how can I heal myself ? | ft Freya (mois du challenge)

@Freya Middleton — Le regard perdu sur le paysage, tu l'observais défiler sans vraiment le voir, levant de temps en temps les pupilles vers le ciel. Plutôt couvert en ce moment mais pas désagréable. Tu préférais ça qu'au soleil trop fort et trop brillant. Tu supportais mal la chaleur. Pas que t'étais plus résistant au froid, non. Tu pouvais être un peu frileux par moments mais tu tu te sentais plus à l'aise à l'abri dans un pull trop grand. T'aimais pas trop te montrer. Une vieille habitude, sans doute, de quand certaines marques étaient visibles. Elles ne l'étaient plus aujourd'hui – pourtant t'arrivais pas à te défaire des manches longues ou des gilets. Détournant enfin le regard pour répondre à la radio, laissant l'ambulance changer de route : direction l'aéroport.
Et ça te laissait rêveur, sur le chemin. Voyager. C'était vendeur pas vrai ? Voyager, voir d'autres terres, d'autres pays. Apprendre d'autres coutumes, voir d'autres paysages. Pourquoi pas frôler les terres de tes origines ? Rendre visite à de la famille éloignée, peut-être ? Ce n'était pas impossible non ? Et t'en vins à te demander pourquoi t'étais pas parti là-bas, en fait. Maddie ne t'y aurait pas retrouvé, non ? T'avais des doutes, cependant. Puis même si tu n'y avais pas pensé, si tu ne l'avais pas fait, tu ressentais presque la culpabilité de laisser ta famille ici. De ne rien dire et de partir en secret. De filer comme un voleur sans rien avouer. T'en aurais pas été capable. T'aurais pas pu t'éloigner de tes parents, de ta sœur ou de ton frère. T'aurais pas pu partir sans passer du temps avec Paige et Noah. Tu t'en serais voulu, t'aurais fini par revenir, à coup sûr.

Arrivant sur les lieux, tu quittas bien vite ton siège pour aller récupérer ton sac, suivant l'employé qui vous attendait. Les pupilles curieuses, tu ne pus t'empêcher de lire quelques destinations ici et là, d'apercevoir quelques visages perturbés ici et là. Ce n'était pas si anormal que ça que de voir des ambulanciers ici, non ? « Bonjour », que tu dis en arrivant dans la salle, saluant les personnes présentes, t'avançant directement vers la jeune femme. « Comment vous vous sentez ? », lui demandas-tu, posant ton sac pour mettre tes gants, tournant ton attention sur les personnes présentes. « Est-ce que quelqu'un l'a vue perdre connaissance ? Ou est-elle restée consciente ? », demandas-tu, t'emparant de ton stéthoscope. Tu laissas ton collègue l'aveugler avec sa petite lumière, la pauvre, lui offrant une esquisse désolée. Bien que ce soit nécessaire. « C'est la première fois que ça vous arrive ces deux dernières semaines ? », sans doute posais-tu trop de questions mais ça aussi, c'était nécessaire. « Je vais écouter votre cœur puis prendre votre tension », expliquas-tu calmement, le sourire fin.

how can i heal myself ?
crédit/ tumblr ✶ casey

Entre les congés payés des uns, les arrêts maladies des autres, les heures supplémentaires augmentent à une vitesse déconcertante. J’enchaîne les vols, de pays en pays, avec des escales plus ou moins importantes. Mais ce n’est pas mon genre de me plaindre, au contraire. Je suis peut être l’une des seules à me porter volontaire quand il s’agit de faire des missions en plus de mon planning habituel. Entre nous, c’est un bon moyen pour moi de fuir ce quotidien qui se veut de plus en plus étouffant. Je crois qu’à la maison, je ne me sens plus vraiment à l’aise. La demande en mariage d’Elio, les retrouvailles avec Riley… beaucoup de choses qui font que je préfère sillonner le ciel que rester prisonnière de pensées que je suis incapable de contrôler. Les voyages ne m’empêchent pas de penser, mais au moins, je garde l’esprit occupé. C’est déjà un bon point. Même si la fatigue s’accumule au rythme des journées toutes aussi intenses les unes que les autres. Je crois d’ailleurs que mon corps est en train de lâcher. Littéralement parlant. Ce n’est peut être pas pour rien si je me suis retrouvée brusquement à tourner de l’œil dans le hall de l’aéroport… Isolée dans une pièce réservée au personnel, je suis rapidement prise en charge par les secours. « Comment vous vous sentez ? » Ce n’est pas la grande forme mais les effets du malaise semblent s’être dissipés. « Mieux maintenant. » J’ai mis un peu de temps, mais j’ai fini par retrouver mes esprits. L’une de mes collègues prend l’initiative de répondre à ma place, indiquant à l’ambulancier que j’ai effectivement bien perdu connaissance pendant quelques instants. « C’est bizarre, je ne me suis pas sentie partir. » D’habitude, avant de faire un malaise, il y a ce petit moment de latence où on commence à ne plus se sentir bien. Mais pour le coup, c’est arrivé sans vraiment prévenir. « C'est la première fois que ça vous arrive ces deux dernières semaines ? » Je hoche un peu la tête à la positive avant de répondre. « Oui, mais c’est sûrement juste un petit coup de fatigue. Rien de grave en soit. » Répondais-je en haussant les épaules comme si cela n’avait pas vraiment d’importance. Peut être une sensation de surmenage ? En tout cas, je ne vois pas vraiment ce que ça pourrait être d’autre. J’espère juste que je ne suis pas enceinte…

[ MARQUAGE STAFF : comptage des points (ne pas effacer)]

@Freya Middleton — C'était sans doute ça qui avait troublé quelques usagers – le lieu. L'aéroport. Ca devait être déroutant d'apercevoir des ambulanciers avancer par là. Ce n'était pas vraiment vous qu'on s'attendait à voir mais plutôt des pilotes ou des hôtesses de l'air. C'était un peu plus rassurant, sans doute.  Après avoir suivi un employé, vous arriviez dans la salle où se trouvait la femme victime du malaise. Il y avait beaucoup de causes probables, à vous de tenter d'écarter les plus graves et de faire un premier diagnostic. Tu espérais pour elle que ce soit simplement la fatigue – ça arrivait souvent, ou le manque de sucre. Le sourire fin, tu hochas doucement le visage à sa réponse, observant son expression un instant avant d'écouter les réponses que les personnes autour te donnaient, hochant le visage, les lèvres pincées. « On a pas toujours le temps de prévenir un malaise », dis-tu doucement dans un petit sourire. Ca arrivait trop brusquement pour comprendre. Parfois, on avait à peine le temps d'appeler quelqu'un, juste une syllabe, et encore. « On va quand même vérifier ça pour être sûrs », articulas-tu lentement, tentant de la rassurer d'un autre sourire. Tu ne lui posais pas tant de questions juste pour l'embêter : tu voulais la faire réfléchir, parler. Elle avait conscience de l'endroit où elle se trouvait, sans aucune difficulté. Elle ne semblait pas prendre de temps non plus : pour comprendre tes questions ou bien y répondre. Elle restait logique, plutôt réaliste et pas trop perdue ailleurs. C'était bon signe – mais tu préférais tout de même continuer et poser d'autres questions. C'était sans doute un petit coup de fatigue comme elle le supposait. Il était cependant hors de question de supposer trop vite, il fallait prendre toutes les précautions. « Vous vous débrouillez très bien jusque là mais on va quand même écouter le cœur et prendre votre tension », précisas-tu dans un petit mouvement du visage, te mettant donc en place, signalant chaque statistique à ton collègue. « Est-ce que vous vous souvenez avoir eu mal ? Au thorax ou à l'abdomen avant le malaise ? Est-ce que vous avez mal quelque part ? », l'interrogeas-tu une nouvelle fois, lui offrant une fine esquisse désolée de lui lancer tellement de questions, mais c'était pour son bien. Pour s'assurer qu'elle suive tout ce que tu disais. « Vous êtes hôtesse de l'air ? Ca vous plaît ? », encore des questions, tu fronças faiblement le nez, désolé, avant de demander à l'un de ses collègues de rapporter un verre d'eau fraîche.

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Est-ce qu'il y a une infime possibilité que je sois réellement enceinte ? Normalement non, mais étrangement, je ne suis plus si rassurée maintenant. Ce malaise n'est peut être pas si anodin qu'il en a l'air. Enfin j'en sais rien, je suis surement en train de me monter la tête pour pas grand chose. Mais il ne faudrait surtout pas qu'un bébé s'immisce dans toute cette histoire. C'est déjà bien assez compliqué comme ça. « On va quand même vérifier ça pour être sûrs. » Il veut surement vérifier que ce n'est pas plus grave qu'un simple coup de fatigue. Après tout, c'est son métier. Même si je me connais un minimum pour savoir que ce n'est pas un problème de santé. Enfin je l'espère, à ma connaissance je n'ai pas de soucis particuliers à ce niveau là. « Est-ce que vous vous souvenez avoir eu mal ? Au thorax ou à l'abdomen avant le malaise ? Est-ce que vous avez mal quelque part ? » Je secoue légèrement la tête à la négative. « Non ça va. » Rien à signaler. « Vous êtes hôtesse de l'air ? Ca vous plaît ? » Il me questionne sur mon métier, et je ne peux m'empêcher de sourire. « Oui, j'adore mon métier ! » Mon enthousiasme peut facilement se lire sur mon visage. « Peut être un peu trop d'ailleurs... j'avoue que j'ai un peu de mal à lever le pied. » Une grimace s'installe inconsciemment sur mes lèvres, consciente de tirer sans doute un peu trop sur la corde. « Si ça ne tenait qu'à moi, je serais déjà en vol. » Après mon malaise, j'ai tenu rapidement à rassurer tout le monde. Tout allait bien, et à mes yeux il n'était donc pas nécessaire d'appeler les secours. « D'ailleurs vous pensez que je vais pouvoir reprendre mes fonctions ? » En tout cas, je n'ai pas envie qu'il me dise le contraire. Je ne veux pas me faire remplacer pour ce vol, encore moins devoir rentrer chez moi me reposer. Mais sous la responsabilité de ma chef de cabine, je suis consciente que je n'aurais pas le pouvoir de décider toute seule.

@Freya Middleton — Ce n'était pas simplement à cause des formalités, mais aussi pour rassurer qu'il fallait toujours suivre le protocole. Tu ne voulais pas passer à côté de quelque chose et de le reprocher. Tu ne voulais pas non plus donner de faux espoirs, ou lancer de fausses idées positives. Dire que tout allait bien alors que tu n'avais pas pris le temps de bien voir, comprendre et interpréter. Un malaise pouvait parfois cacher d'autres choses – tout comme il pouvait être tout simplement bénin, évidemment. Tu hochas le visage à sa réponse, un petit sourire aux lèvres, tout de même rassuré par l'information. « Je peux comprendre », avouas-tu dans un rire léger. Tu avais du mal à décrocher, toi aussi. Tu ne rechignais jamais, te proposant même pour faire des heures supplémentaires, t'ajoutant des gardes ici et là. Tu vivais pour ton métier – et surtout, tu voulais aider. Te rendre utile. Savoir que tu faisais quelque chose de bien. Peut-être pour contrer le mal qui baignait dans tes pensées. « On me conseille cependant assez régulièrement de faire quelques pauses », susurras-tu doucement, le sourire compatissant, ton collègue confirmant d'un geste du visage et d'un rire. « Un vol vers quelle destination ? », demandas-tu, curieux. « Quelle a été ou est votre destination préférée ? », continuas-tu de l'interroger. Tout pour la faire parler, réfléchir, se concentrer sur des choses positives selon elle. « Votre tension est un peu basse... Je pense à un malaise vagal donc rien de bien alarmant. Mais je conseillerai quand même un petit repos », tu lui offris un sourire désolé. « Je pense qu'un petit repos vous ferait du bien. Juste pour aujourd'hui, et reprendre votre activité tranquillement demain », mais ne pas forcer aujourd'hui. Ne pas trop en faire, tout de suite. Attendre, patienter, se prendre le temps. « Cela laissera du temps à votre corps de se remettre sans que vous ne lui en demandiez trop d'un coup », reprendre un vol serait forcé son corps à bouger. Et si elle faisait un malaise en plein vol, ce serait sans doute plus compliqué. « Je vous conseillerai aussi de faire une prise de sang, au cas où. Et si ça arrive trop souvent, n'hésitez surtout pas à aller voir votre médecin », ajoutas-tu dans un petit sourire.

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Ce qui m'inquiète le plus, là, tout de suite, c'est de savoir si je vais pouvoir embarquer avec les autres pour le vol. Une autre option n'est pas réellement envisageable pour moi, bien que je ne sois pas la seule décisionnaire. C'est bien ça le problème justement. Connaissant la chef de cabine qui est avec moi aujourd'hui, je ne vais pas bien avoir le choix. Mais on peut toujours y croire ! « Un vol vers quelle destination ? » Je ne sais pas s'il s'intéresse vraiment à mon métier, ou s'il veut juste me faire parler pour voir si mes réponses sont cohérentes. Mais dans tous les cas, ça me fait toujours plaisir d'évoquer le sujet. « Brisbane. » L'Australie est forcément le pays avec lequel la compagnie a le plus de vols. Et sur la totalité de nos destinations, les vols long-courriers n'en représentent pas la majorité, ce qui est normal. « Quelle a été ou est votre destination préférée ? » Question difficile. Il y a tellement d'endroits sur Terre que j'ai aimé visiter qu'il m'est impossible de choisir qu'une destination. « Oula, c'est bien trop compliqué de faire un choix... Mais j'aime beaucoup aller en Europe. » Je ne peux m'empêcher de repenser à Barcelone, et à cette fameuse nuit hors du temps. « Votre tension est un peu basse... Je pense à un malaise vagal donc rien de bien alarmant. Mais je conseillerai quand même un petit repos. » Bon, c'est effectivement ce que je craignais. « Je vous conseillerai aussi de faire une prise de sang, au cas où. Et si ça arrive trop souvent, n'hésitez surtout pas à aller voir votre médecin. » Je hoche un peu la tête comme pour acquiescer. « C'est la première fois que ça m'arrive, je ne pense pas que ce soit vraiment nécessaire. » Est-ce que je suis en train d'en faire qu'à ma tête ? On peut dire ça, oui. « Mais promis, je vais faire attention. » J'ai l'impression d'avoir quinze ans, et de dire ça à mes parents juste pour leur faire plaisir. « Vous ne devez pas intervenir souvent par ici ? » C'est vrai que c'est plutôt rare, ou si c'est le cas, c'est en tout cas pour des évènements un peu plus importants que le simple malaise d'une employée. « J'espère ne pas avoir semé la panique dans tout l’aéroport. » Ajoutais-je en rigolant.

@Freya Middleton — La voir parler était le meilleur moyen pour toi de pouvoir discerner si elle restait cohérente et si elle ne perdait pas trop. C'était aussi une façon de la rassurer. T'étais pas là pour stresser les gens ou les faire angoisser. Tu voulais qu'ils se sentent apaisés, d'une manière ou d'une autre. Tu voulais qu'ils sachent que tu étais là pour les écouter, au besoin. C'était aussi ça ton métier, être là. Parfois c'était tout ce dont on avait besoin – du moins c'était ta conclusion après certaines interventions. Une simple présence, une écoute, une épaule, et c'était tout ce qui semblait nécessaire et efficace. Un sourire aux lèvres tu secouas le visage en entendant la destination. « Vous y êtes déjà allée ? », lui demandas-tu encore, simplement curieux. Ca te donnait presque envie de voyager, de t'évader. De partir à l'aventure, ailleurs, ici, nulle part. T'avais vraiment osé et t'osais toujours pas vraiment à l'heure actuelle. Parce que t'avais peur de t'éloigner, aussi étrange que ça puisse sonner. T'avais peur de partir et de ne rien connaître et de ne pas t'en sortir. « Vous avez fait plusieurs villes d'Europe alors ? J'ai entendu que des belles choses du moins. Vous recommanderiez quelle ville pour un premier voyage ? », t'étais vraiment trop curieux. Ou bien cherchais-tu à l'occuper ? Un peu des deux. Tu voulais la faire parler. En plus de ça elle semblait plutôt satisfaite de vouloir parler de son travail, donc... « La première fois ne veut pas dire la dernière », soulevas-tu simplement, levant les prunelles vers lui dans un petit sourire. « C'est toujours utile », t'avais connu et tu connaissais encore des patients qui semblaient se connaître au point d'établir une conclusion médicale en se regardant dans le miroir. Ca suffisait pas vraiment mais tu ne pouvais pas insister, du moins pas aujourd'hui, pour qu'elle fasse une prise de sang. C'était un conseil. « Non pas souvent. C'est impressionnant de venir à l'aéroport », déclaras-tu dans un rire léger. Tu ne venais pas non plus très souvent ici durant ton temps libre. « Peut-être un peu au début mais vos collègues ont dû rassurer tout le monde », assuras-tu dans un mouvement du visage, cherchant une réponse sur les visages de ses camarades. « Ici ou ailleurs ça reste toujours angoissant de croiser des ambulanciers », que tu admis en bougeant un peu les épaules, le rire faible contre la bouche. « Notre présente soulève toujours pas mal de questions. On pourra rassurer les gens en repartant, aussi », puisque cela faisait parti de votre métier, aussi. Tu terminas tes petites bricoles, vérifiant encore une chose ou deux puis tu rangeas ton matériel. « Nous avons fini. N'oubliez pas de vous reposer, et de ne pas forcer. Reprenez demain tranquillement », conseillas-tu dans une esquisse fine. « Prenez soin de vous surtout »

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crédit/ tumblr ✶ casey

Je me contente d'hocher la tête à la positive lorsqu'il me demande si j'y suis déjà allée. Je ne compte d'ailleurs plus le nombre de fois où j'ai eu l'occasion d'aller en terre australienne. C'est la destination la plus courante, et à la fois la plus près aussi - dans un autre pays, évidemment. Mais ce qui m'intéresse le plus, c'est évidemment les vols internationaux. En terme de planning, ça n'a déjà rien à voir. Je m'envole pour plusieurs jours, voir même quelques semaines d'affilée parfois. Si pour certains c'est là les inconvénients du métier, pour moi, il n'en est rien. J'adore pouvoir découvrir d'autres pays, d'autres cultures. Même si nous n'avons jamais suffisamment de temps pour jouer les touristes, à mon plus grand regret. « Pour un premier voyage, mon coeur vous dirait d'aller à Barcelone. » L'Espagne fait partie des destinations préférées en Europe. « Mais il y a tellement de belles villes en Europe... Milan, Amsterdam, Londres, Paris. » La liste pourrait être encore longue. Mais en attendant, le jeune homme en profite pour me faire revenir à la réalité de l'instant présent. Rien que l'idée de devoir faire une prise de sang ou d'aller voir le médecin me rend nerveuse... mais selon ses dires, c'est important. Ok, peut être qu'il faudrait vraiment que je fasse l'effort d'aller consulter. « Je prends note. » Contrairement à tout à l'heure, je le pense vraiment. Et je me promets à moi-même de faire plus attention à moi. Si je ne suis pas encore prête à lâcher prise, j'imagine qu'il faudrait au minimum que je prenne le temps d'écouter mon corps. Ça serait déjà une bonne chose. En tout cas, c'est vrai que ça ne doit pas être rassurant pour les voyageurs de croiser les secours à l'aéroport. Mais j'ose espérer qu'il n'y a pas eu de vent de panique suite à ce léger incident. A l'heure actuelle, j'imagine que les gens sont retournés à leur occupation respective. Certains doivent attendre l'embarquement, alors que d'autres sont là pour retrouver des proches. L'ambulancier finit par ranger son matériel, insistant à nouveau sur le besoin de me reposer. « Merci à vous ! » Je vais être raisonnable et l'écouter. La journée a déjà été assez éprouvante comme ça.