Cauchemar en (magasin de) cuisine [event séisme]

**○ inscrit le** : 28/11/2017

Première fois que ça nous arrive ici. Un tremblement de terre. Ca peut être que ça. On a senti le sol trembler sous nos pieds. On a entendu les cris, les pleurs, la panique. Les verres tombés, cassés, brisés. Les chiens qui aboient. Scène de fin du monde presque. Et encore, je crois que l’amplitude était assez ridicule comparé à d’autres pays. Il a fallu que ça arrive pile quand je suis dans ce magasin de cuisine. Un sacré tintamarre avec les casseroles, la vaisselle. Une étagère, une allée qui se renverse et ça n’en finit pas. Pourtant, ça ne dure que quelques secondes. Puis le sol redevient immobile. Toute la façade s’est effondrée. Des blessés ? Je m’inquiète d’abord de mon état. Je me suis juste coupé la main. A cause du foutu verre. Y’en a partout. Jour de semaine en plein milieu de matinée, y’a pas grand monde. Deux, trois, quatre personnes ? En comptant les vendeurs ou les caissiers ? Je te repère, au sol. Je me rapproche sans trop tarder. Ca va ? Vous êtes blessée ? Vous n’avez rien ? Ca fait beaucoup de questions. Contradictoires en plus. J’évite de trop te perturber pour le moment. De te retourner ou autre. En cas de trauma crânien par exemple, il vaut mieux rester immobilisé. Eviter de se relever trop vite. Attendre les secours ? Si c’est la même merde partout, on risque d’attendre longtemps. Je regarde derrière nous, à gauche. Je vois un couple qui semble reprendre à moitié ses esprits. Rien de cassé pour eux je pense. Difficile d’en être sûr car il fait assez sombre. Le courant a du sauté, plus de lumières. Les débris au niveau de la façade cache la luminosité extérieure. Poussière partout. Ce qui me fait tousser. Vous pouvez vous relever ? Je vois pas trop de sang. Hormis celui qui proviendrait de ma main. Faut que j’aille chopper une serviette pour me l’enrouler autour. Ca m’évitera d’en foutre partout.

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ça fait désormais quelques semaines que ta vie avait pris un détour dont tu n'en savais strictement rien. tu étais sur le pilote automatique, toi qui généralement être en contrôle de la situation. cette fois, c'était plus grand que toi, plus grand que tes compétences. tu laissais ta vie et ton sors entre les mains de ton médecin traitant, celui qui t'avait accompagné lors de ton premier épisode et ta greffe de rein lorsque tu avais onze ans. hors, cette fois il y avait un facteur aggravant qui n'était pas dans le décor lorsque tu étais gamine. il s'agit de l'enfant que tu portes en toi. encore incertaine de ta (votre) décision quant à le garder ou non, il n'en demeure pas moins que pour l'instant tu voulais faire tout ce qui était en ton pouvoir pour ne pas nuire à cet être qui avait pris racine en toi. tes journées étaient de plus en plus courtes au travail, entre les rendez-vous de suivis, les résultats des différents examens plus la préparation à un éventuel arrêt de travail pour quelques mois... ta santé mentale en prenait un coup, également... mais tu avais quand même bonne mine et tu essayais le plus possible de penser à toi, de faire des activités qui te plaisent, qui te change les idées. comme cette sortie tout à fait improvisée dans un magasin de cuisine que tu a-do-rais particulièrement. alors que tu te promenais tranquillement dans les allées comme tu ne l'avais pas fait depuis bien des mois - par manque de temps, forcément - ton attention fut alors détourné des articles par ce qui sembla être un tremblement de terre. un quoi ? ici ? à island bay ? tu n'eus pas le temps de réagir plus qu'il le fallait qu'en un battement de cils, tu te retrouvas au sol avec quelques débris sur toi. sous le choc de cette terrible chute, tu n'eus pas d'autre réflexe que de rester là, sans bouger. les cris persistaient même si la secousse était terminée. « ça va ? vous êtes blessée ? vous n’avez rien ? » entendis-tu alors que tu étais toujours immobile. tu redressas la tête pour voir si cet appel s'adressait à toi. un homme non loin de toi avait l'air sous le choc également. « vous pouvez vous relever ? » dit-il. tu te relevas sur tes avant-bras avant de te retourner en position assise. « je préfères rester au sol quelques instants... et vous ? vous allez bien ? votre main ! » dis-tu presque en fureur. tu venais de remarquer que sa main saignait. c'était-il fait mal pendant l'incident ? plus les secondes s'écoulaient et plus tu sentais une pression dans ton crâne et une douleur au bas du ventre. tu pris une ou deux grandes respirations en ne lâchant pas du regard ton interlocuteur.

**○ inscrit le** : 28/11/2017

Sans que je comprenne trop ce qu’il se passe, le sol se met à trembler. Presque du genre comme quand un gros camion passe pas loin. Sauf que là c’est beaucoup plus que ça. On parle pas d’un camion mais d’un tremblement de terre. Du moins je suppose. Des armoires tombent, la vaisselle casse. Les couverts en métal font un tintamarre pas possible. Pareil pour le verre. On se retrouve avec un sacré bordel dans ce magasin de cuisine. Mon premier réflexe est de m’inquiéter des gens qui sont ici. J’ai croisé vite fait quelques personnes. C’est pas la folie niveau affluence. Jour de semaine, les gens travaillent et ont pas le temps de venir ici. Surtout qu’on est pas non plus en grande surface, moins de gens dans les magasins plus spécialisés. Je te vois par terre. La déstabilisation du aux tremblements c’était quelque chose malgré tout. Je suis parvenu à rester sur mes jambes uniquement parce que j’ai pris appui sur une étagère. Je m’approche et m’inquiète donc un peu de ton état. T’es déboussolée. Tu peines à moitié à te remettre assise. Vous avez raison. Ne bougez pas alors. Elle a peut-être la tête qui tourne. Commotion carrément ? Ca reste à voir. Oui moi ça va. J’ai trois fois rien. Je vais m’en remettre. Y’a des gens qui doivent être bien plus blessés que moi. Et toi alors ? Il se passe quoi exactement ? A part la tête qui tourne un peu je ne vois pas trop. Pas de blessures apparentes aux jambes ou aux chevilles. Vous êtes tombée sur votre tête ? J’ai pas eu le temps de voir. Parce que … on devrait pas trop traîner dans le coin et essayer de sortir d’ici. Au cas où il y ait une deuxième relance. Je veux pas que le plafond nous tombe sur la tête. Je dois pas te presser non plus. La dernière chose que je souhaite c’est d’aggraver une blessure. Surtout que celles qu’on ne voit pas, ce sont les pires. J’en connais un rayon avec Nova. Mais soit. Sinon ne bougez pas. Je peux essayer de sortir d’ici pour aller chercher des secours. Mais au vu de la situation je ne veux pas vous mentir, ça risque d’être compliqué. Ils doivent être complètement saturés. Des blessés partout. Des plus graves sans doute. Et même si j’ai une petite formation, je m’y connais pas assez pour être certain que tu puisses te relever tranquille.

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la secousse état arrivé tellement subitement lorsqu'on s'y en attendait le moins. c'était quasiment plus la surprise qui t'avait mis sous le choc que l'impact... tu répondis le plus honnêtement à ton interlocuteur, lui mentionnant que tu voulais prendre le temps qu'il fallait avant d'essayer de te relever. « vous avez raison. ne bougez pas alors. » te répondit-il avant que tu ne remarque le sang qui s'échappait de sa main. « oui moi ça va. j’ai trois fois rien. » tu souris en levant les yeux au ciel. « vous saignez, ce n'est pas ce que j'appellerais " trois fois rien ". n'essayez pas de me désillusionner ! » dis-tu en lâchant un rire nerveux. tu pris une grande inspiration avant de regarder autour de toi l'étendu des dégâts. forcément, le magasin se trouvait dans un état lamentable. en espérant qu'il ait une bonne couverture par les assurances en bâtiment, parce que ça s'élèverait vite au milliers de dollars de dommages... « vous êtes tombée sur votre tête ? J’ai pas eu le temps de voir. parce que … on devrait pas trop traîner dans le coin et essayer de sortir d’ici. [...] sinon ne bougez pas. je peux essayer de sortir d’ici pour aller chercher des secours. mais au vu de la situation je ne veux pas vous mentir, ça risque d’être compliqué. » encore une fois, tu souris. tu trouvais cette personne un tantinet perspicace dans cette situation ma foi on ne peut plus dramatique. effectivement, les secours allaient mettre du temps à venir, surtout si le séisme avait sévit dans d'autres parties de la ville. il y avait sûrement des endroits plus ravagés que cette boutique d'ustensile de cuisine. tu avais suffisamment repris tes esprits pour réussir à te hisser sur tes jambes. tu secouas tes pantalons pour chasser la saleté accumulé. « vous voyez la sortie, vous ? parce que moi, j'arriverais pas à savoir où mettre les pieds... les lieux sont dans un état pittoresque ! » dis-tu en toussant un bon coup. la poussière commençait peu à peu à entrer dans tes voies aériennes, se rendant rapidement à tes poumons. l'air sain se faisait de plus en plus rare, il ne fallait pas perdre une minute de plus et sortir au plus vite.

**○ inscrit le** : 28/11/2017

Non mais ! T’es par terre, tu veux pas te relever, t’as probablement mal à la tête et voila que tu t’inquiètes de ma main. Alors que oui vraiment c’est pas grave. Je me suis fait une entaille c’est tout. Je me suis pas coupé deux doigts ou fait un trou dans la paume. Donc oui y’a du sang, c’est logique. Mais ça pisse pas du sang. Sans quoi je ferais plus attention que ça. Je vous assure que ça va. Il y a d’autres priorités en ce moment. Les urgences, les ambulances, doivent être débordées. Ils ont bien mieux à faire que de mettre un gros pansement sur une main. Puis nous, faut déjà qu’on sorte de là. Ca va pas être de tout repos. Et je redoute un peu quant à ce devant quoi on va se retrouver une fois dehors. J’envisage quelques scénarios un peu catastrophe oui. Je pense à toute ma famille. Où ils sont, s’ils vont bien. D’ailleurs je vais les appeler en urgence. Ou au moins envoyer un message. Mais d’abord, je t’aide à te relever. Enfin si tu m’en laisses l’opportunité. Histoire que tu prennes appui sur quelque chose pour éviter une nouvelle chute. Ca va. T’as pas l’air d’avoir le tournis ou autre à première vue. T’emploies un mot … auquel j’aurais pas du tout pensé pour ce genre de situation mais ma foi. L’heure est pas vraiment à la plaisanterie là. Je crois que la devanture s’est effondrée. Pour ça qu’il y a si peu de lumière. Avec la coupure de courant en plus. Venez on va déjà rejoindre les autres personnes. Il y a sûrement une porte arrière. Espérons juste qu’elle n’est pas bouchée elle. Ou alors, s’il s’agit seulement d’étagères et de brol, on va tout dégager. Je te propose de t’appuyer sur moi si t’en as besoin et on avance dans ce bazar. On entend des voix et on remarque des ombres à quelques mètres. Enfin moi je les vois, toi je sais pas trop. T’as peut-être été un peu touchée au niveau de la vue mais je ne pense pas. Juste deux petites secondes, je vais envoyer un message à mes proches. C’est plus fort que moi. Nova d’abord. Les frères et sœurs ensuite. Pour les autres, on verra bien plus tard. Je sais que Nova était en excursion avec des clients. Je sais aussi qu’il y a eu cet accident il y a maintenant plus d’un an et je ne veux pas revivre tout ça … Pas si proche de notre mariage qui plus est. Je me rends aussi compte que Camillia m’avait déjà demandé comment j’allais. Je crois bien que ça a touché toute la ville et les alentours. Jusqu’à la capitale ? On verra ça plus tard.

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c'était vraiment une catastrophe comme tu ne les aimait pas. une catastrophe naturelle, tu as tout sauf le contrôle là-dessus. quand bien même tu aurais été préparé aux pires éventualités, il n'en demeure pas moins que tu ne sais jamais réellement à quoi t'attendre, quels seront les dégâts occasionnés ou encore les coûts totaux liés à ces incidents. c'était vraiment, vraiment la pagaille. le jeune homme te répondit que sa main allait bien, qu'il y avait d'autres priorités en ce moment et tu ne t’obstinas pas. il avait raison. après tout, c'est lui qui savait si sa blessure était grave ou pas. tu haussas les épaules en signe de résignation. tu lui demandas s'il arrivait à voir un peu plus devant lui que toi. c'était vraisemblablement une scène digne d'un film hollywoodien. les dégâts, la coupure de courant, la fumée de poussière qui se levait de terre suite à l'impact des détritus... tu ne pensais jamais être figurante dans un de ces films, mais malheureusement pour toi, il ne s'agissait pas d'un long métrage au cinéma : c'était la réalité. c'était votre réalité. il mentionna qu'il y avait forcément une porte arrière, puisque selon lui la devanture s'était effondrée, ce qui expliquerait que vous aillez de la difficulté à voir devant vous. il te propose de t'appuyer sur lui et tu accepte volontiers. vous commencez donc votre marche à travers ce brouhaha. « juste deux petites secondes, je vais envoyer un message à mes proches. » te dit-il. tu hoches la tête et tu en profite pour faire de même. un premier texto à ton mari qui devait être à l'hôpital en ce moment. en espérant qu'il ne se trouvait pas au bloc avec un patient ouvert sur la table d'opération. puis tu en envoies un groupé à tes trois soeurs, leur demandant si elles allaient toutes biens. tu finis le texto en demandant si l'une d'entre elles avaient des nouvelles des parents. « je crois bien que ça a touché toute la ville et les alentours. » tu soupires. « je n'aurais jamais cru qu'une telle chose puisse arriver à island bay... c'est tellement tragique. » dis-tu en hochant la tête de gauche à droite. étais-tu naïve à ce point de croise que les catastrophes naturelles n'arrivent que dans les autres pays ? personne n'est à l'abri, carla. personne, pas même vous, sur votre île qu'est la nouvelle-zélande. « au fait, je m'appelle carla. » lui dis-tu lorsque tu remarquas qu'il avait remis son téléphone dans sa poche. vous aviez d'autres préoccupations que les présentations, mais tant qu'à être si près d'un étranger dans une situation de catastrophe, tu aimais mieux bien faire les choses et te présenter à lui. « on continue à avancer ? on suit les gens ? » demandas-tu lorsque tu remarquas la silhouette de ce qui semblait être quelques personnes qui avançaient toutes vers le même point - l'arrière de la boutique. tu te frottas les yeux parce qu'ils commençaient à être sensible à toute cette poussière. tu avais hâte de voir la lumière du jour sentir l'air pur et t'être tirée de ce bâtiment. quoi qu'une partie de toi avait peur de ce que tu pourrais voir à l'extérieur... c'était comme jouer à la roulette. tu n'avais aucune idée de ce à quoi ça pouvait ressembler là dehors. et ça te faisait peur...

**○ inscrit le** : 28/11/2017

Je te propose un peu d’aide pour te relever. Est-ce bien prudent ? A priori oui. S’il fallait appeler l’ambulance chaque fois qu’on chute pour savoir si on a ou non une commotion, on serait pas rendu. On part donc du principe que tu vas pas trop mal. Et moi non plus. Maintenant faut chercher à sortir d’ici. Vérifier qu’il n’y ait pas d’autres blessés ? Aussi oui, ça me semble être un bon plan. En tout premier lieu, envoyer des messages à tous pour s’inquiéter de leur état. A qui le dites-vous. Trente ans que je suis ici et j’ai jamais connu une chose pareille. Parait qu’on est pas mal placé niveau plaque tectonique. Enfin je dis ça mais j’en sais rien. Je suppose. Puisqu’on a jamais eu à faire à ce genre de catastrophe. Pas comme au Japon. Comme quoi. Doit y’avoir une explication mais pour l’instant c’est pas loin d’être le dernier de nos soucis. Et moi c’est Jax. Je suis policier. Pourquoi je dis ça ? Pourquoi pas. Peut-être pour lui signaler que je peux gérer un peu cette situation. Ou pas, je suis pas pompier ou secouriste non plus. On continue donc d’avancer un peu parmi tout ce bazar ambiant. Côte à côte. Je préfère au cas où t’aies un petit moment de faiblesse. Je pourrai te rattraper. Trouver la sortie, aider les personnes dans le besoin. Oui, oui. Je vous fais tous sortir de là et au pire je refais un tour pour vérifier qu’il n’y a personne. Mais la priorité est de sortir. On sait jamais. J’ai pas envie que tout s’écroule sur nous. Ce qui peut être une réelle probabilité quand on l’état de l’entrée. Et encore, on a pas trop bien la vue depuis l’intérieur, depuis le dehors, ça doit être pire. On se retrouve donc avec le caissier et un autre employé. Plus un couple. On blablate très vite fait. Pas de blessé grave mais il semblerait que l’un est une entorse, l’autre une épaule amochée. Vous n’avez vu personne d’autre ? Tout le monde est ici ? Négatif. Bon. A moins que quelqu’un ne se cachait dans un recoin de la boutique ça ira donc. Suffit simplement de déblayer l’endroit pour accéder à la porte arrière. Je peux m’en occuper, ne vous blessez pas plus que nécessaire. Je dis ça, mais avec ce torchon autour de ma main, c’est pas pratique. Surtout que c’est rempli de verre, d’assiettes brisées. On y voit moyennement pas grand-chose. Y’a un air pas très frais qu’on commence à fortement ressentir. Rassurez-moi, ce n’est pas du gaz hein ? Je pense pas non. C’est juste un mélange de poussière et de tout autre produit qui était présent ici. Alors une fuite de gaz, bien que possible, je crois pas en vrai. Je veux être sûr. Savoir si je me bouge simplement ou doublement les miches pour qu’on sorte d’ici.

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