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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
avril 2024
12° - 19° // le vent est de retour à ib..
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


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 just the two of us [Camiris #3]

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MessageSujet: just the two of us [Camiris #3] (#)   just the two of us [Camiris #3] EmptyMer 16 Nov - 16:49

❝ juste the two of us ❞
cameron & iris

Cette semaine, on s’est à peine croisées Iris et moi. Mais après la fin de soirée de présentation, ce n’est pas plus mal, ça nous a permis à toutes les deux de prendre un peu de recul sur tout ça. Il faut dire que cette soirée a été riche en rebondissements et en sentiments tous plus extrêmes les uns des autres. Nous nous sommes laissées sur une touche plus calme, plus tendre aussi, et presque un peu étrange, quand on connaît le personnage qu’elle montre à tout le monde. L’espace d’un instant, j’ai pu apercevoir une autre partie de sa personnalité, une partie qui m’a plus, plus encore que je ne voudrais bien me l’avouer. Depuis ce soir là, j’ai le droit à des sourires de la part d’Iris qui sont beaucoup plus sincères qu’avant, plus sincères qu’ils ne l’ont jamais été. Et je me sens mieux, j’ai moins la boule au ventre en venant bosser. Je suis bien quand je sais qu’elle est là, alors qu’avant ça m’angoissait. Hier soir a eu lieu la cérémonie de la vente aux enchères de la ville d’Island Bay. J’ai participé en enchéri sur 3 personnes, et contre toute attente, j’ai remporté les enchères de chacun d’eux. A savoir Charlotte, Troy et surtout Iris. Mais ce qui m’a le plus surpris, c’est que je m’étais aussi proposée à la vente, et que celle qui a remporté mes enchère, n’est autre qu’Iris, la grande Von Dust en personne. J’ai eu du mal à y croire. D’ailleurs, nos échanges de sourires à cet instant ont fini de conclure un certain pacte non verbal. En sortant de la salle de réception, nous nous sommes retrouvées à l’extérieur et Iris m’a simplement dit de rentrer chez moi et préparer mes affaires. J’ai eu beau poser des questions, elle n’a pas voulu y répondre. Alors je n’ai pas cherché plus loin et suis rentrée chez moi. Un sac, vite, je sais même pas quoi mettre dedans, mais je fais au mieux. Une tenue habillée, deux paires de talons, des jolis sous-vêtements et une nuisette, une tenue plus simple, et ça ira bien. Si ça doit durer plus longtemps, j’achèterai sur place. Connaissant Iris, je doute que nous allions nous perdre dans une pays non civilisé. Je redescends de mon appartement pour retrouver mon chauffeur qu’il m’attend en bas et m’amène jusqu’à un petit aéroport privé en dehors de la ville. C’est là que je retrouve Iris, devant un avion qui me semble être privatif. Un jet. Putain un jet privé. J’ouvre grand la bouche en souriant à moitié, arborant une mine à la fois surprise et excitée. « C’est pas vrai, c’est le tien ? On va monter dedans ? » Je suis redevenue une gamine l’espace d’un instant. Je prends la main que me tend Iris et nous montons dans l’avion qui a son propre équipage. Je laisse le stewart s’occuper de mon sac et il en fait de même avec celui d’Iris. Une fois à l’intérieur, je regarde tout avec des yeux d’enfant. « On va où ? » Je m’assieds sur un des fauteuils confortables mais je vois Iris s’asseoir un peu plus loin et je m’empresse de me lever pour m’asseoir près d’elle. « Je suis sûre que tu ne vas pas me dire où on va… » Je la regarde en plissant des yeux et me délecte du sourire amusé et protecteur qu’elle m’offre. Je finis par me laisser tomber dans le siège et m’attache alors que le moteur se met à gronder. « On va faire un long vol ? Je n’arrive pas à dormir dans l’avion. » Je suis excitée comme un acarien au salon de la moquette.
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MessageSujet: Re: just the two of us [Camiris #3] (#)   just the two of us [Camiris #3] EmptySam 19 Nov - 21:47

just the two of us
Iris ○ Cameron

L'excitation et l'adrénaline sont à leur comble lorsque j'enfonce brusquement la porte d'entrée de mon appartement-terrasse sur Wellington et que les plafonniers manquent de m'aveugler par le biais de leur audacieuse façon de m'accueillir en ces lieux. Satisfaite de toutes mes manigances dissimulées et maintenues secrètes vis à vis de Cameron, je suis d'autant plus enjouée de constater que l'intégralité de mon plan monté avec minutie se déroule jusque là comme sur des roulettes. Notre relation qui demeurait strictement professionnelle - enfin tout du moins jusqu'aux fameux événements qui ont eu lieu lors de la soirée officielle de lancement du magazine où tout le gratin mondain affilié d'une manière ou d'une autre au milieu de la mode était présent - a eu sa dynamique complètement bouleversée du jour au lendemain dès l'instant où j'ai aperçu quelque chose flancher dans les yeux de la jeune égérie apeurée et poussée à bout. La promesse de me racheter pour ces bévues passées et ces agissements malsains a par la suite fait son apparition dans mon esprit à une vitesse fulgurante, me poussant à annuler tous mes plans initialement prévus pour hier soir dans le but de me rendre dans l'enceinte du bâtiment où s'est installée la toute première vente aux enchères à but caritatif à laquelle les habitants de Island Bay étaient libre de participer si ils se découvraient soudainement l'âme d'un militant pour la cause animale. L'ironie de la situation était relativement cocasse puisque je possède un nombre plutôt scandaleux de pièces vestimentaires constituées de fourrure dans mes diverses penderies ainsi qu'au sein même des bureaux de VOGUE, mon but premier n'était cependant pas de véhiculer un message de militante mais bien de parvenir à enchérir le plus possible pour obtenir Cameron. J'ai eu vent par l'une de mes assistantes que cette dernière se retrouvait manifestement vivement intéressée par l'événement alors je n'ai pas hésité une seule seconde à glisser mon corps dans une superbe robe fourreau conçue par un créateur biélorusse prometteur et à contacter Armand en toute précipitation pour le supplier de m'aider à me rendre sur place. Heureusement pour moi, il était parfaitement disponible. Pour pimenter les choses et me divertir un peu plus encore, je n'ai aucunement prévenu Cameron de ma présence avant de rajouter mon nom dans le liste des candidats soumis aux portefeuilles de l'assemblée. Sourire malicieux en coin, c'est non sans une certaine hilarité que j'ai appréhendé le résultat des choses en apprenant que nous nous étions mutuellement acheté. Après nos virulentes altercations et des débuts d'une collaboration complexe, jamais je ne l'aurais imaginée capable de vouloir payer pour passer un moment en ma compagnie alors qu'il en était de même de mon côté de la balance. De cet dénouement surprenant ont découlé des directives très claires et concises de mon ton le plus mystérieux, j'ai ordonné à Cameron de rentrer chez elle, de préparer très somairement quelques affaires de première nécessité et d'ensuite joindre au plus vite son chauffeur privé mis à disposition par la société pour que celui-ci l'escorte jusqu'à un aéroport plutôt intimiste aux abords de la ville, exclusivement réservé à une élite de qualité.

Devant le miroir plein pied de mon dressing, je laisse glisser l'applicateur de mon lipstick mat sur mes lèvres et esquisse un sourire, singulièrement joyeuse. Armand me prend au passage et une petite vingtaine de minutes plus tard à cause de quelques embouteillages, je fais claquer mes talons sur le goudron d'une piste de l'aéroport avec pour guise de baggages un simple sac à main aussi gros que mon envie d'être déjà arrivée à destination. Je claque une bise sur la joue du pilote du jet privé que nous allons utiliser pour ce faire et patiente quelques instants avant que Cameron ne pointe le bout de son nez, émerveillée par l'ampleur de l'appareil et affichant une mine bien tout aussi survoltée que la mienne. Son innocence m'amuse, je lui souris. « C’est pas vrai, c’est le tien ? On va monter dedans ? »  J'échappe un léger rire. « Ce n'est pas le mien, non, il appartient à un des gros investisseurs du magazine.  Tu comprends pourquoi il faut leur plaire à tout prix. Et non, je t'ai juste fait venir pour que tu admires l'aéroport. Voilà chose fait, tu peux disposer maintenant. » Cameron tient finalement ma main au creux dans la sienne et on gravit alors les quelques marches menant dans le ventre de la bête. « Installe-toi, fais comme à la maison. » L'équipage nous adresse des salutations respectueuses et s'occupe immédiatement de répondre à nos moindres attentes, d'abord en nous débarrassant de nos quelques baggages. Du cuir beige de qualité recouvre tous les sièges et causeuses fixées contre les parois, des bars aux boissons fraîches sont disposés des deux côtés de l'appareil, tout le reste n'est composé que de bois au prix exorbitant et de moquette moelleuse à souhait. « On va où ? » Je ne la regarde pas mais esquisse un sourire en coin alors que je me laisse tomber sans retenue dans un fauteuil aux accoudoirs dans lesquels mes bras s'enfoncent immédiatement. Je vois Cameron se relever et se rapprocher de ma position, je croise les jambes et lui souris tendrement. « Je suis sûre que tu ne vas pas me dire où on va… » Je lève les yeux au ciel et dépose ma tête contre le dossier, déjà exténuée par son impatience écrasant la mienne sans vergogne. « Je pourrais te le révéler si tu me laissais le temps de répondre entre tes questions. » Sa moue boudeuse me fait échapper un léger rire.  Elle s'assied à son tour et demeure muette… du moins l'affaire de quelques secondes. Le réacteur de l'avion commence à se chauffer et le chef de bord nous indique que nous n'allons pas tarder à décoller. « On va faire un long vol ? Je n'arrive pas à dormir dans l'avion. » « Apportez-moi un verre de gin avec deux glaçons et un soupçon de cerise quand nous aurons quitté le sol. » La serveuse s'éloigne et je me penche par-dessus mon accoudoir. Je n'ai pas fait les choses à moitié et Cameron va rapidement s'en rendre compte. « Pas très long, non, le temps est idéal. » Un sourire chaleureux sur mes lèvres, je fouille dans une poche profonde de ma veste et en ressort un petit étui que je lui tends. Un bracelet composé des trois ors signé Cartier avec gravé le nom de notre destination à l'intérieur. « Sydney. On part pour Sydney. Pendant trois jours. » Je tourne la tête et admire alors l'appareil filer sur la piste, un sourire satisfait caché par ma chevelure.
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MessageSujet: Re: just the two of us [Camiris #3] (#)   just the two of us [Camiris #3] EmptyMar 22 Nov - 13:53

❝ juste the two of us ❞
cameron & iris

J’ai du mal à y croire. Un jet privé. Je ne sais pas où elle compte m’amener, mais je trouve ça juste absolument dingue. Je n’aurai pas rêver mieux. Iris met à mal toutes mes certitudes depuis que je l’ai rencontrée. Si au départ c’était difficile, aujourd’hui, je trouve que ça l’est beaucoup moins bizarrement. « Ce n'est pas le mien, non, il appartient à un des gros investisseurs du magazine.  Tu comprends pourquoi il faut leur plaire à tout prix. Et non, je t'ai juste fait venir pour que tu admires l'aéroport. Voilà chose fait, tu peux disposer maintenant. » Je ris de ses bêtises, il y a encore quelques jours, j’aurai cru son cynisme et me serai renfermée comme une huitre, et je serai même sûrement partie de moi même, vexée. Mais ce n’est plus le cas, notre relation a changé, je ne saurai dire comment ou pourquoi, mais c’est un fait, et je ne vais pas m’en plaindre. Nous montons dans l’avion et je regarde tout autour de moi comme une enfant émerveillée. « Installe-toi, fais comme à la maison. » Je ne me fais pas prier et m’installe, mais trop loin d’Iris à mon goût, alors je me déplace pour la retrouver, non sans lui demander, sur un ton excité, quelle est notre destination. « Je pourrais te le révéler si tu me laissais le temps de répondre entre tes questions. » Je me mords la lèvre inférieure et m’adosse au siège essayant de me calmer. Elle rit devant ma moue enfantine, c’est déjà ça. Je préfère qu’elle rit à me trouver mignonne plutôt que de se foutre de moi, ou pire de m’engueuler parce que je lui sors par les yeux. Je me calme un peu du moins quelques secondes, peut-être quelques minutes mais elles sont courtes, avant de réouvrir la bouche pour demander si le vol sera long. « Apportez-moi un verre de gin avec deux glaçons et un soupçon de cerise quand nous aurons quitté le sol. » Je tourne la tête vers Iris, son côté femme d’affaire stricte et cassante n’est jamais loin avec ses employés. Je ne sais pas si j’aurai droit à un statut privilégié pendant longtemps, mais je compte bien en profiter. « Pas très long, non, le temps est idéal. » Le sourire qu’elle m’offre appelle le mien, et plus encore, il fait naître en moi une chaleur grisante, quelque chose d’agréable, qui s’apparenterait à un plaid chaud en plein hiver. Je la regarde fouille dans une poche de sa veste avant d’en sortir un écrin. Mon regard oscille entre ce dernier et le regard de ma patronne. « C’est pour moi ? » Parce que je ne m’attendais pas à recevoir un présent de sa part. Elle hoche la tête et, le coeur battant, j’ouvre l’étui pour découvrir un bracelet tricolore, brillant de qualité. Au centre, une petite plaque très fine sertie de fins diamants, accueille une gravure. Sydney. Je redresse le regard vers elle, tentant de comprendre si elle s’est plantée de personne à qui offrir ce cadeau ou si c’est simplement la destination de notre vol. « Sydney. On part pour Sydney. Pendant trois jours. » L’Australie, mon pays natal, celui qui m’a vue naître et grandir, celui qui a accueilli mes doutes, mes pleurs, mes fugues, mes conneries aussi. Heureusement, Sydney est l’une des villes des plus éloignées de ma ville natale, je ne risque pas d’y croiser mon alcoolique de père. « Merci… » Un petit mot qui s’échappe de mes lèvres. Iris repose son regard sur moi et je croise son regard. « Merci, pour le bracelet, et pour le voyage. » Mon regard est brillant, reconnaissant. Je sors le bijou de son écrin et tente de l’attacher seule mais Iris me vient en aide. Je le fais tourner pour le mettre à l’endroit et souris. « Il est magnifique. » Et il doit coûter un bras. Je ne réfléchis pas et m’approche d’elle pour plaquer un baiser sur sa joue. La limite entre l’employée et l’employeur a été franchie la dernière fois déjà, lorsque je l’ai entourée de mes bras pour lui dire que malgré tout ce qu’elle avait pu me foutre dans la gueule, j’avais besoin d’elle. Je flirte avec les limites depuis toujours, j’y suis habituée. « Et alors pendant trois jours, pas de travail ? Enfin j’veux dire, c’est juste nous deux ? »
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MessageSujet: Re: just the two of us [Camiris #3] (#)   just the two of us [Camiris #3] EmptyDim 4 Déc - 0:40

just the two of us
Iris ○ Cameron

Son esprit émerveillé et les éclats de joie découlant de découvertes innocentes font naître en mon for intérieur un étrange sentiment, tiraillée entre une nécessité de la protéger envers et contre tous et une brûlante envie de l'introduire à ce monde superficiel, clinquant et privilégié que je ne connais que trop bien. L'appareil privatisé a été préparé pour notre venue sur le tarmac et le personnel qui s'empresse de nous accueillir semble avoir été briefé par le propriétaire de la machine tant leurs courbettes sont apparentes, non pas que l'idée de m'en plaindre me vienne à l'esprit mais c'est tout de même incroyablement flagrant. Sobriété n'est de toute manière pas le maître mot de la poignée de jours à venir alors leur comportement ne fait que renforcer la perfection du tableau dépeint dans mon esprit. En compagnie de Cameron, je fais les premiers pas dans l'habitacle du jet et sélectionne rapidement une place de choix. Elle me rejoint immédiatement, fluette et enjouée, un sourire éclatant placardé sur son magnifique visage aux traits juvéniles encore si purs. Comment ai-je pu ne penser qu'une seule seconde pouvoir être autorisée de heurter une telle créature. Surgissant dans mon esprit, la présence de la petite boîte allongée faite de velours dans ma poche me fait plonger une main avec hâte dans cette dernière. La réaction de la jeune femme à qui ce mystérieux écrin est destiné ne tarde pas. « C'est pour moi ? » Un sourire s'esquisse sur mes lèvres colorées. « Ouvre-le, tu verras bien. » La pièce de joaillerie étincelle en raison du soleil se reflétant dessus par le hublot à côté de nos sièges. Son regard inquisiteur se déposer sur moi alors j'apporte quelques précisions sur la nature de cet objet luxueux et hors de prix. Un symbole de cette échappée des suites d'un événement caritatif, voilé précisément ce que veut avoir la prétention d'être ce bijou. Contrairement à ce que pourrait avoir comme illusion Cameron, je porte désormais énormément d'intérêt à sa personne et c'est avec le brillant concept de lui faire plaisir que s'en est venue l'idée de quitter le sol néo-zélandais pour aller fouler les terres australiennes. Son pays d'origines selon les données que je possède la concernant. Une pierre, deux coups en somme. « Merci... » Ce simple terme empreint d'une sincérité perçante m'extirpent des pensées qui traversaient mon esprit en observant le petit aéroport alentour. Mes yeux plongent dans les siens et la multitude d'étincelles que j'y aperçois m'émeuvent de façon instinctive. « Merci, pour le bracelet, et pour le voyage. » Je souris tendrement.  Il est rare ces derniers temps que j'affiche cette expression à plusieurs reprises dans une seule et même journée. « C'est très égoïste comme démarche en réalité. Je voulais ne t'avoir qu'à moi pour un bout de temps et j'avais vraiment besoin de souffler un peu, quoi de mieux que de le faire en excellente compagnie. L'occasion fait le larron, comme on dit. »  La sympathie se développant plus que jamais entre nous deux depuis le début de notre collaboration me fait chaud au coeur. « Et le bracelet, c'est simplement pour que tu t'en souviennes le plus longtemps possible. » La voyant être en difficulté dans le processus de pose du bijou sur son poignet, je dépose délicatement mes mains sur sa peau douce, sur laquelle une foultitude de points d'épiderme en relief provoqués par un frisson se forment sur son avant-bras. Je fronce les sourcils et manque de perdre patience avec le fermoir à la praticité douteuse et ridiculement petit mais parviens en fin de compte à le refermer sur son poignet. « J'ai passé un sacré moment à le choisir dans une bijouterie sur Island Bay. Il te plaît ? » « Il est magnifique. » Ravie qu'il soit de son goût, mes yeux s'écarquillent furieusement lorsque je vois le visage de la jeune femme se rapprocher dangereusement du mien. Son inclination à l'aspect tactile des choses me déstabilise, je n'ai pas pour habitude de perdre le contrôle de la situation à laquelle je suis confrontée. J'ai cependant définitivement compris qu'elle n'était en rien similaire aux personnes m'entourant dans la sphère professionnelle. Ma bouche entrouverte, je demeure interdite durant quelques secondes avant que la serveuse ne repasse devant nous. « Bon, il arrive mon cocktail ou je dois me lever et me charger de sa concoction moi-même ? » Elle s'arrête nette et me fixe intensément, pantoise et horrifiée par une telle agression subite. Cameron me perturbe alors je me détends et détourne mon malaise comme je le peux sur le moment. « Nous n'avons toujours pas décollé madame. » Excédée cette fois-ci, j'échappe un soupir bruyant et lève exagérément les yeux au ciel. « Et on attend quoi, au juste ? L'autorisation formelle du Saint Esprit ? » « Je vais de ce pas me renseigner, madame Von Dust. » Elle se rue avec précipitation vers la cabine du pilote et je baisse le regard sur mes mains tremblantes d'une colère survenant de nulle part et injustifiée, jouant soudainement avec mes bagues. Mon langage corporel manifeste à lui seul ma profonde gêne. Un baiser plaqué sur ma joue est plus qu'assez pour me faire perdre les pédales et me diriger vers un déraillement. « Pardonne-moi, c'était ridicule. » Je me redresse et glisse mon regard sur la jeune femme à côté de moi, qui ne sait plus vraiment sur quel pied danser compte tenu de son expression faciale. « Je n'ai juste pas l'habitude du contact humain. Pour une raison qui m'échappe, ta bise m'a troublé. Je ne dis pas que je n'aime pas ça, j'essaie simplement de me faire à cette nouvelle dimension de notre relation, quelle qu'elle soit. » Je lui souris, tendrement pour chasser la moindre négativité de l'instant présent. Mes réactions sont extrêmes et je le reconnais volontiers. « Essaie juste de prévenir la prochaine fois, d'accord ? » J'échappe un rire et fuis du regard la serveuse lorsqu'elle revient nous annoncer le décollage imminent de l'appareil. Je pense avec un côté hautain que ce n'est pas trop tôt mais n'en pipe mot, par peur de m'enfoncer un peu plus encore. Le silence devient souverain et les moteurs vrombissent avant que les roues ne glissent sur le goudron pour que le jet se soulève finalement. Nous fendons les nuages et Cameron tourne la tête vers moi. « Et alors pendant trois jours, pas de travail ? Enfin j’veux dire, c’est juste nous deux ? » J'opine du chef en déposant ma tête sur le dossier du fauteuil en cuir couleur caramel. « Tu vas devoir me supporter en tête à tête pendant trois journées entières effectivement. Je te promets qu'aucun aspect professionnel ne nous attend à Sydney, juste la promesse de prendre du plaisir et nous divertir. Couper un peu les ponts avec la réalité, si tu veux. » Un sourire tendre sur mes lèvres, je caresse doucement le bracelet qui orne désormais son poignet. La serveuse arrive avec mon cocktail, je la remercie brièvement avant de tremper mes lèvres dedans et d'apprécier la compagnie de Cameron. « Mais puisque tu parles de travail... » Je la vois faire la moue en m'entendant démarrer ma phrase, je fronce alors les sourcils. « Commence pas à râler. Je veux simplement savoir si tout se passe bien pour toi ? J'ai pas souvent eu l'occasion de te croiser la semaine passée alors je suis curieuse. Le shooting avec David Sims était bien ? » La prochaine édition promet, une nouvelle fois. « Au fait, si tu veux boire ou manger quelque chose, hésite pas à demander au personnel ce que tu désires. Ils sont là pour ça. » Littéralement.
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MessageSujet: Re: just the two of us [Camiris #3] (#)   just the two of us [Camiris #3] EmptyLun 5 Déc - 17:36

❝ juste the two of us ❞
cameron & iris

« C'est très égoïste comme démarche en réalité. Je voulais ne t'avoir qu'à moi pour un bout de temps et j'avais vraiment besoin de souffler un peu, quoi de mieux que de le faire en excellente compagnie. L'occasion fait le larron, comme on dit. » Je la regarde avec un large sourire et cette étincelle dans les yeux. Parce que ça me fait du bien de l’entendre me dire ça. Ma naïveté sûrement qui me pousse à croire que la guerre es finie entre nous, qu’elle est sincère et que oui, elle veut vraiment passer du temps avec moi, et seulement avec moi. « Et le bracelet, c'est simplement pour que tu t'en souviennes le plus longtemps possible. » En le découvrant, je m’émerveille de voir la qualité du bijou, tout est parfait, et une fois posé sur mon poignet, c’est comme s’il avait été fait pour moi. connaissant Iris, ça ne m’étonnerait même pas. Il est fin et discret, tout ce que j’adore. Au moment où elle m’aide pour attacher le bracelet, je ne peux réprimer un frisson, ce sont des choses qui ne se commandent pas. Elle m’explique avoir passé du temps à le choisir et ça me fait d’autant plus plaisir. Je remarque l’attention et ça me comble de joie. Je ne trouve rien d’autre à dire que saluer la beauté du bijou, et je viens déposer un baiser sur sa joue, sans prévenir. Mais je n’aurai jamais pensé que ça puisse la mettre dans un état pareil. La voilà qui s’énerve sur le personnel du jet. De mon côté, je comprends que l’heure est grave, et je préfère me terrer dans un silence étrange, collée le dos contre mon siège en espérant ne pas recevoir les foudre de cette qu’on appelle plus communément le dragon. Elle a beau avoir changé de comportement avec moi, elle n’en est pas moins ce qu’elle est, avec les autres, et je ne sui spas à l’abris que ça me retombe un jour sur le coin de la gueule. Ce ne sera pas forcément volontaire, je la crois quand elle me dit qu’elle ne me veut plus de mal. Mais c’est ce qu’elle est et je dois me faire à l’idée qu’elle est imprévisible et que d’un moment à l’autre elle pourrait redevenir avec moi ce qu’elle a été. Je ne l’espère pas, bien sûr. Alors le temps que le vent de colère ne lui passe, je reste silencieuse, les mains sur la table à trifouiller mon bracelet, et les yeux rivés sur celui-ci. Elle est en colère, je le sens dans sa voix, et je commence à culpabiliser que ce ne soit de ma faute, ma manière d’être un peu trop naturelle et tactile. Ce n’est sans doute pas encore le moment, et ça ne le sera peut-être jamais. « Pardonne-moi, c'était ridicule. » Je n’ose même pas la regarder et je me pince simplement les lèvres comme pour lui faire comprendre que je ne me sens pas à ma place présentement. « Je n'ai juste pas l'habitude du contact humain. Pour une raison qui m'échappe, ta bise m'a troublé. Je ne dis pas que je n'aime pas ça, j'essaie simplement de me faire à cette nouvelle dimension de notre relation, quelle qu'elle soit. » Je relève doucement les yeux vers elle, hésitante, troublée, perdue. « Je… je suis désolée. Je pensais pas que… enfin…. pardon. » Elle me sourit comme pour me rassurer mais je me sens coupable de casser l’ambiance. « Essaie juste de prévenir la prochaine fois, d'accord ? » Je me contente de hocher la tête avant de lui adresser un mince sourire en coin, et je m’adosse contre le siège en regardant à travers le hublot le paysage qui défile avant que nous décollions. Il faudra attendre quelques minutes avant que le vent de colère d’Iris et ma culpabilité se soient envolés, pour que je reprenne la parole, lui demandant en quelque sorte le planning de ces prochains jours juste elle et moi. « Tu vas devoir me supporter en tête à tête pendant trois journées entières effectivement. Je te promets qu'aucun aspect professionnel ne nous attend à Sydney, juste la promesse de prendre du plaisir et nous divertir. Couper un peu les ponts avec la réalité, si tu veux. » Mon sourire s’agrandit en l’écoutant me dire tout ça. Iris vient caresser mon poignet et le bracelet qui s’y trouve et une fois encore je me sens frissonner, mais je tente de ne rien laisser paraître. « Mais puisque tu parles de travail... » Je perds immédiatement mon sourire et lui fais le regard du chat potté, accompagnée d’une petite moue de la bouche lui faisant comprendre que je n’ai pas envie d’en parler. « Commence pas à râler. Je veux simplement savoir si tout se passe bien pour toi ? J'ai pas souvent eu l'occasion de te croiser la semaine passée alors je suis curieuse. Le shooting avec David Sims était bien ? » Je hoche vivement la tête et retrouve mon sourire. « Oui, très bien. Je crois que je ne m’avance pas trop pour dire que je lui ai plu. Il n’a pas arrêté de me le dire ! » Je ris un peu et hausse les épaules. « Je suis peut-être chiante et capricieuse, mais je pense sans vouloir me vanter que je fais bien mon travail. » Un sourire complice plus tard et Iris me propose de commander à boire. Je secoue la tête, je n’ai pas soif et puis je crois que le vol ne durera pas si longtemps, de ce que je me souviens quand j’ai fait Sydney-Wellington en arrivant ici. « Tu as prévu des choses à faire là bas ? J’aimerai beaucoup aller voir un ballet de danse classique. Il y a un de mes ballets préférés qui passe ce mois-ci, on devrait peut-être regarder les dates. J’adore la danse classique. » Je retire mes talons et me mets à l’aise une fois qu’on est bien haut dans le ciel, je détache ma ceinture et viens glisser mes jambes sous mes fesses, les deux du même côté, tournée vers Iris, et le hublot. « A part la mode, c’est quoi tes passions ? » J’ai envie de la connaître un peu mieux, de connaître son parcours, d’où elle vient, pourquoi elle est devenue ce qu’elle est aujourd’hui. Je me doute bien qu’elle ne se livrera pas entièrement, pas si tôt. Mais autant essayer tant qu’elle ne m’envoie pas bouler.
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MessageSujet: Re: just the two of us [Camiris #3] (#)   just the two of us [Camiris #3] EmptyMar 6 Déc - 22:19

just the two of us
Iris ○ Cameron

Dès la seconde même où j'ai l'outrageant audace de prononcer le mot travail tout en rivant mes yeux sur la belle et sculpturale jeune égérie, avec qui j'ai l'inespérée joie de passer du temps dans une bulle largement plus intime que celle au sein de laquelle nous avons l'habitude de nous côtoyer aux bureaux, je suis à même de constater la moutarde lui monter au nez et je lui adresse aussitôt un rictus contrit. Moi la première, je sais pertinemment que cette petite escapade australienne organisée à la dernière minute n'a d'objectif que de nous chasser de l'esprit toute pensée relative au domaine professionnel cependant, je n'ai pas franchement eu le loisir de la croiser régulièrement ces derniers temps, d'abord parce qu'il m'a fallu lui lâcher un peu de lest pour qu'elle digère les événements de la soirée de lancement officielle du magazine et ensuite parce que nous avons été toutes les deux prises de court par un agenda réglé comme du papier à musique. Cette période est tout à fait particulière puisque les vacances de fin d'année octroyées à tous les employés ne sont plus si loin désormais et qu'il faut pas conséquent redoubler d'efforts avant ces dernières pour aboutir sur une édition exceptionnellement bimestrielle de qualité. Ainsi, les premiers jets d'articles défilent sur mon bureau, les réunions s'enchaînent à la pelle dans les salles de conférence – d'autant plus que le projet le plus colossal de l'entreprise a été lancé récemment, les feuilles de papier glacé s'empilent dans ll'étage où se déroule la finalisation de chaque nouveau numéro et les shootings photos se multiplient de tous les côtés. Cameron ne dispose donc que de peu de temps pour respirer, il en est de même pour moi et c'est pour cette raison qu'en qualité de rédactrice en chef et patronne de la jeune femme, je m'inquiète du bon déroulement des opérations. Je me retrouve alors rassurée lorsqu'elle opine énergiquement du chef suite à ma question expressément empreinte de légéreté. « Oui, très bien. Je crois que je ne m'avance pas trop pour dire que je lui ai plu. Il n'a pas arrêté de me le dire ! » Je plonge de nouveau mes lèvres dans le liquide contenu dans mon verre à cocktail et la fixe avec un sourire mutin en coin. « Ça ne m'étonne pas vraiment, tu as toujours su y faire avec les photographes jusque là. Tu possèdes ce je-ne-sais-quoi suffisamment hypnotisant pour tous les faire tomber malgré ton attitude parfois revêche. » Son rire pénètre mes oreilles et je me joins au sien, heureuse de notre complicité naissante. « Je suis peut-être chiante et capricieuse, mais je pense sans vouloir me vanter que je fais bien mon travail. » Je dépose mon verre sur une tablette en bois vernis devant mes jambes croisées et rassemble ma chevelure pour la soutenir à l'aide d'une pince ornée de cristaux. Simple et à la fois élégante. « Je ne vais pas te contredire sur ce point parce que tu sais mieux que quiconque que tu aurais été évincée de l'équation il y a bien longtemps sinon. » J'ai la médiocrité en horreur et elle le sait. Je lui adresse un clin d'oeil taquin et lui propose de se commander une boisson si elle le désire, apparemment ce n'est pas le cas. « Tu as prévu des choses à faire là-bas ? J'aimerai beaucoup aller voir un ballet de danse classique. Il y a un de mes ballets préférés qui passe ce mois-ci, on devrait peut-être regarder les dates. J'adore la danse classique. » Surprise par ses confessions spontanées concernant ses attraits personnels, j'arque un sourcil et hoche doucement la tête, séduite par cette idée. Je ne la pensais pas attirée par la danse, elle est pleine de surprises. « Comment veux-tu que je te le refuse si tu prétends que c'est ton ballet favori ? » Je ricane quelques instants et plonge de nouveau mon regard dans le sien. « Trève de plaisanterie, ce sera avec grand plaisir. Tu me coupes l'herbe sous les pieds puisque j'allais justement te demander si tu avais des requêtes spécifiques sur nos activités à venir. A part une visite du fameux opéra que j'ai vraiment envie de faire, je n'avais pas vraiment d'idées pour être honnête. » Je réfléchis intensément et affiche un sourire malicieux. « On ira faire du shopping aussi, il me faut un maillot de bain à la hauteur pour aller pavaner sur la plage en compagnie d'une aussi belle créature que toi. » Faire le poids à côté de sa beauté naturelle relève plus de la mission impossible que du concept réalisable mais c'est au moins à essayer. Cameron se met à l'aise en ôtant sa ceinture et en laissant s'écrouler ses talons sur la moquette claire du jet privé, je n'irais pas jusqu'à en faire de même mais je recopie son geste concernant la ceinture de sécurité. Ses yeux me scrutent de nouveau et je détourne mon regard, déstabilisée. « A part la mode, c'est quoi tes passions ? » Je tourne vivement la tête vers elle et échappe un léger rire, étonnée par cette interrogation surgissant de nulle part. Me pinçant un peu les lèvres, je réfléchis et décroise mes jambes. « La mode fait partie de mes premières amours mais dans un sens plus large, j'ai toujours été fascinée par le domaine artistique dans sa globalité. Littérature, peinture, sculpture et autres champs créatifs inspirants. Lorsque j'étais adolescente et que je vivais encore à Berlin, je fréquentais un mec incroyable et à l'esprit aussi vif que l'éclair. Il était stupéfiant et m'a fait découvrir un monde pictural dont j'ignorais l'existence avant de tremper mes doigts dans ses pots de peinture et de laisser libre court à mon imagination pour faire glisser mes mains sur des toiles vierges. Nous avons énormément créé ensemble. Nuit et jour, le monde n'avait aucun sens tant que nous n'étions pas plongés dans l'art. » Je souris tendrement en repensant à cette époque. Cet ami, je l'ai retrouvé grâce au projet initié par Condé Nast et j'en suis infiniment reconnaissante. « En gros, j'apprécie tout particulièrement lire et visiter des musées. Fût un temps où ma seule ambition était de devenir une poète marquant l'esprit contemporain. Ça n'a pas vraiment résulté en grand-chose. » Suite à cette déclaration pompeuse et bien trop longue, mon sang se glace en sentant l'appareil furieusement vibrer. Des perturbations, merde, j'ai une sainte horreur de ça. Mon verre se renverse et mon coeur s'accélère, mon premier réflexe avant que le jet ne finisse par se stabiliser est d'agripper la main de Cameron. De toutes mes forces, je serre ses doigts entre les miens et tente de reprendre mes esprits une fois les secousses terminées. La serveuse vient vers nous pour s'assurer que tout va bien et nettoie aussitôt le liquide à terre. Fait chier, j'avais soif. Me rendant compte de mon contact avec la peau de la blonde, je retire rapidement ma main et détourne la tête en me raclant la gorge. « J'ai eu peur, putain. » Alors prise d'un fou rire, je rabats mes cheveux en arrière et regarde Cameron, les joues empourprées. « Et toi alors, c'est quoi tes passions à part dompter des dragons de ma trempe ? » Plus le temps passe, plus je me désinhibe en sa compagnie, elle est extraordinaire.
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MessageSujet: Re: just the two of us [Camiris #3] (#)   just the two of us [Camiris #3] EmptyLun 12 Déc - 18:21

❝ juste the two of us ❞
cameron & iris

Iris s’embarque à parler de boulot alors qu’elle vient à peine de me dire qu’on n’en parlerait pas, qu’on allait à Sydney exclusivement pour le plaisir. Alors je fais une petite moue boudeuse, mais ça ne dure pas longtemps. Je réponds à sa question quant au photographe en question. Je sais que l’avis des gens me concernant est important pour elle, et ça fait toujours plaisir de savoir que je fais correctement mon travail et que je réponds aux attentes des photographes pour qui je pose, ou des stylistes pour qui je défile. « Ça ne m'étonne pas vraiment, tu as toujours su y faire avec les photographes jusque là. Tu possèdes ce je-ne-sais-quoi suffisamment hypnotisant pour tous les faire tomber malgré ton attitude parfois revêche. » Je ris très légèrement et hoche les épaules, fuyant son regard une seconde avant de reposer mes yeux sur elle. J’avoue que je ne suis pas une gamine parfaite, et que mon caractère est souvent difficile, mais je pense que je travaille bien, c’est toujours ça de gagné. « Je ne vais pas te contredire sur ce point parce que tu sais mieux que quiconque que tu aurais été évincée de l'équation il y a bien longtemps sinon. » Je me pince les lèvres et hoche légèrement la tête en souriant à peine. J’ai bien compris, le message est passé, et je me contrôle. Si elle savait comme je laisse de côté mon vrai comportement. Neal en fait les frais ces derniers temps, et Iris n’en a pas vu un dixième.

Nous changeons de sujet, j’en suis à l’origine, je préfère qu’on arrête véritablement de parler du boulot. Alors pour se faire, je lui demande si nous avons un planning, et lui fais part de mon envie d’aller voir un ballet classique à l’opéra de Sydney. « Comment veux-tu que je te le refuse si tu prétends que c'est ton ballet favori ? » J’arbore un large et magnifique sourire conquis, heureuse d’avoir un réponse favorable à ma requête. « Trève de plaisanterie, ce sera avec grand plaisir. Tu me coupes l'herbe sous les pieds puisque j'allais justement te demander si tu avais des requêtes spécifiques sur nos activités à venir. A part une visite du fameux opéra que j'ai vraiment envie de faire, je n'avais pas vraiment d'idées pour être honnête. On ira faire du shopping aussi, il me faut un maillot de bain à la hauteur pour aller pavaner sur la plage en compagnie d'une aussi belle créature que toi. » Je ris et me mords sans trop le commander ma lèvre inférieur avant de secoue la tête. « Tu dis n’importe quoi, je suis sûre que tu es très bien foutue. Je t’ai déjà vue moulée dans des robes de couturier, j’ai vu tes longues jambes et sincèrement, je doute que tu aies quelque chose à envier à qui que ce soit ! » Je hausse un peu les épaules, naturellement, comme pour lui faire comprendre que je ne dis pas ça juste dans l’idée de la flatter. Je le pense vraiment. Je ne tarde pas à me mettre à l’aise et repose mon regard sur la grande dame près de moi, lui posant finalement une question légèrement plus intime. Je l’écoute alors me parler de la mode, de sa fascination pour cet ‘art’ depuis toujours. Et puis de la peinture aussi, la sculpture et la littérature. Je bois littéralement ses paroles avec un pétillement intéressé dans les yeux. Elle me fascine. Lorsqu’elle parce de cet homme, j’ai un léger pincement au coeur. Après tout, je ne la connais pas, elle a peut-être bien quelqu’un dans sa vie qui sait. Je la regarde sourire et souris aussi à mon tour, comme un écho. « En gros, j'apprécie tout particulièrement lire et visiter des musées. Fût un temps où ma seule ambition était de devenir une poète marquant l'esprit contemporain. Ça n'a pas vraiment résulté en grand-chose. » Je n’ai pas vraiment le temps de dire grand chose en guise de réponse que des perturbations nous secouent pour le moment assez légèrement, juste le temps pour moi de me rasseoir correctement et rattacher ma ceinture, au cas où. Les yeux rivés sur le hublot, je regarde ce qui peut bien se passer à l’extérieur et soudain, je sens la main d’Iris agripper la mienne avec force et désespoir. J’entrelace nos doigts et serre sa main comme je peux pour essayer de la rassurer. « Ça va aller Iris… ». Finalement, l’appareil se calme et Iris en fait de même, soufflant légèrement. L’hôtesse vient nous rassurer et essuie ce qui a besoin d’être essuyé, puis elle repart, sans qu’Iris n’ait encore lâché ma main. Lorsqu’elle finit par le faire, je la sens presque mal à l’aise et je souris. Ce n’est pas souvent qu’on a le droit de voir le dragon sous un nouvel angle. « J'ai eu peur, putain. » Je ris avec elle et une fois que nous sommes calmées, je dis, tout naturellement : « J’aime bien quand tu dis des gros mots. » Je la regarde, complice, avant de me détacher à nouveau pour reprendre ma position plus cocooning. « Et toi alors, c'est quoi tes passions à part dompter des dragons de ma trempe ? » Je souris, largement. « Tu dois pas être un dragon si difficile à dompter alors. J’ai toujours pas réussi avec Neal. Il me fatigue… » Je soupire largement en pensant à mon garde du corps, celui-là même qui m’a été imposé par Iris, mais je ne compte pas parler plus longtemps de choses qui fâchent, alors je réponds à sa question. « La danse. Ça a toujours fait partie intégrante de ma vie, depuis gamine. Je crois que je danse depuis que je tiens debout, ou même avant. » Je ris un peu et poursuis. « C’est ça ma vraie passion. J’aurai aimé en faire mon métier mais les écoles étaient trop chères et mes parents n’avaient pas les moyens de me payer ce genre de truc. Du coup, je danse pour le plaisir, et c’est bien aussi. J’adore lire, mais je ne prends pas assez le temps de le faire. Et… ouais, c’est déjà pas mal. Disons que jusqu’à présent j’ai pas eu franchement le temps de me pencher sur d’autres choses, mais j’adore découvrir, alors si tu veux ouvrir mon esprit à la peinture ou à l’art en général, je suis toute à toi ! » Je lui souris à nouveau sans trop me rendre compte du sous-entendu de ma dernière phrase.
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MessageSujet: Re: just the two of us [Camiris #3] (#)   just the two of us [Camiris #3] EmptyMer 11 Jan - 1:50

just the two of us
Iris ○ Cameron

Mes paupières se closent et ma cadence cardiaque semble doucement se stabiliser une fois que l'appareil est entièrement sorti de la zone de turbulences que nous venons de traverser. L'une des jeunes femmes faisant partie du personnel de l'appareil se rapproche énergiquement de notre position et s'affaire à faire disparaître les dégâts à une allure folle, sans doute inquiète quand au futur état de la moquette si elle ne se charge pas d'absorber le liquide déversé sur le sol dans les plus brefs délais. Du coin de l'oeil, je l'observe faire sans pour autant lui adresse le moindre mot, je n'ai aucunement envie de paraître plus odieuse devant ma jeune égérie alors que je lui ai promit de faire des efforts concernant mes problèmes comportementaux vis à vis des personnes m'étant inconnues. Je laisse s'échapper un souffle sec entre mes lèvres pour dégager une mèche de cheveux de mon visage et détourne mon regard vers Cameron, sa main toujours nichée au creux de la mienne. Je ne fuis pas ce contact avec sa peau douce, elle m'habitue à une certaine chaleur humaine et je ne saurais cracher sur le bien intérieur que ça me procure. C'est une complicité naissante que je n'aurais jamais pensé possible mais elle est pourtant bien réelle et présente entre nous deux. Nos rôles sont définis, restent inchangés d'un point de vue hiérarchique et professionnel mais ça n'empêche pas qu'outre ces faits, un lien différent se développe depuis un petit bout de temps. Il faut parfois que la tempête s'abatte violemment pour que le beau temps parvienne finalement à se faire une place et à s'autoproclamer souverain. J'échappe sans m'en rendre compte une injure, chose que j'adore faire dans certaines circonstances plus intimes, puis me mets à légèrement rire. La situation est un brin cocasse, il faut l'avouer. « J'aime bien quand tu dis des gros mots. » Ses yeux pétillent, ses doigts se détachent des miens et je l'observe de nouveau adopter une position qui a l'air vachement plus confortable. « C'est parce que ça te donne l'impression que je suis aussi insolente que toi, c'est pas étonnant. » Taquinerie. Je repense brièvement aux compliments qu'elle m'a fait sur mon apparence quelques minutes auparavant et je souris tendrement. Plus je découvre ce qui se cache derrière la sienne, plus je m'éprends de son esprit, de sa candeur et son innocence encore craquantes. Un rien l'émerveille, ce qui me paraît ordinaire la fait vibrer, c'est attachant au possible. Elle est un peu à l'image d'une fleur en train d'éclore lentement, s'ouvrant progressivement à un monde dont elle ne connaît encore rien. Dans ce scénario, j'incarne le soleil qui aide ladite fleur à parfaitement s'épanouir, à trouver un but et à l'explorer. Les termes de notre contrat n'ont plus aucune importance, seules nos ambitions créatives nous guident dorénavant. Et c'est bien mieux ainsi, sans aucun doute possible.

Reprenant en fin de compte tous mes esprits, je tente de reprendre le fil de notre conversation après m'être rappelé de quoi nous étions en train de parler. Nos intérêts respectifs, nos raisons de vivre et d'aimer ce qui nous entoure. Je connais la sulfureuse et exclusive réputation qui me précède aux locaux de la rédaction alors je me permets de tourner les choses en dérision en lui posant ma question, honnêtement intéressée par ses hypothétiques passions. Je veux la découvrir pleinement, m'imprégner de chacun de ses amours passés ou présents, de tout sujet excitant sa belle âme. Je vois des parties noires dans son esprit, sans doute des douleurs appartenant à une réalité ultérieure, je n'ai pas envie d'être intrusive alors je ne pose que des questions qu'elle m'a déjà posé. Je ne me mouille pas trop, comme ça, c'est pas mon genre de toute façon. « Tu dois pas être un dragon si difficile à dompter alors. » « A en croire l'opinion populaire, il semblerait pourtant. » « J'ai toujours pas réussi avec Neal. Il me fatigue… » Je lève brièvement les yeux au ciel – enfin un peu plus haut que ça parce que nous y sommes déjà quand on y pense – et la regarde sans ciller, dans le blanc de ses sublimes yeux. « Tu n'es pas sensée le dompter, il est payé pour te protéger et s'assurer de ta sécurité puisque tu es désormais une figure publique, c'est tout. Si il t'importune, fais-toi une raison, il est tout bonnement impensable que je ne t'imagine pas être surveillée. Cameron, souviens-toi de ce qu'il s'est passé… Je supporterais pas qu'il t'arrive la moindre chose. Et puis imagine les retombées médiatiques que ça pourrait avoir. » Je secoue vivement la tête de gauche à droite et détourne mon regard en l'entendant soupirer, elle sait parfaitement de quoi il en retourne et même si elle aime jouer avec le feu depuis que je la connais, c'est un domaine dans lequel elle va furieusement se brûler si elle s'aventure trop dangereusement. Elle finit par répondre à ma question en m'expliquant que la danse est son véritable amour, qu'elle aurait sincèrement aimé considérer en faire son métier mais que le destin en a décidé autrement en prenant en compte les moyens financiers de son foyer parental. J'opine doucement du chef, je n'ai jamais manqué de quoi que ce soit concernant ces sujets alors je ne peux pas comprendre ce que ça fait d'être séparée de ses ambitions simplement à cause de chiffres trop nombreux. Je peux cependant me faire une certaine idée de la peine que ça doit causer, de la déception que ça engendre certainement dans son sillage. « J'aimerais beaucoup te voir danser. » C'est vrai. Je l'ai coupé en disant, je me ravise et continue de boire ses paroles. Elle apprécie également lire, elle brise décidément toutes les idées que je me faisais à son sujet. Et je me sens conne. « Disons que jusqu'à présent j'ai pas eu franchement le temps de me pencher sur d'autres choses, mais j'adore découvrir, alors si tu veux ouvrir mon esprit à la peinture ou à l'art en général, je suis toute à toi ! » « Tes mots ne sont pas tombés dans l'oreille d'une sourde, ma belle. Je ferai tout ce que je peux pour t'initier à des domaines dont tu ignores encore l'existence. Tu n'aimerais peut-être pas tout mais je pense pouvoir te séduire avec certains sujets. » Je porte une attention toute particulière au fait que mes mots soient aussi chargés de sous-entendus que les siens, j'y prends un malin plaisir, c'est aussi simple que cela. C'est un jeu dont nous ne connaissons pas les règles mais auquel nous nous adonnons avec passion, l'une comme l'autre.

Nous arrivons finalement à Sydney, après un trajet dans l'ensemble calme grâce au temps radieux qu'il fait dans cette partie du globe terrestre, et je me régale déjà des nouvelles visions qui s'affichent devant nos yeux grands ouverts. Le personnel nous salue alors que nous débarquons et un bel homme d'une trentaine d'années prend en charge nos bagages avant de nous escorter dans l'enceinte de l'aéroport. La foule est dense, c'est une période qui pousse à la découverte en même temps, on ne peut pas les blâmer de vouloir expérimenter de nouvelles terres. J'aperçois au passage quelques personnes brandir leur appareil photo pour prendre un cliché de notre démarche, je visse mes lunettes de soleil sur mon nez et conseille à Cameron d'en faire de même, non pas pour paraître hautaine ou supérieure mais simplement pour protéger ses prunelles de telles agressions fugaces. Surtout en pleine journée, c'est insupportable. Nous arrivons devant une imposante voiture noire aux vitres teintées, le bellâtre nous souhaite de passer un agréable séjour en Australie et nous nous installons alors sur la banquette. Bref passage au coeur de la ville, découvertes d'avenues que je ne connaissais pas du tout puis finalement arrivée à l'hôtel haut standing absolument époustouflant dans lequel j'ai réservé nos chambres. « Rien que nous deux et ce bel établissement. Pas mal, non ? » J'échappe un léger rire et adresse un clin d'oeil complice à la jeune femme à mes côtés. Ses yeux retiennent un incendie, je la vois trépigner d'impatience alors je ne la torture pas davantage et c'est cette fois le personnel de l'immeuble qui nous accueille et prend nos bagages. Nos chambres sont adjacentes, j'ai fait en sorte que ce soit le cas pour que ce ne soit pas le bordel quand on veut se rejoindre pour sortir. Je la laisse s'installer dans ce qui sera son antre pour les jours à venir et m'écroule sur mon lit en envoyant balader mes escarpins un peu plus loin sur la moquette.  Une brise légère caresse les fins rideaux luxueux accrochés au-dessus de la baie vitrée, elle vient caresser ma peau et un sourire étire mes lèvres. Un peu de repos bien mérité. Après une dizaine de minutes passées à me prélasser et dégourdir mes jambes, je me change rapidement en optant pour une robe blanche minimaliste griffée Vetements et une nouvelle paire d'escarpins dorés dont les lacets viennent entourer mes chevilles avec élégance. Je me rue vers la porte de la chambre de la jeune femme et frappe trois coups avant d'entrer. « Cameron ? Si t'es toute nue dis-le moi et je pars me soûler toute seule au bar. » J'éclate de rire et me dirige vers elle lorsque je la vois sortir de la salle de bains luxueuse dont chaque chambre est équipée. La belle vie, le rêve absolu.  Des millions de jeunes femmes tueraient pour être à sa place et je ne parle même pas de la mienne. Indécent rien qu'à y songer. « Ah tu es là. » Je la prends par le bras et la traîne avec moi sur la terrasse privée de sa suite. Me postant derrière elle, je glisse ma main sur son dos et termine ma course sur son épaule que je serre entre mes doigts. « Admire cette vue, on en prend plein la gueule. Ça change de Wellington, c'est le moins qu'on puisse dire. » Nous admirons les alentours, elle pointe du doigt quelques directions et j'ai aussitôt envie de bouger, de faire n'importe quoi mais de partir à l'aventure. « Tu veux commencer par quoi ? Quelle que soit ton idée, ma réponse sera oui, je te le promets. » Que les festivités débutent et que notre jeu se poursuive sans ne jamais s'arrêter.
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MessageSujet: Re: just the two of us [Camiris #3] (#)   just the two of us [Camiris #3] EmptyMer 11 Jan - 19:18

❝ juste the two of us ❞
cameron & iris

Nous en venons à nous confier l’une et l’autre sur nos passions, ce qui nous anime, nous fait vivre en dehors de notre travail. J’en apprends sur Iris et je lui en apprends aussi sur moi. J’aime cette nouvelle relation que nous sommes en train de tisser toutes les deux, c’est agréable de ne pas nous déchirer ou nous cracher dessus. Je me sens moins persécutée. « Tes mots ne sont pas tombés dans l'oreille d'une sourde, ma belle. Je ferai tout ce que je peux pour t'initier à des domaines dont tu ignores encore l'existence. Tu n'aimerais peut-être pas tout mais je pense pouvoir te séduire avec certains sujets. » J’arque un sourcil à sa tirade, je trouve amusant qu’elle use et abuse de sous-entendus. Je doute qu’elle soit du genre à ne pas le faire exprès, et le sourire qu’elle m’offre me laisse penser qu’elle en est tout à fait consciente, ce qui me fait largement sourire à mon tour. Je prends alors une voix plus suave pour lui répondre, entrant dans son jeu. « Je suis prête à découvrir et apprendre à tes côtés, j’ai hâte d’entrer dans le vif du sujet… » Mon sourire en dit large, je ne connais ni ses intentions me concernant, ni les miennes me concernant, mais j’adore partir à l’aveugle et trouver un terrain d’entente avec elle.

Nous arrivons à Sydney, ma ville natale, là où je suis née et ai grandit jusqu’à mes quinze ans quand je suis partie à Perth pour suivre mon père après la séparation de mes parents. Ce n’est pas la meilleure période de ma vie, j’aurai préféré rester ici à Sydney. Je prends une grande respiration, comme si l’air était différent, comme si ça sentait un petit quelque chose de chez moi. Une fois dans le hall de l’aéroport, je commence à voir quelques flashs crépiter et Iris chausse immédiatement ses lunettes de soleil, me sommant d’en faire de même. Je ne bronche pas et écoute ma patronne, protégeant ainsi mes yeux des flashs. Je reste cependant souriante et adresse aux photographes quelques signes de main pour ne surtout pas donner une mauvaise image de moi. Une fois dans la berline, je retire mes lunettes et profite du trajet dans la voiture aux vitres teintées. Je reste silencieuse, retrouvant les pas de mon enfance et ma petite adolescence. Nous arrivons finalement devant le plus grand palace de la ville. Chaque fois que je passais devant je disais à ma mère que j’aimerai pouvoir y passer une nuit. Et là, je peux fouler le sol avec Iris, c’est démentiel. « Rien que nous deux et ce bel établissement. Pas mal, non ? » C’est idiot, j’aurai pu être bien plus impressionnée par les grands hôtels d’autres villes, mais non. Ici c’est chez moi. C’est d’autant plus grisant pour moi. « C’est génial. » Je ne trouve pas mes mots et me contente de suivre Iris pour arriver jusqu’à nos chambre où le charmant bagagiste dépose nos affaires. Je découvre alors ma chambre, que dis-je ma suite. J’imagine que celle d’Iris doit être aussi grande voire plus grande. Et je note la porte qui relie nos deux chambres avec un sourire non feint. Je fais le tour du propriétaire, seule, sautant sur le lit comme une enfant. Je file faire un tour par la salle de bain pour me rafraichir et me changer, sans oublier un petit raccord maquillage. Il ne faut pas longtemps pour que j’entende la porte s’ouvrir, et la voix d’Iris emplir ma chambre. « Cameron ? Si t'es toute nue dis-le moi et je pars me soûler toute seule au bar. » Je ris comme une enfant et sors de la salle de bain tout en attachant mes cheveux dans un vague chignon volontairement défait. « Ah tu es là. » « Je suis là. » Je lui adresse un large sourire et la laisse me porter jusqu’à la terrasse privée où un petit air frais balaye doucement nos cheveux. Je peux sentir la présence de ma patronne juste dans mon dos et à l’instant où elle pose sa main dans mon dos, je me sens frissonner. Je pose mes mains sur la rambarde de la terrasse et laisse mon regard accrocher toutes les tours caractéristiques de cette ville magique. Iris fait remonter sa main et je sens une pression plus importante sur mon épaule, ce qui est loin d’être désagréable. « Admire cette vue, on en prend plein la gueule. Ça change de Wellington, c'est le moins qu'on puisse dire. » Je souris et hoche la tête sans lâcher des yeux le paysage. Je lui montre quelques endroits que j’adore avant de sentir à quel point nous avons envie de bouger autant elle que moi. « Tu veux commencer par quoi ? Quelle que soit ton idée, ma réponse sera oui, je te le promets. » Je me tourne pour lui faire face, m’appuyant sur la rambarde. Mon regard accroche le sien et je lui souris, joueuse, taquine. « Tu devrais faire attention à ce que tu dis, je pourrai bien te faire faire n’importe quoi ! » Je souris d’avantage avant de regarder ma montre. « Bon déjà, j’ai faim. Je propose qu’on se trouve un truc à manger, qu’on commande nos place pour le ballet de ce soir ou de demain, et en attendant tu n’as qu’à me faire faire le tour des galeries d’art ? J’ai envie d’entrer un peu dans ton monde… » Sans trop m’en rendre compte et sans le calculer, je viens récupérer une de ses mèches de cheveux qui lui barraient le visage pour la déplacer un peu. Elle m’a demandé de prévenir quand j’allais avoir avec elle un geste tendre mais je n’y arrive pas, ce n’est pas naturel. Enfin, je ne compte pas l’embrasser non plus !
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MessageSujet: Re: just the two of us [Camiris #3] (#)   just the two of us [Camiris #3] EmptyVen 13 Jan - 1:23

just the two of us
Iris ○ Cameron

Un agréable sentiment de satisfaction me submerge dès la seconde même où je pénètre dans la sublime suite de Cameron, agrémenté d'une détente intérieure longuement recherchée après tous ces mois de travail acharné passés à cavaler aux quatre coins de la Nouvelle-Zélande dans l'espoir de toujours apporter un flot de nouveautés chaudement accueillies par la critique et l'avis général des lecteurs que nous visons. Les dirigeants de la société semblent être satisfaits de nos propositions mensuelles et cette fin d'année rime plus que jamais avec succès pour ma part. Les affaires éparses du jeune et pimpant visage du magazine jonchent d'ores et déjà la moquette, cette manière bien audacieuse et désordonnée de s'approprier les lieux m'arrache un tendre sourire. En bien des points nos personnalités entrent en conflit alors que paradoxalement, le rapprochement manifeste qui s'opère entre nous deux ne fait que s'accentuer.  Je scande son nom dans la pièce en le mariant avec une plaisanterie complice et lorsque je la vois apparaître, mes lèvres s'étirent une nouvelle fois. « Je suis là. » « Dommage, j'avais l'intention de partir profiter toute seule des douces nuitées australienne. » La forme qu'adopte sa bouche en dit large sur ses pensées actuelles, je me rapproche alors de sa position et m'empare de son bras pour aller quasiment la plaquer contre la rambarde de la terrasse. La beauté de cette contrée que je ne connais guère s'étend à perte de vue, des voiliers voguant sur l'océan serein doivent probablement glisser à l'oreille des habitants quelques vibrantes idées de voyage, l'eau d'un bleu tirant parfois sur le turquoise me donne tout bonnement l'envie d'ôter tous mes vêtements comme une sauvageonne pour aller y plonger sans hésitation. Cameron vient compléter le tableau déjà idyllique, sa fine chevelure semblable à des champs de blé virevoltant légèrement au gré de la fine brise qui caresse les hauteurs des édifices élancés, quelques unes de ses mèches venant lécher ma joue avec douceur et un brin de sensualité. Je la vois tranquillement hocher la tête, c'est une chose infiniment appréciable que de la voir paisiblement admirer les terres de son enfance, loin de toute la pression qui repose sur ses frêles et encore fragiles épaules présentement dénudées grâce au top échancré qu'elle porte. Ma main se dépose sur sa peau que je sens instinctivement réagir, alertée par ce contact humain qui n'est effectué par mes soins que lors de rares occasions bien spécifiques, ce moment de pure sérénité est l'une d'entre elles. Et je suis heureuse, comme si Cameron avait toujours eu sa place dans mon horizon.

Soudainement éprise par un irrépressible besoin de partir à l'aventure au sein des rues de Sydney, je consulte cette dernière afin de savoir si elle a une quelconque idée à l'esprit. Son corps pivote, faisant désormais face au mien alors que mon bras est revenu pendre le long de mes hanches, et son regard se remplit alors d'une lueur de malice et d'excitation. « Tu devrais faire attention à ce que tu dis, je pourrai bien te faire faire n'importe quoi ! » « C'est le moment ou jamais, Cameron. » Je lui rends son sourire taquin et plante mes dents dans ma lèvre inférieure de manière lascive, sans réellement m'en rendre compte sur le coup. Ses yeux se déposent sur sa montre hors de prix, elle prend décidément goût à son nouveau train de vie. « Bon déjà, j'ai faim. Je propose qu'on se trouve un truc à manger, qu'on commande nos places pour le ballet de ce soir ou de demain, et en attendant tu n'as qu'à me faire faire le tour des galeries d'art ? J'ai envie d'entrer un peu dans ton monde… » « Je préfère que nous réservions nos places pour demain si ça ne te pose pas de problème, je t'avoue ne pas avoir le courage de me changer encore une fois. Je ne suis qu'une loque en vacances. Passons une soirée tranquille. » Le faible vent vient déranger une mèche de mes cheveux et Cameron s'en empare délicatement pour l'écarter de mes yeux et la replacer derrière mon oreille. Nos regards se rencontrent, mon palpitant s'accélère et la tension devient palpable. Cette tension qui rugit, qui hurle et fait rage entre nous deux lorsque nous nous retrouvons seules, avec pour seule occupation que de scruter longuement nos traits sans trop de paroles vaines et inutiles. Je me fais sans doute des idées, remarque. Je lève exagérément les yeux au ciel, un rire enjoué franchit mes lèvres et une fantaisie spontanée traverse alors mon esprit. Osons. « Tu me fais confiance, n'est-ce-pas ? » Ne lui laissant de toute manière pas vraiment le choix d'être opposé à cette semie affirmation, je l'entraîne de nouveau à l'intérieur dans la chambre, agrippe au passage une bouteille de champagne dans le mini-frigo encastré dans l'un des murs de cette dernière et emporte Cameron jusqu'à la réception du rez-de-chaussée. L'esprit échauffé, je demande à la standardiste de joindre immédiatement un Uber pour nous, une simple requête qu'elle accepte avec un large sourire éclatant de blancheur et professionnel au possible. Charmante pimbêche. Cameron me lance un regard inquisiteur auquel je réponds avec un simple sourire teinté de malice. « Ne poses pas de question, tu as dit que tu me faisais confiance. »

Nous grimpons dans la voiture du chauffeur qui arrive nous récupérer devant le scandaleux palace et je visse alors une paire de lunettes de soleil sur mon nez, pour éviter les regards indiscrets. « Quelle est votre destination, mes belles demoiselles ? » « Bondi Beach. » Et en silence, gros beauf de merde. Il démarre sans se faire prier, le compteur défile et je glisse la bouteille de champagne perlant de gouttes d'eau fraîches sur les jambes de Cameron, un éclat de rire s'échappant de ma bouche. Les roues du véhicule s'immobilisent un quart d'heure plus tard, je règle rapidement la course avec du liquide qui traîne dans ma minaudière Céline et me glisse hors de la voiture. Mes doigts vont enlacer ceux de la jeune femme derrière moi et je lui lance un clin d'oeil, vérifiant tout de même qu'elle ait bien récupéré la bouteille qui était sur la banquette, c'est bon. Nous fendons la foule, bousculons au passage quelques piétons en sifflant des excuses hâtives et arrivons en fin de compte face à cette belle image que je voulais lui montrer. Des escaliers embrassant le vide en haut d'une falaise et représentant une ascension au paradis. « C'est une sculpture réalisée par un artiste nommé David McCracken. C'est beau, tu trouves pas ? La métaphore est si poétique, si enivrante d'espoir et d'hypothétiques bonheurs à venir. Tu m'as demandé de t'initier à mon monde et j'ai directement pensé à ça, c'est moins formel qu'un musée c'est certain mais ça devrait quand même te parler. » La pièce artistique est délimitée par une corde blanche, impossible d'accès au moindre visiteur en raison de sa beauté et probablement de son danger également. Certaines personnes seraient assez stupides pour grimper entièrement les escaliers et plonger dans l'océan au-dessous. « Il vit à Auckland et fait partie de la sélection d'artistes travaillant sur notre projet à venir concernant les stupeurs de la Nouvelle-Zélande, pour le numéro de mars. Si tout se déroule sans entrave. » Cameron m'écoute avec un large sourire, elle était effectivement sincère lorsqu'elle me disait vouloir s'intéresser à mes passions, mon univers.  Ce n'est qu'une sorte d'entrée en matière. « On a couché ensemble il y a quelques semaines, sans lendemain, sans le moindre contact ultérieur. Une nuit décevante. Je me suis sentie bien conne quand je l'ai revu en salle de conférence pour le projet. » J'éclate de rire, je me sens si libérée aux côtés de Cameron que je vais jusqu'à lui confier des détails de ma vie privée, ça ne me ressemble tellement pas que je ris de mon indécence. Je balaie du regard les alentours, pas un chat si ce n'est un couple d'hommes se baladant main dans la main un peu plus loin en toute insouciance. Effrontée, j'enjambe la corde et fais quelques pas en direction de la sculpture avant de monter quelques marches et de m'asseoir dessus, ma robe s'effondrant sur l'aluminium composant la sculpture. « Bon tu viens goûter au paradis et boire du champagne ou tu préfères aller rôtir en enfer ? » Tout est permis à Sydney. Tout. Et si David n'est pas content du fait que mes fesses viennent embrasser son travail, je divulguerai à qui de droit qu'il a une petite bite.
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MessageSujet: Re: just the two of us [Camiris #3] (#)   just the two of us [Camiris #3] EmptyVen 13 Jan - 18:29

❝ juste the two of us ❞
cameron & iris

« C'est le moment ou jamais, Cameron. » J’arque à nouveau un sourcil parce que ses sous-entendus qui auraient pu être au départ hasardeux ont fini par me faire comprendre que non, c’était bel et bien voulu, et ça me fait sourire. Lorsqu’elle me demande ce que je veux faire, je lui propose quelques trucs, ce à quoi elle me répond : « Je préfère que nous réservions nos places pour demain si ça ne te pose pas de problème, je t'avoue ne pas avoir le courage de me changer encore une fois. Je ne suis qu'une loque en vacances. Passons une soirée tranquille. » Je ris un peu, ayant du mal à l’imaginer en mode loque. Mais ça me permettra sûrement de voir une nouvelle facette d’elle, et j’adore cette perspective. Je me permets un geste tendre et je sens la tension entre nous s’agrandir de minute en minute, je me demande juste jusqu’où ça risque d’aller. « Tu me fais confiance, n'est-ce-pas ? » Je laisse mon regard plongé dans le sien et dans un sourire, je hoche la tête en guise de réponse. Il y a encore quelques jours, je n’aurai jamais pu répondre oui à cette question, du moins, pas si elle m’avait été posée par Iris. Dans le domaine professionnel, oui, mais surtout pas personnel. Comme quoi les choses peuvent changer d’un jour à l’autre sans qu’on ne sache exactement comment ou pourquoi. Je laisse Iris récupérer une bouteille de champagne et nous descendons pour attendre un chauffeur privé qu’elle vient de réserver à l’instant. « Ne poses pas de question, tu as dit que tu me faisais confiance. » Je souris, en coin et lève les mains un peu comme pour lui dire que je n’ai fait aucun commentaire. Mon regard a visiblement parlé pour moi.

Nous montons dans la voiture et en même temps nous enfilons nos lunettes de soleil lorsque le chauffeur nous demande où nous allons. Iris donne la destination, un endroit que je connais de nom mais dont mes souvenirs ne sont pas si frais que ça. Iris fais glisser la bouteille de champagne sur mes cuisses dénudées vu que ma robe s’est relevée en m’asseyant, et je frissonne en sentant la fraicheur de cette dernière. Allez savoir pourquoi mais un vent d’excitation s’est emparé de moi sans que je ne dise rien, bien sûr. Une fois sorties de la voiture, je garde la bouteille de champagne entre mes doigts fins alors qu’Iris récupère mon autre main pour me guider à travers la foule. Nous nous arrêtons devant un immense escalier. Clairement, je n’avais jamais vu ce truc de ma vie, je ne sais pas depuis combien de temps il est là, mais c’est assez hallucinant. Je laisse mon regard accrocher la structure dans une expression impressionnée, alors qu’Iris commence à me raconter l’histoire de la structure. Je l’écoute avec grande attention, mon regard jonglant entre les escaliers et le visage de ma patronne de qui je tiens encore la main. Mon sourire reste figé sur mes lèvres à mesure qu’elle parle. Cette femme est impressionnante, elle pourrait vous conter le bottin téléphonique qu’on écouterait sans s’ennuyer. C’est une vraie oratrice et son charisme hallucinant donne juste envie de l’écouter parler pendant des heures. Enfin, jusqu’à un certain seuil. « On a couché ensemble il y a quelques semaines, sans lendemain, sans le moindre contact ultérieur. Une nuit décevante. Je me suis sentie bien conne quand je l'ai revu en salle de conférence pour le projet. » Je la regarde rire et moi, je me sens mal. Je ne comprends pas bien pourquoi sur le moment. Pourquoi cette petite boule de colère et de jalousie se niche au creux de mon ventre. Je souris, pour faire bonne figure plus qu’autre chose, mais la vérité est telle que j’aurai préféré qu’elle garde pour elle ses histoires de fesses.

Iris lâche ma main et après avoir balayé les environs du regard, elle enjambe la corde et monte quelques marches pour s’asseoir sur une, un peu en hauteur. « Bon tu viens goûter au paradis et boire du champagne ou tu préfères aller rôtir en enfer ? » Je retrouve un peu le sourire et regarde la bouteille qui se trouve entre entre mes mains. « Hum, je crois que de toute manière, je suis pas quelqu’un qui ira au paradis. Et je doute que tu y aies ta place ! » J’arque un sourcil en souriant de plus belle avant de commencer à ouvrir la bouteille. « Et puis c’est moi qui ai la bouteille, donc, moi qui ai l’avantage ! » Je fais sauter le bouchon et lâche un petit rire de surprise lorsque le liquide me coule sur les doigts. Je porte le goulot à mes lèvres pour aspirer la mousse sous le regard amusé d’Iris. « Alors c’est un escalier pour le paradis tu es sûre ? » J’enjambe à mon tour la corde de sécurité et rejoins Iris, m’asseyant sur la même marche qu’elle. Je bois une gorgée de champagne et lui fais passer la bouteille. « J’adore cette ville. C’est dingue.. » Je balaie les environs du regard avec un visage paisible. « Tu as pris ton maillot de bain j’espère ? » On est à la plage, elle croit pas qu’on va esquiver. Et si elle n’a rien, on ira en acheter un. Je ne lui laisse pas le choix. Il fait chaud et j’ai envie de me baigner. « En plus, je connais une petite crique privée pas très loin. » Enfin, si elle est toujours privée. Les années ont passé, j’espère que ça n’a pas bougé, pour le coup, c’était vraiment paradisiaque. « Et tu as dit 'tout ce que je voulais...'»
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MessageSujet: Re: just the two of us [Camiris #3] (#)   just the two of us [Camiris #3] EmptyJeu 2 Fév - 20:05

just the two of us
Iris ○ Cameron

Je l'observe avec une légère expression malicieuse après lui avoir laissé l'embarras du choix entre l'ascension dans un lieu chimérique où il est supposé faire bon mourir et la chute dans une dimension dont les légendes attestent qu'elle n'est que feu et supplices éternels. Dans le fond la décision n'est pas mienne et je hausse les épaules alors qu'un sourire s'esquisse sur la jolie bouche de mon égérie. « Hum, je crois que de toute manière, je suis pas quelqu'un qui ira au paradis. Et je doute que tu y aies ta place ! » L'incarnation même de la provocation relève les yeux vers moi et me défie du regard, ses doigts s'affairant à l'ouverture de la bouteille de champagne que j'ai embarqué au passage avant notre départ de l'incroyable palace au sein duquel nous allons passer le plus clair de notre temps les jours qui viennent. « Je ne te permets pas de me dire ça, c'est pas gentil ! » Sa moue suspicieuse me fait à mon tour sourire comme une imbécile heureuse. De qui je me moque, sérieusement. « Cela dit, je préférerais me retrouver en compagnie de tous mes amis pêcheurs plutôt que de me sentir bien seule pour l'éternité au milieu de coincés du cul. » C'est littéralement sorti de ma bouche de la même façon que les mots se sont organisés dans mon esprit, j'échappe un rire discret et me penche encore un peu en arrière pour m'accouder sur une marche de la sculpture et adopter une position plus confortable. « Et puis c'est moi qui ai la bouteille, donc, moi qui ai l'avantage ! » « Ne joue pas à ce petit jeu-là avec moi, tu ne sais pas dans quoi tu t'embarques. » La tête à peine penchée sur le côté, je lui lance un clin d'oeil complice et attends impatiemment qu'elle vienne me filer un peu du breuvage pétillant, gage de plaisir rafraîchissant ultime selon moi. Le bouchon en liège se déloge du haut de la bouteille dans un petit bruit bien distinct et la mousse formée par la pression se faufile aussitôt entre les doigts longilignes de la jeune femme, qui colle sa bouche à ces derniers pour en récolter le liquide. « T'as raison, faut pas gâcher. Ce serait une honte, il doit coûter une petite fortune. » Elle me regarde en souriant de plus belle, ça me fait plaisir. « Alors c'est un escaliers pour le paradis tu es sûre ? » Elle me rejoint en effectuant des enjambées graciles et presse le pas en ma direction pour déposer ses fesses à quelques centimètres des miennes, je me sens étrangement bien à ses côtés. Ce petit quelque chose unique dans son attitude un peu revêche me fait totalement craquer, sans que je ne puisse contrôler quoi que ce soit. « J'en sais rien mais c'est tout ce que j'ai trouvé sur le moment pour te faire bouger. En fait, c'est comme ça que l'artiste décrit l'oeuvre. Un brin prétentieux, quand même. » Le goulot va trouver sa place contre ses lèvres et elle avale quelques gorgées gazéifiées avant de me tendre la bouteille dans un sourire en coin stimulant. « Merci. Alors, il est bon ? » Son hochement de tête me fait comprendre qu'elle répond en silence par la positive. Tant mieux, je n'en attendais pas moins du service de ce prestigieux établissement de renom.

« J'adore cette ville. C'est dingue.. » Je fais glisser la boisson dans mon gosier par le biais de quelques généreuses rasades et place la bouteille entre les plateformes de mes chaussures avant de faire couler mon regard sur les environs. « Je ne suis jamais venue ici, je ne connais que très peu de personnes vivant dans le coin et puis y a pas de défilés à proprement parler en Australie alors je n'ai pas l'occasion d'y mettre les pieds. Mais c'est dommage parce que c'est vrai que c'est magnifique. » Je glisse ma main sur ma nuque pour chasser quelques perles naissantes de transpiration et regarde le profil de la belle, elle est scandaleusement désirable même sans ne rien faire. Pas une seule fois auparavant n'ai-je été attirée par un membre de la gente féminine mais là, tout se chamboule dans mon esprit et mes entrailles. Je vis des émotions étrangères avec elle, je suis son Pygmalion et elle est ma nouvelle protégée. Ainsi, naturellement, j'ai envie de l'initier à bien des plaisirs de la vie. Ce n'est pas dans ma philosophe de ne pas repousser mes limites, alors osons. « A toi de me faire découvrir les meilleurs recoins de la ville, je pense que trois jours c'est suffisant pour avoir un aperçu honnête. » « Tu as pris ton maillot de bain j'espère ? » Je secoue doucement la tête de gauche à droite sous son regard empli de déception puis affiche un sourire pour la rassurer. Elle rajoute qu'en plus de vouloir sentir l'eau iodée contre son corps, elle connaît une crique privée non loin de notre position. « Et tu as dit tout ce que je voulais… » Quelle diva, décidément. C'est de ma faute aussi, je la traite comme une princesse. « Non, tous ceux que j'avais étaient obsolètes, j'avais pas l'occasion de beaucoup me baigner à New York et j'ai pas eu une seconde à moi depuis mon arrivée à Wellington. Mais ne boude pas, on va aller faire les boutiques, ça sert à ça d'avoir un voyage sponsorisé par un investisseur aux bras longs. » Après un clin d'oeil aguicheur, je plonge mes mains dans ma minaudière et en ressort un rectangle de plastique argenté, scintillant sous un soleil à son zénith. « Carte illimitée, tous frais pris en charge par sa société aux poches débordantes de pognon. » Honnête ou sale d'ailleurs mais peu importe, c'est le cadet de mes soucis vraiment. Son regard s'illumine et j'échappe un rire cristallin. Je me lève avec empressement et énergie, termine le contenu de la bouteille d'un trait comme une alcoolique – heureusement que c'était loin d'être un magnum - et la bazarde dans une poubelle à côté des cordes entourant l'oeuvre d'art de David. « Allez, lève tes petites fesses et amène-moi dans une boutique de luxe. Je rigole pas avec l'esthétique, moi ! »

Elle interpelle un Uber qui passe devant nous et ce dernier nous dépose une dizaine de minutes plus tard au beau milieu d'une large avenue fourmillant de passants et présentant une multitude de boutiques différentes. Il y en a pour tous les goûts et la renommée des enseignes que j'aperçois me ravit au point d'en sourire de satisfaction. Je visse mes lunettes de soleil griffées sur mon nez et nous flânons le long du trottoir, tres proches l'une de l'autre, nos doigts se frôlant à certains moments. Sans pour autant vraiment s'imbriquer. Son doigt pointe une devanture qui me fait ronronner de joie et nous pénétrons dans l'établissement. Une vendeuse s'approche de nous et entrouvre la bouche avec surprise, les yeux écarquillés. « Bon… bonjour, puis-je vous aider ? » Adorable. « Auriez-vous des maillots de bain ? » Je sors la carte argentée de mon portefeuille à lui tends avec un sourire conquérant. « Guidez-nous. » « Mais très certainement, madame Von Dust. » Cameron ricane en entendant cette inconnue me reconnaître et la séance de shopping personnelle débute sur les chapeaux de roues. De prestigieuses maisons de prêt-à-porte de luxe exposent leurs créations dans le bâtiment, la vendeuse laisse balader ses doigts au fil des portants dorés et une pile conséquente se trouve maintenant dans ses paumes. Elle nous indique l'endroit où se situent les cabines d'essayage et j'emboîte le pas à Cameron, qui est excitée comme une puce et adorable comme tout. Les merveilles de l'innocence juvénile. Je m'engouffre dans une cabine en obéissant à ses ordres et me déshabille avec vitesse, ma robe s'écrasant en un petit tas à mes pieds. Premier maillot enfilé, un sublime une pièce noir La Perla avec des détails lacets sur le flanc. Je tire le rideau d'un geste sec et prends la pause devant l'expression hilare de Cameron. « Alors, t'en penses quoi ? »
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MessageSujet: Re: just the two of us [Camiris #3] (#)   just the two of us [Camiris #3] EmptyMar 7 Fév - 19:15

❝ juste the two of us ❞
cameron & iris

Après avoir épilogué quelques temps sur la notion de paradis et d’enfer, nous tombons toutes les deux d’accord et je finis par la rejoindre sur les marches pour partager avec elle cette petite bouteille de champagne tout à fait adorable. Elle me demande s’il est bon et je hoche la tête en souriant avant de la laisser goûter par elle-même. Je me laisse griser par le paysage et cette ville que j’adore. « Je ne suis jamais venue ici, je ne connais que très peu de personnes vivant dans le coin et puis y a pas de défilés à proprement parler en Australie alors je n'ai pas l'occasion d'y mettre les pieds. Mais c'est dommage parce que c'est vrai que c'est magnifique. » Je souris de l’écouter parler. Si avant j’étais simplement admirative mais qu’une grande partie de moi frissonnais de peur devant celle qu’on appelle la venimeuse, aujourd’hui, j’ai plutôt tendance à me laisser bercer par sa voix tintée de charme. Elle sait user et abuser des tintes de sa voix, et ça marche à merveille, je me sens comme envoûtée. Elle est pire que le serpent dans Le livre de la jungle. « A toi de me faire découvrir les meilleurs recoins de la ville, je pense que trois jours c'est suffisant pour avoir un aperçu honnête. » Je tourne la tête pour la regarder et arque un sourcil, ayant une idée plaisante que de lui faire découvrir une magnifique crique privée. Mais pour ça, il lui faut un maillot de bain, et je ne tarde pas à le lui demander. « Non, tous ceux que j'avais étaient obsolètes, j'avais pas l'occasion de beaucoup me baigner à New York et j'ai pas eu une seconde à moi depuis mon arrivée à Wellington. Mais ne boude pas, on va aller faire les boutiques, ça sert à ça d'avoir un voyage sponsorisé par un investisseur aux bras longs. » Un large sourire prend place sur mes lèvres à l’idée que nous ayons crédit illimité. Elle sort de sa minaudière sa carte gold et l’agite fièrement. « Carte illimitée, tous frais pris en charge par sa société aux poches débordantes de pognon. » Je ris en sa compagnie et nous nous levons après qu’Iris ait terminé la bouteille de champagne. « Allez, lève tes petites fesses et amène-moi dans une boutique de luxe. Je rigole pas avec l'esthétique, moi ! » Comme si c’était nécessaire de le préciser !

Nous partons donc en voiture, conduites par un chauffeur privé, jusqu’à l’endroit le plus huppé de Sydney, l’endroit où je n’ai jamais mis les pieds car loin d’avoir les moyens. Mais j’en ai tellement entendu parler que j’en ai toujours rêvé. En arrivant sur place, mon regard pétille et je suis Iris de près. Le long de l’avenue, nous flânons devant les boutiques et je me sens frissonner une première fois en sentant sa main frôler la mienne, l’air de rien. Je crois d’abord à un malentendu, mais elle recommence un peu plus tard. C’était donc volontaire. Le coeur battant, un petit sourire au coin des lèvres, je tente de faire pareil, mine de rien, frôlant le bout de ses doigts des miens, comme un couple en train de flirter. J’aime cette ambiguïté, ça en serait presque malsain, mais qui n’a jamais été attiré par sa patronne, surtout aussi sexy qu’elle. Je pointe du doigt une enseigne que je sais Iris adore, et le sourire qu’elle arbore me fait un bien fou. Nous entrons sans plus tarder dans la boutique et déjà la vendeuse, reconnaissant Iris, nous fait du lèche bottes. Enfin, à elle surtout. Moi, je ne suis ‘connue’ qu’en Nouvelle Zélande, ou pour les fervents admirateurs de Vogue dans toute sa globalité. Je suis ma patronne et la vendeuse de près, les laissant choisir ce qui conviendra à Iris, et nous terminons en cabine d’essayage. Je trépigne de la voir enfiler un maillot de bain sans trop comprendre ce qui m’anime. Je vois sa robe fouler le sol sous le bout de rideau qui ne touche pas le sol, et elle finit par sortir quelques secondes plus tard, la main sur l’embrasure de la cabine et l’autre sur sa hanche. Un large sourire illumine mon visage et mes yeux brillent d’avantage. « Alors, t'en penses quoi ? » Je m’approche un peu pour venir chercher sa main et lui fais faire un tour comme si je la faisais danser. Mon regard gourmand absorbe la moindre ligne de son corps dénudé que je vois pour la première fois. Je ne me cache même pas pour le faire. « J’aime beaucoup, mais j’aimerai bien voir ce que ça donne avec un deux pièces. » Iris me regarde en souriant et je finis par lâcher un rire. « Quoi ? T’es bien foutue, pourquoi tu t’en priverais ? » J’arque un sourcil, pas le moins gênée du monde de lui parler comme si c’était une bonne copine. Elle retourne dans la cabine et ressors avec un maillot deux pièces mais je n’aime vraiment pas la couleur. Je plisse les yeux et secoue la tête. « Non, essaie l’autre, le bleu nuit. » Je soupire un peu et entre carrément dans la cabine qui est immense pour aller fouiner dans toutes la montagne de trucs qu’elle a pris pour essayer, et qu’elle n’essaiera sans doute pas. « Voilà, celui-là. » Je relève la tête pour croiser sa silhouette dans le miroir et je remarque qu’elle a retiré celui qu’elle portait, et qu’elle est maintenant totalement nue. Malaise. Je me sens rougir et si tout à l’heure je faisais la maligne en laissant glisser les yeux sur son corps, là j’y arrive plus. Sauf que là si je sors, tout le monde la voit à poil. Ok. On se calme, on respire. Je reste de dos et fais en sorte de ne pas lever les yeux vers l’immense miroir, et je retire le maillot de son cintre pour lui tendre. Une fois qu’elle l’a enfilé et qu’elle est un minimum couverte, je me sens un peu mieux. C’est con, j’ai absolument rien avec la nudité, je ne suis pas pudique et d’ailleurs, Iris m’a déjà vue mille fois nue pendant les essayages et autres shootings. Mais là c’est pas pareil. C’est elle quoi. Je l’aide à attacher la ficelle dans son dos et mes mains glissent à sa taille sans que je m’en rende trop compte, croisant son regard à travers le miroir. Je suis plus haute qu’elle puisque j’ai gardé mes chaussures et je peux maintenant lui sourire. « Je trouve que celui-là te va à merveille. On le prend ? » Mes mains toujours à sa taille, elle hoche la tête et je dépose simplement un baiser sur son épaule avant de quitter la cabine pour la laisser se changer. Une fois pas deux. Je l’attend dehors et après avoir flâné un peu, acheté quelques trucs pour notre baignade, puis quelques trucs plus ou moins sans importance et sans même essayer, nous quittons le magasin. « Bon on va la chercher cette crique ? J’ai chaud ! » Tu m’étonnes. J’ai presque du mal à retirer l’image de son corps nu de ma tête. Un nouveau chauffeur et je donne une adresse bien précise. Une fois sur place, je vais nous acheter une bouteille d’eau glacée et un paquet de gâteaux dans le petit boui-boui en face, puis je lui fais signe de me suivre pour descendre par un petit chemin. Il faut cinq bonnes minutes pour arriver sur les hauteurs d’une crique somptueuse. De là on peut voir l’immensité de l’eau d’un bleu pur, se fondre avec le ciel tout a fond. « Y’a personne, c’est parfait ! » Nous descendons entre les rochers en faisant attention de ne pas nous blesser et arrivons finalement sur le sable fin et chaud. Je lâche un soupir en regardant le paysage divin. « Alors ? Comment tu trouves ? » Je lui adresse un sourire et sans plus tarder, je retire ma robe, mes chaussures, et fonce droit dans l’eau en courant, simplement vêtue d’un tanga noir en dentelles. J’ai déjà hâte qu’elle me rejoigne.
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MessageSujet: Re: just the two of us [Camiris #3] (#)   just the two of us [Camiris #3] EmptyMer 8 Fév - 2:02

just the two of us
Iris ○ Cameron

La réaction de ma jeune égérie ne se fait pas attendre et s'avère clairement sans équivoque, c'est alors un ravissant sourire conquis qui domine son visage aux traits fins et n'ayant pas encore subis les affres du temps qui passe et n'épargne personne, pas même les créatures les plus divines qui soit. Je hausse brièvement les épaules, je n'ai pas l'impression d'être à l'aide dans cette matière qui embrasse la moindre de mes courbes et le lacet entortillé dans les anneaux métalliques semble être prêt à rompre à tout instant. Cameron se rapproche de moi et fait glisser sa main dans la mienne pour me faire tourner sur moi-même, un peu à l'image de ces délicates ballerines qui papillonnent au gré de la mélodie dans les fameuses boîtes à musique. Ma mère en possédait une dans la chambre conjugale berlinoise, une boîte de porcelaine raffinée sobrement ornée de fleurs somptueuses et aux tons clairs que je volais régulièrement durant mon enfance pour observer le petit personnage s'animer sous mes yeux émerveillés. La grâce, les goûts et la prestance légendaire de ma mère me touchaient déjà et influençaient mes faits et gestes. Je ricane bêtement en faisant ces courbettes que Cameron veut que j'effectue et dépose finalement mon regard sur le grand miroir me faisant face. « J'aime beaucoup, mais j'aimerai bien voir ce que ça donne avec un deux pièces. » Pour une raison inconnue, le fait qu'elle me déclare ça ne me surprend pas pour un sou. Je lui glisse un sourire mutin entre deux mèches de cheveux insolentes alors que son regard continue de dévorer mon corps dévoilé. Peu de barrières résident entre nous et bien des moments de tension se sont déjà déroulés en compagnie l'une de l'autre, néanmoins là c'est en quelque sorte différent. Une lueur au fond de ses yeux fait que les règles changent à mesure que nous avançons dans notre relation. Sydney nous rend autres. Elle rit et mon coeur s'en ravit. « Quoi ? T'es bien foutue, pourquoi tu t'en priverais ? » « J'ai rien dit, Cameron. » La jeune femme recule de quelques pas et je tire une nouvelle fois le rideau pourpre avant de délacer la création Versace et de soigneusement la déposer sur le tas des pièces qui ne me plaisent définitivement pas. Je farfouille quelques secondes puis enfile un deux pièces d'un violet profond qui tranche agréablement avec la pigmentation de ma peau. Je soulève ma chevelure en un chignon sans attache et tire encore le rideau. « Est-ce que celui-ci te plaît mieux ? » Les mimiques spontanées de son visage en disent long, mes épaules s'affaissent et mon regard l'interroge. « Non, essaie l'autre, le bleu nuit. » J'échappe un soupir exagérément bruyant. « Tu commences à m'ennuyer, ce n'est pas moi la mannequin dans l'histoire. » Elle lève les yeux au ciel alors que j'analyse la pile de maillots à côté de ma position. Confusion. « Et puis, duquel tu parles exactement ? Je vois pas de bleu nuit. » Son corps passe devant le mien dans un soupir agacé, j'en esquisse un sourire amusé. Elle se courbe et ses mains vont à la recherche de la perle rare dans les cintres empilés les uns sur les autres. « Voilà, celui-là. »  Si j'avais su qu'elle était aussi pointilleuse, j'aurais ordonné à mes assistants d'aller faire du shopping de circonstance pour ma part, tout ce cirque commence à me taper sur les nerfs et la chaleur me rend encore plus à cran. Je tire cette fois le rideau avec une telle hâte que je suis à deux doigts de l'arracher de sa tringle et fais glisser mes doigts sur les agrafes de mon soutien-gorge pour le retirer. La culotte le suit en toute logique des choses et je me retrouve nue comme un ver, dans l'attente de l'effrontée. Elle finit par se relever et se retourner avec le saint graal entre les doigts et ses yeux s'écarquillent aussitôt, son teint prenant bien vite une couleur écarlate. Elle me tend le maillot et je constate qu'il s'attache à l'aide de ficelles, j'ai horreur de ce système qui ne vaut généralement rien mais que ne ferais-je pas pour lui faire plaisir. Et puis quelque chose me dit que si une vague venait à malencontreusement défaire le nœud, ça ne serait pas pour lui déplaire, au contraire. Je suis parfaitement au courant de ce petit jeu entre nous et je m'y prends au moins tout autant qu'elle, de toute manière. Je m'accroupis pour défaire les sangles de mes sandales à talons et les bazarde un peu plus loin dans la cabine avant d'enfiler ce nouveau maillot deux pièces. Je lui accorde, la couleur est d'une justesse à tomber raide. En plongeant mes mains dans le décolleté, je remets en place mes seins pour me sentir à l'aise sous les coussinets moelleux du soutien-gorge. Je jette un discret coup d'oeil à l'étiquette et en soupire presque de soulagement quand je vois que c'est un Ferragamo. A défaut d'être entièrement fonctionnel et digne de confiance, il est au moins d'une qualité irréprochable. « Aide-moi, s'il te plaît. » Les doigts de Cameron attachent les ficelles dans mon dos et je la regarde faire dans le miroir, sa tête à moitié dissimulée par mes cheveux jetés en arrière. Ses mains se déposent sur mes hanches et un infime frisson agite mes veines, je commence à avoir l'habitude de son attitude tactile. Et peut-être y prendre un certain plaisir, quelque part. « Je trouve que celui-là te va à merveille. On le prend ? » J'opine silencieusement du chef en faisant glisser mon regard sur ma silhouette, il est vraiment sublime et il ne me fait pas ressembler à un dindon prêt à être enfourné, c'est parfait. Ses lèvres embrassent mon épaule qui en frémit et un sourire en coin s'affiche sur ma bouche, elle ressort ensuite de la cabine et me laisse en solitaire alors que je regarde autour de moi et m'interroge sur la démarche à suivre. Pieds nus, j'échappe un léger rire en voyant Cameron commencer à fulminer dans son coin. Autant de patience que moi, ça promet décidément. Précieuse mais pas matérialiste dans le sens où je ne m'attache pas à mes possessions, je laisse à l'abandon ma robe ainsi que mes talons dorés puis m'empare de mon sac à main avant de tirer le rideau auquel j'ai envie de foutre le feu. Sourire narquois aux lèvres, je lui passe devant en laissant des effluves parfumées me seconder et presse le pas pour m'empare d'une paire de sabots blancs à talons compensés dans lesquels je glisse mes pieds puis continue ma trajectoire en enfilant au passage un peignoir en soie blanc scandaleusement transparent que je noue brièvement autour de ma taille, j'attrape rapidement des serviettes de plage également. En deux temps trois mouvements, une tenue est composée et la vendeuse revient me donner la carte après avoir fait quelques dernières manipulations. Nous la remercions et on sort du magasin, les passants dévisageant mon accoutrement sommaire. « Bon on va la chercher cette crique ? J'ai chaud ! » « Si t'avais pas eu soudainement envie de jouer au personal shopper, on serait déjà dans l'eau. Maintenant arrête de te plaindre et agis. » Clin d'oeil. Nous nous engouffrons dans un véhicule et quelques minutes plus tard arrivons à destination.

Mes talons claquent sur le goudron parsemé de grains de sable courageux et j'emboîte le pas à Cameron qui est en train de me guider Dieu sait où. Pendant que j'observe les alentours, elle s'éclipse acheter quelques victuailles à une cabane en bois non loin de moi. Superbe paysage, rien à redire. J'entends les cigales s'exprimer sous un soleil australien manifestement en forme, je ferme quelques instants les yeux et profite simplement de cette étrange sensation d'humidité qui pique le nez quand on se retrouve aux abords d'une plage, c'est presque gênant et à la fois c'est incroyablement plaisant. Je tourne la tête à ma gauche et aperçois Cameron me faire de grands signes pour que je la suive, ce que je m'empresse de faire. Jusque là je n'étais pas nécessairement impatiente de découvrir cette fameuse crique mais maintenant, je ne rêve plus que de glisser mon corps dans de l'eau relaxante, l'esprit simplement focalisé sur mon bien-être pour une fois. Alors que mes chaussures claquent à chaque pas aux côtés de Cameron, je glisse mon regard sur elle et souris en voyant ce qu'elle a acheté. « Je ne bois jamais d'eau plate. » Elle tourne la tête vers moi et fronce légèrement les sourcils, interloquée. « Tu le sauras pour la prochaine fois. » Je ne jure que par l'eau pétillante, et plus spécifiquement la San Pellegrino qui malmène mes papilles comme j'aime avec ses picotements inlassables. En contrebas, je vois la crique dont me parlait Cameron. J'en avais tellement plein le cul de marcher que j'en venais presque à me demander si elle n'était pas fictive. Apparemment, non. « Y'a personne, c'est parfait ! » J'arque un sourcil lorsque je la vois se faufiler entre des rochers dans l'espoir d'atteindre la petite plage privée. « Tu crois que je suis aussi souple que toi, ou quoi ? » Trop concentrée sur ses mouvements, elle ne m'a pas entendue. Je découvre des escaliers discrets en pierre un peu plus loin et m'y dirige au pas de course pour le dévaler avec une rapidité déconcertante. Peut-être pas très agile, je suis au moins efficace avec les structures que j'ai l'habitude de fouler. Et des escaliers, j'en gravis des tonnes tous les jours. J'atteins sa position, retire mes sabots pour les porter du bout des doigts et enfonce mes orteils dans le sable fin et à la température idéale. Un frisson parcourt mes jambes nues, ça fait une éternité que je n'avais pas eu la joie de mettre les pieds sur une plage. Surtout aussi magnifique. L'eau translucide et quasi turquoise m'arrache un nouveau sourire, elle avait clairement raison de vanter les mérites d'un tel endroit, c'est extraordinaire. « Alors ? Comment tu trouves ? » « Un vrai petit coin de paradis. » La jeune femme ne semble pas apte à contenir son excitation soudaine et retire ses vêtements pour se retrouver en tanga. « T'aurais pu me dire que t'avais pas de maillot toi non plus, on aurait fait un peu plus chauffer la carte. » Distraite, elle ne m'écoute même plus et va dans l'eau en courant. J'échappe un rire, attendrie par sa spontanéité. Plus posée, je dispose les serviettes l'une à côté de l'autre sur le sable chaud et relâche mes sabots ainsi que mon sacs à main dessus. Je m'accroupis pour fouiller en vitesse dedans et en ressors avec une expression triomphale un flacon de monoï dont je m'asperge aussitôt le corps en me débarrassant au préalable du peignoir. Le corps huilé, je rehausse ma paire de lunettes de soleil sur mon corps et vais tremper mes pieds au bord de l'eau. Progressivement, je laisse l'eau engloutir le bas de mon corps alors que j'avance avec précaution sur le sable. Finalement, je me mouille généreusement la nuque et me faufile sous la surface pour faire également profiter mon visage et mes cheveux de cette fraîcheur iodée appréciable. Je remonte quelques instants plus tard et Cameron vient me faire face, un sourire ravi vissé sur les lèvres. « Elle est tellement bonne. » Je joins mon sourire au sien, relève mes lunettes sur mon crâne et place naturellement mes bras autour de son cou lorsqu'elle se retrouve à seulement quelques centimètres de mon corps, son expression d'aventureuse intrépide ne la quittant pas. Mes dents s'enfoncent doucement dans ma lèvre inférieure, la tension subsistant dans notre duo atteint des sommets inédits. Nos orteils se rencontrent, nos jambes se rapprochent avant d'inexorablement se rencontrer. La tête légèrement penchée sur le côté, je lui souris et plonge mon regard dans le sien. « Ce n'est pas tout à fait comme ça que j'imaginais notre première journée à Sydney, mais c'est bien mieux que tout ce à quoi je pensais. » Lentement, je rapproche mes lèvres des siennes et viens m'emparer de sa bouche humide pour y déposer un tendre mais passionnel baiser. Mes doigts se glissent dans sa chevelure trempée et nos bouches se séparent avant qu'elle ne me laisse un regard plus qu'étonné. « Simplement pour te remercier de m'avoir amenée ici et d'être contente de me supporter pendant trois journées d'affilée. »  Je hausse les épaules et échappe un rire franc, les règles du jeu viennent définitivement d'être modifiées.
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MessageSujet: Re: just the two of us [Camiris #3] (#)   just the two of us [Camiris #3] EmptyMer 8 Fév - 22:38

❝ juste the two of us ❞
cameron & iris

Après qu’Iris ait un peu râlé parce que je lui faisais essayer plein de trucs, je la laisse choisir ce qu’elle veut dans le magasin à la hâte pour que nous sortions le plus vite possible. J’ai chaud. Et dire que d’avoir vu le corps nu de ma patronne n’a rien arrangé, c’est clair. Heureusement nous retrouvons la rue et un semblant d’air ben qu’il soit lourd. « Si t'avais pas eu soudainement envie de jouer au personal shopper, on serait déjà dans l'eau. Maintenant arrête de te plaindre et agis. » J’arque un sourcil à son ton. Chassez le naturel il revient au galop n’est-ce pas ? Mais heureusement, son clin d’oeil me fait dire qu’elle n’est pas méchante et qu’elle ne le dit pas en le pensant, du moins pas totalement. Nous nous rendons vite à l’endroit où se trouve la crique et je vais quand même nous acheter à boire, parce qu’en plein soleil, on va avoir super chaud. Nous reprenons le chemin une fois fait lorsqu’Iris lâche d’un seul coup. « Je ne bois jamais d'eau plate. » Je m’arrête net et la regarde, surprise de ce qu’elle vient de dire. Elle est sérieuse ? « Tu le sauras pour la prochaine fois. ». Je lève les yeux au ciel et joue l’effronté. Elle a l’habitude maintenant. « Oh je vois, alors si jamais tu fais une insolation, je te laisserai aller te chercher toi-même ton eau pétillante !  Si tu l’avais dit avant je serai retournée en chercher ! » je grimace et secoue la tête de droite à gauche. Nous arrivons assez rapidement à la crique mais pour y descendre, il faut un peu d’agilité. « Tu crois que je suis aussi souple que toi, ou quoi ? » Sans même me retourner et toujours en descendant entre les rocher je suis réponds toujours avec un petit air de provocation latent. « Oh ça va, t’as pas 50 ans ! » Je doute qu’elle dise ça à ses partenaires quand elle passe la nuit avec des mecs. Arf. Rien que d’y penser je grimace et secoue la tête pour chasser cette idée. Une fois en bas, je balaye de mon regard le paysage, lui demandant si ça lui plait. « Un vrai petit coin de paradis. » Je hoche la tête, satisfaite de m’être souvenue de cet endroit paradisiaque. C’est le mot. Mais je n’attends pas une minute de plus et me déshabille presque entièrement avant de courir pour aller plonger. Je n’entends même pas qu’Iris me parle, je suis trop obsédée par l’eau qui m’appelle. Je plonge d’un seul coup, le souffle coupé par la différence entre la température ce l’air et celle de l’eau. Mais c’est jouissif. En ressortant, je passe mes mains dans mes cheveux pour les plaquer en arrière et sur mon visage pour en extraire le surplus d’eau. Je regarde Iris qui rentre doucement telle une princesse qui a besoin de s’acclimater. Je trouve ça marrant. Je ne la quitte pas des yeux jusqu’à ce qu’elle finisse par plonger elle aussi. Elle sort sa tête de l’eau et je m’approche d’elle « Elle est tellement bonne. ». Large sourire vissé sur les lèvres et je hoche vivement la tête. Elle s’approche encore et je la laisse faire, nous avons encore pied et je ne fais quelques malheureux centimètres de plus qu’elle. Ses bras viennent s’enlacer autour de mon cou et mon coeur s’accélère de plus belle pendant que nos jambes se frôlent sous l’eau. Délicatement je viens poser mes mains à sa taille et les fais glisser doucement jusque dans le bas de son dos, me voulant presque chaste. C’est quand même ma patronne. Bien que la vision de sa lèvre inférieure meurtrie par ses dents fasse accélérer mon palpitant. Mon regard jongle entre ses yeux et ses lèvres alors que mon souffle plus rapide trahit mon envie soudaine de l’embrasser. L’embrasser, alors qu’à peine plus tôt dans l’avion elle avait été troublée par le simple baiser déposé sur sa joue. Vraiment ? Mais je n’ai pas le temps de réfléchir plus longtemps qu’Iris reprend la parole. « Ce n'est pas tout à fait comme ça que j'imaginais notre première journée à Sydney, mais c'est bien mieux que tout ce à quoi je pensais. » Un nouveau sourire étire mes lèvres et je ne la vois pas venir. Elle vient m’embrasser sans crier gare. Un baiser mêlant tendresse lenteur et passion. Un baiser de cinéma, sans artifices, rien qui ne se veuille pour le moment trop intrusif ou langoureux. Juste nos lèvres exerçant une pression torride, traduisant sans aucun mal la tension qui sévit entre nous. Je la laisse faire bien sûr, mais je m’attends surtout à ce qu’elle mette fin à tout ça aussi vite que ça a commencé. Je connais le phénomène. Alors je décide simplement de prendre ce qu’il y a à prendre. Ses mains dans mes cheveux me font frissonner et elle met un terme à notre baiser. Je réouvre les yeux, aussi perdue qu’émerveillée par ce qu’elle vient de m’offrir. « Simplement pour te remercier de m'avoir amenée ici et d'être contente de me supporter pendant trois journées d'affilée. » Mon rire se mêle au sien et c’est les joues légèrement rougissantes que je lui réponds. « Si c’est ça on peut planifier une semaine, un mois, un an… » Je me mets à sourire d’avantage, ma phrase sous entendant le fait d’avoir apprécier cet échange charnel, et l’envie sous-jacente d’en vouloir encore plus. Mais loin de moi l’idée de trop en demander. Iris est une femme sauvage, elle ne donne que ce dont elle a envie, et je prendrai ce qu’elle aura à me donner. Je reste pourtant là, ma patronne entre les bras. Je ferme les yeux et respire cette odeur de tiaré et monoï qui sent bon l’été. « Le monoï ça me rappelle ma première petite amie. Elle avait un parfum avec cette odeur, elle me mettait tout le temps. Elle savait que j’adorais, je la soupçonne de l’avoir fait juste pour me faire craquer ! » Je ris un peu et m’approche de son cou pour venir respirer les effluves de cet odeur que j’adore. Sans vraiment le vouloir mes mains descendent dans le creux de ses reins et je laisse glisser mon nez dans son cou, sentant ses frissons je souris. « Heureusement qu’on est pas suivis par des paparazzis, imagine le tapage. » Je ris, amusée, et redresse ma tête pour plonger mon regard dans le sien. Mon regard qui bifurque à nouveau sur ses lèvres, et cette fois c’est moi qui me mords la lèvre inférieure comme pour réfréner mes envies. Je n’ose pas vraiment prendre les devants, je crois que j’ai encore trop peur de me prendre un vent.
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