bug dans la matrice → achille

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I feel it in my bones Asleep, the world don't know It's under my control I just wanna see this way Blood pumping in my veins I'll kill it

Penchée sur l’écran de l’ordinateur de son patron, Robin tâchait de faire comme si elle comprenait quelque chose à ce qui était en train de se passer. C’était ce fameux moment de l’année où tout le monde était en arrêt maladie et le musée n’avait pas été épargné par les diverses épidémies de grippe et de gastro qui avaient l’air de sévir un peu partout à Wellington. Et bien qu’elle ait une petite fille fréquentant la crèche, elle était miraculeusement parvenue à passer entre les mailles du filet jusqu’à présent. Mais jusqu’à quand ? Telle était la question. Dans tous les cas, elle touchait du bois pour le moment parce que, faute de mieux, son patron avait déjà fait appel à elle pour mettre à jour le site du musée afin d’annoncer la prochaine exposition. Le hic, c’est qu’il ne fallait pas demander ce genre de choses à la jeune maman qui, à part peut-être pour updater son Instagram, réserver ses prochaines vacances, faire ses courses et gérer sa banque en ligne – et ce n’était déjà pas si mal quand on y pensait – n’était sans doute pas la personne la plus débrouillarde qui soit en informatique… La preuve, c’est qu’elle avait appuyé sur une touche et la page était devenue toute blanche. Et elle avait beau appuyer comme une forcenée sur la touche retour, rien n’y faisait. Qu’à cela ne tienne, elle allait passer un coup de fil à Matt. Qui n’était peut-être pas beaucoup plus doué qu’elle en la matière mais un peu quand même. Mais qui n’était surtout pas disponible. Légèrement dépitée, Robin posa le front contre le bureau et murmura dans sa barbe :
« Beetlejuice, Beetlejuice, Beetlejuice… »
Bon, ça ne servait strictement à rien de s’apitoyer sur son sort. En revanche, elle pouvait sortir de là et essayer de chercher de l’aide. Ce qu’elle fit. Sauf qu’en ouvrant la porte du bureau, elle manqua l’envoyer bien malgré elle dans la tête d’une personne passant par-là. Et qui n’était autre qu’Achille. D’abord mortifiée en dépit du fait que la collision ait été évitée, son expression contrite laissa rapidement place à un pur ravissement.
« Oh mince, je suis vraiment désolée, Achille ! Tu n’as rien ? »
Sans doute que non, on était probablement dans un cas de plus de peur que de mal mais elle était comme ça, toujours à se soucier des autres. Puis elle enchaîna :
« Tu n’imagines pas comme je suis contente de te trouver là ! Dis-moi, tu t’y connais bien en informatique, non ? »@"Achille Mayfair"

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Achille était absorbé par la peinture qu'il avait sous les yeux : Il l'a trouvé belle sans véritablement être capable de dire le pourquoi du comment à l'heure actuelle. Les couleurs n'étaient pourtant pas vives. Le thème non plus, s'il devait se montrer honnête. Enfaite, l'œuvre avait tout pour de morose. Et pourtant, le brun n'arrivait pas à s'arrêter de la contempler, comme absorbé par le vert/bleu de l'eau, par les algues échouées sur le bord de sable. Le peintre avait réussi à créer des mouvements avec ces innombrables vagues qui n'en finissaient plus. L'océan, ça avait toujours été les tableaux préférés d'Achille. Ce nouveau n'échappait pas à la règle. Même s'il représentait une tempête qu'il ne voudrait, ô grand jamais, vivre en vrai. Du bruit sur sa gauche le coupe dans son observation, il regarde rapidement l'heure sur sa montre : cela fait trente minutes qu'il est ici. Il faut qu'il se dépêche d'aller voir la suite de l'exposition car il n'aura pas l'occasion de pouvoir repasser ici prochainement. Le brun continue donc son tour, critiquant positivement parfois, négativement à d'autres occasions. Quand son tour est fini, il s'empêche de faire demi-tour et de recommencer. Non. Il faut d'abord qu'il aille féliciter Robin pour ces trouvailles. Mais il ne sait pas où elle se trouve. Il ne l'a pas croisé en arrivant, ni durant sa visite. Etrange. Serait-elle malade ? Serait-il venu sur son jour de congé ? Prenant tout son courage, il se rend vers l'accueil pour poser ses questions, mais il est rapidement arrêter par une porte qui manque de l'assommer. « Robiiin ! » L'incident de la porte est déjà bien derrière lui. Au contraire, il est soulagé d'avoir trouvé sa brune préférée sans avoir eu besoin de communiquer avec quelqu'un. « Je n'ai rien, ne t'en fais pas. » Pour la peine, il va même juqu'à lui offrir un de ses plus beaux sourires. Il n'a pas le temps de la féliciter comme il souhaitait le faire qu'elle l'agrippe pour le faire rentrer dans la pièce, prétextant qu'il doit s'y connaitre en informatique. « J'ai quelques bases en effet. » Il fronce les sourcils, n'étant pas certains de pouvoir être la véritable aide dont elle a besoin. « Si c'est pour la machine qui bip les billets, je suis pas assez compétent pour ça. Mais je connais quelqu'un qui devrait pouvoir gérer ça. Tu veux que je l'appelle ? » Au vue du visage d'incompréhension de Robin, il se doute qu'il n'a pas tapé dans le mille. « C'est l'imprimante ? » Parce que là aussi, ses compétences sont assez restreintes. Il a fini par en acheter une nouvelle quand son ancienne ne voulait plus imprimer en couleur. Son père lui a alors expliqué qu'il aurait pu au moins avoir la jugeote de changer les cartouches. ~~Oups.~~

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Le moins que l’on puisse dire, c’est que Robin fut soulagée d’apprendre qu’Achille allait bien. Et ce ne fut qu’après s’en être assurée qu’elle se mit à poser des questions intéressées. Ça lui faisait toujours un peu mal de l’avouer parce que ce n’était pas sans lui rappeler qu’elle commençait à sérieusement frôler la quarantaine quand elle continuait pourtant de se sentir aussi jeune que dans le courant de sa vingtaine – peut-être un peu moins mécaniquement parlant, cela dit, mais ça allait, elle n’était pas encore grabataire -, mais elle avait le sentiment que l’informatique, c’était une chose avec laquelle la génération ayant suivi la sienne s’en sortait mieux. Comme de juste, Achille lui confirma que oui, il avait quelques notions. S’ensuivit alors une série de questions posées si vite qu’elle en vint à se dire que ça aussi, c’était un truc de jeunes, les jumeaux avaient tendance à faire pareil. Avant de se rappeler qu’en ce qui la concernait, hormis les fois où elle explosait – et elles n’étaient plus si rares qu’autrefois depuis sa grossesse -, elle avait toujours été calme et posée, même à leur âge, même plus jeune encore. Tâchant d’assimiler tout ce qui venait d’être dit, elle commença par secouer la tête.
« Non, c’est pas la machine qui scanne les billets. Ni l’imprimante. C’est le site du musée. Parce que tout le monde est en arrêt maladie pour le moment, c’est à moi qu’on a demandé de faire l’update concernant la nouvelle exposition. Et je crois bien avoir malencontreusement appuyé sur la mauvaise touche parce que la page est subitement devenue toute blanche. »
Quelle idée de demander ce genre de service à quelqu’un qui ne s’y connaissait pas suffisamment là-dedans aussi ? Et qui n’était pratiquement pas capable de dire non quand on lui demandait de l’aide… Pratiquement parce que Robin n’était pas toujours une bonne poire non plus. Seulement quand ça ne pouvait pas lui faire de mal.
« Aurais-tu quelques minutes à m’accorder pour qu’on essaye de régler ce problème tous les deux ? »
Ce disant, elle lui fit signe de la suivre dans le bureau de la direction. Le mieux était peut-être pour lui de voir de quoi il retournait exactement avant de se prononcer. Elle referma ensuite la porte sur eux et lui désigna le PC sur lequel elle était en train de travailler quelques minutes plus tôt. En même temps, il n’y en avait qu’un seul dans la pièce. Puis elle s’enquit :
« Comment vas-tu, d’ailleurs ? Je ne t’ai même pas encore posé la question. »@"Achille Mayfair"

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Achille n’est pas du genre causant. Il a souvent du mal à mener une véritable discussion. Cela est souvent du au fait qu’il panique de devoir prendre la parole et dans ce cas, aucun son n’arrive à sortir de sa bouche. Cela étant d’autant plus traumatisant pour lui, il évite particulièrement ce genre de moment. Cela est aussi du au fait qu’une fois qu’il est embarqué dans un sujet, il n’arrive plus à s’arrêter, passant de A à B tout en prenant des détours par X et Y. Autant dire que ce qu’il dit n’a ni queue, ni tête. C’est donc déroutant pour l’interlocuteur en face de lui. Aujourd’hui n’échappe pas à la règle. Le jeune homme a cru bon de prédire l’avenir et de connaître le problème dont fait face Robin. Évidemment qu’il a tort. Evidemment qu’il ne sera jamais médium. « Oh ! » Il se sent légèrement bête d’avoir énuméré plusieurs cas de problèmes possibles. « blanche, genre… blanc blanc ? » Pas un seul petit mot ? Pas un seul petit truc qui clignote ? Ça l’intrigue. Il se laisse pousser vers le bureau et marche machinalement vers l’écran d’ordinateur. « Ah oui, c’est en effet, une page aussi blanche que le cul d’un vampire. » La petite blague nulle ne mérite clairement pas d’applaudissement, mais il rigole quand même de son propre humour nulle. « t’en fais pas ! Ça va, je vais bien. Enfin je crois ? Je me sens pas malade donc… » bref. Encore une fois, il parle pour ne rien dire. « Et toi ? » Elle semble un peu fatiguée, avec ces traits légèrement tirés. Elle ne doit pas mentir en disant qu’il y a pas mal de personnes en arrêt maladie. « J’te cherchais d’ailleurs, avant que tu ne veuilles m’assommer. » Il lui lance un petit clin d’oeil, histoire de lui faire comprendre qu’il ne lui en tient pas rigueur pour deux sous. « La nouvelle expo est géniale. J’ai adoré. J’ai noté des trucs dans mon carnet, si jamais ça t’intéresse de lire ce qui s’est passé tout là-haut. » Achille pose une main sur sa tête avant de se reconcentrer sur ce fichu écran. « Qu’est-ce que tu as fais avant que ça devienne blanc ? Tu te souviens de la touche que tu as fais ? » Achille, il ose pas tout de suite toucher à tout. Il a un peu la pression. Si jamais il fait pire que mieux, ça va retomber sur lui et… Eh, épaule droite, tête haute : on voit le côté positif avant le négatif. « Tu as essayé la touche retour ou echap ? »

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Aussi blanc qu’on puisse l’être. En fait, Robin ne pourrait en jurer mais il lui semblait même que la barre de navigation avait disparu. Et comme elle n’avait encore jamais fait face à ce cas de figure, elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’il lui fallait faire pour revenir en arrière à présent. C’est là qu’Achille entrait en scène. Si ça se trouve, lui savait. Sans mot dire, la jeune maman hocha la tête avant de l’entraîner à sa suite pour qu’il puisse le voir de ses propres yeux. Un sourire étira ses lèvres à la mention du derrière d’un vampire : elle n’aurait pas dit mieux. C’est alors qu’il lui répondit qu’il allait bien. Ou en tout cas qu’il le croyait mais que comme il n’était pas malade, il y avait tout de même de grandes chances qu’il aille bien… Okay ? Elle n’était pas sans savoir qu’il était un jeune homme un peu à part et c’est même très certainement pour cette raison qu’elle l’appréciait autant, mais ça, ce n’était pas la réponse la plus rassurante qu’il lui ait été donné d’entendre. Aussi fronça-t-elle légèrement les sourcils.
« T’es sûr que tout va bien ? Si jamais ce n’est pas le cas, tu peux m’en parler, tu sais ? »
Ce disant, elle alla jusqu’à poser sa main gantée sur l’épaule du jeune homme. Dire qu’il lui aurait suffi d’ôter ses gants et de poser la main sur une parcelle de peau pour savoir exactement de quoi il retournait… Mais Robin n’abusait jamais de ses dons. En fait, elle détestait cette intrusion dans le ressenti des gens qui l’entouraient, elle avait toujours vu ça comme une espèce de violation. Les seules personnes faisant exception à cette règle n’étant autre que son mari et leur fille. D’où les gants. Ainsi, elle ne forçait rien ni personne. Il lui fit alors savoir qu’avant qu’elle n’essaye de l’assommer – remarque qu’elle accueillit par un roulement d’yeux, le sourire pourtant toujours aux lèvres pour bien signifier qu’elle n’était pas excédée, qu’elle ne faisait que jouer le jeu -, il la cherchait pour lui parler de l’exposition. Une exposition sur laquelle Robin avait travaillé, comme à peu près toutes les autres, d’ailleurs.
« C’est vrai ? Je suis vraiment contente que ça t’ait plu ! Et je serais ravie de pouvoir lire tes notes et ainsi mieux comprendre quelles ont été tes premières impressions. »
C’est qu’elle adorait ça, échanger sur l’Art. Quelle que soit la direction que ça pouvait prendre parce qu’elle était une des rares personnes de son entourage à aimer vraiment ça alors il n’était pas rare que ça parte en débat. Mais moins avec Achille, tout de même. Dans tous les cas, c’est alors qu’il lui demanda si elle se souvenait de la touche sur laquelle elle avait appuyé avant d’en arriver là et Robin dut un peu mieux se creuser la cervelle.
« Je dirais la touche enter. Je voulais entrer ce que je venais d’encoder. Mais il se peut que mon doigt ait ripé… »@"Achille Mayfair"

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Achille penche la tête sur le côté en entendant les mots inquiets de Robin, vis à vis de sa santé. Il ne réagis même pas quand elle pose sa main sur son épaule. Elle semble vraiment sérieuse. « Je suis juste un peu stressé. Pourquoi ? T’as l’impression que je fais de la fièvre ? » Il touche son front, non, rien de trop chaud. « Je suis en couple, ça doit être ça que je couve : la maladie d’amour. C’est grave tu crois ? » qu’il avoue, les joues rosées. ~~Je me retient de foutre les paroles de Michel Sardou ici.~~ « C’est tout récent, et je me met une pression de fou. Je me sens bien avec elle alors… j’aimerai que ca fonctionne. Tu vois ? » Le jeune homme profitait d’être à l’aise avec Robin pour tout lui déballer : ses sentiments, son ressenti. Il ne pouvait pas vraiment le faire avec son père. Ce dernier avait beau être le meilleur paternel au monde, il souffrait lui aussi du syndrome de l’emotion aka ne pas réussir à les exprimer verbalement. C’était donc difficile d’avoir une conversation sur ce sujet en particulier. « Enfin, je vais pas t’embêter avec ça. » Après tout, Robin avait sollicité son aide et il s’était rendu disponible pour cela. « J’ai vraiment bien aimé. J’avais l’impression d’entrer dans un autre monde ! » Tout comme Robin, le jeune homme peut lui aussi parler d’art pendant des heures. C’est bien ce qui l’avait rapproché de la demoiselle en premier lieu. Elle avait su l’amadouer avec toutes ces connaissances dans ce domaine, et le fait qu’elle soit toujours là à le soutenir. Il n’y a pas à dire : Robin est géniale. « Et alors, le grand tableau montrant l’ocean, c’est vraiment celui qui a suscité le plus d’emotion en moi. J’avais la sensation d’être balader entre les vagues. C’était pure et tellement réel. » Il retournera le voir bientôt, et le dessinera peut-être dans son cahier. C’est souvent comme ça avec les peintures qui le transportent le plus. « Bon… Je pense que ce n’est pas la touche que tu voulais faire qui a été utilisée. » Achille s’assoit sur la chaise de bureau et commence toucher plusieurs touche en même temps afin d’ouvrir une fenêtre de code. « Je vais tenter ce que je fais pour mes jeux quand je n’arrive pas à récupérer la dernière sauvegarde. » il pilote, ajoute des lignes de mots qui ne doivent pas signifier grand chose pour Robin mais qui, dans son lexique a lui, veulent dire beaucoup. « Ok. C’est bon. Il faut appuyer sur entrée maintenant. » Mais Il ne le fait pas. « Si ça ne fonctionne pas, il faudra relancer l’ordi et recommencer. À toi l’honneur. »

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A la mention de la fièvre, Robin scruta plus attentivement le visage d’Achille. Non, il n’avait pas l’air d’avoir de la fièvre. Bien sûr, pour en être tout à fait sûre, il faudrait qu’elle pose la main sur sa tempe ou sur son front mais il n’avait pas le regard fiévreux ni aucun autre symptôme qu’on retrouve généralement quand le corps combat une maladie quelconque. Ou même juste du stress. Et elle était bien placée pour le savoir puisque quand Harper, sa fille alors seulement âgée de trois mois, leur avait fait un pic de fièvre à quarante, la jeune maman avait été aux quatre cents coups, pas sûre qu’aucune des deux n’en réchappe. Au bout de quelques secondes, elle finit par secouer la tête. C’est alors que le jeune homme lui apprit qu’il était amoureux. Un sourire naquit presqu’aussitôt sur les lèvres de Robin qui connaissait bien ce sentiment. Avant de rencontrer son mari, elle avait cru tomber amoureuse si souvent qu’elle pensait absolument tout connaître de cette sensation. Elle était convaincue qu’elle n’avait plus aucun secret pour elle. Et puis, Matt était arrivé, avait tout bouleversé sur son passage et elle avait alors pris conscience qu’en réalité, elle n’avait jamais vraiment aimé avant lui. Plus de trois ans que ça durait, dont presque deux de mariage. Prenant un air grave, elle croisa les bras sur la poitrine.
« Très grave, oui. »
Mais son sourire refit bien vite surface et elle ajouta :
« Ça ne m’embête pas du tout. Comment s’appelle l’heureuse élue ? »
Ils enchaînèrent ensuite sur l’exposition et Achille lui fit savoir que le tableau qu’il avait le plus aimé était celui sur l’océan. Ça ne l’étonnait pas le moins du monde parce qu’elle était du même avis. Elle aussi trouvait que c’était indéniablement celui qui parvenait à faire naître le plus d’émotions chez vous. Chez elle – et même chez eux, du coup - en tout cas.
« Tu sais quoi ? Je pense que c’est aussi mon préféré. Quand je l’ai vu, j’ai tout de suite voulu qu’il fasse partie de l’expo. Pourtant, il m’a demandé beaucoup de travail. »
C’est qu’il était arrivé au musée dans un sale état. Suite à quoi Robin reporta son attention sur l’écran tandis qu’Achille lui expliquait qu’elle avait dû appuyer sur la mauvaise touche. C’était bien possible en effet aussi acquiesça-t-elle, attendant de savoir s’il y avait quelque chose à faire pour remédier à ça ou non. Fort heureusement, Achille avait peut-être une solution. Quelque chose qu’il faisait lorsqu’il ne parvenait pas à récupérer sa sauvegarde quand il travaillait sur ses jeux. Ça, autant dire que ça ressemblait à du chinois pour elle. Mais elle lui faisait entièrement confiance. Et de toute manière, quelque chose lui disait que ça ne pouvait pas être pire, quoi qu’ils fassent. Après avoir pianoté sur le clavier, voilà qu’il lui dit qu’il n’y a plus qu’à appuyer sur enter mais lui laisse cet honneur. Le moment du verdict, donc. Robin appuya mais rien ne se passa. Bon…
« J’ai l’impression de l’avoir complètement détraqué, cette machine. Et j’ai aussi l’impression que ça va nous prendre plus de temps que prévu. Café ? »@"Achille Mayfair"

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Achille n’a pas eu un grand succès en amour. Il n’est pas surpris, il l’assume. Son rêve n’était pas de plaire au plus grand nombre, juste de pouvoir trouver celle qui fera battre son cœur un peu plus vite quand il serait auprès d’elle. En ce moment, il a trouvé la personne qui le faisait papillonner. Une maladie qui peut s’avérer grave si elle n’est pas soigner. « Rory. » qu’il répond, sourires aux lèvres, yeux pétillant de cœurs rouges. « Elle est adorable, vraiment. » A ses côtés, le brun se sentait à l’aise. Il pouvait se comporter le plus naturellement possible. Elle ne le jugeait pas. Elle appréciait même ses petites fossettes et ses joues rougissantes aux moindres mots doux. « J’essaie de ne pas me mettre de pression avec elle. Elle me fait me sentir vivant. Je sais pas comment l’expliquer. » Parfois, trop souvent même, Achille se dit qu’il apprécierait avoir une mère avec qui il pourrait parler de ses sujets. Rory représentait, jour après jour, une grande partie dans son monde. Pour autant, il savait qu’il allait faire des erreurs, qu’il devrait faire des compromis pour que leur couple perdure. Comment savoir si elle était la bonne ? Est-ce qu’il ne va pas trop vite avec elle ? Ce genre de questions qui auraient trouvé oreilles attentives et réponses avec une mère. Il n’irait pas jusqu’a les poser à Robin malgré leur proximité. Il préfère, pour le moment, se contenter de l’exposition qu’elle vient de lancer. Son sourire s’élargit un peu plus quand elle lui dit avoir, elle aussi, un coup de cœur pour le même tableau. « Tu as de très bon goûts. Et ton travail acharné porte ces fruits. Il y avait pas mal de monde qui arrivait quand tu m’as interpellé. Ça va être une jolie succès ! » Dans tous les cas, elle avait conquis le jeune homme et c’était déjà un très bon point. « Tu me feras une visite guidée la prochaine fois ? » Achille sort le grand jeu avec ces petits yeux de chaton et sa petite bouille d’enfant de trois ans. Ça fait toujours craquer, il le sait. C’est l’unique avantage qu’il trouve à son visage encore un peu enfantin. Il adore les visites privées de Robin. Elle en sait toujours tellement sur les tableaux, sculptures, l’art en général qu’il rêverait un jour qu’elle donne des cours. Il serait le premier à s’inscrire pour agrandir son savoir sur ce milieu.
Ses doigts pianotent sur le clavier d’ordinateur. Achille est sur de lui avec le code qu’il entre sur la fenêtre de l’écran. Il ne voit pas vraiment pourquoi cela ne fonctionnerait pas. Pourtant, quand Robin appuie sur entrée, c’est la douche froide. « Beh ? » C’est l’unique son qu’il arrive à sortir en voyant que rien ne s’est passé. Aurait-il fait une faute ? « Je veux bien, oui, avec deux morceaux de sucre s’il te plaît » Le jeune homme n’a pas grand chose dans l’estomac et un petit coup de boost ne lui ferait pas de mal. Il s’assoit à nouveau sur le siège et relit son code pendant que Robin remplie deux tasses de liquide brunâtre bouillant. Il se frotte le front, incapable de comprendre pourquoi ça n’a pas fonctionné. Son code est pourtant bon. « Allez, essai numéro 2. » Il prend une grande inspiration et appuie sur le bouton de démarrage de l’ordinateur. L’écran s’éteint, le ventilateur aussi et après quelques secondes, le tout reprend vie. « Tu sais s’il y a un système de sauvegarde automatique ? » Si tel est le cas, Achille pourra récupérer probablement une partie du travail effectué par la jeune femme. « Au pire, on recommencera tout. Ça va être un jeu d’enfant maintenant que je suis là. » Pas le choix que ça le soit, Achille ne passerait pas non plus cinq heures devant cet écran, tout comme Robin qui a une journée à terminer. « J’ai pas demandé : comment va Harper ? Elle a encore fait sa petite crapule ? »

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Rory. Un prénom que Robin trouvait plutôt mignon. Et puisqu’elle connaissait Achille, elle ne pouvait imaginer cette demoiselle autrement. Pourtant, rien ne disait que les gens mignons devaient absolument ne fréquenter que d’autres gens aussi mignons qu’eux. Même s’il était évident que d’autres personnes seraient tout à fait capables de vouloir tirer avantage de la situation. Mais c’était aussi très bien de pouvoir s’entourer de gens capables de révéler d’autres facettes de votre personnalité. Voilà ce qu’elle pensait. Même si au fond, son avis sur la question ne concernait qu’elle et pas les autres. Mis à part l’ex-amant de sa sœur, Robin n’était pas du genre à juger les couples des autres, probablement parce qu’elle savait pertinemment combien il pouvait être difficile de trouver sa moitié. Elle écouta donc le jeune homme lui en dire un peu plus au sujet de cette relation et ne put se départir de son sourire à aucun moment. Puis elle acquiesça.
« Je vois ce que tu veux dire. Je suis très contente pour toi et j’espère sincèrement que tout se passera au mieux, dans ce cas. »
C’est ainsi qu’ils enchaînèrent sur son exposition. Enfin, pas tout à fait son exposition à elle mais ça revenait au même puisqu’elle avait travaillé dessus. D’arrache-pied, même, parce que Robin aimait son métier et qu’elle ne faisait jamais les choses à moitié dans ce domaine. Ce qui semblait payer puisque non seulement Achille lui fit savoir qu’elle avait bon goût mais qu’en plus de ça, l’expo serait un succès au vu des gens qui s’y promenaient lorsqu’il avait quitté la salle principale. Voilà qui lui faisait plaisir, comme pouvait en témoigner le sourire qui ne quittait pas ses lèvres – maintenant qu’elle n’était plus seule à devoir gérer ce problème d’informatique, la jeune maman avait bien moins de raisons de faire la grimace, quelle que soit l’issue dudit problème.
« Je te remercie et j’ai bien envie de croire que tu dis vrai ! »
Puis il lui demanda s’il aurait droit à une visite guidée de sa part et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça aussi, ça faisait plaisir.
« Bien sûr, quand tu veux ! »
Là-dessus, ils essayèrent donc la technique d’Achille pour récupérer ses sauvegardes, mais firent malheureusement chou blanc. Voilà pourquoi elle ne prenait pas la peine de se pencher plus que ce n’était déjà le cas sur l’informatique : parfois, la machine ne répondait pas comme vous le vouliez sans qu’il y ait vraiment de raison à cela. Pourtant, tout était censé se trouver dans son programme et c’est donc ainsi qu’on en venait à avoir envie de s’arracher les cheveux. Le laissant se concentrer sur le problème, Robin partit leur chercher deux tasses de café sans omettre le sucre dans celle d’Achille et lorsqu’elle revint et posa la tasse fumante non loin de lui – mais pas trop près non plus parce qu’un geste malheureux est vite arrivé -, il annonçait qu’il était temps de faire la tentative numéro deux. Pendant que l’ordinateur redémarrait, il lui demanda si elle savait s’il y avait un système de sauvegarde automatique.
« Hm, j’en suis pas sûre. C’est même pas mon PC, c’est celui du patron. »
Mais elle l’espérait. Bien qu’Achille lui assure que maintenant qu’il était là, tout devrait bien se passer. C’est vrai, elle ne s’inquiétait pas tant, au fond. C’est juste que ce n’était pas de chance que ça soit arrivé pile au moment où c’était elle qui était sur la bécane.
« C’est vrai, j’ai beaucoup de chance que tu sois dans les parages quand c’est arrivé. »
Ensuite il s’enquit de comment allait Harper et comme à chaque fois qu’elle parlait de sa fille ou de son mari, le visage de Robin s’illumina.
« Elle va super bien. Et évidemment, tu la connais. Quand je rentre à la maison, elle passe sa journée à me raconter chacune des siennes même si je suis encore loin de comprendre tout ce qu’elle raconte. »
Avec toute cette volubilité, peut-être bien qu’elle en ferait une avocate. Ou une streameuse, c’est Harper qui déciderait.@"Achille Mayfair"

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Achille est plus qu'heureux d'entendre les mots de Robin. Il est particulièrement touché par la sincérité de ce qu'elle dit. Il se sentirait presque trop sentimental et pourrait lâcher une petite larme. Fort heureusement, il arrive à maitriser ses émotions. « J'aurais tellement aimé que tu sois ma mère... » qu'il lâche, malgré lui. C'est un sujet douloureux, que se soit pour lui ou pour son père. Il ressent souvent le manque de cette présence. Robin le comble, à sa façon et manière. Elle demanderait à l'adopter qu'il accepterait, juste pour pouvoir dire qu'il a désormais une mère. « Je pourrais l'emmener où, par exemple, pour une soirée à deux ? » Elle connait la gente féminine, elle devrait pouvoir l'aider. « Parce que je pense que ça l'énerve, qu'on aille souvent au cinéma. » M'enfin, il serait surement préférable qu'il ait cette discussion avec Rory. C'est elle la concernée après tout. Tout comme Robin est concernée par la visite guidée. Il lui offre le plus beau des sourires quand elle confirme qu'elle lui en fera une. « J'ai hâte ! » Il tape même dans ses mains pour montrer son impatience. Il va falloir qu'il se libère un peu de temps libre pour cela, mais il ne doute pas d'y arriver.

Par contre, il panique un peu en voyant que le PC ne répond pas à ses commandes, ni à ses codes. Ca l'embête. Beaucoup. Il aurait aimé être le sauveur de la Reine et obtenir tous ses respects. Mais la machine n'en fait qu'à sa tête et le fait que Robin ne sache pas si une sauvegarde s'opère ou non le rend encore un peu plus perplexe. « Bon, on va se mettre au boulot dans ce cas, en croisant les doigts ! » Achille avait des facilités avec l'informatique, c'est certain. Mais il était conçu pour les jeux et le dessins, pas les réparations. Il se dit que, si vraiment il n'y arrive pas, il appellera Maddox. Ce génie de l'ordinateur pourra lui dire comment faire. « Chance uhm ? Je l'espère. » Le destin l'avait prédit, voilà tout. « Elle doit avoir tellement grandit depuis la dernière fois que je l'ai vu. T'as une photo de sa bouille ? Elle me manque. J'aime bien trop ces câlins, elle fait les meilleurs. » Achille rêve de devenir papa un jour. Et, si on lui proposerait, il rêverait d'avoir une petite fille comme celle de Robin. Harper est mignonne, attentionnée et aussi cool que sa maman. « Oublie pas que si tu as besoin d'un babysitter, je suis là ! » Promis, il s'occuperait bien d'elle. « Puis-je avoir le mot de passe ? » qu'il demande, une fois l'ordinateur parfaitement allumer. « Ok. C'est la guerre maintenant. » Ces doigts pianotent à nouveau à toute vitesse pour éecrire un nouveau code. Il appuie sur entrée et.... TADAM ! Une page apparait avec plein de liens et de photos et de textes de partout. « Tu travaillais sur ça ? »

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Cette déclaration toucha Robin sans doute plus qu’elle n’aurait dû. Probablement parce que devenir mère était le rêve de sa vie et qu’elle l’était devenue sur le tard. Enfin, elle n’était pas si vieille que ça non plus, bien sûr. Mais avant que les choses ne se concrétisent avec celui qui était aujourd’hui son mari, elle avait bien cru que ce rêve finirait par lui filer entre les doigts. Ce qui explique que pour elle aussi, c’était parfois un sujet un peu difficile. Mais un peu seulement puisque la présence d’Harper aidait grandement à panser cette blessure qui se refermait petit à petit. Bref, tout ça pour dire que Robin n’était peut-être pas la mère d’Achille, mais que s’il avait parfois besoin qu’elle agisse en tant que telle, c’était quelque chose qu’elle était disposée à faire. Elle lui posa d’ailleurs une main sur l’épaule pour le lui montrer avant de réfléchir à la question. Elle était peut-être vieux jeu en ce qui la concernait, mais ça lui paraissait plus compliqué de courtiser une femme aujourd’hui qu’à l’époque où il suffisait d’un bouquet de fleurs et d’une boîte de chocolats. Deux choses que Robin continuait d’adorer, elle. Mais qui, elle en était bien consciente, n’avait plus trop la cote auprès des jeunes femmes modernes. Comme si ces deux choses étaient aujourd’hui associées à une catégorie de femmes d’un autre temps que plus personne ne voulait être.
« Ça dépend, qu’est-ce qu’elle aime ? Y a de chouettes concerts, des festivals, des expositions. Le cinéma c’est cool mais, et je sais que ça peut paraître étonnant vu les prix, ça a un côté très ordinaire. Si c’est une romantique, tu peux miser sur un pique-nique sur la plage. Si elle l’est moins, tu peux lui proposer quelque chose de plus sportif, je sais pas, du camping sauvage, un parcours d’accrobranche, un match de catch… »
Un sourire espiègle étira ses lèvres à cette dernière proposition. Loin d’elle l’idée de juger qui que ce soit cependant, il fallait de tout pour faire un monde.
« « Je crois que l’important, c’est que tu sois capable de la surprendre de temps à autre. »
Ça, ça ne devait pas avoir trop changé. Bref, tout ça pour dire qu’elle aussi avait hâte de pouvoir faire cette visite guidée mais que, pour l’instant, il fallait qu’ils restent concentrés sur ce problème d’informatique. Enfin, à peu près parce qu’à la seconde où Robin put parler de sa fille, elle n’hésita pas une seule seconde. Une photo ? Elle n’avait pratiquement que ça dans son téléphone. Qu’elle sortit de la poche arrière de son jean pour en fouiller ses albums. Harper poussait comme de la mauvaise herbe, c’était vrai. Un an déjà, Robin n’arrivait parfois pas à le croire. Elle laissa alors son téléphone à Achille et fit défiler quelques photos.
« Faut dire qu’elle va à bonne école, question câlins. »
Parce qu’elle était fille unique et qu’elle avait été tellement désirée, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Harper était gâtée. Peut-être même un peu trop, mais bien sûr, sa mère ne voulait pas y croire, encore moins en entendre parler. Nouveau sourire.
« J’ai pas oublié. »
Surtout qu’il y avait des chances que ça arrive étant donné qu’il commençait à y avoir tellement de bambins dans la famille que ses plus jeunes frères et sœurs étaient sollicité de toutes parts. De toute manière, elle n’aimait pas tellement devoir faire appel à eux pour ce genre de tâches. Elle fouilla ensuite le bureau pour retrouver le post-it sur lequel était inscrit le mot de passe avant de le passer à Achille. Qui déclara ensuite la guerre à la machine. Ça la fit rire mais il devait être sérieux puisqu’il parvint alors à récupérer la page sur laquelle elle était en train de travailler juste avant le drame.
« Oui, c’est ça ! Je l’avais bien dit que tu serais mon sauveur ! »@"Achille Mayfair"

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« Je... Tu. Quoi ? » Le brun a perdu le fil dans le monologue d'idée de Robin. Ca lui met d'ailleurs un coup de pression et de gêne monumentale. « Pardon. Tu m'as perdue en cours de route. » Il se mord l'intérieur de la joue, puis ensuite sa lèvre inférieure. Son anxiété recommence peu à peu à déborder. Mais il se dit qu'il est face à Robin et que cette dernière ne lui tiendra pas rigueur de sa petite erreur d'inattention. « La surprendre. Uhm. » Son esprit cogite rapidement. Il tombe sur quelque chose qui pourrait plaire.. à lui. « J'adore prendre des photos. Je la surprendrais en la prenant elle ? » Bon, sa collection grandissait de jour en jour. Il n'arrivait pas à se retenir de prendre Rory en photo. Elle était belle. Elle était lumineuse sur chacune d'elle et Achille adorait les observer et repenser à l'instant de la prise. Il était persuadé qu'elle ne savait même pas qu'il en prenant, parfois.

Harper. Rien que le prénom disait tout : une jeune enfant éblouissante, câlineuse et adorable. S'il le pouvait et si la police ne l'effrayait pas autant, Achille aurait facilement pu la kidnapper. Elle le comblait toujours de bisou sur la joue, de pincements sur le nez (parce qu'elle avait appris à le lui voler) et de câlins si précieux et rempli d'amour que l'enfant de Robin avait, sans conséquence, kidnappé son coeur. « Awww ! » Il ne retient pas son sourire en voyant les différentes photos défiler. « J'veux un enfant moi aussi. J'veux être papa ! » Mais pour cela, encore faut-il trouver la personne qui sera considérée comme celle de sa vie. A défaut, il se proposait comme nounou principale pour Harper. Robin n'avait pas à douter de ses capacités, il serait génial. ~~il l'espère.~~ « Je préfère te le redire, sait-on jamais que tu veuilles une soirée privée avec ton homme. » Ses joues rosissent un peu face à l'allusion qu'il y dissimule. « Breeeeef... Au boulot. » Un raclement de gorge lui permet de se reconcentrer et d'arriver à ouvrir la fameuse page qui avait causé tant de soucis à Robin. « Sérieux ?! » Il n'en revenait pas lui-même. « Je savais exactement ce que je faisais. » Il laisse un ricanement sortir, signe aqu'il n'était clairement pas aussi confiant. « Tu as des changements à faire ou je peux juste valider ? » Ses yeux scannent rapidement le code : pas de faute. Il ne pourrait pas dire d'où venait ce problème de page blanche, sauf si erreur de connexion avec internet. Mais là aussi, quelque chose se serait affiché sur l'écran d'ordinateur. « Je peux prendre un chewing-gum ? J'ai la tête qui tourne un peu avec la caféine. » Clairement, ce n'était pas cela : il devait juste apprendre à manger correctement au moins 2 repas dans la journée. D'ailleurs à quand remontait son dernier plat ?

**○ inscrit le** : 18/01/2020

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Peut-être bien que Robin y était allée un peu fort en débitant ses conseils comme ça, d’une traite, prenant à peine le temps de reprendre son souffle mais c’est qu’elle avait pris cette habitude de parler relativement vite et d’un bloc. C’était très utile quand on provenait comme elle d’une famille nombreuse où n’importe qui était susceptible de vous couper la parole à tout instant ou encore quand vous donniez cours et ateliers où la même chose pouvait très bien se produire ; la seule différence étant que ces gens-là vous interrompaient en levant la main avant de prendre la parole, eux. Dans tous les cas, ça ne l’étonna pas outre mesure de voir qu’Achille était un peu perdu et bien évidemment, elle ne lui en tint pas rigueur. Après tout, il avait retenu l’essentiel : il fallait la surprendre, sa Rory. Et, rebondissant là-dessus, il lui demanda si elle croyait que la prendre en photo pourrait le faire. Elle réfléchit sérieusement à la question. Ayant un mari photographe, Robin était passée par-là elle aussi et, les toutes premières fois en tout cas, ça l’avait peut-être mise un peu mal à l’aise. Pour en arriver ensuite à adorer la façon dont Matt la voyait et la mettait en valeur. Mais elle estimait que tout ça, c’était propre à chacun.
« Hm, oui, je dirais que ça la surprendrait à coup sûr. Mais peut-être pas dans le bon sens. C’est quelqu’un qui aime bien prendre la pose ? »
D’ailleurs, en parlant de photos, elle en avait des tas d’Harper dans la mémoire de son téléphone et s’amusa à les faire défiler quelques instants pour Achille. Qui en vint rapidement à la conclusion qu’il voulait être papa. Robin étira un sourire ayant l’impression de s’entendre au même âge. Et même avant.
« « Ça viendra, t’en fais pas. »
En disant ça, elle n’avait pas l’impression de donner de faux espoirs. Il est vrai qu’elle n’en savait rien et que, si ça se trouve, il y aurait un problème technique ou quelque chose dans ce goût-là, mais il y avait tant de façons de devenir parents qu’il y avait toujours moyen si on le voulait vraiment. Puis son sourire s’élargit davantage encore à la mention d’une soirée en tête à tête avec son époux. C’est vrai que depuis que la crevette était née, celles-ci se faisaient moins nombreuses qu’auparavant mais ça ne les empêchait pas d’avoir une vie de couple.
« Ça nous ferait pas de mal de quitter le manoir de temps en temps, c’est vrai, alors attends-toi à un coup de fil de ma part un de ces jours. »
Pour l’heure, il lui fallait terminer ce qu’on lui avait demandé de faire avant de rêvasser à une quelconque sortie en amoureux et par chance, après deux ou trois manipulations dont il avait le secret, Achille parvint à récupérer la page sur laquelle elle était en train de travailler. Ravie, Robin ne se départit pas de son sourire et se pencha pour vérifier si tout était à son goût en faisant une prévisualisation. Tournant la tête vers le jeune homme, elle lui demanda son avis :
« Qu’est-ce que t’en penses, toi ? Ça fait l’affaire, non ? »
Si ça ne tenait qu’à elle, elle posterait le tout comme ça parce qu’elle craignait un autre bug quelconque et de se retrouver sans rien finalement mais elle savait que ce n’était pas très objectif alors autant profiter de la possibilité d’avoir un deuxième avis. Là-dessus, il lui demanda s’il pouvait prendre un chewing-gum parce que le café lui faisait tourner la tête…
« Un chewing-gum ? Bien sûr… Mais attends, on valide ça et je t’emmène prendre un des super brownies de la cafétéria. Pour te remercier de ton aide. »
Ça serait toujours plus efficace qu’un chewing-gum, c’était certain.@"Achille Mayfair"

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tw : trouble alimentaire (a la fin du rp)

Achille se retrouve bien vite dépité par l’idée qu’il avait eu d’une séance photo pour Rory. La question de Robin permettait de le lui en faire prendre conscience. « Non. Elle n’aime pas. » Il ne put résister à son envie de souffler sa frustration. Dans un sens, il se disait que ce n'était pas grave. Il avait encore le temps de réfléchir à une autre sortie. Il trouverait bien quelque chose, même à la dernière minute. Et, dans le pire des scénarios possibles et imaginables, il lui enverrait un sms pour savoir exactement ce qu’elle voudrait faire. Mais sincèrement, il espérait que l’idée vienne de lui. Tout comme il espérait un jour fonder sa propre famille, chérir un enfant, le sien. Il ne douterait pas que ce moment viendrait. Il l’attendait avec impatience. « Oui. » qu’il répond juste à Robin. Le temps viendra où il aura à ses côtés la bonne personne. Peut-être serait-ce Rory ? Peut-être que se sera une autre ? L’avenir le lui dira, mais pour le coup, il rêverait d’être devin et de connaître ce que la vie lui réserverait sur ce point la.
Yeux qui pétillent de joie, Achille ne retient pas son immense sourire quand il entend enfin Robin lui dire qu’il devra bientôt garder la petite. Il se voit déjà entrain de lui préparer des petits plats, de l’emmener au parc avec Chaussette pour jouer, d’immortaliser sur un de ces vieux appareils photos tous les moments qu’ils auront passé ensemble. « Fais le vite ! » Non pas qu’il suppliait Robin de quitter sa maison dès ce soir et de lui laisser la garde de Harper. Mais presque ! « J’ai déjà tellement chose en tête à faire. » Néanmoins, il devait se reconnecter avec le monde actuel. S’il était dans cette pièce, c’était à la base pour aider Robin, pas pour discuter autour d’un café. Quoi que. Le café était présent, Robin aussi et son envie de réparer facilement le bug informatique n’a pas été aussi simple qu’espérait. Mais il a tout de même réussi, son honneur est sauvé. Ouf. « Le code ne semble pas cassé et l’aspect visuel est sympa. Je ne toucherai à rien. » La possibilité de modifier quelque chose pouvait engendrer un nouveau but. Achille ne voulait prendre aucun risque. Il a donc tout validé, vérifié que la page était parfaitement accessible avant de véritablement passer à autre chose. Et, comme bien trop souvent dernièrement, sa tête a commencé légèrement à tourner. Il était probablement en hypoglycémie. Un chewing-gum suffirait à lui donnait le peu de sucre nécessaire à le remettre d’aplomb. Le brownie que propose Robin semble délicieux, mais son estomac se contracte et semble se révulser à l’idée de recevoir un quelconque apport. Il n’arrivera pas à le manger. Grimaçant, il s’entend refuser la requête. « Je ne sais pas… j’suis un peu barbouiller. » Son gros problème, encore et toujours : l’alimentation. Il savait qu’a force de le côtoyer, Robin se rendrait compte qu’il ne se nourrit pas suffisamment, et mal, très mal. Mais il ne voulait pas non plus se forcer, ça le rendrait malade par la suite. « Je t’assure qu’un chewing-gum fera l’affaire. » lèvres qui s’étirent lentement, sourire légèrement forcé pour faire oublier ses mots d’avant. « On ira le manger une prochaine fois, le brownie ? » Peut-être que la prochaine fois, son cerveau sera apte à accepter les aliments qu’on lui donnerait pour son bon fonctionnement.

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Comme Robin le craignait, il s’avérait que Rory n’aimait pas être prise en photo. Rien d’exceptionnel à ça, c’était le cas de beaucoup de gens à vrai dire. Tous le monde avait ses petits complexes. Elle ne faisait pas exception, seulement, les siens disparaissaient quand c’était son mari qui la regardait. Ce qui aide énormément quand il se trouve que le mari en question est celui qui se trouve bien souvent derrière l’objectif, c’est sûr. Tout ça pour dire qu’à la réponse d’Achille, elle se contenta d’hocher la tête avec une petite moue. Elle lui faisait confiance pour finalement trouver la bonne idée. Après tout, c’était quelqu’un d’attentif et c’était bien une des premières qualités que l’on attendait de l’autre sans toujours se l’avouer. Quoi qu’il en soit, l’enthousiasme du jeune homme faisait plaisir à voir, lui qui était littéralement en train de la pousser à prendre du temps en amoureux avec son époux rien que pour pouvoir s’occuper d’Harper durant ce temps. D’autres femmes auraient sans doute sauté sur l’occasion mais Robin faisait partie de ces mères qui vivaient assez mal le fait de devoir être séparée de sa progéniture ne serait-ce que durant ses quelques heures de travail par jour. Et la seule fois où elle avait accepté de s’éloigner plus d’une journée, elle y avait tout d’abord été contrainte et forcée et en plus de ça, elle était rentrée au manoir détruite, convaincue qu’elle ne voulait plus jamais que ça se produise. Cependant, cette fois serait différente puisqu’elle n’avait pas non plus l’intention de partir plusieurs jours et puis ça serait pour se retrouver un peu avec Matt, alors…
« Promis, j’en parle à Matt en rentrant et je te tiens au courant. »
Suite à quoi elle préféra demander son avis à Achille concernant son article avant de le poster, de s’apercevoir qu’elle avait fait une erreur ou encore que ça n’allait pas pour telle ou telle raison, devoir éditer et faire de nouveau buguer la capricieuse machine. Avec son accord, ils publièrent donc et furent par la même libérés de cet enfer. Ça méritait bien un brownie plutôt qu’un chewing-gum, n’est-ce pas ? Il semblerait que non puisqu’après mûre réflexion, le jeune homme refusa, prétextant qu’il se sentait un peu barbouillé. Quelque chose qui, elle l’avait remarqué à force, revenait souvent. Ça l’inquiétait bien sûr, mais qu’y faire ? Elle se doutait que si elle pointait le problème du doigt, ça pourrait le renforcer. Et elle n’avait aucune envie de prendre ce risque parce qu’en l’état, ça semblait encore assez gérable. Acquiesçant, elle avisa la petite coupe remplie de chewing-gums trônant sur le bureau de son patron pour elle ne savait quelle raison – sûrement qu’il avait peur que ses interlocuteurs aient vraiment très mauvaise haleine, elle ne voyait que ça – et en prit une bonne poignée qu’elle fourra dans les mains d’Achille.
« « Prends-en autant que tu veux et tu peux compter sur moi pour ne pas oublier que je te dois un brownie. »
Elle accompagna sa remarque d’un clin d’œil complice puis s’enquit :
« Je peux faire quelque chose d’autre pour te remercier ? »
Consultant sa montre, Robin ajouta :
« C’est bientôt mon heure de pause, d’ailleurs. »@"Achille Mayfair"

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