Un vrai cauchemar (purple squad)

Après avoir largué mon interrogation sur le tas sans obtenir pour autant de réponse bien édifiante ou me permettant d'éclairer un peu plus le mystère enrobant cette inauguration aux allures bâclées, je prends un malin plaisir à observer les réactions faciales des personnes m'entourant, le nombre les qualifiant augmentant sans cesse au fil des minutes qui s'écoulent sans que la moindre indication supplémentaire ne nous soit pour l'instant donnée. Comme à l'accoutumée lorsque je me retrouve en situation de stress ou que je dois combattre une impatience grandissante en mon for intérieur, je fais discrètement claquer les talons de mes escarpins sur le sol, sans doute dans l'attente d'un quelconque signe à même de nous convaincre à tous de l'authenticité de cette soirée. Jusque là, je n'ai absolument pas l'impression d'être au beau milieu d'un événement mondain privilégié organisé au détail près par une équipe se dissimulant dans l'envers du décor grotesque de cette bâtisse, semblable à ces vieux châteaux qui seraient supposés abriter mythes et légendes connues du grand public. La jeune femme présente à côté de moi trempe ses lèvres dans le liquide de sa coupe, je plisse légèrement les yeux pour constater sa réaction immédiate mais ne décèle rien de louche alors je porte à mon tour le liquide à ma bouche, prête à avaler le contenu d'une traite dans le simple espoir d'avoir l'impression que l'ennui que je ressens soudainement ne me grignote pas au plus haut point. La valse des arrivées se poursuit, la majorité de ces silhouettes inconnues semblent connaître la rebelle qui entretient manifestement une relation privilégiée avec le cuir, je détaille brièvement les nouveaux venus, tentant de me divertir en critiquant intérieurement le sens esthétique douteux de quelques individus présents. Une jeune femme prend les choses en main en proposant à l'assemblée de trinquer, je ne me joins pas à ces festivités futiles et me contente d'esquisser un sourire en coin, curieuse du déroulement de cette soirée à venir. J'ai du mal à m'imaginer rester courtoise avec la totalité de ces personnes étrangères. Le seul moment qui m'arrache un sourire sincère dissimulé derrière ma coupe de champagne, c'est lorsqu'un mec tatoué feint un orgasme au téléphone. Je dévore son apparence du regard, me dis que j'en aurais bien fait mon quatre heures si les circonstances avaient été singulièrement différentes, puis reporte mon attention sur les portes qui s'ouvrent pour la énième fois. Bon, quand ils veulent pour finalement tous débarquer, j'en ai ma claque d'attendre là. « Ponctualité n'est apparemment pas un terme familier à tous les invités. » Je lève les yeux au ciel, termine mon champagne et bazarde la coupe en pseudo-verre sur le comptoir qui la supportait quelques minutes auparavant. Lorsque je fais volte-face avec l'envie furieuse de me griller une cigarette me venant à l'esprit, j'aperçois enfin une figure familière se mouvoir en notre direction. Dieu merci, je n'ai plus à prétendre être socialement adaptable à tout situation. « Je ne suis donc pas le seul à avoir eu le privilège d'être invité. » Mon rédacteur en chef adjoint, et accessoirement ancien petit ami de l'époque où je résidais encore à la grosse pomme, se présente rapidement au restant des convives et je le regarde faire, sourire narquois aux lèvres. Qu'il m'énerve avec son sourire parfait. Tu parles d'un privilège toi, on reste immobiles comme des cons en attendant le messie, c'est bien tout ce qu'on branle pour l'instant. « Alors comme ça tu ne peux plus te passer de moi ? » Il boit une gorgée de champagne et j'ai envie de lui faire gober sa coupe sans ménagement, en espérant le regarder s'étouffer dans ses propres filets de bave. « Ne confonds pas rêve et réalité, c'est un jeu très dangereux Léo. Et t'es en retard, au passage. » Terminer ma réplique par son prénom me permet de dominer la conversation, dédaigneuse au possible de mes capacités. « Visiblement, ils ont l'air de bien s'amuser. » « Faut pas grand-chose pour divertir les masses, tu devrais le savoir depuis le temps. » Je m'empare de sa coupe sans lui demander la moindre autorisation et avale une gorgée. « Enfin, ça fait toujours plaisir à ce genre de «soirée», de voir un visage qui ne m'est pas inconnu. » « Mh. Je dois avouer que je suis soulagée que tu sois là, ça ne m'inspire pas confiance tout ça. » Quelques regards glissent en notre direction, j'échange quelques sourires convenus mais rien de plus. « Ça serait bien qu'il se passe quelque de plus… hum… disons, pétillant ? Tu ne penses pas ? » J'arque un sourcil, lui rends sa coupe de champagne bon marché et extirpe mon paquet de cigarettes d'une des poches de ma veste avant de l'allumer. « Comme tu dis. » Je me contente de ces trois mots, je ne suis pas en mesure d'entretenir un long échange, j'avais seulement envie de retrouver mon penthouse et ma bouteille de pinot noir. Au lieu de ça, je suis coincée avec toute cette populace. Fantastique. Bon, et maintenant y a un connard qui s'exprime derrière nous.

Sa présence me ravit véritablement, aussi je ne quitte pas Tawny d'une semelle alors que de plus en plus d'invités viennent se greffer à cette poignée de privilégiés que nous sommes, d'après ce qui était inscrit sur le carton d'invitation. Je souris en voyant que la jeune femme connaît pas mal de membres de ce petit comité que nous formons, je l'ai toujours imaginée comme cette fille extravertie et avenante, du genre à avoir toute une ribambelle de potes à disposition pour aller danser jusqu'au bout de la nuit dans les endroits branchés de la capitale. Ça me fait doucement sourire. « Franchement, je commence à me demander ce qu'on fout là ! » J'approuve en haussant brièvement les sourcils à son encontre et tourne sur moi-même, à la recherche du moindre indice qui serait susceptible d'éclairer ma lanterne sur cette soirée placée sous le signe du mystère. Mais bon, je me sens bien jusque là et je n'ai pas nécessairement de mauvais pressentiment alors j'imagine que tout va se passer pour le mieux. Et puis, ça fait longtemps que je ne suis pas montée dans des montagnes russes alors j'espère que ce parc d'attractions en propose à ses futurs clients, nous les premiers évidemment. Le flux de nouveaux semble se calmer et soudain, une voix imposante s'élève dans mon dos, me surprenant suffisamment dans le profondeur de son timbre pour que je fasse volte-face comme si je me retrouvais dans un stupide film d'horreur au scénario complètement bateau. « Bonjour à toutes et à tous, nous sommes ravis de vous accueillir en ces lieux pour vous faire découvrir l'intégralité de notre nouveau parc d'attractions. Si vous voulez bien vous donner la peine, le manoir est à votre disposition. » Le manoir, carrément. C'est drôle mais j'ai comme l'étrange sentiment que cette inauguration prend de plus en plus la forme d'une œuvre cinématographique classée frissons. L'étrange homme donne l'impression d'être un croque-mort avec son costume sombre et l'air grave qui ne semble pas quitter son visage aux traits grossiers et rudes. Véritable orateur cependant, il charme l'assemblée alors que nous buvons ses paroles comme du petit lait, presque prêts à en demander encore. Un paradoxe à lui tout seul, ce type. « Bonne visite ! » Je termine en vitesse ma coupe de champagne, une sensation étrange d'étourdissement s'emparant progressivement de mon esprit, puis me rapproche du groupe qui n'affiche que des mines étonnées ou pour le moins perplexes. « Euh les gars, tout va bien là ? Il était chelou ce mec non ? » J'entends un rire s'élever à côté de moi et une jeune femme à l'attitude étrangement joyeuse s'accroche au bras d'un ténébreux. « Un psychopathe. Bon, c'est parti ?! » Je n'ai même pas l'impression de voir ses lèvres bouger lorsqu'elle prononce ces mots, qu'est-ce qui m'arrive bon sang. Prenant les devants aux côtés de Tawny et son âme d'aventureuse intrépide, nous arrivons devant ledit manoir. Glauque comme entrée, on aurait presque l'impression que les gargouilles nous dévorent de leur regard malveillant. Presque par réflexe, je croise les doigts alors qu'un rire machiavélique parvenir à mes oreilles. Je l'ai entendu y a quelques instants déjà, j'en suis sûre. Allez ma vieille, prouve aux autres que tu n'es pas une peureuse, c'est le moment. « Bon, surtout ne cédez pas à la panique, je bosse pour la CIA alors mes collègues seront forcément prévenus si il nous arrive quoi que ce soit. » J'échappe un rire de demeurée et je sens quelques regards me dévisager, sceptiques. « Je rigole ça va, faut bien détendre l'atmosphère un peu, on se croirait à un enterrement d'un coup. » C'est vrai. Je fais quelques pas en avant et avec toute la force de mes bras, je pousse les lourdes et imposantes portes du manoir qui s'ouvrent dans un grincement strident. Une vague de poussière souffle sur mon corps et je tousse aussitôt. Super accueil. Le hall est sombre, seul un chandelier à bougies suspendu au plafond éclaire l'espace. « Ah. Quand même. » Je déglutis difficilement, pour le coup je fais moins la maligne.

Spoiler:

Le regard perdu vers l'étendue du parc d'attractions, Jordan sursauta lorsqu'une grosse voix les salua. Elle faillit en lâcher sa coupe de champagne presque vide. S'étant retournée pour voir qui les avait interpellés de la sorte, elle vit un homme étrange qui se tenait près du stand sur lequel les coupes de champagne avaient été disposées. Il les invita à se mouvoir jusqu'au manoir, et Jordan emboîta le pas au petit groupe après avoir terminé d'une traite ce qu'il restait dans sa flûte dont le verre vide avait fini sur le stand, à sa place originelle.

Quand même peu rassurée par l'aspect extérieur du manoir, Jordan veilla à garder une distance raisonnable avec la tête qui lui paraissait la plus familière, celle d'Austin. Juste au cas où. Elle n'était pas vraiment attirée par le frisson volontairement provoqué, et préférait s'assurer d'avoir quelqu'un de sûr à ses côtés. Elle était restée majoritairement silencieuse depuis qu'elle était entrée dans le parc, alors qu'autour d'elle se tenaient diverses conversations. Jordan avait toujours ce mal indicible à se mêler à la foule. Elle se trouvait ridicule en essayant de s'insérer dans un groupe de deux personnes ou plus déjà formé autour d'elle et sans elle. C'était certainement sa fierté qui l'empêchait de s'incruster. A cet instant, en pénétrant dans le manoir à peine éclairé et dont la poussière ambiante la fit tousser, elle voulait plus que tout rentrer à l'hôtel et retrouver Théo, la tête la plus familière dont elle disposait depuis qu'ils étaient arrivés ensemble à Island Bay.

Je me doutais un tant soit peu que quelqu’un allait rétorquer à mon retour dans le groupe après mon drôle de son émis sous l’effet de la surprise et de l’exaltation grâce ou plutôt à cause de mon ami au téléphone. Un spectacle aux yeux de tous, en fin de compte. « Tu fais le téléphone rose maintenant ? » Cette personne n’était autre que Zola. Je la suivais dans ce sens en plaisantant avec elle. « Je donnais un avant-goût à ma partenaire de ce soir, en espérant que je pourrais vite la retrouver ! » (Zola) Je ne pouvais m’empêcher d’afficher un sourire amusé sur mes lèvres. Puis, sans nous en rendre compte, un homme s’était rapproché de notre groupe. « Bonjour à toutes et à tous, nous sommes ravis de nous accueillir en ces lieux pour vous faire découvrir l’intégralité de notre nouveau parc d’attraction. Si vous voulez bien vous donner la peine, le manoir est à votre disposition. » A l’entente de sa voix envoûtante, tous les regards, dont le mien, s’étaient jetés sur cet homme au regard perçant et au costume sombre. De plus, ce costume avait l’air de l’engoncer. Peut-être l’organisateur de cet événement. « Bonne visite ! » Ce jeu ne faisait que de commencer, mais nous étions loin de nous imaginer à vivre une drôle d’expérience. Si j’aurais su, je serais resté à mon appartement devant une série avec un yaourt pour avoir ma dose de calcium ou autre. Ainsi, nous nous retrouvions devant la porte d’un manoir, travaillée sans nul doute par un ébéniste avec ses finitions et son ancienneté, presque sorti d’un film d’horreur. Il ne manquait plus que le psychopathe pour nous mettre dans l’ambiance et nous torturer. De quoi nous redresser les poils et devenir pâle. Cette pénombre à l’ouverture de la porte et ce rire machiavélique en fond ne m’inspiraient guère confiance. « Euh les gars, tout va bien là ? Il était chelou ce mec non ? » Tawny n'avait pas tort, mais je n’étais pas du genre à me laisser impressionner par le décor et le personnage. « Il a une tête à planquer un corps quelque part, lui. » J’aurais peut-être dû garder ma langue dans ma poche au risque d’angoisser les âmes les plus sensibles. Justement, je sentais une main agripper l’un de mes bras. J’espérais sincèrement qu’il s’agissait de l’une des personnes du groupe et pas autre chose ! Posant mes yeux sur cette main, en levant mon regard, par chance, je découvrais Zola. « Un psychopathe. Bon, c'est parti ?! » Je me demandais ce qui pouvait nous attendre dans ce manoir. « Bon, surtout ne cédez pas à la panique, je bosse pour la CIA alors mes collègues seront forcément prévenus si il nous arrive quoi que ce soit. » Sérieusement ? Il y a une caméra cachée planquée quelque part ? Je décidais de ne pas m’attarder sur ses mots, même si au fond, ceci me faisait rire intérieurement pour pouvoir garder mon sérieux dans ce lieu peu commode. Nous entamions donc lentement mais surement notre entrée dans le manoir. Telle une embuscade, les portes du manoir s’étaient refermées brusquement derrière nous. Par réflexe, ma tête s’était aussitôt tournée vers la provenance du bruit. « C’est quoi ce bordel ?! » Je me précipitais vers l'entrée pour tenter d'ouvrir les portes, mais celles-ci étaient bel et bien verrouillées ! « C’est fermé ! » Je laissais aller mon regard sur le groupe pour ne rien rater de leurs réactions.

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Placer les mots calcium, engoncer, ébéniste, poils, embuscade dans un rp

un vrai cauchemar

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Au grincement que chacun de nos pas hésitants provoquait, nous pouvions aisément deviner que le manoir datait d'un ancien temps. Même les bougies du chandelier suspendu au plafond semblaient avoir fait leur temps ; leurs flammes, faiblardes, suffisaient à peine à éclairer leurs socles. « Bon, surtout ne cédez pas à la panique, je bosse pour la CIA alors mes collègues seront forcément prévenus si il nous arrive quoi que ce soit. » Cette femme mentait, cela se sentait. J'avais repéré son nez de Pinnochio, longiligne et en bois, avant même que nous rentrions dans le manoir. J'aurais pu la transformer en âne si je l'avais voulu, mais l'homme en costume était promptement arrivé. Et puis, tout s'était enchaîné. L'aventure avait commencé, et il était hors de question de tout foutre en l'air pour une histoire de nez. Secrètement, je me contentais de garder un oeil sur cet agent double, persuadée que nous pourrions plus tard l'utiliser comme monnaie d'échange. Je me concentrai alors sur le chandelier branlant au dessus de nos têtes lorsqu'un claquement sourd nous fit tous bondir. Les portes de l'entrée, en bois massif, s'étaient violemment refermés. Je hurlais de surprise avant d'éclater de rire. « C’est quoi ce bordel ?! » A ma grande surprise, Austin perdit totalement pied. Il s'acharnait à tenter d'ouvrir les portes du manoir dans lequel nous étions désormais coincés. « C’est fermé ! » De nouveau, le rire de l'esprit frappeur retentit puis comme un souffle glacial, une phrase prononcée en fourchelang. Un sourire jusqu'aux oreilles, je compris ce qu'il tentait de nous dire depuis que nous étions piégés chez lui. « Pieds joints ! Il faut sauter pieds joints ! » hurlai-je à mes camarades. Face à la perplexité de certains, je jugeai bon de préciser. « C'est ça où ils vous arracheront les yeux, mais comme vous voulez. » dis-je avant de foncer, en sautant pieds joints, en longeant les murs humides du manoir. Les plus perplexes du groupe finirent par me suivre lorsqu'un bourdonnement, de plus en plus intense, nous prévint certainement de l'arrivée imminente d'un essaim de guêpes affamées. « Par iciiiiii ! » m'égosillai-je en tournant la première poignée que je trouvai. « Go go go ! » Lorsque tout le monde fut enfin rentré, et avec l'aide d'un de mes camarades, je claquai la porte avec toute la force d'un jedi.

Spoiler:

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La voix de ce gars me fait froid dans le dos, et une fois dans le manoir, je sens que les choses ne vont pas de passer de la meilleure manière qui soit. Ça pue le traquenard à des kilomètres. « Bon, surtout ne cédez pas à la panique, je bosse pour la CIA alors mes collègues seront forcément prévenus si il nous arrive quoi que ce soit. » Je ne peux m’empêcher de lâcher un rire idiot face aux conneries d’Alyx, et je la bouscule de mon épaule pour lui dire non verbalement d’arrêter de jouer les abruties, personne ne voudra croire un truc pareil. Nous entrons dans une nouvelle salle, tous ensemble, dix que nous sommes, et je sursaute en entendant les lourdes porte en bois se refermer derrière nous, encore. « C’est quoi ce bordel ?! C’est fermé ! » Je lève les yeux au ciel avant de regarder tout autour de moi pour chercher un échappatoire à cette blague de mauvais goût. « Pieds joints ! Il faut sauter pieds joints ! » Mes yeux se posent sur Zola qui vient visiblement de péter un boulon. « C'est ça où ils vous arracheront les yeux, mais comme vous voulez. » Je secoue la tête d’un air dépité mais très vite, mon corps semble vouloir me pousser à faire des choses que mon esprit lui, ne semble pas être enclin à exécuter. Je cours vers Zola et me mets à imiter ses gestes le plus naturellement du monde. (Zola) « Tu crois qu’une porte va s’ouvrir si on fait ça ? » Je prends son bras et nous sautons à cloche pieds en nous soutenant, de gauche à droite sur certaines dalles du sol choisies au hasard, comme si ça allait pouvoir déclencher une combinaison secrète. Mais très vite, c’est un bourdonnement désagréable qui se rapproche, et nous courons tous vers une issue trouvée par Zola, refermant la porter derrière nous avec une force importante. Je soupire et me retourne pour regarder derrière moi. « Merde, on a perdu du monde ! » Je fais le compte, il manque le jeune homme brun qui était un peu plus tôt attiré par un truc brillant dans la grande salle, et puis Iris aussi a disparu, avec le mec qu’elle semblait connaître. Avec moi ne reste plus que Zola, Alyx, Austin, Riley, et la jeune femme arrivée en premier, qu’Austin semblait connaître. « Bon, on finira bien par les retrouver, faudrait surtout arriver à trouver un autre chemin, en espérant qu’ils aient réussi à s’échapper de leur côté. » Ça commence à devenir vraiment trop bizarre cette histoire.

repère pour comptage des points, merci de ne pas retirer.

Jordan regrettait de plus en plus d'être venue à cette supposée inauguration, qui ressemblait de plus en plus à une vaste farce. Dès qu'ils étaient tous entrés dans le manoir, les portes s'étaient brusquement refermées, faisant encore plus voler la poussière ambiante. Jordan ne put réprimer un sursaut qui lui provoqua quelques palpitations, mais elle n'eut pas le temps de se calmer car une fille se mit à crier qu'il fallait sauter à pieds joints. Plus dans l'intérêt de ne pas se détacher du groupe que pour sauver sa peau qu'elle ne pensait pas du tout menacée, Joe suivit le mouvement et sauta quelques fois doucement sur ses talons épais, pas très haut pour ne pas les abîmer. Seulement lorsqu'elle arrêta, sa vue se brouilla encore plus. Déjà qu'il ne faisait pas très clair dans ce hall, mais si en plus elle en attrapait une migraine... Elle avait hâte que tout cela se termine.
Au moment où elle reprenait silencieusement ses esprits, Joe vit, entre ses paupières quasiment closes, la fille qui leur avait dit de sauter à pieds joints s'énerver brusquement. Un bourdonnement parvint aux oreilles de l'anglaise, et instinctivement, elle suivit Austin qui s'était mis à courir derrière toutes les autres filles vers un passage qui n'était pas là lorsqu'ils avaient pénétré dans le hall. Joe passa la porte en dernière, et la blonde qui les avait avertis du bruits referma juste derrière elle.
La rockeuse lança qu'il avait l'air de manquer du monde. Jordan pivota sur elle-même et compta les personnes présentes. Effectivement, il manquait des gens... Cette inauguration commençait à lui courir sur le haricot. Même si elle aimait sortir de ses carcans, ce n'était certainement pas à ce point. Elle n'était pas venue ici pour être actrice involontaire d'une mauvaise blague.

- Mais c'est quoi ce bordel ?! finit-elle par lancer en reprenant son souffle.

un vrai cauchemar

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« Tu crois qu’une porte va s’ouvrir si on fait ça ? » Je levai les yeux au ciel, un peu consternée. Etait-ce vraiment une question à poser ? Non mais... « Et est-ce que tu préfères avoir des dents en bois ou des jambes en mousse ?! » (Tawny) Cette question était au moins aussi stupide que celle que je venais d'entendre, tant les réponses tombaient sous le sens. En l'occurrence, pour ceux qui, comme Tawny, ont perdu la tête, il vaut mieux avoir des dents en bois. Pour croquer des pommes. Est-ce qu'on peut croquer des pommes avec des jambes en mousse ? Je ne crois pas. Dans ce brouillard intellectuel, les autres finirent par nous rejoindre dans la pièce de l'autre côté du couloir, avant que nous ne claquions la porte avec force et courage. « Mais c'est quoi ce bordel ?! » « Tu devrais le savoir, non ? » chuchotai-je comme à moi-même, convaincue que la femme à la peau froide et blanche comme le marbre nous mordrait le cou tôt au tard. Ses dents acérées et la chauve souris de compagnie qu'elle cachait sous sa longue cape noire ne laissait plus de place au doute, c'était un vampire. Là encore, je taisais ce secret dans l'unique but de m'en servir au moment opportun. Peut-être pour vendre la traitresse de la CIA à cette assoiffée de sang, qui sait. « Merde, on a perdu du monde ! » Je regardai autour de moi, et constatai que nous n'étions plus qu'un groupe restreint. Je lâchai un grand rire bruyant qui surprit les plus fragiles d'entre nous, avant de me terrer dans le silence en guettant, d'un oeil suspicieux, qui de l'agent double ou du vampire commettrait la première erreur. « Bon, on finira bien par les retrouver, faudrait surtout arriver à trouver un autre chemin, en espérant qu’ils aient réussi à s’échapper de leur côté. » « Le plafond n'est pas perpendiculaire au mur, c'est pour ça qu'il va nous écraser. » dis-je avec une petite voix naïve et étrangement sereine, tandis que le plafond descendait dangereusement vers nous. « J'ai toujours voulu savoir ce que ça faisait d'être une crêpe, ça va être super ! » Je sautillais sur place en tapant joyeusement dans les mains, tandis que les autres s'affolaient. Quels rabat-joie !

Spoiler:

Saisie par un sentiment d'épouvante qui brusque le bon écoulement du sang dans mes veines, je fronce durement les sourcils une fois les portes grandes ouvertes puis balaie du regard l'espace assombri par l'absence de sources de lumière de mes yeux les plus ébahis. Ronds comme des billes, ces derniers ne s'accrochent sur aucun détail mais ne manquent pas pour autant de graver mon esprit de quelques éléments arrachant à mon corps de courts mais intenses frissons d'effroi. Soudainement, cette inauguration vient de prendre un tournant tout à fait inattendu et pour le moins original dans son aspect premier, si les organisateurs voulaient nous donner l'impression d'une inégalable immersion dans un scénario horrifique aux décors glauques et lugubres, j'avoue qu'ils réussissent très bien leur coup jusque là. Faisant quelques pas en arrière, je m'évertue du mieux possible de chasser de mon cerveau cette étrange sensation d'être revenue au lycée alors que nous étudions avec précision les caractéristiques spécifiques de la littérature gothique. Tous les éléments sont ici réunis, ou presque. C'est carrément absurde qu'un tel souvenir me revienne en tête à cet instant, alors que mes entrailles se creusent par la peur, doucement mais sûrement. Mon corps tout entier bondit lorsqu'un violent bruit se fait entendre dans mon dos et je fais volte-face avec agilité pour observer le mec aux bras parsemés de tatouages tenter d'ouvrir les portes qui viennent de se refermer suite à notre passage, un peu à l'instar de ces plantes carnivore qui retiennent prisonnières la moindre de leurs victimes. Pris au piège. « C'est quoi ce bordel ?! C'est fermé ! » J'écarquille les yeux sous le poids de la surprise, c'est sûrement une animation mise en place pour nous accueillir dans le parc, il ne peut en être autrement. Des papillons au creux du ventre, mes oreilles commencent à bourdonner et le peu de mobilier nous entourant débute une valse imaginaire dans mon esprit embrouillé. Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas ressenti pareille sensation. Je me sentirais presque comme en train de laisser mes membres couler à travers un nuage de guimauves dont les couleurs éclatantes me jailliraient au visage comme de tendres caresses. Mon coeur se déleste de l'angoisse et mes entrailles se dénouent, laissant s'échapper à la volée une appréhension manifeste qui ne semblait pourtant pas vouloir s'en aller. Le rire machiavélique résonne une nouvelle fois et une jeune femme se décide à prendre la parole, illuminée par un plan qu'elle expose aussitôt en s'égosillant. « Pieds joints ! Il faut sauter pieds joints ! » Tous les regards rivés vers elle, de l'incompréhension se lit bientôt sur les visages perplexes mais sans comprendre pourquoi, j'ai envie de lui faire aveuglément confiance. « C'est ça ou ils vous arracheront les yeux, mais comme vous voulez. » Ma bouche s'entrouvre dans l'espoir de produire un son apeuré mais rien n'en sort. Je me mords ma langue qui a doublé de volume pour une obscure raison puis me rapproche de la jolie blonde qui s'impose comme voix de la raison. « Tu crois qu'une porte va s'ouvrir si on fait ça ? » Mon visage transformé par la colère, je pivote vers Tawny en vitesse et lui assène aussitôt une gifle. Bon, pas une de ces torgnoles qui délogent au passage des dents mais tout de même. « Tais-toi et fais ce qu'elle dit, je veux pas leur donner mes yeux. » Elle se plie finalement à l'exercice et je fais abstraction totale de ce qui m'entoure alors que nous commençons tous à nous déplacer à pieds joints, les talons de ces dames martelant les dalles en adoptant une cadence régulière. Lorsque je relève la tête, je remarque qu'il manque certaines personnes. « Merde, on a perdu du monde ! » « J'espère qu'ils ne sont pas allés dans le cachot du maître parce qu'ils vont se faire découper les ongles de pieds sinon. » Je secoue énergiquement la tête, sérieusement inquiète de l'état des disparus. « Bon, on finira bien par les retrouver, faudrait surtout arriver à trouver un autre chemin, en espérant qu'ils aient réussi à s'échapper de leur côté. » Ça a quelque chose de grisant dans le fond, j'ai l'impression de pouvoir mourir à tout moment et de n'en avoir pourtant rien à faire. Je veux habiter ici, c'est ma nouvelle baraque et puis c'est tout. « Non mais calmez-vous ! Vous croyez-vous vraiment dans Ghostbusters ou je-ne-sais quel film d'horreur ? » Je la pointe d'un doigt menaçant et arque un sourcil, quasiment moqueuse. « Ça c'est pas possible t'façon parce qu'on n'a pas de machines pour aspirer les esprits. Et me neveu il dit tout le temps que sans ça, tu peux toujours courir pour en capturer. » La jeune blonde reprend la parole pour nous confier qu'elle a toujours voulu savoir ce que ça faisait d'être une crêpe. C'est vrai que moi aussi, j'ai toujours voulu qu'on me badigeonne de chocolat. Je la vois sautiller et je me mets à applaudir de façon hystérique tout en imitant ses gestes. Une dalle s'enfonce alors sous mes talons, je manque de tomber et regarder une partie du mur nous faisant face s'ouvrir. Une pièce entièrement violette se dévoile alors, des manivelles suspendues un peu partout sur les murs. Je pénètre dans la pièce et m'empare d'une lettre pliée en deux déposée sur un piédestal en verre. « Portez-moi. » Des masques en dentelle sont éparpillés sur la surface, je m'en empare d'un et le noue autour dans ma chevelure. Les autres invités en font de même. Je lis « Insérez-moi. » sur un autre morceau de papier. Des clés sont présentes sous ce dernier. 6 sont disponibles, je m'en empare d'une. « Oui mais on en fait quoi, maintenant ? »

Spoiler:

repère pour comptage des points, merci de ne pas retirer.

Il y avait de quoi perdre la tête dans de telles circonstances, entre l’ambiance cauchemardesque, notre isolement, la séparation et la folie prenant notre groupe. A ce rythme, je risquais moi aussi de finir chèvre comme Zola ! « Pieds joints ! Il faut sauter pieds joints ! » Pourquoi voulait-elle que nous réagissions ainsi ? J’étais perplexe. « C'est ça où ils vous arracheront les yeux, mais comme vous voulez. » Instinctivement, je m’exécutais en suivant derrière Zola pendant que d’autres dont Tawny continuaient de rester perplexe. « Tu crois qu’une porte va s’ouvrir si on fait ça ? » Pour finir, à l’entente d’un bourdonnement, tout le monde finissait par la suivre en sautant à cloche pied vers une salle que nous n’avions pas visité jusque là avant que certains d’entre nous finissent par refermer la porte derrière nous. « Merde, on a perdu du monde ! » A cet instant, je vérifiais si toutes les personnes présentes dans notre groupe étaient là. « J'espère qu'ils ne sont pas allés dans le cachot du maître parce qu'ils vont se faire découper les ongles de pieds sinon. » Après avoir fait le compte, il manquait bel et bien trois personnes que je ne connaissais pas avant ce cauchemar ! Peu à peu, nous étions pris chacun notre tour par la folie puisque l’agente de la CIA suivait le mouvement. Mais c'est quoi ce bordel ?! Prise de panique, Jordan s’était mise à hurler avant de reprendre son souffle. La plus jeune d’entre nous, qui s’était montrée tout le temps de l’événement discrète, nous demandait de garder notre calme, mais sa réflexion à propos d’un soi-disant film d’horreur me laissait réfléchir. « Quelqu’un s’amuse avec nous ! » Convaincu par mes paroles, j’analysais la pièce dans laquelle nous nous étions enfermées pour peut-être repérer des raccourcis ou autre chose qui servirait à cette personne à nous atteindre et lui aurait permis de séparer le reste de notre groupe. « Bon, on finira bien par les retrouver, faudrait surtout arriver à trouver un autre chemin, en espérant qu’ils aient réussi à s’échapper de leur côté. » Tawny répliquait pour tenter de nous rassurer d’avantage. « Le plafond n'est pas perpendiculaire au mur, c'est pour ça qu'il va nous écraser. » Quant à Zola, elle continuait dans son délire malgré tout, mais de mes propres yeux, je voyais que le plafond descendait doucement vers nous. « J'ai toujours voulu savoir ce que ça faisait d'être une crêpe, ça va être super ! » Puis Zola s’agitait dans tous les sens sans que je comprenne pourquoi. Je l’imitais trait pour trait dans ses gestes, car Zola ne s’était pas trompée avant ça en nous faisant venir dans cette pièce ou nous aurions fini mangé par … des guêpes ?! Néanmoins je m’arrêtais net en voyant que l’agente avait trouvé peut-être un moyen peut-être de nous sortir de là. Nous suivions les instructions qu’elle nous indiquait grâce à plusieurs bouts de papier qu’elle venait de trouver. Au final, face à elle, six clés. Elle s’en emparait d’une avant de s’adresser à nous, interrogée : « Oui mais on en fait quoi, maintenant ? » Faisant le compte des clés puis des personnes dans la pièce, je ne tergiversais plus longtemps. « Prenez chacun une clé et essayez de trouver plusieurs serrures dans la pièce, VITE ! » Aussitôt, je m’en emparais d’une et cherchais après une serrure que je trouvais finalement. « J’en ai une ! Vite où on finira comme une crêpe ! »

défi a écrit:

Faire une imitation douteuse dans un rp

Jordan se releva brusquement, après qu'Austin a lancé que quelqu'un s'amusait sûrement avec eux. Il n'y avait pas d'autre possibilités. L'anglaise n'était pas férue de tout ce qui touchait au paranormal, et elle n'y croyait pas le moins du monde. Aussi, la seule explication plausible restait celle d'une grossière farce, dont tous étaient les victimes involontaires depuis qu'ils avaient reçu cette mystérieuse invitation. Sans qu'Austin puisse la voir puisqu'il ne regardait pas dans sa direction, Jordan acquiesça et mit ses mains sur ses hanches avant de regarder les gens qu'il restait dans la pièce à ses côtés. Leur groupe avait été pas mal tronqué, mais elle ne se rappelait pas de tout le monde... Avec la pénombre, et ce léger vertige qui l'empêchait toujours de réfléchir correctement et de faire le vide dans ses pensées, impossible pour Jordan de se concentrer sur autre chose qu'elle-même.
Ce qu'il se passa ensuite dépassa tout ce qu'elle aurait pu imaginer vivre un jour dans son existence. La blonde qui les avait sauvés à leur entrée dans le manoir fit remarquer que le plafond descendait, ce à quoi Austin acquiesça. Jordan ne put que constater la véracité de leurs dires : le plafond était effectivement en train de leur arriver sur la tête. Il était plutôt haut, mais cela ne tarderait pas à les écraser. Il fallait qu'ils sortent, et vite.
Soudainement, et sans qu'elle comprenne comment ni pourquoi, Jordan vit le mur en face d'elle s'ouvrir en partie sur une pièce qui avait l'air entièrement peinte en violet. Elle s'en approcha silencieusement, à la suite de la femme qui s'était présentée pour blaguer comme agent de la CIA. Cette pièce lui fit froid dans le dos, et encore plus lorsqu'elle vit les masques, ainsi que les clés.

- Pourquoi j'ai accepté de me rendre à cette inauguration bidon...? murmura Jordan en se saisissant d'un masque.  

Elle le regarda quelques secondes, et voyant que les autres invités commençaient à nouer le leur autour de leur tête, elle les imita. Elle entendit la femme lire un second bout de papier, qui indiquait qu'ils devaient tous se servir des clés présentes près des masques. L'anglaise en saisit une et chercha à lui donner une utilité, mais avant qu'elle ait pu réaliser cela elle reconnut la voix d'Austin, qui criait qu'il avait trouvé une serrure.