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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


depuis un an il essaye de la séduire, mais en vain !
Quand finira-t-elle par craquer et le laisser entrer dans sa vie ?

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 side to side (Romeo)

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MessageSujet: side to side (Romeo) (#)   side to side (Romeo) EmptyDim 13 Juin - 11:20

side to sideRomeo & Sunwei
Casque sur les oreilles, mélopée entêtante qui chante contre ton crâne, berce les méninges de ses sons envoûtants tandis que ta caboche s’agite en rythme ; oui, cette instrumentale te plaît plutôt bien. Basses puissantes, guitare électrique hissant sur son piédestal la vibe rock qui s’imprime sur tes cochlées, tu as même un petit sourire qui gagne tes replètes enjouées. Ça te plaît toujours autant de te faire embarquer par tes propres mélodies. Éclair de génie qui cogne contre ta boîte crânienne, t’as les prunelles qui s’émerveillent de l’idée d’ajouter des violons par moment. Tu trifouilles les boutons du studio pour composer avec perfection l’ajout qui porte la création aux cieux, offrande faite aux dieux de la musique. Nouvelle écoute, et les poils se dressent, échine qui frissonne d’exaltation quand ça te rappelle une des maquettes que tu avais apporté à Romeo pour ton premier jour. Tu ne remarques pas la risette qui gagne tes lippes, parce que c’est devenu une habitude de sourire quand tu penses à ton mentor. Avec une certaine assurance, tu serais presque capable d’affirmer que Romeo s’érige comme père de l’année, contrairement à ton géniteur biologique. Entre vous, il y a cette relation complice qui s’apparente à bien plus qu’une collaboration musicale. La chance qu’il t’a offerte, les progrès qu’il t’a permis de faire, et cette confiance aveugle qu’il place en toi dès qu’il te confie des nouveaux artistes, ça a le don de t’embaumer le cœur de la plus belle des musiques. D’ailleurs, il t’apporte encore plus depuis que tu lui as parlé de cette envie de faire un album, pour toi. Tu n’as pas spécialement la prétention de te produire en artiste soloiste, mais puisque tous tes amis ont décidé de se liguer pour faire germer l’idée dans ton esprit, tu es bien décidé à tenter l’aventure. Puis, quelque chose te dit que ça plaira à tes auditeurs Soundcloud qui n’attendent que ça, eux aussi.

Lèvres closes, tu murmures des phonèmes mâchés, simplement pour poser le flot des paroles sur l’instrumentale. Tu fais des essais, effaces, recommences, autant de fois qu’il le faut pour que ça corresponde à tes attentes de Monsieur Perfectionniste. À ce moment, s’ouvre la porte du studio sur le patron qui doit déambuler comme à son habitude dans les locaux. « Ah Romeo ! Comment tu vas ? Tu tombes bien, je voulais te faire écouter le nouveau son que j’ai préparé. J’ai besoin de ton avis, tu es dispo ? » Sourire qui s’étire sur tes lèvres pendant que tu l’observes, bien qu’il te confie de plus en plus de responsabilités, tu ne peux pleinement travailler sans avoir son avis de professionnel. Après tes premières fans, Maxyne et ta mère, il est l’avis le plus important pour toi.


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MessageSujet: Re: side to side (Romeo) (#)   side to side (Romeo) EmptyLun 14 Juin - 19:02


side to side
@sunwei park

Les enfants étaient partis, nouveaux horizons qui s'ouvraient à eux, portes grandes ouvertes d'un avenir qui n'attendait qu'à les voir briller. Toi, tu stagnais, perdu dans les souvenirs. T'as réussi à faire le tri dans la chambre d'Arielle, après qu'Erin soit passée, peu avant l'anniversaire de son décès. C'était sans doutes le déclic qu'il te fallait; que la brune sorte de sa cure, qu'elle revienne dans ta vie. Une nouvelle clé avait été actionnée avec le départ d'Aela, pour les études; et Azraël finalement qui n'est pas resté. Avery, lui est parti sur la tournée que vous avez lancé pour son groupe avec Sunwei, pour des salles déjà presque pleines. Leur réussite te rendait fier, père comblé de les voir tourner la page d'Island Bay qui les avait accueillit pendant vingt ans; plus ou moins. Ton cinquième enfant, lui, n'était pas prêt de déménager. Mais tu pensais de plus en plus à agrandir le Label, ouvrir une nouvelle agence, plus au nord du pays. Peut-être que t'avais besoin de changer d'air, toi aussi; poumons oppressés par l'air marin qui t'avait bercé tout ce temps. Mais t'avais sûrement besoin de rentrer aux sources, retrouver Hamilton et les paysages qui t'ont vu grandir. Renouer avec ce que t'avais fuit, pour fuir Island Bay. T'y pensais de plus en plus; idée qui te trottait dans la tête depuis quelques mois et qui ne voulait plus en sortir, envahissait tes jours et hantait tes nuits. T'avais juste peur de laisser ce que t'avais fondé, perdre ce que tu avais mis vingt ans à construire.

Quand t'arrives au Label, la porte était déjà ouverte; tu salues la secrétaire, d'un sourire lointain. Elle était au courant, confidente que tu connaissais depuis toutes ces années, elle savait quand quelque chose n'allait pas, et te soutenait depuis la disparition de ta fille. Elle t'annonce que Sunwei est dans un studio et en récupérant le courriel qu'elle avait laissé pour toi sur le bureau tu regardes les caméras : il était plongé dans son travail, concentré comme il l'était toujours. Lui aussi, tu devrais lui en parler. Mais t'étais peut-être pas encore prêt à sauter le pas, tout compte fait. Ce n'était peut-être que des idées, qui finiraient par s'envoler, ou s'oublier. Tu remercies Maddy, pas qui te mènent jusqu'à ton bureau pour y déposer le courrier que tu n'ouvres même pas, administratif barbant que toi seul pouvait gérer. Nouveau coup d'oeil sur les vidéos des caméras, l'oeil curieux autant que la cochlée. Alors tu décides de retrouver le jeune homme, écouter ce sur quoi il travaillait, sans te rendre compte que t'en viendrais peut-être à lui dire ce qui ne voulait pas sortir de ta gorge depuis plusieurs semaines. Ton sourire se réveille devant l'air enjoué du gamin, soleil qui venait rayonner dans le label depuis un an et apportait une brise nouvelle à l'institution qui commençait à se faire vieille. « Ça va Sunny, ça va. Et toi ? Tu travailles de bonne heure, je devrais m'y être habitué.» Tu laisses échapper un rire presque muet, ressemblant plus à un sourire qu'une risette. Tu ne t'attendais pas à ce qu'il réagisse aussitôt en te voyant arriver, ne voulait pas le couper dans sa concentration. Tu t'approches de lui, déposant tes mains sur ses épaules. « Bien sûr que je suis disponible, j'ai pas grand chose à faire aujourd'hui -enfin, à part remplir des papiers et les renvoyer, mais ça attendra. Fais moi écouter ça. » Tu lâches ses épaules pour récupérer un siège et t'asseoir près de lui, prêt à laisser la mélopée rythmée bercer ton âme, l'apaiser, aussi.
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MessageSujet: Re: side to side (Romeo) (#)   side to side (Romeo) EmptyMar 15 Juin - 13:36

side to sideRomeo & Sunwei
« Je trouve que le matin booste la productivité. Ça va bien, merci. » que tu réponds avec un large sourire, toujours touché par le petit surnom écopé depuis votre toute première rencontre. Sunny, le petit soleil paré d’une tendresse presque enfantine. C’est mignon, c’est doux sous la langue. Puis, ça a ce côté intime qui te pousse encore à voir chez Romeo un partenaire paternel plus qu’un patron, bien que tu ne lésines toujours pas sur le respect. Tu as quand même pris de longs mois avant d’être capable de le tutoyer sans te sentir mal à l’aise à l’idée de ne pas lui octroyer l’honneur du vouvoiement. Quant à tes capacités de travail, en réalité, tu es capable d’être productif à tout moment de la journée, ou même de la nuit ; c’est probablement l’avantage d’avoir fait médecine et donc d’avoir perdu le compte des heures qui filent sur l’horloge. Une fois la vague d’angoisse passée, tu as pris tes aises par ici en venant parfois plus tôt, parfois plus tard, t’accordant du télétravail ou au contraire d’intenses sessions studios par ici. Autant dire que le label est devenu une seconde maison, avec celle des Walsh dans laquelle tu t’enfermes quelques fois avec Romeo pour composer. Une telle communion des âmes musicales produit toujours des petites merveilles et tu ne sais pas comment tu ferais sans lui, c’est bien pour ça que tu t’empresses de réclamer son avis sur ce que tu étais justement en train de produire. Ses mains sur tes épaules, tes lippes s’étirent jusqu’à ne plus s’arrêter. « Ah la paperasse… Quand y’en a plus, y’en a encore. » que tu dis en ricanant, parce que ça te rappelle tous les papiers à remplir pour les patients à l’hôpital ; ça t’arrivait de passer plus de temps à les trier et les remplir qu’à t’occuper desdits patients. « Ok alors j’ai tenté quelques choses de minimaliste sur les couplets, un peu comme les instrus de rap avec quelques basses et beat qui rythment, avant d’envoyer du lourd avec le refrain. J’ai rajouté une mélodie au violon, tu me diras si c’est de trop ou pas. » Tout sourire, tu tournes la caboche vers le producteur avant d’enclencher la musique. Une part de toi reste toujours stressée quand tu fais écouter à Romeo tes morceaux, la pression de voir le big boss et ami juger ton travail, même avec bienveillance. Rares sont les cas où vous avez été en désaccord, la modernité que tu apportes peut parfois brusquer, tout comme tes mélanges de genre ou d’origines qui forment un melting pot musical parfois déroutant. Tu secoues encore doucement la caboche pendant la durée du morceau avant d’observer Romeo. En attente du jugement dernier, tu en profites pour faire partir d’une idée que tu viens d’avoir. « Ah et, j’hésitais à placer quelques ad libs, peut-être en coréen et en sorte d’échos, enfin tu sais, éloignés. Ce serait pendant le pont après le deuxième refrain. » Remarque sérieuse que tu fais les sourcils froncés, alors que tu pointes l’écran du doigt pour montrer le fameux emplacement.


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MessageSujet: Re: side to side (Romeo) (#)   side to side (Romeo) EmptyJeu 17 Juin - 13:32


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@sunwei park

Tu ris à la réponse du jeune homme, féru de travail, exactement comme toi. En fait, Sunwei était le toi d'aujourd'hui, avec vingt-cinq ans de moins, et des idées pleins la tête. Tu te retrouvais en lui, et c'est sans doutes une des raisons qui t'ont fait l'accepter au sein du label plus vite que tu ne l'aurais fais en temps normal.  C'est pour ça que tu lui vouais une confiance aveugle, t'avais l'impression de le connaître comme si c'était toi. « Tu devrais quand même penser à dormir, j'ai cru comprendre que tu passais beaucoup de temps ici ces derniers temps. » Œillade discrète, tu le rejoins pour lui répondre; pas très pressé de remplir l'administratif que Maddy n'avait pas pu faire, ce genre de dossiers dont t'étais le seul à pouvoir t'occuper alors que t'avais mille autres choses plus importantes. Ecouter les prouesses mélodiques de ton partenaire te plaisaient nettement mieux, et peut-être que ça t'aiderait à te motiver pour boucler ça rapidement et t'occuper toi aussi de quelques compositions qui trainaient. Tu passes près de lui pour t'installer à côté, le laissant t'expliquer ce qu'il avait essayé de composer cette fois-ci. Tu savais que tu ne serais pas déçu par les innovations du jeune homme qui avait toujours de bonnes idées; il était une bouffée d'oxygène pour le label. Pour toi aussi. Tu hoches la tête quand il évoque les différents styles musicaux qu'il a lié, imaginant bien ce à quoi il faisait référence. Plus il te teasait, plus tu avais hâte de l'entendre. L'oeil brillant, tu te laisse porter par la mélodie qui résonne dans les enceintes qui encadraient le studio, son stéréo parfait qui vous enveloppait dans la mélopée rythmique que l'asiatique avait composé. Tu laisses tes yeux se fermer, tapant en rythme contre tes cuisses, imaginant facilement des paroles sur le son qu'il te présentait. Sa musique te transportait là où tu aurais préféré ne pas aller tout de suite, perdu dans les souvenirs d'une vie dont t'avais pas pu profiter avec tous tes enfants. Parfois tu te disais que si tu avais été plus disponible pour eux, Arielle n'aurait jamais sombré. Que c'était en partie de la faute de ton métier, ton prenant pour t'occuper de ta famille. C'est la scène et le feu des projecteurs qui l'avait détruite. L'arrêt de la musique te tire de tes pensées, et tu restes quelques instants figé, les rétines plongées sur l'écran de montage. Les paroles du jeune homme mettent un peu de temps avant de rejoindre la psyché, et tes yeux sombres se raniment soudainement. « Les ad libs.... Très bonne idée. Oui. » Tu te racles la gorge, essayant de reprendre tes esprits. « Les violons sont parfaits comme ça, limite, tu devrais peut-être les faire durer plus longtemps et les laisser s'éloigner en decrescendo à la fin. » Tu hoches la tête comme pour te convaincre toi-même de ce que tu disais; pas vraiment d'une grande aide aujourd'hui, ton esprit était ailleurs, prit en sandwich entre la raison et le cœur. « C'est très bien. C'est pour ton projet personnel ? Je vois personne d'autre que toi pour poser sa voix là-dessus. C'est totalement toi, ça serait du gachit de l'offrir à un autre. »
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MessageSujet: Re: side to side (Romeo) (#)   side to side (Romeo) EmptyJeu 17 Juin - 16:43

side to sideRomeo & Sunwei
Tu pourrais presque dire que tu auras tout le temps du monde pour dormir quand tu seras mort, parce que c’est ce que ton paternel t’aurait assurément dit, mais tu te retiens juste à temps, approuvant aux paroles du mentor d’un hochement de tête et d’un sourire accordé. S’égarer dans la passion n’a rien d’épuisant, bien au contraire, tu te sens encore plus énergique, l’envie de remplir l’ordinateur d’une tonne d’audios, le besoin de gratter des feuilles de papier jusqu’à les recouvrir de noir. Le projet entamé avec appréhension prend un virage bien plus sérieux depuis les dernières semaines. Car ton cœur se pare d’une couleur sombre depuis que les sentiments s’invitent dans la caverne grenat. Les ressentiments gagnent du terrain là où les reproches d’une blonde grondent encore en échos perfides dans ta caboche. Une fois Romeo installé, tu lances ta création, le cœur lourd de craintes ; peur qu’il n’aime pas, peur qu’il déteste même. Parce que même si dans votre collaboration, les désaccords ont été rares, le risque zéro n’existe pas. Toutefois, la pression n’est pas plus grande que quand tu présentes une création pour un artiste du label ; le niveau s’élève d’un cran dans ce cas-là parce qu’en plus de devoir récolter l’avis du patron, il faut aussi celui de l’artiste. Pendant que la rythmique berce vos cochlées tu songes aux paroles que tu pourrais poser là-dessus, en prenant comme base la mélodie que tu fredonnais avant que le boss n’entre dans le studio. La musique s’étiole doucement, la chaîne stéréo fane à mesure que les dernières notes s’éteignent pour laisser le silence se renfermer sur vous. Tu remets le morceau à zéro en trifouillant ton ordinateur, juste au cas où Romeo voudrait faire une seconde écoute pour un meilleur avis. Tu profites de ce moment pour l’informer de quelques idées modificatrices qui te sont venus pendant votre session d’écoute. Tu ne remarques pas le trouble qui s’est installé chez lui, les mirettes rivées sur l’écran jusqu’à ce que la voix de Romeo te parvienne aux oreilles. Tes paupières s’écarquillent pour laisser tes iris se dorer d’un éclat ravi à l’entente de son conseil. « Oh mais oui, ça rajouterait quelque chose ! Bien vu boss. » que tu dis avec tes lippes qui s’ornent d’un large sourire tandis que tes phalanges tapotent sur l’ordinateur pour modifier les réglages du morceau. En te redressant, tu t’enfonces légèrement dans ton fauteuil, les mains serrées sur ton abdomen. « Ouaip’ c’est pour moi. Je ne sais pas encore si je vais l’utiliser… Entre ce que je peux produire maintenant et les vieilles maquettes que j’ai, je ne sais plus quel morceau est le plus pertinent. » Regard étonné par les verbes du patron, avant de s’émerveiller sous le compliment. « Oh ? Tu penses ? J’ignore aussi ce que je pourrais dire sur un tel morceau… Peut-être quelque chose sur l’émancipation. Par rapport à mon père, ses règles et l'oppression. » La langue bute contre le palais alors que les derniers mots se ternissent d’un silence presque pesant pour ton myocarde. « Bref, ce genre de choses. Pour m’en libérer, un peu. Tu en penses quoi ? » Œillade en quête de conseil désespéré qui va à la rencontre du mentor devenue nouvelle figure paternelle.


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MessageSujet: Re: side to side (Romeo) (#)   side to side (Romeo) EmptyVen 25 Juin - 19:58


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@sunwei park

Travailler avec Sunwei était toujours un réel plaisir; depuis un an qu'il travaillait pour le label, tu avais toi même beaucoup évolué et progressé bien plus que tu ne l'avais fait ces cinq dernières années. Véritable bouffée d'oxygène pour toi mais aussi pour les artistes de longue date qui avaient signés avec AWP, tout le monde se rendait compte de l'apport bénéfique de Sunwei pour l'entreprise, et tu ne pouvais qu'en en ravi. Quand tu lui apportait des conaissances d'un domaine plus traditionnel du rock, lui t'apportait de la modernité et vous avanciez tous les deux côte à côte. T'avais jamais pu travailler de cette façon avec tes fils; quand bien même vous vous aimiez, eux souhaitaient obtenir leur indépendante et s'émanciper, qu'on oublie leur nom de famille en cherchant à se différencier de ce que tu faisais. Mais Sunwei n'était pas ton fils, tu ne l'avais pas élevé, et c'était sans aucun doute pour ça que travailler ensemble fonctionnait si bien : il n'y avait pas tout ce passif personnel qui avait installé un fossé entre tes enfants et toi. Sa musique te faisait ressentir beaucoup de choses, elle te replongeait dans des souvenirs que tu essayais d'oublier, mais te faisait imaginer ceux qui n'ont jamais pu exister, parce qu'une partie de toi s'était envolée bien trop tôt pour pouvoir en profiter. T'essayes de reprendre tes esprits, donnant les conseils qui te semblaient les plus utiles au jeune homme qui n'avait déjà plus grand chose à apprendre de toi : tu adhérais à absolument tout ce qu'il te faisait écouter, style bien à lui qui lui permettait de se démarquer auprès des autres compositeurs du milieu. Il semble ravit et tu souris discrètement, les mirettes scannant l'écran d'ordinateur en suivant le curseur de la souris, le jeune homme se pressant de faire les modifications que tu lui avais conseillé. Tu hoches la tête à ses interrogations, comprenant parfaitement de quoi il était question. « Tu pourrais faire un mélange. Ce que tu produisais avant était certes moins complet, mais ça avait quand même un certain cachet. En modifiant tes maquettes préférées un tout petit peu pour les remettre à ton goût, tout en gardant l'âme que tu y avais laissé... je pense que ça pourrait permettre d'avoir une palette de styles très large dans ton album. » Une main paternelle vient se placer sur son épaule. « Ça te ressemblera encore plus. » Léger sourire, tu détache ta main de son épaule pour t'enfoncer un peu plus dans ton siège, croisant les bras sur ton torse. « Quant aux paroles, ça ne sert à rien de trop s'interroger. Pour un morceau comme celui-ci, tu dois laisser parler ton cœur. Si tu considères qu'en parlant de ton émancipation auprès de ton père le fera s'exprimer, alors fonces. » Tes nombreuses discussions avec Sunwei t'avaient permis de savoir qu'il avait une relation particulière avec son père, très traditionnel et mettant un point d'honneur au travail, exactement comme le tien. Alors tu comprenais son sentiment, l'opression qu'il avait pu ressentir. Tu avais vécu la même émancipation que lui, bien que plus jeune : tu n'avais jamais adhéré aux souhaits de ton père, écoutant ton cœur avant tout. Mais il n'était jamais trop tard, et Sunwei avait juste eu besoin de plus de temps. « Sinon, j'avais tendance à composer et laisser murir les paroles dans mon esprit, parfois pendant plusieurs semaines. Et parfois, j'avais un éclair de génie, suite à un scénario de la vie quotidienne, quelque chose que j'ai vécu ou vu, et que j'avais envie d'exprimer. » Au final, écrire une chanson c'était comme écrire un roman. Il ne fallait pas se forcer, et écrire sur ce dont on avait envie, ce qui nous parle et qui nous fait vibrer. Si le texte ne procure aucun sentiment à son auteur, alors ça se sentira, et le public ne ressentira rien non plus.  « Laisse murir le projet, ça ne sert à rien de se précipiter. Tu as tout ton temps pour produire cet album. »
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MessageSujet: Re: side to side (Romeo) (#)   side to side (Romeo) EmptySam 26 Juin - 11:23

side to sideRomeo & Sunwei
Tu prends évidemment en compte tous ses conseils, d’ailleurs tu t’empresses d’apporter la modification conseillée par le mentor. Ça ne te prend que quelques secondes, et de cette façon, tu sais que tu n’oublieras pas de la rajouter, parce que dans la précipitation et la concentration, il t’arrive de zapper des idées qui trouvaient pourtant leur place dans tes méninges hyperactives. Une fois l’ajout apporté à l’œuvre, tu réponds à ses interrogations quant à l’utilisation que tu feras de ce morceau. Avec évidence, tu réponds que c’est pour ton projet professionnel, idée qui a germé après des discussions avec tes amis et qui s’est concrétisée par l’aval du patron, ami, paternel, mentor, et tout un tas de qualificatifs parfaitement applicables. Parce qu’après tout, tu n’es que l’auteur-compositeur du label, tu n’étais pas censé lancer ta carrière en tant qu’artiste visible, plutôt comme l’ombre qui exploite les émotions et les vécus de vos artistes pour les transcrire en mélopée entêtante, mélancoliques ou dévastatrices, y ajouter des paroles bouleversantes s’il faut. Hélas, tu t’es bien planté en pensant que ce serait plus simple de bosser pour toi, tu t’emmêles les pinceaux entre le neuf et l’ancien, ne sachant plus ce que tu dois mettre sur ton album. Tu le veux à ton image, représentant tes difficultés, tes réussites et le futur que tu veux te construire. Attentivement, tu écoutes Romeo te faire part de ses conseils toujours précieux. Hochement de tête lent qui approuve ses propos, sa main paternelle sur ton épaule entraîne la large risette qui s’étale sur les babines dégueulantes d’une affection qui ne cesse de grandir. « C’est vrai que je peux toujours le retravailler pour qu’elle rentre avec l’ambiance générale de l’album. J’ai aussi songé à faire des sortes d’interludes qui pourraient être composées de ces anciennes maquettes, que j’aurais gardé telles qu’elles sont. » Sourcils légèrement froncés, réflexion poussée au milieu de la discussion. Pour l’instant, tu as beaucoup de maquettes, sur des thèmes différents, avec des styles différents entre le chant doux, presque lointain en échos et des instrumentales suivies de rap plus durs et dénonciateurs d’un système que tu as pu voir s’étioler sous tes mirettes de gamin inutile. Tu hoches à nouveau lentement de la caboche tandis qu’il te conseille sur les paroles, nécessité de laisser le cœur parler plutôt que les neurones. Selon le patron, l’inspiration viendra quand le myocarde se sera décidé à parler. Tes prunelles se perdent sur Romeo, l’observent et le détaillent tandis qu’il évoque sa façon de faire. Une maturité qui doit venir avec le temps, un tel projet ne se fait pas en quelques mois, c’est un travail de longue haleine qui peut durer encore et encore. « Tu es toujours maître des paroles de sagesse. » que tu dis avec un ricanement bienveillant, car c’est loin d’être une moquerie. Là est toute la différence entre vous, Romeo a l’expérience, l’habitude de ce genre de projet, et c’est bien pour ça que tu ne te vois plus faire de la musique sans sa présence à tes côtés. Tes lippes dessinent un sourire affable avant que tu ne reprennes la parole. « Qu’est-ce que je ferais sans toi, boss ? » Puis elles se pincent légèrement, lueur éclatante de malice sur tes iris noirâtres. « Est-ce que… ça te tenterait de m’accompagner sur un morceau en tant que bassiste ? Histoire d’ancrer notre collaboration quelque part, tout de même ! »


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MessageSujet: Re: side to side (Romeo) (#)   side to side (Romeo) EmptyDim 27 Juin - 17:06


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@sunwei park

T'avais jamais brimé tes artistes et collaborateurs; la création était une notion importante qu'il fallait encenser, entretenir et faire mûrir. Il fallait prendre soin de sa fibre artistique, se laisser voguer au rythme de ses envies. Et à ton sens, surtout dans le domaine musical. Alors évidemment, quand Sunwei t'a parlé de ce projet de faire un album solo, tu l'y a encouragé. T'avais suffisamment appris à le connaître pour savoir qu'il n'allait certainement pas délaisser son travail avec les artistes du label au profit de son projet personnel : quitte à travailler plus tard ou moins dormir. Parce que Sunwei il était comme ça, et que tu lui faisait complètement confiance. T'étais même heureux qu'il se lance dans un album, sa propre création, de A à Z; il n'y avait rien de plus personnel qu'un disque pour lequel on compose entièrement, pour lequel on écrit, et sur lequel on travaille chaque seconde. C'était un travaille d'envergure, ça l'est toujours plus quand on le fait pour soi-même. C'est là que l'esprit critique s'éveille encore plus, que le besoin de perfection nous fait douter et nous hante au point de se réveiller en pleine nuit pour changer un mot, un pont, une note : celle qui changera tout, donnera le cachet manquant à l'harmonie. Faire un album pour soi-même, c'est formateur. Plus que n'importe quoi, et c'est pour ça que tu laissais Sunwei complètement seul; parce que tu pourrais l'aider un peu plus, t'aurais même pu lui composer un morceau, lui écrire un texte; comme pour le remercier de tout ce qu'il avait fait en un an pour toi. Mais tu préférais le laisser, et s'il le fallait, tu pourras toujours lui faire une chanson pour son deuxième album. « Tu peux complètement, les deux idées sont bonnes, tout dépend de ce que tu veux faire ressortir dans cet album. » Tu dis simplement, en accord total avec ses idées. Le jeune homme n'avait pas à se presser, il avait tout le temps qu'il lui fallait pour sortir cet album : personne ne l'attendait, et la production à la chaîne ça ne t'intéressait pas. S'il devait faire une pause de plusieurs mois parce que l'inspiration avait disparue, alors il pouvait. C'était ça l'avantage d'être le patron de son propre label, tu pouvais laisser le temps qu'il fallait à chaque artiste; après tout, t'avais tous les revenus qu'il te fallait et bien plus encore. Tu ne savais pas si tu étais de bons conseils, mais ça ne te coûtais rien d'expliquer au garçon comment tu travaillais et écrivais tes textes. Peut-être que ça pouvait l'aider, lui aussi. Tu ricanes quand il te qualifie de sage, comme si le pourpre te montait aux joues, compliment qui te gênait presque. « J'ai seulement trente ans de plus que toi dans le métier, ça ne fait pas de moi un maître en la matière non plus. » Tu hausses les épaules, le regard se perdant sur les pixels des écrans à sa deuxième remarque. Qu'est-ce qu'il ferait sans toi ? Est-ce que c'était une vraie question ? Ça remet sur le tapis les pensées qui te tourmentaient, celles qui ne voulaient pas laisser ton esprit tranquille. « Sans moi, tu prendras confiance. » Tu dis simplement, une lueur de vérité dans les mirettes : Sunwei doutait encore trop de ses capacités, et c'était normal. Mais sans toi, il serait bien obligé d'avancer seul et par lui-même, sans chercher l'aval d'un homme qui s'était endormit sur ses lauriers pendant des années, gardant au creux de ses bras la facilité de compositions qui fonctionnaient, sans chercher la nouveauté. Ton regard s'ouvre sur sa proposition, surprise qui se lisait dans tes rétines. Il voulait que tu poses ta ligne, ta patte, sur une de ses composition. Un sourire tendre se dessine sur les babines. « Ce serait avec joie Sunny. Ma basse et ma musique sont toutes à toi, tu me présentes un morceau, celui que tu veux, et je te suis. » Main paternelle que tu poses doucement sur son trapèze, heureux de cette proposition.

Tu t'étais éclipsé quelques minutes, faire un tour dans le bâtiment, prendre l'air et vous ramener des cafés. Tu t'étais arrêté un instant à l'accueil, et le regard de Maddy signifiait beaucoup. Tu devais lui en parler aujourd'hui, ou tu n'aurais jamais le courage. T'étais reparti d'un pas bourru, et pourtant, en baissant presque les yeux. Elle avait raison, comme souvent. « Voilà nos cafés. » Tu dis en ouvrant la porte à reculons, poussant le battant avec ton dos. Tu te réinstalles près de lui, posant sa tasse là où ça ne craindrait pas, la tienne, fumante, entre les mains. « Tu sais Sunwei, tu vas sûrement devoir faire sans moi plus tôt que tu ne le penses. » Légère moue sur les lippes, tu prends une gorgée de ton café bouillant, papilles anesthésiées depuis le temps que tu le buvais sorti de la cafetière. « Ça fait quelques semaines que je songe à ouvrir un nouveau studio vers Hamilton, et si l'idée m'est venue, c'est parce que je sais maintenant que je peux laisser celui-ci à quelqu'un de confiance.  »
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MessageSujet: Re: side to side (Romeo) (#)   side to side (Romeo) EmptyDim 27 Juin - 18:26

side to sideRomeo & Sunwei
Sans lui, tu ne serais rien, tu le sais pertinemment. Si la musique coule dans tes veines depuis longtemps, qu’elle bave de tes doigts depuis quelques années grâce au soutien de ta mère et de Maxyne, tu sais que cette chance d’être ici, tu ne la dois qu’à Romeo -et aussi à sa secrétaire qui l’a poussé à écouter tes maquettes-. Sans lui, tu ne serais pas dans ce label à passer des journées entières, parfois des nuits, à composer et écrire pour créer de l’art et des émotions chez les auditeurs. Alors forcément, ses avis sont les plus importants, notamment en termes techniques. Il est celui qui peut te reprendre là où ton manque d’expérience te bloque. Parce que oui, tu en as appris des choses en un an, mais probablement pas assez pour voler de tes propres ailes. Tu n’oses pas le reprendre sur le fait que si, il est bien en maître en la matière à tes yeux, mais tu le penses sincèrement. Il a cette touche artistique unique, il l’a toujours eu même avant de travailler pour les autres. Tu l’as toujours vu, et c’est bien pour ça qu’il faisait partie des labels que tu visais. Car tu voulais travailler avec quelqu’un qui vit pour l’authenticité et non le commercial avant tout. Chaque journée passée en studio avec lui te le prouve, ses conseils te le prouvent encore et encore. C’est bien pour ça que tu oses plaisanter, à moitié, sur le fait que sans lui tu ne serais capable de rien. Abus des propos évidents, au fond tu serais évidemment perdu en son absence. Hélas, tu es loin de te douter que d’ici quelques minutes il t’annoncera une pilule difficile à avaler. Tu ne lui offres qu’un sourire presque contrit, parce que tu n’es pas véritablement certain de prendre confiance sans lui. Tu as trop peur de t’effondrer en voyant ton pilier s’évader. Patron, mentor, paternel de substitution dans cette ville dont tu ignores encore tous les secrets ; il est plus important que tu ne veux bien lui avouer. Alors, afin de marquer le coup, pour toi et ton projet, tu ne peux que lui proposer d’y participer physiquement, d’être un featuring. Tu veux que ce soit ancré dans cet album personnel, parce que Monsieur Walsh fait partie de toi. Et si tu veux causer de ton émancipation, tu ne peux le faire sans l’inviter à parler avec toi. Ainsi, quand il accepte, tes mirettes s’émerveillent de millions d’étoiles, douce chaleur paternelle qui s’échappe sur ton épiderme. « Je… Merci ! C’est vraiment génial, merci ! » bégayes-tu, pris par l’émotion. Tu ne le voyais pas refuser, et pourtant tu es heureux comme si tu étais persuadé que jamais un tel duo sera possible. Totalement enjoué, tu sautilles sur place avant qu’il ne s’éclipse le temps de quelques minutes pour vous récupérer vos cafés. Pendant ce temps, tu songes au morceau sur lequel tu voudras le voir faire des merveilles. Et tu penses à cette maquette que tu lui avais présenté lors de ton arrivée, un style rock qui lui collerait parfaitement et que tu imagines facilement intégrer dans l’album. Ce sera ce morceau, et pas un autre. Sauf si vous en composez un, ensemble. Alors que tu songes à lui en parler à son retour, tu remarques son air trop grave collé à ses mirettes baissées. Les tasses déposées et remerciement largué à son attention, c’est au tour de la vérité de se dévoiler. Tu déglutis difficilement quand il commence à s’exprimer, sentant la nouvelle arrivée, le genre qui te donne envie de te rouler en boule. Tu restes interdit quand il t’annonce que cette solitude que tu évoquais plus tôt risque de t’étreindre plus tôt que prévu. Bouche entrouverte, cœur serré, tu encaisses le choc. Le compliment délicat panse la blessure qui déchire ton myocarde, il te fait confiance. Il te fait confiance au point de te laisser le label. Mais est-ce bien de toi qu’il parle ? « Monsieur Walsh, je… » Respect qui revient aussitôt, parce que peut-être que c’est véritablement trop tôt, qu’il faut faire machine arrière pour que le temps file moins vite et qu’il reste un peu plus à tes côtés. Prunelles embrumées, tu secoues la tête. « Non non, je ne peux pas travailler sans vous enfin. Je n’ai qu’un an d’expérience dans ce label, à moins que vous ne trouviez quelqu’un d’aussi compétent que vous pour vous remplacer, je ne pourrais jamais tout assurer. » Pourtant, tu le peux certainement, parce que ça fait plusieurs mois, des semaines qu’il te confie plus de responsabilités. Était-ce pour t’y habituer, doucement ? « Je sais bien que je ne peux rien vous interdire mais… je refuse de vous voir partir. » que tu te vois obliger d’avouer, sans oser en dire trop. Il compte, et l’imaginer à l’autre bout du pays te fout le cafard.


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MessageSujet: Re: side to side (Romeo) (#)   side to side (Romeo) EmptyMar 29 Juin - 20:42


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@sunwei park

Poser une ligne sur un morceau de Sunwei te ferait vraiment plaisir. Tu ne lui aurais jamais proposé, parce que c'était son album, pas le tiens. Tout comme t'avais pas prévu de composer pour lui; il devait se faire sa place seul, montrer son talent sans qu'on vienne lui arracher en prétextant que tu étais derrière tous ses morceaux juste parce que tu lui en avais composé un. Ce mérite, on n'avait pas le droit de lui enlever. C'était le fruit de son travail acharné, de toutes ces heures en studio, de ces nuits blanches, de ces migraines. Ces moments d'incertitude, ceux où il pourrait avoir effacé une bande son entière de colère avant de s'en arracher les cheveux parce qu'il n'arrivait pas à la récupérer. Le travail d'un artiste complet comme Sunwei était dur, long et crevant. Son album était la première phrase d'un roman. Celle qu'on mettait des jours à trouver, qu'on corrigeait, qu'on effaçait. Celle qui créait l'âme de l'histoire, faisait que le livre serait bon ou complètement à chier. Sunwei écrivait son histoire, et il n'avait pas besoin de toi pour ça.

Ta tasse de café entre les mains, tu ne savais pas comment lancer le sujet. C'était délicat, et t'avais jamais eu à annoncer de telles choses. T'avais l'impression de devoir quelque chose à Sunwei, que ton départ le blesserait. Mais ta vie n'était plus à Island Bay, plus depuis que ta famille s'y était brisée, de la même manière que les vagues qui s'échouaient contre les rochers. Vingt ans. Vingt ans que t'étais dans cette ville, que t'y avais vu partir ta femme, grandir tes enfants. Puis eux aussi, sont partis, certains définitivement. Tu souffle sur la mèche, bombe qui explose plus tôt que prévu, pas vraiment comme tu aurais aimé. T'étais pas connu pour ton tact, alors ça ne devrait pas trop étonner le jeune homme. La gorgée brulante s'écoule dans ta gorge, le liquide bouffant l'œsophage avant de se déposer dans le ventre, imprégner chaque parcelle de ton corps sans que tu ne grimace. Tu laisses la parole se délier, mots que la linguale prononce sans vraiment réfléchir, ignorant le regard presque suppliant de Sunwei. C'est quand il reprend le vouvoiement qu'il avait réussit à oublier que tu souffles, presque amusé, du nez. « Pas de "Monsieur Walsh" Sunwei, je te parle en tant que partenaire, collaborateur. Pas comme ton foutu patron. » Ta voix est douce, bourrue mais douce. Tu lèves ton regard tendre vers le gamin, légère esquisse sur les lèvres. T'étais triste, évidemment. Tu songeais à laisser ce que tu avais mis vingt ans à construire. Mais tu ne pouvais plus rester ici. « Tu es complètement capable de travailler sans moi. Tu le prouve tous les jours. Tu le prouve avec le succès des albums que tu as produits cette année et qui sont dans le top 100 du classement. Tu le prouve avec cet album. » Les poumons expulsent l'air qui semblait tourner et retourner depuis des heures. « Je ne dis pas ça parce que je n'ai pas le choix, parce que le choix, je l'ai. Je pourrais ne pas partir, si t'étais pas prêt. Mais tu l'es, et t'auras toujours Maddy pour t'aider, elle connaît le fonctionnement du label depuis des années. » Tu t'humectes les lèvres, reprend une gorgée de ton café, avant de reprendre. « Tu sais Sunny, si j'ai finalement accepté de prendre quelqu'un pour m'aider il y a un an, c'est parce que j'ai fais infarctus il y a quelques années. Les médecins m'ont dit que ça pourrait m'arriver à nouveau, malgré le stent. Il fallait que je trouve quelqu'un pour s'occuper du label si ça tournait mal. » Tu ricanes pour casser l'effet dramatique qui s'était presque imposé à cette conversation. « Pour le coup, je ne crois pas que mon coeur va refaire une connerie du genre, mais j'peux pas rester dans le coin. J'ai besoin de changer d'air, peut-être même que j'aurais dû partir bien plus tôt. » Tu tapes légèrement sur l'épaule du jeune homme qui semblait comme paralysé depuis l'annonce fatidique; tu culpabilisais, et en même temps, il fallait bien qu'il finisse par voler de ses propres ailes. Avec toi dans ses pattes, ça n'aurait jamais été le cas. « J'serais pas loin Sunny. Quelques heures de moto et je serais là. Je gèrerais toujours AWP, juste plus loin. Je pourrais revenir occasionnellement, et toi tu pourras monter sur Hamilton aussi, parfois.  »
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MessageSujet: Re: side to side (Romeo) (#)   side to side (Romeo) EmptyMer 30 Juin - 11:16

side to sideRomeo & Sunwei
Le choc est particulier, annonce faite à tes cochlées qui forcent les phonèmes à nier dans un ton suppliant et un vouvoiement automatique qui revient sur le tapis. Peut-être qu’il faut revenir dans le passé, gommer les familiarités pour retourner à l’époque où il n’avait pas autant confiance en toi, pas au point de te confier son bébé. Il a beau te complimenter, te féliciter pour le travail que tu fournis depuis un an, tu refuses d’y croire. Pour toi, la vérité c’est que tu n’es pas prêt, petit néophyte arrivé dans la cour des grands par une porte encore trop grande pour toi. Il te reprend sur le qualificatif que tu as employé, douceur teintée de dureté pour ne pas te laisser retomber dans tes travers. Car le respect, tu as eu du mal à le laisser tomber avec lui, trop grande estime qui t’empêchait de te débrider. Tes lippes se pincent tandis que tes mirettes fuient sur l’écran, composition toujours offerte à une écoute, un changement. Et les chiffres qu’il t’annonce ne t’aident pas, tu aurais envie de lui dire que c’est seulement grâce à lui, parce qu’il était tout de même derrière pour valider, pour te conseiller. S’il n’est plus là, tu perds ton pilier, ton point de repère. Tu as la gorge sèche, et pourtant tu n’oses pas toucher à ton café, paralysé par l’annonce qui gagne en réalité à mesure qu’il te confirme qu’il a fait son choix, que tu ne seras pas perdu ici, et que surtout, tu peux te débrouiller seul. Tu n’y crois toujours pas, mais tu hoches lentement de la tête, parce que de toute façon tu n’as pas le choix, toi. Myocarde bercé par la douceur de ses mots, par la tendresse de son affection qui se dessine en arrière-plan. Puis il te parle de ses problèmes cardiaques, et tu te figes un peu plus ; ancien médecin qui s’inquiète, gamin tétanisé devant l’idée que ce soit un nouveau coup du sort qui l’empoisonne et l’oblige à partir. Fort heureusement, il te confirme qu’il n’y a pas de récidive, ce qui te permet de te relâcher avant de replonger tes mirettes dans les siennes. Il te rassure, encore une fois, sur le fait que ce n’est qu’un au revoir, qu’il n’y a que quelques heures qui vous séparent. Un semblant de lien à conserver, qui te met du baume au cœur alors que ton monde semble s’écrouler. « Tu es sûr que ton cœur ça va ? Tu peux me le dire tu sais... » que tu demandes dans un premier temps, parce que la santé s’érige bien plus importante que la destinée du label. Même s’il te dit que tout va bien, tu te permets de douter, car tu sais que sa vie de famille est compliquée, tu sais que ça peut jouer sur le cœur quand le stress s’en mêle. « Je comprends… » que tu lâches aussi, l’esprit résigné, phalanges qui capturent le gobelet pour te désaltérer à coup d’amertume caféinée. « Je sais que je ne suis pas objectif avec moi, et j’ai envie de te croire quand tu me dis que je serais capable de gérer le label de Wellington mais… j’y arrive pas. » Pas déçu, ni rancunier, tu te fais juste réaliste sur ta condition. « C’est si soudain, et je n’aurais jamais pensé être ton… héritier, en quelque sorte. » Ça te fout la pression, une pression monstre que tu lui caches même si ça doit se voir sur ta mine contrite. « Mais tu as raison de prendre du temps pour toi, après toutes ces années, c’est bien mérité. Et évidemment que je monterai à Hamilton ! Ce serait avec grand plaisir. » Confidence souriante, ce serait peut-être même la première chose que tu feras quand tu auras un peu de temps libre, pour voir ses nouveaux locaux. « Tu pars bientôt ? Ou j’ai encore quelques mois pour m’y préparer ? » Tu ne réalises plus à quel point il t’a préparé à cette passation de pouvoir en te confiant de plus en plus de responsabilités, tu es trop perdu dans la nouvelle pour voir clair.


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MessageSujet: Re: side to side (Romeo) (#)   side to side (Romeo) EmptyMar 6 Juil - 14:33


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@sunwei park

T'avais jamais eu à faire ce genre d'annonces. Grande décision qui pour une fois, n'appartenait qu'à toi. Pour la mort d'Arielle, t'avais demandé à ceux qui le pouvaient de te rejoindre à l'hopital. Pour d'autres, t'avais pas eu le courage de les appeler. L'arrêt du groupe, ça avait été une décision prise à plusieurs. T'étais quelqu'un de direct, Romeo. Tu prenais pas de gants, très peu. Mais annoncer ça a Sunwei te pinçait quand même le cœur. T'aurais probablement préféré lui laisser plus de temps, que la nouvelle arrive progressivement, presque qu'il le comprenne seul. Pour une fois, t'avais aucune envie de l'annoncer, même si tu savais que ce n'était pas encore la plus grosse épreuve à laquelle tu devrais faire face. Parce que si Sunwei paniquait, c'était principalement parce qu'il ne se sentait pas prêt, parce qu'il avait peur. Et c'était normal. Au final, il comprendrait; il mettrait peut-être un peu de temps, seulement assez pour s'en remettre et se faire confiance. Les arguments tombent, tu t'explique, décision que tu ne prends pas à la légère, que t'as réfléchis, que t'as mis peut-être trop de temps avant de prendre. Oui, t'aurais dû partir quand l'âme d'Arielle s'est envolée, pour mieux faire ton deuil. Mais finalement, c'est plus d'un an après que tu fais le grand pas, plus d'un an après que tu comprends que tu n'avanceras plus ici, là où elle a grandit, dans cette maison que tu as partagé avec elle pendant trop longtemps. Elle, ta petite fille, ta merveille, ton trésor. Tu parles de ton infarctus, tu sais qu'il comprendra, grâce à son passif médical. T'avais mis deux ans à passer le cap, accepter l'aide de quelqu'un qui serait capable de reprendre ton rôle, pour qu'AWP ne soit pas laissé à l'abandon s'il devait t'arriver malheur. Sunwei était l'héritier idéal, il en voulait, et il serait parfait dans ce rôle. Heureusement, tu ne lui laisserait pas les rennes immédiatement, il n'aurait qu'à gérer le gros des studios de Wellington; tu t'occuperas quand même de l'administratif barbant, de faire signer les artistes suite à ses recommandations, ou d'accepter qu'il s'en occupe après concertation. Au final, tu seras toujours là : tu partiras juste à quelques heures d'ici. « Oui je vais bien, ne t'inquiète pas. » tu ricanes à sa question, intérêt particulier au sujet de ton cœur dont la santé ne s'était pas dégradé depuis toutes ces années; même après la disparition d'Arielle, quand t'as senti ta poitrine se serrer, tes jambes défaillir et ton âme disparaître. Syndrome du cœur brisé, selon les médecins, parce que le tien, de cœur, le vrai, il allait bien. Les mots du jeune homme laissent se dessiner une esquisse discrète sur tes babines, compréhension qui ne t'étonnait pas. Tendresse éprouvée pour celui qui n'arrivait pas à se faire confiance; pourtant, il devrait te croire. « Pourtant tu devrais me faire confiance. Tu m'connais, non ? Je suis pas compliqué à cerner Sunny. Si je ne t'en croyais pas capable, je partirais pas. » Tu acquiesces, appuyant tes propos d'un hochement de tête significatif. « Je comprend que t'ais la trouille, crois-moi, c'est normal. Mais au moindre doute, tu pourras m'appeler. Je serais toujours disponible pour toi. » Là aussi, tu penses ce que tu dis, sans langue de bois; tu sais que c'est soudain, t'aurais aimé lui laisser plus de temps pour s'y faire, mais tu n'en étais pas capable, et il devrait malheureusement faire avec. Mais c'était quelqu'un qui s'adaptait très vite, et il ne serait pas seul. Tu souris quand il accepte de monter sur Hamilton quelques fois, tout comme tu pourrais revenir à Wellington, toi aussi. « Il faut que je mette la maison en vente, que je contacte les locaux que j'ai vu à Hamilton pour confirmer l'achat, et que je me trouve un logement là-bas aussi. Mais ça ne devrait pas trop tarder, je serais sûrement installé en septembre. Octobre au plus tard. » Ton sérieux qui revient en réfléchissant à tout ce que tu allais devoir gérer en quelques mois en plus de l'administratif des changements de contrat pour le label; parce que Sunwei prenait du grade, et c'était normal que son contrat évolue. Tu avais aussi d'autres artistes à voir, et à qui annoncer la nouvelle. Comme Erin. « Tu as encore un peu de temps, donc. Et on aura le temps de le faire, ce morceau. » Clin d'oeil malin que tu lui lance avant de reprendre une gorgée de ton café fumant.
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MessageSujet: Re: side to side (Romeo) (#)   side to side (Romeo) EmptySam 10 Juil - 17:28

side to sideRomeo & Sunwei
Il y a forcément une part de toi ravi pour lui, de voir qu’il est capable de se détacher de sa ville pour aller se construire ailleurs, ou plutôt se reconstruire. À force de travailler ensemble, vous en avez appris plus l’un sur l’autre, et même si tu ignorais ses problèmes de cœur, après réflexion ça ne t’étonne pas vu les malheurs qui ont frappé sa famille. Il est bien normal qu’après les remous de ses limbes, le repos soit de mis. Le besoin de voir autre chose, de travailler avec de nouvelles personnes… tu le comprends totalement, bien qu’au fond de toi, tu continues de paniquer à l’idée de te retrouver ici seul. Parce que même s’il semble te vouer une confiance sans fin, les choses sont bien différentes de ton côté. Il faut dire que tu as toujours eu la mauvaise manie d’être trop perfectionniste, de tenter d’atteindre les cieux qu’avec sa petite échelle. Alors même lorsqu’on te pense capable, toi tu n’estimes pas avoir atteint ton point maximal. Le chemin aurait dû être encore long avec Romeo, ton mentor aurait dû t’apprendre encore beaucoup pendant vos sessions de composition. Maintenant, votre relation ne serait plus qu’à distance. Des appels à passer quand une difficulté se pose sur ton chemin, des conversations douces sur le temps qu’il fait à Hamilton, sur son emménagement. Ce serait ça votre relation, désormais. Et même si ton myocarde est attristé de voir le paternel de substitution déserté, tu ne peux t’empêcher de sourire, tendrement à ses propos. « Je sais bien que si tu me laisses le label c’est que tu as assez confiance en moi pour ça… Mais ça reste tellement énorme. Je crois qu’il faut que j’encaisse la nouvelle. » que tu confies avec un ricanement nerveux. Il y a le choc d’apprendre la chose, la promotion qui va s’en suivre. Lorsque tu te seras fait à l’idée, ça ira mieux, tu le sais. « J’espère que tu es prêt à recevoir des appels toutes les cinq minutes. » Tu plaisantes, ton plus enjoué et œil rieur. Tu abuses car tu ne l’embêteras pas autant, mais il n’est pas improbable que durant les premières semaines, tu l’embêtes avec plusieurs textos pour savoir si tu fais les choses bien. Mais ça te rassure nécessairement de savoir qu’il sera toujours derrière pour te chapeauter et rattraper tes conneries si tu venais à en faire une. Car même s’il t’a bien formé durant un an, à t’octroyer de plus en plus de missions pour t’y préparer probablement, le risque zéro n’existe pas. Alors que tu acceptes de suite de venir le visiter à Hamilton, tu lui demandes pendant combien de temps tu vas encore pouvoir profiter de lui, ici. « Oh ça va, ce n’est pas trop précipité. J’espère que tu es prêt à me coacher comme jamais avant que tu nous abandonnes ! » ironie du dernier mot, tu ne le vis pas comme un abandon, probablement un peu dans ton subconscient mais seulement là-bas. « Évidemment ! J’ai bien fait de te le demander maintenant, j’aurais été capable d’oublier jusqu’à ce que tu partes… On a du pain sur la planche alors ! » Tu lui rends son clin d’œil, complicité qui revient sur le devant de la scène, le choc de la nouvelle commence déjà à s’étioler, noyade des mauvaises pensées en prenant une rasade de café.


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MessageSujet: Re: side to side (Romeo) (#)   side to side (Romeo) EmptySam 24 Juil - 21:42


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@sunwei park

Ça n'avait jamais été dans tes projets de quitter Island Bay, de laisser le label ou encore Sunwei. Ça s'était seulement posé là, offert à toi, comme une évidence. T'en avais eu plusieurs des vies, tel un chat, il fallait que tu vives ta dernière vie ailleurs. Island Bay ne serait pas ta retraite, et s'il fallait une nouvelle vie avant la fin, encore après celle que tu allais bientôt rejoindre, et bien tu irais sans broncher : parce que ça s'offrait à toi, et que tu ne pouvais pas refuser ce qu'on te permettait de vivre. T'avais jamais rien refusé. La musique, le groupe, la célébrité. L'amour, la famille, la vie. Puis la fin, d'un groupe, d'un mariage, de plusieurs vies qui s'étaient entremêlées, superposées, pour qu'une nouvelle démarre, autrement, toujours en gardant fièrement les anciennes en tête, ces bouts d'âme qui jamais ne s'échapperont de ta mémoire, et qui t'aideront à bâtir la prochaine vie. Voilà comment ça fonctionnait pour toi, depuis toutes ces années; plus d'un demi-siècle à profiter de ce qu'on lui offre tout en attendant la prochaine vie. Celle d'Island Bay s'était finit plus tôt que prévu, mais après vingt-ans, est-ce qu'on pouvait en demander plus ? T'étais pas sûr de ça. Vingt ans, c'est déjà énorme, une vie de vingt ans, c'est plus que toutes ces autres. Alors il est temps de s'en aller sans se retourner, ou juste un peu, de temps en temps; pour un échange, une visite, un verre.

Tu ricanes quand Sunwei te dit qu'il a besoin d'encaisser; il aura suffisamment de temps pour s'y faire, puisque tu ne comptais pas partir demain. Ni même la semaine prochaine. T'avais quelques papiers à signer, quelques démarches à faire. Tu ne te pressais pas, mais tu ne prenais pas non plus ton temps. Nouvelle gorgée de ton café pour étouffer le sourire satisfait qui se glisse sur tes lippes, appels que tu serais prêt à recevoir même en pleine nuit si ça pouvait l'aider. Parce que Sunwei, tu ne comptais pas l'abandonner après ton départ. Bout de cette vie que tu abandonnais et que tu emmenais avec toi, il serait le lien, entre hier et demain. « Attention, choisis bien ton heure, sinon je finirais par te mettre en sourdine. » Faux, tu ne le fera jamais, même s'il venait à abuser du bouton vert. Sa question te permet de lui dire qu'il a encore un peu de temps pour s'habituer à ses nouvelles fonctions : tout se fera tranquillement, une transition douce qu'il ne verra même pas, tu l'espères. Et tu pourras toujours le guider, lui apprendre, le former encore, et faire de lui un nouveau toi. « Et toi j'espère que tu es prêt à ce que je sois encore plus dur, c'est mon cinquième enfant que je vous confie là, cher Monsieur Park. » L'air sérieux, l'oeil brillant, s'il ne pouvait pas voir tes yeux, on pourrait presque croire que tu le menaçait. Mais finalement, ce n'était rien de plus qu'une taquinerie habituelle entre lui et toi. Temps en plus qu'il vous restait pour travailler ce morceau qui lui tenait à cœur, collaboration qui finalement sera bien plus symbolique qu'il ne l'aurait imaginé en te le proposant un peu plus tôt, sans doutes. Tu termines ton café d'une grosse gorgée brûlante, gosier anesthésié, avant de t'avancer vers les écrans, reprendre là où vous en étiez, parlant de cette musique qui rythmait vos vies, douce mélodie qui vous guidera encore loin.

FIN.
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