Sun Woo + Born to be wild

Sun Woo Ahn

lost in darkness, while searching the bright light

les informations en vrac

les indiscrétions sur le joueur

 
je souhaite être parrainé(e) ○ Du coup, ça ira pour moi, je connais déjà un peu la maison  

Code:

<pris>○ Seung Gi Lee</pris> Sun Woo Ahn

Code: Sun Woo

Code: Ahn

l'histoire de ma vie

La pièce était sombre, une faible once de luminosité passait au travers de la fenêtre alors qu’on pouvait facilement entendre les gouttes d’un robinet mal fermé coulaient lentement, très lentement. L’ambiance dans la maison était étrange, froide et obscure, et ce qui perturbait cette atmosphère anormale était assurément cet enfant, assis à terre, qui jouait tranquillement avec ses voitures sans se soucier du reste. Et si tout laissait croire à ce que ce garçon soit seul, il ne l’était pourtant pas… Allongé au sol, non loin de lui, se trouvait un homme, ce père qui l’avait élevé jusqu’à maintenant mais qui n’avait visiblement pas eu assez de courage pour le voir grandir plus longtemps. Il n’était pas conscient, il ne l’était peut-être même plus depuis un ou deux jours, cependant l’enfant ne s’était pas vraiment interrogé sur le sujet, gardant un visage sans expression. Papa dormait. Papa avait certainement beaucoup trop travaillé et il se reposait désormais. Sun Woo ne s’était pas posé plus de questions que cela, préférant s’amuser et profiter du silence qui régnait enfin dans la maison. Cette scène avait causé un choc immense aux policiers qui avaient été contactés par les voisins, inquiet par le manque de luminosité mais aussi ce bruit répétitif qui ne s’arrêtait jamais. On avait emmené l’enfant ailleurs, essayant de le rassurer, de lui faire comprendre que tout irait bien, qu’il n’avait pas besoin de s’inquiéter cependant le garçon ne montrait aucune réaction et on s’était dit que c’était normal, probablement à cause du choc. Personne n’avait su ce qu’il se passait dans sa tête ce jour-là, personne ne savait à partir de quand tout avait commencé, si la mort de son géniteur en était la cause ou s’il était déjà un enfant problématique avant cela.

Le fait étant que sa vie pris un autre tournant après cet évènement, il fut contraint de quitter la Corée du Sud pour la Nouvelle Zélande, pays où son oncle résidait et malheureusement, rien ne fut facile. Médecin et psychologue avaient bêtement conseillé aux adultes de faire attention, de le surveiller parce que le garçon ne semblait pas adopter une attitude normale, les différents tests effectués le démontraient. Et c’était certainement la raison pour laquelle, plutôt que lui offrir de l’affection, plutôt que lui donner de l’amour, on l’avait naturellement jugé, rangé dans une mauvaise catégorie et on avait préféré installer directement des distances. On avait peur de ce qu’il pouvait devenir, on avait peur de sa différence et la mort de son père avait même été parfois remise en question. Que cela soit son oncle ou sa tante, aucun des deux n’avait essayé de l’aimer à sa juste valeur ; Sun Woo avait toujours vu dans leurs regards l’aversion qu’ils ressentaient à son égard, la crainte qu’un jour ne vienne et qu’il commette l’irréparable. Un monstre, c’était de cette manière qu’on l’appelait dans son entourage, que cela soit à l’école ou même au sein de sa famille, il avait souvent entendu des paroles similaires. Parce que son comportement n’avait jamais rien d’ordinaire et que non, le voisin qui tombait dans les escaliers, ça n’avait rien de drôle. Pourtant, qui pouvait-il lui s’il était différent ? Il avait pourtant envie d’apprendre à vivre en communauté, il voulait se lier aux autres, les comprendre et se faire comprendre cependant peu importait ce qu’il avait pu tenter, ça n’avait jamais fonctionné. On le voyait toujours comme un horrible monstre alors que tout ce que lui désirait était d’être compris et de vivre une vie des plus normales. C’était vrai, il n’était pas en mesure de ressentir d’empathie, il avait un humour particulier, il n’était pas effrayé devant l’adversité et pouvait se montrer parfois très impulsif, hors il le faisait principalement pour se défendre, pour se protéger des attaques qu’on lui lançait verbalement. Si on l’attaquait, c’était normal de riposter et ce, même si ses réactions n’étaient pas toujours les plus correctes, qu’elles pouvaient être particulièrement violentes. Et c’était d’ailleurs le pourquoi Sun Woo était également toujours le premier qu’on accusait dés que quelque chose d’étrange arrivait à l’école, surtout lorsqu’il ne cherchait même pas à se justifier. A quoi bon ? On le cataloguait donc quoi qu’il puisse dire, on ne l’aurait jamais écouté, on ne l’aurait jamais cru non plus et cela avait été naturel pour lui de grandir en restant coupé du monde.

Un proverbe racontait qu’il valait mieux être seul que mal accompagné et le jeune homme l’avait appliqué à la lettre. Au fil du temps, il avait abandonné l’idée de chercher à être compris, il s’était plongé dans ses études, entrant à la faculté de médecine pour finir chirurgien en cardiologie. Un paradoxe pour une personne qui ne pouvait pas éprouver une once d’empathie mais qu’importait, il était intelligent et doué dans son métier, n’était-ce pas tout ce qui comptait ? On ne savait pas quel trouble le touchait, il faisait de son mieux pour le cacher toutefois cela ne le rendait pas forcément plus appréciable. Il était froid, franc – un peu trop – avec ses collègues mais aussi les patients, il ne ménageait jamais ses mots et parce qu’il ne se gênait jamais de prouver ô combien il était doué, on confondait la plupart du temps son comportement avec de l’arrogance. Bien qu’en soit, arrogant, Sun Woo l’était aussi. Il se fichait d’être aimé ou détesté, il s’agissait de toute manière de sentiments qu’il ne connaissait pas et s’il était en mesure de les comprendre, il n’avait jamais su éprouver de telles émotions. Les ressentirait-il un jour ? Il l’ignorait et à dire vrai, cela faisait bien longtemps qu’il avait arrêté de croire en des choses qui étaient visiblement impossibles.