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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


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 toi whakaari, my Love ⚝ love

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Luca Flores
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toi whakaari, my Love ⚝ love 822348cfc52eb645094aa7ff47894aa80d65497c
○ âge : trente-quatre ans, née un quinze novembre.
○ statut : pas tout à fait habituée au mariage, et pourtant déjà veuve. Et peut-être maman ?
○ métier : entre deux jobs, pas encore sûre de la suite.
○ quartier : center bay. une chambre dans une colocation. elle se dit que c'est temporaire, mais pour combien de temps ?
○ orientation sexuelle : elle se dit bisexuelle, avec un fort penchant vers la gent féminine.
○ posts : 1445
○ points : 0
○ pseudo : ivy
○ avatar : eiza gonzález
○ crédits : avatar : vesnaproduction ; gifs : gingeredits (tumblr)
○ inscrit le : 06/01/2022
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MessageSujet: toi whakaari, my Love ⚝ love (#)   toi whakaari, my Love ⚝ love EmptyDim 3 Avr - 6:49

✧・゚: *✧・゚:* *:・゚✧*:・゚✧

toi whakaari, my Love⊱ tegan & love ⊰
teganlove
C’est un peu surréaliste, parfois, de voir comme le monde est petit. Et surtout, ce sont des journées comme aujourd’hui qui me font réaliser la chance que j’ai d’être dans cette école. Toi Whakaari, c’était avant tout le rêve de ma grand-mère, mais pas que. C’est la meilleure école d’arts dramatiques du pays, et peut-être même de toute l’Océanie. Sa réputation n’était déjà plus à faire, mais elle est entrée dans une toute dimension depuis qu’elle a produit la nouvelle star montante d’Hollywood.
Ce ne sont que des bruits de couloir, mais je suis en général d’avis que derrière chaque rumeur se cache une part de vérité. Et aujourd’hui, dans les couloirs, la rumeur court que Love Stewart est dans le bâtiment. Visite de courtoisie ? Casting pour son prochain projet ? Les hypothèses défilent et ne se ressemblent pas. Mais la vérité, je crois, c’est que personne ne connaît la véritable raison de sa présence. En tout cas, personne à qui j’ai posé la question. Quant aux profs, ils sont restés plutôt évasifs, se délectant un peu trop de l’impatience et la curiosité vrombissante entre les murs de l’école. Et moi, pour le coup, je dois avouer que je fais partie de ses innombrables admiratrices, sans doute prête à me damner pour une seule photo avec la légende... Enfin la photo, ce serait plutôt le cadet de mes soucis, en réalité. Si je pouvais, j’aimerais avoir le temps de lui poser trois questions. Lesquelles ? Je ne sais pas encore, il faudrait que j’y réfléchisse, mais je trouve que trois, c’est un nombre raisonnable pour estimer avoir eu une conversation avec elle.
Mais contre toute attente, il n’est pas question de laisser la possible présence de la superstar perturber cette audition que je prépare depuis plusieurs jours déjà. Le premier rôle du spectacle de mi-saison est à ma portée, j’en suis sûre. Encore faut-il que j’arrive à me concentrer pour mémoriser les lignes de ce monologue qui sera l’élément central de la production... Pour le faire, je me suis isolée dans l’auditorium. Comme souvent, il est vide, parce que personne n’ose vraiment le squatter sans une bonne raison. Moi-même, je viens rarement ici, sauf quand j’ai vraiment besoin de calme. Alors c’est avec surprise que j’entends la porte s’ouvrir, puis se refermer, sans pour autant voir qui vient de se glisser dans l’antre sacrée. Confortablement installée sur un siège, au fond de la salle, je relève légèrement la tête pour essayer de voir sans être vue. La silhouette bouge, se rapproche un peu, mais il lui faut encore quelques pas pour que son visage soit éclairé par la lumière des spots, et que j’ai tout simplement l’impression d’avoir transplané hors de mon corps lorsque je la reconnais. Mais en fait non, je n’ai pas transplané. Je me suis juste cassé la gueule en tombant de mon siège, entre deux rangées. « Aïe... Putain. »
Pour la discrétion, on repassera. Mais pour une raison parfaitement inconnue, je décide de rester cachée entre mes rangées, là d’où elle ne peut pas me voir. Pourtant, avec ses mouvements, ou absences de mouvements, je sens bien qu’elle cherche à me repérer. Alors je finis par reprendre la parole, toujours cachée. « L’auditorium est réservé exclusivement pour les répétitions et représentations. Tu ne peux pas être là, désolée... » Qu’est-ce que je raconte ? C’est Love Stewart, elle peut aller où elle veut dans cette école. Elle pourrait grimper sur le bureau du directeur que personne n’aurait rien à y redire, même. « Et moi... Je suis le fantôme de l’opéra. Donc j’ai le droit d’être là, techniquement. » Crédibilité ? Zéro. Maintenant, plus que jamais, j’essaie d’éviter qu’elle ne voit mon visage. Sinon, si je prends le risque qu’elle associe ma voix à mon visage, je peux dire adieu au petit rôle qu’elle veut potentiellement offrir à l’un d’entre nous...
Et en même temps, est-ce que j’ai vraiment envie de la chasser ? Rien n’est moins sûr.
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MessageSujet: Re: toi whakaari, my Love ⚝ love (#)   toi whakaari, my Love ⚝ love EmptyDim 3 Avr - 18:16

Cette école et ma famille, c’est une grande histoire d’amour. Mon père Julian y a travaillé pendant plus de vingt ans, d’abord en tant que professeur, puis il est devenu directeur adjoint, mais n’a jamais accepté le poste de directeur, principalement parce qu’il voulait se consacrer… à moi. Je suis une des rares - peut-être la seule - privilégiées à avoir pu intégrer cette école alors que je n’avais pas dix-huit ans. Mes deux premières années, j’ai travaillé sans relâche, et je n’ai pas vraiment réussi à me faire la place que j’aurai voulu. Trop jeune, sans doute, et j’étais aussi ‘la fille de’. Cette gamine qui avait peut-être les épaules, peut-être un peu de talent aussi, mais qui était surtout là parce que son père était dans la direction. Bien sûr, j’ai eu de la chance, et même si j’ai eu envie d’abandonner un paquet de fois, mes pères ont toujours été là pour me remotiver, me pousser à saisir cette chance. Alors j’ai accepté être cette ‘fille de’, mais j’ai travaillé sans doute plus encore que les autres élèves, et c’est pour ça que j’en suis là, aujourd’hui. Mon père ne joue pas à ma place. Il me motive, me remotive, me secoue parfois, il m’est d’une grande aide et c’est entre autre grâce à lui que je suis là, mais ce que je donne sur scène et devant la caméra, c’est de mes tripes que ça sort.
Cette école a été comme ma deuxième maison pendant quatre ans, la plupart de mes profs me couvaient comme si j’étais leur fille, et je leur rendait bien. Certains ont été plus durs, et je ne leur en veut pas pour autant. Eux aussi ont eu leur rôle pour m’aider à devenir l’actrice et la femme que je suis aujourd’hui.

J’ai mis trois mois avant d’avoir le courage de m’habiller correctement, et traverser ma petite banlieue pour rejoindre Wellington, et l’école. J’ai bien failli faire demi-tour un paquet de fois, mais je suis là, et ça me fait un bien fou. J’ai pu parler au directeur et à quelques uns des professeurs présents sur place aujourd’hui. J’ai essayé de croiser le moins d’élèves possible, pour éviter les bains de foule. Je ne suis pas ici pour ça, et je n’ai pas envie qu’on me pose des questions. Après tout, je peux bien être simplement de retour au bercail pour quelques jours, sans qu’on sache que je suis là pour d’autres raisons. Après trois bonnes heures à discuter avec des personnes de l’administration et des professeurs, je décide d’aller faire un tour dans l’auditorium, là où j’adorais me planquer seule pour réviser ou simplement prendre un peu de temps pour souffler. J’ai crié ici un bon paquet de fois, il faut dire que l’acoustique est incroyable, et c’est très bien isolé, comme la quasi totalité des pièces de cette école. Si vous voulez torturer quelqu’un sans que personne ne vous entende, c’est l’endroit rêvé ! Je referme la porte derrière moi et entends un autre bruit. Je ne suis pas seule. J’entends un ‘aïe’, et je me fie au son pour avancer dans cette direction. « L’auditorium est réservé exclusivement pour les répétitions et représentations. Tu ne peux pas être là, désolée... » Je fronce les sourcils, me rapprochant de ma cible. « Et moi... Je suis le fantôme de l’opéra. Donc j’ai le droit d’être là, techniquement. » Je glousse un peu, parce que j’avoue que cette fille a de la répartie. « C'est à prendre ou à laisser : La messe de mariage ou la messe des morts ! » dis-je d’une voix théâtrale et plus rauque que la mienne, citant une des phrases du Fantôme de l’Opéra. J’arrive finalement au niveau de la rangée où se trouve la jeune femme, cachée derrière son siège. Je me glisse une rangée devant elle, et arrivée à son niveau, je prends appui sur le siège qui sous sépare et me penche juste assez pour découvrir enfin son visage. « Bouh ! »


Dernière édition par Love Stewart le Ven 8 Avr - 16:50, édité 2 fois
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○ âge : trente-quatre ans, née un quinze novembre.
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MessageSujet: Re: toi whakaari, my Love ⚝ love (#)   toi whakaari, my Love ⚝ love EmptyLun 4 Avr - 17:00

✧・゚: *✧・゚:* *:・゚✧*:・゚✧

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teganlove
Le fantôme de l’opéra. Vraiment, je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête en faisant cette ref-là. Mais de ce que j’entends, elle a l’air d’apprécier, Love. (Je n’arrive toujours pas à croire que je parle de ‘Love freaking Stewart’.) « C'est à prendre ou à laisser : La messe de mariage ou la messe des morts ! » Une citation du livre, qui me laisse un peu sur le cul, j’avoue. Et en même temps, je suis déjà sur le cul, littéralement. Pour le coup, j’ai une nette préférence pour le film, et c’était surtout à lui que je pensais. C’est aussi à lui que je décide de faire référence, de façon plus directe, cette fois. « Si tu t’attends à ce que je chante, tu vas être déçue. Mais tu peux y aller, toi, si tu veux. » Elle aurait le choix, parmi toutes les chansons du répertoire. Pour ma part, j’avoue que je n’aime pas spécialement chanter. Je peux le faire, et je sais le faire, quand c’est nécessaire, mais j’évite quand je n’y suis pas obligée. Disons que ce n’est pas ma partie préférée dans les arts de la scène.
Le silence reprend ses droits dans l’auditorium, dont l’acoustique est décidément exceptionnelle. A l’affût, je surveille le bout de ma rangée en attendant de la voir apparaître. Et pendant un moment, j’en viens même à me demander si elle n’est pas repartie. Mais c’est en voyant le siège devant moi bouger que je comprends ce qui est en train de se passer, et que je relève la tête pour tomber nez à nez avec... Love Stewart. « Bouh ! »
« Oh... Bordel. » Par réflexe, je m’accroche à mon propre siège, en manquant de reperdre l’équilibre, et cette fois m’étaler de tout mon long. Je ne m’attendais pas à la voir là, et surtout, je n’étais pas prête à la voir de si près. A travers un écran, je l’ai tellement vue que je connais sûrement le moindre trait de son visage. Mais alors, pour de vrai, elle est encore plus canon. Et ouais, en plus de la surprise, c’est aussi un peu pour ça, mon ‘bordel’. « J’ai laissé mon masque dans ma cave... Et je suis peut-être un peu moins sexy que Gerard Butler, désolée. » Je n’ose pas vraiment croiser son regard, par... timidité ? Ouais, il est bien possible que je sois impressionnée. Mais qui ne le serait pas à ma place ? Au moins, j’arrive à me relever, puisque je n’ai plus de raison d’être par terre. « Enfin, tu t’en doutais peut-être. J’ai pas la même voix que lui, non plus... » Va savoir pourquoi je continue de parler. Quoique si, je sais pourquoi : elle n’a rien dit depuis tout à l’heure, et son silence commence à me stresser. « Ça va ? » De nouveau sur mes deux jambes, je me décide à la regarder de nouveau. Et cette fois, sans ciller, je vais détailler son visage - toujours aussi canon -, pour peut-être, éventuellement, réussir à trouver son regard.
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MessageSujet: Re: toi whakaari, my Love ⚝ love (#)   toi whakaari, my Love ⚝ love EmptyMar 5 Avr - 10:11

« Si tu t’attends à ce que je chante, tu vas être déçue. Mais tu peux y aller, toi, si tu veux. » Ça a l’air d’être une petite comique ! Je continue de sourire, tout en partant à la chasse de cette élève planquée derrière un siège. J’ai dû faire ça moi aussi quelques fois, pour ne pas qu’on me dise ‘Eh microbe, t’as rien à faire ici !’. Microbe c’était mon surnom quand j’étais à l’école ici. Parfois dans le sens péjoratif, parfois c’était plutôt affectueux. Heureusement que j’ai toujours été grande pour mon âge, c’était un avantage.
Je finis par retrouver la provocatrice et visiblement, je viens de lui faire peur. Elle n’ose même pas me regarder. « J’ai laissé mon masque dans ma cave... Et je suis peut-être un peu moins sexy que Gerard Butler, désolée. » Je ris à nouveau, attendant qu’elle daigne se relever pour que je sois moi-même juge de son analyse. « Si on estime qu’il est sexy. Tout est une question de point de vue. » Elle se redresse et je peux laisser glisser mon regard sur elle. Moins sexy que Butler j’aurai pas dit ça. « Enfin, tu t’en doutais peut-être. J’ai pas la même voix que lui, non plus... »
J’ai juste le temps de détailler son visage avant qu’elle ne plante son regard dans le mien. J’hésite un instant, mais je suis sûre d’avoir déjà vu ce visage. Et maintenant, je suis même sûre de savoir où je l’ai vu. Bordel de merde. C’était quoi la probabilité pour que je me retrouve très injustement devant la fille à qui je mens depuis des jours en me faisant passer pour une autre ? Putain de karma. « Ça va ? » Cette fois, c’est moi qui bugue. Elle est encore plus jolie que sur ses photos, ce qui me semblait presque impossible. Je me redresse d’un coup, comme piquée par une bestiole. Il st temps de montrer mes talents d’actrice, et donner le change pour ne pas montrer mon trouble. « Ça va. Et toi ? Qu’est-ce que tu fais planquée là ? T’es SDF et t’attendais la fin de la journée pour squatter les sièges pendant la nuit ? » Je lui adresse un petit sourire narquois. « Fais pas cette tête, je t’ai fait si peur que ça ? » Je sais bien pourquoi elle fait cette tête. Depuis que j’ai mis les pieds à Hollywood et gravi les marches de Cannes, les gens ne me regardent plus de la même manière. D’un côté, c’est gratifiant, et de l’autre, j’aimerai pouvoir de temps en temps me retrouver incognito. Je me doutais bien qu’en venant ici, ce serait mission impossible. Je suis la gamine du pays qui a réussi.


Dernière édition par Love Stewart le Ven 8 Avr - 16:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: toi whakaari, my Love ⚝ love (#)   toi whakaari, my Love ⚝ love EmptyJeu 7 Avr - 14:32

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« Si on estime qu’il est sexy. Tout est une question de point de vue. » C’est pas complètement faux. Dans l’imaginaire collectif, je dirais qu’il est plutôt considéré comme tel. Mais je suppose que quand on s’appelle Love Stewart, on peut se permettre de faire la difficile, même sur Gerard Butler.
Enfin de toute façon, il n’est pas là Gerard, il n’y a qu’elle et moi dans cet auditorium - et  mes blagues pourries, toujours au rendez-vous quand il s’agit de détendre l’atmosphère. Heureusement, elle ne m’a pas demandé de chanter, et je me contente de me redresser sous ses yeux, en attendant son verdict. Je n’en reviens toujours pas, de voir à quel point son visage est parfait. Sur Instagram, il y a des filtres qui corrigent les petites imperfections, les petits défauts qu’on n’a pas forcément envie de montrer au reste du monde. Mais elle ? Elle est au-dessus de tout ça. Ou plutôt, ce sont les filtres qui se sont inspirés de son visage, probablement. Je suis pratiquement sans-voix, ce qui n’est pas peu dire quand on me connaît. Pourtant, c’est moi qui reprend la parole devant son silence pesant. Elle est si déçue que ça ? « Ça va. Et toi ? Qu’est-ce que tu fais planquée là ? T’es SDF et t’attendais la fin de la journée pour squatter les sièges pendant la nuit ? » Wow. Me faire clasher par Love Stewart, j’aurais jamais cru vivre ça un jour. C’est presque doux, et complètement surréaliste. Je reste conne, incapable de trouver une quelconque répartie à ça - mais qu’est-ce qui t’arrive, Tee ? Faut te reprendre, mon gars !
« Fais pas cette tête, je t’ai fait si peur que ça ? » Voilà, même Love le dit. Et je cligne des yeux plusieurs fois, en secouant la tête pour me débarrasser de ma confusion. « Non non, ça va. Et t’imagines pas à quel point c’est confortable ici, pour les siestes ! » D’un geste de la main, je désigne la rangée de sièges. On est un peu en hauteur en plus, alors le coin est un peu plus sombre. Parfait pour la discrétion. « Quoique, tu dois probablement déjà le savoir. » Tout le monde sait qu’elle était élève ici. Même à son époque, c’était déjà une petite célébrité locale. La plus jeune élève à avoir foulé les planches de ce même auditorium, elle traîne un sacré palmarès derrière elle. « Mais non, en général, j’arrive à trouver un lit à squatter pour la nuit. C’est quand même plus pratique. » Avec ou sans compagnie, d’ailleurs. Je suis vraiment en train de dire ça à Love Stewart ? « C’est pour ça que t’es là ? La sieste, je veux dire... Pas le lit. » Okay, je suis carrément en train de perdre mes moyens là, ça va pas du tout. « Je peux te laisser, si tu veux. Je connais d’autres spots sympa, au pire. » J’ai quand même mes affaires, et notamment le texte que j’étais en train d’apprendre, éparpillées sur les sièges à côté de moi. Donc elle devrait se douter de ce que je faisais vraiment là, même si je ne l’ai pas dit explicitement.
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MessageSujet: Re: toi whakaari, my Love ⚝ love (#)   toi whakaari, my Love ⚝ love EmptyVen 8 Avr - 16:42

Il me faut un léger temps de latence, pour retrouver un peu mes esprits. Je n’ai pas la certitude que ce soit elle, mais mon intuition me dit pourtant que je suis dans une belle merde. Derrière l’écran de mon téléphone, je ne compte plus le nombre de fois où j’ai souri en lisant ses messages. Je me suis même parfois sentir rougir. Je me suis confiée à elle sur des sujets dont quasiment personne n’est au courant. En me faisant passer pour Scarlett, poursuivant leur discussion interrompue par la mort de ma meilleure amie, je me sous fourrée dans une histoire absolument dingue. Jamais je n’aurai dû faire une chose pareille. Ni pour ‘Tee’, ni pour Scarlett. Et pourtant, je suis en plein dedans, et la vie me met face à mes propres conneries. Est-ce que ce ne serait pas un pied de nez de la part de ma meilleure amie ? Si c’est le cas, Scar, sache que ce n’est pas drôle.
La punchline est immédiate, je ne voudrais pas la faire fuir pour autant, ou passer pour une connasse - que je ne suis pas, au demeurant. Pourtant je me sens sur la défensive, alors que je ne suis pas censée l’être face à quelqu’un que je ne suis pas censée connaître. Je lui demande quand même si je lui ai fait peur, parce que vu sa tête, c’est une question qui se pose. « Non non, ça va. Et t’imagines pas à quel point c’est confortable ici, pour les siestes ! » J’arque un sourcil alors qu’elle me montre la rangée de sièges sous lesquels elle était planquée. « Quoique, tu dois probablement déjà le savoir. » « SUR les sièges pour faire la sieste, ok. Mais SOUS les sièges, pas sûr que ce soit très confortable. » Ce n’est que de la taquinerie, et le sourire en coin que je lui offre en est la preuve.
« Mais non, en général, j’arrive à trouver un lit à squatter pour la nuit. C’est quand même plus pratique. » Je plisse un peu les yeux, essayant de comprendre le fond de sa pensée. Mes doutes se dissipent, elle agit exactement comme le petit Tiramisu avec qui je discuter depuis quelques jours sur une application de rencontre amoureuse. « C’est pour ça que t’es là ? La sieste, je veux dire... Pas le lit. » Elle s’enfonce, je sens son trouble. Il est probablement dû à ma célébrité, et c’est vrai que depuis que je suis rentrée à Wellington, j’ai tout fait pour éviter qu’on me reconnaisse. Evidemment, en venant dans cette école où j’ai étudié, je me doutais bien que ce ne serait pas aussi facile. « Je peux te laisser, si tu veux. Je connais d’autres spots sympa, au pire. » Je lui offre un sourire et secoue la tête. « Non ça va, tu peux rester si tu veux. Après tout, t’étais là avant moi… » Je m’assieds sur le siège sur lequel j’étais appuyée, lui tournant donc le dos. « Ça fait longtemps que tu étudies ici ? » Je me retourne cette fois tout en restant assise, et tends mon long bras pour attraper la feuille qu’elle avait laissé sur le siège, pour lire le texte en diagonale. « Première année. J’espère que tu auditionnes pour le premier rôle… » Je ne l’ai jamais vue jouer, mais je pense qu’elle a la carrure. « Tu veux que je te fasse répéter ? Il n'y a pas de mauvais jeu d'acteur. » Après tout, je suis là, autant me rendre utile. Et puis, si elle se débrouille face à moi, je pense qu’elle peut se débrouiller face à n’importe qui.
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MessageSujet: Re: toi whakaari, my Love ⚝ love (#)   toi whakaari, my Love ⚝ love EmptySam 9 Avr - 8:24

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« SUR les sièges pour faire la sieste, ok. Mais SOUS les sièges, pas sûr que ce soit très confortable. » Haha. Elle est comique, Love Stewart. Comment ? Il faut que j’arrête de dire son nom complet ? Ouais, je sais. Et promis, j’essaie. « T’as déjà essayé ? » Les sourcils relevés, je la provoque un peu. Elle me cherche, il faut bien qu’elle finisse par me trouver, non ?
Je continue mon monologue infernal, ne sachant plus vraiment où j’habite depuis que je suis face à elle. J’essaie de ne pas trop faire ma fangirl, de me comporter le plus normalement possible, mais j’avoue que sa présence me trouble. Et non, je ne parle même pas de sa beauté renversante ou son regard perçant, mais vraiment juste de sa présence. Elle est captivante, voilà. Je suis captivée. Pas sûre que ça me soit déjà arrivé avec qui que ce soit d’autre, avant elle. « Non ça va, tu peux rester si tu veux. Après tout, t’étais là avant moi… » Sa réponse me rassure, parce que je n’avais pas spécialement envie de la laisser tranquille. Et puis, elle a raison, j’étais là avant. Les bras lâchés le long du corps, complètement inanimée, je la regarde s’installer sur le siège devant le mien. Elle me demande mon niveau d’études, puis finit par trouver elle-même la réponse, sur mon script qu’elle a récupéré en tendant simplement le bras. Mais vas-y, j't'en prie sers-toi. Prends ma place, mon script, ma chemise... oups, j’ai glissé.
Le plus troublant dans tout ça, c’est qu’elle a l’air... chez elle. Vu sa nonchalance, on oublierait presque sa célébrité... Presque. « Ouais, je tente. Enfin j’aimerais. » Le premier rôle, c’est évidemment mon premier choix. Mais je ne suis pas non plus le genre de nana hyper sûre d’elle, surtout dans ce domaine-là. Même si je sais que j’ai mérité ma place, il y a beaucoup d’autres personnes qui vont tenter, et qui sont tout aussi talentueuses, voire plus. Des personnes qui ont plus d’expérience, aussi. « Tu veux que je te fasse répéter ? Il n'y a pas de mauvais jeu d'acteur. » Okay, c’est surréaliste. Love Stewart veut me faire répéter mon texte ! C’est bon, je peux mourir en paix... Non j’déconne. Il faut que je profite un peu plus d’elle avant. « Ouais, pourquoi pas ! Quoique, j’aimerais que tu me le dises si tu me trouves mauvaise, que je change de carrière tout de suite. » Tout en restant dans le milieu, je pourrais trouver autre chose, genre... Styliste.
A mon tour, je me laisse tomber sur mon siège, qui se trouve tout pile derrière celui de la brune. Je ne la vois plus, mais c’est peut-être mieux si je veux pouvoir me concentrer. Est-ce que ça compte comme une audition pour le petit rôle qu’elle pourrait être venue chercher à l’école ? Peut-être bien, j’en sais rien. Je préfère ne pas y penser pour l’instant. « Le rôle, c’est Sophie. Et là, je suis censée apprendre son monologue d’introspection. Je sais que c’est la base, mais j’ai un peu de mal avec le texte. » En parlant, je m’adresse au siège devant moi, en imaginant Love qui doit être en train de lire les petites annotations que j’ai marquées sur la feuille. « En gros, elle a menti à tous ses proches, et maintenant elle se retrouve seule et dans la merde... Sauf que j’ai l’impression que ça aurait pu être évité. Enfin, elle a fait tous les mauvais choix possibles, quoi. On dirait la blonde d’un mauvais film d’horreur qui meurt dès le début. » C’est peut-être pas un rôle fait pour moi, dit comme ça. Pourtant, j’aimerais essayer de comprendre le personnage. Me mettre dans sa peau, dans sa tête. Une sorte de Method Acting comme on ne me l’a jamais vraiment appris.
J’émerge de mes pensées en relevant la tête, le regard de nouveau posé sur le siège en face de moi. Et sans crier gare, je m’avance pour aller poser mes bras croisés sur le dossier. En m’étirant un peu plus, je viens me hisser par-dessus celui-ci, et me retrouve juste au-dessus de Love, un peu en décalé pour pouvoir croiser son regard dès qu’elle tourne la tête vers moi. « Un conseil à me donner, peut-être ? » Mon pouls s’accélère légèrement quand je capte le parfum qui se dégage de ses cheveux. Non seulement elle est belle, mais en plus, elle sent bon. Est-ce qu’il y a quoi que ce soit qui n’est pas parfait chez cette fille ? Je cherche encore...
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MessageSujet: Re: toi whakaari, my Love ⚝ love (#)   toi whakaari, my Love ⚝ love EmptySam 9 Avr - 19:39

« T’as déjà essayé ? » me demande-t-elle avec une pointe de provocation. Un fin sourire étire le coin de mes lèvres. Je n’ai plus vraiment de doute, c’est bien elle. En une fraction de seconde, je revois les photos de son compte Love Maker, ses petites tenues, et je crois que j’ai un petit coup de chaud. Heureusement, avec ma typologie de peau, ça ne se voit pas, c’est toujours ça de gagné. Je n’ai pas envie de la chasser, elle était là avant moi, et il y a largement assez de place pour deux. Par contre, si je la dérange, on verra qui de nous deux prendra la porte en premier. Pour le moment, il n’a pas l’air d’être question de jouer à shifumi pour savoir laquelle de nous deux est la plus légitime d’être assise sur un de ces fauteuils. Ou couchée sous un de ces fauteuils, au choix.
Je lui demande en quelle année elle étudie, et me rends vite compte en voyant son texte de quelle année il s’agit. La première, et pas des moindres. « Ouais, je tente. Enfin j’aimerais. » J’ignore si c’est de la fausse modestie, ou du manque de confiance en elle, mais je ne perds rien à creuser un peu. Je lui propose alors de lui faire répéter son texte. Je ne suis pas face à elle et ne peux donc pas lire son regard, ni son expression, mais son hésitation me suffit. « Ouais, pourquoi pas ! Quoique, j’aimerais que tu me le dises si tu me trouves mauvaise, que je change de carrière tout de suite. » Je souris pour moi-même, avant de lui répondre. « On verra ça. » Si vraiment elle est mauvaise, je trouverai une façon de lui dire en l’encourageant autrement. Mais je ne suis pas une méchante fille qui aime casser les gens, bien au contraire.
Je parcours le texte pour me le remémorer, et lis au passage ses propres annotations. Dans le même temps, j’écoute ce qu’elle me raconte sur le personnage, et son analyse. « On dirait la blonde d’un mauvais film d’horreur qui meurt dès le début. » Je ricane légèrement, parce qu’on pourrait le voir comme ça, mais c’est plus profond, à mon sens.
Je sens mon siège bouger, et son corps se rapprocher dans mon dos. Est-ce que n’est normal si mon coeur s’emballe un peu ? « Un conseil à me donner, peut-être ? » me demande-t-elle si près de mon oreille que j’ai la sensation qu’elle vibre sous les mots de la brune. « Euhm… » Reprend-toi. Qui est la professionnelle de vous deux ? Hein ? Je tourne la tête vers elle et me rends compte qu’elle est près. Trop près, beaucoup trop près. Bordel pourquoi il a fallu que je tombe sur elle, au milieu d’une école avec des centaines d’élèves, franchement ?
« En fait je pense qu’il faut creuser un peu plus profond dans la psychologie du personnage. Faire des mauvais choix ça arrive, en général, les rôles que les profs donnent à jouer ici, ce ne sont pas des rôles de surface. Même les seconds rôles et tous les autres. Alors tu te doutes bien que le premier rôle est encore plus contrasté que ce que tu imagines. » J’avais travaillé ce rôle avec mon père, même en sachant que je n’aurai pas cette place là. J’étais trop jeune, trop inexpérimenté. Mais au fond de mon coeur d’adolescente, je rêvais pouvoir remplacer le rôle lead, s’il lui arrivait quoi que ce soit. Elle a joué Sophie à merveille jusqu’à la représentation finale, et je ne lui en ai jamais voulu. « Tu vois là, quand elle dit qu’elle s’est sentie embarquée dans ses mensonges au point de ne plus réussir à dire la vérité, à y croire elle-même… » C’est exactement ce que je ressens aujourd’hui, et même si j’ai donné à cette jeune femme beaucoup plus de moi-même qu’à n’importe qui, elle croit encore que je suis quelqu’un d’autre. Cette autre à qui j’ai usurpé l’identité, en somme. « … Je crois qu’il faut essayer de le ressentir, comme une pression sur la poitrine… » J’ai une idée. Je me lève de mon siège et lui fais signe de me suivre. « Viens. » Nous traversons toutes les deux notre rangée de sièges et descendons les quelques estrades pour nous rendre au milieu de la scène. Les éclairages sont succincts, nous n’avons pas besoin de plus que ça. « Allonge-toi là. » Je lui montre le sol, au milieu de la scène. Je sens le doute dans son regard, j’essaie de lui faire comprendre par le mien, qu’elle peut me faire confiance. C’est surréaliste vu le lien que nous avons tissé sur cette application. Elle s’exécute et je me mets à genou près d’elle. Je place ma main sur son thorax, entre son cou et sa poitrine, et exerce une légère pression sur sa cage thoracique, sans l’empêcher de respirer, mais juste qu’elle sente un poids. « Sophie est compressée par sa propre spirale, elle ne peut pas faire machine arrière. Elle a fait des mauvais choix, peut-être qu’elle aurait pu les éviter, mais au moment où elle les a faits, elle n’avais pas conscience de là où ça aurait pu la mener. » Je laisse la jeune actrice s’emparer de la sensation, et du personnage. « Maintenant sors-moi ton texte. » Et on va voir ce qu’elle a dans le bide. Je maintiens la pression sur son thorax le temps qu’elle débite son monologue, et ce sera à elle de retrouver cette sensation une fois que je ne serai plus là pour la comprimer.
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○ âge : trente-quatre ans, née un quinze novembre.
○ statut : pas tout à fait habituée au mariage, et pourtant déjà veuve. Et peut-être maman ?
○ métier : entre deux jobs, pas encore sûre de la suite.
○ quartier : center bay. une chambre dans une colocation. elle se dit que c'est temporaire, mais pour combien de temps ?
○ orientation sexuelle : elle se dit bisexuelle, avec un fort penchant vers la gent féminine.
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MessageSujet: Re: toi whakaari, my Love ⚝ love (#)   toi whakaari, my Love ⚝ love EmptyMer 13 Avr - 5:31

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Je devrais sûrement être beaucoup plus intimidée que ça. En vérité, au fond de moi, le niveau de freaking out est à crever le plafond. Mais il faut croire que ça ne suffit pas à ce que je me taise, ou à ce que je ne sois pas moi-même, pour le meilleur ou pour le pire. C’est donc comme ça, pour le meilleur ou pour le pire, que je viens m’appuyer sur le dossier de son siège, et que je me permets même de me rapprocher en empiétant un peu sur son espace vital. Mais promis, je n’ai absolument aucune idée derrière la tête. Certes, Love pourrait faire ce qu’elle veut de moi, mais je sais me tenir. Quand même...
« En fait je pense qu’il faut creuser un peu plus profond dans la psychologie du personnage. » Elle se lance dans une analyse de texte, et j’essaie d’absorber ses paroles, du mieux que je peux. Bien sûr, j’avais déjà tenté de déchiffrer la psychologie de Sophie, mais sans jamais réussir à comprendre sa logique, qui me semblait lunaire. Pourtant, quand c’est Love qui me l’explique, ça me paraît plus limpide. Et au final, je me sens un peu conne de ne pas avoir réussi à comprendre tout ça toute seule, mais peut-être que j’avais simplement besoin qu’on me le dise ?
« Viens. » Surprise par ce revirement de situation, je lève les sourcils dans sa direction, avant de la suivre docilement. Au bout de ma rangée, puis en bas des marches, pour arriver au milieu de la scène. Et lorsque je me retrouve face à elle, je reste bloquée pendant une demi-seconde. Qu’est-ce qu’elle est grande ! Moi-même, je suis considérée comme plutôt grande, mais elle fait bien cinq centimètres de plus que moi. C’est aussi perturbant qu’impressionnant. « Allonge-toi là. » Je suis son geste en direction du sol, à ses pieds, en fronçant les sourcils. C’est un kink bizarre de vouloir que les gens s’allongent à ses pieds ? ... Bon, allez. Un peu de sérieux, Tee.
Malgré tout le sérieux dont je suis capable, j’ai du mal à calmer mon palpitant qui s’affole quand elle vient déposer sa main sur ma poitrine. Là, on est au-delà du stress, au-delà du trouble de l’attention, même au-delà de l’anxiété... En silence - et en essayant de me concentrer sur ses paroles -, je ferme les yeux et je prends une longue inspiration, plus pour me détendre que pour quoi que ce soit d’autre en rapport avec Sophie. Quoique, en y réfléchissant, c’est peut-être un peu ce qui m’aide à atteindre le niveau de stress et d’anxiété auxquels elle doit faire face. Est-ce que c’était prévu depuis le début ? « Maintenant sors-moi ton texte. » Contre toute attente, je me sens prête. Bien plus que je pouvais l’imaginer, et certainement plus que je ne l’ai jamais été depuis que j’ai commencé à le bosser, ce texte.
Les mots vont tout seuls. Entre la pression qu’elle exerce physiquement sur ma poitrine, et celle qui s’applique en supplément à cause de la situation, je n’ai aucun mal à me mettre dans les chaussures de Sophie, et délivrer son texte comme si que je l’avais moi-même écrit. Tout y est, au point qu’à la fin, j’ai même besoin d’un peu de temps pour me remettre de la dissociation, et revenir à moi, vraiment. D’ailleurs, ce n’est qu’au moment où une larme s’échappe de mon œil, pour aller glisser jusqu’à mon oreille, que je me rends compte que mon émotion est devenue aussi réelle que palpable. Est-ce que c’est ça, la vie d’actrice ? Ressentir les émotions à fleur de peau, au point d’en pleurer ? Du bout des doigts, je vais essuyer la petite larme qui me chatouille l’oreille. « Okay... Je crois que j’ai compris. »
C’est un tsunami d’émotions qui m’a pris par surprise, mais maintenant, c’est le calme après la tempête. Bizarrement, je suis plus zen que tout à l’heure, et ça se voit probablement sur mon visage, un peu plus détendu, quand je me relève pour m’asseoir en tailleur à côté de Love. « Merci. Je penserais à te remercier quand je recevrais mon premier Oscar. » On sait toutes les deux qu’elle en est plus près que je le serais jamais, mais c’est justement ça, la blague. D’ailleurs, si ça se trouve, ce que je viens de faire était pourri, malgré ce que j’ai l’air de penser. « Mais sinon, pour de vrai, t’en as pensé quoi ? » C’est elle la professionnelle, non ? Et elle m’a promis de me donner un avis sincère, je n’en attends pas moins de sa part. Sans trop savoir pourquoi, je me laisse même aller à une petite confidence, à son attention très spécifique. « C’est dingue. Mes profs de théâtre doivent s’y prendre à plusieurs fois pour me faire faire ce genre de choses. Et avec toi c’est naturel. C’est fou ce que t’arrives à sortir de moi. » Fou, ouais. Complètement dingue, c’est sûrement ce qu’elle doit penser de moi. Je ne suis qu’une élève parmi tant d’autres, et je n’ai probablement rien d’exceptionnel à ses yeux. Pourtant, dans les miens, elle est unique.
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MessageSujet: Re: toi whakaari, my Love ⚝ love (#)   toi whakaari, my Love ⚝ love EmptyMer 13 Avr - 19:12

L’avoir là, collée à moi, dans mon dos, ça me rend dingue. Je sens bien que j’ai du mal à respirer correctement, et le sujet de son monologue n’aide en rien, il faut bien l’admettre. Pourtant, je décide de me prendre en main, et de la guider un peu, lui partager une partie de mon savoir. Je n’ai pas la science infuse en ce qui concerne la comédie, le jeu d’acteur. J’ai eu beau apprendre des techniques, j’ai remarqué qu’il y en a beaucoup, et que tous les acteurs ont une formation différente, avec une approche différente. Et puis, malgré tout, on doit jouer avec notre propre corps, nos propres émotions. Donc chaque jeu est propre à chaque acteur, ce qui semble logique, en somme.
Je l’incite à s’allonger sur la scène pour ressentir les vibrations quand elle prendra la parole, et aussi pour avoir la possibilité de faire pression doucement sur sa cage thoracique. Je sens son ventre se contracter quand elle récite son texte. Et elle ne se contente pas de le réciter, elle le vit. Elle a une bonne respiration, elle aurait pu être un peu essoufflée, mais elle ne l’est pas outre mesure, et c’est un très bon point pour elle. Je n’ai pas de moyen de comparaison entre avant mes conseils, et maintenant. Mais ce que je vois, ce que j’entends, ce que je ressens, c’est bon. Et je ne me dis pas un seul instant que ça puisse être aussi bon grâce à cet exercice. « Okay... Je crois que j’ai compris. » Je la vois essuyer une larme qui s’est échappée sur sa joue, et je souris un peu, avant de me redresser, retirant ma main de son thorax, la laissant ainsi respirer correctement. « Merci. Je penserais à te remercier quand je recevrais mon premier Oscar. » Je ris en entendant sa manière de me remercier. « Quand tu en seras là, c’est toi que tu pourras remercier. » Il faut beaucoup de travail pour avoir un oscar, et de la chance, aussi. Tomber sur un bon rôle, un bon metteur en scène… Mais tout ça, on l’acquiert aussi en travaillant. « Mais sinon, pour de vrai, t’en as pensé quoi ? » Mon regard plongé dans le sien, il y a une étrange connexion, que j’aurai préféré ne pas ressentir. Est-ce que c’est seulement parce que je me livre à elle derrière un écran depuis plusieurs jours, ou est-ce que j’aurai ressenti ça, même sans ces mensonges et ces faux semblants ? Je me suis confiée à elle, elle sait des choses que personne ne sait. « C’était bien. J’ai senti beaucoup d’intensité, et de potentiel. Avec du travail, tu pourras aller loin. » Je lui souhaite, et je ne lui dis pas ça pour lui faire plaisir ou pour être gentille. Je le pense sincèrement. « C’est dingue. Mes profs de théâtre doivent s’y prendre à plusieurs fois pour me faire faire ce genre de choses. Et avec toi c’est naturel. C’est fou ce que t’arrives à sortir de moi. » Encore une fois, heureusement que mes joues ne sont pas assez claires pour rosir face aux compliments. Mon regard alterne entre ses yeux noisette, et je lui offre un léger sourire. « Peut-être justement parce que moi je ne suis pas une prof. » Ils sont vus comme les ‘adultes’, ceux qui savent. Moi, je suis plutôt dans l’entre deux je crois, même si j’ai appris avant elle, et que j’ai de l’expérience, je n’ai pas ce statut de professeur. Et puis, je lui ai parlé d’actrice à actrice, avec les tips que j’ai appris en cours de route. « Travailler la psychologie du personnage que tu dois incarner, c’est le plus gros du travail. Le comprendre, t’en imprégner. Une fois que tu as réussi à comprendre et à ressentir, tu as toutes les cartes en main, il ne te reste plus qu’à te laisser porter par ce personnage. Devenir ce personnage, l’espace d’un instant. » Les acteurs sont là pour donner vie à des mots, à une histoire, une psychologie, mais surtout à un personnage en particulier. C’est toute la complexité de ce métier, mais aussi et surtout, le plus kiffant, qu’on se le dise. « Si tu arrives à retrouver ça quand tu passeras ton audition, ça devrait le faire. Tu veux réessayer, debout ? » Je me lève et la laisse en faire de même, restant près d’elle, ce qui n’est pas pour aider ma légère fébrilité, que je camoufle à merveille. « Quand tu veux. » Je reste en face d’elle, juste parce que je sais que ça pourrait la perturber, et que c’est le meilleur moyen de voir ce qu’elle a dans le bide. Le début de son texte est plat, et je viens simplement appuyer le bout de mon index au même endroit où j’avais ma main un peu plus tôt. Sans créer de pression, mais juste pour que son corps se rappelle et retrouve la même sensation qu’il un peu plus tôt. Je murmure alors, entre deux des phrases de son monologue. « Sens-la. Sens-la en toi. »
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MessageSujet: Re: toi whakaari, my Love ⚝ love (#)   toi whakaari, my Love ⚝ love EmptyMar 19 Avr - 12:39

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« Quand tu en seras là, c’est toi que tu pourras remercier. » Cette conversation est surréaliste. Plus que ça, et par sa réponse - bien plus sérieuse que ce à quoi je m’attendais -, je réalise que pour elle, parler d’Oscar n‘est pas juste un rêve lointain, ou une private joke dans une bande d’amis qui ne se font pas vraiment d’illusions. Non, pour elle, c’est possible, vraiment. Peut-être pas cette année, peut-être pas sur son projet actuel, mais les meilleurs réalisateurs commencent déjà à se bousculer pour elle, et ce ne sera bientôt plus qu’une question de temps. Elle est l’élue, la perle rare, sur les milliers d’acteurs qui sont passés par ici pour espérer accomplir le quart du huitième de ce qu’elle a déjà accompli, à son âge. La Neo de notre matrice. ‘You’re a wizard, Harry’ kind of thing. Le diamant d’innocence parmi les millions de grains de sable dans le désert... Bref. Love Stewart.
« C’était bien. J’ai senti beaucoup d’intensité, et de potentiel. Avec du travail, tu pourras aller loin. » Et elle trouve que j’ai du potentiel, Love Stewart, c’est sans doute la meilleure nouvelle que je pouvais avoir de la journée. Je lui souris, essayant de contenir mon émotion, même si mes yeux me trahissent probablement. Je ne sais pas si elle dit ça pour me faire plaisir, ou si elle le pense vraiment, mais peu importe : ça me fait du bien. Même si je n’ai pas l’habitude de douter de moi, il n’empêche que je ne me trouve pas particulièrement spéciale, par rapport aux autres. Pourtant, en cet instant précis, je me sens spéciale, tout simplement parce que j’ai la chance de partager ce moment avec elle. Sans artifice, sans paillettes, et sans caméras. Juste Love. All Love.
Je me permets même de lui partager une remarque qui me passe par la tête, sans trop savoir ce qu’elle va en penser. J’espère qu’elle ne me prendra pas pour une gamine paumée qui cherche désespérément à créer un lien avec la célébrité locale, je suis bien au-dessus de ça. D’ailleurs, j’ai probablement suffisamment de sincérité dans la voix pour qu’elle ne se pose même pas la question. « Peut-être justement parce que moi je ne suis pas une prof. » Son sourire est contagieux, et je prends le temps d’étudier sa réponse, avant de conclure, avec un petit hochement de la tête. « C’est pas faux. » Ça fait plusieurs années qu’elle a quitté les planches de la Toi Whakaari pour aller conquérir Hollywood, et j’ai facilement tendance à oublier que c’était une jeune prodige, et qu’elle a en réalité le même âge que moi. Finalement, si on oublie sa célébrité, c’est une nana parfaitement normale, que j’aurais pu croiser n’importe où. Peut-être même qu’on aurait pu être potes ?
Elle reprend, me parlant maintenant du travail qu’elle fait à chaque fois sur la psychologie du personnage qu’elle incarne. Avec rigueur, je prends le temps d’intégrer chacune de ses paroles. Pas seulement parce que c’est elle, mais parce qu’il est rare d’entendre une actrice qui a vraiment réussi, parler avec autant de précision de ses méthodes de travail. Chacun est différent, et je sais bien que je vais devoir trouver ma propre routine. Mais en attendant, je suis passionnée par sa façon de décrire son processus, et la générosité avec laquelle elle accepte de me le décrire. Je connais beaucoup de gens, avec moins de talent qu’elle, qui refuseraient de dévoiler leurs secrets si bien gardés. Et pendant le silence qui suit, je suis plongée dans mes pensées, happée par la curiosité, tenue en admiration en imaginant que tout ça, elle le fait pour entrer dans la peau de Sunny. Ce personnage me fascinait déjà, mais maintenant, il m’obsède. Elle m’obsède. « Si tu arrives à retrouver ça quand tu passeras ton audition, ça devrait le faire. Tu veux réessayer, debout ? » Ah. Je cligne des yeux quelques fois, pour revenir au moment présent, l’instant présent. Et Sophie, qui est un peu ma Sunny à moi. J’aimerais l’incarner aussi bien que Love incarne Sunny. « Okay. » Je me lève à mon tour, pour me placer face à elle, et à son signal, je me lance.
Je reprends mon texte, du début. Et j’essaie tant bien que mal de retrouver ce truc que j’avais, quand j’étais allongée, mais ça ne prend pas. C’est nul, je le vois dans les yeux de la brune, et sa proximité ne m’aide sans doute pas à me concentrer. Pourtant, loin de me défiler, je poursuis ma tirade, en cherchant ce ‘truc’ qu’elle a réussi à débloquer quand j’étais par terre. Pour m’aider, je la vois poser son index sur ma poitrine, et je ferme les yeux en prenant une longue inspiration, pour essayer de me calmer, retrouver mes sensations. Et je vais plonger mon regard dans le sien, avec la sensation de l’avoir enfin retrouvée, Sophie. Ses doutes, sa panique, sa p... « Sens-la. Sens-la en toi. » P... Pardon ? Ma voix laisse place à un blanc, alors que je la dévisage avec des yeux ronds, interloquée. Elle parle de... ? Ah, oui. Sophie. Pas son doigt. Enfin, pas elle. Pas comme ça. J’ai un coup de chaud qui me monte aux joues alors que je dévie le regard, en essayant de reprendre contenance avec un petit raclement de gorge. Je ne m’attendais certainement pas à ça. « Pardon. » Est-ce qu’elle a compris ce qui m’avait perturbée ? Est-ce qu’elle a compris que j’étais perturbée, même ? J’aimerais me dire que non, mais je ne suis pas une si bonne actrice que ça. J’espère juste qu’elle ne captera pas les travers où mon esprit a dévié, le temps de quelques secondes. J’essaie de les chasser, pour de bon, mais sa proximité ne m’aide pas. Et encore moins quand mes yeux s’attardent un peu trop longtemps sur ses lèvres, avant de revenir rencontrer ses pupilles brunes. Elle est beaucoup trop belle.
Et je suis beaucoup trop perturbée. J’en ai carrément oublié mon texte, et où j’en étais. Je bégaie un peu, en essayant de retrouver le fil, mais il est définitivement perdu pour cette fois. Et moi aussi. Je fais un pas en arrière, pour remettre une distance acceptable - et que je saurais gérer - entre nous. « Je crois que j’ai besoin d’une pause. » J’ai le cœur qui bat à mille à l’heure, un pas de distance n’est pas suffisant, si je veux oublier l’image que j’ai eue en tête il y a quelques secondes. Et je me déteste déjà d’être incapable de contrôler mes pensées en sa présence. « Tu l’as joué, ce rôle ? Tu as l’air de le connaître en tout cas. » Remettre les projecteurs sur elle, c’est un bon moyen de me sortir de ma merde. Et je devrais probablement m’éloigner encore, peut-être quitter la scène, mais je suis incapable de m’y résoudre. Au lieu de ça, je reste plantée là, face à elle, les yeux dans les siens. « Apprends moi. »
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MessageSujet: Re: toi whakaari, my Love ⚝ love (#)   toi whakaari, my Love ⚝ love EmptyJeu 21 Avr - 11:02

Je tente à nouveau un exercice avec la jeune femme, pour voir si elle arrive à rapidement introduire ma technique dans son jeu. Je sais que ça peut prendre du temps, le cerveau est un muscle complexe, et il faut parfois l’entraîner un moment avant que ça ne puisse réellement faire effet. Mais parfois, c’est immédiat, alors autant essayer maintenant. Je la laisse reprendre possession de son texte, mais elle n’y est pas, et j’essaie de l’aider, mais visiblement, ça n’aide pas. Elle bug. Silence, elle semble me dévisager, alors que je finis par retirer mon doigt de son thorax, avant qu’elle ne s’excuse. Je n’ai pas vraiment compris ce moment de latence, et je ne cherche pas non plus à l’analyser. Elle ne parvient pas à se remettre dans son texte, dans son personnage, et je la sens… tendue. « Je crois que j’ai besoin d’une pause. » dit-elle après avoir fait un pas en arrière. Ce n’est pas plus mal, je commençais à me sentir un peu perturbée de notre proximité. Après tout ce que nous avons échangé sur Love Maker… Et elle n’est même pas au courant que derrière ces converse blanches, c’est bien moi. « Tu l’as joué, ce rôle ? Tu as l’air de le connaître en tout cas. » J’enfouis mes mains dans mes poches comme j’en ai pris l’habitude, me donnant un air un peu détaché. « Non, j’étais trop jeune pour l’avoir quand je suis arrivée ici, en première année. Ça n’aurait pas été crédible. J’avais beau être déjà grande, j’avais clairement pas la maturité. » Je parle comme si elle connaissait ma vie, mais après tout, les élèves de cette école doivent bien savoir que je suis la seule à avoir foulé ces planches bien avant l’âge légal de l’entrée entre ces murs. « Apprends moi. » lâche-t-elle au milieu de rien, les yeux rivés dans les miens. Je sens mon coeur qui s’accélère, et je ne voudrais pas qu’elle ressente que je suis perturbée par sa présence. Si j’avais vraiment été une Scarlett, hétéro et perdue, je serai très probablement tombée amoureuse de Tegan. Elle a tout pour elle, et en plus de ça, la connexion que je ressens entre nous me ferait presque tourner la tête. Reprend-toi, Love.
Je déglutis un peu, et hausse les épaules avec une certaine nonchalance à peine feinte. « Je sais pas trop ce que je peux t’apprendre de plus… » Je romps le contact visuel, et décide de m’asseoir sur les planches, pour même finalement m’y allonger, les yeux rivés sur le plafond, et mes mains posées sur mon ventre. « Quand je suis arrivée ici, je n’avait aucune légitimité. J’étais juste ‘la fille de’, et j’ai dû bosser dix fois plus que tous les autres élèves, pour prouver que j’étais capable de faire au moins aussi bien qu’eux. C’est peut-être ça qui m’a aidée. » Je ne sais pas pourquoi je me livre à elle de cette manière, mais je n’y réfléchis même pas. « Cette première année, j’ai appris mon rôle, et celui de Sophie, au cas où il arriverait quoi que ce soit à l’élève qui avait obtenu le rôle. Pour la remplacer si besoin. Je connaissais son texte presque mieux qu’elle. J’étais là à toutes ses répétitions, j’encaissais tout ce que les profs lui donnaient comme conseils. J’ai vécu ici, comme si c’était ma 2ème maison, mon père devait me tirer de force pour rentrer le soir. » Je ris un peu en y repensant. Finalement, je tourne la tête dans sa direction, prenant conscience qu’elle a pris la même position que moi, à côté de moi. « Il n’y a pas d’autre secret que le travail. Mettre tes émotions au service de tes rôles. » Un acteur qui n’a rien vécu, sera probablement un moins bon acteur. C’est ce que j’ai toujours pensé. « Tu as toujours voulu faire de l’acting ? » que je lui demande, les yeux à nouveau rivés dans les siens.
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MessageSujet: Re: toi whakaari, my Love ⚝ love (#)   toi whakaari, my Love ⚝ love EmptySam 23 Avr - 4:45

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Le palpitant qui s’accélère, je suppose que c’est un symptôme normal quand on se retrouve au contact de Love Stewart. Si proche d’elle, surtout... Mais dans mon cas, j’ai l’impression que c’est un peu plus que ça, peut-être le cran du dessus. Est-ce que c’est à cause de tout ce que j’ai écrit à son sujet, dans ma conversation avec Scar sur LoveMaker ? Ça ne devrait pas, tout ça relevait plutôt du fantasme, pas de la réalité. Pourtant, en étant face à elle, je ne peux m’empêcher d’y penser. Surtout quand elle commence à utiliser des phrases à double sens, alors que mon attention est portée sur son doigt. Qui fait ça !? ... Love Stewart. Love Stewart peut se permettre de faire ça, et elle ne se rend probablement pas compte de l’effet qu’elle a sur les pauvres lesbiennes sans défense.
Malgré ce moment surréaliste, j’arrive, à tâtons, à la ramener au centre de la conversation. C’est quand même plus simple quand elle parle, et que j’écoute. « Non, j’étais trop jeune pour l’avoir quand je suis arrivée ici, en première année. Ça n’aurait pas été crédible. J’avais beau être déjà grande, j’avais clairement pas la maturité. » Et je pourrais l’écouter toute la journée, elle est fascinante. Bien sûr, tout le monde sait qu’elle n’était qu’une gamine quand elle est venue ici. Mais qu’elle-même en ait eu conscience, c’est tout autre chose. Clairement, moi, je n’aurais pas eu cette maturité. Et moi, j’aurais voulu qu’elle me donne sa version du monologue de Sophie, tel qu’elle le jouerait, maintenant. Mais au lieu de ça, elle déclare simplement ne plus rien avoir à m’apprendre. Non seulement, c’est sûrement faux, mais en plus, je suis un poil déçue par son refus - est-ce vraiment un refus, si elle n’a pas compris le sens de ma requête ?
Je la suis du regard, alors qu’elle va s’asseoir, puis s’allonger sur les planches. C’est une vision un peu cocasse, mais je décide de la rejoindre, en prenant place à ses côtés. Être allongée sur les planches de l’auditorium à côté de Love Stewart. C’est incroyable, littéralement ; je ne sais même pas qui pourrait me croire si je le racontais. Mais contrairement à ce qu’elle pense, je suis déterminée à intégrer la moindre bribe d’information, ou de conseil qu’elle pourrait me donner. Ceci étant, son discours se transforme rapidement en un récit, son récit. Son histoire avec l’école, celle qui n’est pas sur Wikipédia, ni dans aucune biographie rédigée par un quelconque journaliste. L’histoire de cette gamine, ‘la fille de’, qui a tout donné pour réussir. Je ne sais même pas pourquoi, lorsque je l’entends parler de tout ça, j’ai un nœud qui se forme au creux de mon estomac. Ses rires me font sourire, et je me laisse complètement emporter par sa narration, imaginant cette ado au milieu des adultes, avec plus de talent dans le petit orteil que le reste de sa promo réunie. « Il n’y a pas d’autre secret que le travail. Mettre tes émotions au service de tes rôles. » Le travail, hein ? Ça semble si facile, dit comme ça... Et pourtant, tout le monde sait que ça ne suffit pas, s’il n’y a pas un peu de talent. Je suis sûre qu’elle le sait, même si elle est sûrement trop modeste pour le reconnaître.
« Tu as toujours voulu faire de l’acting ? » Je tourne la tête dans sa direction, pour croiser son regard le temps de quelques secondes, avant de ramener le mien vers le plafond. C’est une question intéressante, dont la réponse n’est pas si simple qu’elle n’y paraît. « Franchement ? Je sais pas... Probablement. » A l’âge où elle intégrait cette école en véritable surdouée, je découvrais à peine la joie d’être sur une scène de théâtre amateur. Nos parcours ne pourraient pas être plus éloignés l’un de l’autre. « J’imagine que j’aurais adoré vivre tout ça, à l’âge où tu l’as vécu. J’aurais sûrement eu une vie bien différente. » Je ne parle pas forcément de la sienne. Et je ne cherche pas spécialement la célébrité, ni les paillettes, malgré ce qu’on pourrait croire au premier abord. Au contraire, c’est un peu plus profond que ça, et je commence à effleurer le cœur de mon propos, le découvrant en même temps qu’elle. « Ça doit être génial d’avoir ton père qui te soutient, et qui t’aide à préparer un rôle... Avoir ta famille avec toi. » Je divague un peu. Je me laisse complètement aller, sans filtre, et sans même me demander si ce genre d’informations pourraient l’intéresser - probablement pas, pourquoi elles le feraient ? Je laisse planer quelques secondes de silence, pendant lesquelles mon esprit s’égare encore, avant de prendre une grande inspiration, suivie d’un long soupir. « Enfin, on a tous un fardeau. T’as peut-être pas une vie si idéale que ça, non plus. » Je m’avance, un peu - beaucoup. Mais elle est enfermée dans cet auditorium avec moi, plutôt que d’aller profiter du bain de foule qui lui serait garanti si elle mettait le nez dehors ; il y a peut-être une raison sous-jacente, un sous-texte qu’elle ne dit pas forcément. Loin de moi l’idée de vouloir l’y forcer, cependant. Et je laisse le silence reprendre ses droits, religieusement, dans la lumière tamisée de cette antre qui nous est chère à toutes les deux.
Les minutes qui suivent passent sans effort. Étalées sur la scène l’une à côté de l’autre, il n’y a pas grand chose qui vient perturber ce moment paisible. Je n’entends rien d’autre que mon cœur qui bat, et ma respiration - et la sienne, sur laquelle je me suis calée presque sans le vouloir. Pourtant, après quelques minutes, je commence à sentir un petit inconfort. Ça n’a rien à voir avec elle, ni avec le moment, mais tout simplement avec le fait que je ne suis pas capable de rester immobile si longtemps. Je n’ose pas briser le silence pour autant, piégée dans cette partie de Roi du Silence qui me paraît de plus en plus insupportable. Je finis par tourner la tête dans sa direction, et sans m’en rendre compte, je me mets à la fixer intensivement, c’en est presque malsain. Et je tiens encore quelques secondes comme ça, avant que ce soit au tour de mes doigts de s’agiter. Ils ne vont pas très loin, puisqu’ils se contentent de caresser les planches sur lesquelles nous nous tenons. Sauf que, sans visu sur leur trajectoire, je finis par effleurer l’extérieur de sa main. « Oups. » Et là, deux réactions en chaîne. Premièrement, je suis confuse, parce que je ne cherchais vraiment - mais vraiment ! - pas à initier un quelconque rapprochement, c’est un accident parfaitement fortuit, je le jure. Deuxièmement, je suis effarée à l’idée d’avoir craqué. « Merde, j’ai perdu. » C’est à elle d’être confuse, maintenant, alors j’éclaire sa lanterne à l’aide de quatre mots, qui devraient largement suffire à lui faire comprendre ma déception. « Le Roi du Silence. »
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MessageSujet: Re: toi whakaari, my Love ⚝ love (#)   toi whakaari, my Love ⚝ love EmptyMar 3 Mai - 10:50

Je ne sais pas trop bien pourquoi je me livre à elle de cette façon, sur mon passé, mon entrée dans cette école, mes sentiments aussi à propos de ça. Peut-être parce qu’elle sait déjà beaucoup de choses sur moi, même si elle ignore que c’est bien à moi qu’elle parle depuis quelques semaines, sur Love Maker. Je tente de garder les yeux au plafond pour ne pas trop la regarder, j’ai remarqué à quel point je pouvais être troublée. Parce que si j’avais été Scarlett, si j’avais discuté autant que ça avec elle sur cette appli, c’est sûr que je serai tombée sous son charme. N’est-ce pas un peu le cas ? Je refuse de me poser la question, par peur de la réponse. Une fois ma tirade terminée, je lui pose une question, comme pour lui renvoyer la balle, et qu’elle me parle d’elle aussi, un peu. Probablement, me répond-elle. « J’imagine que j’aurais adoré vivre tout ça, à l’âge où tu l’as vécu. J’aurais sûrement eu une vie bien différente. » Mon coeur se serre un peu en l’entendant dire ça, parce que ça sent les coups foireux, les mauvaises expériences, les mauvais souvenirs. Beaucoup envient ma chance d’avoir pu intégrer cette école aussi tôt, alors qu’elle n’est pas ouverte aux élèves de moins de dix-huit ans. Oui, mais ça n’a pas été facile pour autant. Je ne me plains pas, bien au contraire, mais il y a aussi le revers de la médaille, qu’on se le dise. « Ça doit être génial d’avoir ton père qui te soutient, et qui t’aide à préparer un rôle... Avoir ta famille avec toi. » Cette fois, je tourne la tête dans sa direction pour la regarder. Elle ne dit presque rien, mais ça me suffit à me sentir touchée par ses mots, par les regrets qui coulent dans sa voix et qui serrent légèrement sa gorge. C’est probablement ça, qui l’aidera à devenir une grande et belle actrice. « Enfin, on a tous un fardeau. T’as peut-être pas une vie si idéale que ça, non plus. » finit-elle par conclure, et je ne suis pas sûre de vouloir répondre au sous-entendu. Parce que chaque histoire est différente, et qu’on a tous eu des moments difficiles, qui sont bien différents de nos interlocuteurs. Il n’y a pas de ‘niveau d’idéal’, chacun le voit comme il veut.
Le silence reprend sa place dans l’auditorium, et il n’est pas désagréable. Je ferme les yeux un instant, me concentrant sur ma respiration, m’accordant ce temps de relaxation, même si je le partage avec une charmante demoiselle. Je l’entends bouger un peu près de moi, mais n’y porte pas vraiment attention, jusqu’à sentir un contact, celui de ses doigts qui effleurent les miens, j’imagine involontairement. Elle retire sa main et lâche un « oups » lui me fait sourire, alors que je réouvre les yeux, tournant la tête dans sa direction. « Merde, j’ai perdu. » Perdu ? Perdu quoi ? Je ne suis pas sûre d’arriver à la suivre. En même temps, je crois que ça a l’air d’aller assez vite dans sa tête… « Le Roi du Silence. » Elle me fait rire. Une fraction de seconde, mon regard glisse sur son visage, s’attarde un peu trop longtemps sur ses lèvres. Mauvaise idée. « Je savais même pas qu’on jouait. » Je fais une petite moue, et enchaîne sans tarder. « Tu as du mal à tenir en place, hein ? » Ce n’est qu’une constatation, une question rhétorique, en réalité. Je ne fais que dire ce que je vois. Je me relève doucement, pour éviter que ma tête ne tourne trop, et regarde tous les fauteuils vides. « J’espère vraiment que tu auras le rôle de Sophie. Tu le mérites. » lui dis-je en souriant, tournant la tête dans sa direction pour appuyer mes dires. Je finis par me lever, ce n’est pas que, mais je temps passe, et je ne comptais pas passer ma journée ici, même si la présence de la jeune femme est très loin d’être désagréable. « Je vais te laisser travailler, je m’en voudrais de te distraire, et que tu n’arrives pas à avoir le rôle à cause de moi. » Je plaisante, je sais que si elle ne l’avait pas, ce ne serait clairement pas de ma faute, surtout que je l’ai aidée, un peu. « En tout cas, c’était vraiment agréable de passer ce moment avec toi, Tee. Peut-être à bientôt ? » Je ne suis pas sûre qu’elle se soit présentée à moi, qu’elle m’ait donné son prénom, son surnom, et je me rends compte de la boulette. Tant pis, il ne reste plus qu’à faire comme si de rien n’était, je trouverai une excuse plus tard…
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Luca Flores
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○ âge : trente-quatre ans, née un quinze novembre.
○ statut : pas tout à fait habituée au mariage, et pourtant déjà veuve. Et peut-être maman ?
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MessageSujet: Re: toi whakaari, my Love ⚝ love (#)   toi whakaari, my Love ⚝ love EmptyMar 17 Mai - 2:50

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toi whakaari, my Love⊱ tegan & love ⊰
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Parler de ce genre de choses n’était pas prévu au programme. Parler de moi, de ma relation à ma famille - ou plutôt, l’absence de celle-ci... J’utilise assez peu de mots pour le faire, ce qui est plutôt inhabituel quand on me connaît, mais je suis un peu en mode automatique, pour être honnête. Mes paroles suivent à peine le fil de mes pensées, qui défilent à une vitesse que je n’arrive pas moi-même à suivre. Et puis, tout s’enchaîne. Dans ma tête, en tout cas, je passe de cette famille absente, au retour de Love, puis le silence. Et s’il est plutôt agréable au début, je me mets rapidement à ne plus savoir quoi faire de toute l’énergie qui me submerge, jusqu’à perdre complètement la boule. C’est du moins l’impression que j’en ai, alors que j’essaie, comme je peux, d’expliquer à l’actrice ce qui vient de se passer. Elle doit probablement me prendre pour une tarée. « Je savais même pas qu’on jouait. » Bon... Ce n’était pas spécialement la réaction que j’attendais de sa part. Est-ce que j’attendais une réaction particulière ? Absolument pas. « Tu as du mal à tenir en place, hein ? » A mon tour, j’affiche une petite moue. C’est vraiment si évident que ça ? Je ne sais pas à qui j’essaie de mentir, à part à moi-même. Et de toute façon, vu le ton qu’elle emploie, il est inutile de répondre à cette question qui n’en est pas vraiment une. Quelques minutes à peine, et elle a déjà capté à quel point je suis détraquée. C’est officiel, il n’y a plus rien à sauver.
« J’espère vraiment que tu auras le rôle de Sophie. Tu le mérites. » Je me redresse à mon tour, pour aller de nouveau croiser son regard. Elle a l’air sincère, et il n’y a pas à dire : avoir le soutien de Love Stewart a une saveur toute particulière, même si son avis n’est important que pour moi. « Merci. Je tâcherais de me souvenir de tous tes conseils. » Surtout l’histoire du doigt. Lui, je suis quasiment sûre de ne pas réussir à l’effacer de ma mémoire, même si je le voulais. Mais il serait de mauvais ton de repartir là-dessus, surtout quand elle initie son départ, en se levant pour de bon cette fois. « Je vais te laisser travailler, je m’en voudrais de te distraire, et que tu n’arrives pas à avoir le rôle à cause de moi. » Je secoue la tête en souriant, tout en me relevant à mon tour. Je n’oserais jamais lui mettre ça sur le dos, si je n’avais finalement pas le rôle. Par contre, en matière de distraction, je pense qu’il est déjà beaucoup trop tard. Avant que je puisse répondre, ceci dit, c’est elle qui enchaîne : « En tout cas, c’était vraiment agréable de passer ce moment avec toi, Tee. Peut-être à bientôt ? » L’entendre prononcer mon surnom me décroche un sourire, et rend mes jambes un peu cotonneuses. « Avec plaisir, oui. Aux Oscars, si on ne se revoit pas avant. » J’ai déjà eu la chance de la croiser une fois, aujourd’hui ; il est relativement peu probable qu’une chose comme celle-ci se reproduise. Alors j’ai plutôt intérêt à tout donner maintenant, si je veux lui faire une quelconque impression.
« Tiens, attends. » Je lui adresse un petit signe de la main, et après m’être assurée qu’elle ne partait pas tout de suite, je récupère un stylo, et le script sur lequel je m’entraîne depuis plusieurs jours. Mais contre toute attente, je ne lui tends pas le tout pour qu’elle me signe quoi que ce soit. Au contraire, c’est moi qui écris sur le document, avant de venir lui faire face, et le lui tendre, solennellement. « Voilà. Mon tout premier autographe. Qui sait, il vaudra peut-être quelque chose un jour ? » Je hausse les épaules, pas vraiment convaincue par la démarche. Mais au moins, ça aura le mérite de lui marquer un petit peu l’esprit, j’espère. « J’ai aussi mis mon insta, si jamais. Si t’as besoin d’un p’tit rôle, d’un café... ou si t’as envie de tester la sieste sous les sièges, éventuellement. » On ne sait jamais. Il paraît que qui ne tente rien n’a rien, pas vrai ? « Je te suis déjà, comme ça... Ce sera plus simple. » J’avais pas vraiment besoin de le préciser, ça. Et je sens que je m’enfonce, alors il est temps de la laisser repartir, enfin... Mais pas sans un câlin - appelons ça le câlin du désespoir, voulez-vous ? -, et je m’accroche à son cou pendant quelques secondes, tout en lui murmurant quelques mots à l’oreille : « Merci encore... Pour tout. » Ses conseils vont sûrement m’être bénéfiques, quand j’aurais pris le temps d’y repenser à tête reposée, mais il n’y a pas que ça. Cette conversation était intéressante, je dirais mème ‘importante’, à certains égards. Et puis, je la remercie pour tout le reste aussi. Pour son temps, pour sa présence... Je pourrais presque aller jusqu’à la remercier d’exister, même. Heureusement que je ne détaille pas tout ça, hein ? « A bientôt, Love. »
Tout en la suivant du regard, pendant qu’elle quitte la pièce, je me rends compte que c’est la première fois que je l’appelle par son prénom - oui, je sais bien que ce n’est pas son vrai prénom, mais c’est son prénom d’usage, on s’entend. D’ailleurs... Attends. Je lui ai jamais dit comment je m’appelais ? Je reste immobile, pendant plusieurs secondes, les yeux dans le vide, à essayer de me repasser notre conversation. J’ai beau être complètement perchée parfois, je suis quasiment sûre que ce sujet n’a pas été abordé. Alors... Putain, comment elle connaît mon surnom ?
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