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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
avril 2024
12° - 19° // le vent est de retour à ib..
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


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 you're the only exception [Tawïs #5]

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Kiana Davis
Kiana Davis
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you're the only exception [Tawïs #5] Tumblr_pp5iap43p81svh4goo6_400
○ âge : 34 ans
○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
○ métier : gynécologue obstétricienne à l'hôpital de Wellington
○ orientation sexuelle : puisque peu de personne sont au courant de sa relation avec une jeune femme à l'aube de ses vingt ans, le reste du monde la pense hétéro. elle, elle ne met pas de mot sur sa sexualité.
○ posts : 3974
○ points : 250
○ pseudo : Loudsilence. (Vicky)
○ avatar : Lively
○ crédits : evermore. (ava)
○ inscrit le : 23/06/2016
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MessageSujet: you're the only exception [Tawïs #5] (#)   you're the only exception [Tawïs #5] EmptyJeu 20 Avr - 9:43

❝ you're the only exception ❞
TAWïS

Cette soirée va de surprises en surprises, et je suppose que ce n’est pas terminé. Poser mon regard sur ma jeune soeur en début de soirée m’a complètement chamboulée, mais ce n’est rien comparé à ce qu’on a pu se dire, les mots ayant pourtant été si peu nombreux. Mais je crois avoir compris que nous sommes toutes les deux dans la même position, une peur panique de l’avenir nous concernant. Ni elle ni moi ne savons où cette relation va bien pouvoir nous mener, parce que nous n’avons jamais été avant aujourd’hui attachées au point de nous poser ce genre de questions. J’ai l’impression d’être forcée de grandir d’un seul coup, qu’on me tire le bras avec force pour me dire ‘viens, entre dans le monde des putain d’amoureux qui vont forcément souffrir un jour’. J’aimerai y échapper, fuir et oublier, mais chaque fois que je pose mon regard sur elle et que je sens mon coeur s’emballer, je comprends qu’il m’est absolument impossible de m’éloigner d’elle. Et puis, nous avons fait le test assez de fois pour savoir que la vie nous ramène toujours l’une vers l’autre. Je trouve ça assez fou d’ailleurs en y pensant, mais je crois qu’il va falloir nous y faire. Passer la soirée à jouer au chat et à la souris, ça va bien quelques heures, mais je perds patience, et les quelques baisers volés ne me suffisent plus. Je vérifie que Jamie soit bien occupée avec un jeune homme qu’elle a l’air de trouver charmant, et je file chercher ma veste en cuir dans la chambre servant de vestiaire, vérifiant que les clés de ma moto y sont toujours. J’ai bu pas mal mais pas suffisamment pour ne plus savoir conduire. Je ressors et balaye les environs pour retrouver Loïs et sa combinaison orange qui a agrippé mon regard toute la soirée. Je profite qu’elle soit seule sans Ashton et je l’attire à moi d’une main à sa taille avant de venir la plaquer contre le mur le plus proche. Sale habitude. J’approche mon visage du sien lui faisant croire que je vais l’embrasser, mais je me retiens, même si la tentation est grande. Au lieu de ça, je lui parle tout en frôlant ses lèvres. « Viens, je te kidnappe. J’en ai marre de cette soirée j’ai envie d’être seule avec toi, et j’ai quelque chose à te montrer… » Je me mords la lèvre en souriant et attrape sa main pour qu’elle me suive à travers la foule pour rejoindre l’extérieur de la maison, et ma moto qui est garée dehors. Je lui donne un casque et enfile le mien, grimpant sur ma triumph sans plus tarder. Elle prend place derrière moi et ses bras autour de mon buste me font déjà frissonner. Je roule droit vers la maison de mes pères. Ils ne sont pas là pendant quelques jours, partis à l’étranger. Et même si j’ai décidé de revenir habiter chez Phoebe depuis son accident, il y a encore sa mère là bas, et je voudrais pas qu’on soit encore dérangées, je pense que j’ai eu ma dose. J’immobilise la moto dans l’allée de graviers après avoir franchi le portail électrique, puis je laisse Loïs descendre avant d’en faire de même. « C’est la maison dans laquelle j’ai grandi. Je te montrerai ma chambre d’ado tout à l’heure. Mais avant… » Je pose les casques à côté de la moto, ça craint rien, et viens récupérer la main de ma jeune soeur avant de courir sur le côté de la maison à travers le jardin pour finalement arriver de l’autre côté. Tout est noir pour le moment. « Ferme les yeux. » Je la tourne dos à la surprise que je voulais lui faire et l’incite à ne pas regarder, puis je m’éclipse quelques secondes le temps d’allumer la terrasse et surtout les lumières à l’intérieur de la piscine donnant une ambiance tamisée et presque même romantique. « Tadaaa ! » Elle se retourne et le sourire qui illumine son visage me remplit d’une joie immense. Je me rapproche d’elle à nouveau et pince de mes doigts la fermeture de sa combinaison, la faisant glisser d’un coup sec jusqu’à son bas ventre, dévoilant sa peau, enfin. Sans tarder je glisse mes mains sur sa peau, à l’intérieur du tissus, et je grogne presque de retrouver enfin le grain de son épiderme. « J’ai rêvé de ça toute la soirée. » Cette fois je viens chercher ses lèvres sans la faire languir, je n’ai aucunement envie de jouer avec mes nerfs. Ma patience n’a aucune limite lorsqu’il s’agit de Loïs, je l’ai appris à mes dépens.
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MessageSujet: Re: you're the only exception [Tawïs #5] (#)   you're the only exception [Tawïs #5] EmptyJeu 20 Avr - 11:07

❝ you're the only exception ❞
TAWïS

Apaisée. Le temps du trajet, elle le passerait l’esprit allégé par une douce ivresse, sans doute autant d’alcool que du sentiment sur lequel elle ne poserait probablement jamais de nom. Aucun mot, et le grondement du moteur comme berceuse passagère, alors que, les mains fermement fixées à sa taille, elle laissait son regard s’affaiblir un peu plus à chaque trace de peinture découpant le goudron. Une sérénité que la sobriété ne lui aurait peut-être pas permis d’accepter ; encore une fois, ça ne lui ressemblait pas. L’animation d’un portail électrique dont elle avait vaguement saisi les contours la força à rester éveiller, avant que les pas de la conductrice sur les graviers de l’allée d’une propriété lui étant inconnue ne la poussent vraiment à émerger.  « C’est la maison dans laquelle j’ai grandi. Je te montrerai ma chambre d’ado tout à l’heure. Mais avant… » Tout juste le temps de retirer le casque dont la visière altérait sa vision avant que la jolie brune ne l’attrape par la main pour l’entraîner dans ce qu’elle imaginait être le jardin. Démarche incertaine, sourcils froncés, elle se tourna vers elle dans l’obscurité à la recherche d’une explication. « Ferme les yeux. »  Un soupir et elle haussa les épaules avant d’obéir à sa consigne, se résolvant à faire part du petit jeu qui avait l’air de lui plaire. Tout ce qu’il faudrait pour continuer à la voir s’amuser. « Tadaaa ! » Se retournant pour ouvrir les yeux, pourtant prête à secouer la tête d’un air fatigué, elle fut surprise de découvrir l’eau brillante d’une piscine éclairée, et céda un large sourire en admettant apprécier l’idée. Cette fois-ci, personne ne pourrait s’immiscer entre elles et la brûlante envie qui les avait liées. « Encore une piscine ? » Plaisanterie pour contenir l’enthousiasme qu’elle ne sut retenir en la voyant se rapprocher d’elle pour faire rouler entre ses doigts le bout de la fermeture éclair qui traversait l’uniforme encore humide de leur précédent plongeon. Un regard équivoque, intense et désireux, avant qu’elle ne fasse glisser d’un seul coup le petit morceau de plastique préservant la peau qui l’appelait. Son ventre froid se contracta au contact de ses caresses, et elle sentit le rythme de sa respiration s’intensifier avant même qu’elle ne commence à se rapprocher. « J’ai rêvé de ça toute la soirée. » Puis elle plongea enfin vers la bouche qui tremblait à l’idée de retrouver la sienne. En prolongeant le baiser dans lequel se glissaient de rares gémissements initiées par les mains qui la réchauffaient, Loïs ne résista à l’envie de faire de même, et retrouva en hâte le corps dont elle s’était privé. Obstacle à sa course : le revêtement de ce jogging ridicule, lui rappelant sans peine la moustache factice qu’elle avait heureusement ôté. Rire perdu entre leurs lèvres, chassant le soupir de plaisir qu'avaient provoqué les doigts s’insinuant dans la combinaison. En retour à la confusion qu'elle crut lire sur le visage qu'elle avait éloigné du sien, elle esquissa un sourire amusé, calmant sa respiration en ralentissant les gestes par lesquels elle la déshabillerait à son tour, lentement, le temps d'adresser à chaque parcelle de son corps toute la douceur qu'elle pourrait exprimer. Dénuder ses épaules, ses bras, glisser ses mains dans les siennes pour les presser contre ses hanches le temps d’un bref baiser, et les relâcher pour s’accroupir, faire tomber le tissu qui couvrait ses cuisses en vitesse, mordre ses lèvres faute de ne pas pouvoir dévorer les courbes sur lesquelles son regard s’était attaché. La légère hésitation à sa tendresse, les pauses à ses mouvements pour calmer l’esprit qu’elle savait déjà envahi et perverti par la dictature de l’envie trahissaient son effort à vouloir préserver la scène du mieux qu’elle le pouvait. S’appliquer à la gagner comme elle n’avait jamais vraiment pris le temps de le faire, des manières qui semblaient naturellement réclamées, comme si elles avaient toujours existé, en puissance, endormies, n’attendant que l’occasion de se manifester. Excuses au silence imposé par la peur. En se redressant, elle laissa ses doigts filer le long de ses jambes, rejoindre le galbe de ses fesses lorsqu’elle vint murmurer sur ses lèvres, étirant les siennes d’un sourire. « C’est mieux comme ça. » Puis elle la relâcha, mordant l’intérieur de ses joues avec peine avant de hausser un sourcil et laisser tomber de l’une de ses épaules l’étoffe orangée qui la couvrait, le regard ancré dans celui qu’elle cherchait à provoquer. « Tu m’aides, ou je vais devoir le faire toute seule ? »
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Kiana Davis
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MessageSujet: Re: you're the only exception [Tawïs #5] (#)   you're the only exception [Tawïs #5] EmptyJeu 20 Avr - 11:51

❝ you're the only exception ❞
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Lorsque je laisse la blondinette ouvrir ses yeux devant le spectacle que je lui offre, je ne m’attendais pas à une telle réaction de sa part. « Encore une piscine ? » J’arque un sourcil, perplexe, mais en voyant son sourire et son regard pétillant, je me rassure de ne pas eu avoir une idée aussi nulle qu’elle ne semblait paraître. Je hausse les épaules dans une attitude faussement nonchalante et finis par lâcher une phrase, de la même intensité. « Hum, je me suis dit que mouillées pour mouillées. » Je sens encore la moiteur des vêtements encore humides sur ma peau, tout ça parce qu’elle m’a entraînée avec elle dans la piscine quelques heures plus tôt. Je suspecte le besoin de couper court à notre discussion sans doute un peu trop intime pour elle. Mais je ne lui en veux pas, comment pourrais-je. Sans tarder je m’approche d’elle et ouvre sa combinaison pour enfin retrouver le grain de sa peau, tout en venant chercher ses lèvres des miennes, un besoin devenu quasi vital. Je lui avoue avoir rêvé de cet instant toute la soirée, juste elle et moi, et mes mains la caressant enfin. Sans tarder et semblant appelée par les mêmes envies que moi, ma cadette se met à la poursuite de ma nudité, ouvrant le haut de mon survêtement ridicule non sans un rire amusé. Ses gestes se font plus lents, plus appliqués, me rendant folle par la même occasion. La légère brise sur ma peau humide et désormais frissonnante n’est ni agréable ni désagréable, mais les doigts de Loïs frôlant ma peau la réchauffent immédiatement, me laissant échapper un soupir de bien-être et de satisfaction. Après un baiser voler, la jeune femme s’attaque à l’élimination de mon bas de survêtement, avec l’aide de mes pieds qui finissent le travail, tout en prenant soin de retirer chaussures et chaussettes. Je me retrouve finalement habillée simplement de mon ensemble brassière et boxer Calvin Klein, sans compter le regard de la blonde qui me recouvre de toute son envie non dissimulée. Voilà que les doigts de Loïs remontent le long de ma peau, me provoquant une série de frissons, et mes mains qui prennent possession de ses mèches dorées jusqu’à ce qu’elle revienne à mon niveau, mon regard plongeant sans concession dans le bleu de ses iris dans lesquelles des flammes semblent danser d’une divine manière. « C’est mieux comme ça. » me dit-elle d’un simple murmure, attisant mon désir d’un frôlement de lèvres ne donnant suite qu’à un vide qu’elle entretient en s’éloignant de mon corps. Frustration. Mais déjà son regard se fait plus charmeur, et de sa main elle fait glisser le tissus de sa combinaison sur une de ses épaules. «  Tu m’aides, ou je vais devoir le faire toute seule. » J’ai l’impression de vivre un rêve éveillé. Jamais je n’ai désiré une femme comme je la désire, jamais je n’ai eu envie de passer des heures à regarder une femme de cette manière, lui sourire, et lui dire à quel point je tiens à elle d’une simple succession de regards profonds. Un sourire étire mes lèvres et c’est de manière féline que j’approche, lentement pour la faire languir elle aussi. La tendresse de mes gestes dénote sûrement avec l’empressement et la passion exorcisée lors de notre première nuit. Une de mes mains s’applique à faire descendre l’autre morceau de tissus dénudant alors son autre épaule, alors que ma main libre s’affaire à faire glisser la fermeture de sa combinaison jusqu’en bas, jouant au passage de la proximité avec son intimité que je rêve déjà de posséder à nouveau. Mais chaque chose en son temps. Un nouveau mouvement et voilà la NASA étendue sur le sol, le tissus couvrant simplement ses chevilles avant qu’elle ne s’en déleste. « C’est mieux comme ça. » Un écho à sa précédente phrase, et nos corps quasi nus se retrouvent pour mon plus grand plaisir. L’appel mutuel de nos peaux frémissantes et désireuses de ne sentir que le grain de l’autre. Ce soir je ne veux pas réfléchir, et je prie tout être qui se voudrait au dessus de nous, d’empêcher Loïs de trop penser. Je veux son corps et son esprit connectés aux miens, sans concession aucune. Tendrement et d’une lenteur presque insoutenable, je viens récupérer ses lèvres pour un baiser langoureux et terriblement excitant. Je ne comprends pas comment j’ai pu passer à côté d’elle toutes ces années, à côté de ces sentiments plus puissants à chaque nouvelle seconde. Mes doigts s’invitent dans sa chevelure alors que mon autre main s’applique à rapprocher son corps du mien, ma langue se frayant un chemin entre les lèvres humides de ma cadette. Après quelques minutes à avoir fait monter la pression, je m’éloigne volontairement de quelques pas, laissant son regard glisser sur mon corps, et je viens attraper l’élastique épais de ma brassière pour la faire passer par dessus ma tête, puis c’est au tour de mon boxer de glisser le long de mes jambes, offrant à son regard gourmand ma nudité complète. « Qui m’aiment me suivent… » Un sourire mutin et je me tourne dos à elle avant de plonger dans la piscine, n’attendant qu’une chose : qu’elle me rejoigne.
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MessageSujet: Re: you're the only exception [Tawïs #5] (#)   you're the only exception [Tawïs #5] EmptyJeu 20 Avr - 14:18

❝ you're the only exception ❞
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Douceur estampillée à chacun des regards qu’elle lui adressait, avec la fascination qu’elle emploierait à la découverte d’un nouveau sens à l’attraction. Réapprendre l’envie, une nouvelle interprétation aux leçons d’Éros. Dénudée et inoffensive, presque entièrement soumise à l’emprise de sa beauté à simplement exister pour elle, elle frémissait. Dans le déroulement des gestes engagés à la déshabiller à son tour, elle cherchait encore à repérer l’éclat des yeux qu’elle voulait continuer à captiver, posant sans attendre sa main sur l’une de ses joues, pour l’inciter à la récompenser de la patience dont elle n’avait jamais usé. « C’est mieux comme ça. » Complicité partagée avant de retrouver le contact de son corps, maintenant libéré du tissu qui les séparait. Incapable de faire disparaître le sourire qui creusait ses joues, elle peinait d’une façon incompréhensible à s’accepter si proche de la plus belle des choses qu’elle n’ait jamais pu désirer, rendue hésitante par la frayeur de se savoir capable d’éventuellement tout gâcher. Perdre d’un coup l’achèvement entier de la seule quête l’ayant toujours motivée. Le baiser qui suivit ses doutes les brisa un à un, et l’assurance reprit assez tôt contrôle de la chair exaltée, rééduquée à la tendresse qu’elle s’était longtemps interdit d’employer. Ses mains se faufilèrent à nouveau sur celle qu’elle n’aurait maintenant jamais envisagé de fuir, comblée par l’intensité d’une émotion qui n’était plus à chasser mais à chérir. Toute la brutalité de l’expérience d’une vie traquée et rêvée, promesse du souffle qui s’engouffrait entre leurs lèvres scellées. L’unique fait de pouvoir s’isoler du monde à ses côtés suffisait à détruire toute forme de crainte construite et développée loin d’elle, à s’imaginer un jour la perdre. Elle embrasserait ce soir sa dépendance pour mieux en saisir le fondement ; tout était déjà là, devant elle, pourtant toujours terriblement aveuglée par la fierté qu’il lui faudrait le temps d’apprendre à défier. Une plainte poussée en la sentant la priver de son corps, rapidement remplacée par l’engouement à la voir terminer de se dénuder. Bras ballants et visage rougi par le fameux cocktail d’alcool et d’envie, elle resta silencieuse un moment, bouche bée, à marquer chaque trait de la silhouette qui s’éloignait de son regard pesant et possessif, débordant d’ardeur. « Qui m’aiment me suivent… » Formulation tout juste nécessaire à la convaincre : à l’instant où elle l’avait vu plonger, elle s’était aussitôt affairée à détacher son soutien-gorge pour le jeter près des affaires que sa soeur avait abandonné, réservant le même sort au reste de ses sous-vêtements avant de lentement rejoindre le rebord, et finalement se laisser couler en douceur à ses côtés. A mesure qu’elle s’enfonçait dans l’eau, réchauffée par son effort à rester un instant immergée, elle réalisa à quel point elle n’aurait pu rêver d’une meilleure soirée. Ce n’était certainement pas la première fois qu’elle s’égarait dans le bassin d’inconnus en si charmante compagnie, mais tout acte prenait tellement plus de valeur auprès de Tawny qu’elle finissait par être pratiquement persuadée que la plus ennuyeuse des activités trouverait un certain intérêt si elle était là pour y participer. Comme toutes ces nouvelles choses qu’elle ne s’était jamais cru capable d’apprécier, et qui régissaient maintenant comme valeurs d’honneur à leurs échanges. Si elle faisait l’erreur de trop y penser, elle chercherait sans l’ombre d’un doute à s’en extirper. Alors elle n’y penserait pas, elle ne penserait plus.

Remonter, et s’extraire à l’isolation passagère qu’elle ne savait supporter qu’à petites doses. Venant s’accouder au bord du bassin où elle la voyait l’attendre, elle passa ensuite une main dans ses cheveux mouillés, marqua un silence au moment où elle aurait voulu l’embrasser. Encore ce regard, si particulier, survivant des effets de l’ivresse qui s’était nettement atténuée en emportant l’engourdissement du corps qu’elle sentait peu à peu s’animer. Les battements d’un coeur puissant, résonnant dans les tempes fiévreuses où perlaient encore quelques gouttes de l’eau chlorée, le soulèvement de la poitrine nue et agitée par une respiration saccadée, et les mains tremblantes qu’elle maîtriserait encore, pour voir résister l’effort de sa douceur dans la douleur. N’y tenant plus, elle réduisit finalement l’écart entre leurs lèvres en la ramenant près d’elle. Quelques caresses sur sa peau dénudée, la faisant bouillonner de désir, et elle se laissa emporter par l’envie en s’autorisant à divaguer sur le bord de sa cuisse, rôder aux abords de son intimité. Irruption inattendue, comme à chaque fois où elles s’apprêtaient à se retrouver, et en quittant ses lèvres pour échapper un râle, elle entreprit de chercher l’origine d’un étrange craquement venant d’une partie non éclairée du petit jardin dont elle pensait enfin profiter de la tranquillité. Aucune trace du coupable, mais dans sa traque, son regard se fixa sur une curieuse petite cabane perchée en haut d’un arbre. Découverte suffisante à s’accaparer la concentration instable de la jeune femme. « C’est mignon. » souffla-t-elle entre deux baisers, avant d’avoir à se justifier « Tes pères l’ont gardé en souvenir de ton enfance ? ». Un léger rire face à sa réaction, et ne pouvant s’empêcher de continuer à la taquiner, elle ajouta en laissant ses doigts courir avec douceur le long de son bras « C’est là où la petite Tawny ramenait ses premières conquêtes ? »
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MessageSujet: Re: you're the only exception [Tawïs #5] (#)   you're the only exception [Tawïs #5] EmptyJeu 20 Avr - 16:31

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La fraicheur de l’eau me saisit de plein fouet, contrastant avec la chaleur de mon corps qui n’attend plus qu’une chose désormais, que ma petite soeur se décide à me rejoindre pour retrouver notre proximité qui m’est devenue indispensable. Je suis incapable de décrire ce qui m’habite en ce moment même, mais je crois ne m’être jamais sentie aussi entière. Je ressors de l’eau, secouant ma tête pour décoller mes cheveux de mon visage, et nage jusqu’à un des rebords sans jamais quitter le corps de Loïs qu’elle finit de déshabiller sans tarder, pour enfin me rejoindre. Sa silhouette sous l’eau m’hypnotise complètement et je me laisse divaguer sous le flot de pensées qui s’inventent moi, celles-ci n’étant pas du genre à me dissuader de poursuivre cette nuit en la compagnie de ma jeune coeur, bien au contraire même. Mon coeur s’emballe dans ma poitrine à l’instant où son visage trempé se soulève de la surface de l’eau chlorée, tout juste colorée de la teinte de son regard électrique. Son maquillage ayant coulé sur le bord de ses yeux lui donne une allure de naïade puissante, une sirène qui m’emportera jusque dans les tréfonds des abîmes dans lesquelles elle voudra bien me mener. Je la suivrai jusqu’à en perdre la raison, s’il m’était donné l’assurance de ne jamais perdre de vue les yeux qui me fixent à présent de la plus belle des manières. Je me surprends à devoir reprendre ma respiration qui s’était bloquée quelques instants sous le spectacle surnaturel qu’elle offre à ma rétine, gravant jusqu’au plus profond de mon âme le souvenir de cet instant. La blonde s’accoude au rebord de la piscine et j’ai l’étrange sensation d’être submergée par trop d’informations à saisir, trop de choses à voir, à dévorer, trop d’envies à assouvir, et cette puissante attirance que je tente parfois de retenir par peur de paraître trop entreprenante, et pour le plaisir d’avoir à me séparer d’elle pour mieux la retrouver. Loïs fait naître en moi une multitude de nouveautés, et ce depuis l’instant premier où son sourire étiré sur ses lèvres parfaites ont signé le départ d’une complicité sans pareille. C’est comme si chacun de ses regards, chacun de ses sourires, chacun de ses baisers était tatoué sous ma peau, d’une encre aussi invisible qu’indélébile, et qui ne pourra s’éteindre que le jour où mon coeur aura cessé de battre. Un soupir franchit mes lèvres à l’instant précis où ma soeur s’empare de ces dernières dans un acte presque désespéré, dernière limite à retenir cette envie latente de nous retrouver encore et encore. C’est sans tarder que mon corps rejoint le sien, peaux nues réunies pour mon plus grand bonheur, et des envies de nouveauté qui me traversent. Si avant elle les seules envies qui me poussaient à déshabiller une femme n’étaient que pour l’entendre jouir, et jouir à mon tour, je sais par expérience qu’il en est tout autre pour Loïs. Le besoin de sa présence est devenue tout aussi importante que pourrait l’être le désir de son corps nu contre le mien. Mais lorsque ses mains se mettent à frôler ma peau de manière plus espiègle, je sens mon être entier frémir et je ne contrôle pas l’intensité plus forte que je donne à notre baiser. Mon ventre se contracte lorsqu’elle frôle volontairement mon intimité et mes doigts s’enfoncent un peu plus fermement dans la peau de ses fesses rebondies sous l’effet provoqué par le simple frôlement de sa peau. Je profite d’avoir pieds pour chercher ses jambes et les entourer autour de mon bassin, glissant mes mains sur ses cuisses avant qu’elle ne sépare nos lèvres, créant autant de manque que d’interrogation dans mon regard. Ses yeux semblent chercher quelque chose dans l’obscurité et c’est en entendant le craquement un peu plus haut que je comprends. Mais avant que je ne la rassure en lui expliquant que le vent dans les branches de l’arbre fait craquer les lattes de bois de la cabane, elle me devance. « C’est mignon. » Je retourne mon regard pour le poser sur le visage enfantin de la jeune femme, un mince sourire conquis sur le recoin de mes lèvres rougies par les baisers à répétition. « Tes pères l’ont gardé en souvenir de ton enfance ? » « Tu te moques ? » L’ambiance est bon enfant, et les taquineries ne font que me faire sourire de plus belle, entre deux baisers habités par une tendresse nouvelle. « C’est là où la petite Tawny ramenait ses premières conquêtes ? » Cette fois je laisse échapper un léger rire. « Tout à fait. Et d’ailleurs, je les soupçonne de l’avoir faite pour ça ! J’en aurai eu besoin pour jouer au cowboy et au voleur quand j’avais cinq ans, mais ils l’ont montée j’avais déjà une bonne dizaine d’années. » Je relève les yeux vers ces morceaux de bois tenant encore bien le coup. « D’ailleurs c’est là haut qu’on a failli faire une belle connerie avec Phoebe. » Ok. mauvaise idée. Je secoue la tête assez rapidement et me racle la gorge. « Bref. » Je reviens chercher ses lèvres mais la sens un peu plus loin que tout à l’heure. « Dites-donc Melle Burton… votre force de concentration se trouve être vraiment instable me semble-t-il. » Je la taquine, c’est de bonne guerre, et après un sourire complice, je viens appuyer mes lèvres sur les siennes, pressant son corps d’avantage contre le mien et le faisant bouger juste assez pour que le désir revienne prendre possession de son corps et de son esprit sujet à la divagation régulière. « Loïs… » Je me rends compte que c’est une très mauvaise idée que de choisir ce moment pour avoir la fin de notre discussion enclenchée par mes soins un peu plus tôt dans la soirée. Son regard interrogateur me désarme et je secoue la tête en lui souriant avant de poursuivre sur une lancée bien différente de celle que j’étais pourtant décidée à affronter. « Ça aurait été plus simple si j’avais tout pris, et que t’avais été franchement moche. Ou l’inverse d’ailleurs. » J’arque un sourcil amusé avant de commencer à loucher et retrousser ma lèvre supérieure pour montrer mes dents. « Avec un peu de poil au menton. On aurait eu moins de problèmes. » Son rire appelle le mien et je crois que j’avais simplement besoin de l’entendre, de sentir une certaine légèreté se poser sur les épaules lourdes de tant de nouveaux sentiments qui nous semblent, autant à elle qu’à moi, si pesants.
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MessageSujet: Re: you're the only exception [Tawïs #5] (#)   you're the only exception [Tawïs #5] EmptyJeu 20 Avr - 18:46

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Les taquineries et la complicité étaient elles aussi quelque part une forme de nouveauté. Les autres âmes auxquelles elle avait bousculé la sienne à la recherche d’un accomplissement immédiat et bâclé, elle n’avait jamais cherché à en retenir les détails, à en distinguer les nuances ou en saisir la beauté. Dans ses yeux à elle, tant de choses méritaient d’être explorées, étudiées et préservées. Alors même figées dans le silence, avec pour unique rapprochement cette invraisemblable connivence porteuse de l’image d’un monde qui n’appartiendrait qu’à elles, elle prenait tout autant de plaisir à profiter de ses éclats de rire qu’elle n’en aurait eu à l’entendre gémir, murmurer son nom ou rougir d’effort et de désir. Qui l’aurait cru capable de renfermer une telle sensibilité ? Personne, sans doute. Du moins pas elle, c’était certain. « D’ailleurs c’est là haut qu’on a failli faire une belle connerie avec Phoebe. »  Sujet sensible, comme le démontrait le soupir qui s’était alors échappé entre ses dents serrées. Réflexe défensif qu’elle ne put cette fois-ci pas déguiser en plaisanterie. Certes, il ne leur avait pas été donné la meilleure des occasions pour se rencontrer, mais savoir son amie encore capable d’œuvrer pour l’éradication incompréhensive de la plus belle des expériences qu’il lui avait été permis de réaliser ne lui donnait franchement pas l’envie d’avoir à lui accorder une pensée. Trop tard : son nom avait été prononcé, et il lui suffisait maintenant de s’attarder un peu trop longtemps à l’observation de cette relique du passé pour que l’imagination capricieuse se nourrisse goulûment de sa jalousie à coup de visions particulièrement vivaces de l’image précise qu’elle se retenait de considérer. Fermant les yeux en se laissant embrasser, elle espéra du mieux qu’elle le pouvait retrouver la force de ne se concentrer que sur celle qui le méritait, mais échoua. « Dites-donc Mlle Burton… votre force de concentration se trouve être vraiment instable me semble-t-il. »   Nouveau sourire, marqué de tendresse et livré sans difficulté au regard qui ne se posait plus que sur elle, suffisant à la rassurer et emporter toute esquisse d’une nouvelle réflexion inappropriée. C’était tout ce qu’elle demandait. « Il faut croire que vous ne m’aidez pas beaucoup. » Provocation avouée dans l’unique but de la voir faire l’effort de conquérir l’attention qu’elle avait déjà amplement gagné, et qu’elle revint acquérir en un doux baiser, réclamant le contact qu’elles avaient rompu le temps où la focalisation de la plus jeune s’était dissipée. « Je retire ce que j’ai dit. » Avant qu’elle ne se penche dans l’espoir de retrouver ses lèvres, meilleur remède au doute qu’elle ne savait supporter, elle fut arrêtée par la démarche inattendue de son aînée « Loïs... ». Ses yeux quittèrent instantanément ses lèvres pour rejoindre les siens, avoir la chance d’y saisir enfin l’éclat fascinant à travers lequel elle avait la nette sensation d’exister, une douleur aiguë déchira sa poitrine et elle cessa de respirer, l’avenir d’un monde se retenait, suspendu avec elle à la moindre syllabe qui suivrait l’énonciation de son nom. « Ça aurait été plus simple si j’avais tout pris, et que t’avais été franchement moche. Ou l’inverse d’ailleurs. » Une étrange nausée, percée par le poids de la frustration à ne pas avoir reçu ce qu’elle attendait, et l’écœurante culpabilité à s’être encore laissée piégée par le bluff des émotions qui la torturaient. Si elle devait être la mieux placée pour comprendre ce genre de fuite, l’humour comme bouclier, elle resterait ce soir ignorante et blessée, salement touchée par ce qu’elle était pourtant habituée à provoquer. « Avec un peu de poil au menton. On aurait eu moins de problèmes. » Le rire qui lui échappa n’était pas insincère, mais nerveux plus qu’autre chose. Il aiderait au moins celle qui avait cherché à le provoquer, et avec un peu de chance, ses prochains sourires panseraient la blessure dont elle avait inconsciemment creusé la plaie. Alors qu’elle s’attendait maintenant à subir la retombée d’un silence maladroit, un sourire rieur vint briser l’air sérieux qu’elle tentait de rattraper en saisissant doucement le menton de son aînée, dans l’ambition première de lui voler un baiser. A l’imaginer affublée de la barbe qu’elle venait d’évoquer, elle s’était souvenue du costume ridicule dans lequel elle l’avait rencontrée à cette soirée où tout avait recommencé. Front brûlant, l’esprit bouleversé, elle s’attacha à la légèreté de cette pensée pour fuir à son tour les responsabilités qu’elle tairait. « Je repense à… ta moustache, là. » remarque ponctuée des marques d’un amusement à peine réprimé face à celle dont elle se moquait par des gestes, faisant glisser son doigt au bord de ses lèvres. « Sérieusement, t’avais pas d’autre idée de déguisement ? »
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you're the only exception [Tawïs #5] Tumblr_pp5iap43p81svh4goo6_400
○ âge : 34 ans
○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
○ métier : gynécologue obstétricienne à l'hôpital de Wellington
○ orientation sexuelle : puisque peu de personne sont au courant de sa relation avec une jeune femme à l'aube de ses vingt ans, le reste du monde la pense hétéro. elle, elle ne met pas de mot sur sa sexualité.
○ posts : 3974
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○ pseudo : Loudsilence. (Vicky)
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MessageSujet: Re: you're the only exception [Tawïs #5] (#)   you're the only exception [Tawïs #5] EmptyVen 21 Avr - 0:01

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A l’instant même où le souvenir de ce moment avec ma meilleure amie franchit la limite de mes lèvres, se matérialisant en une suite de mots, je les regrette très fortement. C’est comme si le corps de Loïs se refroidissait considérablement en une fraction de seconde sans que je ne sache quoi faire, me mordant simplement la joue d’avoir dit une énorme connerie. Mais quelle conne quand on y pense. Je crois que je suis plus perturbée que je ne le laisse penser, et très vite je cherche à changer de sujet, voulant à tout prix retrouver la connexion avec ma petite soeur, mais j’ai bien peur d’avoir à me battre plus que de raison pour arriver à lui faire oublier le prénom de celle qui a essayé de nous séparer de manière assez violente. Je devrais sans doute dire à Loïs que ma meilleure amie n’est plus contre nous, contre elle, contre notre idylle. Son accident a sûrement changé beaucoup de choses, mais je doute que ce soit le bon moment pour parler de Phoebe, vu comme ça a plombé l’ambiance. J’essaie pourtant de reprendre l’avantage, lui faire oublier ce passage plus gênant qu’autre chose, la taquinant sur son manque de concentration. « Il faut croire que vous ne m’aidez pas beaucoup. » Elle n’a pas tord, mais je m’efforce de lui faire changer d’avis, rapprochant son corps du mien, ce qui semble attiser en elle une nouvelle étincelle, qui j’espère deviendra une belle et grande flamme d’ici quelques minutes. « Je retire ce que j’ai dit. » Je souris contre ses lèvres et reviens les chercher pour les sceller des miennes grâce à un baiser aussi tendre que torride. Fusion de deux mondes extrêmes qui ne sauraient se mélanger, tel l’eau et l’huile, ayant trouvé un remède chimique plus magique qu’imaginaire, visant à réussir à enfin mélanger ces deux éléments dont on nous a toujours appris à observer l’exclusion mutuelle. Dans cette nouvelle danse me vient l’envie de reprendre cette discussion abandonnée un peu plus tôt, essoufflée avant même d’avoir pu réellement exister. Mais en croisant le regard de la jeune femme j’ai l’impression d’interpréter son regard, de comprendre que ce n’est pas le moment, alors je me lance dans un trait d’humour presque douteux, voulant simplement détendre l’atmosphère et éviter de mettre trop de réalité à ce moment hors du temps. Je tente de fouiller son âme à la recherche d’un peu de légèreté, un rire qui me semble un bon début bien que pas totalement sincère et naturel. Je prendrai ce qu’elle me donnera si je n’ai pas d’autre choix que d’en accepter les conséquences de mes actes bancals. Les doigts fins de ma cadette se referment sur mon menton alors que mon regard oscille entre ses yeux et ses lèvres, admirant son visage d’une beauté presque extraordinaire. «  Je repense à… ta moustache, là. » Un petit rire amusé ponctue sa moquerie légère. « Sérieusement, t’avais pas d’autre idée de déguisement ? » Je hausse un peu les épaules en souriant. « Rien sous la main que cette moustache ridicule, un vieux souvenir d’un halloween quand j’étais gosse, et j’ai poussé le vice jusqu’à ce survet’ ridicule et cette casquette… » je grimace en me revoyant dans le miroir. « Jamie m’a dit que si j’arrivais à choper ce soir, je serai son héroïne à tout jamais. Eh… » Je baisse les yeux sur le corps nu de Loïs coincé entre le rebord de la piscine et mon propre corps tout aussi dénudé. « Elle va pouvoir construire une statue à mon effigie ! » Je ris à nouveau et me penche à la recherche de ses lèvres, de cette sensation grisante d’un morceau de peau épousant à merveille ma propre bouche. « Y'a vraiment que toi pour céder à une moustachue faut dire. » Un nouveau sourire contre ses lèvres, annonçant une nouvelle salve de baisers visant à faire à nouveau monter la température, agrémentés de mes mains qui se veulent légèrement plus espiègles. Mes baisers viennent glisser dans son cou et je profite de la sensation d’un de ses frissons sous mes lèvres pour murmurer à son oreille non loin. « Et toi, la NASA, rêve de gosse ou c’est aussi la seule chose qui t’est passé sous la main ? » Je m’amuse à la déstabiliser en usant et abusant de ma langue à même sa peau alors que mes mains s’approprient à nouveau les courbes de ses fesses, de sa taille, de ses reins, se faufilant à peu près partout où j’ai accès, en prenant soin d’éviter tant que j’y arrive, les zones les plus érogènes de son anatomie. J’entends sa respiration devenir plus rapide et moins régulière, signe de son excitation grandissante, reflet de mon envie palpable de la faire mienne une fois encore, avec l’espoir non vain de pouvoir l’avoir rien qu’à moi pour l’éternité. « J’ai très… très… très… » Je laisse planer la fin de ma phrase, jouant avec ses nerfs d’un sourire mutin « … envie… » elle sait très bien de quoi j’ai envie, il ne faut pas être sorti d’Harvard pour ça. « … d’une glace à la pistache. » Je ris un peu avant de m’éloigner de sa peau pour la regarder droit dans les yeux, m’arrêtant immédiatement de rire, poignardée par son regard électrisant qui me désarme. J’aimerai pouvoir lui dire à quel point mes sentiments sont aussi puissants que sincères, mais j’en suis totalement incapable. « Emmène-moi. » Face à son regard interrogateur, je tente de trouver une alternative à ma demande, une formulation nouvelle, ou simplement une suite. « Emmène-moi dans les étoiles avec toi. » Une façon sans doute plus poétique de lui demander de me faire l’amour, formulation étonnante venant de ma bouche, surtout quand on sait toutes les paroles crues qui en sont sorties. Pour la première fois je n’ai plus envie d’être cette fille crue et sauvage, j’aimerai juste pouvoir être vraie sans avoir peur du jugement, sans avoir peur de la perdre. Comme si cette dernière idée pouvait être une réalité. Illusion.  
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MessageSujet: Re: you're the only exception [Tawïs #5] (#)   you're the only exception [Tawïs #5] EmptyVen 21 Avr - 1:59

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Stimulée par les frissons, sa peau tremblait sous les souffles venus s’y blottir pour annoncer l’arrivée de baisers qu’elle accueillit avec un fin sourire, inclinant la tête en arrière pour laisser ses lèvres honorer le cou qui les attendait. Soubresaut léger retenu et arrêté par les mains qu’elle gardait appuyées sur le bord du bassin où elle s’était retrouvée adossée, lorsqu’elle se laissa gagner par l’arrivée d’une ferveur galvanisante, ravissant de chaleur son corps qui s’était momentanément abandonné à la fraîcheur d’une brise passagère. « Et toi, la NASA, rêve de gosse ou c’est aussi la seule chose qui t’est passé sous la main ? » Les paupières qui étaient si délicatement tombées sur son regard brûlant se soulevèrent le temps qu’elle considère sérieusement sa question, mais la langue et les lèvres humides effleurant sa peau volèrent aisément l’attention qu’elle aurait voulu impliquer à ses mots, au plus grand plaisir de celle qui laissait maintenant courir ses mains sur les courbes se mouvant lentement dans l’eau troublée. Retenant un soupir aussi impatient qu’envieux, elle se laissa tenter par l’audace, testant sa propre résistance en l’invitant à poursuivre son jeu « Si j’avais continué mes études, j’aurais peut-être... ». Gémissement emprisonné entre ses lèvres serrées, à peine audible mais juste assez fort pour être remarqué par celle qui l’avait provoqué. En voulant stopper les mains qui la rendaient folle, elle finit sans surprise par craquer, et voir inconsciemment les siennes se mettre à les guider, dans un automatisme qu’elle n’aurait su contrôler. Elle les relâcha pour poursuivre, déterminée à faire part d’une passion qu’elle avait tendance à taire, pensant que personne ne s’y intéresserait. Un partage qu’elle serait d’autant plus ravie d’offrir à celle qui s’imposait comme nouveau sujet d’adoration. « L’astronomie me passionne vraiment, depuis que je suis petite j– Putain... » La main baladeuse postée sur sa fesse lui avait déjà soutiré un souffle évocateur, alors quand elle sentit ses doigts s’appliquer à laisser la trace d’une caresse abordant l’intérieur de sa cuisse, elle se retrouva démunie, incapable de retrouver une quelconque motivation à sauver sa concentration. Secouant la tête pour marquer sa seconde défaite, elle s’avoua docilement vaincue face à l’échec récurrent qu’elle imaginait la gager d’une délicieuse punition. S’il lui fallait devenir muette pour retrouver l’occasion de la toucher, elle voudrait bien perdre sa langue pour l’intégralité de la soirée. Croyant que sa défaite marquerait l’arrêt de la langueur du jeu provocateur de celle dont elle avait retrouvé les hanches, elle fut surprise de l’entendre reprendre la parole sur un ton outrageusement sensuel, un érotisme auquel elle ne saurait précisément pas résister : « J’ai très… très… très… ». Pendue à ses lèvres, elle soupirait d’impatience à l’entendre prononcer les mots qui, elle le savait déjà, lui feraient énormément d’effet. « … envie… » Un grognement significateur de son désir croissant à assister à l’exaucement d’une nouvelle obsession : la voir admettre l’impact éminent de l’envie qui les transcendait. Attentive comme jamais, l’impatience la guettait. « … d’une glace à la pistache. » Bien sûr. Après tout il s’agissait de Tawny ; elle commençait à la connaître. Jamais elle ne se serait inclinée si facilement à lui dévouer tout ce qu’elle attendait. D’un autre côté, en poursuivre la chasse n’en serait que plus exaltant. Plus une seule once d’amusement dans le regard qu’elle fixa au sien après l’avoir laissée se reculer. Elle la dévisageait avec toute l’ampleur de son aspiration à la posséder. Une cupidité corrompue, dirigée vers la seule richesse digne d’être convoitée : celle qu’elle ne retrouvait que dans les yeux qui l’avaient tant hantée. « Emmène-moi. » Intrusion à la scène où elle s’apprêtait à devenir prédatrice, sa posture changea d’ailleurs légèrement, accompagnée par son regard, maintenant bien plus curieux qu’imposant. « Emmène-moi dans les étoiles avec toi. » Cette fois-ci, son expression se déforma brutalement pour la laisser pouffer de rire, les yeux brillants. Sa raillerie fut si spontanée qu’elle manqua presque de s’étouffer en essayant de former deux mots entre ses ricanements. En stabilisant son souffle, elle fit face à l’expression menaçante de son aînée, qui semblait quant à elle bien moins amusée qu’elle ne l’était. Un élan pour la rattraper avant qu’elle ne se mettre à bouder, et le bras tendu vers elle, elle s’efforça de trouver un moyen de s’excuser, sans pouvoir s’empêcher de sourire pour autant « Mais non, te vexe pas ! ». Pauvre tentative à retrouver sa complicité, et il fallait dire qu’elle l’avait cherché. Seulement voilà, ce genre de déclarations, elle ne s’attendait certainement pas à les recevoir de la part de celle avec qui il avait toujours été difficile d’évoquer des sentiments. Un soupir en la voyant lui tourner le dos, et elle hésita un bon moment à considérer un autre moyen de se faire pardonner. « Allez, Tawny… » murmura-t-elle sur un ton exagérément suppliant. Aucune réponse, et la froideur du silence la poussa peu à peu à lentement s’avancer, réduire la distance entre leurs corps pour réduire le faussé qui se creusait entre leurs pensées. Se faufilant dans son dos, elle opta pour une dernière approche en ré-adoptant la douceur qu’elle espérait maintenant suffisante à la calmer. Un baiser silencieux délaissé au creux de sa nuque, son cou, puis son épaule, enfin ses mains osèrent traverser l’eau qui les séparait pour se loger sur le bassin qu’elle attira calmement près du sien, avant que ses doigts ne parcourent le ventre où ils s’arrêteraient, le temps de la serrer tout contre elle et l’empêcher de lui échapper. Pour finaliser, c’était à elle de se forcer à lui livrer une parcelle de sensibilité : « Je sortais de la maison le soir, je grimpais sur le toit avec… J’avais une espèce de longue-vue débile, en carton. Et je passais la nuit à regarder les étoiles, toute seule. » Son étreinte se desserra pour une seconde, mais il n’était pas question de laisser du temps à la nostalgie. Dernière intervention pour lui offrir en vengeance à son immaturité l’occasion de se moquer « Jusqu’au jour où je suis lamentablement tombée, et que je me suis pété une jambe. ». En croyant l’entendre s’en amuser, elle se permit enfin à sourire, simplement heureuse de l’avoir retrouvée.
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MessageSujet: Re: you're the only exception [Tawïs #5] (#)   you're the only exception [Tawïs #5] EmptyVen 21 Avr - 18:07

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Je reste attentive aux paroles de Loïs, de ce qu’elle pourra me dire sur sa vie, son enfance, ce qu’elle a vécu ou cherche encore à vivre. Mais je ne peux me retenir de l’embrasser, continuer cette rasade de baisers de plus en plus ardents se frayant un chemin dans son cou, frôlant les limites de sa mâchoires. « L’astronomie me passionne vraiment, depuis que je suis petite j– Putain... » Un sourire étire mes lèvres lorsque je comprends qu’elle en vient à ne plus savoir où donner de la tête, qu’elle n’arrive même pas à finir ses phrases. « Tu ? » Sourire toujours au coin des lèvres, je ne m’arrête pas pour autant de la caresser, de refaire monter le désir et l’envie, rehausser la température de nos corps mutuels. Déjà le souffle de la blonde s’apparente à une douce mélodie que je l’entends se retenir de gémir. Je lui fais comprendre que j’ai très envie d’elle même si elle n’a pas besoin que je lui dise une chose pareille, elle le sent mieux que personne, et mon regard aurait certainement suffi à lui avouer mes envies profondes. Mais comme à mon habitude, après avoir laissé planer le doute, je brise la tension en jouant avec le feu. Le regard de Loïs me désarme, me provoque, et je ne me suis jamais sentie aussi démunie que face à elle, comme si elle pouvait lire en mois plus encore que ce que je sais de moi-même. Sans comprendre réellement ce qu’il m’arrive, je me sens emportée par un élan de romantisme qui ne m’avait jamais traversé avant aujourd’hui, et plutôt que de lui demander le plus simplement du monde de me faire l’amour, je me risque à une pirouette sur le fil qui me retient au dessus du vide. Et l’échec. Le plat puissant qui me rappelle que je devrais à l’avenir éviter de me jeter à corps perdu, sauter de la falaise en pensant me glisser dans l’eau turquoise sans encombre. Illusion fortuite et blessure profonde qui s’élargit à mesure que le rire amusé s’extirpe de ses lèvres fines. Voilà que ma mâchoire se crispe et que mon regard perd en intensité, se laissant perturber par une immensité d’éclats plus sombres, touché par une déception sans pareille. Voilà que mon ego se retrouve piétiné par celle qui, j’en prends conscience, aura le plein pouvoir sur l’entièreté de mes émotions pour les années à venir. L’emprise de mes membres sur ses siens se dissipe au même titre que mon coeur s’accélère, mais pas de la manière la plus agréable. Retour à la dure réalité d’une complicité perdue, altérée par la moquerie utilisée à mauvais escient. Alors, c’est comme ça qu’on s’aimerait et qu’on se détruirait, relation ponctuée de déceptions aussi minimes que puissamment destructrices à voir son double réduire en cendre les efforts érigés dans l’espoir de toucher. Un pas en avant, trois pas en arrière, au sens propre comme au sens figuré. « Mais non, te vexe pas ! » Son air amusé me donne la nausée et je regrette même de l’avoir fait venir ici. Tout semble s’écrouler en une fraction de seconde, mon coeur piétiné de l’avoir offert sans avoir l’assurance qu’il serait en sécurité. Je m’éloigne d’elle, comme un besoin de souffler, d’atténuer la boule en train de grandir au creux de ma gorge, et mes yeux qui ne cherchent qu’à agripper autre chose que son visage qui me semble d’un seul coup beaucoup moins attirant qu’il n’a pu l’être dans le passé. Je dois absolument me défaire de cette déception qui m’envahit, de cette plaie dans laquelle elle semble encline à remuer un couteau épais et fortement douloureux.

La jeune femme réduit l’espace que j’avais cherché à provoquer de manière vitale, se positionnant dans mon dos, mains autour de ma taille, cherchant sans doute à se faire pardonner de son comportement déplacé. Même mon corps semble s’être éteint et aucun de ses baisers n’arrive à provoquer le frisson qui par le passé me faisait me sentir plus vivante que jamais. Incapable pourtant de la repousser, je reste froide, toujours dos à elle, mes yeux s’abrutissant de la lumière face à moi. « Je sortais de la maison le soir, je grimpais sur le toit avec… J’avais une espèce de longue-vue débile, en carton. Et je passais la nuit à regarder les étoiles, toute seule. » Je me contente d’une simple hochement de tête, incapable de prononcer un seul mot sans trahir mon émotion d’une voix chevrotante. « Jusqu’au jour où je suis lamentablement tombée, et que je me suis pété une jambe. » Je feins l’amusement, tentant par la même de me convaincre que c’est la chose à faire pour rattraper cette soirée qui avait pourtant si bien commencé. « J’ai froid. Je vais aller nous chercher de quoi nous sécher. » Mes mains viennent chercher les siennes sur mon ventre de manière à desserrer leur étreinte, avant de me glisser sous l’eau pour lui échapper vraiment cette fois, sortant de l’eau sans même un regard en arrière. Je ne devrais pas me laisser perturber par un si petit détail, mais c’est comme répondre ‘c’est mignon’ à quelqu’un qui vous dit je t’aime. Je récupère une clé planquée dans un pot de fleurs et ouvre la baie vitrée qui donne sur le salon pour aller finalement récupérer deux peignoirs, dont un dans lequel je m’enroule sans tarder. Au passage, je passe par le salon et nous récupère de quoi nous désaltérer. Je souffle un peu, le temps de laisser faner ma déception, et ressors en tentant au maximum de sembler normale, même si j’ai l’étrange impression qu’elle me connaît trop bien désormais pour que j’arrive à la berner. « Bière ou coca ? » Je pose les bouteilles sur la table et m’approche de la piscine pour présenter le peignoir ouvert à Loïs, histoire qu’elle puisse s’y engouffrer sans tarder.
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MessageSujet: Re: you're the only exception [Tawïs #5] (#)   you're the only exception [Tawïs #5] EmptyVen 21 Avr - 19:37

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Plus rien. Perte graduelle des sensations la rattachant au monde où elle s’était senti immortelle, invaincue et pleine, encore comblée de l’espoir sincère d’avoir trouvé sa place là où elle l’avait le moins cherché. L’euphorie ravagée par une nausée maladive, née du traitement par le silence imposé par la seule dont la voix résonnait avec sens jusqu’à en donner un à la plus sombres des pensées. Un creux béant, incroyablement menaçant, là où elle avait senti paraître la naissance de ses plus beaux tourments. Son entière appréhension à l’éternelle beauté, violemment arrachée par les mêmes mains qui s’étaient posées sur sa peau pour la guérir miraculeusement de tous les maux. La torture d’une privation inouïe, à laquelle elle fut d’abord forcée de ne pas croire, de refuser. La distance était pourtant déjà pesante, malgré tous ses efforts à l’ignorer en redoublant de douceur pour s’épuiser jusqu’à son dernier souffle à réanimer la plus précieuse des passions qu’il lui avait été confiée. Trop tard. L’être auquel elle se pensait si solidement liée ne réagissait plus à l’expression du moindre sentiment, délaissé entre ses bras inerte et inanimé, et il lui fallut encore un moment pour réaliser qu’il ne pourrait plus lui appartenir comme par le passé. Le terrifiant retour de la brume qui s’infiltrerait dans ses poumons pour l’asphyxier aussi lentement qu’elle se défaisait maintenant de son étreinte, seule attache à ce tout ce qu’elle avait voulu posséder. En la voyant s’éloigner, il lui sembla que c’était elle, nue et tremblante, qui dérivait. Privée brusquement de l’extraordinaire rareté d’une chance à chérir et capturer le plus brillant des astres, le seul en capacité de réchauffer l’âme qu’elle se donnait la perpétuelle illusion de savoir accompagnée. Il n’en était rien, et elle le savait aussi bien que la fierté dont l’étendard était encore retombé. Aucune belle chose ne durerait entre ses mains, chacune condamnée à la seconde précise où elles lui avaient été confiées. Et elle n’apprendrait rien, ne grandirait jamais pour corriger l’insignifiante faute qu’elle ne cessait de répéter, pas tant qu’elle ne réaliserait pas l’étendue de sa portée. Pas jusqu’au jour où elle serait forcée à payer et subir à son tour ce qu’elle avait infligé à ceux qui avaient eu le malheur d’attirer son regard et s’attribuer les grâces de son intérêt.

Au moment où sa sœur disparut de son champ de vision pour rejoindre la maison de ses parents, Loïs fut cruellement tentée de s’enfuir, aussi rapidement qu’il le faudrait pour ne pas être engloutie par la vague d’inquiétude qui la noierait sans pitié. Et aussi pathétique qu’elle trouvait son reflet, peut-être bien qu’elle l’aurait mérité pour le simple fait de le considérer. Il était toujours tellement tentant d’échapper de justesse aux conséquences privatives et insultantes de choix légitimes, puisque déterminés par la noble quête de la liberté à laquelle tous les hommes prétendaient. Jamais la question ne s’était posée deux fois, jamais l’hésitation ne l’avait rendue fébrile et impuissante, jamais autant qu’elle ne l’était maintenant. L’occasion d’une fugue s’effaça avant qu’elle ne puisse délier un verdict du vacarme mélangeant ses pensées, et quand elle releva les yeux sur celle qui l’avait laissée, elle paraissait tout aussi perdue qu’au moment où elle l’avait quittée. Il y eut bien la manifestation d’une honnête conviction, l’envie profonde de mettre sa souffrance égoïste de côté pour s’attarder sur celle qu’elle avait créée, et dont elle la voyait continuer à se cacher. Mais elle ne savait pas comment faire, comment agir pour la sauver. La moindre tentative de parole semblait vaine et fade, aucun mot n’aurait suffit à exprimer à quel point elle désirait la préserver de la catastrophe qu’était devenue cette soirée. Alors elle resta muette, éternellement muette. Silencieuse et incapable, punie au rôle de spectatrice à la destruction du dernier objet marquant son obsession. A bout de souffle et en se raclant la gorge comme pour s’assurer de ne pas avoir perdu la voix dont elle se croyait incapable de pouvoir user, elle réclama une bière en réponse à sa question. Si elle ne pouvait pas faire taire les parasites qu’il était tellement plus aisé de prendre pour coupables que d’assumer ses responsabilités, elle les noierait dans l’alcool autant qu’elle le pourrait. D’ailleurs, après avoir enfilé le peignoir qu’elle lui tendait, ce fut la première chose à laquelle elle s’adonna : vider d’une traite une bonne moitié du breuvage qui l’attendait. Une main sur son ventre, un œil plissé dans l’effort de faire taire les plaintes de l’estomac dont elle se foutait bien de l’état, et elle reprit une gorgée jusqu’à réussir à calmer les battements du cœur qu’elle aurait aimé ne jamais avoir écouté. En se laissant tomber sur une chaise, elle fixa le sol un bon moment avant de relever les yeux vers celle qui s’étonnerait peut-être de son comportement, et des mots sortirent enfin de ses lèvres sans même qu’elle n’en contrôle l’intonation. « Je suis désolée. » Pourquoi, elle n’en avait aucune idée. Mais quitte à formuler ses toutes premières excuses, autant qu’elles soient adressées à celle à qui elle aurait tout donné.
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MessageSujet: Re: you're the only exception [Tawïs #5] (#)   you're the only exception [Tawïs #5] EmptyVen 21 Avr - 21:23

❝ you're the only exception ❞
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L’étrange sensation que mon âme est mise à nue, offerte à la vue de tous, des bonnes comme des mauvaises intentions. A l’instant même où je provoque un vide entre nous dans le but d’arriver à me guérir de la blessure qu’elle vient de créer en moi, je me rends compte à quel point elle me manque déjà. Tout se mélange et je ne comprends pas comment certaines personnes arrivent à se vanter d’être amoureux. Phoebe avait raison, ça fait un mal de chien. Si Loïs me pousse dans mes retranchement, elle me pousse aussi au bout d’une falaise abrupte, comme si je devais choisir entre deux notions aussi puissantes que la vie ou la mort. Ventre noué sous l’amertume ressentie par les émotions nouvelles étrangement troublantes, je me rends compte que tout ce que j’avais vécu avant aujourd’hui n’a été qu’illusion notoire d’une palette de sensations sans saveurs. Le coeur au bord des lèvres, incapable de freiner sa course folle, j’essaie pourtant de me contenir alors que je sens déjà des larmes chercher à perler au coin de mes yeux. Cette sensation de vulnérabilité, je ne l’avais jamais ressentie de manière aussi importante, et je ne suis pas sûre d’aimer ça. Mais si je dois en passer par là pour avoir la chance d’avoir Loïs à mes côtés pour le restants de mes jours, alors je crois que je serai capable d’accepter le deal aussi douloureux soit-il. En payer le prix fort ? D’accord, je suis prête à signer, mais j’ai besoin d’avoir l’assurance que les moments de complicité seront plus forts encore que l’amertume des blessures ressenties. Ma liberté s’étiole à mesure que je me laisse choir dans l’illusion de cet état cotonneux, bercée par les rires et les baisers de ma soeur. Mais comme un lit des plus moelleux, il est quasi impossible de s’en relever à moins d’avoir une volonté sans pareille. Je m’efforce de me concentrer sur le tintement de ses rires, la tornade de bien être que me provoquent ses sourires, et le plaisir immense à chaque baiser qu’elle m’accorde. Mon coeur se calme doucement alors que mon esprit tente un apaisement suite à une lutte acharnée. Une fois à l’extérieur, je pense être calmée, du moins je l’espère, je n’ai aucune envie de la voir me fuir une fois encore, et ce serait mentir que de dire que je n’ai pas ressenti une pointe d’angoisse en l’imaginant déjà loin d’ici au moment où je sortirai de la maison. Mais un vent de soulagement m’enveloppe lorsque mon regard se pose à nouveau sur elle, même si je vois bien que quelque chose semble s’être véritablement rompu. Si j’ai la capacité de me relever assez rapidement de certains épisodes difficiles de ma vie, je ne suis pas sûre que tout le monde ait cette faculté, et à en voir le regard fuyant de ma cadette, j’imagine que la froideur de mes mouvements un peu plus tôt l’a éloignée plus de moi que je ne l’aurais voulu. Une fois habillée, elle choisit la bière proposée plus tôt et à peine décapsulée, je la regarde s’en abreuver au point que je me demande si elle va s’arrêter avant d’en avoir vidé le contenu. Une fois sa bière presque vide, elle se laisse tomber sur une chaise alors qu’immobile, je suis incapable de détourner mon regard d’elle. Son attitude renfermée me tord totalement le ventre alors que je pensais avoir été celle qui aurait dû se sentir persécutée de par son attitude. Simple conflit entre moi et moi-même, blessant mon ego et me forçant sans nul doute à garder enfouis mes sentiments la concernant. Un silence pesant emplit ce moment devenant presque hors du temps, avant que Loïs ne finisse par relever son regard embrumé dans ma direction. Je la retrouve enfin. « Je suis désolée. » Mon coeur rate un battement, et je crois que je suis tellement abasourdie par ces trois mots que j’en perds totalement mes moyens. Il y a de ces points où nous sommes tellement similaires que c’en est troublant, et notre fierté nous empêche souvent de vivre, trop perdues dans ce besoin de garder une intégrité telle que même les excuses semblent être plus difficiles à sortir qu’une déclaration d’amour digne de ce nom. Nous ne sommes pas soeurs pour rien, et c’est sans doute ce qui est le plus difficile dans notre histoire. « Viens ici. » Je lui tends la main, l’incitant à la saisir même face à son hésitation, et je l’attire à moi pour qu’elle se relève de la chaise dans laquelle elle venait de se laisser choir, venant l’entourer de mes bras sans plus tarder. Une étreinte nouvelle, une fierté non dissimulée, peut-être pour la première fois une étincelle perçant à jour notre sororité, l’impression de la voir grandir et d’en être incroyablement fière. Tendrement je viens caresser ses cheveux, sentant son corps se détendre à mesure que les secondes s’écoulent. « Excuse-moi aussi. J’ai tendance à prendre les choses avec un peu trop d’ampleur. » Surtout lorsqu’il s’agit d’elle à vrai dire. « J’ai quelque chose à te montrer. » Je glisse ma main dans la sienne avant de relever son visage de ma main libre, mon index sous son menton, cherchant un baiser furtif avant de l’attirer à l’intérieur de la maison. Je ne lâche sa main qu’une fois dans l’escalier pour qu’elle me suive en direction du fond du grand couloir. Je me retourne vers ma cadette pour lui adresser un sourire et j’ouvre la porte donnant sur la salle de musique. Oui, nous en avons une aussi. « Un de mes père est musicien, c’est lui qui m’a donné cet amour particulier pour la musique. Mais c’est pas ça que je voulais te montrer. » Je viens chercher à nouveau le contact de sa main, entrelaçant nos doigts, et je déverrouille la baie vitrée donnant sur la terrasse extérieur qu’on appelle aussi solarium. Une fois fait, j’allume la lumière et je tourne les yeux sur Loïs, attendant qu’elle remarque le télescope trônant au bout de la terrasse. « Personne m’a jamais appris à m’intéresser aux étoiles. Peut-être que tu pourrais changer ça ? » Un nouvel éclat pétille dans mon regard en voyant le sien s’illuminer, à croire que c’est vraiment quelque chose qui lui tient à coeur.   
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MessageSujet: Re: you're the only exception [Tawïs #5] (#)   you're the only exception [Tawïs #5] EmptySam 22 Avr - 0:58

❝ you're the only exception ❞
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Une étreinte. Elan d’affection un peu trop soudain pour qu’elle ne puisse tout de suite se laisser aller à la détente entre ses bras, comme si rien ne s’était passé. Trois ridicules petits mots avaient quitté ses lèvres, mais tellement plus de choses semblaient s’être échappées de ce corps étroit et bouleversé, tant il paraissait plus léger sous les caresses qu’elle ne savait plus comment accepter. Le besoin de se rattraper, s’agripper doucement à l’un des bras qui se resserraient sur elle pour s’assurer de sa présence dans l’opaque fumée où elle s’était retrouvée momentanément aveuglée, contrainte à ne faire face qu’à son existence, aux défauts tant ignorés. Il n’était pas encore temps d’admettre à quel point elle en avait eu besoin ; il lui fallait encore s’en imprégner autant qu’elle le pourrait, forcer tout ce qui s’était si brusquement envolé à revenir la hanter. Au moins maintenant, elle ne pourrait plus ignorer les failles comblées par les caprices de l’attitude irréfléchie qui l’empêchait de penser, de comprendre, d’appréhender. Cet excès de vulnérabilité la rebutait bien sûr tout autant que les premiers. La faiblesse n’avait jamais fait partie des choses qu’elle aurait pu tolérer, et encore moins face à celle pour qui elle aurait voulu être l’idéal à traquer, se présenter comme l’achèvement de tout ce qu’elle croyait être bon. Encore abasourdie par la tournure inattendue d’une soirée dont elle aurait pensé pouvoir rapidement s’échapper, elle ignora presque les mots qui lui étaient adressés, concentrée pour l’heure à retrouver l’état intact de l’image qu’elle renvoyait plus tôt, carapace consolidée par des années à feindre l’assurance d’une spontanéité sans failles, immunisée au regret. La dernière réplique fut impossible à ignorer, surtout dans l’état où elle était ; à la recherche d’un repère auquel s’accrocher. « J’ai quelque chose à te montrer. » La main glissée dans la sienne n’aurait peut-être pas suffit à la pousser à se lever, mais pour un baiser comme celui qu’elle avait déposé au coin de ses lèvres, elle l’aurait suivie n’importe où. Guidée par les gestes de sa sœur sur le trajet qui la mènerait jusqu’à l’étage de la maison où elle avait passé l’enfance qu’elles n’avaient pas pu partager, elle retrouva progressivement l’assurance de sa démarche et la légèreté promise par ce moment de partage privilégié. Ses yeux glissèrent sur la silhouette qui la devançait, sans luxure, mais avec la plus sincère des admirations qu’elle puisse s’imaginer expérimenter. A l’idée de la perdre, de lâcher sa main dans le noir et ne plus réussir à la retrouver, elle fut frappée par sa chance à l’avoir rencontrée. Dans le long couloir où elles venaient de se glisser, elle fut d’ailleurs bien attirée par l’envie de jouer de la légère obscurité pour effleurer prudemment sa peau en marchant à ses côtés, provoquer l’étincelle qui grandirait en flamme, se brûler au désir pour retrouver l’étincelle dans ses yeux. Juste avant qu’une de ses mains ne s’égare timidement à rattraper sa taille, la jolie brune esquiva inconsciemment ses gestes en ouvrant la porte qui dévoilerait une pièce ravissant sans attente son intérêt. Une salle de musique, encore plus fournie que celle dans laquelle elles avaient bien failli s’égarer, après un concert improvisé dont elle ne se souvenait que trop bien. Dont il lui arrivait encore de rêver. En se penchant à l’intérieur, elle lança à son aînée un regard interrogateur et impatient, comme pour y chercher une permission. « Un de mes père est musicien, c’est lui qui m’a donné cet amour particulier pour la musique. Mais c’est pas ça que je voulais te montrer. »  Un sourire marqué par le souvenir de l’aisance qu’elle avait à bouger sur scène, de sa façon à vivre la musique comme si elle n’émanait que d’elle. « Je saurais qui remercier, alors. » A peine le temps de s’arrêter à l’observation des différents instruments, et sa main fut saisie à nouveau, avec une fermeté légèrement plus accentuée. Intriguée par la prochaine destination et fraîchement habitée par l’envie d’apprendre et intégrer le moindre détail de cette petite vie à laquelle s’était hasardeusement accrochée la sienne, elle la suivit sans broncher jusqu’à la terrasse dont elle venait d’ouvrir l’accès. Croyait être au bout de ses surprises, elle chercha un court instant à rencontrer son regard dans l’obscurité, marchant à tâtons derrière la main qu’elle avait dut relâcher. Moment de flottement amplement justifié, puisqu’à l’arrivée de la lumière, la moindre zone d’ombre encore déterminée à ronger ses pensées fut chassée par le sourire qui détrôna tous ceux qui l’avaient précédé. Un télescope dressé au bout de la plate-forme jusqu’où elle l’avait guidée, un vrai télescope, comme ceux qu’elle n’avait jamais pu se permettre d’acheter. Comme ceux des seuls livres cultivant le rendement de l’abonnement bibliothécaire que lui avait autrefois offert sa mère. « Tawny, c’est... » les mains levées, en arrêt dans un geste voulant accompagner les mots qu’elle ne trouvait plus, elle secoua doucement la tête en se tournant vers elle, les yeux brillants d’une reconnaissance sans limite. Une enfant. « Personne m’a jamais appris à m’intéresser aux étoiles. Peut-être que tu pourrais changer ça ? » Un léger rire décontenancé, et elle passa ses mains dans ses cheveux en s’approchant de l’objet convoité, sans encore oser le toucher ; elle n’en revenait pas. « Tu plaisantes ? Tes pères ont un putain de télescope et tu t’en es jamais servi ? » Avec toute la beauté qu’elle accordait au ciel, il était tout bonnement impossible qu’elle la laisse continuer à ignorer la multitude de trésors dont il regorgeait. Quitte à y passer la nuit entière, il fallait qu’elle lui montre, qu’elle lui apprenne, qu’elle lui offre l’une des plus belles passions vivant en elle.

Matériel mis en place, lentille réglée et dirigée vers les premiers astres à avoir éclairé l’enfance qu’elle avait l’illusion de retrouver à ses côtés, Loïs était aux anges. L’astronome en herbe, même débarrassée du costume abandonné avec les premières blessures du sentiment qu’elles apprendraient peu à peu à surmonter, s’était improvisée en un rien de temps professeur particulier. Après chaque indication, chaque explication retrouvée par automatisme dans le dédale d’une mémoire qu’elle n’aurait jamais cru aussi fonctionnelle, elle suivait en détail et avec la plus grande des précautions la moindre réaction de celle avec qui elle aurait tant voulu partager l’engouement qu’elle attribuait à l’exploration du monde céleste. Et dans ses discours et motivations, au-delà d’un intérêt non négligeable s’engageait l’image forgée d’une jeune femme bien plus sensible et sérieuse qu’elle ne s’affairait à le laisser penser. L’astronomie se posait là, entre quelques talents cachés, comme toutes ces choses que l’on ne juge jamais nécessaire d’évoquer mais qui n’attendent que d’être déterrées. Comme ce volcan bouillonnant d’émotion enfoui au creux de sa poitrine, éveillé au simple souffle de celle qui avait guidé chacune de ses décisions depuis son arrivée dans la ville où elle était venue la chercher. « Il faut… Attends, arrête. » stoppant d’un geste le mouvement du tube encore pointé dans la dernière direction qu’elle lui avait indiquée, elle chercha ses mots quelques secondes avant que son regard ne retrouve l’authenticité de cette exaltation qui ne se manifestait que lorsqu’elle était à ses côtés. « Tout le blabla scientifique, c’est pas important. A moins que tu comptes en faire ton métier, mais t’es plutôt mal barrée.  » Relâchant le télescope pour s’approcher d’elle, elle poursuivit en laissant l’intensité de son regard doucement s’accentuer. « Rien t’apprendra à apprécier quoi que ce soit. C’est en l’observant que tu comprends. Comme... Comme tu découvres un corps, comme tu explores un corps. Y'a des choses à savoir, et d’autres pour lesquelles tu dois donner ta propre interprétation. » En attrapant doucement son poignet, elle fit glisser la manche du peignoir la préservant de la nudité pour dévoiler la peau de son bras et y laisser courir ses doigts. « Tout ça, c’est la toute petite parcelle d’une galaxie : la tienne. Il y a des repères variables, tes grains de beauté, ou… des cicatrices. Comme les étoiles qui peuvent disparaître, ou qui ont arrêté de briller, mais dont on perçoit le passé. » En relâchant son poignet, elle faufila tout aussi lentement sa main entre les pans du tissu, laissant tomber la ceinture qui les retenait déjà difficilement. « On devrait pouvoir trouver un centre, autour duquel gravite une majorité des événements devant lesquels tout le monde s’extasie. Ton cœur, disons. » Le regard toujours planté dans le sien, elle s’arrêta un instant à essayer d’en sentir les battements, décrocha un sourire satisfait et reprit finalement : « Et au-delà de tout ce qu’on voit, il y a plein d’autres choses, inaccessibles mais perceptibles d’un peu plus près. Des petites choses si uniques que des gens dédient leur vie à les étudier. » Faisant peu à peu place au silence, ses derniers mots flottèrent sur le souffle chaud d’une respiration pesante. En contenant l’urgence de lui en dire tellement plus, évoquer par exemple à quel point elle la trouvait belle, le visage baigné par la lumière fragile d’un ciel étoilé, elle préféra sceller cette pensée par un autre baiser. Long, tendre, passionné. Sans s’en rendre compte, elle venait de se livrer à elle bien plus entière qu’elle ne l’avait jamais été ; une partie d’elle-même qu’elle pensait définitivement occultée.
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○ âge : 34 ans
○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
○ métier : gynécologue obstétricienne à l'hôpital de Wellington
○ orientation sexuelle : puisque peu de personne sont au courant de sa relation avec une jeune femme à l'aube de ses vingt ans, le reste du monde la pense hétéro. elle, elle ne met pas de mot sur sa sexualité.
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MessageSujet: Re: you're the only exception [Tawïs #5] (#)   you're the only exception [Tawïs #5] EmptySam 22 Avr - 14:26

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L’avantage d’être similaires sur certains points, c’est que je peux comprendre une bonne partie de ses réactions, et pour le coup, celle-là, je ne l’avais pas vue venir. Je ressens le besoin de l’inciter à continuer sur cette lancée, j’ai appris à m’excuser de certains de mes comportements que très tard et c’est encore très difficile à certains moments, mais je ne doute pas qu’elle finisse par se sentir mieux de s’excuser plutôt que de garder certains regrets en elle. Mais il est sans doute encore un peu tôt, et je ne cherche pas à en discuter, et puis la discussion n’est pas notre point fort de toute manière. Je voudrais simplement essuyer cette déception passagère, passer à autre chose comme j’en ai l’habitude, et je suis devenue maîtresse dans l’art et la manière de changer d’émotion pour en camoufler les plus difficilement acceptables. Pour arriver à lui faire retrouver le sourire, j’ai une petite idée qui pourrait sans doute lui plaire, et j’ai hâte de voir sa réaction. su rle chemin, je sens mon corps frémir d’impatience, jusqu’à finir par allumer la lumière. Immédiatement je la regarde pour apprécier le nouvel éclat de ses yeux. «  Tawny, c’est… » J’adore lui faire perdre l’usage de la parole, de quelque manière que ce soit. Un sourire charmé vient prendre place au coin de mes lèvres et je tente de lui dire que j’aimerai qu’elle m’offre ma première formation à l’appréciation des astres. A en voir ses yeux, je crois penser qu’elle est pour. «  Tu plaisantes ? Tes pères ont un putain de télescope et tu t’en es jamais servi ? » Je ris un peu et enfouis mes mains dans les poches du peignoir et je hausse les épaules de manière légèrement nonchalante. « J’étais un peu trop obnubilée par la musique je pense. Et puis mon père musicien a toujours été plus présent que celui qui aime les étoiles. Donc du coup, j’attendais de trouver quelqu’un qui m’explique comment me servir de ce … truc ! » Je ris un peu en faisant un geste de tête en direction du téléscope. J’aime les étoiles, je pense que personne ne les déteste, ce serait bien idiot. J’aime les regarder, je sais à peu près reconnaître la grande et la petite ourse, enfin parfois, et l’étoile du berger, et ça s’arrête là. Du coup, j’imagine que si c’est une réelle passion pour Loïs, elle pourra m’apprendre quelques trucs, et tant qu’il s’agit d’elle, je peux me montrer attentive, ou du moins, je me promets d’essayer.

Je m’assieds sur un transat et laisse mes yeux la dévorer alors qu’elle s’affaire à régler le matériel de façon à ce qu’on puisse voir quelque chose, enfin je suppose. Sans attendre, elle me fait signe d’approcher et m’explique quelques unes des choses qu’elle connaît, me forçant à chercher quelques constellations, sûrement les plus faciles à voir. Je reste attentive, juste parce que je ressens l’engouement qu’elle porte à cette discipline, à cet amour de l’Univers. La blondinette m’arrête sur ma lancée à tourner la machine dans tous les sens pendant ma recherche d’une étoile filante. Incapable de me concentrer plus de quelques minutes, telle une enfant que je suis visiblement restée. « Tout le blabla scientifique, c’est pas important. A moins que tu comptes en faire ton métier, mais t’es plutôt mal barrée. » Je ris à son reproche dissimulé, effectivement je suis mal barrée. « Rien t’apprendra à apprécier quoi que ce soit. C’est en l’observant que tu comprends. Comme... Comme tu découvres un corps, comme tu explores un corps. Y'a des choses à savoir, et d’autres pour lesquelles tu dois donner ta propre interprétation. » Mon regard oscille entre le regard pétillant de ma jeune soeur et mon poignet qu’elle vient prendre entre ses doigts fins. Je reste attentive ce qu’elle veut essayer de dire, j’ai l’impression qu’elle n’a jamais parlé autant, et je boirais ses paroles comme l’eau d’une oasis en plein désert. J’adore sa voix, l’intonation qu’elle y met, d’autant plus qu’elle me parle présentement d’un sujet qui semble la passionner plus que de raison. Un sourire attendri étire lentement mes lèvres tout en continuant de l’écouter, avant qu’elle ne me perde totalement en faufilant ses mains sous le peignoir qui m’habillait il y a encore quelques fractions de seconde. « On devrait pouvoir trouver un centre, autour duquel gravite une majorité des événements devant lesquels tout le monde s’extasie. Ton cœur, disons. » Voilà que ses explications deviennent pour moi plus sensées, prenant une tournure tout à fait inédite, faisant frissonner ma peau à chaque nouvelle caresse qu’elle m’octroie. Sa main sur le haut de ma poitrine fait battre mon coeur plus fort, comme s’il voulait qu’elle l’entende de manière plus équivoque. Le sourire sur ses lèvres est la preuve que nos corps se comprennent sans que nos cerveaux ne cherchent à s’en mêler. « Et au-delà de tout ce qu’on voit, il y a plein d’autres choses, inaccessibles mais perceptibles d’un peu plus près. Des petites choses si uniques que des gens dédient leur vie à les étudier. » J’ai l’impression qu’elle est en train de mettre des mots sur ma nouvelle quête, celle qui a vu le jour à l’instant même où Loïs est entrée dans ma vie, bousculant tout sur son passage comme un chiot dans un jeu de quilles. Cette quête aussi folle que puissante qui me pousse à chaque instant à chercher une infime partie d’elle que je serai la seule à pouvoir déceler, que je serai la seule à connaître, à voir, à toucher. Comme un grain de beauté caché dans une partie aussi improbable qu’intrigante. « Et je les comprends, moi aussi je serai sans doute prête à dédier ma vie à étudier ce genre de phénomène. » Un murmure, un aveu à demi-mot, déguisé en un sous-entendu qui se frayera peut-être un chemin à travers ses pensées, ou peut-être pas. Mais avec l’incident de tout à l’heure, je ne suis pas encore prête mettre les mots juste sur mes sentiments, au risque de la voir s’enfuir plus loin encore qu’elle l’a fait la première fois. Et je ne le supporterai pas. Ses lèvres viennent chercher les miennes et je les lui offre sans aucune contrainte, prolongeant avant autant d’envie que de plaisir cet échange charnel et profondément sincère. C’est à mon tour de venir faufiler mes mains sous le tissus éponge, retrouvant ainsi sa peau d’une infinie douceur. « Tu peux me parler encore de toutes ces étoiles, de la galaxie, de la gravité, de tout ce que je comprends rien, mais que j’adore quand tu en parles. » Je souris contre ses lèvres avant de reprendre notre baiser. « Parle-moi de ta constellation préférée. Comment elle s’appelle. Raconte-moi son histoire. » J’ai envie de l’entendre parler encore et encore de cette passion qu’elle semblait vouloir garder enfouie, comme tout ce qui la caractérise. Mais je ressens le besoin de la sentir encore aussi présente, aussi vivante que lorsqu’elle est concentrée à me raconter ce qui me semble pourtant si impalpable.
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MessageSujet: Re: you're the only exception [Tawïs #5] (#)   you're the only exception [Tawïs #5] EmptySam 22 Avr - 17:37

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Retour de la symbiose qui ne les avait jamais vraiment quittées. Dans la légèreté du silence retrouvé, leurs corps se rapprochaient, leurs souffles se répondaient, et même le plus faible des doutes s’était effacé en respect du triomphant désir amené à les dominer. Cette mystérieuse passion, c’était véritablement la première fois qu’elle venait à la communiquer. Pour tout dire, s’il ne lui avait pas été donné l’occasion de s’y confronter, elle aurait sans doute fini par la laisser sombrer dans l’oubli, au profit de l’image satisfaisante d’une vie sans attaches, sans soifs de connaissances à épancher. Comme dans l’ambition d’un avenir inavoué, ou la recherche d’une précision nouvelle dans les mots à employer, à chaque fois qu’elle croisait son regard, elle était envahie malgré elle par la force d’une détermination à ne lui adresser que les plus francs de ses sentiments. S’efforcer à lui traduire l’étendue de sa ferveur, toute l’ardeur de son admiration. Partager avec elle des choses dont elle ne comprenait même pas le fondement. Métamorphose enclenchée. Sous les yeux de celle qui l'avait réclamé, de ses lèvres tâchées de baisers tomba avec une aisance retrouvée le conte minutieusement détaillé d'un alignement d'étoiles particulier. Avec la maladresse de ses propres mots, elle se livra à l'adaptation spontanée du récit mythologique lié à la constellation du dragon, ou Draco comme elle préférait visiblement l'appeler. En accompagnant son histoire d'illustrations mimées, mouvée par chaque nouvelle information à ressurgir dans sa mémoire comme au premier jour où elle y avait été confrontée, elle expliqua comment avait démarré la guerre entre les Titans et l'Olympe, comment Athéna avait chassé et puni le dragon lancé contre Zeus et son armée. Tous les détails, les anecdotes une fois empruntées aux auteurs dont elle serait incapable d'évoquer le nom, tout ce qui l'empêcherait maintenant d'arrêter de parler, tout pour continuer à la voir se passionner à la moindre syllabe prononcée, comme si elle n'avait jamais rien entendu de plus précieux. Pourtant, Loïs se doutait qu'elle devait bien se ficher des grecques, des novas, du jour où Valentina Terechkova était montée dans le cockpit de Vostok 6 pour deux journées d'exploit et son portrait imprimé sur la face de vieux timbres usés. C’est d’ailleurs l’observation de son air égaré qui inspira la prochaine idée à germer au creux de son esprit exalté, lorsque les exploits du langage menaçaient de s’épuiser. Un sourire bordant ses lèvres, elle signala son absence passagère d’une main levée en direction de la jolie brune, pour la pousser à l’attendre le temps qu’elle rejoigne la dernière pièce qui lui avait été montrée. Lorsqu’elle revint, ce fut avec un feutre entre les lèvres, et une chaise dans chacune de ses mains, qu’elle installa d’ailleurs à l’extérieur avant de l’inviter à s’asseoir sur l’une d’entre elles, et recouvrir l’un de ses doigts d’encre en cherchant à faire fonctionner le stylo tout récemment emprunté. « J’ai pas trouvé de papier, mais j’ai une meilleure idée. » dit-elle en relevant les yeux vers elle, un sourcil haussé et les joues creusées par les fossettes d’un sourire sournois. Elle s’assit ensuite en face d’elle, glissa ses doigts sous le fauteuil pour la rapprocher d’elle, et laissa un instant planer le doute sur la suite des événements, juste pour avoir le plaisir de l’imaginer appréhender ses prochains gestes, essayer d‘imaginer ses projets. « Ferme les yeux. » décida-t-elle finalement, le regard accroché au sien jusqu’à la voir obéir. La pause qui suivit ne fut pas tant préméditée ; elle marquait plutôt l’égarement passager de la moins âgée des deux femmes à laisser son regard s’attarder avec d’autant plus de douceur que lorsqu’elle avait pu la surprendre à l’observer. Comme si elle s’autorisait pleinement à l’admirer, maintenant qu’elle la savait ignorante et fermée à toute la passion débordant de l’attention avec laquelle elle suivait religieusement les contours de ses joues, son menton puis son cou, devinait par l’échancrure du peignoir la courbe de sa délicate poitrine, gonflée par le souffle prudent qui fuyait ses lèvres fines. Un portrait la laissant, hypnotisée et conquise, compter les secondes où elle s’empêcherait de se risquer à capturer sa beauté.

Le bruit du capuchon retiré du stylo, la caresse précise de deux doigts appliqués à trouver l’endroit exact où elle pourrait remplacer leur tracé par une marque, et dans l’aveuglement imposé, la maîtrise de son souffle qui laisserait sa sœur deviner à quel point elle était concentrée. En défaisant à nouveau le peignoir qui cachait sa peau, elle fit glisser son index jusqu’au bas du sternum où elle arrêta son doigt. Un premier jet d’encre, et un sourire fit tinter ses mots, presque murmurés : « On va dire que c’est l’étoile polaire. ». Un tout petit baiser en guise de repère, déposé sur l’étoile fraîchement griffonnée. Se servant de l’écartement de ses doigts pour mesure, elle traça de la même manière la petite Ourse, puis la grande, les nommant sur le même ton à mesure qu’elle s’affairait à les dessiner avec une studiosité remarquable, et  les baptisa enfin avec tout autant de douceur. « Draco longe la petite Ourse jusqu’ici... » Puis vinrent bientôt Céphée, et Cassiopée, dont elle tairait cette fois l’histoire en autorisant plutôt les caresses de sa main libre à dévier jusqu’au creux de sa hanche, à la chaleur du tissu tombant lentement. Andromède, puis Pégase, durant lequel un rire léger traduisit la première erreur de ses tracés, et un amusement moins subtil devança une remarque inattendue, mais insuffisante à l’arrêter. « Y’a plus d’encre, apparemment. » En faufilant une main sur l’une de ses joues pour la voir ouvrir les yeux dans lesquels elle plongea aussitôt, elle s’approcha de ses lèvres, n’en frôla que la commissure, et glissa les siennes dans son cou en tirant doucement sur le tissu pour inciter leurs corps à se rapprocher. Tout contre sa peau, elle murmura ses derniers mots : « Tu voulais les étoiles, tu les as. ».
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MessageSujet: Re: you're the only exception [Tawïs #5] (#)   you're the only exception [Tawïs #5] EmptySam 22 Avr - 22:38

❝ you're the only exception ❞
TAWïS

L’écouter parler avec tant de passion me rend folle, folle dans le bon sens du terme bien évidemment. S’il m’était déjà impossible de détourner mon regard d’elle, elle devient une réelle obsession, un sourire presque fanatique posé sur mes lèvres. Je m’abreuve de chacune des paroles qu’elle choisit avec soin, même si je n’en comprends pas le traitre mot. L’étincelle de son regard me tient en haleine, je détaille chacune de ses mimique, souris à chacun de ses sourire, même son corps semble être possédé par cette passion qui la transforme et la rend plus vivante que jamais. Le ciel étoilé semble être pour elle comme la musique qui coule dans mes veines. Voir quelque de passionné est quelque chose d’absolument fabuleux, et je m’en délecte sans prononcer un seul mot. Je n’entends plus réellement ce qu’elle me raconte, je suis concentrée sur elle, ce qu’elle dégage, cette vague de liberté qui l’emplit lorsqu’elle parle de ces étoiles qui la laissent rêveuse. L’arrêt de la voix de ma petite soeur me permet de me reconnecter à la réalité quand je comprends qu’elle a grillé ma couverture, et que j’ai décroché de ses explications depuis qu’elle a commencé à énumérer un nombre incalculable de termes techniques que je ne comprendrai sûrement jamais, faute d’envie certainement. Mais peu importe ce qu’elle raconte, elle pourrait simplement me conter le bottin téléphonique avec la même passion que je resterai pendue à ses lèvres. Le moment où elle s’éclipse me laisse pantoise, et je me redresse pour essayer de la regarder où elle peut bien aller, ce qu’elle peut bien aller chercher pour assouvir une de ses idées farfelues. Voilà qu’elle dépose les deux chaises qu’elle a été chercher, et je fronce légèrement les sourcils, interrogatrice à voir ce feutre entre ses dents serrées autour du plastique. « J’ai pas trouvé de papier, mais j’ai une meilleure idée. » Je secoue la tête, n’arrivant pas à imaginer ce qui peut bien lui passer par la tête, mais pas moins amusée pour autant. « Qu’est-ce que tu me réserves encore ? C’est parce que j’ai pas tout compris ? Mais j’ai essayé je te promets ! » Je me la joue ado rebelle qui se fait engueuler par ses parents parce qu’elle a reçu un bulletin de notes médiocre. Le sourire mutin qu’elle m’offre annonce quelque chose de fortement intéressant, laissant mon regard s’emplir d’une nouvelle étincelle. Elle me laisse prendre place sur une chaise en face de celle qu’elle occupe, et nous rapproche l’une de l’autre. Je penche un peu la tête sur le côté, cherchant à comprendre ce qu’elle me réserve. «  Ferme les yeux. » Je les plisse d’abord avant de capituler, fermant mes paupières pour créer l’obscurité, mais je suis tentée de les réouvrir, ce que je fais d’ailleurs d’un oeil avant qu’elle me réprimande pour que je les ferme vraiment cette fois. Je soupire un peu et m’exécute, avant de sentir son regard me réchauffer sans que j’en comprenne vraiment le fonctionnement.

Sans trop attendre, la blonde vient déboucher le feutre qu’elle tient entre ses doigts, avant de glisser le bout de ses phalanges à même ma peau, faisant se contracter mon ventre, se couper ma respiration sous l’excitation soudaine. Voilà que les pans de mon peignoir se voient dégringoler le long de mes courbes, s’ouvrant au regard de ma cadette. Je meurs d’envie d’ouvrir les yeux mais me retiens, tenant la promesse faite sans pourtant y mettre un mot. Elle s’arrête après avoir tracé une ligne imaginaire de ses doigts glissés entre ma poitrine pour finir par s’immobiliser au niveau de mon sternum. La pointe du feutre laisse une trace que je ne vois pas encore. « On va dire que c’est l’étoile polaire. » Un sourire étire mes lèvres et je frissonne à l’instant même où ses lèvres se posent à même ma peau. Ma respiration devient rapidement moins régulière et je dois retenir mes pulsions les plus intimes, mes envies les plus pressantes de l’arrêter dans son élan pour me saisir de son corps brûlant, et de m’en emparer jusqu’au bout de la nuit, jusqu’à la fin de nos vies. Mon ventre se trouve être le reflet d’une hypothétique voie lactée, des frissons habillant ma peau à chaque nouvelle caresse que Loïs applique à même mon épiderme. J’écoute plus ou moins ses explications, les yeux toujours clos, avant que son rire ne signe l’arrêt de son petit jeu visant à me tatouer provisoirement la passion qui l’anime. «  Y’a plus d’encre, apparemment. » Sa main trouvant sa place sur ma joue me force à ouvrir les yeux, sentant un léger déséquilibre à mon cerveau qui se trouve embrumé par la beauté de son visage aussi près du mien. Ses lèvres s’approchent dangereusement pour mon plus grand plaisir et mon souffle appelle le sien à m’abreuver de ses baisers. Enfin nos corps se retrouvent, notre nudité me réchauffant en une fraction de seconde. Enfin, mes mains s’autorisent à chercher le grain de sa peau pour la destituer de son peignoir, l’incitant à venir s’asseoir sur mes jambes, souvenir de cette danse lascive qu’elle s’était amusée à m’offrir dans l’espoir de me faire perdre la tête. Elle est beaucoup trop douée à ce petit jeu. « Tu voulais les étoiles, tu les as. » Mon coeur s’emballe à l’entente de ces quelques mots, comme le rappel de la déception ressentie un peu plus tôt, comme le pansement à ma blessure, l’acceptation à m’offrir ce que je lui demandais, d’une toute autre manière. «  Tu devrais griffonner sur mon ventre plus souvent. Je pense qu’on devrait en faire une institution. » Un sourire entre deux baisers difficilement dissociables. « J’ai jamais autant aimé le ciel que ce soir. » Ce ciel, seul témoin de notre union, de notre passion dévorante à nous séparer pour mieux nous retrouver. Sans un mot de plus, mes mains s’imprègnent à nouveau de son corps que je me rends compte connaître parfaitement, pour mon plus grand plaisir. Mais n’est pas question que je laisse nos démons nous séparer une nouvelle fois, alors je décide sans tarder de glisser ma main entre ses cuisses, appréciant la chaleur de cet endroit de son anatomie que je prends chaque fois d’avantage plaisir à titiller. Lorsque je la sens s’abandonner, lâcher les armes et ne plus chercher à livrer bataille, je scelle l’intensité de nos regards pour essayer de lui faire comprendre à quel point elle est importante pour moi, à quel point je ne suis plus rien sans elle. Pourtant incapable d’en user de mon langage, je retrouve la chaleur de ses lèvres alors que mes doigts s’insinuent déjà en elle, ma bouche aspirant ses premiers soupirs. Trop d’heures passée à me retenir, à rêver de la posséder à nouveau, réitérer cette fusion intense que nous avons pu vivre la dernière fois.
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