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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mars 2024
11° - 22 ° // du soleil est à prévoir !
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 la nuit tout est permis feat Nilo (flashback)

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MessageSujet: la nuit tout est permis feat Nilo (flashback) (#)   la nuit tout est permis feat Nilo (flashback)  EmptyVen 5 Mai - 11:16

J'avais appelé la nounou pour qu'elle puisse garder mon fils. Ce soir je sortais et je revoyais Nilo. Cet homme que j'avais rencontré il y a quelque temps et avec qui je m'entendais bien. J'avais eu envie de le revoir. De passer un peu de temps avec lui. De ne pas passer la soirée seul. Mon fils dormais, il avait école demain et j'étais resté jusqu'à ce qu'il s'endorme pour pouvoir sortir. Il savait que la nounou était là et il le comprenait. C'était fou à quel point il était intelligent. Il me surprenait et souvent il me faisait penser à mon ex-mari. Il lui ressemblait beaucoup même s'il n'était pas de lui. J'étais sorti avec un autre homme avant de me remettre avec Tim et j'étais déjà enceinte quand nous nous sommes mariés. Je ne lui avais pas dit que ce n'était pas lui le père. Je ne voulais pas qu'il me laisse tomber, mais j'ai eu tort de lui cacher la vérité puisqu'on a divorcé quand il l'a apprit. Je me suis beaucoup voulu et puis je me suis dis que ça devait se passer comme ça, que c'était peut-être mieux que je sois seule désormais et que je me consacre à mon fils et à mon travail. Ce qui ne m'empêchais pas de sortir comme ce soir. J'ai pris ma voiture et j'ai conduis jusqu'au bar où j'avais donné rendez-vous à Nilo. Je l'ai donc attendu devant l'entrée. Et lorsqu'il est arrivé un large sourire s'est affiché sur mon visage.

« Nil, je suis contente que tu sois venu. »


Je lui ai fais la bise et je lui ai proposé d'entrer. J'avais remarqué qu'il n'avait pas toujours l'air à l'aise dans la foule. Je ne savais pas ce qu'il lui était arrivé. On se connaissait peu finalement, mais je voulais en savoir plus sur lui. J'avais envie de pouvoir lui faire confiance et j'avais envie qu'il devienne réellement un ami.

« Tu as passé une bonne journée ? J'espère que tu n'avais rien de prévu ce soir. »

Je lui ai fait un sourire. Je n'avais pas d'heure limite pour rentrer,
même si je bossais demain, j'étais prête à rester toute la nuit debout.
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MessageSujet: Re: la nuit tout est permis feat Nilo (flashback) (#)   la nuit tout est permis feat Nilo (flashback)  EmptyVen 5 Mai - 12:40

La nuit tout est permis
Nilo & Paige

La journée n’avait pas été plus difficile que cela. Enfin… J’avais envie d’étrangler par moment une certaine étudiante, qui me haïssait autant que je l’aimais (ce qui n’était pas peu dire, pour être franc…). Comme tous les matins mon portable me hurla de me lever (oui, le verbe « hurler » est bien choisi, car régler le volume de la sonnerie au maximum était le seul moyen que j’avais trouvé pour me faire sortir d’un long sommeil léthargique, presque comateux après des lendemains trop nombreux de cuite et de retour sur Terre après des heures de planage grâce à la drogue. Cependant aujourd’hui, j’étais plutôt de bonne humeur. OK j’allais avoir droit aux regards fuyants de mademoiselle Harris et à ses nombreux soupirs qu’elle pensait peut-être être discrets mais que je ne loupais jamais. Cette journée était également celle où la paye tombait, et cela tombait parfaitement bien ! En effet, il était convenu qu’une femme charmante et moi nous retrouvions pour boire un verre ou deux (plutôt deux en ce qui me concerne…). Cette femme, c’était simple : je ne la connaissais pas outre mesure, mais je l’affectionnais particulièrement. Elle était belle, certes, ce qui n’était pas pour déplaire à personne, mais elle était surtout brillante et, hallelujiah, elle avait le même âge que moi ! Bordel, il y avait enfin d’autres vieux que moi dans ce monde ! Non je plaisante, nous n’étions pas vieux. J’approchais certes dangereusement de la quarantaine et je craignais sans commune mesure les crises et décompensations qui s’en suivraient, mais j’avais encore deux ans devant moi avant de finir par râler concrètement. Bref, en ce jour je revoyais Paige. Nous nous étions rencontrés il y a quelques semaines en boîte, lieu où j’avais l’habitude de venir m’enfuir lorsque tout allait mal. Cependant ce soir-là, j’étais fauché. Du moins suffisamment pour que je me fasse non seulement refoulé par un dealeur avec qui j’avais osé tenter un marché, et le serveur du bar qui ne me laissa repartir qu’avec deux grandes canettes de bière. Ça n’était pas un alcool fort et cela faisait prendre du bide… ainsi, je ne l’affectionnais pas particulièrement, mais j’avais besoin d’un peu de réconfort et d’introspection. La musique battait son plein et je sirotai tranquillement ma bière lorsqu’elle était apparue à son tour au bar, fraîche et pimpante, pour commander à son tour une boisson. Au début nous nous étions accordés des sourires polis et, au fur et à mesure, avions engagé une certaine conversation qui, à ma plus grande surprise pour ma part, s’était avérée être passionnante. Nous nous étions même permis de nous confier l’un à l’autre afin de découvrir notre personnalité. Ce qui était certains, c’était que nous avions réellement des atomes crochus. C’était sans doute pour cela que, plus que de passer une très agréable soirée, nous nous étions échangés nos numéros de portable, en tout bien tout honneur. Bon, je dois avouer que si elle m’avait parlé entre autre de son divorce et de son fils, nous n’étions cette fois-là pas allés plus en profondeur, de même que j’avais eu le talent de détourner ses questions à mon sujet pour ne pas qu’elle parte en courant. La seule confidence que je lui avais faite était à propos des sentiments que j’éprouvais pour Riley, mon étudiante ronchon. Et elle avait été de bons conseils. Et puis nous nous sommes rappelés quelques jours plus tard. Nous nous sommes revus, avons fait tous deux un tour en ville, d’autres bars pour nous poser, … Je ne voyais pas le temps passer avec elle et je sentais de manière intuitive qu’une belle amitié allait certainement bien pouvoir naître entre nous. Du moins je l’espérais, mais ne pouvais l’affirmer tant que je ne lui avais pas révélé la personne que j’étais. Enfin. Ce jour viendra tôt ou tard. Qui sait, ça sera peut-être même ce soir ! A cette idée-là, je sentis mon cœur se serrer et louper un battement par angoisse. Nous verrons bien ce qui va se passer, rien ne sert de tirer de faux plans sur la comète.

Lorsque mon éprouvante journée de cours fut achevée, je rentrai chez moi pour prendre une douche et me changer, enfiler une chemise noire et un jean de la même couleur un peu délavé vers des tons de gris foncé qui le rendaient cependant chic, jeune et décontracté. J’avais longtemps hésité à faire ce choix, mais il était fait. Je mis des Vans pour trancher avec le côté trop sobre et peut-être trop strict de mon apparence, me faisant également gagner dix ans. Car durant ce laps de temps, je n’avais pour ainsi dire pas changé. J’avais de la chance. Les femmes avec qui je sortais avaient du mal à croire que j’avais déjà trente-huit ans, et c’était tout à fait agréable à entendre. Cela me faisait ainsi éviter tout complexe. Je mangeai sur le pouce un peu de concombre, un yaourt et une pomme, puis parti me laver les dents sans ce me rendre compte que je fredonnai paisiblement. Oui, je me sentais étrangement bien car heureux de la retrouver, donc, et en même temps parce que j’avais pris une bonne résolution : si je tenais à faire d’elle une ami très proche et qu’elle m’apprécie tout autant en retour, il allait falloir que je garde le contrôle de moi-même. Cela signifiait deux choses : pas de cuite, pas de drogue. Rien. Je pourrai boire un cocktail, peut-être même deux, mais pas plus. Seule la cigarette serait mon alliée pour m’aider à évacuer le désir de toucher à ces substances nocives qui me rongeaient déjà de l’intérieur.

Je pris donc la direction de l’un des bars que nous avions tous deux choisi et convenu par téléphone, et pénétrai dans les lieux. Je la cherchai un instant du regard mais ne la vis pas. Voyons, quelle heure était-il… 22h15. J’avais un bon quart d’heure d’avance. Je décidais alors de sortir pour ne pas être tenté par tout ce joyeux bazar, et m’éloignai vers le petit parc qui se tenait là, juste en face. Je m’assis sur un banc et attrapai mon paquet de cigarettes. La première. Je l’allumai et fumai tranquillement. Un peu trop tranquillement d’ailleurs, lorsque je vis l’heure. Merde. Bon, j’avais là dix petites minutes de retard. Je me levai aussitôt, éteignis ce qui était déjà ma troisième cigarette et sortis du parc pour me rendre au bar, devant lequel je vis qu’elle m’attendait. Je vins à sa rencontre, un grand sourire étirant mes lèvres tout comme le sien illuminait son beau visage aux traits typés. Je lui répondis alors pour la taquiner :

« Tu m’étonnes ! J’ai longtemps hésité parce que pfff, passer une soirée avec toi… Mais bon, j’ai décidé de faire ma B.A et me voilà ! » Lui mentais-je en éclatant d’un rire maîtrisé mais honnête et attendrissant.

Nous nous fîmes la bise, et je lui répondis :

« Oui, ça a été dans l’ensemble. Longue, mais agréable. Et toi ? Le petit va bien également ? Non non, mis à part te consacrer toute la nuit, je n’ai strictement rien prévu d’autre ! Et puis tu sais, je suis un peu loup solitaire donc je n’ai pas beaucoup de connaissances. C’est donc plutôt à moi de savoir si tu es prête à passer du temps avec moi. » Lui dis-je dans un clin d’œil.

« Allez, viens. Ne restons pas dehors, il ne fait pas particulièrement chaud ce soir. » Lui dis-je en posant ma main délicatement sur son dos pour l’inviter à pénétrer à l’intérieur de ce bar chic et moderne.


Dernière édition par Nilo Toskàv le Dim 25 Juin - 17:26, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: la nuit tout est permis feat Nilo (flashback) (#)   la nuit tout est permis feat Nilo (flashback)  EmptyVen 5 Mai - 13:20

J'étais contente que Nilo soit arrivé. Il était tellement agréable de pouvoir parler à quelqu'un qui semblait me comprendre et qui avait l'air plus intelligent que la plupart des types que je rencontrais. Je n'avais pas beaucoup de chance en amour et je n'avais pas essayer de retrouver quelqu'un durablement. Il était hors de question que mon fils subisse mes histoires d'amour. Je ne voulais pas que ça puisse arriver. Il avait déjà souffert du départ de son père alors il était hors de question que cela recommence. C'était mieux comme ça et tant pis si ça me privait d'une belle histoire. Je finissais souvent mes nuits seules mais ça m'était égale. J'avais eu quelques relations depuis mon divorce mais rien de sérieux, en tout cas ils n'avaient jamais franchis le pas de ma porte. Je ne le permettrais pas. J'ai ris et je lui ai répondu :

« Ta bonne action, bien sur. Tu es sur que ta bonne action ça ne sera pas plutôt de ne pas trop boire ce soir ? »

J'avais remarqué qu'il avait tendance à boire un peu beaucoup lorsqu'on était en soirée. Je buvais aussi, mais souvent juste un verre, pas plus, déjà parce que je conduisais et qu'ensuite je ne voulais pas que mon fils me voient soûl. J'étais une maman responsable et je ne voulais pas qu'il ait une mauvaise image de moi. Il avait besoin d'avoir une image d'autorité et j'étais cette seule image. Nilo me demanda si Lilian allait bien. J'ai acquiescé, c'était charmant cette façon qu'il avait de se soucier de mon fils. En général quand je disais que j'étais mère, certains hommes s'en allaient, mais pas lui. Peut-être parce que j'avais souvent vu des hommes un peu plus jeunes et oui j'aimais la jeunesse, bon pas trop quand même, une dizaine d'années d'écart était suffisait, mais ils m'attiraient parce que je revoyais souvent mes premiers amours et puis ça me rassurait qu'on puisse m'aimer malgré mon âge.

« Oui il va bien. Il a de bons résultats en cours. Je ne serais pas surprise qu'il saute une classe. »

J'ai souris. Mon fils sera toujours mon petit bébé, même s'il grandissait. Une chose m'intrigua dans les propos de Nilo. Il disait ne pas avoir beaucoup d'amis. Ça m'intriguais parce qu'il me semblait tellement gentil.

« Pas beaucoup d'amis ? Pourtant j'aurais dis le contraire. »

Je l'ai suivi quand il est entré dans le bar et je lui ai dis :

« Oui bien sur que je suis prête, je te rappelle que c'est moi qui t'ai proposé cette soirée et donc tu es un solitaire ? » ais-je demandé quand alors qu'on s'installait à une table.
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MessageSujet: Re: la nuit tout est permis feat Nilo (flashback) (#)   la nuit tout est permis feat Nilo (flashback)  EmptyVen 5 Mai - 14:12

La nuit tout est permis
Nilo & Paige

Je ne pus m’empêcher de rire de bon cœur à sa remarque, quoique ma gêne était réellement visible.

Elle venait de taper dans le mille. Décontenancé par sa remarque, je ne répondis pas tout de suite, me contentant de baisser un bref instant les yeux en passant une main sur ma nuque, profondément mal-à-l’aise.

« Ça s’est vu tant que ça ? Bon, je… je t’avoue que j’ai un petit faible pour l’alcool. Non, en fait ce n’est pas exact. J’ai plutôt un gros faible pour l’alcool… »

Je poussais un soupir, et ajoutai :

« J’espère que je ne te fais pas peur en te disant cela. C’est vrai que je bois beaucoup et n’importe quand, mais je me suis juré de ne pas dépasser deux cocktails ce soir, et je vais m’y tenir. Si ça n’est pas le cas, je t’autorise à utiliser une bombe à poivre si tu en as une, un taser ou une cravache. Pour cette dernière idée, elle ne m’a pas été inspirée par le livre 50 Nuances de Grey, je te rassure !  » Lui dis-je avec humour pour dédramatiser.

Je fis signe au serveur en levant l’index, et un jeune homme dans la trentaine d’année vint à notre rencontre.

« Que désirez-vous commander ? » Nous demanda-t-il.

« Je t’en prie, commence. » Dis-je à Paige, avant de me tourner vers lui.

« Une Pina Colada pour moi, s’il-vous-plait. Et mettez le tout sur ma note. Ce soir, c’est moi qui t’invite. » Ajoutais-je en direction de Paige, dans un clin d’œil doux et complice.

Je lui demandais alors comment allait son fils et, comme à chaque fois que nous parlions du petit Lilian, son regard empreint d’un amour maternel puissant et infini s’éclaira aussitôt. Cet enfant était toute sa raison de vivre, et je pouvais le comprendre. Je rêvais également de fonder une famille, mais la femme dont j’étais amouraché ne voulait pas de moi très visiblement, et je serai tout sauf le père idéal… J’avais beaucoup trop de problème pour rendre une famille heureuse, et puis… j’avais cruellement peur de devenir comme mon père…

« Waouw, il doit être extrêmement intelligent. Mais après tout il a de qui tenir avec une maman pareille. » Lui dis-je en toute sincérité.

Puis elle fut étonnée de savoir que je n’avais pas beaucoup d’amis. Mais comment lui expliquer la vérité ?

« Le contraire ? Ah oui ? Et bien non, pourtant… A part toi et un ami qui tient un bar, je n’ai personne. J’aimerais pouvoir te dire que la personne que j’aime me rend ces sentiments, mais comme je te l’ai dit, Riley me déteste sans que je ne sache pourquoi. Je ne sais pas, je dois être quelqu’un de mauvais dans le fond… J’ai trop de soucis, avec l’alcool notamment et… Je ne sais pas si je peux te le dire… »

Je poussai un long et profond soupir, fermai un instant les yeux en me mordillant la lèvre, et me décider de lui dire coûte que coûte une autre part de la réalité.

« Et puis merde, je te le dis. Comme ça tu sauras mieux qui je suis et tu pourras décider que notre amitié s’arrête là sans que je ne t’en tienne rigueur. Après tout, je te comprendrai complètement. En fait voilà, j’ai de gros soucis d’alcool donc, mais aussi de drogue depuis mon adolescence. J’ai fait beaucoup de conneries, je me suis prêté à des combats pour gagner de l’argent pour ma mère qui travaillait dans une station-service près de l’autoroute. Mon père nous haïssait et nous frappait. Jusqu’au jour où ça a mal tourné… Je… j’ai peur de te dire ce qu’il s’est passé, mais en tout cas je n’ai pas pu avoir d’amis pour la simple et bonne raison que j’ai fais un break pendant seize ans. Un break forcé… Je sais que tout cela doit te semblait très mystérieux mais… comme je te l’ai dit, j’ai très peur de t’en parler. » Lui avouais-je, sans croiser une seule fois son regard, mes yeux bleus d’azur étant hypnotisés par un point invisible sur la table, tandis que ma jambe était victime de soubresauts nerveux et que mes mains tremblaient, laissant entrevoir les scarifications qui peuplaient mes poignets sans que je ne m’en rende compte.

« Je suis un écorché vif. » Lui dis-je dans un sourire bien triste, avant d’ajouter une dernière fois :

« Si tu veux me poser des questions, tu le peux. Je te répondrai honnêtement car je ne veux pas te cacher la réalité. Tu la mérites… »


Dernière édition par Nilo Toskàv le Jeu 11 Mai - 22:08, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: la nuit tout est permis feat Nilo (flashback) (#)   la nuit tout est permis feat Nilo (flashback)  EmptyMar 9 Mai - 18:56

Il me demandait si ça s'était vu qu'il buvait beaucoup. J'ai fait une petite moue qui signifiait que j'étais gênée de lui avouer, mais oui. Généralement c'est le genre de chose que l'on remarque rapidement, surtout moi. Je me souviens que mon premier amour buvait assez régulièrement et le soir où nous nous étions retrouvé il était devenu violent. Je ne savais pas pourquoi Nilo buvait, mais quelque chose dans sa vie devait lui déplaire. J'ai fini par dire :

« Non tu ne me fais pas peur, mais oui, ça se voit un peu. Tu sais je ne te reproche pas de boire. C'est ta vie, tu en fais ce que tu veux, mais l'alcool c'est un cauchemar. Et on tombe trop vite dedans. Je ne voudrais pas que ça t'arrive et sinon je n'ai pas besoin de taser, je sais frapper. »

Je lui ai dis ça en souriant. Je ne voulais pas faire ma donneuse de leçon. Je détestais quand on me faisait la morale alors j'essayais d'opter pour un ton naturel et non accusateur. J'étais persuadé qu'il savait déjà tout ça, mais parfois ça faisait du bien de l'entendre d'une autre personne, de regard extérieur. Peut-être qu'il avait juste besoin d'en parler à quelqu'un. Le serveur est arrivé et j'ai commandé un mojito. Le classique, je préférais ne pas me prendre la tête. J'ai toujours été très simple même en alcool. On avait évoqué mon fils et j'ai souris quand il m'a dit qu'il devait être intelligent. Ça pour l'être. Il l'était parfois plus que moi.

« Oh que oui. Il l'est. »

Je n'en disais pas plus parce qu'après tout je ne connaissais pas beaucoup Nilo. On se croisait mais on n'était pas proche au point de tout se dire.  Pas encore. Il m'avait dit qu'il était seul, qu'il n'avait pas beaucoup d'amis et cela m'étonnait. Je lui ai fait remarqué et il m'a dit qu'il ne connaissait pas grand monde, que même la fille qu'il aimait ne lui rendait pas ses sentiments. Je comprenais pourquoi il s'accrochait. C'est difficile quand on aime de voir que l'autre ne le rends pas. Il hésita à me dire quelque chose pour l'encourager je lui ai dis :

« Dis moi. Je ne te jugerais pas tu sais. »

On avait tous nos petites histoires, on avait tous nos secrets et ça faisait parfois du bien d'en parler. Il me confia alors qu'il avait eu des problèmes avec l'alcool et la drogue. Ça aurait du me faire peur, mais non. J'étais plus compatissante qu'effrayée. C'était courageux de sa part qu'il se confie à moi. Je ne sais pas si j'aurais pu en faire autant. Je comprenais mieux qu'il se sente seul, mais il ne devait pas rester dans cette engrenage. Il avait beaucoup d'autres qualités. J'ai fini par lui répondre :

« Je ne sais pas trop quoi te dire. Je ne voudrais pas jouer les psychologues, je pense que tu n'as pas besoin de ça, mais ce n'est pas pour autant que je te laisserais tomber en tout cas. On a tous des problèmes. Le tout est de savoir les régler. On dirait que ça va un peu mieux pour toi. Je l'espères en tout cas. Ça n'a pas du être simple d'avoir un père violent. La violence est une chose terrible. J'ai eu un petit ami qui l'a été une fois, il ne l'a pas été avec moi mais avec quelqu'un d'autre et j'ai vu dans ses yeux qu'il aurait pu l'être après moi alors j'ai coupé les ponts. Je comprends qu'on puisse être en colère mais la violence ne résous pas les problèmes. »

J'ai heureusement trouvé rapidement quelqu'un qui m'aimait et qui était plus calme. Il est devenu mon mari, enfin mon ex-mari et pourtant ça a été dure d'abandonner Miles. Je l'avais aimé lui aussi, mais des mes deux meilleurs amis c'était lui le plus calme. J'étais surprise qu'il m'accorde autant de confiance et j'ai fini par lui dire :

« Merci de me faire confiance. C'est important pour moi et c'est à toi de voir si tu veux continuer de me parler de tout ça. Si ça peut te faire du bien, je suis là aussi pour t'écouter. Tu n'as pas avoir peur avec moi. Je peux tout entendre. »

Et c'était vrai. J'encaissais énormément de chose. La vie m'avait endurcie.
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MessageSujet: Re: la nuit tout est permis feat Nilo (flashback) (#)   la nuit tout est permis feat Nilo (flashback)  EmptyMer 10 Mai - 20:49

La nuit tout est permis
Nilo & Paige

J’écoutais silencieusement son discours, mon regard plongé dans le sien alors qu’elle me disait ces paroles si sages et empreintes de justesse. Et quant à cet homme qui s’avérait être violent, j’étais heureux qu’elle soit parvenue à s’en débarrasser en prenant son courage à deux mains. Ma mère n’avait pas eu cette force, elle avait subi ses colères jusqu’à en payer le prix de sa vie. Le fait qu’elle me remercie d’être honnête envers elle m’embarrassait quelque peu, car je savais que je ne l’étais pas entièrement. Il est vrai que je lui faisais confiance, mais c’était encore fragile. J’étais encore fragile, et allait plus loin m’effrayait. Mais, très sincèrement, j’avais besoin de me confier. Je n’avais pas les moyens financiers ni l’envie de consulter un psychiatre. Voir un type assis derrière un bureau à prendre je ne sais quelles notes à mon propos, cogiter sur les fissures évidentes de mon cœur et toutes mes pathologies psychiatriques en remuant sans cesse ce passé dont je ne voulais pas parler ne me tentait pas. Ce qui était certain, c’était qu’il fallait que je parvienne à franchir un pas. Un pas qui entraînerait l’irrémédiable question qui faisait trembler mes mains que je dissimulai sous la table.

« Je sais que je peux tout te dire… Enfin presque. Ça n’est pas contre toi, mais je pense qu’il y a des… limites à l’horreur, disons. Horreur qui m’a maintes fois conduites à ceci… » Lui dis-je en remontant la manche de ma chemise pour dévoiler la multitude de cicatrices qui peuplaient mon bras et que je m’étais faites avec ce qui me passait par la main dès l’âge de neuf ans, et ce jusqu’à… ces jours-ci.

Car oui, je m’étais encore scarifié récemment, et je n’en étais pas fier. Soulagé, mais honteux. Ce qu’il se passait avec Riley me rendait malade et fou de rage contre moi-même. J’étais raide dingue amoureux d’elle, alors que mon étudiante me haïssait. Mais qui sait, peut-être était-ce mieux ainsi. Après tout, sortir avec un élève était formellement interdit dans la faculté. Et puis, admettons que cela soit permis, que penserait-on de nous ? Riley se ferait insulter par les autres, moquée, on dirait d’elle qu’elle couche avec son prof’ dans l’unique but de s’assurer un diplôme de fin d’études évident à la clé. Quant à moi je serai un puma, un type qui aime sortir avec des minettes de presque la moitié de son âge, doublé d’un détraqué sexuel. Etait-ce là ce que j’étais ? Un homme aussi pourri que son paternel ? Cette pensée - ou plutôt devrais-je dire cette constatation – me donner l’envie de vomir. J’étais comme lui… Je faisais tout pour ne pas lui ressembler, mais j’étais comme mon père. Malgré ce que j’essayais de construire, toutes les conduites que j’essayais de racheter en refaisant ma vie depuis ma sortie de prison, je voyais que je n’étais pas mieux que lui. Et c’était insoutenable.

Je lâchais un long et profond soupir, reboutonnai la manche de ma chemise pour dissimuler le bras de la honte, et passai une main fiévreuse sur mon visage. Il fallait que me lance. Je n’avais plus le choix. Au moins cela aurait le mérite de me montrer si cette amitié était possible entre Paige et moi. Si quelqu’un pouvait m’apprécier dans ce bas monde, là où je doutais strictement de tout. Je posai mes deux à plat sur la table, me redressai en me raclant la gorge pour qu’elle soit la plus claire possible.

« OK, bon, on y est. Je vais te dire ce qu’il se passe. Je vais te le dire pour que tu prennes la décision la plus juste qu’il soit à tes yeux, à savoir si tu es prête à accepter un ami comme moi, ou si tu préfères te protéger. Mais avant ça, je veux que tu saches que je ne suis pas dangereux. J’ai toujours été authentique avec toi. Je ne t’ai jamais rien caché, et ce soir je vais te le prouver en te montrant le fardeau que je porte depuis quelques temps. Regarde sous la table, s’il-te-plait… » Lui dis-je, le cœur battant comme un sourd dans ma poitrine.

Je relevais légèrement le bas de mon pantalon pour qu’elle voie mon fameux bracelet électronique. Les yeux rivés sur la table, je n’osais pas soutenir son regard lorsqu’elle redressa la tête, des centaines de questions plein la tête très certainement.

« Je suis un prisonnier mis en liberté conditionnelle. J’ai été condamné à vingt ans de prison ferme, mais n’en ai fait finalement que seize. On m’a libéré pour bonne conduite, mais pas entièrement. Je suis entièrement dépendant de cette chose. Le problème c’est que je dois à présent retrouver une vie normale, et c’est difficile quand on a été pendant si longtemps déconnecté de toute chose. Alors j’ai tenté de me suicider plus d’une fois, mais j’ai toujours eu la pseudo « chance » d’être sauvé à temps. Aujourd’hui je me dis que c’est peut-être un signe, que mon heure n’est probablement pas encore arrivée et que j’ai encore des choses à accomplir sur cette Terre, mais j’en doute de plus en plus, pour être honnête. Voilà. Ah oui, et… en vrai je ne suis pas prof’ de photographie à l’université. J’ai un Master, c’est vrai, mais il faut un doctorat. Alors une ancienne connaissance m’a fait un faux diplôme, un faux dossier pour que je sois accepté, et j’ai intégré la fac… Je n’en suis pas fier, mais c’est le seul moyen que j’avais de trouver un métier que je saurai exercer, et où je pourrai surtout gagner ma vie pour… payer le loyer, l’électricté, tout quoi… et surtout des médicaments dont j’ai besoin depuis des années et dont je ne peux plus me dissocier, beaucoup d’alcool et… beaucoup de drogue aussi. Je suis un toxico, je te l’avoue également… Mais là, ce soir, je te promets que je suis parfaitement clean. Je voulais me montrer en un bon jour à tes yeux, mais plus ça va plus je me rends compte qu’avec tout ce que je te dis tu vas partir en courant. Je ne sais pas, peut-être que c’est ce que tu devrais faire, au fond… Je ne suis pas le genre d’ami que tu mérites, Paige, même si, de mon côté, eh bien je t’apprécie du fond du cœur. »

Voilà, il ne manquait plus qu’elle me demande ce que j’avais fait, et mon compte serait réglé. Je serai seul… à tout jamais.


Dernière édition par Nilo Toskàv le Mer 14 Juin - 22:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: la nuit tout est permis feat Nilo (flashback) (#)   la nuit tout est permis feat Nilo (flashback)  EmptyMer 14 Juin - 20:22

Nilo était étrange ce soir, enfin disons qu'il avait l'air d'avoir beaucoup de choses à me dire et j'étais curieuse de savoir ce qu'il me cachait. Je comprenais qu'on ait des secrets, des choses que l'on veut cacher et j'en avais moi aussi. Je ne lui avait pas tout dit. Je ne lui avais pas dit que les deux hommes de ma vie étaient mes meilleurs amis, que je les avais tous les deux trahi. On n'est jamais fier de nos erreurs. Je suis touchée qu'il veuille se confier à moi et qu'il soit prêt à tout me dire. J'ai regardé son poignet quand il me l'a tendu. Je ne savais pas vraiment quoi lui dire alors je me suis contenté de continuer de l'écouter, l'encouragent d'un signe de tête. Je ne veux pas qu'il pense que je suis indifférente, je préfère l'écouter jusqu'au bout plutôt que de dire des choses inutiles. Il me dit qu'il n'est pas dangereux. Je n'ai jamais pensé qu'il l'était. Je suis attentive à son récit et chaque mots qu'il prononce me fait comprendre pourquoi il est parfois si distant, si peu joyeux. Je commence à saisir. C'était beaucoup d'informations. Mais je savais encaisser et son passée lui appartenait. Aujourd'hui il était là devant moi, aujourd'hui il était quelqu'un de bien à mes yeux et ce qu'il avait fait avant était derrière. Je le trouvais courageux de tout me dire. J'ai pris ses mains, lui prouvant que je n'avais nullement peur de lui.

« Merci de me l'avoir dit. Je ne sais pas quoi te dire et je ne vais pas émettre des banalités ça ne me ressemble pas. Sache juste que ce que tu étais avant n'est pas ce que tu es aujourd'hui et que tes problèmes peuvent être loin derrière toi. Tu es un battant. J'ai confiance en toi Nilo. C'est toujours aux meilleures personnes qui arrive le pire. Je suis convaincue que tu avais tes raisons. Je suis aussi convaincue que tu n'es pas dangereux. Je n'ai pas peur de toi. Je n'aurais jamais peur de toi si ça peut te rassurer. Je suis contente que tu m'aie parlé ce soir et si je peux te donner un conseil, soi toi-même, vit au jour le jour. Oublie le passé. Je sais que ça peut-être très compliqué d'oublier les choses, on s'y attache, mais une fois qu'on les laisse derrière les pages se tournent toute seules. Tu verras. Il faut du temps, je ne te le cache pas, mais je suis sur que tu le sais. Et tu es capable de beaucoup de belles choses aussi.»

Je suis désolée qu'il ai vécu tout ça. Je ne m'attendais pas à en apprendre autant ce soir, mais ça me confortait qu'il se soit confié à moi. Je savais que je pourrais le faire un jour aussi et je savais aussi qu'il n'était pas une menace pour mon fils. Je n'avais pas envie de forcément savoir ce qu'il avait fait pour aller en prison. S'il voulait m'en parler de lui-même il le ferait, mais je n'avais pas peur de lui et ce quoi qu'il ai fait. Je suis sure qu'il y avait un bonne raison, que ce n'était pas sur un coup de tête, du moins je l'espérais.
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MessageSujet: Re: la nuit tout est permis feat Nilo (flashback) (#)   la nuit tout est permis feat Nilo (flashback)  EmptyMer 14 Juin - 22:43

La nuit tout est permis
Nilo & Paige

Je ne lui avais pas tout dit, pour la simple et bonne raison que je voulais voir sa réaction à ces premières révélations. Je lui avais montré mon bracelet électronique autour de la cheville qui lui prouvait que j’étais un prisonnier mis sous liberté conditionnelle, et que je n’étais pas réellement professeur. C’était déjà pas mal, non ? Le reste me démangeait vu la réaction qu’elle eut face à mes propos. Honnêtement, si j’avais une fois totale en Paige, je n’avais pas pensé la moindre minute qu’elle prendrait les choses aussi bien. Après tout, quel prisonnier peut encore avoir une seconde chance auprès de ceux qui le connaissent mal ? Car même si je la fréquentais depuis un petit moment, rien ne pouvait prédire qu’elle serait aussi compréhensive. Surtout qu’elle était mère, et qui plus est une maman poule très protectrice envers son enfant. Serait-il donc judicieux de s’entourer de personnes comme moi ? La réponse était ambivalente : oui, et non. Non car je n’étais qu’un menteur professionnellement parlant et qu’un tolard, et oui parce que je n’étais en revanche pas un menteur concernant les aveux que je lui avais fait sur ma vie, ma condition et ce que j’étais moi-même, tout simplement. Ses mains posées sur les miennes m’apaisaient et me rassuraient. Je lui offris un sourire plein de reconnaissance et de douceur, et lui dis d’une voix troublée :

« Merci, Paige… »

Je baissai les yeux et mon regard se perdit sur la table qui nous séparait. Je réfléchis un instant, peut-être un peu long, tandis que nos oreilles profitaient de la musique qui battait son plein tandis que les gens dansaient sur la piste de danse. Eux s’amusaient, moi j’angoissais. En effet, j’étais parti pour lui faire des confidences, et je sentais qu’à présent je ne pouvais plus faire marche arrière. Comme si j’avais besoin de me livrer parce que je sentais qu’une seule personne au monde – hormis la psychiatre de la prison – pouvait me comprendre. Et cette personne, c’était elle. J’avais besoin de savoir jusqu’où je pouvais aller, si elle allait me suivre, et surtout si ces belles paroles qu’elle m’eut offertes avaient réellement un sens. Je voulais voir si elle était sincère et si elle me considèrerait toujours comme étant une bonne personne lorsqu’elle saura. Oui, lorsqu’elle saura que…

« J’ai tué mon père. » Lui dis-je sans détour, en relevant le regard vers elle pour plonger cet océan bleuté tourbillonnant de préoccupations qu’étaient mes iris dans la noirceur apaisante et profonde du sien.

« Je rentrais de la fac et, une fois de plus, il avait frappé ma mère à un point que je ne pourrai même pas le décrire. Il me frappait moi aussi, constamment, car il était chaque jour sous l’emprise de la drogue et de l’alcool. Sauf que cette fois-là il est allé trop loin, et j’ai retourné le couteau qu’il avait planté dans ma mère dans son cœur. J’étais pris de panique et d’une colère innommable. Je n’ai fait que la venger… Alors tu vois, je ne suis pas un mec si bien que cela… J’ai été arrêté pour double homicide, tout le monde croyant que la « mauvaise graine » que j’étais avait en réalité tué ses deux parents. Ce qui est entièrement faux. J’aimais juste ma mère plus qu’il n’est possible d’aimer quelqu’un. Tout comme toi tu aimes ton fils. Tu comprends cet amour indéfectible ? Et bien ce salopard me l’a enlevé, et… c’est horrible à dire et à entendre pour toi, mais il n’a eu que ce qu’il méritait… Voilà. Maintenant tu sais à peu près tout sur moi. Libre à toi de te faire un avis, moi je vais me rafraîchir le visage sinon je crois que je vais crever d’angoisse… » Lui dis-je en me levant.

Je m’excusai une nouvelle fois auprès d’elle et pris la direction des toilettes. J’appuyai mes mains de part et d’autres du lavabo, et sentis une larme amère s’échapper de mes yeux. Repenser à ma mère me faisait tellement mal… Elle me manquait à tel point que c’était indescriptible. Et aujourd’hui, en plus, ce que je n’avais pas dit à Paige… c’est que c’était l’anniversaire de sa mort. De leur mort, mais je n’en avais rien à faire de celle de mon paternel. Il nous avait tellement gâché la vie et détruite la sienne qu’il était impossible que je lui pardonne un jour, même par-delà la tombe. J’allumai le robinet et passai mes mains en coupe sous le jet d’eau avant de m’en asperger le visage. Je laissai un soupir brûlant et tremblant s’échapper de mes lèvres, puis je restai quelques instants sans bouger avant qu’un type ne sorte des toilettes et me regarde d’un air intrigué. Ne supportant pas d’être contemplé de la sorte, je préférai couper court et pris des morceaux de papiers essuie-main pour essuyer mon visage. Je les jetai dans la poubelle, et sortis des toilettes le cœur battant. Et si Paige avait préféré s’enfuir ? Quoi que plus légitime, en même temps… ? Je fis quelques pas, et mon cœur se calma aussitôt que je l’aperçue toujours à notre table. Je la rejoins et m’assis à nouveau, lui demandant d’une voix brisée mais munie d’un plaisir et d’un soulagement non feints :

« Tu es toujours là… ? Merci… »
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MessageSujet: Re: la nuit tout est permis feat Nilo (flashback) (#)   la nuit tout est permis feat Nilo (flashback)  EmptyJeu 22 Juin - 13:46

Il me remerciait, franchement il n'y avait pas de raisons, ce n'était pas exceptionnel. Je voulais juste qu'il sache que je serais toujours là pour lui. Quoi qu'il ait fait avant, c'est du passée et je me fiche totalement du passée. On a tous du faire des choix plus ou moins compliqués pour en arriver là où on est, pourquoi lui en voudrais-je ? Je ne pouvais pas lui en vouloir. Ce n'était de toute manière pas dans ma nature. Je laissais toujours une chance aux gens de montrer ce qu'il y avait de meilleur en eux, parce qu'on a tous une part de bon ou de mauvais, dit comme ça, ça peu-être un peu féerique de croire à ce genre de chose, mais j'y crois vraiment et je ne laisserais pas Nilo croire qu'il est quelqu'un de mauvais. J'ai serré mes mains dans les siennes, je ne le laisserais pas tomber.

« Je n'ai pas fait grand chose tu sais, tu n'as pas besoin de me remercier. Je serais toujours ton amie. »

Il a fini par m'avouer ce qu'il avait fait. Je me doutais qu'il l'aurait fait, ça avait l'air de lui faire du bien de se livrer. Je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi franc. Je ne lui ai pas lâché les mains. Je me doutais bien qu'il y avait une raison à son emprisonnement, mais je ne m'attendais pas à ce qu'il ait été aussi loin, même si je pouvais comprendre qu'on protéger les siens et j'aurais sûrement fait pareil si on s'en était pris à ma famille. Il est parti quelques instants, il avait sûrement besoin de temps après s'être livré à moi de cette façon, ça ne devait pas être facile. Il a fini par revenir et à eu l'ai surpris de me voir encore là.

« Je ne vois pas pourquoi je partirais. Je suis ton amie Nilo et je comprends qu'on veuille protéger sa famille. Tu as fait ce qu'il fallait. La justice est parfois mal faite. Je ne t'en voudrais jamais pour ça. Si on s'en prenait à mon fils je crois que je serais capable du pire alors je comprends et je ne te laisserais pas tomber. »

Je lui ai souris. Je ne serais pas une amie si je partais maintenant. Il avait besoin de moi.
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MessageSujet: Re: la nuit tout est permis feat Nilo (flashback) (#)   la nuit tout est permis feat Nilo (flashback)  EmptyDim 25 Juin - 17:54

La nuit tout est permis
Nilo & Paige

Je ne pensais honnêtement pas qu’elle serait restée. Je m’attendais à ce que, profitant de mon absence, elle ait pris ses cliques et ses claques pour disparaître au loin dans la nuit noire. C’est ce que toute personne censée aurait dû faire, du moins je le crois. Du moins une personne qui craint plus sa vie que son honnêteté, mais honnête, elle l’était. Infiniment. Jamais Paige ne m’avait menti, et ce soir je n’aurai jamais pensé que, plus que cela, elle fasse preuve d’autant d’humanité. Je n’étais qu’un prisonnier doublé, surtout d’un meurtrier. Alors elle aurait très bien pu vouloir se protéger, mettre de côté ses valeurs et son amitié à mon égard pour s’enfuir et veiller sur sa propre protection. Mais elle avait compris. Elle savait qu’outre mes sérieux penchants pour l’alcool et pour la drogue, j’étais infiniment plus que cela. Elle savait que même si j’avais une certaine maladie psychique qui m’enjoignit à avoir parfois des comportements violents et inattendus, notamment envers moi comme le témoignaient mes multiples cicatrices le long de mes deux bras. Mais jamais je ne pourrai m’énerver contre elle. Déjà parce que je n’en avais pas la moindre raison, ensuite parce qu’avec le temps j’avais tout de même appris à me contenir, quitte à me faire moi-même du mal après, et ensuite… parce que je ne le pouvais pas, tout simplement. Je tenais bien trop à elle et à son fils pour pouvoir lui arracher sa mère comme on l’avait fait pour moi. Parce que j’adorais tout simplement passer du temps avec eux deux, parce que Lilian et moi étions copains comme cochons malgré qu’il n’ait que neuf ans, et parce que, dans un certain sens, je n’avais jamais avoué que d’être avec lui, rire et jouer ensemble avait éveillé en moi un certain instinct de paternité. Etre avec lui me donnait envie de le choyer, de développer tout un tas d’attitudes positives envers moi-même également pour me tourner vers la lumière et le droit chemin. Oui, Lilian me donnait l’envie d’être père à mon tour, mais je ne voyais pas comment cela pourrait être possible. Il faudrait que je trouve d’abord la bonne personne, ensuite qu’elle veuille bien de moi… bon, ça c’était le cas pour tout le monde, mais quand on a un passé comme le mien, rien n’est jamais sûr.
Je rendis son sourire à mon amie, et lui dis à nouveau :

« Je sais que je radote, mais une dernière fois merci. Mais maintenant parlons de choses plus agréables, veux-tu ? » Lui dis-je en lâchant un soupir pour souffler une bonne fois pour toute de toute cette tension qui s’était accumulée au cours des dernières minutes.

« Tu me diras si tu as besoin d’une baby-sitter pour Lilian un de ces quatre, je me ferai un plaisir d’être celle-ci ! » Riais-je doucement mais sincèrement.

« Après tout, c’est mon meilleur pote, alors si je peux t’alléger de sa présence si tu as du travail ou si tu as besoin de sortir, saches que je suis là ! »

J’ignorais si, après ces révélations, cette invitation serait la bienvenue, mais visiblement je restais le même à ses yeux. Alors pourquoi pas ? Au pire elle inventerait une excuse ou me dirait franchement qu’elle ne le désire pas, et les choses seront fixées.

« Tu sais, il y a un super glacier qui a ouvert en centre-ville. Il a un succès terrible et à chaque fois je passe devant sans oser m’y arrêter. Je pourrai vous y inviter tous les deux, afin que l’on discute autour d’un super banana split ! Qu’est-ce que tu en dis ? Après tout ce que tu as fait pour moi et que tu viens encore de faire, c’est la moindre des choses que je puisse vous inviter tous les deux, tu ne penses pas ? Quoique non, ne me réponds rien, je n’admettrai aucune protestation ! Ça n’est pas une invitation, c’est une obligation, vu ? » Lui dis-je dans un clin d’œil complice.

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MessageSujet: Re: la nuit tout est permis feat Nilo (flashback) (#)   la nuit tout est permis feat Nilo (flashback)  EmptyMer 5 Juil - 12:41

Je n'allais pas partir si rapidement juste parce qu'il venait de m'avouer qu'il avait tué son père. Il avait ses raisons de l'avoir fait et je ne pouvais que comprendre. Il avait beau me remercier ce n'était pas nécessaire. Je ne faisais que mon rôle d'amis. C'était normal. Je lui était reconnaissant de m'avoir tout dit. Je n'avais pas peur de lui. Ce n'était pas mon genre d'avoir peur.

« Je ne serais pas partie quoi que tu ai pu faire. Je ne te jugerais jamais sur ton passé. C'est le présent qui compte. »

Je lui ai souris. Il voulait qu'on passe à autre chose. J'ai acquiescé. J'ai souris en l'entendant évoquer mon fils. Il l'aimait beaucoup, c'était indéniable et j'étais content qu'ils s’entendent si bien. Ça lui faisait une présence, un repère, même si Lilian connaissait son père et qu'il le voyait encore, ce n'était pas toujours facile pour lui.

« Oui, bien sur. Je penserais à toi. Je suis ravie que vous vous entendiez si bien. C'est important qu'il ai une présence masculine. Il a toujours son père bien sur, mais depuis qu'il est à Singapour, ils ne se voient plus beaucoup.»

J'ai souris en voyant qu'il avait autant d'enthousiasme à nous inviter. Il était adorable. Je savais que je pourrais toujours compter sur lui. Çà faisait quelques temps maintenant qu'on se connaissait et je regrettait pas de l'avoir rencontré. J'avais besoin aussi d'être entourée d'hommes. Ça me réconfortait.

« Avec grand plaisir, même si j'évite de manger des glaces, je tiens à ma ligne, mais Lilian sera ravi. »

Je ne mangeais jamais de choses trop sucrée, j'avais peur de ne plus plaire, peur de prendre trop de poids. C'était sans doute ridicule mais je vieillissais et cette idée me déplaisait énormément. Je ne m'imaginais pas une seule seconde être vieille. C'était sans doute pour ça que je passais beaucoup de temps avec des hommes plus jeunes que moi.
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MessageSujet: Re: la nuit tout est permis feat Nilo (flashback) (#)   la nuit tout est permis feat Nilo (flashback)  EmptyVen 7 Juil - 17:20

La nuit tout est permis
Nilo & Paige

Le sujet vint enfin à quelque chose de bien plus agréable : son fils. Paige me confia qu’elle était ravie que nous deux nous entendions si bien, lui et moi, car il lui manquait une présence masculine due au divorce et à ses nombreux voyages à Singapour. Ne se voyant plus beaucoup, je comprenais qu’il y avait un vide, un creux dans le cœur de Lilian. Je lui proposais donc de les inviter tous les deux au nouveau glacier à succès qui avait ouvert en centre-ville, afin de leur vider un peu l’esprit à tous les deux et histoire de passer un bon moment. Surtout que celui-ci avait un succès pharamineux, et que les places pour s’y assoir étaient chères tant il y avait de monde. Paige accepta alors avec grand plaisir, précisant toutefois qu’elle n’y goûtera pas pour surveiller sa ligne. Je hochais alors la tête et lui dis avec une sincérité absolue :

« Arrête, tu es magnifique. Tu n’as pas besoin de surveiller ta ligne, je te l’assure. Et puis une petite boule de glace ne fait jamais de mal, tu ne crois pas ? Enfin je te dis ça, mais je te comprends entièrement. Je ne sais pas si j’arriverai à en manger une moi-même. Généralement les femmes tiennent à perdre du poids, là où les hommes cherchent à en prendre, non pas en masse graisseuse mais en muscle. Pour tout te dire, je dois être un androgyne : je fais tout pour gagner en muscle, mais également tout pour perdre du poids. Généralement je mange une pomme le matin, un yaourt le midi et une petite salade ou des légumes chauds avec un peu de viande ou de poisson le soir. Je suis près à 300 grammes de la maigreur mais ça ne m’affole pas plus que ça, au contraire. J’ignore si c’est par soucis d’esthétique ou si c’est pour me faire du mal que je fais ça, mais c’est juste l’horreur. » Lui dis-je en haussant les épaules.

« En tout cas, si je peux me le permettre, si c’est pour plaire que tu fais cela, sache que même avec cinq kilos en plus tu plairas largement aux hommes. Tu es drôle, belle, intelligente, et je viens encore de constater ce soir que tu as une compréhension et que tu es d’un soutien sans faille. Tu es pleine de qualités, je te l’assure, alors fais-toi plaisir de temps en temps. Je suis sûr que ça ferait plaisir à Lilian de partager cela avec sa maman. Mais je ne te force à rien, contrairement à ce que tu pourrais croire. Tu es libre de faire ce que tu veux. »

Je sortis mon paquet de cigarettes de ma poche, et m’excusai auprès de Paige :

« Ça ne t’ennuie pas si je fume ? Je ne sais d’ailleurs plus si tu en consommes, toi. Tu en veux une ? » Lui proposais-je.

Je menai une clope à mes lèvres et en allumai l’extrémité à l’aide de mon briquet que je rangeai dans le paquet que je posai sur la table. Je fermai un instant les paupières, savourant le goût de la nicotine qui, curieusement, était aussi dégueulasse que bienfaiteur. C’était là le paradoxe avec la cigarette, du moins chez moi : j’en détestais autant le goût que cela me faisait beaucoup de bien. Le pire étant toujours la première taffe, car le papier était tout sauf agréable à fumer. Je tournai la tête pour balayer la salle du regard, et m’arrêtai sur la vision d’un homme qui nous observait, assis un peu plus loin vers le bar.

« Tiens, je crois que vous avez une touche, Madame Murphy. » Lui dis-je en détaillant l’homme plutôt beau-gosse qui l’observait.

« Il doit avoir quoi, trente ans, à peine ? Tu n’as qu’un mot à me dire et je vais le chercher pour te l’envoyer afin que vous finissiez cette soirée en tête à tête. Ça te branche ? » Lui demandais-je avec un sourire espiègle.

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