[Mois du Challenge - Team Brindleton Bay] - Vie alternative - Eggs hunting (Silas, Tegan & Abby)

Après y avoir réfléchi pendant de longues minutes, Abby finit par cacher l’oeuf décoré en louve de Tegan dans le sèche-linge, où des vêtements attendent tranquillement d’être sortis, pliés et rangés. Dans cette colocation un peu cocasse, il peut s’en passer des jours avant que ce soit fait… Puis après avoir planqué l’oeuf dont elle devait se charger, elle-même se cache les yeux pendant que Silas s’occupe du sien. Ils ont fonctionné ainsi, à trois, comme ça semble plutôt bien marcher pour la colocation. Enfin… Dans certaines limites. Il y a forcément toujours des sources de conflits. « Il est quand même souvent là, non, Christopher, à se balader en caleçon et à faire des razzias dans notre frigo ? » S’adressant à Tegan, Abby s’efforce pourtant de masquer au mieux son agacement. Après tout, elle est heureuse pour Silas et elle veut que ça se passe le mieux possible entre eux. « Enfin… Au moins il va arbitrer, j’imagine que ça sert à quelque chose… » Car Silas est en train de revenir  à l’intérieur après sa pause clope (ou plutôt joint), visiblement tout excité. La métisse plaque un sourire sur son visage - elle est enthousiaste à l’idée de jouer, mais elle voudrait bien que le petit-ami de son colocataire enfile un pantalon et un T-shirt aussi de préférence. Mais au lieu de râler, elle se penche d’un air malicieux vers Tegan, adoptant un ton enjôleur. « Et moi… Si je gagne, tu seras ma récompense ? » Car les deux jeunes femmes ne sont pas seulement des colocataires, même si tout le monde n’est pas forcément au courant. « Tout le monde est prêt ? » Chris donne alors le top-départ et le réflexe d’Abby est de se diriger vers la cuisine, où elle commence par fouiller dans les placards. « Bon courage à vous… Au moins, on sait que quoi qu’il arrive, on aura à manger ! »

Ça n’étonnera personne, mais je suis plus douée quand il s’agit de chasser les œufs plutôt que de les cacher. Mais pourtant, il va bien falloir que je joue le jeu pour ce petit concours organisé entre colocs. Abby qui cache les miens, Silas qui cache ceux de la brune, et moi qui cache ceux du jeune homme. Tout ça, pour une grande chasse arbitrée par Christopher, le mec de Silas. En attendant le début, on a la team des gars à l’extérieur, et la team des filles - la dream team - à l’intérieur, où les remarques d’Abby me font sourire. « Tu te plains moins quand c’est moi qui me balade en petite culotte, dis. » Je lui lance un petit regard malicieux, mais c’est vrai ; je suis loin d’être pudique, pour le plus grand bonheur (ou pas) de mes colocataires. « Tant qu’il est impartial sur son arbitrage, c’est tout ce qui compte. » Parce que ça, ce serait le vrai scandale ! Le dernier œuf caché, j’appelle les garçons qui reviennent de leur pause clope. On va pouvoir commencer, mais pas sans une nouvelle question glissée à mon oreille par la brune. « Même si tu ne gagnes pas... Je m’occuperais de te consoler. » Une espèce de qui perd gagne qui, j’en suis sûre, lui conviendra parfaitement. L’avantage, avec deux mecs qui se sautent dessus à longueur de journée - j’exagère à peine - c’est qu’ils ne se rendent même pas compte qu’on fait pareil, à l’occasion. Encore cette fois, ils n’ont rien capté à nos messes basses, et le top départ ne tarde pas à être lancé. Si Abby se dirige vers la cuisine, je commence mon tour dans la salle de bain. « On est d’accord qu’il n’y a rien dans les canalisations ? » C’est le genre de règles qu’on aurait peut-être dû se fixer au début. Mais ça se saurait si on avait un quelconque sens de l’organisation dans cette baraque.



La taquinerie de Tegan fait sourire malicieusement Abby. « C’est tout à fait différent, tu vois ! Tu es une exception, alors on ne peut pas prendre ton exemple. » Les échanges complices avec sa colocataire sont toujours à la fois drôles et réconfortants. « Alors quoi qu’il arrive… J’aurais une récompense, ça me va » glisse-t-elle, clin d’oeil à l’appui. Elle n’est peut-être pas mauvaise perdante, mais au moins l’enjeu reste toujours intéressant au final. C’est donc plutôt motivant et quand le top départ est donné, la métisse commence aussitôt par fouiller la cuisine. De la salle de bain, Tegan lance une question et Silas la rassure : rien dans les canalisations ni dans la ventilation. « C’est noté ! Et t’inquiète, j’ai bien l’intention de chercher dans toutes les pièces. » Mais il faut bien commencer quelque part et, planqué au milieu d’un des placards, Abby trouve un oeuf au bout de quelques minutes. Elle ne peut s’empêcher de pousser une exclamation de joie. « J’en ai un aussi ! » Quittant finalement la cuisine, elle décide que les autres doivent certainement se trouver dans une autre pièce. Dans le salon, Chris colle aux basques de Silas. « Hé ! Pas de messes basses, tous les deux ! » Passant la tête par la porte de la salle de bain, elle s’adresse à Tegan. « Ça va, tu t’en sors ? » Tentant de se mettre dans la tête de Silas, elle finit par se diriger dans la chambre de la Castillo. « Alors, est-ce qu’une petite tête de lionne se cache par ici ? » C’est plus amusant qu’elle l’aurait cru, au final. Elle avait accepté pour faire plaisir à Silas, mais en fin de compte ça la fait retomber en enfance. Et au moins, ils auront tous droit à du chocolat quoi qu'il arrive.

Pas dans les canalisations ni la ventilation, je note. Et Abby n’a pas l’air d’y objecter, alors je suppose que c’est le cas pour elle aussi. A mon tour, je trouve un œuf avec un symbole de louve, au moment même où Abby vient voir comment je m’en sors. « Ouais ouais, j’en ai trouvé un aussi ! » Je continue de chercher encore quelques instants avant de quitter la pièce, pour rejoindre le couloir, d’où j’ai une vue sur plusieurs pièces, et notamment le salon, où les messes basses ont l’air de continuer entre les deux tourtereaux. « Chris, si j’te vois avec un seul chocolat dans la main, je mets un cadenas sur le frigo. » Il n’y a pas grand-chose que je pourrais attaquer de façon durable et efficace, alors je m’en prends à la cible la plus facile : son estomac. Ce serait quand même dommage qu’il finisse par me contrarier alors qu’on s’entend plutôt bien jusqu’à maintenant - je n’ai même aucun problème avec le fait qu’il se ballade en caleçon, tant qu’il le garde évidemment. Ma ‘menace’ envoyée, je rejoins Abby qui poursuit ses recherches dans ma chambre. C’est qu’elle la connaît bien, cette pièce, mine de rien, alors ce ne serait pas très étonnant qu’elle ait choisi une cachette par ici. « Je dirais plutôt une louve.... Je le sens bien, dans le coin. » En passant près d’elle, j’en profite pour glisser mes doigts sous son haut, dans son dos. Pas très longtemps, juste une seconde, le temps de lui effleurer la peau. Puis je me dirige vers les étagères où sont disposées mes figurines. Après encore quelques secondes, je finis par trouver un deuxième œuf. « Et de deux ! Je crois que c’est la louve qui va bouffer la lionne. » Avec un petit sourire malicieux, je me retourne vers la jeune femme pour observer sa réaction. Oui, je sais bien qu’on est trois dans la course. Mais d’un point de vue strictement animalier, le singe n’a aucune chance face à ces deux reines de la nature.

Dans la chambre de Tegan, Abby commence à chercher. Elles sont toutes les deux là et la complicité se ressent, main de Tegan se glissant brièvement dans le dos d’Abby sous son haut. « Hey… Les tentatives pour déconcentrer devraient être punies d’un malus de chronomètre. » Mais bien entendu, elle plaisante. Participer à cette espèce de chasse au trésor n’est qu’un jeu. Déposant un baiser sur la joue de Tegan, Abby s’éloigne ensuite. Mais ce n’est pas elle qui trouve son deuxième oeuf la première. Le cri enthousiaste de Tegan la fait se retourner. « Oh… Ça veut dire que je vais avoir droit à mon bonus réconfort ? » Dans la table de chevet, une tête de lionne l’attend patiemment. « Aha ! J’espère que tu n’avais rien caché de compromettant ici, sinon Silas l’aura vu. » Clin d’oeil malicieux pour la taquiner, la Hallenstein change ensuite de pièce. Où le dernier oeuf peut-il se trouver ? Ils en sont tous à deux, comme l’a montré l’exclamation de joie de Silas. Alors elle se dépêche, esprit de compétition qui se réveille soudain. Malheureusement, elle n’y arrive pas avant que l’un de ses colocataires finisse. Course contre la montre terminée, Abby sourit pourtant, détachant déjà l’emballage de l’un de ses chocolats. « Bon alors, pour me remonter le moral en me goinfrant, où est le dernier ? » Elle devra probablement chercher jusqu’au bout, mais maintenant elle peut prendre son temps. « Tu as bien réussi ta mission, Carden, tes cachettes étaient de bonnes idées. » Puis elle se tourne vers Tegan, sourire aux lèvres, comme pour lui dire que plus tard, elle attendra sa récompense avec impatience. Au final, cette chasse était plutôt intéressante. Elle a peut-être perdu, mais ils se sont surtout bien amusés, tous ensemble, et ça change un peu.

« Bien sûr que t’auras ton bonus, même un peu plus. » Qu’elle gagne ou qu’elle perde, de toute façon, nous savons toutes les deux que l’issue sera la même. Enfin... Peut-être que je serais d’humeur un peu plus généreuse si je gagne, mais ça, je préfère ne pas en parler pour le moment. « Je n’ai à cacher, je ne vois pas de quoi tu parles. » Surtout pas à Silas, non... Avec un  air amusé, je la regarde quitter la pièce, tout en secouant la tête. En soi, je n’ai vraiment rien à cacher... A part peut-être le fait qu’Abby est plus familière avec mon lit que ce qu’on pourrait le croire, mais ce n’est pas de ma faute si sa chambre est à côté de celle de notre colocataire ! D’ailleurs, c’est là-bas que je continue ma quête, en passant au crible chacune des pièces par lesquelles je passe. C’est finalement dans la buanderie que je trouve mon dernier œuf. « Dix ! Stoppez tout, la louve a vaincu ! Ahouuuuu » Est-ce que j’étais vraiment obligée d’imiter le cri du loup pour démontrer ma joie ? Certains affirmeraient que non, mais je pense que si. En me trémoussant, je rejoins le salon avec l’intégralité de mon butin, que je dépose sur la table pour que l’arbitre puisse compter. Il n’a pas l’air très heureux de me la donner, la victoire, mais heureusement, personne ne lui demande d’être d’accord avec l’issue du concours. « Ça va, tire pas la gueule, je partagerais mes chocolats avec toi, va. » C’est une façon de voir les choses... En réalité, une fois tous les œufs retrouvés, ils sont tous rassemblés dans le même pot commun, dans lequel nous piochons à tour de rôle. On partage toujours tout, dans cette coloc du bonheur, alors ce n’est pas aujourd’hui qu’on va faire les choses différemment ! Et après toutes ces émotions, les amoureux finissent par s’éclipser dans la chambre du brun, pensant sans doute être discrets - essaient-ils vraiment de l’être ? Loin de nous en plaindre, ça nous arrange plutôt, puisque après un petit regard entendu à ma colocataire, je vais à mon tour m’isoler dans ma chambre. Cette solitude ne dure pas très longtemps avant que la porte ne s’ouvre, et que la métisse se glisse par la porte entrouverte. C’est un manège que nous connaissons bien, mais qui n’a rien perdu de sa candeur. Au contraire, je dirais même que toutes ces cachotteries ont un côté un peu exaltant... Oh, et bien évidemment, je suis de très bonne humeur après ma victoire.