it can't be over (azegan)

it can't be over.

azel & reagan

et pour ta question tout à l’heure, la réponse est non. j’t’aime pas, j’t’ai jamais aimé. regarde moi. j’ai une tête à t’aimer ? ✻✻✻ C'est d'un pas décidé que je me rends chez Azel. J'ai deux bonnes nouvelles à lui annoncer et c'est pour cette raison que directement après les cours, j'ai pris la direction de sa belle et luxurieuse maison. Je n'ai pas pris la peine de la prévenir. À quoi cela servirait ? Je sais qu'elle a terminé sa journée de boulot et qu'elle n'est pas en voyage d'affaires, elle est donc forcément chez elle. Pour une fois, j'ai envie d'être celle qui fait le premier pas. Notre dernière rencontre ne s'est pas vraiment terminée comme je l'aurais souhaitée, mais en venant ici pour lui dire que je vais avoir un appartement où l'on pourra se retrouver toutes les deux et que j'ai l'intention de quitter Declan, pour elle, je me dis que les choses s'arrangeront naturellement. Je m'avance jusqu'à la porte d'entrée et je sonne. À ma grande surprise, c'est un homme qui vient m'ouvrir. « Euh.. Bonjour. » Je regarde derrière moi, m'assurant que j'ai bien sonné à la bonne maison. J'avais un peu la tête ailleurs sur le trajet, alors ça ne serait pas étonnant. Mais non, je suis bien chez elle, devant cette maison qui m'a accueilli à plusieurs reprises. « Je cherche Azel. » Sans quitter le seuil de la porte, il se retourne et cri, histoire d'être entendu. « Chérie, c'est pour toi. » En entendant ces mots sortir de sa bouche, je perds immédiatement le sourire qui se trouvait sur mes lèvres. Non. Elle ne peut pas arriver, elle ne peut pas répondre à ce surnom. Pourtant si. Azel débarque à son tour près de la porte et je me sens soudainement de trop. La pauvre petite étudiante au milieu du couple parfait. Prétextant une petite course, le jeune homme dépose un baiser sur la joue de la blonde et s'éloigne dans l'allée. À ce moment précis, j'ai envie de crier, de m'énerver. Mais à la place de ça, je reste silencieuse, la tête baissée, à la recherche de mes mots. Comment est-ce que j'ai pu être aussi idiote pour ne pas m’apercevoir de ça, de cette supercherie ? Je porte la main dans mes cheveux et me cache derrière mon bras. Je tente de gagner du temps, de lui laisser l'occasion de parler, ou pas d'ailleurs. Je veux juste qu'elle me demande de partir, qu'on arrête tout, qu'on oublie tout. La tête toujours baissée, je remarque la bague qui se trouve à son annulaire. Je soupire longuement. Elle ne correspond pas du tout à ce que je pourrais lui offrir. Enfin, je ne sais même pas pourquoi je pense à ça. Toute cette histoire, nous, ce n'est qu'un mensonge, un ramassis de connerie et elle ne s'est pas gênée pour se foutre de ma gueule. « Elle n'a jamais été à ton doigt. Jusqu'à aujourd'hui. » Mauvais timing ou simple mensonge ? Je n'en sais rien et je ne suis même pas sûre de le vouloir. Jusque là, j'étais heureuse. Je venais avec des bonnes nouvelles et même si celles-ci sont remises en question, il est hors de question que je craque devant elle, que je lui montre qu'elle a touché un point sensible avec cette vérité qui me tombe dessus. Je m'interdis de lui montrer que je suis tout bonnement amoureuse d'elle. « Tu sais quoi, oublie, c'était une mauvaise idée. Je n'aurais pas dû venir. » Tout ça partait d'une bonne intention, mais je saurais m'en souvenir pour la prochaine fois.


Deux mois se sont écoulés, deux fichus mois depuis que j'ai compris la supercherie. Durant nos quelques mois ou semaines de relations, si on peut appeler ça comme ça, elle a longtemps parlé de Declan, elle m'a bien montré qu'elle était jalouse de lui, mais jamais, je dis bien jamais, elle ne m'a parlé de son fiancé. Elle ne pensait peut-être pas cela important, ce qui est loin d'être mon cas. J'aurais voulu savoir, ça m'aurait peut-être permis de dire non, de ne pas souffrir aujourd'hui. Car oui, aujourd'hui je souffre. J'ai retrouvé Declan, je me suis de nouveau rapprochée de lui, ça c'est une bonne chose, mais je ne suis plus amoureuse de lui, plus autant qu'avant, pas autant que je le suis de la blonde. C'est bien là le problème, malgré tout ce qui s'est passé, je ne peux pas m'empêcher de penser à elle. En fait, c'est plutôt contradictoire dans ma tête. Je n'arrête pas de penser à elle, mais en même temps, je la déteste. C'est cette dernière raison qui va rendre mon après-midi compliqué, car j'ai rendez-vous à son boulot pour un shooting. Une personne de son équipe m'a contacté à propos de ma chaîne youtube et voulait savoir si je pourrais être intéressée pour me retrouver dans leur prochain numéro. J'ai pris plusieurs jours pour réfléchir, pour savoir si c'était réellement ce que je voulais et j'ai fini par dire oui. Je devrais faire face à Azel, mais tant pis, je ne vais pas arrêter de vivre sous prétexte qu'elle m'a caché son fiancé. Après ma matinée de cours, je vais m'acheter un sandwich dans une snack, puis je prends la direction de la grande tour où se trouve les bureaux du magazine. Je suis venue deux-trois fois ici, je commence à connaître le chemin. Une fois arrivée en bas de l'immeuble, je me présente à l'accueil. La femme qui se tient face à moi prend son téléphone, appelle quelqu'un puis m'indique l'étage où je dois monter. Arrivée en haut, un homme s'avance vers moi. « Vous êtes bien Reagan Wiess ? » Je hoche la tête. « Oui, c'est moi. » Discrètement, je regarde derrière lui, à la recherche d'une blonde, mais rien, Azel n'est pas là. Elle a peut-être pris sa journée pour ne pas avoir affaire à moi. « Suivez-moi, je vais vous emmener dans la pièce où tout se déroulera. J'irais ensuite chercher la responsable. » Je ne dis rien et me contente seulement de le suivre. Il pousse une porte et m'invite à entrer. « Allez-y, je reviens. » Je m'avance dans la pièce et pose mon sac sur une chaise. Je commence à faire le tour de la pièce, regardant tout ce qui s'y trouve, tout ce qui pourrait avoir un rapport avec ce que je viens faire ici. J'entends la porte qui s'ouvre de nouveau et je me retourne. Mon souffle se coupe quand je me retrouve face à Azel. « Je vous présente Azel Fields, c'est elle qui va s'occuper de vous cet après-midi. » Et merde. On ne pouvait pas faire pire.

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azel & reagan

et pour ta question tout à l’heure, la réponse est non. j’t’aime pas, j’t’ai jamais aimé. regarde moi. j’ai une tête à t’aimer ? ✻✻✻ Deux mois que sa vie avait été transformée, deux mois qu'elle avait dû chambouler ce qui était un avenir stable, deux mois qu'elle pouvait enfin être elle-même. La découverte de Reagan n'avait été que bénéfique, il était vrai elle avait perdue la femme qu'elle aimait, mais au moins elle avait pu remettre de l'ordre dans sa vie, se rendre compte qu'elle fonçait droit dans un mur. Elle n'avait pas cherché à retenir la brune, n'avait pas cherché à la retenir, cela aurait été égoïste de sa part. Reagan n'avait que dix-neuf ans, elle méritait mieux qu'une histoire d'amour aussi bancale, elle méritait un conte de fée, elle méritait de s'amuser et ne pas s'enfermer dans une relation trop compliquée. Alors oui Azel aimait Reagan, elle l'aimait plus que tout, mais laisser partir la jeune femme avait été la meilleure des décisions, la plus rationnelle surtout.
Répondant rapidement au SMS d'une jeune femme avec qui elle avait de nouveau rendez-vous dans la soirée, Azel attrapa la maquette du prochain numéro avant de voir son assistant débouler dans son bureau, sans même frapper, visiblement le jeune homme avait tendance à prendre ses aises et il avait quelque peu raison, la blonde l'adorait et était incapable de se séparer de lui. « Hello, le photographe veut te voir pour régler les derniers détails du photoshoot et je pensais que tu voulais voir Reagan Wiess, la conseiller un peu, bref le blabla habituel. » A l'entente du prénom de la jeune femme, Azel releva tout de suite la tête pour trouver le regard de son assistant légèrement paniquée. « Attends quoi ?! Reagan Wiess, c'est quoi ce bordel, j'ai pas du tout signé pour ça ! » Elle pouvait déjà sentir la colère monter en elle, la colère et la panique. Elle ne pouvait pas faire face à la brune, c'était impossible, elle avait trop de colère, trop de haine contre elle pour faire semblant. Parce qu'elle l'aimait, Azel avait été brisée de la rupture, alors oui c'était le mieux de la laisser partir et elle l'avait accepté, mais cela ne voulait pas dire que cela ne faisait pas mal, elle lui en voulait d'avoir prit cette décision, une décision qu'elle trouvait hypocrite. « Si Azel, tu as signé l'accord la semaine dernière, après la réunion avec les actionnaires, il est dans ton deuxième tiroir. » Baissant la tête pour trouver le tiroir en verre, elle le tira avant de voir l'accord exposé sous ses yeux et la réalité était là, elle avait signé pour avoir Reagan aujourd'hui. Elle se souvenait parfaitement de ce jour, elle était complètement ailleurs, elle avait reçu par colis sa bague de fiançailles qu'elle avait pourtant été décidé d'envoyer à Nick, c'était elle qui avait mit fin à leurs fiançailles et pourtant il ne lui en voulait pas, il avait été peiné, le cœur brisé, mais il lui avait répété qu'il l'aimait et qu'il ne voulait que son bonheur. Il avait ramassé ses affaires et était partie, il lui avait tout laissé, les voitures, la maison, la bague … absolument tout et ça l'avait bouleversé parce qu'elle s'en était voulu, elle n'avait pas la date à signer et vérifier des papiers alors elle avait rapidement apposé sa signature sur l'accord sans y prêter attention. Reagan ici c'était de sa faute et elle devait y faire face.
Lissant sa jupe, elle vérifia une dernière fois son chignon avant de pousser la porte en verre qui la séparait de son ancienne amante. Elle avait tenté de ne pas trouver son regard et pourtant à peine elle avait posé un pied dans la pièce qu'elle avait été attiré par la silhouette de la belle brune. Son souffle se coupa parce que jamais elle n'avait trouvé Reagan aussi belle. Cela était sûrement dû au fait qu'elle ne l'avait pas vu depuis deux mois, mais l'effet était toujours là, toujours cette petite flamme au fond de son bas ventre, cette envie de venir l'embrasser qui à présent combattait face la colère qui enserrait ses entrailles. Détournant le regard de la jeune femme, elle salua le photographe d'une rapide étreinte avant de lui chuchoter son plaisir de le retrouver, il était italien et de loin l'un des meilleurs dans son travail, ce n'était pas pour rien qu'il était depuis l'année dernière le photographe attitré du journal, Azel avait combattue pour l'avoir et finalement, comme d'habitude, elle avait obtenue ce qu'elle voulait, cela fonctionnait avec tout le monde, sauf avec Reagan visiblement.
Très vite elle fut dirigée par son assistant vers la jeune youtubeuse et c'est avec un sourire glacial qu'elle tendit la main à la brune. « Bonjour mademoiselle Wiess, je suis Azel Fields, je dirige ce magazine et c'est un plaisir de vous voir ici. Merci d'avoir accepté de paraître dans le prochain numéro du magazine. » Non ce n'était pas un plaisir de la retrouver, non elle ne la remerciait pas d'avoir accepté, au contraire elle lui en voulait, elle ne pouvait pas rester simplement loin d'elle, Azel ne se décidait pas à débarquer à l'université, alors elle ne devait pas choisir de venir ici, pas quand c'était sur son territoire, chez elle.

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et pour ta question tout à l’heure, la réponse est non. j’t’aime pas, j’t’ai jamais aimé. regarde moi. j’ai une tête à t’aimer ? ✻✻✻ La blonde s'approche de moi et me tend sa main. Ma respiration s'accélère. Du calme Reagan, reste détendue. Je lève à mon tour ma main et viens la glisser dans la sienne. Un frisson vient parcourir la totalité de mon corps, ça fait bien longtemps que nos deux peaux ne sont pas retrouvées en contact. « Bonjour mademoiselle Wiess, je suis Azel Fields, je dirige ce magazine et c'est un plaisir de vous voir ici. Merci d'avoir accepté de paraître dans le prochain numéro du magazine. » C'est vraiment compliqué. Mon regard croise le sien, mais je n'arrive pas à le tenir, je vais craquer sinon, je ne suis d'ailleurs pas loin de le faire. « Bonjour. » Je hoche la tête pour appuyer mes propos et lâche sa main, subitement, comme si j'avais reçu un coup de jus. Je reporte mon attention sur l'assistant d'Azel, c'est la meilleure des choses à faire. « Mince, j'ai oublié un papier, je reviens. » Non, non, non, il ne peut pas partir et nous laisser toutes les deux. Enfin, toutes les deux et le photographe, mais vu à la distance où il se trouve de nous, il n'impactera pas beaucoup sur la tension qu'il y a entre Azel et moi. Pourtant si, il tourne les talons et quitte la pièce. Un silence s'installe, nous n'entendons que les petits clics de l'appareil photo et des réglages qu'est en train de faire l'homme au fond de la pièce. Ce silence est presque gênant, il n'a jamais été aussi long entre nous. Avant, nous trouvions toujours de quoi parler, mais aujourd'hui, il semblerait que l'on ait fait le tour de toutes les conversations possibles. Je finis par reposer mon regard sur elle et c'est presque dans un murmure que je prends la parole, je ne voudrais pas que l'on m'entende, hormis Azel bien sûr. « Tu sais quoi, nous ne sommes pas obligées de faire semblant. Tu es chef ici, tu peux bien trouver une excuse et je m'en vais comme ça. » J'aurais préféré ne pas faire affaire à elle, mais il semblerait que l'on ne puisse pas faire autrement. Et puis, je pense qui si elle n'était pas d'accord pour m'avoir ici, je n'aurais même pas été appelée pour venir. Je me mets à penser qu'elle me veut peut-être ici. Non Reagan, c'est complètement absurde, redescends de ta planète, c'est juste le hasard. Avant même qu'elle ne réponde, le photographe s'approche de nous. Et merde, il a tout entendu ! C'est la première pensée qui me vient à l'esprit. « Tu t'appelles Reagan, c'est ça ? » Je hoche la tête pour simple réponse. « Très bien Reagan, il faut que tu enfiles cette tenue pour commencer. » Dit-il alors qu'il me tend ce qu'il tenait entre ses mains. « Je dois me changer ici ? » Il me regarde, étonné par ma question. Quoi ? Je n'ai pas le droit d'être pudique ? Surtout face à la seule femme qui m'a vue complètement nue ? Il regarde la blonde, puis repose son regard sur moi. « Oui. J'ai vu avec les autres et il n'y a pas d'autres salles de libres. Sauf les toilettes, mais ce n'est pas pratique pour se changer. » Il marque un point là-dessus, mais je pensais qu'il y aurait une sorte de cabine ici, histoire que je ne me déshabille pas devant tout le monde et encore, j'ai de la chance, la pièce est plus fermée que certaines, elle n'est pas faite exclusivement de mur en verre. « C'est à cause de moi, c'est ça ? Parce que je suis un homme ? Ne t'en fais pas, je vais sortir de la pièce. » Je le regarde lui, puis Azel. Ce n'est pas de sa faute à lui, mais plus de la sienne, à elle. « Non, c'est..» ..bon, mais le voilà déjà parti. J'aurais finalement préféré qu'il reste, plutôt que de me retrouver seule avec Azel. Je soupire longuement, puis je recule et pose les affaires sur une table. Je suis désormais de dos et je ne vois plus le regard que peut m'adresser la jeune femme. En rentrant dans la pièce, je l'ai sentie froid, bien différent de ceux qu'elle m'accordait avant. Je retire a veste, puis mon t-shirt. Je n'ai pas vraiment mis la tenue la plus classe de mon armoire, mais je me suis au moins appliquée sur mes sous-vêtements, c'est déjà ça, ça va m'éviter de passer pour la petite étudiante qui met des culottes ''petit bateau''. Je retire ensuite mon slim et attrape le haut que je dois mettre pour le shooting. Je cherche déjà le sens. Il a fallu qu'ils me donnent des vêtements immettables, ou tu te demandes quels trous correspondent aux bras et quel est celui pour la tête. J'essaye d'analyser le t-shirt, histoire de ne pas me rater du premier coup, mais c'est bel-et-bien raté, je me retrouve emmêlée et un peu bloquée. « Merde. » Il faut dire aussi, que je ne suis pas dans mon état normal, savoir Azel à côté de moi me rend complètement nerveuse. Je ne voulais pas avoir affaire à elle, mais je suis bien obligée de lui demander de l'aide pour le coup. « Tu peux m'aider ? S'il te plaît. »

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et pour ta question tout à l’heure, la réponse est non. j’t’aime pas, j’t’ai jamais aimé. regarde moi. j’ai une tête à t’aimer ? ✻✻✻ Se retrouver seule face à elle ressemblait fortement à un cauchemar, c'était la situation qu'elle craignait le plus, il n'avait rien de pire que de se retrouver face à l'objet de vos désirs tout en ayant la rage au ventre. Elle était partagée entre l'envie de venir ravager le corps de la brune de baiser ou de lui balancer tout ce qu'elle lui inspirait, toute la colère, la déception et la tristesse qu'elle lui faisait ressentir. Le dos à la brune alors que d'un regard elle avait tenté de supplier son assistant de rester avec elle, elle dû se résoudre à se retourner pour lui faire face et ce ne fut pas la plus brillante de ses décisions. Face à elle se découvrait Reagan, Reagan et son corps trop attirant pour que cela soit humain, ce corps qu'elle avait eu droit d'embrasser, de découvrir il n'y a pas si longtemps, un corps qui lui faisait toujours un effet ravageur. Décidant de se retourner pour ne pas se laisser distraire, Azel ferma douloureusement les yeux tentant de calmer son cœur battant, il fallait qu'elle retrouve son self-contrôle, il fallait qu'elle se souvienne que ce corps qu'elle trouvait si magnifique était aussi un poison, sa pomme maudite et comme pour Eve, elle rêvait de mordre dans le fruit défendu. La voix de la belle la tira de ses pensées alors qu'elle se retourna pour lui faire face, évidemment il fallait forcément qu'elle joue avec ses nerfs, qu'elle la torture un peu plus. Se rapprochant de la brune tout en limitant la proximité, elle attrapa le haut qu'elle tira par dessus de la tête de la future mannequin. « Et voilà, je vais t'aider à le mettre. C'est objet de torture ce truc … » Elle tentant tant bien que mal de combler les blancs et le malaise ambiant, après tout elle était une professionnelle, Reagan était sa collaboratrice, elles devaient travailler ensemble pour le bien du magazine et puis personne ne devait se douter de quelque chose, depuis sa rupture avec Azel, elle avait l'image de al femme libérée, la véritable femme du 21ème siècle, elle avait quitté son cocon pour découvrir les plaisirs de la vie. Ça c'était la version officielle et on ne peut pas dire qu'elle avait fait grand chose pour contredire cette image plus que ravissante de sa personne.
Souriant aussi sincèrement que possible à la brune, elle ne out s'empêcher de laisser son regard tomber sur le corps de la jeune femme et s'il était toujours aussi ravissant, voir même un peu plus, ce fut comme une claque quand elle remarqua les quelques marques violacées qui venaient décorer la peau tannée de la brune. Elle s'envoyait en l'air avec lui, Declan, ce garçon qu'elle avait pensé de nombreuses fois, trop pour que cela soit sain pour sa santé mentale. Ce garçon qu'elle devait quitter pour vivre leur histoire, ce mec qu'elle n'aimait plus parce qu'elle l'aimait elle et maintenant elle la retrouvait marquée, ils s'étaient retrouvés nus l'un contre l'autre, la femme qu'elle aimait se retrouvait chaque soir dans les bras d'un homme, était-ce cela le prix de sa tromperie envers Nick, un retour de bâton à cent kilomètres heures en pleine tête ?! Cette fois tout désir disparu pour laisser de la place à de la colère, de la rage à l'état pur, cette rage qui embrasait ses veines et lui assombrissait le regard, Azel pouvait accepter beaucoup de chose mais la voir se pavaner ici pour la laisser voir qu'elle avait parfaitement tourné la page, c'était de trop. Mettant de nouveau de la distance entre elle, elle croisa les mains derrière son dos avant de planter son regard bleu glacé dans celui de la jeune femme. « Visiblement on a pas la même notion d'aimer. C'est vrai tu couches avec moi, mais tu restes avec lui … le mensonge n'est pas qu'une de tes grandes spécialités, l'hypocrisie aussi. » Elle ne pouvait plus se contrôler, elle avait ruminer sa haine durant deux long mois, une haine qui peu à peu venait égaler les sentiments qu'elle portait à l'égard de l'étudiante et quand on savait qu'elle avait été prête à réduire sa vie à néant pour la brune, cela démontrait à quel point sa rage était forte aujourd'hui. « Tu sais quoi, j'arrive pas à croire que tu sois restée avec lui ! J'ai quitté Nick parce que je me rendais compte que je ne l'aimais pas, que ce n'était pas lui que je voulais chaque soir à mes côtés. Je l'ai quitté parce qu'il méritait mieux qu'une femme qui ne l'aimait pas, j'ai ça pour son bien. Toi tu joues avec Declan, tu te sers de lui, comme tu te sers de moi. » C'était ce qui lui avait le plus de mal, se rendre compte qu'elle avait été qu'une expérience d'adolescente pour Reagan, se rendre que quand elle, elle était tombée amoureuse, elle n'était qu'un jeu, une passade. « La seule personne que tu aimes et à qui tu tiens, c'est toi. Il mérite mieux que ça. J'espère qu'à un moment donné, tu cesseras enfin d'être lâche pour te décider à lui dire tout ce qui s'est passé avant, que ton premier orgasme il était avec moi, que les marques qu'il trouvait sur ton corps, c'était le résultat de tout l'amour que je pouvais te porter. » Une larme solitaire s'échappa de ses yeux qu'elle tenta le plus rapidement d'effacer, elle ne voulait pas se montrer faible face à elle, elle avait vint-sept ans, elle devait se montrer forte. Quelques instant plus tard la porte s'ouvrit de nouveau sur les deux hommes qui venaient les rejoindre, il fallait qu'elle prenne l'air, à présent elle était décidée, Reagan est une histoire passée, une histoire passée qu'elle se devait d'oublier.

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et pour ta question tout à l’heure, la réponse est non. j’t’aime pas, j’t’ai jamais aimé. regarde moi. j’ai une tête à t’aimer ? ✻✻✻ Azel est bien obligée de se rapprocher de moi et c'est plutôt gentil de sa part, je ne me voyais pas vraiment accueillir les deux hommes dans cette position. Elle attrape le morceau de tissu et m'aide tant bien que mal. « Et voilà, je vais t'aider à le mettre. C'est un objet de torture ce truc … » Je hoche la tête, restant silencieuse. Nous nous sommes rapprochées depuis tout à l'heure et je ne suis pas sûre qu'un son pourrait sortir de ma bouche, il resterait certainement bloqué dans ma gorge, trop peureux de sortir face à autant de charisme. Mon regard s'attarde sur chaque parcelle du visage de la jeune femme et tout particulièrement ses lèvres, que j'ai bien envie de goûter, une nouvelle fois. Subitement, sans comprendre pourquoi, le sourire qu'elle arborait a disparu et quand je regarde où ses yeux sont posés, je comprends. Avec mes bras, je tente de venir cacher ses marques violettes, mais le mal est fait, elle a bien compris ce qui se passait encore entre Declan et moi. « Visiblement on a pas la même notion d'aimer. C'est vrai tu couches avec moi, mais tu restes avec lui … le mensonge n'est pas qu'une de tes grandes spécialités, l'hypocrisie aussi. » Mes mâchoires se serrent. À ce moment précis, je suis blessée, mais je pense que je n'ai que ce que je mérite. « Tu sais quoi, j'arrive pas à croire que tu sois restée avec lui ! J'ai quitté Nick parce que je me rendais compte que je ne l'aimais pas, que ce n'était pas lui que je voulais chaque soir à mes côtés. Je l'ai quitté parce qu'il méritait mieux qu'une femme qui ne l'aimait pas, j'ai ça pour son bien. Toi tu joues avec Declan, tu te sers de lui, comme tu te sers de moi. » Alors là, elle va trop loin. Comment peut-elle dire que je me suis servie d'elle ? Aux dernières nouvelles, j'ai toujours été honnête avec elle, je ne l'ai jamais ''trompé'', je n'ai jamais couché avec Declan quand il y avait quelque chose entre Azel et moi, je ne pouvais pas faire cela alors que c'était elle que je voyais dès que je fermais les yeux. Maintenant, les choses ont changé et si je reste avec mon petit ami, c'est bel-et-bien pour la blesser elle. « La seule personne que tu aimes et à qui tu tiens, c'est toi. Il mérite mieux que ça. J'espère qu'à un moment donné, tu cesseras enfin d'être lâche pour te décider à lui dire tout ce qui s'est passé avant, que ton premier orgasme il était avec moi, que les marques qu'il trouvait sur ton corps, c'était le résultat de tout l'amour que je pouvais te porter. » Je commence à ruminer et je prépare dans ma tête tout ce que je pourrais bien lui dire, tout ce qui pourrait sortir de mes lèvres et la blesser comme elle vient de le faire avec moi. Je décide tout d'abord de mettre les choses au clair concernant Declan. « Il y a deux mois, je venais t'annoncer que j'allais rompre avec lui. Mais en une seconde, les choses ont changées. » Je ne mens même pas. Je pourrais vouloir me justifier de mes gestes, du fait que je suis encore avec Declan, mais non. Tout ce que je dis là est bien vrai. D'ailleurs, il serait peut-être temps qu'elle m'explique pourquoi elle ne m'a jamais parlé de l'homme qui partageait sa vie. C'est bien beau de tout me mettre sur le dos, mais je pense qu'ici, je ne suis pas la seule coupable. « Tu viens chez moi, tu me baises, tu me dis que tu m'aimes et tu oublies de me dire que tu as un fiancé. Tu ne crois pas qu'il y a quelque chose qui cloche ? » Pour la première fois depuis notre nuit ensemble, je lui avoue avoir entendu ce qu'elle m'a dit, qu'elle m'aimait. Certes, je ne lui dis pas dans le meilleur des contextes, mais maintenant, elle est fixée. « J'étais en droit de savoir Azel, ça m'aurait évité bien des conneries. » Loin de moi de dire que notre relation n'était qu'une connerie, enfin si on peut appeler ça comme ça, car dans le fond, il n'y avait même pas de nous, mais emporter par la colère, je commence à dire des choses que je ne pense pas forcément. Quoique. Je lui en veux vraiment de m'avoir fait ressentir tout ça, de m'avoir rendu complètement folle, d'elle. Le sang circule plus vite dans mes veines et ça me donne chaud. Je plante une nouvelle fois mon regard dans le sien et continue de lui dire ce que j'ai sur le coeur. J'attrape le pantalon qui m'a été donné et je l'enfile, plus facilement que le haut. « Comment j'ai pu me faire avoir aussi facilement ? Comment j'ai pu être aussi conne ? Je suis tombée amoureuse de toi putain ! » J'ai marmonné mes premières phrases, mais la dernière est bien distincte et Azel peut parfaitement la comprendre. Mon regard est noir, de colère. Je lui en veux de m'avoir menti à ce sujet, de m'avoir caché qu'elle était fiancée et finalement, maintenant je m'en veux aussi de lui avoir dit ça, de lui avoir ouvert mon coeur à ce point. Avec cette information, elle peut maintenant faire ce qu'elle veut de moi. J'ai l'impression de m'être mise à nue une nouvelle fois face à elle. Sans m'en rendre compte, des larmes ont commencé à couler sur mes joues, certainement à cause de tout ça, de ce qu'elle m'a dit et de ce que j'ai pu lui ressortir en retour. La porte s'ouvre et les deux hommes reviennent dans la pièce. Le regard que l'assistant d'Azel me porte me rend plutôt mal à l'aise. « Tout va bien Reagan ? » C'est à ce moment-là que je comprends l'image que je peux renvoyer. Je passe mes mains sur mes joues et essuie toutes marques de tristesse. « Oui, oui, juste une poussière de l'œil. » Plus gros mensonge de toute mon existence et pas le meilleur, toute personne censée peut comprendre que ce n'est pas vrai. Il n'est d'ailleurs pas dupe et porte son regard sur Azel afin d'obtenir la vérité. Mais tout comme moi, elle reste silencieuse. Mon mensonge semble lui convenir, elle n'a pas forcément besoin que toute son équipe soit au courant qu'elle a couché avec la petite jeune de vingt ans. « Très bien, commençons dans ce cas. » Je hoche la tête et suit le photographe pour faire ce qu'il me dit.

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azel & reagan

et pour ta question tout à l’heure, la réponse est non. j’t’aime pas, j’t’ai jamais aimé. regarde moi. j’ai une tête à t’aimer ? ✻✻✻ Elle avait été dure avec Reagan et elle en avait pleinement conscience, mais elle n'y pouvait rien, cette rancœur envers la brune avait besoin d'être exposé, il fallait qu'elle comprenne le mal que cette rupture avait pu lui faire, parce que visiblement l'étudiante s'en était remise facilement puisqu'elle était de nouveau avec son petit ami et Azel ne pouvait pas supporter l'idée, non seulement elle était jalouse, mais en plus de cela elle n'acceptait pas le fait qu'elle, elle avait foutu sa vie en l'air, elle avait prit le risque de tout perdre alors que pour Reagan c'était la belle vie, tout allait bien. Forcément les reproches avaient fusé et à présent la voix de la brune lui était insupportable tout comme ses réflexions. Elle avait presque envie de rire face à la situation et à ses paroles, évidemment elle remettait toute la faute sur elle, c'était tellement plus facile. « Arrête un peu Reagan, ok je n'aurai pas dû te cacher Nick, mais putain toi t'étais en couple et ça ne t'as pas dérangé, alors je ne vois pas en quoi la présence de Nick aurait changé quelque chose. Et en plus de ça je ne vois pas encore tu t'es sentie trahie, c'est pas toi que j'ai trompé ! Contrairement à toi Nick ne faisait presque plus partie de ma vie ! Il était absent six mois de l'année, il venait juste de revenir le jour où tu es arrivée. » A présent il n'y avait plus que de la colère en elle, de la colère et de la haine, elle avait envie de tout casser, elle avait besoin de passer ses nerfs et visiblement Reagan serait son défouloir, à moins que la brune arrive à la briser un peu plus avant ça et c'était en bonne voie puisque à l'entente des paroles de la belle, celle lui crachant au visage que si elle avait été au courant ça lui aurait évité une erreur lui brisa définitivement le cœur. Alors c'était ce qu'elle était, c'était ce que leur relation était, une erreur. Azel avait un minimum de considération pour la jeune femme pour ne pas la considérer comme telle, mais visiblement ce n'était pas réciproque.
Elle s'éloigna un peu plus de la brune, il fallait qu'elle se calme, qu'elle retrouve une respiration normale pour éviter d'exploser en sanglots, de quoi est-ce qu'elle aurait l'air le maquillage ravagé par les larmes. Elle se ferma au monde en fermant les yeux, les paroles de son ex lui semblait éloignées, enfin toutes sauf une. Reagan était tombée amoureuse d'elle. Toute la colère quitta son cœur pour laisser de la place à un vide qui la laissa sur place. Elle avait l'impression qu'on venait d'empoigner son cœur pour ne pas le lâcher et le torturer, elle l'aimait et maintenant elles étaient là à se déchirer, comment avaient-elles pu en arriver là ?! Se retournant pour faire de nouveau faire face à la jolie brune, elle reprit contenance comme elle put. « Je ne t'ai pas baisé Reagan, je t'ai fais l'amour parce que comme tu as pu l'entendre, je t'aimais. Mais toi ce n'est pas le cas, tu n'es pas tombée amoureuse de moi, c'est un mensonge. On ne laisse pas tomber la personne que l'on aime. Si vraiment tu m'aurais aimé, tu aurais répondu à mes messages, mes appels, tu m'aurais laissé une chance de m'expliquer, au lieu de ça tu as fuis pour aller te faire baiser par ton mec. Tu serais tombée amoureuse de moi, tu n'aurais pas considéré toute cette histoire comme une erreur. »
Il fallait qu'elle comprenne qu'elle n'avait pas bien agit, qu'elle aurait d'abord dû lui faire savoir qu'elle avait tout entendu, qu'aimer quelqu'un c'était plus qu'un petit jeu d'échec, c'était un jeu où on pouvait perdre beaucoup plus que quelques baisers. « Si tu penses que tout ce que j'ai cherché à faire c'est de te sauter pour ensuite aller gentiment me marier, sache qu'effectivement c'est mieux que tout cela se soit stoppé. J'ai quitté mon fiancé une heure après que tu sois partie en courant comme une enfant parce que je ne supportais pas l'idée de devoir dire je t'aime à quelqu'un d'autre que toi. Maintenant je fais quoi ?! Je travaille parce que pendant ce temps ça m'évite de penser à toi, une fois que c'est terminé, je vais dans les bars et chaque soir je bois environ trois verres de scotch avant d'aller coucher avec une femme différente. Elles je les baise, avec fureur, passion et colère, toi je t'ai fais l'amour parce que c'est ce qui arrive quand on est avec la personne qui fait battre votre cœur. »
La porte derrière elle s'ouvrit enfin et c'était comme si elle remontait à la surface après être restée trop longtemps en apnée. Jake était son sauveur et évidemment tout de suite il remarqua l'état de tension entre les deux femmes et le mal-être de la brune, sans un mot et sans même faire semblant de s'inquiéter de l'état de la brune, elle quitta la pièce rapidement pour se retrouver sur le balcon de son bureau. Le premier réflexe qu'elle eut fut d'allumer une cigarette, c'était devenu fréquent depuis leur rupture, elle fumait de plus en plus reprenait les mauvaises habitudes. Elle put sentir une présence dans son dos et c'est sans surprise qu'elle entendit la voix de son assistant résonner à ses oreilles. « Azel elle est jeune et c'est son premier shooting, évite d'être trop difficile avec elle, je sais que tu veux le mieux mais … c'est qu'une gamine. » Un rire ironique s'extirpa de sa gorge sans qu'elle ne s'en rende compte et les yeux dans perdus dans l'immensité de la ville, elle lâcha une phrase qui surprit son assistant. « Une gamine qui a trouvé le moyen de me briser le cœur. » Se retournant pour faire face au jeune femme, elle haussa les épaules avant de tirer un peu plus sur sa cigarette. « Je suis tombée amoureuse d'elle, ça a duré un moment, on a même couchées ensemble. Elle avait son copain, j'avais Nick, le si parfait Nick et pourtant elle était la chose la plus importante de ma vie. Elle a découvert pour Nick, m'a quittée, j'ai quitté Nick parce que je ne pensais qu'à elle et qu'il méritait mieux. Et maintenant moi je passe mes soirées à me bourrer la gueule en couchant avec une femme différente chaque soir pendant qu'elle se fait sauter par son mec. Excuse moi d'être difficile avec elle. » Sans un mot de plus, elle le percuta avant de rentrer dans son bureau.

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it can't be over.

azel & reagan

et pour ta question tout à l’heure, la réponse est non. j’t’aime pas, j’t’ai jamais aimé. regarde moi. j’ai une tête à t’aimer ? ✻✻✻ Avec ces premières minutes calmes, je commence à espérer que nous allons passer un bon moment, malgré nos différends. Mais à la vue des marques sur mon corps, tout change. Azel change subitement, je comprends sur son visage qu'elle est énervée et les paroles qu'elles m'adressent ne font que me justifier ceci. Je tente quelques explications, mais rien n'y fait. Elle m'en veut réellement. « Arrête un peu Reagan, ok je n'aurai pas dû te cacher Nick, mais putain toi t'étais en couple et ça ne t'as pas dérangé, alors je ne vois pas en quoi la présence de Nick aurait changé quelque chose. Et en plus de ça je ne vois pas encore tu t'es sentie trahie, c'est pas toi que j'ai trompé ! Contrairement à toi Nick ne faisait presque plus partie de ma vie ! Il était absent six mois de l'année, il venait juste de revenir le jour où tu es arrivée. » Il n'était peut-être pas là souvent, mais ça restait tout de même son fiancé. Elle lui a dit oui, elle était supposée se marier avec lui. J'étais quoi moi ? La petite gamine qui sert seulement d'amuse-bouche avant que son cher et tendre ne revienne de son voyage ? Je passe une main sur mon visage et la laisse parler. Elle semble avoir des choses sur le coeur, alors autant lui laisser l'occasion de s'exprimer même si cela va à l'encontre de mon bien-être psychologique. « Je ne t'ai pas baisé Reagan, je t'ai fait l'amour parce que comme tu as pu l'entendre, je t'aimais. Mais toi ce n'est pas le cas, tu n'es pas tombée amoureuse de moi, c'est un mensonge. On ne laisse pas tomber la personne que l'on aime. Si vraiment tu m'aurais aimé, tu aurais répondu à mes messages, mes appels, tu m'aurais laissé une chance de m'expliquer, au lieu de ça tu as fui pour aller te faire baiser par ton mec. Tu serais tombée amoureuse de moi, tu n'aurais pas considéré toute cette histoire comme une erreur. » Ce n'était pas une erreur et ça me désole de voir qu'elle a compris ça. Je n'ai pas assez crié mon plaisir quand nous étions ensemble pour qu'elle croit ça ? Je secoue la tête de gauche à droite. Je me sens tellement faible face à elle, face à ce qu'elle impose et je me retrouve sans voix, incapable de lui répondre quoique ce soit et elle en profite pour continuer à me déballer tout ce qu'elle a à me dire. « Si tu penses que tout ce que j'ai cherché à faire c'est de te sauter pour ensuite aller gentiment me marier, sache qu'effectivement c'est mieux que tout cela se soit stoppé. J'ai quitté mon fiancé une heure après que tu sois partie en courant comme une enfant parce que je ne supportais pas l'idée de devoir dire je t'aime à quelqu'un d'autre que toi. Maintenant je fais quoi ?! Je travaille parce que pendant ce temps ça m'évite de penser à toi, une fois que c'est terminé, je vais dans les bars et chaque soir je bois environ trois verres de scotch avant d'aller coucher avec une femme différente. Elles je les baise, avec fureur, passion et colère, toi je t'ai fait l'amour parce que c'est ce qui arrive quand on est avec la personne qui fait battre votre cœur. » À ces déclarations, mon coeur se serre et je baisse le visage. Comment peut-elle me faire la morale avec Declan, alors qu'elle s'envoie en l'air avec des femmes ? Oui, je suis jalouse. Toute personne dans ma position le serait. Heureusement pour moi, la porte s'ouvre et cela m'évite de devoir montrer à la blonde que tout ceci m'affecte plus qu'il ne le faudrait. Les deux hommes semblent surpris de me retrouver dans un tel état, je tente de les rassurer, mais ça ne marche pas et le départ de la blonde n'aide en rien. « Je vous laisse tous les deux. Tu prends soin d'elle. » Dit l'assistant d'Azel à destination du photographe. Il n'y a pas de raison, rien que son visage nous informe de sa gentillesse. Je lance un sourire chaleureux à Jake et il quitte la pièce. « Viens. Installe-toi là, on va commencer par de simples photos, on verra ensuite pour la suite. » Je hoche simplement la tête et me rend à l'endroit qu'il indique. « Tu sais, elle n'est pas toujours comme ça. Elle se doit d'être froide pour son boulot, ne prends pas ça pour toi. » Malheureusement, c'est bel-et-bien pour et à cause de moi qu'elle est ainsi, que je me suis mise dans cet état aussi.

La séance est finie et je me suis amusée plus que je ne l'aurais pensé. Malheureusement pour moi, je n'en ai pas encore terminé ici. L'homme avec qui j'ai passé plusieurs heures m'a tendu une feuille et m'a indiqué que je devais aller voir Azel avant de quitter les locaux. Azel, encore et toujours elle. Ils ont quoi contre moi ? J'ai fait quelque chose de mal ou quoi pour devoir aller la voir encore. Je m'avance dans les différents couloirs et je finis par trouver son bureau. Je cogne à la porte vitrée et entre après avoir eu sa permission. « Le photographe m'a donné ça. Il m'a dit que je devais passer ici pour que tu le signe avant de m'en aller. » Je fais quelques pas, m'avançant doucement vers son bureau. J'ai peur de me faire rembarrer, alors je préfère ne pas être brusque. Arrivée à quelques centimètres du meuble, je pose la feuille dessus et la fait glisser jusqu'à Azel. Elle la regarde, alors que je viens nouer mes mains, légèrement tendue par toute cette situation. « C'est vrai, j'étais avec Declan quand nous nous sommes rencontrées, quand tout a commencé, alors je suis mal placée pour donner des leçons. Mais la différence entre toi et moi, c'est que je ne t'ai jamais menti. En plus de ça, rien ne me dit que tu me l'aurais dit un jour. » J'étais arrivée chez elle, par surprise et j'étais tombée sur cet homme, elle était donc obligée de me dire la vérité. Mais si jamais je n'avais pas été chez elle ce jour-là, où en serions nous aujourd'hui ? Elle mariée et moi assise sur le premier banc de la mairie pour être témoin de ça ? « Je ne mentais pas tout à l'heure, j'étais vraiment amoureuse de toi. » Je le suis toujours aujourd'hui, mais vu que tout semble fini entre nous, alors que rien n'a vraiment commencé, ça ne sert à rien de lui dire, ça compliquerait tout un peu plus. Je soupire un long coup, avant de poursuivre. « Tu sais, j'ai mis deux ans avant d'avoir ma première fois avec Declan. Toi, tu es arrivée dans ma vie, tu l'as mise sans dessus-dessous et en quelques mois, je tombais dans tes bras. J'étais perdue, je le suis toujours. Je n'arrive pas à savoir ce qui est bien ou mal, ce que je suis censée faire. » Il y a deux mois, j'aurais réussi à savoir ce qu'Azel pensait, mais aujourd'hui, ça m'est impossible. Je n'arrive plus à lire en elle, plus aussi facilement. J'ai l'impression de faire face à un mur et ça me fait peur. Elle pose son stylo sur la feuille et signe à l'endroit prévu. Elle me tend ensuite et quand mon regard croise de nouveau le sien, un frisson vient parcourir mon corps. « Tu te retrouves au milieu de tout cela et tu te retrouves blessée toi aussi. Je n'ai jamais voulu que cela arrive et d'ailleurs, ça n'arrivera plus. Nos chemins se sont croisés sans qu'on s'y attende et ça ne se reproduira plus. Je te laisse faire ta vie. Ça sera dur, mais je finirais bien par t'oublier. » Si cela arrive un jour, ça prendra certainement beaucoup de temps. J'attrape le papier qu'elle me tend. « J'espère que le numéro marchera, même s'il y a la tête d'une gamine inconnue dessus. » Je lui souris doucement, avant de faire quelques pas en arrière. « Au revoir Azel. » Au revoir, car je suis bien incapable de lui dire adieu. Une nouvelle larme vient couler le long de ma joue, je viens l'effacer avec ma main et je quitte son bureau.

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