloignés tant que ça finalement, à en croire votre virée sous-marine et votre soirée actuelle. Alors elle n’a pas de raisons de s’en faire, c’est donc ce que tu lui confies avant de murmurer quelques paroles qui passent par-là, douceur d’une voix qui brise le silence de la nuit. Tu veux lui caresser l’âme, apaiser les doutes qui la ronge en la berçant de cette mélodie envoûtante ; car jamais tu ne la laisseras, bien au contraire, tu aimerais qu’elle reste chaque fois un peu plus. Comme tu aurais aimé qu’Auckland ne soit jamais vide de sa présence, comme tu aimerais que cette soirée ne se termine jamais. Parce que l’axiome entre vous brille, évidence manifeste des amis plus souriants quand ils traînent ensemble. Et tu as l’étrange sensation, que ça pourrait disparaître alors que tu souhaites que ça dure jusqu’à la retraite. Elle a toujours été patiente avec toi Maxyne, toujours prête à te soutenir sans jamais rien demander en retour. Lorsque tu es arrivé à Island Bay, elle n’a rien dit quand tu n’as pas pris le temps de la voir, trop occupé à t’imprégner de l’ambiance du label, de faire tes preuves. Elle t’a soutenu, encouragé à donner le meilleur de toi-même, patientant dans son coin que tu viennes la chercher quand tu seras prêt. Pourtant, elle aurait pu te bousculer, te faire des remontrances et t’en vouloir. Mais non, Maxyne n’était pas comme ça. Soudainement, cette peur de perdre l’autre se dessine en toi, et tu te dis que tu as une chance énorme de pouvoir la serrer contre toi à cet instant précis. Alors tu viens sceller l’instant d’un baiser protecteur sur le front, comme une promesse qu’il ne faudra jamais briser, un secret révélé au dieu de la nuit qui devra rester silencieux à jamais. Ses mots te tirent un large sourire alors que tes yeux s’embrument de quelque chose que tu ne saisis pas très bien. « Ça tombe bien, il me faudra un peu de temps avant de m’exposer au monde. » réponds-tu d’un sourire encore plus élargi et d’une pupille malicieuse. Tu ne deviendras pas une superstar du jour au lendemain, à supposer même que tu le deviennes un jour, donc elle peut encore profiter de ton exclusivité.

Ancien médecin que tu es, ce serait indécent de la laisser traîner en pleine nuit plus longtemps avec ses vêtements trempés. À défaut de pouvoir vous rendre au bar comme convenu, tu optes pour un retour au bercail. Elle pourrait marcher, mais tu as décidé qu’elle en avait suffisamment fait pour la soirée, tu ne veux pas la voir glisser sur les pavés et s’écraser la fesse contre le sol une seconde fois. Les genoux pliés, tu lui proposes gracieusement ton dos comme moyen de locomotion. Après quelques secondes de surprise, elle finit par te grimper dessus. Tu la secoues légèrement en te relevant pour la caler du mieux possible alors que tes bras s’enroulent à ses cuisses pour la maintenir en place. « Ok pas chez toi, faudrait pas qu’on interrompe quelque chose. » Un ricanement s’échappe de tes lèvres, car à en juger par l’importance de cette information, c’est que le colocataire doit avoir eu ses propres plans pour la soirée. Tu te demandes un instant où Maxyne comptait aller si elle ne rentrait pas, mais la question s’efface rapidement puisque tu ne comptes pas la laisser n’importe où trempée et peut-être blessée. Car si l’alcool semble bien lui avoir fait oublier la chute, tu as l’esprit plus clair qui ne la zappe absolument pas. Marchant lentement pour ne pas manquer de tomber, tu restes prudent dans tes pas car tu sais que l’éthanol traîne encore même si tes pensées sont moins prises dans la nébuleuse euphorisante. « Tu dis ça, mais tu vas voir que si tu ne te réchauffes pas vite, demain tu vas passer ta journée à éternuer. Paroles de médecin, tu ne peux pas les remettre en cause. » À nouveau, tu rigoles à tes propres mots. En réalité, il n’y a pas besoin d’être spécialisé en la matière pour savoir que ce genre de coup de froid s’attrape bien vite. Fort heureusement, ils disparaissent tout aussi vite, mais on n’est jamais trop prudent. Ainsi, tu préfères ramener la princesse en danger à bon port avant que ce fameux coup se manifeste. « Hé attends, on va pas annuler tous les plans pour une petite chute quand même ! » Ce serait probablement moins caliente que dans le bar lui-même, mais vous ne pouvez pas abandonner la soirée sur cette vilaine chute. Évidemment si la blonde manifeste un quelconque signe de blessure ou de fatigue, la playlist se stoppera immédiatement. L’amusement oui, mais pas au prix du bien-être. Le chemin ne fut pas aussi long que tu le pensais, barathon qui a dû vous rapprocher inconsciemment de votre quartier, tu es bien heureux d’enfin attendre l’immeuble qu’est le tien. Plus le temps passait, moins tu marchais droit, titubant entre ivresse et fatigue. Mais tu as tenu bon, sans jamais faillir et lâcher la princesse. Un éclat de rire s’élève aux mots de Maxyne alors que tu peux enfin la déposer devant chez toi, triturant la serrure avec ta clé. « Oh mais avec grand plaisir, je suis ton humble serviteur. » Ça ne te dérangerait pas de la porter, encore et encore. Poids plume, elle ne pèse quasiment rien dans cette position, même les escaliers ont été un jeu d’enfant. La porte enfin ouverte, tu laisses ton amie rentrer en première avant de la suivre, le sourire aux lèvres en entendant sa tirade qui a tout d’une personne encore sous l’emprise de l’ivresse. Tu espères qu’elle ne réveillera pas les voisins, surtout ta voisine de palier qui risque encore de venir péter une durite en tambourinant à ta porte. Avec un peu de chance, elle doit fêter cette soirée spéciale en compagnie de quelqu’un. « Monitrice de plongée ou guide dans un musée, il n’y a qu’un pas. » ricanes-tu en tournant la tête vers elle, en pleine inspection des lieux, pendant que tu laisses tes chaussures et chaussettes mouillées à l’entrée en compagnie des baskets de la blonde que tu tenais toujours entre les doigts. Elle n’est jamais venue ici, malgré les mois qui se sont écoulés depuis ton installation. « Pour dire vrai, l’appartement a surtout accueilli le frère du célèbre auteur-compositeur, ce dernier n’ayant qu’hériter des lieux à son départ. » Ce n’est qu’une simple location qu’il t’a refilé quand il a du quitter la ville pour partir en stage à l’étranger, depuis tu as de moins en moins de nouvelles, mais tu gardes l’appartement, juste au cas où. En plus de savoir avec qui faire un duo, tu sauras qui engager pour conter ton histoire. « Madame l’agente, la salle de bain est par là-bas, tu y trouveras tout ce dont tu as besoin pour te laver, faire sécher ta jolie robe pendant que je te ramène de quoi te vêtir. Ce sera pas aussi sexy mais bon. » Tu hausses une épaule, tes vêtements lui serviront pour une nuit, ce n’est pas bien embêtant. Peut-être même qu’elle les adorera au point de les garder comme ces petites-amies qui piquent plus facilement dans l’armoire de leur copain que dans celle de leurs amies. Aussitôt dit, aussitôt fait, vos chemins se séparent et tu pars fouiller ton armoire pour y dégoter un jogging légèrement trop petit pour toi qui devrait mieux lui aller, et un t-shirt tout ce qu’il y a de plus basique. Tu t’approches prudemment de la salle de bain, la porte étant entrouverte et l’eau ne coulant pas, tu t’empresses d’appeler ton amie. « Maxy’, ça va ? T’es pas retombée j’espère… » Ce serait le pompon si elle se rétamait dans ta douche. Toquant doucement à la porte, tu passes les bras dans l’entrebâillement pour tendre les vêtements propres, et surtout secs. « Tu as besoin de quelque chose ? Tu as vérifié si tu étais blessée ? Si t’as mal quelque part, faut me le dire, d’accord ? » Trop prévenant, peut-être. Mais tu restes prudent quant à son état, en tombant elle n’a pas véritablement eu le réflexe de se retenir ce qui l’a probablement sauver d’une douleur désagréable à l’épaule, mais sa hanche a dû prendre un sévère coup. « Tu veux que je te fasse un chocolat chaud pour te réchauffer, j’ai même des guimauves. Pas très latino tu vas me dire, mais on fait comme on peut… le chocolat au tabasco, c’est pas terrible. » ricanes-tu derrière la porte, sans oser passer la tête pour t’assurer visuellement que tout aille bien.


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Maxyne Oakley
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○ âge : 34 ans
○ statut : En couple avec Lane, le coeur plus vivant que jamais
○ métier : Ancienne nageuse de haut niveau, aujourd'hui monitrice de plongée, elle encadre les débutants pour leur premier baptème en mer et accompagne en excursion les touristes amateurs de plongée. Toutefois, ses récents soucis de santé la poussent à lever le pied.
○ quartier : West Bay
○ orientation sexuelle : Elle a toujours été plus attirée par les hommes mais elle a déjà succombé au charme de femmes.
○ sujets abordés : violence conjugale passée (principalement psychologique) non détaillée, accident et blessures
○ sujets sensibles : maltraitance infantile ou animale, violence sexuelle détaillée, le trop gore
○ informations en vrac : Elle a le sens de la famille + est proche de son frère qui a quitté la N-Z x Ses parents ont divorcé quand elle avait quatorze ans, son père a fait son coming-out x Elle a déménagé de 18 à 24 ans à Auckland pour intégrer une école de natation, a participé à de multiples compétitions dont deux fois les JO x A la suite d'un accident, son ex jaloux et possessif au volant, elle a été blessée et son avenir de sportive a été compromis, elle s'est alors réorientée comme monitrice de plongée sous-marine à Island Bay x Elle croque la vie à pleine dents et brûle la vie par les 2 bouts x C’est une véritable casse-cou adepte des sports extrêmes x Elle a une moto et fait partie d'un club de motards, qu'elle considère comme sa 2ème famille x Elle est devenue un vrai garçon manqué, c'est la bonne pote cool qui regardera des matchs de rugby et jouera à toutes sortes de jeux x Elle n’est pas du genre à mâcher ses mots ou à se laisser faire quand quelque chose lui déplaît. Elle tient tête quitte parfois à se mettre en danger x Depuis des années, Maxyne suit des cours de self-défense suite à des mésaventures x Elle a deux tatouages sur le corps, un croissant de lune dans le bas de la nuque, symbole de la féminité. Et une ancre sur une de ses côtes à gauche x Loyale en amitié, elle a en revanche relégué l’amour au douzième plan de sa vie depuis sa relation nocive et destructrice x Elle craint les guêpes plus que tout x Elle sait très bien dessiner aussi, surtout les portraits mais elle ne le montre pas forcément.

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MessageSujet: Re: contre uno de l'amour (Maxyne) (#)   contre uno de l'amour (Maxyne) - Page 2 EmptyMar 13 Avr - 1:20

Contre uno de l'amour @Sunwei Park

Sobre, Maxyne ne serait jamais montée sur le dos de Sunwei mais elle, qui avait cherché à baisser la température de son corps, avait magistralement réussi son coup en tombant dans l’eau. Désormais transie de froid, elle se blottit un peu plus contre lui pour s’imprégner de sa chaleur corporelle, encerclant ses cuisses autour de sa taille et posant ses bras sur ses épaules, elle esquissa un sourire et lui confirma le risque d’interrompre quelque chose si elle rentrait chez elle. Direction l’appartement de l’auteur-compositeur, un appartement dans lequel Maxyne n’avait pas encore mis les pieds en dépit de la proximité de ce dernier par rapport au sien, en grande partie à cause du planning rempli du bras droit de Roméo. « En effet, comme la plupart des gens, il célèbre la fête de l’amour pour ce qu’elle est, mais je n’aurai pas pu rêver meilleure version que la nôtre ce soir. » Chance et Reira passaient la soirée en amoureux à l’instar de Trey et Bailey ou encore Liam et Lily.  Un nouveau sourire à la fois tendre et effronté vint s’égarer sur les lèvres de la jeune femme. Tous ces couples auxquels elle pensait avait beau former les paires idéales, les amours parfaits, elle n’y croyait plus. Dès son plus jeune âge, elle avait saisi les fabulations destinées à bercer le monde avant de l’expérimenter elle-même durement en grandissant. Un ramassis de conneries condensé et enrubanné dans un joli papier. L’humanité désemparée et en quête d’amour se jetait sur ces croyances comme ces acheteurs compulsifs le jour des soldes. Qui étaient donc les imbéciles qui avaient inventé les « ils vécurent heureux » et les maudits refrains mielleux ? Qui illustrait ces putains de mensonges dignes de ces contes de fées à la noix ? L’amour n’existait qu’avec de la douleur, personne n’en avait conscience en s'engageant, car tout le monde espérait naïvement y échapper, jusqu’au jour où ces idiots en faisaient l’amère expérience, en se retrouvant à même le sol, le cœur déchiré, une gueule de bois pour tenter d’oublier lesdits sentiments qui torturaient le cerveau. Plus jamais, elle ne croirait en la bêtise d’un amour dégoulinant de pathétisme, digne des affiches de films romantiques que l’on aperçoit sur les arrêts de bus. Ça n’existait pas : le passé lui avait servi de leçon. Un peu plus perdue vis-à-vis de Sun’ qu’elle ne l’était en début de la soirée, un peu plus proche qu’auparavant aussi, les deux amis se rapprochèrent de son immeuble tandis qu’elle se vantait de sa santé de fer. « Ce ne sera pas grave. Comme tu le dis si bien, j’ai mon médecin personnel. Il est plutôt doué pour me remettre sur pied. » Bien qu’imagée, sa phrase cachait aussi un sens littéral, car il l’avait réellement aidée à retrouver l’usage de ses jambes à l’époque de ses séances de rééducation, alors qu’il était en stage ou interne à l’hôpital d’Auckland. C’est pourquoi, un petit coup de froid ne l’effrayait pas sous la garde rapprochée de Sun. Pendant le trajet de retour, le compositeur échafauda des plans pour la suite de la soirée. Pas de deuxième round au bar cubain ? Pas grave. Il lancerait une playlist chez lui pour rattraper les danses manquées de la fin de leur virée nocturne. Sun paraissait vouloir retrouver la folie fiévreuse qui s’était emparée d’eux au cours de ces rapprochements. « Non, tu as raison. On fera ce que tu veux. » Pas contrariante, Maxyne danserait avec lui si c’était ce qu’il avait envie. Sur le moment, elle était motivée mais elle n’avait qu’une hâte : retirer ses vêtements mouillés. Après avoir franchi le hall d’entrée, Sun rejoignit son appartement comme s’il n’était pas lesté d’un poids supplémentaire. Quand la jolie blonde retrouva pied à terre, elle plaisanta sur ce moyen de transport qui sortait de l’ordinaire. La vérité, c’était que Sun était fatigué, qu’il avait manqué de se rétamer avec elle sur le dos, mais il avait bien masqué son déséquilibre car elle ne s’en était pas rendu compte. Et Maxyne savait, que derrière cet humour sur son rôle de chevalier servant, qu’elle pouvait l’appeler n’importe quand. Le jour où elle aurait un problème, un besoin urgent, peut-être qu’il ne décrocherait pas tout de suite. Peut-être qu’il ne serait pas celui qui débarquerait dans la minute s’il s’était coupé de son téléphone. Mais lorsque l’information l’atteindrait, il trouverait une façon de se libérer à la seconde, de répondre présent, de lui décrocher la lune si c’était la solution à ses ennuis. Parce que sous couvert de son humour caustique, il était ainsi quand il créait un lien sur la durée. Loyal, protecteur, aimant.

Lucidité altérée, Sunwei se débattit avec la serrure avant de réussir à ouvrir la porte. En mode agente immobilière, Maxyne s’introduit à l’intérieur tandis que son regard balaya l’antre du compositeur ou plutôt celle de son frère qui lui avait ensuite remis les clefs de la location. « Tu as laissé la plupart de tes affaires à Auckland ? » Demanda-t-elle, ne reconnaissant pas spécialement les éléments qui servaient de décoration dans son logement en dehors de ce qui lui servait à enregistrer ses sons chez lui, machinerie ressemblante à ce qu’il utilisait dans l’autre ville à ses débuts. « Ça méritera une petite visite en bonne et due forme. » Le lendemain matin peut-être, quand la clarté bercerait les lieux de sa douce lumière et que la nageuse ne laisserait pas une trainée d’eau à chacun de ses pas. Pragmatique, il lui indiqua la salle de bains pendant qu’il partait en quête de vêtements de rechange, égratignant au passage le sex appeal de la nageuse. « Tu serais étonné : un rien m’habille. Avec un peu de chance, ils m’iront mieux qu’à toi. » Maxyne lui tira la langue en mode fausse offensée, toutefois elle le rassura rapidement d’un sourire. La joie de retrouver une tenue confortable sous peu. Rejoignant la salle de bains, elle alluma la lumière et découvrit un endroit propre et épuré. Ce qui n’était pas étonnant de la part de Sunwei. De son côté, la blonde avait toujours vécu avec des hommes, que ce soit avec son frère et maintenant Chance alors elle ne risquait pas de découvrir des surprises. Bizarrement, elle n’avait jamais franchi ce cap d’emménager avec son ex à Auckland, peut-être parce que la jalousie de Hans l’avait rebutée. Alors, la blonde s’était arrangée pour rester dans un logement alloué aux sportifs de l’école de natation, parfois raccompagnée par l’auteur-compositeur après leurs entrainements. Frissonnant, elle retira cette robe qui lui collait au corps et humidifiait son derme. Le vêtement glissa le long de son échine, dévoilant sa peau satinée. Jetant un coup d’œil dans le bas de son dos, la blonde ne sentit pas de douleur particulière au niveau de ses fesses. Au pire, elle aurait un bleu, au mieux, elle s’en sortait sans égratignure. En revanche, elle sentit que ses sous-vêtements étaient aussi trempés que sa robe. Pas le choix. Se délestant des derniers bouts de tissus qui recouvraient son corps, Maxyne enfila le peignoir de Sun accroché dans la pièce, puis elle entreprit de tourner la vanne du radiateur pour chauffer la salle de bains et mettre sécher ses vêtements dessus, optionnellement. Attendant que la pièce gagne en degrés, elle essaya de comprendre le mécanisme du pommeau de douche, ce qui pouvait s’avérer difficile avec un certain degré d’alcool dans le sang, quand soudain la voix de Sun s’éleva de l’autre côté de la porte. Sans doute surpris par l’absence de bruit, il lui demanda si elle était retombée. Espiègle, Maxyne laissa planer le doute, lui qui la croyait si maladroite. Après un petit silence, il la relança, inquiet. « Je crois que ça va, c’est pas comme si c’était à un endroit où je pouvais vérifier. Mais je n’ai mal nulle part, t’inquiètes. Je ne me suis pas transformée en sucre. » Répondit-elle, amusée. Depuis qu’elle avait chuté, Sunwei se montrait particulièrement prévenant et aux petits soins pour elle. C’était cute mais Maxyne n’avait rien de cassé. « Merciiii. » Attrapant les vêtements secs par l’entrebâillement de la porte, elle les déposa sur l’armoire et l’invita carrément à entrer. Il l’avait déjà vue en plus petite tenue qu’un peignoir, par exemple en maillot lors de la plongée ou pendant leurs entrainements. Aucune raison de se formaliser. « Plus urgent qu’un chocolat chaud : je me bats avec ton pommeau de douche. » Pas douée, Maxyne s’approcha pour une dernière tentative, et tout d’un coup le robinet grésilla. L’eau s’infiltra dans la tuyauterie et sortit à grand jet. Surprise, il ne lui en fallait pourtant pas plus pour qu’une idée toute trouvée traverse son esprit de diablesse. Sun, la chemise déjà à moitié trempée et le bas du pantalon aussi dégoulinant que la robe de la blonde depuis son sauvetage, se prit un arrosage en pleine face, le pommeau orienté vers lui, suivi par le rire cristallin de son invitée. L’euphorie insouciante qui continuait de pulser dans le corps de Maxyne accentua la mélodie de son rire. Sa spontanéité, sa joie de vivre naturelle étaient communicatives. Mais quand son soleil s’approcha d’elle, ses yeux relevés vers elle, son rire s’éteignit progressivement. Avec autant d’innocence que d’inconscience, ils s’étaient ouverts l’un à l’autre ce soir, se glissant des mots d’une force insoupçonnée, sans attente, sans implication, juste parce que c’était probablement les plus appropriés pour expliquer ce qu’ils représentaient l’un pour l’autre, et quant bien même ils ne les auraient pas formulés de vive voix, la vérité serait née tôt ou tard. Car étrangement, la pièce s’était chargée d’une nouvelle atmosphère, une sensation étrange s’infiltra dans le corps de la jeune femme, la même que celle qui l’avait perturbée à côté de la fontaine. Jamais encore, son cœur n’avait manqué un battement au contact de Sun avant ce soir. Pourtant, dans un moment d’une lucidité parfaite, son organe battant oscilla, puis ralentit dangereusement dans sa cage thoracique. Incertaine, elle coupa l’eau qui s’écoulait toujours. « Ce truc fonctionne plutôt bien, finalement. » L’humour, toujours se cacher derrière l’humour.


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MessageSujet: Re: contre uno de l'amour (Maxyne) (#)   contre uno de l'amour (Maxyne) - Page 2 EmptyJeu 15 Avr - 15:38

contre uno de l'amourMaxyne & Sunwei
« L’amitié c’est un peu comme l’amour, alors j’vois pas pourquoi ça devrait être réservé qu’aux couples franchement. » dis-tu alors qu’un large sourire se dessine sur tes lippes, pendant que tu entames le périple jusqu’à chez toi. Maxyne reste un poids plume, de fait elle n’est pas bien difficile à supporter sur ton dos. En revanche, les grammages d’alcool dans ton sang sont un peu plus problématiques étant donné que tu n’as pas le pas très assuré. Bien au contraire, tu tangues même un peu par moment, sans jamais faillir. Ça n’a pas l’air de déranger Maxyne, ce qui n’est pas plus mal. Le fait d’être sur ton dos la fait nécessairement tanguer à cause de la démarche basique de tout être humain. Quant à cette soirée si spéciale, tu es bien heureux de la passer avec Maxyne, parce qu’elle est plus spéciale que n’importe quelle fille avec qui tu aurais pu la fêter. La beauté de tous ces moments partagés autour de plusieurs verres, de bonnes musiques, ces duos au karaoké jusqu’à cette chute dans la fontaine. L’ambiance festive est bien descendue, à la vitesse de sa cascade, mais finalement, quelque chose d’autre s’est dessiné d’aussi somptueux que la plus sensuelle des danses que vous auriez pu avoir. Ces moments de complicité, d’affection simple sans chichis, tout cela t’a terriblement manqué quand la belle a quitté la ville d’Auckland. L’habitude de rire ne masque pas le besoin de profiter du plaisir d’être l’un avec l’autre, l’alcool vous offrant un petit quelque chose en plus : des sentiments désinhibés. Dans un tel cas de figure, pas besoin d’amour pour te combler le temps d’une soirée, Maxyne te gâte suffisamment de sa présence. De toute façon, ce n’est pas comme si tu donnais tant d’importance que ça à cette fête. Tu as été en couple, fût un temps, au début de tes études supérieurs. Fou amoureux, tu étais même prêt à te marier, heureusement ton père a su t’en empêcher. Même si le conseil de ne pas s’éparpiller dans les couches des femmes n’est pas le plus pertinent au sens dont il l’entendait, tu ne sais pas comment ta vie aurait pu tourner après cela. Peut-être que tu serais plus heureux, ou moins. Tu aurais arrêté la médecine pour sûr, mais est-ce que tu aurais rencontré la musique ? Pas sûr ça. Quoi qu’il en soit, tu as continué d’appliquer le conseil de ton père après cela, oubliant l’amour et ses rêves mielleux. Ce n’était qu’une douceur éloignée que tu ne toucherais jamais du bout des doigts. Mais Maxyne est là, Maxyne t’offre un amour inconditionnel sans jamais rien te demander en retour. « Tu profites de moi un peu, non ? » Tu ricanes légèrement, haussant un sourcil que la blonde ne peut pas voir. « Tu sais bien que je ferais tout pour toi. » Non, ce n’est pas de l’ironie, mais bien une réalité. Que ce soit pour un petit rhume ou quelque chose de bien plus important, tu seras toujours là pour elle, pour n’importe quoi. À toute heure du jour et de la nuit, même si tu es pris au travail comme jamais. Elle passera avant tout le reste si besoin. Quant à votre soirée, votre bonheur cubain peut se trouver aisément même dans ton appartement. Il manquera les cocktails, les danseurs presque professionnels autour de vous et le décor pour vous mettre dans l’ambiance, mais pour la musique, vous devriez pouvoir vous en sortir sans soucis. L’idée n’a pas l’air de déranger Maxyne, alors pourquoi pas. Ça aurait quand même été plus drôle avec les basses à fond, mais les voisins risquent de ne pas apprécier, et ce serait dommage de t’attirer les foudres de ces derniers, surtout s’ils passent du bon temps en cette soirée des amoureux. Même si, en arrivant dans le hall et en grimpant dans les escaliers, tout a l’air drôlement calme. Il est peut-être si tard qu’ils dorment tous, ou ils sont tous chez leurs bien-aimés. Ça vous laissera peut-être le droit de rigoler un peu trop fort.

La blonde se la joue agente immobilière en arrivant dans ton appartement, s’amusant de ta future notoriété, ou possible notoriété plutôt. Tu précises que de base, celui-ci est à ton demi-frère, tu n’as fait qu’y emménager à ton arrivée. Une arrivée imprévue après un emploi trouvée au label, un départ inattendu d’Auckland. A aucun moment tu n’as regretté ton choix. Encore aujourd’hui, tu ne t’en veux pas d’avoir quitté ton père, de ne pas lui avoir adressé la parole depuis. Et si tu venais à le regretter un jour, hé bien ce ne serait pas pour maintenant, pas quand tout semble te sourire. « Ouais, j’avais pris que l’essentiel, un gros bagage. Puis quand Jaeyoon est parti, j’avais plus de place dans la garde-robe donc je me suis fait plaisir. » Tu ricanes doucement à ses mots. « Promis, quand on est sec, je te ferais une visite. » Pour l’instant, le principal est de garantir à Maxyne des vêtements secs qui lui feront retrouver une bonne température. Car, même si ça reste imperceptible, tu la vois encore trembloter sur place. Sur ce, vos chemins se séparent, rien que le temps qu’elle fasse ce qu’elle veut dans la salle de bain, ce qu’elle a l’habitude de faire chez elle, pendant que toi tu récoltes des vêtements dans ta penderie pour lui amener. Tu n’en as pas pour bien longtemps, mais assez pour craindre qu’une nouvelle chute lui soit arrivée, parce que depuis que tu l’as laissée, tu n’as rien entendu dans la salle de bain. Ceci dit, tu aurais entendu une chute. Peu importe, en passant les bras dans l’embrasure de la porte, avec les vêtements propres qui l’attendent. Au passage, tu t’enquiers de savoir comment elle se porte. Elle ne répond pas de suite, petite maline qui ne prend même pas en compte ce bon chocolat chaud que tu proposes. Pas commun en été, mais vu les températures fraîches des nuitées néo-zélandaises, ça ne pourrait pas faire de mal. « On sait jamais, t’as pas vu la chute de l’extérieur mais c’était impressionnant. » De plus, ce sont souvent les chutes les plus insignifiantes qui peuvent être les plus dangereuses, il suffit d’une mauvaise réception pour que tout dérape. « Avec le pommeau de douche ? » Tu clignes des yeux sur place, ne comprenant pas de suite ce qu’elle veut dire. Ce n’est pas compliqué un pommeau de douche, tu n’as pas l’impression en tout cas que ton pommeau est plus complexe qu’un autre. « Je peux entrer ? » Tu attends sa confirmation pour te permettre d’entrer, même si tu as déjà vu Maxyne en maillot de bain, et inversement, tu es assez éduqué pour ne pas pénétrer dans l’intimité de quelqu’un sans demander l’autorisation. À peine entré, tu t’approches de la douche, te demandant si ta petite absence ne l’a pas détraquée. Et là, surprise. Les vêtements encore humides te retrouvent entièrement trempés. Sur le coup tu ne rigoles pas, contrairement au rire de ton amie qui remplit la pièce, tu restes bien trop surpris par la rasade qui te prend de court. Même quand l’eau se stoppe, quelques secondes s’écoulent sans que tu ne dises rien ; tes yeux papillonnent, comme si la scène n’était qu’un rêve surréaliste. « Qu’est-ce que… » Puis, tu finis par prendre conscience de la situation et en rire, plutôt qu’en pleurer. Ton éclat de rire rejoint rapidement le sien, l’éthanol aidant probablement à détendre les zygomatiques. Mais, tu ne comptes pas te faire avoir si facilement. Oh ça non, hors de question. Sous tes airs de soleil rieur, la sournoiserie s’immisce dans les rétines. Tu ne t’arrêtes pas de rire, pas de suite, pas même quand ses éclats se tarissent doucement. Vient le moment où tu ne rigoles plus, tu ne gardes qu’un rictus nargueur sur les lippes tandis que la belle coupe l’eau. La bêtise de trop ? Le regret ? Peut-être bien. Un sourcil espiègle se hausse. « Ah oui ? Ça fonctionne bien ? Laisse-moi voir… » glisses-tu en l’effleurant, les mots lui caressant le derme comme un doux soleil de printemps. Ce sont tes doigts habiles qui rallument l’eau tandis que ta main s’empare au même instant du pommeau entre les doigts de la blonde. Tu l’orientes bien sur elle cette fois, une vengeance qui ne dure quelques instants lorsque le sol trempé s’éclipse sous ses pieds. Vos corps étant à proximité, tu sens avant même qu’elle ne le remarque -trop occupée à se débattre- qu’elle glisse dangereusement, alors tu la retiens d’un bras, créant un espace partagé encore plus restreint, plus intime. À nouveau, ton rire enjoué se répand dans la pièce, bien plus imposant que lorsque la surprise était contre toi. Et tu ne sais pas pourquoi, à ce moment, tu te sens incroyablement bien, alors même que tes doigts s’échappent sur sa taille. Son peignoir, ton peignoir d’ailleurs, n’a pas de dévoilé de bout de derme interdit, trempé mais tenant toujours en place. Finalement, vous étiez de retour à la case départ, mouillés de la tête au pied. Toujours rieur, tu finis par couper l’eau avant que ta salle de bain ne se transforme en aquarium avant de te tourner vers Maxyne. Vos visages sont proches, trop proches. Depuis quand sont-ils aussi proches ? La paume de ta main logée contre la taille de la belle, la retenant toujours de déraper, génère soudainement une étrange chaleur, une délicate chanson qui enveloppe ton cœur. Il n’y a plus un bruit, plus de rires, seulement un instant suspendu où vos souffles se mêlent. Ton palpitant rate un battement à ce moment, ton esprit s’éraille parce que tu ne sais pas quoi faire. Sans contrôle sur ton corps, ta vision se trouble quand ton visage s’approche du sien, encore plus, que tes lippes effleurent le rebondi des siennes. Moment incongru entre deux amis partageant une saint-Valentin, tu scelles votre soirée dans un baiser tendre, passionné, gêné et conquis à la fois. Délice sucré, tu l’embrasses pendant des secondes qui semblent durer une éternité, les paupières closes pour ne pas en perdre une miette. Le moment se rompt, et la honte t’embarrasse les joues qui rougissent immédiatement tandis que tu t’écartes d’elle, confus. « Pardon… je. Je sais pas ce qui m’a pris… » Ça doit être l’alcool. C’est l’excuse que tu devrais donner mais tu en es incapable, parce que Maxyne ne mérite pas qu’on l’embrasse à cause de quelques verres de trop. Non, elle mérite un véritable amour, un beau, un vrai, comme dans les films de princesse.


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Maxyne Oakley
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○ âge : 34 ans
○ statut : En couple avec Lane, le coeur plus vivant que jamais
○ métier : Ancienne nageuse de haut niveau, aujourd'hui monitrice de plongée, elle encadre les débutants pour leur premier baptème en mer et accompagne en excursion les touristes amateurs de plongée. Toutefois, ses récents soucis de santé la poussent à lever le pied.
○ quartier : West Bay
○ orientation sexuelle : Elle a toujours été plus attirée par les hommes mais elle a déjà succombé au charme de femmes.
○ sujets abordés : violence conjugale passée (principalement psychologique) non détaillée, accident et blessures
○ sujets sensibles : maltraitance infantile ou animale, violence sexuelle détaillée, le trop gore
○ informations en vrac : Elle a le sens de la famille + est proche de son frère qui a quitté la N-Z x Ses parents ont divorcé quand elle avait quatorze ans, son père a fait son coming-out x Elle a déménagé de 18 à 24 ans à Auckland pour intégrer une école de natation, a participé à de multiples compétitions dont deux fois les JO x A la suite d'un accident, son ex jaloux et possessif au volant, elle a été blessée et son avenir de sportive a été compromis, elle s'est alors réorientée comme monitrice de plongée sous-marine à Island Bay x Elle croque la vie à pleine dents et brûle la vie par les 2 bouts x C’est une véritable casse-cou adepte des sports extrêmes x Elle a une moto et fait partie d'un club de motards, qu'elle considère comme sa 2ème famille x Elle est devenue un vrai garçon manqué, c'est la bonne pote cool qui regardera des matchs de rugby et jouera à toutes sortes de jeux x Elle n’est pas du genre à mâcher ses mots ou à se laisser faire quand quelque chose lui déplaît. Elle tient tête quitte parfois à se mettre en danger x Depuis des années, Maxyne suit des cours de self-défense suite à des mésaventures x Elle a deux tatouages sur le corps, un croissant de lune dans le bas de la nuque, symbole de la féminité. Et une ancre sur une de ses côtes à gauche x Loyale en amitié, elle a en revanche relégué l’amour au douzième plan de sa vie depuis sa relation nocive et destructrice x Elle craint les guêpes plus que tout x Elle sait très bien dessiner aussi, surtout les portraits mais elle ne le montre pas forcément.

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MessageSujet: Re: contre uno de l'amour (Maxyne) (#)   contre uno de l'amour (Maxyne) - Page 2 EmptySam 17 Avr - 16:40

Contre uno de l'amour @Sunwei Park


Il existait des blessures si graves qu’il était impossible de les cicatriser. Il y avait des souffrances si maladives qu’aucun remède ne pouvait les guérir. Il y avait des tentations si fortes qu’il n’existait aucune façon d’y résister. Il y avait des sentiments si confus, qu’il était impossible de les comprendre. Mais ce n’était rien à côté du fait de s’abandonner dans cet inconnu. Parce qu’alors, plus aucun retour en arrière n’était possible. Sous la brume nocturne, tout était devenu différent. Tels deux mondes bipolaires qui s’étaient heurtés, en parfaite opposition, cette fin de nuit avait révélé un visage différent que ce début de soirée. Toujours calée sur le dos de Sunwei, Maxyne n’en avait pas encore tout à fait conscience, alors qu’ils rigolaient, insouciants, sur l’état de santé de la nageuse et la patience de médecin du compositeur. Quand il lui demanda si elle profitait de lui, elle ne protesta pas. Dans son euphorie, la jeune femme était insolente de conviction, car même si elle tombait malade suite à leur virée, elle ne s’en inquiétait pas sous sa surveillance, alors dans un sens, la nageuse tirait avantage de la situation, oui. Toutefois, ce qui l’avait surtout poussée à se taire et ne pas débiter une ânerie, c’était la détermination avec laquelle Sunwei lui avait soufflé qu’il ferait tout pour elle. Pas que Maxyne en doutait, mais l’entendre le lui affirmer de vive voix avait introduit une douce chaleur dans son organe battant. A cet instant, elle sut que, peu importe ce qui se passerait, cette promesse ne disparaitrait pas. En guise de réponse, elle resserra légèrement son étreinte contre lui tandis qu’il les ramena à bon port.

C’était la première fois que Maxyne venait à l’appartement de Sunwei depuis son arrivée à Island Bay. L’endroit était auparavant occupé par son frère qui le lui avait laissé en partant. A juste titre, la monitrice de plongée supposait que le producteur n’avait pas eu le temps d’emmener plus que le strict nécessaire avec lui. Le départ de Jaeyoon lui avait permis de s’éparpiller dans le logement et de remplir les armoires. Il lui promit de lui faire une visite des lieux dès qu’ils auraient troqués leurs vêtements mouillés contre des secs. Suivant ses recommandations, la blonde se dirigea vers la salle de bains pendant qu’il était parti chercher des affaires propres. Pour commencer, Maxyne entreprit de chauffer la pièce et de mettre ses vêtements à sécher sur le radiateur. Légèrement déchirée à l’arrière suite à sa chute, sa robe avait morflé et serait bonne à jeter quand elle rentrerait chez elle. Tant pis. Ce n’est pas comme si elle en portait tous les jours de toute façon. L’essentiel de la garde-robe de l’athlète se composait de vêtements de sport. Il ne s’écoula que peu de temps avant que Sunwei revienne de l’autre côté de la salle de bains. Inquiet face au silence prolongé, il s’enquit de l’état de Maxyne, accentuant sur sa chute impressionnante. « Pour l’instant, ça va. Je te redirai demain. » La jeune femme confirma qu’elle n’avait ressenti aucune douleur puis elle expliqua qu’elle ne s’en sortait pas avec le pommeau de douche, plus précisément le système d’eau chaude et d’eau froide. Prévenant, il lui demanda la permission d’entrer et elle ouvrit grand la porte pour couper court à toute inquiétude. Lorsqu’elle saisit à nouveau le pommeau et alluma le robinet, cette fois l’eau remonta jusqu’à celui-ci avec une pression enfin digne de ce nom, jet d’eau que son esprit décalé trouva judicieux de diriger vers Sunwei. Surpris par la rasade, il resta interdit dans la salle de bains. L’eau inonda ses vêtements déjà humides, il se retrouva dans le même état que Maxyne à la sortie de la fontaine, à la différence qu’il était trempé de la tête aux pieds. Était-ce la température dégagée par le radiateur ou attrapait-elle soudainement chaud à la vue de cette chemise qui se tendait sur ses muscles saillants ? A moins que l’atmosphère s’était chargée d’une électricité différente, bien plus troublante qu’elle ne voulait l’avouer. Incertaine, Maxyne arrêta le jet d’eau, ce qui permit à Sunwei d’approcher, lui qui venait seulement de prendre conscience de l’attaque gratuite de la blonde. Alors que l’esprit de la jeune femme voguait ailleurs, il éclata de rire et saisit à son tour l’arme dont elle s’était servie contre lui pour lui rendre la monnaie de sa pièce. « Aaaaah c’est froid ! » Sortant de sa rêverie, elle tenta de s’échapper, en vain. Sun la retenait dans la prison de ses bras. Alors que le flot s’écoulait, le peignoir s’imprégna d’un maximum d’eau. En essayant de se dérober, Maxyne manqua de tomber sur le carrelage de la salle de bains et Sun veilla à ce qu’elle ne glisse pas, resserrant son bras autour de sa taille, impliquant une proximité encore plus réduite qu’au moment où il l’avait aidée à sortir de la fontaine. La mélodie du rire de Sunwei inondait toujours la pièce. Pourtant, la nageuse avait cessé de rire et même de lutter contre lui. Perturbée, elle retenait son souffle alors que l’espace était très, très réduit entre eux. Relevant la tête, elle constata à quel point il était à la fois magnifique et ridicule en cet instant, scène surréaliste. Dégoulinant d’eau, la peau rougie par la chaleur de la douche, sa chemise trempée collait vraiment à son corps d’une manière presque indécente. Avait-il seulement une idée à quel point il lui retournait la tête en cet instant ?

Sunwei coupa l’eau mais leurs visages restèrent proches, si proches qu’elle pouvait distinguer la profondeur de ses iris. Le corps de Maxyne ne tremblait plus, il brûlait sous le contact de son bras qui encerclait sa taille. Pourquoi affolait-il soudainement ses sens d’un simple sourire ? L’éclat des prunelles du compositeur attira une nouvelle fois son regard, tension palpable, leurs souffles se mêlèrent, et alors qu’il effaça les derniers centimètres entre eux, la jeune femme céda à la même envie que lui. Glissant ses douces mains derrière sa nuque, elle posa ses lèvres sur les siennes et lui rendit son baiser. Son cœur s’emballa, son sang bouillonna, tandis que la surprise la gagnait. Sunwei, un de ses meilleurs amis, était en train de l’embrasser passionnément. Le souffle coupé et les paupières fermées, elle s’abandonna dans cet échange. Au milieu de cette salle de bains, dans les bras l’un de l’autre, ils tentaient futilement de nier l’évidence qui se créait. Soudain, le moment se rompit et il creusa une mi-distance entre eux, tandis que ses joues rougissaient de honte. La jeune femme pouvait le lire dans son regard. Sa main entourant celle de Sun dans un geste inconsciemment rassurant, elle observa ses traits, cherchant à comprendre elle aussi ce qui venait de se passer. Sunwei n’était pas n’importe qui, il comptait pour elle, bien plus encore qu’il ne l’imaginait. Et il venait de l’embrasser. Aussi étrange que cela pouvait paraitre, elle avait adoré. Les choses avaient pourtant toujours été simples entre eux, ils n’étaient – à priori – pas attirés l’un par l’autre et ils passaient leur temps ensemble à profiter de la vie. Mais depuis leurs retrouvailles à Island Bay, et en particulier cette nuit, les choses avaient changé, tout était différent à présent. Perdu, il demeurait immobile, les sentiments confus qui emplissaient ses traits, brisaient presque sa beauté unique. Mais Maxyne, elle, ne regrettait pas. Son esprit s’était relâché, son cœur avait débardé, l’heure n’était plus à une indifférence étouffée. Sunwei n’était plus seulement ce merveilleux ami qui l’avait aidé à traverser la pire épreuve de sa vie, il tenait un rôle important dans sa vie depuis de nombreuses années, il veillait sur elle et un lien profond, inexpliqué, s’était créé entre eux avec le temps. Pourquoi chercher à décrypter ce qui était impossible à comprendre ? Au diable les interrogations futiles, la raison, tout. Jamais elle n’aurait pensé désirer un jour sa moitié d’Auckland et pourtant, elle brûlait de retrouver le goût de ses lèvres sur les siennes. Ce qu’elle voyait dans ses yeux n’était pas de nature à la décourager. S’approchant de nouveau, dans une lucidité éclatante, sa joue effleura la sienne tandis que son souffle chaud caressa son oreille. « Alors, je suis désolée d’avance aussi. » Doucement, Maxyne unit de nouveaux ses lèvres aux siennes, respirations entremêlées, le feu et la glace se combinaient à nouveau dans son ventre tandis que leurs corps mouillés se collaient l’un contre l’autre. Elle n’avait pas envie d’arrêter, pas alors que chacune de ses cellules hurlaient son besoin de lui, comme une évidence qui éclatait sous une fumée de sentiments confus et contradictoires.




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MessageSujet: Re: contre uno de l'amour (Maxyne) (#)   contre uno de l'amour (Maxyne) - Page 2 EmptyLun 19 Avr - 19:12

contre uno de l'amourMaxyne & Sunwei
Porte grande ouverte sur la blonde dans ton peignoir, mais tu n’as pas le temps d’apprécier la vue ou plutôt de détourner le regard parce que le jet d’eau t’aveugle. Surprise qui empêche le rire malin de s’échapper de tes lèvres, cavité buccale en résonnance qui ne vient qu’après. Mais tu ne peux décidemment pas la laisser s’en sortir aussi facilement alors tu t’approches, usant d’un charme inhabituel pour lui faire miroiter quelque chose qui ne viendra pas, pas de suite ; pommeau de douche que tu allumes usant de l’eau froide plutôt que chaude. La faute à pas de chance sûrement, car tu n’as pas réellement fait attention à l’endroit où tu pointais le robinet. C’est tombé sur le froid mais le chaud aurait très bien pu se montrer. Dirons-nous que c’est qu’une petite vengeance du karma pour avoir joué l’espiègle. Toutefois, tu ne l’abandonnes pas à son triste sort et glisse tes doigts habiles contre sa taille pour éviter qu’en se bataillant avec le jet elle ne se retrouve encore une fois les fesses par terre. Car si ton but est de l’embêter, il n’est certainement pas question de la blesser. L’amusement du moment te fait rire alors que tu la retiens de ne pas tomber, mais l’effet pervers de la bienveillance les rapproche. Parce que les doigts malicieux s’amourachent des courbes féminines sans que le cerveau en ivresse ne remarque le contact s’intensifier. Les pensées diffuses s’emmêlent et la réalité semble s’effacer au même rythme que la raison. Est-ce bien nécessaire de s’approcher autant ? Quand l’eau se teint enfin, les visages ne se décrochent pas, l’air ambiant s’immisce à peine entre les parcelles de derme tâchées de quelques perles de vapeur d’eau. Mais l’éthanol imbibe l’âme, sourire qui s’étire sur les lippes, le temps qui s’effile sous les doigts tout comme le peignoir. Inattention qui s’annihile au contact de la pulpe des doigts contre l’épiderme qui semble se découvrir sous ton toucher, chaleur ambiante qui paraît désuète en comparaison de l’ardeur des corps qui s’appellent. Mais il ne faut pas subir, il faut résister. Ne surtout pas gâcher l’amitié au summum, apogée des grands d’Auckland. Toutefois, tu en es incapable quand ton souffle finit par se mêler au tien et que la folie l’emporte sur la raison. Ton cœur tonne trop contre tes tempes pour que tu ne le fasses pas taire contre les lèvres de Maxyne. Alors tu abdiques et tu scelles la soirée des amoureux sous le signe du baiser, pensant que ça s’arrêterait là, une vilaine erreur à ne pas reproduire au risque de vous éloigner. Et tu ne veux surtout pas t’éloigner d’elle. Pourtant contre la douceur de ses replètes, tout disparaît en un claquement de doigt. Les centimètres s’évanouissent sous ta poigne masculine qui joint les corps entre eux. Proximité qui paraît trop naturel tant l’instant est délicieux. Puis le bon sens éclaire l’esprit jusqu’alors perdu dans l’ombre, et tu t’écartes, bredouillant des excuses. L’envie de ne pas regretter, l’obligation de s’en vouloir parce que ça implique de brusquer leur amitié, de l’entraîner sur un chemin pernicieux. Si tu détruisais votre amitié, tu t’en voudras jusqu’à la fin de ta vie. Ainsi, il est bien normal que tu t’excuses auprès de la blonde aussi essoufflée que toi par le moment partagé. Est-ce qu’elle s’en veut ? Était-elle au moins consentante ? Prise par surprise, tu l’as peut-être entraînée dans un contact qu’elle exècre peut-être. Cependant la belle emprisonne vos mains ensemble, signe bienfaiteur qui te fait penser que ce n’était pas un mirage, que le baiser était recherché par les deux. N’est-ce pas là la meilleure façon de clôturer la soirée déjà bien échauffée par les sonorités cubaines dont vous ne semblez plus avoir besoin ? Tu t'égares et tu le fais savoir par tes mots remplis de doutes. Maxyne est trop importante pour que tu la perdes, son silence t’inquiète et te serre même le cœur. Néanmoins, les yeux brûlent d’une envie de la dévorer, quitte à regretter demain matin. La blonde ne se décourage pas, prunelles amourachées de l’instant qui s’approche à nouveau, des paroles dangereuses lâchées avant qu’elle ne fonde à nouveau sur toi. Les âmes s’entichent, connexion des lions soudainement tenus en laisse par la passion des sentiments sous-jacents éveillés par l’alcool bouillonnant dans les veines. Parfois, il ne faut pas se battre contre la nature qui appelle ; de fait, tu es incapable de t’arrêter. Car elle t’appelle toute entière et que tu ne peux pas résister. Maxyne est belle, lumineuse, attendrissante et que comme une évidence, elle s’est toujours imposée comme un pilier que tu ne peux renier. Peut-être qu’elle est là sur ton chemin depuis ton arrivée en Nouvelle-Zélande pour une raison bien précise, bien plus immuable que la simple carrière dans la musique. Donc tu rends le baiser encore plus prononcé, l’imprégnant d’une passion envoûtante. Les langues se délient, s’attirent et s’aimantent tandis que les embruns vaporeux de la salle de bain menacent de vous emporter. Tu prends les devants, soulevant gracieusement la blonde par les hanches, serpent invité à s’enrouler autour de toi pendant que tu la traînes ailleurs. Car la salle de bain n’est pas le lieu de tous les conforts, que la douche n’a plus lieu d’être quand vous vous êtes arrosés jusqu’à en être trempés jusqu’aux os. Tant pis pour les draps, la chaleur des ébats fera évaporer les sueurs aqueuses. Parce que l’amour est parti pour vous rattraper, la faute à l’alcool sûrement un peu à désinhiber vos corps qui se dévoilent sous les courbes feutrés d’une simple lumière allumée dans la chambre. Les âmes s’emballent, les corps s’embrasent sous la fureur de l’exaltation fougueuse qui s’emparent de vos êtres. Incontrôlable pulsion qui révèle une vérité sûrement éclipsée depuis trop longtemps.

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○ âge : 34 ans
○ statut : En couple avec Lane, le coeur plus vivant que jamais
○ métier : Ancienne nageuse de haut niveau, aujourd'hui monitrice de plongée, elle encadre les débutants pour leur premier baptème en mer et accompagne en excursion les touristes amateurs de plongée. Toutefois, ses récents soucis de santé la poussent à lever le pied.
○ quartier : West Bay
○ orientation sexuelle : Elle a toujours été plus attirée par les hommes mais elle a déjà succombé au charme de femmes.
○ sujets abordés : violence conjugale passée (principalement psychologique) non détaillée, accident et blessures
○ sujets sensibles : maltraitance infantile ou animale, violence sexuelle détaillée, le trop gore
○ informations en vrac : Elle a le sens de la famille + est proche de son frère qui a quitté la N-Z x Ses parents ont divorcé quand elle avait quatorze ans, son père a fait son coming-out x Elle a déménagé de 18 à 24 ans à Auckland pour intégrer une école de natation, a participé à de multiples compétitions dont deux fois les JO x A la suite d'un accident, son ex jaloux et possessif au volant, elle a été blessée et son avenir de sportive a été compromis, elle s'est alors réorientée comme monitrice de plongée sous-marine à Island Bay x Elle croque la vie à pleine dents et brûle la vie par les 2 bouts x C’est une véritable casse-cou adepte des sports extrêmes x Elle a une moto et fait partie d'un club de motards, qu'elle considère comme sa 2ème famille x Elle est devenue un vrai garçon manqué, c'est la bonne pote cool qui regardera des matchs de rugby et jouera à toutes sortes de jeux x Elle n’est pas du genre à mâcher ses mots ou à se laisser faire quand quelque chose lui déplaît. Elle tient tête quitte parfois à se mettre en danger x Depuis des années, Maxyne suit des cours de self-défense suite à des mésaventures x Elle a deux tatouages sur le corps, un croissant de lune dans le bas de la nuque, symbole de la féminité. Et une ancre sur une de ses côtes à gauche x Loyale en amitié, elle a en revanche relégué l’amour au douzième plan de sa vie depuis sa relation nocive et destructrice x Elle craint les guêpes plus que tout x Elle sait très bien dessiner aussi, surtout les portraits mais elle ne le montre pas forcément.

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MessageSujet: Re: contre uno de l'amour (Maxyne) (#)   contre uno de l'amour (Maxyne) - Page 2 EmptyMar 20 Avr - 19:23

Contre uno de l'amour @Sunwei Park

Yeux dans les yeux, perdus du reste du monde dans leur bulle étanche, derrières les portes de cette salle de bains, cette nuit, ils ne vivaient que l’un pour l’autre. Les yeux de Maxyne s’étaient fermés au contact des lèvres de son ange gardien d’Auckland, luttant contre l’envie irrépressible qui était montée en elle. Les doutes qui avaient traversé la jolie blonde près de la fontaine ressurgirent, incertitude qui, locataire de son âme spontanée, se glissait dans tous les recoins de sa tête. Malgré ses efforts pour l’en déloger, elle demeurait présente. Avec une tendresse qui était peu commune entre eux, Maxyne saisit les deux mains de Sun et esquissa un sourire tout en revenant vers lui. La peur de le perdre cessa de lui nouer les entrailles. Le trouble qu’elle ressentait venait d’être remplacé par une quiétude illusoire et l’heure n’était plus aux mots. Retrouvant le silence après ses excuses formulées d’avance, elle s’enivra de son parfum et posa de nouveau ses lèvres sur les siennes avec une avidité déconcertante. Dans un moment de lucidité soudaine, elle choisissait de céder à l’abîme de délice et de plaisir qui l’attendait, prenant le risque que Sun atteigne son âme un peu plus. Trop tard pour lutter, pour taire l’emprise qui transformait leur amitié de manière inexplicable. Maxyne répondit à l’appel de ses sourires, de ses désirs. Le baiser s’intensifia, étincelles de passion qui s’allumèrent au creux de son ventre. Les masques étaient tous tombés ce soir, cette nuit, ils s’appartenaient, qu’ils l’avouent ou non n’avait pas d’importance. Les effluves d’alcool avaient désinhibé des perceptions sous-jacentes mais ne suffisaient pas à expliquer tout ce qui se passait, pas quand tout paraissait si naturel. De manière insidieuse, il avait réussi à l’atteindre où tout le monde avait échoué, en brisant des barrières insoupçonnées chez elle. Soudain, la nageuse se sentit soulevée contre son corps brûlant. Sunwei l’entraina jusqu’à sa chambre, où leurs corps s’enflammèrent sous le feu d’un amour intense. Souffles mêlés et cœurs battant à l’unisson, ils s’accordèrent l’ivresse inattendue de s’abandonner l’un à l’autre.

C’était souvent dans ces moments où l’emportaient le bonheur et l’allégresse sur tout le reste, que cette sensation de flottement vous emmenait dans des contrées inconnues, que le monde extérieur vous rappelait à l’ordre. Maxyne avait l’impression qu’elle venait à peine de s’endormir lorsque son téléphone vibra sur la table de nuit. L’esprit encore embué de sommeil, elle ouvrit les yeux doucement. Les rayons de soleil se cachaient derrière les rideaux de la pièce. Elle s’étira légèrement et sentit une présence contre elle. Toujours endormi à côté d’elle, assommé par les soirées successives de son Nouvel an, le jet lag de son voyage de retour et leur nuit consécutive, Sunwei semblait plongé dans un sommeil profond et paisible. Essayant de bloquer les sentiments confus et contradictoires qui cherchaient à inonder sa tête, Maxyne s’éloigna en douceur et attrapa son téléphone. Regardant sur l’écran, la blonde remarqua l’heure et constata qu’elle avait dormi plusieurs heures, le début de l’après-midi pointait déjà le bout de son nez. Un sourire étira ses lèvres lorsqu’elle découvrit une photo de son filleul, en pleine activité enfantine, message qu’elle avait reçu et qui l’avait tirée de sa torpeur. Redéposant l’objet, elle se tourna de nouveau de l’autre côté, ses yeux bleus observèrent le compositeur. Il lui avait rarement paru si beau, d’une innocence si pure et si parfaite lorsqu’il dormait, qu’il semblait avoir été sculpté par la volonté d’un dieu inspiré et généreux. Souvenir d’un moment à la douceur passionnelle, aussi incroyable qu’inextricable, illusion parfaite d’un meilleur lendemain. Mais la réalité reprenait ses droits sur la nuit. Alors qu’il somnolait toujours, la jeune femme effleura une dernière fois sa joue, un sourire perdu sur ses lèvres. Sur ces entrefaites, elle repoussa doucement le drap qui la couvrait. S’habillant, elle enfila à la hâte les vêtements qu’il lui avait donné la veille, t-shirt un peu ample sur lequel Maxyne réalisa un nœud pour l’ajuster à son corps, et jogging confortable qui épousait ses formes. Pour l’instant, elle ne cherchait pas à penser aux conséquences de ce qui s’était passé, aux choses qui seraient susceptibles de changer entre eux, pas tant qu’il ne se réveillait pas. Comme un bloc imperméable, elle ne se laissait ni envahir par d’éventuels regrets ou questions idiotes. Aucun raz de marée, pas même ce jet d’eau froide dans la douche, n’avait réussi à calmer les incendies qui les avaient ravagés. Les doutes qui étaient nés entre eux avaient finalement dépassé la simple frontière de leurs consciences, les poussant à sombrer avec délectation, tandis que cette ambiguïté s’était propagée comme une maladie qui avait contaminée chaque pore de sa peau, une épidémie. Il était trop tard pour reculer, pas qu’elle le souhaitait, désormais bien trop imbibée de lui que pour réussir à s’en sortir indemne. Attrapant son téléphone et ses écouteurs, elle traina sa carcasse matinale jusqu’à la cuisine, découvrant au passage les pièces de vie de l’appartement du compositeur sous la lumière du jour, visite qu’elle n’avait pas encore officiellement effectuée en dehors de la salle de bains et de la chambre. Après avoir vidé un verre d’eau pour soulager sa bouche empâtée et sa tête embrumée, elle ouvrit ensuite la porte-fenêtre qui donnait sur le balcon et elle s’installa sur le rebord de celle-ci, dos contre le mur, elle ramena ses jambes contre elle. Parcourant la galerie de son téléphone, Maxyne découvrit quelques photos de leur fameuse virée et surtout cette vidéo sur Shallow, qu’elle se repassa en enfilant ses écouteurs. Un moment qui lui tira à la fois un sourire amusé et conforta l’étrange boule dans son ventre. Parce que dans l’ensemble, elle se souvenait de tout. Des moments importants. Allumant une cigarette, elle lança ensuite la musique de Sunwei dans ses oreilles, fermant les yeux et retrouvant les contrées lointaines qu’elle avait quittées quand elle avait ouvert les yeux. Ecouteurs toujours enfoncés dans les oreilles, elle ne l’entendit pas se réveiller au point de sursauter quand elle perçut un bruit dans son dos. « Oh, tu es là. » S’exclama-t-elle, surprise, en retirant un de ses écouteurs. « Bien dormi ? Ça avait l’air en tout cas, je n’ai pas voulu te réveiller. » Banalités matinales en guise de salutations. Reculer pour mieux sauter.


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MessageSujet: Re: contre uno de l'amour (Maxyne) (#)   contre uno de l'amour (Maxyne) - Page 2 EmptyLun 26 Avr - 18:13

contre uno de l'amourMaxyne & Sunwei
Remembrances fulgurantes d’une nuitée galopante, les paupières qui s’agitent sous le sommeil qui s’efface doucement. Tu n’émerges pas de suite, poids du voyage et de l’alcool cumulés qui ne peut que te clouer au lit même quand tu sens que ça bouge à côté de toi. Premier réflexe de s’inquiéter, la panique te fait émerger un peu plus de la rêverie mais toujours pas assez pour te faire bouger. Tu essayes plutôt de te souvenir, faire le tri dans les pensées envahissantes qui s’entrecroisent et s’emmêlent pour ne donner qu’un brouhaha incompréhensible piaillant dans ta boîte crânienne, gueule de bois qui semble curieusement t'épargner -une chance !-. Tu n’as pas pu oublier ce qui s’est passé, le corps s’en souvient, l’esprit est marqué par l’acte aussi terrible que plaisant. Seconde fois qu’une femme dans la case de l’amitié rejoint le champ de bataille de tes bras, de tes draps ; une vilaine manie que tu es en train de prendre visiblement. Sauf que là, ce n’est pas une petite connaissance qui vient d’émerger des couettes, effleurer le derme de ta joue en te pensant ancré dans les bras de Morphée. Il s’agit de Maxyne, et si elle ne semble pas s’être enfuie en courant, tu ne peux t’empêcher d’imaginer la souffrance que tu as glissé en elle après une nuit comme celle-ci. Amie meurtrie par l’amour, dérapage incontrôlé pour cause d’éthanol distillé dans le sang. Tu n’aurais jamais dû lui faire ça, et pourtant, te voilà victime de ton charme, de tes bêtises, et ta maladresse avec les femmes. Y’a forcément un truc qui ne tourne pas rond là-haut pour que tu reproduises la même erreur, à un niveau encore plus important que la première fois. Enfermement dans une sphère dramatique, tu n’as absolument aucune idée de ce que tu as déclenché avec ce baiser, ces mains perdues sur ses hanches pour la guider jusqu’à la chambre feutrée. Passion ardente qui vous a enveloppé de sa fougue exaltante, tu n’es pas le seul à avoir succombé. Tu te souviens encore de tes doigts caresser ses courbes, les découvrant sous un œil nouveau, loin du gamin d’Auckland qui la voyait en maillot de bain ou du médecin qui l’aidait pour quelques soins sans jamais pénétrer son intimité. Cette nuit, le spectacle avait été bien différent. Mille étoiles scintillantes dans l’océan de la volupté, une débauche contrôlée plus proche du tableau bucolique qu’une représentation de la luxure sulfureuse. Douceur passionnée, représentation tacite de l’amour inconditionnel depuis toujours. Et les revoilà alors, les vilaines questions qui ne cessent de te tarauder avec une autre blonde. Échos sulfureux, caisse de résonnance remplie de regrets. Tu n’aurais pas dû, vraiment pas. Tes prunelles s’éveillent enfin, lumière solaire brûlant les rétines, les paupières se referment aussitôt dans un râle qui gronde dans ta gorge. Musculature léthargique, il faut que tu la secoues en t’étirant sur place, roulant tantôt des hanches, tantôt des épaules avant que tu n’atterrisses sur le dos, les yeux au plafond. Un soupir las, trépas de ton âme, soulève ta poitrine. Tu ferais peut-être mieux de tout oublier, de mettre ça sous le coup d’un black-out. Mais à bien y réfléchir, les soupçons de votre nuit passés ensemble feraient bien vite leur chemin jusqu’à la vérité écrasante. Et puis, tu ne peux pas lui faire ça. C’est Maxyne, après tout. Le pas hésitant, tu finis tout de même par te lever et enfiler de quoi couvrir ta silhouette dénudée. Pas de bruits à l’horizon, est-ce qu’elle est partie en toute discrétion ? Œillade aux alentours, son portable n’est plus là, ni les vêtements que tu lui as prêtés. Ses habits étant dans la salle de bain, tu n’as pas d’autres indices. Dans le doute, tu restes silencieux dans tes mouvements, juste au cas où elle se soit assoupi quelque part dans l’appartement, sur le canapé peut-être. Tu débarques tout en douceur dans le salon et c’est là que tu la vois installer sur le balcon, les écouteurs visés sur les oreilles et l’âme qui a l’air apaisée. Impossible de distinguer les traits de son visage, mais tu peux affirmer qu’elle est bien là. À moins que ce ne soit que le fantôme laissé par la sirène envoûtante. Toujours dans le plus grand des calmes, tu te diriges vers le réfrigérateur pour te verser un jus d’orange, de quoi reprendre un peu d’énergie après une soirée et une nuit riche en émotions. Revenant dans le salon, tu l’observes de loin, n’osant pas la déranger dans ce qui ressemble à un moment de contemplation. Profondément rassuré, de la voir aller bien, tu poses une fesse sur le dossier du canapé pour ne pas forcer sur tes capacités physiques encore prises dans le sommeil. Même de dos, elle reste magnifique, aura charmante qui émane de l’amie, tendresse délicate de sa bulle que tu vas devoir éclater, car tu ne peux pas rester éternellement bloquer dans ce conglomérat de doutes, de non-dits, de déni. Ce serait injuste, pour toi comme pour elle. Alors tu finis par t’avancer, sans faire grand bruit pour ne pas la brusquer, mais tu ne fais pas attention à une relique que traînait là -que t’as sûrement oublié de ranger après l’avoir fait tomber-, et la fait sursauter. « Pardon je ne voulais pas t’effrayer. » Sourire qui s’étire sur tes lèvres en croisant son regard, silence que tu saisis en la voyant retirer ses écouteurs. Toujours aussi radieuse, t’en perdrais presque le fil de tes pensées à force de la détailler comme ça. « Le sommeil m’a bien assommé, j’ai dormi comme un bébé et toi ? » Il faut dire que le cocktail était déjà bien fort avant que la luxure et ses hormones et leur décharge de sommeil n’apparaissent. Tu prends toi aussi la température de son côté, d’un ton enjoué et d’un sourire niché sur les lèvres. Tu ne montres pas encore les regrets, discutes volontiers avant d’éclipser la lumière. « Tu en veux ? Pour retrouver des forces. Tu manges quoi d’habitude le matin ? » poursuis-tu comme si de rien n’était. Pourtant dans tes iris marrons se cachent une vérité dérangeante, celle qui ne semble pas vouloir sortir alors que tu fais volte-face pour retrouver la cuisine et sortir un peu de tout. De quoi faire des œufs brouillés, des céréales, du pain de mie et quelques pots de confitures, du chocolat ainsi qu’une cafetière qui se met en route, ou du thé, si elle préfère. Tout ce qu'elle voudra, elle est reine. Festin pas vraiment de roi, qui devrait faire l’affaire. « À propos d’hier soir… je… Je m’excuse, j’aurais pas dû t’entraîner dans… ça. » Les mots butent sur l’ornière de tes lèvres, incertitude qui qualifient maladroitement la passion comme un « ça » moins que rien. Tes mirettes fuient sur les aliments joyeux qui dansent sous ton nez, sortant une tranche de pain de mie que tu combles d’une barre de chocolat avant de croquer dedans, gosse qui se cache, honteux d’avoir balancé ça de but en blanc.

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○ statut : En couple avec Lane, le coeur plus vivant que jamais
○ métier : Ancienne nageuse de haut niveau, aujourd'hui monitrice de plongée, elle encadre les débutants pour leur premier baptème en mer et accompagne en excursion les touristes amateurs de plongée. Toutefois, ses récents soucis de santé la poussent à lever le pied.
○ quartier : West Bay
○ orientation sexuelle : Elle a toujours été plus attirée par les hommes mais elle a déjà succombé au charme de femmes.
○ sujets abordés : violence conjugale passée (principalement psychologique) non détaillée, accident et blessures
○ sujets sensibles : maltraitance infantile ou animale, violence sexuelle détaillée, le trop gore
○ informations en vrac : Elle a le sens de la famille + est proche de son frère qui a quitté la N-Z x Ses parents ont divorcé quand elle avait quatorze ans, son père a fait son coming-out x Elle a déménagé de 18 à 24 ans à Auckland pour intégrer une école de natation, a participé à de multiples compétitions dont deux fois les JO x A la suite d'un accident, son ex jaloux et possessif au volant, elle a été blessée et son avenir de sportive a été compromis, elle s'est alors réorientée comme monitrice de plongée sous-marine à Island Bay x Elle croque la vie à pleine dents et brûle la vie par les 2 bouts x C’est une véritable casse-cou adepte des sports extrêmes x Elle a une moto et fait partie d'un club de motards, qu'elle considère comme sa 2ème famille x Elle est devenue un vrai garçon manqué, c'est la bonne pote cool qui regardera des matchs de rugby et jouera à toutes sortes de jeux x Elle n’est pas du genre à mâcher ses mots ou à se laisser faire quand quelque chose lui déplaît. Elle tient tête quitte parfois à se mettre en danger x Depuis des années, Maxyne suit des cours de self-défense suite à des mésaventures x Elle a deux tatouages sur le corps, un croissant de lune dans le bas de la nuque, symbole de la féminité. Et une ancre sur une de ses côtes à gauche x Loyale en amitié, elle a en revanche relégué l’amour au douzième plan de sa vie depuis sa relation nocive et destructrice x Elle craint les guêpes plus que tout x Elle sait très bien dessiner aussi, surtout les portraits mais elle ne le montre pas forcément.

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MessageSujet: Re: contre uno de l'amour (Maxyne) (#)   contre uno de l'amour (Maxyne) - Page 2 EmptySam 1 Mai - 20:33

Contre uno de l'amour @Sunwei Park

Bercée par la voix de Sunwei dans ses oreilles, Maxyne ferma les yeux et s’imprégna de la brise qui lui caressait les joues alors qu’elle s’était glissée dans une bulle imperméable sur ce balcon. Une bulle qui la protégeait des questions qui cherchaient à creuser un sillon jusqu’à son organe battant. Les réponses, elle ne les connaissait pas. Un peu comme si une version d’elle se trouvait assise derrière le volant d’une voiture, arrêtée à un carrefour sans panneau de direction. Quelle était donc la route à emprunter ? Quand la nageuse regardait dans le rétroviseur, l’éclat des prunelles de son ange gardien se reflétait dedans, celui qui avait embrasé son être et que, telle une marionnette prisonnière des sentiments qui avaient pris le contrôle sur son corps, elle avait suivi dans le périple de leur destinée compromise. Un périple bloqué à ce carrefour, attendant que le complice de sa folle virée se réveille et lui montre la direction qui lui paraissait la plus… censée. Regarder en arrière ne l’aidait pas à embrayer le moteur et à sortir de ces inextricables voies sans issue qui peuplaient sa tête. Capharnaüm de d’idées confuses, bordel d’euphorie et de contradictions. Maxyne éteignit le moteur de ses pensées et sursauta quand elle se rendit compte que Sunwei se tenait dans l’entrebâillement de la porte-fenêtre. Depuis combien de temps la regardait-il dans un silence sacré ? La douce bulle qu’elle s’était constituée éclata, il était temps de redescendre sur terre. Un sourire étira les lèvres du compositeur, leurs regards se rencontrèrent, premier contact depuis que la ligne avait été franchie entre eux, un non-retour vers lequel la nageuse implorait d’avoir la force nécessaire de résister aux chocs qu’elle avait infligé à son organe battant, en le confiant à l’affection troublante de son pilier d’Auckland. C’était la toute première fois que la nageuse baissait autant sa garde depuis sa relation toxique, poupée brisée par des mois de violences psychologiques et parfois physiques. Parce que cette nuit n’était pas qu’une putain d’aventure sans conséquence, non. Elle en avait apprécié chaque minute, chaque seconde, appel criant à l’inconscience débridée. En mode survie, son cerveau continuait de la protéger de cette vérité, écho percutant de sa phobie sentimentale, elle ne comprenait pas encore assez. Réalité cruelle de se rendre compte qu’ils étaient tout autant capable d’être le soleil et la nuit l’un de l’autre, d’être un ingrédient parfait à leur bonheur autant que porter le masque de bourreau. Car il suffirait de quelques mots mal choisis, pour que tout éclate, effet dévastateur démultiplié, mais ils avaient juré. Avant de céder à l’impensable, ils se l’étaient promis, avaient gravé la promesse dans leurs souffles mêlés. Jamais, ils ne se perdraient. Jamais. Angoisse idiote qui venait caresser le creux de sa cage thoracique, le cœur de Maxyne trahissait sa raison et se condredisait à la fois. Parce que la vérité, c’était que depuis qu’elle l’avait revu à Island Bay, tout avait changé. Cette nuit avait tout changé et elle était complètement perdue, partagée entre l’envie de retrouver le déni réconfortant de sa vie et celui d’ouvrir les yeux. Elle avait peur de découvrir l’étendue de ce qu’elle ressentait et encore plus peur que les réponses qui en découleraient prennent des chemins différents pour eux. Peur de souffrir à nouveau. De s’exposer. Retirant ses écouteurs, la jeune femme lui rendit son sourire et se releva pour le suivre dans l’appartement. « C’est vrai, t’avais déjà quelques soirées dans les jambes. Et oui, j’ai bien dormi aussi. » Pas assez mais d’une traite en tout cas. Pour l’instant, les deux amis continuaient d’échanger des politesses d’usage, liées au réveil. En bon hôte, Sunwei planifiait même de préparer un petit-déjeuner au goût de son invitée mais elle déclina. « Un peu de tout mais ne t’embête pas, mon estomac a besoin de repos. Juste un café pour moi. Bien corsé. » C’était sans compter sur sa détermination à la traiter comme une princesse qu’elle n’était pas. Alors qu’il était occupé à sortir des aliments du frigo, les yeux de Maxyne détaillèrent sa silhouette vigoureuse, se mordillant légèrement la lèvre inférieure. Pourquoi diable ses pulsations tressautèrent à cette simple vue ? Les images que son cerveau avait enregistrées n’étaient que de pâles copies en comparaison. Baissant les yeux, c’est une Maxyne empourprée qui fit mine de se concentrer sur la couverture d’un magazine posé sur le plan de travail. « Au fait, sympa ton appart, maintenant que j’ai plus ou moins tout vu. T’es bien installé. » Plus vraiment besoin d’une visite guide alors qu’elle était passée dans la salle de bains, la chambre, le salon, le balcon et enfin la cuisine. Soudain, la blonde releva les yeux, sentant un léger changement chez le compositeur. Il déclencha le détonateur de leur basculement nocturne et appuya sur le mode déflagration directement. Ça. Ça. Le mot se répéta dans la tête de Maxyne et atterrit contre ses lèvres. « Ça. » Longtemps, il resta suspendu au silence qui s’ensuivit, car l’onde de choc qui venait de la traverser coupa sa respiration, elle avait besoin d’expirer et de reprendre une bouffée. Était-ce ce qu’ils avaient partagé qui la faisait souffrir ? Non, c’était ses mots qui venaient de l’abîmer un peu plus. De balafrer le souvenir réconfortant de ses bras et de ses caresses délicieuses contre sa peau. Heureusement, la blonde avait anticipé cette réaction et elle décida de se réfugier derrière l’humour pour ne pas montrer qu’il venait de la blesser maladroitement. Bien qu’il n’y avait aucune chance que ça lui ait échappé. « C’est le titre d’un film d’horreur. J’espère que ce n’est pas une façon de me dire que tu as vécu un cauchemar. » Acceptant la tasse de café plus que bienvenue, elle l’attrapa et trempa ses lèvres dans le liquide foncé. Toujours garder la face, elle en maitrisait tous les codes. « Tu n’as pas à t’excuser tout seul, nous étions deux. Tu regrettes alors ? » Autant appeler un chat, un chat. En réalité, elle-même ne savait pas encore si elle oscillait entre cet état mitigé ou si au contraire elle devait accepter les choses telles qu’elles s’étaient passées. D’un geste incertain, Maxyne posa sa tasse et se frotta les lèvres, elle sentait encore la pression exercée par celles de Sunwei. Un élan de rage lui vrilla le cœur, jamais auparavant, elle ne s’était sentie traitre de coucher avec un homme, jamais encore elle n’avait senti son cœur se serrer à cette idée. Allait-elle suivre son meilleur ami dans le déni ou au contraire emprunter une voie différente ? « Parce que c’est la seule raison qui me fera regretter aussi. » Aveu tout aussi explosif que ses excuses à lui, arme braquée, chargée de munitions qui mettrait le feu aux poudres. Parce que mon cœur te réclame encore, que seul l’alcool a réussi à apaiser l’écho de ta voix cette nuit, à altérer le contact de ta peau contre la mienne. Pensées qui ne franchirent pas ses lèvres. Ramenant ses jambes contre elle, Maxyne avait par contre glissé une phrase lourde en dépit de sa peur de sauter dans l’inconnu. Peur qui continuait de la tenailler, hantise du passé, présent tout aussi incertain face à un Sunwei qui réduisait la chaleur de leurs étreintes à une épopée fatidique, déflagration éloquente. Il n’était pas censé continuer d’affoler ses sens et la nuit avait été trop courte pour qu’elle se demande comment leur amitié allait évoluer au milieu de ce bordel, alors qu’elle rêvait de fondre comme neige au soleil pour disparaitre six pieds sous terre. Maxyne ne voulait pas de malaise entre eux mais elle se fiait à son ressenti. Occulter la vérité serait synonyme d’une comédie mal interprétée en comparaison de la trame digne des oscars qu’ils avaient jouée jusqu’à présent. Parce que peu importe ce qu’ils trouveraient comme mensonge à raconter, il existait entre eux une altération embrouillée qui avaient tous noms du monde sauf celui d’amitié, commotion des cœurs coincés entre deux barbelés. Qu’attendait-il donc d’elle ?

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MessageSujet: Re: contre uno de l'amour (Maxyne) (#)   contre uno de l'amour (Maxyne) - Page 2 EmptyMer 5 Mai - 12:06

contre uno de l'amourMaxyne & Sunwei
Tu n'as pas pu t’empêcher de passer quelques minutes à l’observer, de loin, enfermée dans cette bulle de douceur que tu ne veux pas éclater de suite. Parce que ton cœur est trop lourd pour cacher ce que tu ressens, trop douloureux de te risquer à lui faire vivre une déception peut-être pire encore que sa précédente relation. Comme si, du bout des doigts, au lieu de t’amouracher de son derme, tu avais sculpté les brisures de votre relation. Et tu ne veux clairement pas tout péter entre vous, votre amitié est trop précieuse, votre affection trop douce pour la détruire. Mais n’est-elle pas immense au point de dépasser ce genre de questionnement ? Tu as bien envie de croire que oui, hélas tu ne peux être sûr de rien et ça t’effraie. Cependant, tu ne peux indéfiniment l’observer de loin sans rien dire, en la lassant savourer pendant que vous procrastinez et repoussez encore et encore les mots qui sonneront votre supplice. Alors tu finis par t’avancer, doucement, la surprenant malgré tout, t’excusant pour cela avant qu’une conversation futile dans le sens, des sourires encore calmes échangés. Tu marches à reculons, tes lippes articulent des mots que tu aimerais qu’ils ne soient pas teintés de la crainte d’évoquer ce qu’il faut véritablement invoquer. Puis, d’un côté, ça te fait du bien, cette fameuse bulle dans laquelle tu t’égares avec Maxyne, comme si de rien n’était, pendant quelques instants supplémentaires. Lui demander ce qu’elle mange d’habitude, parce que si vous avez fait pas mal de soirées ensemble, les matinées ont toujours été moins courantes. « Du café pour un estomac qui a besoin de repos ? » ricanes-tu, te retenant de faire le médecin rabat-joie qui râle contre l’amertume d’un café. À la place, tu vas le lui préparer en lui proposant un petit quelque chose avant pour son estomac qui doit hurler après la soirée passée en biture grisante. Puis, tu sors également tout ce qui pourrait bien lui faire plaisir si l’appétit lui prenait les tripes. Parce que, dès que son ventre s’éveillera, la faim viendra avec. Enfin, c’est sans compter le drame qui va vous nouer la gorge, et tous les organes qui s’trouvent en dessous. Tu as déjà le regard fuyant quand tu installes les aliments, petit-déjeuner qui sera digne d’elle, digne d’un cinq étoiles où elle devrait dormir plutôt que chez toi, avec ton palpitant en tachycardie. Tu ne retiens pourtant pas le sourire qui cherche à s’esquisser sur tes lèvres aux mots de Maxyne. « Merci, mais la déco reste encore très sobre, on dirait pas que c’est chez moi. » Épaule qui se hausse, nonchalante, après tout ce n’est pas bien grave si ton appartement ne respire pas ta personne tant que tu t’y sens bien. Mais une petite réflexion te pousse à te dire que tu devrais investir ton temps dans l’idée de faire quelque chose de ton foyer, rajoutant des figures de Naruto peut-être. Enfin peu importe, ce n’est pas le moment de penser à tout cela. Tes lèvres se pincent, ton cœur se serre tandis que les mots butent. Tu veux les dire, mais tu coinces, comme si tes engrenages étaient rouillés. Éléphant dans une boutique de porcelaine, tu finis par bafouiller des paroles plus blessantes que tu ne le voulais. Car tu aurais pu qualifier l’acte de mille façons, et tu as choisi la pire. Honteux, tu baisses les mirettes sur les aliments, citron que tu prends entre tes mains pour le faire rouler histoire de réveiller le jus. Ton erreur te revient en pleine face quand Maxyne s’arrête sur le « ça » indélicat. Déglution pénible, tu continues de palper ton citron en silence, évitant toujours soigneusement ses prunelles céruléennes qui doivent te fusiller du regard. Non, tu ne veux pas voir ce que tes verbes maladroits ont suscité dans ses pupilles. Une once de déception, de colère, tu ne pourrais pas le supporter. Donc, autant l’éviter, plus pratique, moins contraignant. Tu en sais trop sur ce qu’elle a vécu avec son ex, tu sais les souffrances qu’elle a enduré en amour ; et si tu partais d’une bonne intention en t’excusant, la langue a fourché sur un mot interdit. Pour te faire pardonner, ou bien continuer de t’enfermer dans une réalité chimérique où tu n’aurais jamais dit ça, tu lui prépares son café avant de lui tendre. Sans mots, toujours. T’as la bouche trop pâteuse, le palpitant en arrêt cardiaque et la gorge nouée qui t’empêche de causer. Au final, il n’y a que des mains qui réussissent à bouger, découper ce citron pour prodiguer à la belle quelque chose pour les maux de ventre, et peut-être de cœur maintenant. Parce qu’à en croire les paroles qu’elle finit par lâcher, tu as extrêmement bien merdé. Ta salive se bloque dans ta gorge alors que tu oses enfin lever le regard vers elle, mirettes remplies d’excuses, lueur désolée à s’en tuer le myocarde. « Maxy, c’est pas ce que je voulais dire… » lèvres pincées, moue contrite alors que tes phonèmes se font lasses. Soupir qui te fait vibrer ta cage thoracique tandis que tu l’observes se perdre elle aussi dans le café. Tu n’aimes pas cet air qui se dessine sur ses traits, contrainte de l’être blessé pour garder la tête froide. Puis, elle te pose une question qui te dresse l’échine, frissons indésirables qui te feraient presque perdre la tête. Si tu regrettes… Oui et non. Ce n’est pas tant l’acte, ou même les significations, mais les circonstances et les conséquences. Parce que tu ne peux rien offrir à Maxyne, alors qu’il y a quelques jours encore tu te plaignais de ne pas quoi savoir faire avec l’autre blonde qui ne te laisse pas indifférent non plus. Doute décuplé maintenant que tu entraînes ta meilleure amie là-dedans. Sans oublier votre amitié dans tout cela, et si ça l’esquintait ? Tu t’en voudrais jusqu’à la fin de tes jours. Pour ça, oui, tu regrettes. Toutefois, tu ne peux pas nier la réalité, sans pour autant savoir ce que tout signifie. Tu as juste besoin de temps, voilà. Ton cœur manque de s’arrêter définitivement quand l’amie avoue des regrets inexistants sauf si tu venais à en avoir. Soudain, il redémarre en trombe, tu le sens dans ton bide, dans tes tempes, partout. Il tonne trop fort, ça te fait mal au crâne, et tu as la respiration qui s’accélère un poil même si tu n’en montres rien. Pour évacuer la panique croissante, tu te concentres sur le jus de citron que tu préparais, rien de bien compliqué mais qui a de quoi faire des miracles pour le foie. Avant de répondre à ses interrogations, tu gagnes du temps en lui tendant le fond de jus. « Tiens bois ça, c’est bon pour l’estomac et le foie après une soirée un peu trop arrosée. » Technique de grand-mère que tu utilises souvent, tu oses une risette affable avant que le sourire ne s’étiole en croisant son regard. Il faut parler maintenant. Mais comme c’est difficile alors que la blonde se recroqueville sur elle-même. Cœur en miettes, tu passes ta main sur ta nuque, ton front, l’arête de ton nez, pour aligner les pensées afin de ne pas balancer une bourde comme tout à l’heure. « C’était pas un cauchemar, loin de là. C’était même… magnifique, doux, délicat, passionné. » Et c’est bien ce qui complique tout. Douleur dans la gorge, tu te forces à poursuivre, parce qu’elle mérite des explications, des mots pour panser ses blessures et éviter qu’elle ne termine ensanglantée une nouvelle fois. « Je regrette vis-à-vis de toi, c’est pas correct de te faire vivre mes indécisions alors que je sais déjà à quel point c’est difficile pour toi de faire confiance à quelqu’un. » Car tu n’es pas aveugle au point de croire que ce n’était qu’une aventure sans aventure, un coup d’un soir que l’on oublie aussi vite que son premier biberon. « J’arrive pas encore à être au clair sur cette facette-là de ma vie, et je veux vraiment pas te l’imposer… Ça me mettrait trop mal. Je suis désolé... » soupires-tu, syntagmes glissants sur la pente de l’incertitude. Tu ne sais même pas véritablement ce que signifie cette nuit pour toi, s’il y a plus que ce que tu acceptes de voir. Tu es totalement paumé et ça te fout dans le malaise, parce que Maxyne a l’air d’y voir clair, et que ça t’effraie encore plus. Qu’est-ce qui serait le mieux pour vous ? Depuis quand il y a ce truc qui traînait dans vos palpitants pour vous forcer à passer le cap une fois l’éthanol grondant dans vos veines ? Tu te poses de questions, ta tête tourne donc tu te rabats sur une pomme qui passe par là, croquant à pleine dents, aspirant son jus comme oxygène nécessaire, réalité à laquelle te raccrocher quand tout semble s’évaporer sous tes pieds.

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MessageSujet: Re: contre uno de l'amour (Maxyne) (#)   contre uno de l'amour (Maxyne) - Page 2 EmptyJeu 13 Mai - 21:32

Contre uno de l'amour @Sunwei Park

A la minute où les lèvres de Sunwei s’étaient posées les siennes, la résolution de Maxyne de ne pas mélanger une amitié fusionnelle à une dimension plus floue avait flanché. Désir inconscient qui les encerclait, retour en arrière impossible depuis que les rouages s’étaient enclenchés, orage de sensations indescriptibles. Il aurait été si simple de mettre ce qui s’était passé sur les grammes d’alcool qu’elle avait consommé, de se glisser dans un mensonge réconfortant qui ne dissiperait pas la confusion matinale qui régnait. Dans cette cuisine, les deux amis jouaient une partition dont la transcription diachronique se déroula en deux temps. Celui de l’insouciance du réveil suivi du retour à la réalité. Le ventre barbouillé, la nageuse ne rêvait que d’un café pour l’aider à retrouver les idées claires, un breuvage réprouvé par le médecin qui sommeillait en Sunwei pour un estomac en quête de repos. D’un signe de tête positif, Maxyne s’entêta. A défaut de profiter à son ventre, le liquide noir l’aiderait à canaliser ses pensées pour la suite. Depuis qu’elle était rentrée à l’intérieur, il fuyait son regard comme un petit garçon pris en faute. Pourtant, elle n’était ni fâchée ni contrariée, curseur de la boussole qui ne s’arrêtait simplement plus sur un des points cardinaux et qui devenait fou, désorienté d’une direction à l’autre. Ignorant ce que tout ceci signifiait pour elle, Maxyne s’était réveillée, habitée d’un bien-être léger. Parce qu’elle se sentait en sécurité ici, à l’abri du reste du monde, de cette réalité désobligeante qui se rappellerait bientôt à eux. En sécurité dans un moment où, la garde baissée, son cœur s’exposait à de nouveaux horizons inconnus pour elle. Aventure différente, lune qui brillait parmi les étoiles. La seule partie de la transcription qui était claire pour elle était qu’un sentiment étrange l’habitait. Leur amitié n’en sortirait pas complètement indemne, à moins de fermer les yeux et d’oublier ce qui s’était passé. Ce qui était impossible. Toujours bloquée à ce carrefour, à ignorer quelle direction emprunter et à espérer que Sun l’aiderait à trouver la réponse sur la carte de leur amitié. Pendant ce temps, son regard se perdait dans cet appartement fonctionnel dont les allures ne reflétaient pas la personnalité de son habitant, faute de temps pour s’installer. « C’est vrai, j’étais surprise de ne pas croiser Naruto sur tous les murs. » Comme un écho troublant aux pensées de Sunwei, elle songeait à son personnage préféré, référence par laquelle il avait essayé de la mettre sur la voie quand il avait réservé une session de plongée, énigme que la piètre inspectrice Maxyne n’avait pas réussi à déchiffrer avant de le découvrir sous ses yeux. La partition continua enfin sur ce qui préoccupait le compositeur, la crainte d’avoir bousculé son amie, regrettant de l’avoir entrainée dans cette folie. Surprise par ses mots, elle déglutit, le souffle coupé, l’air cessa d’affluer dans ses poumons. Elle savait qu’il pouvait se montrer maladroit, pourtant le « ça » indélicat lui hérissa l’échine comme si des milliers d’éclats de verres venaient transpercer les pores de sa peau. Dans un premier temps, elle se mura dans le silence, cherchant le moyen de trouver une porte de sortie et de garder la face, mais c’était trop tard, car son mutisme était plus éloquent que la référence au film d’horreur qui franchit ses lèvres. En essayant de cacher son trouble, elle venait d’accentuer le malaise chez lui aussi, lui renvoyant les conséquences de sa maladresse à la figure. Moue pincée, traits tirés, Sunwei leva enfin les yeux vers elle et Maxyne se perdit dans son café, gênée. Et puis, elle posa une des questions qui lui occupait l’esprit depuis qu’il s’était excusé, aussi directe que son ami était gauche. Interrogation à laquelle la nageuse ajouta un élément de réponse, tandis que l’orage de ses yeux bleus, la tempête d’incertitudes qu’elle posait sur lui, se lisait bien plus facilement qu’elle ne voulait le laisser paraître. Comme une offrande de paix, Sunwei lui tendit un jus de citron spécialement préparé pour son ventre. « Merci. » D’un regard attendri, la nageuse prit le verre et but une gorgée, ne pouvant réprimer une grimace de dégoût suivi d’une toux sous l’acidité du jus. Elle déposa le contenant sur le plan de travail et ramena ses jambes contre elle. C’est alors que le compositeur reprit le fil de la discussion, décrivant cette nuit comme il l’avait vécue, se frottant la nuque sous l’embarras de la situation. Non, il ne cherchait pas à la blesser. Au contraire, il tentait par tous les moyens de la préserver. De lui, de ses indécisions, de ces fichues complications qui étaient venues s’immiscer entre eux. Au travers de ses propos, des expressions sur son visage, de sa voix fébrile, de ses yeux qui la fuyaient, Maxyne se rendit compte que sa réaction avait accru le malaise qui régnait, qu’elle laissait penser qu’elle attendait quelque chose de lui, certes elle espérait ne pas partir sur des malentendus, mais elle ne lui demandait ni des comptes ni de promesses sur quoi que ce soit. Âmes prises au piège de leurs doutes, perdues dans leurs indécisions, qui en plus devaient affronter le regard de l’autre après cette nuit qui était venue chambouler les barrières inviolables de leur amitié inusable. Dépendance tacite mutuelle au travers de laquelle Sunwei résistait pour protéger le cœur de la nageuse des ravages qu’il pourrait y causer. Ses maladresses ne reflétaient que l’attention et la bienveillance qu’il lui portait. Voilà qu’elle le comprenait, en le regardant se retourner et se concentrer sur un nouveau fruit à découper. Perdue dans ses pensées, Maxyne ne répondit pas tout de suite, reprenant en douce une gorgée de ce jus trop acide. Son ventre tournait, elle appuya sur son estomac pour contrôler la drôle de sensation qui l’envahissait. Le temps sembla se suspendre et les barrières cédèrent brutalement. « Parce que tu crois que ma confiance en toi a changé à cause de ça ? » La nageuse se leva et le poids de son corps atterrit doucement contre lui, elle s’était rapprochée en silence, contact électrisant qui effaçait momentanément tous les doutes et les incompréhensions entre eux. Ce matin, Maxyne n’était qu’une femme troublée, pauvre Juliet des temps modernes qui n’avait dans son cœur que les restes de poison du passé qui lui embrouillaient l’esprit dans son présent. « J’espérais que tu ne te réveilles pas en regrettant, parce que j’ai peur que ce qui s’est passé nous éloigne. » Qu’ils ne puissent plus revivre des journées aussi émerveillées que le jour de la plongée, aussi délirantes que leur Saint-Valentin avant que celle-ci ne bascule. Les fondements même de leur amitié. Les faire se sentir mal, ce n’est pas ce qu’elle voulait. La jeune femme resserra légèrement son étreinte, ses bras se nouèrent doucement autour lui, tandis que le cœur de Maxyne s’emportait, s’alignant sur celui de Sunwei. Son souffle atterrit contre sa nuque, elle ferma les yeux et elle se mit ensuite inconsciemment en apnée, comme lorsqu’elle s’apprêtait à faire le grand saut. Aussi longtemps qu’elle restait dans cette position, la blonde ne croiserait pas son regard. « Tu as cru que j’attendrais autre chose de toi que ce qu’on peut se donner ? » La question flotta dans l’air, rhétorique. « Je le sais, que nous sommes… fuckep-up. » Bousillés. Ses doigts froids dansèrent contre l’organe battant de son soleil, un palpitant qui pulsait à une vitesse erratique dans sa poitrine. Un organe abîmé, tordu. Tout comme elle par rapport à son passé, lui martelé par un père qui lui répétait sans cesse de ne pas s’égarer. Amour dédié à la musique. Miettes de passion distillées entre les rencontres qui occupaient sa vie. Pour Maxyne, parler sans filtre de la sorte sur des ressentis, cela s’apparentait à sauter sans parachute. Mais ils avaient toujours été honnêtes l’un envers l’autre. « Je suis désolée aussi, que ce que j’ai vécu exerce cette pression et ces regrets sur toi. Tu n’as pas à porter le poids de mon passé, c’est mon affaire. Toi, tu as été là avec moi, tu as tout vécu avec moi, quand ça n’allait pas. » Maxyne desserra cette étreinte dont le but était de le rassurer, de rétablir un pont qui se disloquait entre eux. Se détachant de lui et s’appuyant dos contre la table, la nageuse attendit qu’il lui fasse face pour continuer. « Comme tu n’as pas à t’en vouloir pour cette nuit. Moi non plus, je ne sais pas et je ne te demande rien. » Songeuse, elle tenta de mettre des mots elle aussi sur ce qui se passait. « Je suis aussi perdue, à ne pas savoir comment je dois être avec toi, ce que je dois faire, ce que cela veut dire. Pourquoi j’ai cette boule dans le ventre, pourquoi je veux recommencer et pourquoi je ne veux pas, pourquoi je suis là à te dire toutes ces choses, je ne sais pas. C’est flou. » Tout aussi indécise que lui, en somme. Peut-être simplement qu’il possédait en lui, une partie de ce qui manquait chez elle, et qu’il ne fallait pas chercher plus loin. Empourprée, Maxyne se mordit la lèvre inférieure et baissa les yeux. A présent, elle ne se représentait plus comme la conductrice au volant de cette voiture qui attendait au carrefour mais comme le clou contre lequel le pneu venait de crever. L’apnée qui se prolongeait, Le cœur et le cerveau, en panne.

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