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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mars 2024
11° - 22 ° // du soleil est à prévoir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


le jardin d'eden est un café/pâtisserie qui commence à se faire un nom à island bay.
si vous voulez rejoindre l'équipe, les portes vous sont grandes ouvertes !

une fratrie de trois enfants attend d'être complétée.
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 there's nothing holding me back (nolian)

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MessageSujet: there's nothing holding me back (nolian) (#)   there's nothing holding me back (nolian) EmptyMar 30 Mai - 18:46



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Tu as mal dormi, depuis ce message, c'était en train de chauffer en toi. Tu n'as qu'une seule envie, de hurler sur tout ce qu'il bouge. Le lendemain, tu as séché le bahut, parce qu'il est hors de question que tu te tapes sa tête de con. Ouais, tu as énormément de mal à t'imaginer le supporter pendant une soirée, pour qu'il t'aide avec tes cours de merde. Téléphone à la main, tu appelles ta mère. « Dépêche-toi Nolan, je suis pressée. » Comme d'habitude, tu as envie de dire. Parce que ta mère ne va jamais prendre deux minutes pour s'inquiéter, tu pourrais être entre la vie et la mort, elle s'en ficherait complètement. Tu lèves les yeux au ciel. « J'en veux pas, de votre cours à la con, c'est hors de question putain maman ! » « Ouais, et ton langage aussi, c'est hors de question. Tu veux qu'on te coupe les vives ? On en est capable, ton père et moi. Tu fais ce putain de cours et tu arrêtes de me faire chier, je bosse. » Elle te raccroche au nez, et tu balances ton téléphone parce que tu es frustré. Du coup, t'es pas allé en cours, ni hier, ni aujourd'hui, et forcément, c'est ce soir que tu vois l'autre débile. Mais tu te calmes, tu te dis que c'est le cousin, frère, ou tu ne sais pas trop quoi, de ta copine et qu'après, tu es libre. Il va arrêter de te faire chier. Netflix est allumé depuis que tu as ouvert les yeux, tes clopes sur ton lit avec ton cendrier, tu as terminé de regarder friends et maintenant, tu te fais chier. Jusqu'à ce que ça sonne, jusqu'au moment où tu tires encore plus la gueule quand tu lui ouvres la porte. Tu le laisses là, sans un bonjour, sans rien, tu n'en as vraiment pas envie de ce cours, tu vas te débrouiller, tu te débrouilles toujours. Tu fais un demi-tour dans la cuisine pour récupérer une bouteille d'eau, tu ne vas pas le laisser planter là. Alors tu t'installes sur la table de l'imposante salle à manger, tu récupères ton téléphone et tu vérifies tes réseaux sociaux. « Ah, mais vas-y, révise s'tu veux, mais ne comptes pas sur moi si tu penses que je vais ouvrir un cahier. » Tu dis, au bout d'un moment, alors que tu lui lances un regard noir. Il n'a rien à foutre ici bordel.

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MessageSujet: Re: there's nothing holding me back (nolian) (#)   there's nothing holding me back (nolian) EmptyMar 30 Mai - 23:18



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Ah! Douce journée de merde, comme tu sens mauvais! Je trouvais que les choses commençaient à aller mieux depuis le départ déchirant de ma mère adoptive, mais il faut croire que la vie aime me laisser des petites surprises sur ma route. Un peu comme quand on sort à l’extérieur prendre l’air sous les chauds rayons du soleil pour finalement être l’heureux élu qui reçoit une belle crotte d’oiseau droit sur la tête. C’est exactement comment je me sens en sachant que j’aurais l’heureux plaisir d’endurer ce petit prétentieux de Nolan qui, en plus d’être une plaie de la société, sert accessoirement de petit ami à ma soeur. Elle déteste ma meilleure amie et fréquente un imbécile… décidément, elle fait tous les efforts nécessaires pour creuser ce fossé qui nous sépare. De tous mes frères et soeurs, Murphy est celle avec laquelle je m’entends le moins bien. Certes, n’extrapolons quand même pas les choses! Nous ne nous détestons pas pour autant, mais disons que nos différends s’imposent fréquemment dans nos rapports quotidiens, teintant nos conversations d’une froideur parfois irritante. Mais bon, on ne peut pas demander le beurre et l’argent du beurre, non? Il faut bien quelqu’un dans cette grande famille avec laquelle ma relation n’est pas parfaite! Je ne dis pas qu’elle l’est avec le reste de la famille, mais disons que rien n’est comparable avec ce que je vis avec Murphy.
Les cours viennent de terminer et, à en deviner par l’absence répétitive de mon très cher élève, je devrai me rendre chez lui par moi-même. D’une certaine façon, je ne peux réellement m’en plaindre. C’est une bonne demi-heure sauvée de ses remarques idiotes et immatures auxquelles j’ai eues le droit par messages textes quand j’ai eu le plaisir de l’informer pour ce nouveau contrat que j’ai reçu.

Lorsque j’arrive enfin devant son immense demeure, je cogne timidement à la porte, par peur de briser cet objet qui doit être d’une valeur certaine. Il n’est pas surprenant qu’il soit aussi entêté à en voir où il vit: il a le profil parfait d’un gosse de riche qui a l’habitude de se faire déposer la nourriture pré-mâchée dans sa bouche. D’ailleurs, parlant de lui: sa tête aussi absente d’émotions que d’habitude se manifeste de l’autre côté de la porte. Il m'invite à entrer, non sans masquer sa réticence à le faire. Eh bien, maman a certainement eu raison de lui! Je le suis jusqu’à la salle à manger, anticipant cette soirée des plus emmerdantes où j'aurai à gérer un connard en crise qui refuse d’agir, pour une putain de fois dans sa vie, en adulte. “Ah bien, c’est comme tu le veux, Nolan. Ta mère me demande de faire un compte rendu”, lui dis-je en glissant son cahier devant lui pour qu’il l’ouvre et s’affaire enfin à sa tâche. S'il sait seulement ce qu'il doit faire...
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MessageSujet: Re: there's nothing holding me back (nolian) (#)   there's nothing holding me back (nolian) EmptyMar 30 Mai - 23:32



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Blasé, que tu es. Tu ne fais pas attention à ce qu'il fait, qu'il fasse sa vie le temps qu'il faut, puis qu'il se casse et qu'il te foute la paix. Bordel, ta mère était vraiment obligée de choisir le seul imbécile de son lycée, qu'il se coltine quand il va chez Murphy en plus de ça. C'est une tête à claques ce gars, trop intelligent, trop prétentieux, tu ne le supportes pas. Tu réponds à tes commentaires sur instagram, like des photos sur ton fil d'actualité facebook alors que tu es en train de parler avec Murphy, en te plaignant de son débile de frère. Mais elle te demande d'être gentil, alors forcément, que tu vas l'écouter. T'es pas soumis, mais tu n'as pas envie qu'il aille se plaindre dans les bottes de sa soeur et de te disputer avec elle. Mais ce petit con, il te fout ton propre cahier sous tes yeux alors tu t'arrêtes dans ton écriture pour remonter les yeux vers lui. Tu lèves les yeux aux lèvres. « Du coup, tu vas aller cafter à ma mère ? Mais t'as rien d'autre à foutre bordel ? T'es pas occupé à aller te branler sur youporn parce que t'es tellement con que tu vas finir ta vie seul ? T'es pas occupé à aller réviser pour avoir la meilleure note au monde ? Non mais sérieux. » Tu avais promis que tu allais être gentil, mais il ne te donne pas la tâche facile alors forcément que tu n'y arrives pas. Tu repousses ton cahier. « T'es pas ma nounou, tout comme je ne considère pas ma mère comme ma véritable mère, alors merde occupe toi de tes affaires. » C'est ton problème, si tu as des mauvaises notes, c'est pas le sien. Tu trembles de colère, tu te retiens pour ne pas envoyer un message incompréhensible à Murphy en lui disant qu'elle fasse ses affaires, qu'ils vont vraiment partir quelques jours que tous les deux, loin de tous.

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MessageSujet: Re: there's nothing holding me back (nolian) (#)   there's nothing holding me back (nolian) EmptyJeu 1 Juin - 15:59



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Je suis parfaitement conscient que cette soirée ne sera pas facile. Nolan n’a pas l’intention de me rendre la vie facile, mais ce n’est rien que je n’avais pas prévu. Ce gars-là est terriblement entêté et cherche toujours à avoir le dernier mot. D’ailleurs, je ne comprends pas ce que ma soeur peut bien lui trouver. Il a l’air pour se prendre pour le roi du monde alors qu’il n’est seulement le roi de sa gigantesque maison qui doit lui être confiée la majorité du temps, ses parents n’ayant pas l’air très présents. Complètement désintéressé, Nolan parcourt les réseaux sociaux sans même jeter un regard vers moi alors que j’attends patiemment d’avoir son attention, question que je ne passe pas toute la soirée ici. La mère de mon “élève” me paie pour deux heures et j’ai besoin de cet argent si je veux me payer la guitare dont je rêve depuis des lustres. Pas question que ce petit con de Nolan me fasse perdre ce contrat! J’essaie de calmer mon sang qui bouille en moi, question de ne pas laisser mon poing s’écraser sur sa figure. Je prends une grande respiration, tente de remettre mes idées en place même si cela s’avère être une tâche difficile. Bordel, je ne sais pas combien de temps je pourrai continuer comme ça. Pense à ta guitare, pense à ta guitare! Je dois penser à ma putain de guitare! “Peut-être que toi tu n’as pas à travailler, mais moi si. Et ça, c’est mon boulot. Alors si ta mère, qui est mon employeur, me demande de lui faire un compte rendu, je vais le faire.” Je lui réponds avec un calme qui me surprend moi-même. Je ne sais pas comment lui faire comprendre que je ne suis pas ici pour le faire chier, mais parce que c’est comme ça que je gagne mes sous. Certes, j’ai l’héritage de ma mère biologique et une partie de ma mère adoptive, mais cet argent-là servira à payer mes études supérieures. Je ne pourrais, et ne voudrais, donc jamais y toucher sauf en cas d’urgence. Conséquemment, je dois travailler pour payer mes dépenses personnelles. Mais ça, il n’a pas l’air de le comprendre.
Puis ce qu’il dit sur sa mère me fait littéralement chier. Genre, vraiment. Venant d’un mec qui a tout ce que j’ai jamais eu, ça me donne envie de lui éclater le front contre la table. Mais vous m’entendez penser? Moi! Julian Alves-Ziegler! Je ne me laisse jamais autant atteindre par la frustration! Je suis un être pacifique, un gars qui aime tout le monde et qui sourit tout le temps. Mais que se passe-t-il avec moi bon sang? “Compte-toi chanceux d’avoir une mère qui se soucie de ta réussite. Ma mère biologique est morte à ma naissance et ma mère adoptive morte d’un cancer il y a six mois. Alors avant de te plaindre, regarde ce que tu as et compte-toi chanceux.” Je lui réponds avec une voix sèche, mais je m’en fiche. Il a une chance que je n’ai pas et je donnerais tout pour que ma mère adoptive soit de retour dans nos vies, car son absence se fait sentir plus que jamais.
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MessageSujet: Re: there's nothing holding me back (nolian) (#)   there's nothing holding me back (nolian) EmptyJeu 1 Juin - 16:16



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Tu vas le tuer. Tu relis encore les messages de ta petite amie, soit calme, mais comment on peut être calme face à ce débile ? Il chiale sur son sort tout le temps, et tu ne peux simplement pas te le voir en peinture. Quand il lève la main pour participer au cours, ça te donne envie de le frapper. Quand il écrit, qu'il a l'air d'aimer ce qu'il fait, là encore aussi, tu as envie de le frapper. Sa tête, non, tu n'y arrives pas. Tu ne sais pas comment Murphy arrive à le supporter quand elle est chez elle parce que tu lui aurais très rapidement fait fermer sa gueule. Genre, ouais, vraiment. Puis, le voilà lèche botte, encore mieux. Tu le regardes, d'un air blasé, lâches ton téléphone. « Mais putain j'te paye si tu veux et tu branles ce que tu veux, mais tu ne vas pas me forcer à ouvrir un cahier. » Tu repousses ton cahier, loin devant toi, parce qu'il est hors de question que tu écrives, que tu essayes de comprendre, juste non. Puis, il n'a pas le droit de te forcer, c'est carrément interdit. Tu fais ce que tu veux de ta propre vie, t'es déjà en train de casser les morceaux avec tout le monde alors autant continuer un peu.
On ne va pas se mentir, tu es surpris de sa voix, de son ton et de sa phrase. Tu es comme ça, maladroit dans tes mots. « J'suis au courant de ta vie, ma copine est ta soeur, je te signale. » Tu as envie de dire qu'il est pas le seul à plaindre, parce que tu ne supportes pas que Murphy fasse attention à son alimentation, tu n'acceptes pas son anorexie parce que la mort de sa mère a provoqué un déluge dans sa tête. Tu ne vas pas mentir, ça t'a effleuré la langue, de lui balancer ça, mais tu te souviens que tu lui as fait une promesse et que jamais tu ne vas lui en parler. « Puis estime toi heureux, t'en as eu deux, et les deux t'ont aimer. J'ai des parents absents parce qu'à cause d'un accident de voiture de merde, ils préfèrent me mettre de côté pour ne pas souffrir d'une potentielle mort de ma part. » Tu lui lances un regard noir, c'est méchant de dire ça parce que bon, c'est vrai qu'il a perdu sa mère, à deux reprises, mais il a sûrement la même douleur que toi. « La différence, c'est que toi, tu as des frères et des soeurs unis, qui s'lâchent pas, t'as une famille, tu vois ? » Tu t'emportes, parce que c'est un sujet sensible, parce que t'es tout seul et que ça te fait mal. Vraiment trop mal. « C'est Murphy ma famille, j'ai personne qui m'a appris les choses essentielles de la vie et j'ai tout appris par moi-même. Alors, j'te juge pas sur ça et tu es prié de faire la même chose pour moi. » Ta voix est faible, tu regardes un point fixe, ouais, sujet sensible, tu t'es emporté.
Tu souffles un bon coup, regardes ton cahier de loin. Tu n'as pas ouvert la bouche pendant cinq minutes, tu hésites, mais finalement... Tu viens toi-même de le dire, c'est Murphy ta famille alors tu ne veux pas la décevoir. Tu prends sur toi. « Trente minutes, pas une heure, pas deux, trente minutes de révision et c'est tout. » Tu te montres gentil, mais faut pas pousser mémé dans les orties.

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MessageSujet: Re: there's nothing holding me back (nolian) (#)   there's nothing holding me back (nolian) EmptyJeu 1 Juin - 19:57



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Je suis généralement pas le gars qui se fâche très vite. Je reste toujours calme, je souris et je fais le bouffon. Mais là, ça me prend tous les efforts du monde pour me contenir. Il semble prendre un plaisir fou à me faire chier et il y arrive bien malgré moi. Je me replace sur la chaise, tente de garder ma contenance pour ne pas que cette soirée parte en vrilles. J’aimerais rentrer chez moi sans un oeil au beurre noir et les jointures fissurées. Me battre n’est pas dans ma nature - en fait, c’est bien loin de l’être -, mais je me demande s’il faudra que je me défende contre un Nolan qui, d’un instant à l’autre, risque de laisser sa rage se déferler sur moi. “Rendu là, ce ne sera pas moi qui va vivre avec les conséquences…” Je réponds en laissant sous-entendre que s’il ne se force pas, sa mère risque de le réprimander. Elle m’a bien fait comprendre que Nolan s'opposerait sans aucun doute à ce que je l’aide. Sa mère a d’ailleurs ajouté que s’il me menait la vie dure, elle se chargerait de lui faire comprendre le message. La réussite semble importante dans leur famille, et je crois que ses parents en sont à un point où ils n’en peuvent tout simplement plus d’assister aux échecs consécutifs de leur enfant unique. C’est compréhensible, mais ont-ils songé que c’est peut-être sa seule façon d’attirer leur attention? De leur faire comprendre qu’il veut et a besoin de ses parents? J’en doute, mais ce n’est pas de mes affaires et je n’immiscerai pas mon nez là-dedans, même si je trouve cette situation tout à fait déplorable. “Oui, elles m’ont aimé. Tu marques un point. Mais tu as au moins la chance de parler à la tienne et de lui dire que ça te blesse d’être délaissé…” Je lui dis. Je me racle aussitôt la gorge, n’ayant pas envie qu’on entre dans les confidences. Je ne suis pas ici pour jouer au psychologue, mais pour donner une leçon privée et aider Nolan dans sa révision pour le prochain contrôle. “Je ne te juge pas. Je suis ici pour t’aider, que ça te plaise ou pas. Tout ce que je te demande, c’est de me laisser t’aider. Et le plus vite on commence, le plus vite je suis parti.” Oh, l’argument de béton! Il voudra forcément se débarrasser de moi le plus rapidement possible. Nolan capitule, mais tout ce qu'il me donne, c’est trente minutes. Bon, on peut y arriver avec ça. Dans le pire des cas, je dirai à sa mère qu’il a eu de la difficulté à se concentrer et qu’on augmenterait graduellement le temps des leçons. J’acquiesce donc d’un signe de tête et affiche un petit sourire, content d’avoir obtenu quelque chose de positif de sa part. “T’as ton dernier contrôle de math? On peut le réviser ensemble pour vérifier ce que tu n’as pas réussi. On s’attaquera ensuite à ce qui sera dans le prochain contrôle.” Je lui propose un plan de match en espérant que j’aurais toute son attention pour la demi-heure à venir.
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MessageSujet: Re: there's nothing holding me back (nolian) (#)   there's nothing holding me back (nolian) EmptyLun 5 Juin - 14:58



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Tu ne dis plus rien, parce que tu as l'impression que quoi que tu dises, tu n'auras jamais raison. Tu es obligé de fermer ta gueule et de te soumettre à ses ordres parce que tu sais que tu es foutu, il est hors de question que tes parents te privent de voir ta petite-amie, tout comme il est hors de question qu'ils te privent de tes moyens bancaires. Tu ne le réalises absolument pas. Alors tant pis. Tu le fais à contre-coeur, parce que tu te souviens également des messages. "Promis, je suis gentil parce que c'est ton frère." Tu as déjà hâte qu'il parte, parce qu'il est chez toi et que tu ne le tolères pas, il n'a pas le droit de rentrer chez toi, pour la simple bonne raison que c'est ton espace. Tu ne vois plus tes parents depuis des lustres, ta propre mère est sûrement en Thaïlande ou en Chine, ton père doit être dans un pays d'Europe parce qu'il y a un grand championnat, ouais t'en sais rien. Mais tu sais qu'il est capable de bien trop de choses pour que tu, ne serait-ce, essaye de t'échapper à ce cours débile. Alors tu autorises trente minutes, et s'il ose ouvrir sa gueule à ta mère, s'il ose se plaindre, ton poing va manger sa mâchoire et les choses vont s'arrêter là. Il ira chialer, tu vas être privé de tout et ce sera tant pis pour toi. « J'arrive déjà pas à comprendre quand c'est le prof, encore moins quand mon pote explique alors ne crois pas que tu vas y arriver. » Et pourtant, t'es sérieux. Ton pote est un dingue des mathématiques, il t'explique clairement, mais tu as l'impression que c'est du chinois. Tu ouvres ton cahier, tu cherches dans ton bordel ton contrôle que tu déposes devant ses yeux sans broncher un mot. La pire note entourer en rouge, tu lâches un léger soupir avant d'aller te chercher ton paquet, un cendrier et un briquet. Tu t'installes à nouveau, allumant ta malboro parce qu'il faut pas trop déconner, tu vas pas t'empêcher ta dose de nicotine que pour lui. « Les cours, c'est pas pour moi, j'y connais rien alors tu perds ton temps. » D'un ton calme, le plus déstabilisant, c'est que tu es honnête. T'es un déchet de la société.

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MessageSujet: Re: there's nothing holding me back (nolian) (#)   there's nothing holding me back (nolian) EmptyLun 5 Juin - 23:47



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C’est jamais évident de donner des cours particuliers à quelqu’un qui n’est pas réceptif. Il faut se montrer convaincant et ne pas s’arrêter à des “je comprends rien” ou “je ne suis pas capable”. Il faut pousser plus loin, trouver d’autres exemples plus concrets qui faciliteraient davantage la compréhension. Ça fait environ deux ans que je donne des cours privés aux plus jeunes, car ça m’a toujours permis de me faire un peu d’argent de poche tout en effectuant un boulot qui me valorise. J’ai toujours aimé aider ceux en difficulté à se rattraper et à voir d’un autre oeil ce qui a longtemps semé la confusion dans leur esprit. La reconnaissance m’a toujours fait du bien, et c’est sûrement la raison pour laquelle je continue encore d’aider. Ah et pour l’argent, certainement. Je ne paierai pas mes jeux vidéos et ma guitare en ramassant des cailloux, ça c’est certain!
Voulant aller de l’avant dans cette rencontre qui ne s’est pas commencée du bon pied, je lui demande s’il a son dernier contrôle. Déjà là, Nolan n’a pas du tout l’air très optimiste quant à nos cours. Je n’ai pas envie d’avoir à gérer son attitude de merde et encore moins sa négativité. J’essaie donc de garder ma bonne humeur, espérant que celle-ci sera suffisamment contagieuse pour déteindre sur lui. Un sourire ne lui ferait pas mal! “C’est peut-être parce qu’ils ont pas utilisé les bons exemples pour t’aider. Parfois il faut des explications plus concrètes et plus personnelles, tu vois?”, je lui dis tout en parlant par expérience. Quand on trouve la bonne méthode, les choses débloquent assez rapidement. Il me sort son contrôle et je me retiens pour ne pas soupirer. Oh là, il va falloir travailler fort. J’épluche chacune des questions et réponses et essaie de trouver ce qui ne va pas. Il se lève et revient avec des clopes. Je le regarde du coin de l'oeil et espère que je ne sentirai pas la fumée en sortant d'ici.
À peine ai-je eu le temps de poser mes yeux sur sa copie qu’il ajoute une autre couche de négativité. Je soupire, là  c’est impossible de me retenir! “Et tu vas faire quoi, plus tard? Quand tu auras lâché l’école? Tu vas bosser dans un restaurant en espérant te payer le même luxe que tu as toujours eu?” Je lui demande sans gêne. Il n’espère quand même pas vivre chez papa et maman jusqu’à ses trente-cinq ans, si? “Je comprends que c’est pas évident, mais il faut que tu y mettes du tien. Si tu te convaincs que tu n’avanceras pas, alors tu n’avanceras pas. Aie un peu plus confiance en toi!” J’essaie de lui donner une claque dans la face en utilisant un vocabulaire quelque peu percutant. Il a besoin de se réveiller et de réaliser que c’est maintenant ou jamais. “Tiens, ici tu as fait une faute dans ton calcul. Tu as bien commencé la formule. On va la refaire ensemble.” Je prends mon crayon et repasse lentement chacune des étapes en lui fournissant des explications sur ce que je fais. “Pour la prochaine, c’est le même principe. Essaie.”
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MessageSujet: Re: there's nothing holding me back (nolian) (#)   there's nothing holding me back (nolian) EmptyMar 6 Juin - 0:17



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Il est là, il trouve toujours quelque chose de positif dans tout ça et tu ne sais pas trop comment réagir face à ça. Tu n'as plus aucune confiance en toi, c'est triste mais c'est comme ça. Mais Julian a l'air déterminé à t'aider, tu sais que c'est peine perdu mais bon, autant le laisser dans son délire sans trop lui gâcher. Alors, après avoir été chercher tes clopes tu décides d'ouvrir ton cahier. Mais forcément, c'est difficile d'être positif quand tu penses que t'es un cas désespéré. Mais forcément, lui, ça l'exaspère et tu te retrouves con face à sa question. Tu te fais plus petit dans ta chaise, parce que tu n'en as aucune idée. Ouais, tu veux faire quoi plus tard ? Tu réfléchis, mais il n'y a rien qui te donne envie et tu as peur de lui dire, parce qu'il va se foutre de ta gueule. Lui, il doit avoir un plan de carrière, il doit vouloir beaucoup de choses, il a même les moyens de faire ce qu'il désire parce qu'il bosse pour, qu'il a les bonnes notes qui vont avec et que forcément, ça aide. Donc tu te tais, tu avales simplement ta fumée en soufflant doucement, en espérant qu'il va pas te poser d'autres questions parce que tu risques d'être méchant, parce qu'il y a beaucoup de sujets sensibles et que ton plan de l'avenir, ça en est un. Tu soupires, regarde ce qu'il te dit sans broncher, alors que tu écrases ta clope dans le cendrier. Tu suis, un à un, les indications qu'il fout sur son cahier pour refaire la même chose par la suite, avec le prochain calcule. Forcément, tu n'es pas rapide, tu mords la plupart du temps le bout de ton crayon alors que tu commences à avoir une légère migraine, parce que tu réfléchis, tu essayes de comprendre et que ce n'est pas facile. Jusqu'au moment où tu termines l'équation, après avoir suivi toutes les étapes qu'il t'a indiqué. Tu retournes son cahier, t'es crevé d'un seul coup parce que forcément, t'es obligé de suivre ses cours alors tu te forces à réfléchir un maximum. « Si j'ai bien suivi ton étape, c'est donc ça ? » Tu demandes, doucement, sans être méchant ni rien. Comme si, avec tes peurs profondes qu'il a évoqué en une seule phrase, tu t'es décidé à être un minimum intelligent et à essayer de comprendre un minimum. « Comment tu arrives à tout comprendre ? Sérieusement, c'est trop difficile. » T'es plus moqueur, plus rien du tout, il a réussi à avoir toute ton attention.

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MessageSujet: Re: there's nothing holding me back (nolian) (#)   there's nothing holding me back (nolian) EmptyMar 6 Juin - 18:07



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Je me la joue peut-être un peu trop professeur, mais je dois le bousculer dans son confort irréaliste si j'espère avoir de lui ne serait-ce qu'une pointe de motivation. Sa mère ne me gardera pas si je n'arrive pas à lui apprendre quoi que ce soit, alors je dois mettre toutes les chances de mon côté si je désire garder mon emploi. J'ai déjà réussi à me gagner un trente minutes d'attention. Ce n'est pas énorme, mais c'est déjà plus que ce à quoi je m'attendais en venant ici. À vrai dire, je croyais qu'il ne m'aurait même pas ouvert la porte; sa froideur très éloquente dans les messages textes me laissaient présager sa non-réceptivité et réticence quant à ces cours particuliers que sa mère absente lui impose. J'ose espérer que nous pourrons augmenter le temps de nos rencontres au fil du temps, mais il faut savoir prendre les choses au jour le jour. Je lui fais une remarque quelque peu ébranlante sur ses projets d'avenir à laquelle il ne répond pas. J'ose croire que c'est parce qu'il n'a aucune réponse convaincante à me fournir et que mes mots auront percé suffisamment loin dans sa caboche pour qu'il commence à me prendre au sérieux
On enchaine sur son dernier contrôle, question que je puisse revoir avec lui ses erreurs. S'il ne les comprend pas, il ne parviendra jamais à cesser de les faire. Il faut attaquer le problème à la source, et c'est ce que je tente de faire aujourd'hui. Je refais l'un de ses numéros manqués en lui fournissant des explications claires puis l'invite à tenter le prochain, ce qu'il fait sans broncher. "Ouais, exact! C'est exactement ça ton erreur. Tu ne suis pas l'ordre logique du calcul. Tu dois commencer par ça, et non par ça", je lui réexplique en lui pointant certains points avec mon crayon. On s'attaque ensuite à un autre numéro problématique, et son incompréhension semble le ronger davantage, et ce, malgré ses progrès précédents. Je réfléchis à une autre façon d'apporter la chose, mais sa question brise ma réflexion. "Il faut faire des liens dans notre tête. J'avais de la difficulté au début et c'est comme ça que, ultimement, j'y suis arrivé. Après ça, il faut répéter puis répéter pour que ça adhère à notre mémoire." Je tapote ma tête avec mon crayon en formulant ma dernière phrase. Je reprends le numéro précedemment étudié et essaie de trouver une façon plus... claire de lui expliquer. Ce n'est pas évident, mais à force de travailler avec lui, je parviendrai à trouver la façon efficace de lui enseigner et de lui faire comprendre ses erreurs et les notions qu'il ne comprend pas.

Quand la leçon se termine, je ferme mes trucs et remets mes effets personnels dans mon sac. "Tu sais, les maths ce n'est pas pour tout le monde. Mais c'est possible d'augmenter ses notes. Après le lycée, tu peux choisir un autre parcours qui t'en débarrassera à jamais. C'est un coup à donner", lui dis-je en me levant de ma chaise, signant la fin de notre rencontre.
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MessageSujet: Re: there's nothing holding me back (nolian) (#)   there's nothing holding me back (nolian) EmptyMar 6 Juin - 23:20



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Tu ne sais pas comment, mais il a eu toute ton attention. Tu es concentré parce que tu as besoin d'avoir des bonnes notes, il est hors de question que tu prennes la peine de te foirer, de redoubler, parce que tu sais que si jamais ça arrive, tu es foutu. Alors ouais, tu te concentres, comme s'il t'avait fait peur avec ses mots d'avenirs, comme si t'étais qu'un petit lâche qui fuit la conversation et qui, du coup te pousse à agir en conséquence. Tu lâches de légers soupirs à quelques moments, le bout de ton crayon est défoncé, mais au moins tu es calme et l'envie de fumer n'est pas venu une seule fois parce que tu fais attention, parce que tu as l'esprit occupé. Tu n'as pas non plus regarder ton téléphone, non, t'es concentré. Tu ne réponds pas, mais tu hoches la tête, parce que forcément que tu entends ce qu'il te dit. Tu fais en sorte de garder en mémoire ses mots, ses méthodes et ses astuces pour ne pas te foirer la prochaine fois. Quand tu le vois rassembler ses affaires, c'est bizarre, mais tu es déçu. « Merci... » Tu souffles. Tu n'es pas habitué à être aussi gentil, pas avec lui, alors que tu es le premier à lui balancer un avion en papier, ou une boule de feuilles, t'es également le premier à vouloir le faire chier mais aujourd'hui non. « Du coup... Alors, à bientôt. » Tu le raccompagnes jusqu'à la sortie, quand tu fermes la porte, tu ne comprends pas le pincement au coeur mais tu essayes d'y faire abstraction, c'est rien, c'est juste rien.

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