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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
avril 2024
12° - 19° // le vent est de retour à ib..
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


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 Sous couverture (Kyan)

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MessageSujet: Sous couverture (Kyan) (#)   Sous couverture (Kyan) EmptyMer 14 Juin - 17:29

Après avoir découvert, plutôt malgré moi, le « monde de la nuit » et tout son florilège de paumés et merdes qui allait avec, j’avais grâce à mon cher patron découvert, plutôt récemment, le « monde des affaires ». Quelle joie… Parce que serrais les dents et que je gardais la tête haute, je faisais partie des favorites des clients et donc de l’équipe de la boîte de nuit, qui se frottaient les mains dès qu’un client se léchait les babines à mon sujet. Évidemment : plus j’appâtais, plus je plaisais, plus c’était du fric dans leur poche, plus ils me portaient aux nues comme un pur-sang de concours sur qui on mise, du moment qu’il est le meilleur. L’après, la chute, ça… J’avais vu suffisamment de filles défiler dans cette machine pour savoir qu’on ne restait pas favorite bien longtemps, qu’un jour une fille était plus belle et plus sexy et plus fascinante, et qu’il suffisait d’une seconde pour être oubliée et balayée d’un revers de manche, comme une poussière sur un miroir. Heureusement pour moi je n’étais pas idiote et je jouais un jeu stratégique tout en prenant bien soin de passer pour une dinde, parce que les hommes et surtout ce genre-là n’apprécient jamais de réaliser qu’une potiche puisse avoir plus d’esprit qu’eux. Même parmi les filles je jouais l’intouchable, je lâchais peu de mots et méprisais sans rien dire tout le monde, je faisais ma vie et menais ma barque, en solitaire peut-être, mais en ayant réussi à instaurer un petit climat glacial qui me garantissait de l’admiration et qui dissuadait chacune de me donner des coups de griffes. On me surnommait la reine des glaces, ce qui était en soi une petite victoire.

Avec les clients, évidemment, une fois la glace brisée je savais les amadouer en étant toute gentille quand il le fallait, et mon patron m’avait récemment fait la confidence qu’il comptait m’envoyer faire des « extras » pour certaines occasions « bien plus importantes ». Quand il m’avait dit ça j’étais en train de me démaquiller et je n’avais pas bronché, comme si je n’apprenais rien d’anormal, j’étais restée factuelle et avais demandé du bout des lèvres quelques détails, qu’est-ce que ça veut dire, où ça, avec qui, pour quel argent. Très vite, j’avais compris : les hommes d’affaires qui venaient dans le club, réputé pour être chic, aimaient particulièrement s’entourer de beaux modèles pour leur soirée d’affaires, le genre de beaux modèles qu’on trouve dans les clubs de strip-tease : anorexique, bien roulé, visage parfait et yeux envoûtants, entreprenant juste assez et bavard pas du tout, avec tout de même une dose d’esprit pour conquérir le cœur de tous les hommes. J’avais donc le profil idéal. Comme l’avait précisé mon patron c’était « un secret entre lui et moi », puis il m’avait souri d’un air mielleux alors qu’il avait posé mes mains sur mes épaules, dans mon dos, et me massait à moitié. Tout mon être s’était raidi et j’avais senti que je me verrouillais complètement mais j’avais continué la comédie : petit sourire craquant, oui, bien sûr, ça reste entre nous, compte sur moi.

Quelques soirées par-ci par-là, j’avais accompagné ceux qui me « commandaient », on me donnait un gros chèque pour une tenue de gala, neuve à chaque fois, je me faisais plaisir et réussissais toujours à en garder une bonne part pour ma poche, en plus des dollars qu’on me refilait en douce. Des dîners ou des réceptions, toujours ennuyeux, jamais particulièrement extraordinaire, et je subissais les regards insistants et les mains parfois baladeuses de tous ces gros riches en costard que je méprisais plus que jamais. Mais le jeu était assez facile, je n’avais pas à me trémousser autour d’une barre, simplement à être belle et à sortir de temps à autres des petites répliques pour amuser la galerie, un jeu que je maniais particulièrement bien. D’ailleurs, certains hommes me redemandaient assez souvent, signe que je leur avais plu, ce qui enchantait mon patron mais le mettait paradoxalement de mauvaise humeur (sans doute s’imaginait-il qu’un de ces riches imbéciles allait tomber amoureux de moi et vouloir me garder pour lui seul, ce qui me faisait bien rire sous cape, car dans ce genre de milieu il n’est jamais question de ça, et je n’étais pas non plus assez fleur bleue pour le croire). En tout cas tout cela était toujours discret, on prenait bien soin à cacher d’où je venais et qui j’étais, je devais juste faire impression et faire plaisir aux yeux, parfois plus, mais jamais ne devait être révélé que je n’étais qu’une vulgaire escort, par égard pour les clients auxquels on sortait le grand jeu, histoire qu’ils acceptent en fin de soirée et posent leur signature en bas d’un contrat dont le nombre de chiffres ne descendaient jamais en dessous de six.

La dernière soirée, néanmoins, m’avait laissé un sale goût amer dans la bouche. Non seulement je m’étais retrouvé avec une personne liée à quelqu’un que je connaissais, mais en plus cette personne m’avait été désagréable, et j’avais eu envie de lui écraser les pieds à coups de talons aiguilles, tandis que j’avais été obligée de lui sourire et de tenir ma place. C’était le frère d’Iris, je l’avais compris assez vite, et si l’idée que mon amie apprenne que je trainais dans ce genre de choses me hérissait le poil, j’étais farouchement vexée et un peu honteuse, sans doute, d’être confrontée à quelqu’un de la « vraie » vie, car je dissociais tellement l’univers de mon travail au club et le reste que je n’avais pas l’impression d’être la même personne.

Ce soir-là, j’avais un nouveau contrat ; la veille j’avais erré parmi les magasins pour finir par opter pour une robe longue fendue, noire, décolletée dans le dos. Je m’étais préparée sans hâte, on venait me chercher en taxi, j’avais l’impression d’être un robot, je me maquillai, mis du rouge sur mes lèvres, un collier, ma robe, mes chaussures, je me coiffai d’un chignon dont des mèches sortaient pour un effet décoiffé, j’ouvris mon frigo, le refermais. Il fallait que je mange mais je n’en étais pas capable, comme trop souvent. Mais j’avais la nausée, et la perspective d’une soirée à me faire à la fois reluquer et rabaisser d’un simple coup d’œil me soulevait encore plus l’estomac. Je montai dans la voiture et me laissait emmener, mes pensées se vidant au fur et à mesure que nous avancions. Une fois sur place (une villa magnifique, chic, richement décorée, avec un panorama à couper le souffle) je m’étais métamorphosée, je m’étais composée une nouvelle personnalité, souriante et aguichante et sexy à souhait, j’envoyais des coups d’œil à la ronde, j’étais à la fois présente à la fois pas trop, je fis rire quelques hommes en costume qui s’empressèrent de me donner une coupe de champagne – le jeu était lancé. Tout d’un coup, je me retrouvai nez à nez avec...

« Kyan ?! Sérieusement… »

Baissant la voix, je lui lançai un regard assassin, comme s’il était tout d’un coup responsable de cette DEUXIÈME mauvaise coïncidence. Je feignis un sourire charmeur et repris, baissant la voix, le ton hargneux :

« Tu le fais exprès ou quoi ?! »
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