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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis

tout est parti d'un simple match sur lovemaker,
mais jusqu'alors elles ne se sont jamais rencontrées dans la vie réelle
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 travaquoi ? travailler ? connais pas ! || dougie.

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MessageSujet: travaquoi ? travailler ? connais pas ! || dougie. (#)   travaquoi ? travailler ? connais pas ! || dougie. EmptyJeu 30 Juin - 15:21

je ne veux pas travailler
"T'as regardé l'épisode d'hier ?". La moitié de la tronche dans la main, je relevais les yeux sur Hannah, mon amie et collègue de travail. J'étais levée depuis de très nombreuses heures et pourtant, j'avais toujours autant envie de retourner dans mon lit. A croire que sortir la veille n'avait pas été une bonne idée. Bon, en même temps, c'était happy hour jusqu'à trois heures du matin, j'pouvais pas louper ça... "Ouais", me contentais-je de répondre, à moitié affalée sur la table haute de la salle de repos. Ma main de libre tenait le bout de plastique, remuant ce qu'il restait de café dans mon gobelet. Heureusement pour moi, mon patron, Evan Mannings, semblait pas mal occupé ce matin là et ne semblait pas avoir vu l'état pitoyable dans lequel je me trouvais. En fait, je crois qu'il ne voyait jamais quand je n'étais pas dans mon assiette... Ou alors il refusait de voir. Parfois, j'me posais la question, parce que j'étais franchement pas l'assistante la plus douée de la terre, fallait bien l'avouer. Pour autant, ça faisait quatre ans que je bossais ici et jamais mon boss ne m'avait reproché quoique ce soit. "C'est quand même une grosse salope cette Cindy ! Elle a couché avec James dans le dos de Izzy !". Hannah était visiblement en colère, alors qu'elle me résumait l'action principale du dernier épisode de la dernière télé réalité à la mode. C'était franchement débile et pas très intéressant, mais on aimait bien regarder cette merde, après on en parlait à la pause café et c'était toujours drôle. "En même temps, James est quand même mignon, t'aurais fait quoi à sa place ?". Hannah dégagea ses épaules de sa longue chevelure, semblant réfléchir à ma question. Je la regardais, un petit sourire au bord des lèvres. Pas besoin de se projeter bien loin pour savoir. Il suffisait d'ouvrir les yeux, j'avais un peu le même cas de figure devant moi. Hannah craquait pour m'sieur Mannings. Il avait beau être son patron et surtout être marié, elle n'en avait strictement rien à foutre. Surtout, Hannah n'avait pas froid aux yeux. Ce jour là, par exemple, sa jupe semblait frôler l'indécence, alors que son chemisier était, à un bouton près, trop décolleté. Si son co bureau bavait littéralement devant son physique de déesse, mon amie n'en avait rien à foutre. Sa cible était Evan Mannings, ni plus, ni moins.

Pas le temps d'obtenir une réponse que le regard de mon amie se posait sur un nouvel arrivant, près de l'ascenseur, au travers de la vitre qui séparait l'espace détente du reste du bureau. "Ah, v'là mon rendez-vous !". Surprise, je fronçais les sourcils alors que mon regard suivait le sien. C'est alors que je le vis. Lui. Mon voisin. Non, mon sexy voisin. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Il avait rendez-vous avec Hannah ? Rendez-vous professionnel ou personnel ? Je plissais les lèvres, confuse et un petit peu jalouse. C'était quoi ce putain de bordel ? "Ton rendez-vous ?", demandais-je d'une petite voix. C'était pas juste. Ça faisait quelques semaines qu'il vivait dans l'appartement en face du mien et je l'avais croisé plus d'une fois sans que ça n'aille plus loin que moi qui me ridiculise et lui qui se marre. Hannah vivait à l'autre bout de la ville et elle avait rendez-vous avec lui. La vie était injuste. "Bah ouais j't'ai parlé l'autre jour de l'interview que Evan veut que je fasse du nouvel écrivain à la mode". Hein ? Bon, j'étais complètement paumée. Hannah le comprit immédiatement et je n'eus même pas le temps d'ouvrir la bouche qu'elle reprenait. "Powell... les romans policiers... les têtes de vente dans les librairies...". J'comprenais encore moins et Hannah semblait agacée. "Putain, tu regardes les infos parfois ?". Ouais ça m'arrivait, mais là n'était pas la question. Niveau littérature, j'étais pas au top. J'avais bien lu mes classiques à l'école, mais depuis, j'étais plus du genre à plonger mon nez dans des magasines féminins qui donnaient des astuces bidons du genre "comment trouver l'amour au supermarché entre le rayon tampons et fruit d'mer" que dans un bouquin poussiéreux. Le dernier livre que j'avais lu devait être Martine à la plage et à vrai dire, l'actualité littéraire ne m'intéressait pas plus que ça. "Bon, en gros, Douglas Powell a écrit des bouquins qui se vendent super bien. C'est la nouvelle sensation littéraire du moment, du coup, Evan veut que je fasse une interview de lui pour le magasine !". Ah okay, tout prenait enfin du sens. Douglas Powell, c'était donc ça son nom. Avec Johan, on avait passé quelques heures devant sa boite aux lettres à tenter de traduire le mystérieux D. devant Powell. J'étais persuadée que c'était Darryl, alors qu'elle pensait que c'était Danny. Au final, on avait toutes les deux tords.

Hannah avala sa dernière gorgée de café avant de balancer le gobelet dans la poubelle la plus proche. "Bon allez, à tout à l'heure ma poule !", lâcha-t-elle lors qu'elle sortait de l'espace détente et retrouvait mon beau voisin près de l’ascenseur. Il semblait un peu perdu, enfin jusqu'au moment où Hannah l'accueillit, grand sourire aux lèvres. Elle lui serra la main et l'invita à entrer un petit peu plus dans l'immense open space. Je les regardais faire jusqu'au moment où une paire de nichons me barra la vue. Je soupirais, mes yeux se relevant sur le visage vicieux de Lauren. "Vous comptez passer votre journée à ne rien faire ?". Lauren était une vipère. Engagée depuis six ans aux ressources humaines, elle était toujours tirée à quatre épingles. Elle aussi faisait du charme au boss, mais ça ne marchait pas plus qu'avec Hannah, je crois bien. Pour autant, voir Lauren se prendre des vents était bien plus jouissif. Cette salope me regardait avec son regard de chienne et je serrais la mâchoire avant de lui répondre. "Non, mais là, je suis en pause, c'est inscrit dans mon contrat.". Et dire que c'était elle qui me donnait mes chèques à chaque fin de mois ! Ça me rendait malade de savoir cette connasse avec un poste comme celui-ci ! Mais bon, Evan ne voyait rien, parce qu'il était trop gentil pour déceler l'animosité certaine de cette pouffiasse. "Vous comatez devant votre café depuis quinze minutes. C'est la durée de votre pause du matin, donc, si j'en crois votre contrat, vous devez retourner travailler tout de suite". QUOI ? Elle chronométrait mes pauses maintenant ? C'était n'importe quoi ! Mais avais-je le choix ? Pas vraiment et puis, elle faisait quand même un petit peu peur Lauren, avec ses talons de quinze centimètres. Du coup, c'est le pas un peu trainant que je sortais de l'espace détente et traversais l'open space pour me rendre à mon bureau. J'étais un peu à l’écart des journalistes dont les bureaux étaient tous regroupés au milieu de la pièce. Moi, mon bureau était placé à côté de la porte de celui de Evan. Avec Lauren, ils étaient les seuls à avoir des bureaux individuels, ce qui était assez normal.

Dégoûtée de devoir retourner au travail, je m'affalais sur ma chaise, remontant mon épaisse paire de lunettes sur mon nez. Je n'avais pas la moindre envie de me mettre au travail. Il y avait bien cette pile de dossiers urgents sur un coin de mon bureau, mais ils traînaient là depuis deux bons jours... ce n'était pas quelques heures de plus qui allaient changer quoique ce soit. Et puis, j'avais mes propres classements dans les dossiers dits "urgents". En fait, je soupçonnais Evan de rendre tous les dossiers urgents pour que je les traite. Du coup, y avait les dossiers urgents ++, urgents + et urgents -... Là, on était sur du urgent +, pas de quoi s'affoler quoi... C'est donc en soupirant que je triturais la souris de mon ordinateur, le regard posé sur l'écran. Pourtant, il suffisait que je regarde un petit peu au dessus pour avoir une parfaite vue sur le bureau de Hannah et... sur mon beau voisin. Ils semblaient en pleine conversation alors qu'elle notait quelques phrases sur un carnet. Quelle chance elle avait ! De toute façon, les journalistes avaient franchement de la veine. C'est à ce moment là que je compris que j’avais été sacrément débile d'arrêter la fac, quelques années plus tôt. Si je n'étais pas partie avec ce connard de musicien bien trop sexy pour la gamine fragile que j'étais à l'époque, j'aurais probablement été à la place de Hannah, à interviewer un bel écrivain. Il serait tombé amoureux de moi instantanément et à l'heure actuelle, on serait déjà mariés avec trois marmots dans les jambes... Ouais, la vie était injuste...
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MessageSujet: Re: travaquoi ? travailler ? connais pas ! || dougie. (#)   travaquoi ? travailler ? connais pas ! || dougie. EmptyJeu 30 Juin - 18:56

je ne veux pas travailler
On ne peut pas dire que tu sois enthousiaste à l'idée de te rendre dans ses locaux. La presse, les interviews ça n'a jamais été ton fort. Tu as été jeté dedans, tel nemo dans le grand bassin, autant dire que tu es toujours autant perdu ! Même après toutes ces années, tu n'arrives pas à t'y faire. Contemplation devant le miroir, ça le fait pour aujourd'hui, tenue simple et basique, tu ne vas pas rencontrer le président non plus. Ton agent serait là, il te dirait quoi porter à coup sûr, c'est son rôle, ou pas. Toi tu te trouves correcte, tu as même mis des chaussettes qui passent partout, toute façon sous le jeans, elles se voient pas. Et puis qui irait regarder tes chaussettes ? Hormis toi. Oui, tu l'avoues tu aimes regarder les pieds, mais pas dans le sens fétichiste, non tu espères voir une paire de chaussette original ! Un jour arrivera qu'une demoiselle t'épatera en portant des chaussettes aussi bariolées que les tiennes. Le truc, c'est que pour l'aborder, ça sera compliqué, tu vas être catalogué de fétichiste direct. Ce que tu n'es pas. Tu ne dis pas de ton podologue qu'il est fétichiste, tu n'as pas eu besoin vu qu'il te l'a dit direct. Tout ça pour dire que ce n'est pas demain que tu feras ça, si tu le fais tu sais que tu risques la claque. Enfin bref, revenons à ton look, potable, suffisamment pour passer l'interview. Tu n'as rien prévu après, pas que tu saches. Tu le saurais si ta mémoire te faisait défaut et ce n'est pas le cas, pas encore, tu pries pour que ça ne soit pas tout de suite. « Tu me cites hein ! » Chris te sort de tes rêveries stylistiques. Le citer ? Tu fronces les sourcils, avant que le déclic se fasse. « Comme d'habitude, je vanterai tes mérites ! » Un peu d'exagération, d'hyperbole par-ci par-là, il sera content. Qu'est-ce que tu ne ferais pas pour le rendre heureux ! Il s'approche de toi et te remet le col comme-ci de rien n'était. Et après on ose se demander pourquoi les gens vous prenne pour un couple. Suffit de voir la scène qui a lieu. Vous êtes mignons c'est plus que sûr. « Voilà, là tu es parfait ! A ce soir p'tit poussin ! Tu ramènes ou je commande ? » Regard instance, il te fait le même. L'air de dire « concentre toi un peu, arrête de penser à ton interview et reviens aux bases » Le message passe comme une lettre à la poste. « Je ramène japonais. Prépare le film. On a dit un Tarantino ce soir ! » Et oui, c'est ainsi, que vous l'ayez dit ou pas, ce soir tu veux de l'action. T'as pas envie de te faire chier devant un vieux film romantique. Pas que ça soit votre genre, mais avec Ellie dans le coin, on sait jamais. Toute façon, lors des soirées films et séries, elle n'a pas vraiment son mot à dire. Vous choisissez et elle subit, vu que toute façon elle ne peut rien regarder seule, pas même les comédies romantiques … C'est pour dire l'ampleur de la nana. Une vraie fille dans toute sa splendeur, mais c'est ainsi que vous l'aimez. Toi en tout cas, tu la changerais pour rien au monde. Petit salut et te voilà en direction des bureaux de … comment il s'appelle déjà. Là tu ne marques pas de point, si tu te souviens pas de son nom. La journaliste répond au prénom de Hannah, c'est ce que ton agent t'a dit. Au pire, tu verras bien sur le moment, la route te portera conseille, comme toujours quand tu roules. Le casque sur la tête, bien que l'idée d'avoir les bouclettes à l'air te tente. T'as juste envie de rentrer en vie !

« Ascenseur à gauche et première à droite. » Wait ? Elle te montre une direction, te donnant le pass au passage. Super, ça commence bien. Tu n'as pas tout compris à ses explications, t'es loin d'être bête pourtant … Là elle a parlé tellement vite que tu n'as pas tout suivi à l'affaire. Un bouton qui sert à t'emmener vers le ciel, pas à prendre ton pied. C'est tellement … pas le moment de penser à ça. Remettant tes lunettes, tu penses à ce que tu vas dire. Tu es là pour faire la promo de ton dernier livre. Au bord du gouffre, un titre qui te paraissait pas accrocheur, faut croire que non puisqu'il s'est bien vendu. Très bien même. Tu vas pas t'en plaindre, les chèques te permettent de vivre aisément. Tu as même pris habitude d'en envoyer un à ton père, qui se fait un malin plaisir de les mettre sur un compte. Il ne veut pas de ton argent, sa fierté, tu la partages donc tu ne diras rien. Seulement ça te fait plaisir de pouvoir l'aider, tu sais que le mois dernière il s'en est servi pour refaire le toit. Il t'a parlé de remboursement, comme-ci ça t'importait. L'essentiel est qu'il ait un toit sur la tête et pas un toit qui fuit. Il s'est occupé de vous trois avec un seul salaire, autant dire que ce n'était pas le caviar au repas, mais plus la soupe de légumes. Ceci dit tu n'en gardes pas un mauvais souvenir, c'est plutôt joyeux dans ta tête. Les souvenirs que vous partagiez autour du repas, la façon de voir les légumes autrement… Même si à cette époque tu étais un peu « rebelle », tu partageais de bons moments avec eux. Les repas étaient toujours spéciaux, propice aux rires et aux confidences. Bien sûr que le ton montait parfois, comme dans toute famille, par rapport à une note ou un comportement. Tu souris en y repensant car tu étais bien souvent la cause des cris de ton père. Il a toujours voulu le meilleur pour toi et tu sais qu'il est heureux de ce que tu es devenu. L'éloignement se passe bien, tu lui as même appris à se servir de son i-phone et de skype, histoire de faire des facetimes ou conversations. Au début, ce n'était pas de tout repos, heureusement tu avais Anna comme complice car sinon tu aurais vite succomber. Et ton père pareil, vu qu'il est tout sauf patient. « Mr Powell ? » Tu relèves la tête, sortant de tes rêveries. Une femme se tient devant toi, sourire aux lèvres. Elle doit être la journaliste. Tu fais oui de la tête. « Enchanté je suis Hannah, c'est moi qui vais vous interview, veuillez me suivre. » Tu ne bronches pas, suis le pas, ton casque à la main, remontant l'anse de ton sac. Sa silhouette est longue, son pas est presque digne d'un félin. Elle a tout du genre de fille que tu as que trop bien connu dans le passé. En même temps, c'est une évidence vu les locaux. Ce n'est pas ici que tu vas rencontrer l'amour de ta vie. Ou cette petite brune … « Vous désirez boire quelque chose ? » Décidément elle ne cesse de te sortir de tes rêveries. Tu étais bien toi là, repensant à vos rencontres, qu'on peut qualifier d'uniques. Ce n'est pas tous les jours que tu as des rencontres de ce type. Et là on ne parle pas de rencontre du troisième type, quoique presque, fin t'espères que ça ne soit pas une alien.

Sourire par-ci, par-là. Tu parles avec aisance, tu as pris l'habitude avec le temps. Elle prend des notes et semble à l'aise avec tes œuvres. Heureusement sinon qu'est-ce qu'elle ferait là ? « Excusez-moi les toilettes ? » Elle semble surprise et amusé par ta question. Il faudrait pas qu'elle oublie que tu es humain à la base. Tu as des besoins et là ça devient urgent. Après une indication, qui cette fois n'est pas périlleuse. Tu arrives à bon port. Cette interview est des plus … banales. Du déjà-vu, rien de marquant. Tu connais les questions, ça reste toujours pareils, même styles, même attentes. Parfois tu as l'impression d'être un robot, tellement les réponses te viennent facilement. T'aimerais bien pour une fois qu'on te pose une colle ! Un truc inattendue. « Oh pardon » comme maintenant. Tes pensées t'ont tellement emporté que tu as renversé quelqu'un … Tu te retournes et lui fait face. C'est un rêve ? Un mirage ? Une blague ? Tu souris rien qu'à l'idée de la voir, avant de te rendre compte qu'elle a le chemisier … trempée ! « Je suis désolé, j'étais absorbé par mes pensées. J'ai pas fait attention … Je peux vous aider ? » Euh … comment ? Elle te regarde. Tu la regardes. Bref, vous vous regardez. Elle ouvre la bouche puis la referme. Ce qui t'amuse encore plus. « J'ai envie de croire que le destin nous réunit, ou plutôt votre malchance ? » On peut parler de malchance dans le sens qu'à chaque fois il lui arrive quelque chose. Tu baisses les yeux, tu n'as pas rêvé, cette chaleur que tu sens vient de ta chemise. Apparemment tu as reçu toi aussi des éclaboussures. Là faudrait qu'on t'explique comment. Toute façon, y a des choses dont tu ne cherches plus à comprendre. Comme cet incident, mais ceci-dit tu es content de tomber sur elle …   


Dernière édition par Dougie Powell le Jeu 30 Juin - 23:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: travaquoi ? travailler ? connais pas ! || dougie. (#)   travaquoi ? travailler ? connais pas ! || dougie. EmptyJeu 30 Juin - 20:04

je ne veux pas travailler
Dubitative, mon regard parcourait le tableau excel face à moi. Evan Mannings me prenait pour Einstein ou quoi ? Ou alors était-ce simplement que j'étais incapable de me concentrer plus de cinq minutes sur le fameux tableau ? Ouais, c'était probablement ça, parce que mon regard dérivait constamment sur la scène qui se déroulait à quelques mètres de moi. Hannah et mon sexy voisin en pleine discussion. Ça papotait sévère et pourtant, je ne parvenais à entendre quoique ce soit. C'est à ce moment là que j’émis l'idée d'apprendre à lire sur les lèvres, comme Sue Thomas l’œil du FBI. Enfin, pour ça fallait que je prenne des cours et pour prendre des cours, fallait de l'argent et évidemment, pour avoir de l'argent, il fallait travailler et c'est pas en rêvassant sur le frisé que j'allais avoir une augmentation. J'attrapais alors le stylo à ressort rose que j'avais gagné à la dernière fête foraine et notait quelques mots sur un papier.

L'effort intense fourni dura vingt bonnes minutes avant que je ne perçoive du mouvement. Je relevais les yeux et mon beau voisin se levait pour aller vers ce qui semblait être les toilettes. Il ne me fallut pas plus de deux secondes pour balancer mon stylo et me lever à la hâte. Quelle idée d'avoir foutu ces hauts talons et cette jupe crayon, râlais-je intérieurement alors que trottinais difficilement jusqu'au bureau de Hannah, le nez encore plongé dans ses notes. "Alors alors aloooooors ?". Elle releva sur moi un regard confus. Je levais les yeux au ciel. Elle ne comprenait rien cette débile. "Alors quoi ?". J'étais franchement pas aidée. Je me penchais vers elle, histoire que tout le bureau n'écoute pas notre conversation. "Bah vous avez parlé de quoi ?". Ouais, je voulais tout savoir, surtout les détails les plus croustillants du genre s'il était en couple/fiancé/marié, s'il aimait manger japonais ou s'il prévoyait de tuer quelqu'un dans les six prochains mois. Il avait beau être mignon, je ne tenais pas vraiment à faire un remake de Hannibal Lecter et finir dans un four thermostat 7 entre des oignions et du laurier. "De son livre". Ouais bon, c'était pas très intéressant ça. J'attrapais le bouquin qui traînait sur un coin du bureau de mon amie et observais la première de couverture, noire avec un titre pas franchement joyeux. "Au bord du gouffre". Ouais bon, ça semblait pas être la fête du slip ce truc quand même. Je grimaçais alors que Hannah m'observait. "ça parle de quoi ? de son état quand il a vu les grosses miches de la Kardashian à la télé ?". Ma collègue pouffa de rire avant de me piquer le livre des mains. "Mais non ! C'est un thriller ! C'est vachement bien, tu devrais le lire !". Je fis la moue. Mouais, moi j'étais plus du genre bisounours. J'aimais bien les histoires qui se terminaient bien. Les trucs glauques avec pleins de morts, non merci. Il suffisait d'allumer les infos pour ça. "Bon, j'vais m'prendre un café, tu veux quelque chose ?". Mais Hannah semblait plongée dans ses notes et sa réponse confirma mon imprssion que je la faisais royalement chier. "Non, merci". Je haussais les épaules et me relevais du bord du bureau, me dirigeant vers la salle de pause pour prendre ce nectar qui m'était vital, ce jour là.

Hannah avait beau être une nana complètement fofolle et décomplexée, elle était compétente et lorsqu'elle commençait un travail, elle pouvait rester des heures dessus. Contrairement à moi, elle était dotée d'une capacité de concentration pas croyable. Bon, en même temps, son boulot était un petit peu plus passionnant que le mien, mais je savais que j'avais de sacrées lacunes à rester concentrée plus de vingt minutes sur une tâche. J'attrapais mon café fraichement coulé et y ajoutais un petit peu d'eau pour le détendre. Je sortais alors de la salle de pause, bien décidée à retrouver mon bureau, lorsque le visage trop parfait de Lauren entra dans mon champ de vision. "Merde", marmonais-je, avant de tourner brusquement les talons et d'entrer en collision avec quelque chose, ou plutôt quelqu'un. La force du choc me retourna un peu l'esprit, avant que la chaleur du café ne se fasse ressentir au niveau de ma poitrine. Merde merde et re merde. Bon, la moitié du breuvage avait fini sa course sur la moquette par terre, mais sur le moment, je n'en avais un peu rien à foutre (en plus elle était moche, donc bon, c'était pas une grosse perte). "Oh pardon". Je relevais les yeux et... il était là, sortant des toilettes. Triple merdes. "Je suis désolé, j'étais absorbé par mes pensées. J'ai pas fait attention … Je peux vous aider ?". J'ouvrais la bouche, puis je la fermais. J'étais plantée là, comme une conne, la tronche d'un poisson hors de l'eau. "J'ai envie de croire que le destin nous réunit, ou plutôt votre malchance ?". Je le regardais, toujours aussi surprise, n'imprimant pas totalement ses paroles. Putain, fallait que je fasse quelque chose, au moins que je bouge sinon j'allais encore plus passer pour une débile mentale. "Je euh", lâchais-je maladroitement, alors que mes sourcils se fronçaient et que je baissais mon regard sur mon chemisier blanc magnifiquement décoré d'une énorme tâche de café. Bon, adieu chemisier naf-naf, on t'aimait bien, tu resteras à jamais dans nos cœurs ! Mon regard se posa alors sur la chemise de mon voisin... qui avait visiblement elle aussi reçu du café. "Oh merde, désolée, je...". Bon visiblement, je n'arrivais plus à terminer mes phrases, ce qui n'était franchement pas pratique. Pour couronner le tout, je sentais mes joues prendre feu. Je devais avoir l'air sacrément débile et lorsque le rire mesquin de Lauren parvint à mes oreilles, je tournais la tête et l'observais, à quelques mètres, se moquer ouvertement de ma tronche. La pute. Je plissais les lèvres, rangeant derrière mon oreille une mèche rebelle hors de ma queue de cheval. Désirant oublier l'autre vipère, je reposais mon regard sur mon voisin, l'état de sa chemise me laissant un peu perplexe. "Si ça peut vous rassurer, ça fait un ptit style Picasso vestimentaire... c'est... pas mal", lâchais-je difficilement, l'envie de me frapper la tête contre le mur me prenant aux tripes. Ferme ta gueule Reese, gueula ma conscience alors que le tissu de mon chemisier me collait désagréablement à la peau. Je me grattais la joue, remontant mon regard vers le visage de mon vis-à-vis un peu mal à l'aise. Je lâchais un petit rire nerveux. J'étais franchement pas vernie. A chaque fois que je le croisais, c'était la catastrophe. Quelle merde. "J'vous propose pas de vous offrir un café pour me faire pardonner", déclarais-je en marmonnant alors que mon regard se posait une fois de plus sur l'état pitoyable de mon chemisier.
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MessageSujet: Re: travaquoi ? travailler ? connais pas ! || dougie. (#)   travaquoi ? travailler ? connais pas ! || dougie. EmptyVen 1 Juil - 0:05

je ne veux pas travailler
Cette journée réserve bien des surprises, t'étais pas prêt à recevoir un tel ouragan … Bon ouragan est un bien grand mot, même s'il est petit au final. Ce n'est pas un ouragan à proprement parler. Juste qu'à chaque fois que tu tombes sur elle et bien une catastrophe s'en suit. La preuve ! Ceci-dit ça a le don de te faire sourire, un sourire sincère, un de ceux que tu faisais plus depuis un moment. Oui d'après Ellie, tu as plusieurs sourires, mais bon c'est Ellie … Elle verrait une grenouille danser la cucaracha que ça serait pareille ! Vive les comparaisons, mais ton esprit est un peu perturbé et dans le bon sens. Il faut se reprendre, un peu de sérieux … ou pas. En même temps, c'est trop tenté de sourire et rire en la voyant. Le pire c'est que ce n'est pas de la moquerie, c'est … t'en sais rien, ça vient de tes tripes. Elle va finir par croire que tu te fous littéralement de sa tronche, ce qui n'est pas le cas. Au contraire, tu apprécies sa maladresse et vos situations rocambolesques. « Je suis désolé, j'étais absorbé par mes pensées. J'ai pas fait attention … »  Pourquoi tu as dit ça, surtout en désignant son chemisier. Tu comptes faire quoi ? T'es pas Valérie Damidot ou une nana de c'est du propre ! T'aimes la propreté, mais pas autant que Monica ou autre maniaque qui peuple cette planète. Puis t'es pas assez gay pour savoir comment enlever ça. Frappe mentale, toi aussi tu en sors des conneries, pour ta défense c'est venu naturellement. Bon tu n'as pas accompagné les gestes aux mots, encore heureux, là elle t'aurait pris pour un gros pervers ! Ci ce n'est pas déjà le cas, on relève les yeux, la discussion à lieu en haut ! Et le comble, tu ne regardais même pas sa poitrine, mais plus tes pensées qui t'accaparent à nouveau. Un jour tu arrêteras de penser, mais pas pour le moment. « J'ai envie de croire que le destin nous réunit, ou plutôt votre malchance ? » Petit sourire, tu tentes de détendre l'atmosphère. Elle ne dit toujours rien. Tu as dit quelque chose qui ne fallait pas ? Elle doit sûrement penser que soit tu es un pervers, soit un mec qui se fout d'elle. L'un comme l'autre : ce n'est pas bon, pas bon du tout ! Ah, elle ouvre la bouche, un petit son en sort, mais rien de très … concluant. Et bah vous êtes pas sortis de l'auberge. Expression typiquement française dont tu n'as jamais vraiment compris le sens. C'est vrai après tout, pourquoi rester enfermer dans une auberge, pourquoi ne pas en sortir … Et voilà, tu repars. C'est plus fort que toi : focus ! Tes yeux parcourent son visage, ses traits, ses cheveux un brin en bataille. Aucune ressemblance avec l'autre journaliste et ça te plaît. Elle sort de l'ordinaire, du déjà-vu. « Oh merde, désolée, je... »  Là, tu n'as pas tout compris, traducteur … Explication. Quelqu'un ? Tu regardes ce qu'elle semble fixer, ta chemise. Ah ! Ce n'est que ça. Rien de bien grave, un coup de pressing et ça devrait le faire… Fin tu l'espères. Tu n'es toujours pas devenu un spécialiste de la mode et du lavage en deux minutes. Hélas tu ne comptes pas changer de bord en un claquement de doigt, donc pour les conseils lessives, faut repasser. « Si ça peut vous rassurer, ça fait un ptit style Picasso vestimentaire... c'est... pas mal » La chemise, son regard, la chemise, son regard, pire qu'une partie à Rolland Garros ! Tu te débrouilles pas trop mal, si tu continues, tu peux marquer ! « Ça tombe bien je voulais me démarquer ! Grâce à vous, je vais sortir de la banalité ! Et le pire c'est qu'elle ne me sera pas revenue chère ! Je suis sûr que des gens payèrent ça une fortune. » Honnêtement, la chemise t'en a rien à carré, elle peut tacher, mordu, qu'importe, du moment que tu maintiens le statut quo ! Il faut que tu en saches plus. Elle parle. Enfin : elle te parle, miracle ! A chaque fois, vos rencontres finissent rapidement, ne laissant guère le temps d'en savoir plus. C'est l'occasion. « J'vous propose pas de vous offrir un café pour me faire pardonner »  Tu souris à nouveau, passant une main dans tes cheveux et contemplant à nouveau ta chemise. « Je crois que votre façon de le boire est trop original pour moi, par contre je prendrais bien de l'eau ! C'est cool l'eau ! » Oui tu as envie de continuer ce bavardage, mais pas de payer les prix d'un nouveau café. Faut que vous arrêtes ce jeu de regard, du genre je baisse le regard quand tu me regardes … T'as l'impression d'avoir quinze ans tout au plus. « Je suis vraiment désolé pour votre chemiser, si vous voulez je peux le déposer à mon pressing ou vous en rachetez un autre ... » Après tout, tu sais où elle habite. Ouais, non on va éviter de le stipulait, l'idée du pervers peut encore travers son esprit. « Alors comme ça vous êtes journaliste ? »


Dernière édition par Dougie Powell le Ven 1 Juil - 13:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: travaquoi ? travailler ? connais pas ! || dougie. (#)   travaquoi ? travailler ? connais pas ! || dougie. EmptyVen 1 Juil - 1:13

je ne veux pas travailler
Ce n'était pas la première fois que je me retrouvais au bureau avec une tâche dégueulasse sur mes vêtements. Non, en fait, ce genre de choses m'était déjà arrivé plus d'une fois. En quatre ans, j'avais eu le loisir de péter la fontaine à eau et finir la journée trempée de la tête aux pieds, j'avais vécu les déboire de la cartouche d'encre qui fuit - d'ailleurs, je m'étais baladée toute la journée avec une tâche bleue sur la joue et personne ne m'avait rien dit -, le célèbre bout de papier toilette collé à la chaussure ou encore, le rouge à lèvre sur les dents. Non, franchement, je n'étais plus à ça près, d'ailleurs, mes collègues non plus, puisque personne n'en avait strictement rien à foutre de l'accident qui venait de se produire. Et puis, de toute façon, ce n'était pas de ma faute. Ouais, c'était à cause de Lauren qui s'était pointée et que j'avais tenté d'esquiver sans faire attention où je mettais les pieds. Cette vipère allait décidément causer ma perte.

Enfin bref, pour le coup, on pouvait décidément dire que j'avais fait du rentre dedans à mon voisin. Enfin, au sens propre du terme, parce que jusqu'ici, si j'avais tanné mes colocataires sur la beauté du brun, je n'avais pas encore osé faire un pas. Ouais, moi j'étais pas le genre de nana à réussir à faire le premier pas, du moins, pas lorsque j'étais sobre. Bourrée, c'était une autre histoire. Pas assez sûre de moi, je peinais à jouer les filles entreprenantes. Jamais je ne m'étais pointée chez un mec en imperméable, complètement nue dessous. Ouais, j'avais beaucoup trop peur que le mec en question se foute de ma gueule. Jamais je n'avais laissé traîner mon numéro de téléphone sur la serviette pour que le joli serveur m'appelle. Non, moi j'étais plutôt du genre pot de fleur à attendre que la foudre me tombe dessus. J'appelais ça la technique du tournesol et jusqu'ici, ça marchait moyen moyen.

J'avais sorti une connerie grosse comme moi et alors que je pensais qu'il allait, au mieux se tailler, au pire se foutre de ma gueule, sa réaction fut toute autre. "Ça tombe bien je voulais me démarquer ! Grâce à vous, je vais sortir de la banalité ! Et le pire c'est qu'elle ne me sera pas revenue chère ! Je suis sûr que des gens payèrent ça une fortune.". Je ne pus m'empêcher de pouffer de rire, me sentant bien conne avec mon gobelet vide à la main. "Y a bien des gens qui paient une fortune des toiles monochromes ultra moches, alors une chemise tâchée, ça ne m'étonnerait pas plus que ça", riais-je, me souvenant parfaitement de ce tableau nommé "carré blanc sur fond blanc" sur lequel mon père s'était tant extasié. Parfois, j'me disais que je devais avoir été échangée à la naissance. Franchement, ça ne m'aurait pas étonné. Je ne vivais pas dans le même monde que mes parents et c'était franchement parfois effrayant. Enfin bon, ma petite soeur rattrapait le coup et si quelque fois, j'en étais un peu jalouse, il fallait dire que l'attention était tellement portée sur elle que ça m'enlevait une sacrée pression. Comme disait Hannah : fallait voir les choses du bon côté.

"Je crois que votre façon de le boire est trop original pour moi, par contre je prendrais bien de l'eau ! C'est cool l'eau !". Encore une fois, je pouffais de rire. J'crois que c'était la première fois qu'on échangeait autant de mots et c'était assez agréable. Et puis, il avait raison, l'eau c'est cool, l'eau c'est la vie. Sans eau on meurt, alors forcément, c'est important d'en boire. (ndlr; ce passage a été sponsorisé par le ministère de la santé). "De l'eau ce sera alors", que je lâchais en me dirigeant vers la porte donnant sur l'espace détente. J'ouvrais la porte en verre sur mon passage, la maintenant ouverte le temps que notre invité d'honneur entre, avant de me diriger vers la fontaine à eau. J'attrapais un gobelet transparent et laissais l'eau remplir le récipient. "Je suis vraiment désolé pour votre chemiser, si vous voulez je peux le déposer chez mon pressing ou vous en rachetez un autre ...". Surprise, je relevais mon regard sur Douglas... C'était bizarre de l'appeler par son prénom. Jusqu'ici, il n'était que le "voisin mignon et sexy". L'homme sans nom, comme pour ajouter un petit peu de mystère à son énigmatique personnage. Mais pouvoir mettre un prénom sur ce si agréable visage était pas mal. J'allais m'y habituer sans aucun mal, j'en étais certaine. "C'est gentil, merci, mais ça ira... j'dois surement avoir un haut de rechange dans ma voiture...". Ouais, j'devais bien avoir un truc qui traînait dans le bordel qu'était le coffre de mon épave. Et puis, c'était bientôt la pause déjeuner, j'aurais assez de temps pour me rendre au parking et changer mon haut sans que personne ne retienne mon absence. D'ailleurs, en parlant de ça, j’apercevais Lauren passer devant l'espace détente, me lançant un regard mauvais. A l'intérieur de moi, je dansais la macarena. Douglas Powell à mes côtés, elle n'allait jamais oser venir m'engueuler ! Il était un peu mon totem de l'immunité. Pas question de le laisser filer aussi vite qu'il était arrivé !
Je déposais le verre d'eau sur la table haute devant le jeune homme, jetant mon propre gobelet vide et attrapant une serviette en papier humide pour tenter de minimiser le massacre sur mon chemisier. "Alors comme ça vous êtes journaliste ?". Je relevais sur lui un regard surpris. Moi ? Journaliste ? J'avais presque envie d'éclater de rire... mais au final, c'était pas très drôle. Ouais, y avait rien de drôle à ma situation. Non, je n'étais pas journaliste. Je n'étais qu'une simple assistante. Je prenais les appels, faisais couler du café pour mon patron et j'organisais ses réunions. Rien de bien fou. Je n'avais pas spécialement honte de mon travail, mais n'en étais pas particulièrement fière. Mes parents ne vivaient pas vraiment bien le fait que je ne sois pas à leur hauteur. Non, je n'avais jamais eu la patience ou les capacités pour suivre les pas des Fletcher. Je n'avais pas fait de belles études et mon compte en banque n'était pas très bien fourni. Peu importait. J'étais indépendante financièrement, c'était le principal. "Moi ? Non !", lâchais-je, un rire nerveux suivant de près ma réponse. Je me mordais la lèvre inférieure avant de reprendre. "J'suis qu'une simple assistante...", déclarais-je simplement. Je lâchais ma serviette, me rendant à l'évidence que le massacre n'était pas réparable. "Mais, sans vouloir me la raconter, j'ai un certain talent pour les photocopies !", lâchais-je, sur le ton de l'humour.
Bon, je n'égalais très certainement pas monsieur, qui était un écrivain renommé. D'ailleurs, y avait un exemplaire de son bouquin qui traînait sur un coin de la table. Je l'attrapais, laissant mon regard parcourir la quatrième de couverture. "Alors comme ça, c'est vous le fameux écrivain". C'était quand même un sacré pavé. C'était assez admirable. Pour ma part, je n'avais jamais réussi à écrire quoique ce soit de plus long qu'une copie double. Ma soeur était plus douée, en témoigne son journal intime que j'avais lu en cachette jusqu'à ses seize ans.
Je lâchais du regard le livre, avant de regarder de nouveau l'artiste, le coude posé sur la table. "Par contre, le titre on en parle ou vous étiez sous anti dépresseur à ce moment là ?". Bon okay, j'devais franchement songer à fermer mon clapet, parce qu'il allait finir par se vexer. C'était quand même son livre, son oeuvre. Il avait dû passer un sacré bout de temps à bosser là dessus et moi, je me foutais de la tronche du titre qu'il avait surement mis des heures à choisir. Pour une fille qui avait appelé son chat Patapouf, j'étais pas très bien placée pour l'ouvrir !
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MessageSujet: Re: travaquoi ? travailler ? connais pas ! || dougie. (#)   travaquoi ? travailler ? connais pas ! || dougie. EmptyVen 1 Juil - 14:14

je ne veux pas travailler
Ce n'est pas une hallucination, t'es bien entrain de parlé peinture avec miss catastrophe. Enfin si on peut parler de peinture, une chemise, des tâches et Picasso. Rien de très artistique. Quoique ? Vu les collections qui sortent de nos jours, ça te t'étonnerais pas de voir ce style là dans un magasin. Le pire dans tout ça, c'est que des gens payeront une fortune pour l'avoir. Tu repenses à ton père, levant les yeux au ciel lorsque Anna a débarqué avec un jeans à trous. D'après lui, elle n'était pas obligée de payer si cher pour avoir des trous à son jeans. Il a fait la comparaison avec le sien, qui en avait, mais d'usure. D'un sens, il n'a pas tort, on paye cher pour quelque chose de déjà détruit. Fin tu ne vas pas te revendiquer gourous de la mode ou de la peinture. Ton père n'a pas tort sur ce point, mais là c'est tes valeurs qui parlent. La mode, ça vient, ça passe, tu n'y as jamais prêté attention. Une chemise est une chemise pour toi. Les magasins tu le fais seulement quand tu en as besoin, t'as encore des fringues datant de cinq ou six ans. Et alors ? Ils sont toujours en bon état, ils te vont bien, alors pourquoi les jeter. On ne peut pas dire que tu sois dépensier, surtout pas pour des vêtements. C'est souvent ce qu'on t'a reproché, en plus de ne pas savoir communiquer tes attentes. Ah les femmes ! Tu as toujours eu le dons pour choisir les mauvaises, trop de beauté, mais manque de personnalité. Pourtant t'es pas du genre à te préoccuper de l'apparence, t'es bien le genre de mec qui oublie de se raser ou de sortir de ton hibernation. Non, tu n'es pas Georges le Yeti, mais parfois tu as tes passes « homme de cro magnon » et ce n'est pas beau à voir. Heureusement à présent tu as Ellie et Ellie, elle aime te rappeler les besoins de l'hygiène, parfois elle en fait même trop. Si quelqu'un entendait tes pensées, il te prendrait pour un vrai porc ! Ce qui n'est pas le cas, fin ça dépend des jours, mais en soit tu es propre. C'est que tu dérives beaucoup là, tu pensais à quoi déjà ? L'art ! Bah l'art a bon dos, la preuve t'es incapable de rester concentrer. Tes pensées se bousculent trop.« Y a bien des gens qui paient une fortune des toiles monochromes ultra moches, alors une chemise tâchée, ça ne m'étonnerait pas plus que ça ­» Ton sourire s'agrandit, pouffant un peu, elle n'a pas tort. Des gens dans ce style, tu en connais, t'en as côtoyé un peu, le temps de quelques soirées. Pas ton style. « Je me suis toujours demandé l'intérêt de peindre des milliers de carrées de différentes couleurs ! Hormis donner une migraine ... » Oui, on ne peut pas dire que tu sois doué pour l'art. Chacun son talent, toi c'est l'écriture. Et encore, tu te dis pas le nouveau Balzac ou Zola. T'écris par plaisir avant tout, pour faire rêver les gens. Bien que tes romans les emmènent plus dans la torture cérébrale. T'aimes bien te triturer le cerveau pour comprendre une affaire ou trouver qui est le coupable, alors pourquoi pas en faire de même. Oui, ton esprit n'est pas clair, mais tu as appris à vivre avec et puis ton style plaît. Tu vas pas t'en plaindre.

C'est bien la première fois que vous parlez autant et t'as foutrement pas envie que ça se termine. Tu ne saurais pas dire pourquoi ! Depuis le début, elle a un truc, un truc qui t'intrigue, t'as envie d'en savoir plus. Seulement à chaque fois, c'est l'impasse, alors là, tu sautes sur l'occasion. Le destin ne fait que vous réunir, c'est peut-être un signe, ou alors juste de la malchance. Tu n'y as pas songé, ça se fera sûrement ce soir, à tête reposer dans ton lit. Ce n'était que de vagues rencontres, ça ne veut rien dire … Parfois tu penses vraiment comme une nana et ça te réussit pas. Il te manque que les bigoudis et le tour est joué !  « De l'eau ce sera alors »  les choses ont l'air de bien se passer. Tu la suis, ne la quittant pas du regard. En profitant pour examiner sa silhouette. Physiquement c'est ton genre, oh ça oui. T'as toujours eu une préférence pour les brunes, surtout celle avec ce genre de silhouette. Le truc c'est qu'après la personnalité restait la même et t'en as un peu marre de tout ça. Tu veux de l’inattendue, de la surprise. Il était temps que tu apprennes de tes erreurs, mieux vaut tard que jamais comme on dit. Passant à nouveau ta main dans tes bouclettes soyeuses, il faudra que tu remercies Ellie pour son conseil. Ce shampoing te fait vraiment de beaux cheveux, t'en sais quelque chose puisque tu les vois en ce moment. Remerciant les vitres, ça va tu es toujours potable. Bon un petit tour chez les coiffeurs ne te ferait pas de mal, histoire d'arranger ses fourches … Gosh, t'es pire qu'une gonzesse, c'est la faute à ce shampoing aux odeurs de cerise. Ton regard se pose à nouveau sur son chemisier et non sur sa poitrine (faut pas déconner non plus!) Pour le coup, tu n'as vraiment pas loupé le tir. Sans jeux de mots bien sûr. « C'est gentil, merci, mais ça ira... j'dois sûrement avoir un haut de rechange dans ma voiture... »  Bon bah c'est dit, elle ne veut pas de ton aide. Dommage, tu n'aurais pas dit non pour l'aider à l'enlever … et ça repart là ou ça ne devrait pas. L'eau ! Oui voilà, pense à l'eau. C'est bon l'eau, ça va te calmer. Ce n'est pas comme-ci tu avais des ardeurs à calmer … Non, en plus tu te sens pas en manque ou quoique ce soit là. Parfois tu te demandes si tu « normal » c'est vrai quoi, t'as pas envie de sauter sur la première qui passe. D'abord parce que ce n'est pas toi et qu'ensuite tu es bien trop préoccupé par ton boulot. Ainsi que le nouveau projet, faudrait peut-être que tu sortes un peu de ta bulle de temps en temps.

Tu souris en la regardant tenter d'enlever les tâches. Elle frotte, mais ça n'a pas l'air de partir. Il faut que tu continues à en savoir plus sur elle. C'est ta chance et tu ne dois pas la louper. Maintenant ou jamais comme on dirait. « Moi ? Non ! » Elle a l'air surprise par question. Pourtant ça aurait pu, elle travaille ici, dans des locaux d'un magasine. Apparemment ton intuition n'était pas la bonne, tu avais une chance sur deux ! « J'suis qu'une simple assistante... » Elle finit par abandonner, tu remarques qu'elle a de la patience, mais surtout de harnachement. Elle a bien frotté depuis quelques minutes avant de se rendre compte que c'était foutu. « Mais, sans vouloir me la raconter, j'ai un certain talent pour les photocopies ! » Tu esquisses un sourire. Elle a vraiment le don de te faire sourire, qu'importe les situations. « Mon père m'a toujours appris qu'il n'y avait pas de sous métier et puis il en faut des assistantes ! » Oui tu ne juges pas, surtout pas toi. Les petits boulots tu as connu, tu n'as pas toujours eu cette position. Et puis en la jugeant ça serait juger ton éducation, et donc ton père. Il a toujours travaillé dur, son métier lui plaisait et il ne gagnait pas des masses. C'est encore le cas. « Vous avez bien raison, moi même je suis incapable de faire une photocopie, je passe des heures avant d'abandonner ! Faudrait que je songe à prendre des cours ! » Petite perche. Bon tu n'es pas un pro de l'informatique, mais tu sais faire une photocopie, enfin ça dépend. Parfois tu abandonnes, surtout quand la technologie se met contre toi ! Tu espères juste qu'elle va bien le prendre. Une fois de plus, tu ne te moques pas d'elle, t'essaies juste d'être … chaleureux, ouais voilà. Tes yeux suivent ses gestes, elle ne reste pas en place. Elle attrape un livre, ton livre. « Alors comme ça, c'est vous le fameux écrivain » Ce genre de situation te met toujours mal à l'aise et tu ne saurais pas dire pourquoi. « Il paraît ... » Tu n'as rien de fameux, d'autres ont écris avant toi. Des trucs bien plus fantastique. La preuve avec Tolken, lui c'était un mec, un vrai, il a tout inventé. Une imagination de dingue. « Par contre, le titre on en parle ou vous étiez sous anti dépresseur à ce moment là ?  » Pardon ? Tu poses ton regard sur elle. Alors là, tu t'y attendais pas. Tu souris en t'approchant un peu d'elle. Ce n'est pas comme-ci elle allait te manger, fin tu n'espères pas. T'es bien plus imposant, t'aurais le dessus. « Même pas, par contre pour nouvelle sous couverture, je peux rien promettre. » Petit clin d’œil. Tu attrapes le livre, tu le connais que trop bien. « J'en déduis que vous l'avez pas lu ? Le titre est expliqué par rapport à l'intrigue, mais je ne vais rien vous dire, histoire de pas vous ôtez le suspense. » Elle le lira peut-être pas, mais bon c'est-on jamais, ou alors elle l'a déjà lu et n'a pas aimé et elle ne sait pas comment te le dire. Hormis te faire la remarque que le titre est débile. Ce n'est pas le meilleur que tu as trouvé, mais de tous les titres, c'était celui qui t'inspirait le plus. Il avait un truc et puis ça intrigue les gens. La preuve et pourtant tu n'étais pas drogué ! Ou fatigué. « Ou c'est peut-être pas votre style … » T'as pas envie qu'elle te prenne pour un de ces mecs qui veulent à tout pris vendre son bouquin. « Il est pas si génial que ça ! » Toujours être soit même et rester modeste et en plus c'est vrai ! Ce n'est pas le meilleur de ta collection, mais bon la fin te plaît. « Par contre, je me sens vraiment mal pour votre chemisier, je ne peux vraiment rien faire pour me faire pardonner ? » Limite tu lui fais ton petit regard de chien battu ! T'aimes pas ce genre de situation et puis tu es tout autant responsable qu'elle. Si tu n'avais pas été absorbé par tes pensées ça ne serait pas arrivé ! Ce qui aurait été dommage car tu ne serais pas là …  
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MessageSujet: Re: travaquoi ? travailler ? connais pas ! || dougie. (#)   travaquoi ? travailler ? connais pas ! || dougie. EmptySam 2 Juil - 16:38

je ne veux pas travailler
C'était étrangement normal de se retrouver face à lui, à lui parler de tout et de rien. Dans mon imagination, je pensais perdre mes moyens si un jour, je devais converser avec mon voisin et pourtant, la réalité semblait, pour une fois, un petit peu plus simple que ce que j'avais pu imaginer. Douglas Powell me semblait être un type simple, avec qui il était plutôt facile de discuter. Enfin, pour l'instant, c'était ce que je pensais, alors que notre conversation restait relativement en surface. Pour autant, mon regard ne s'attardait pas tant que cela sur sa silhouette. Je me savais assez attirée par l'homme face à moi pour me mettre à rougir dès que je croisais un regard trop appuyé. On se connaissait à peine et pourtant, il parvenait à me mettre dans tous mes états. Ça me rappelait mon adolescence, mes premiers émois face à Victor, ce garçon qui faisait craquer toutes les filles de la classe, moi comprise. Il suffisait qu'il me regarde plus deux secondes d'affilées pour que mon cœur s'emballe et que mes joues se teintent d'un affreux rouge vif. Avec Douglas, c'était un peu pareil. Bien sûr, j'étais du genre maladroite naturellement, mais face à mon voisin, c'était encore pire. Je mettais ça sur le compte de la nervosité qu'il éveillait en moi. C'était franchement stupide. J'avais vingt-sept ans, bordel ! Quand est-ce que mon corps allait comprendre que je n'étais plus une adolescente aux hormones en ébullition ?

« Je me suis toujours demandé l'intérêt de peindre des milliers de carrées de différentes couleurs ! Hormis donner une migraine ... ». Une fois de plus, je riais un peu, dirigeant le brun vers la salle de pause, là où se trouvaient les machines à café et autres distributeurs de sucreries que j'avais goûté à maintes et maintes reprises. L'art n'était pas vraiment mon domaine de prédilection. Peut-être était-ce à cause de ces nombreuses heures passées dans des musées durant mon enfance ou alors, tous ces vieux bouquins poussiéreux que ma mère m'avait forcé à lire ? Je n'en savais rien. Quoiqu'il en soit, j'avais du mal à ressentir une émotion autre qu'un profond ennui lorsque je me trouvais devant une toile. C'était peut-être pour cela qu'il valait mieux que je reste une simple assistante et non une journaliste. Si j'avais été à la place de Hannah, les questions que j'aurais posé à l'écrivain auraient probablement été dénuées de sens, complètement ennuyeuses. Peut-être qu'il y avait finalement un bon sens ? « Mon père m'a toujours appris qu'il n'y avait pas de sous métier et puis il en faut des assistantes ! ». J'esquissais un léger sourire, pas vraiment à l'aise. Je n'avais pas honte de mon métier, mais c'était pas en dévoilant ma profession que je parvenais à en mettre plein la vue. Personne n'avait jusqu'ici posé sur moi un regard admiratif. Je n'étais qu'une personne banale parmi une horde de gens exceptionnels. Il suffisait de regarder ma famille. Mon père était un homme brillant, respecté. Ma mère éblouissait son monde par son savoir vivre et sa beauté classique. Ma sœur, quant à elle, était un parfait mélange de ces deux univers. Elle alliait l'intelligence de mon père et la beauté de ma mère. Eva était parfaite sur tous les points. Moi... et bien, je n'étais que moi. Le mauvais brouillon. Ma profession en était le parfait exemple. Assistante ne sonnait pas aussi bien qu'avocat, c'était sûr et certain ! « Vous avez bien raison, moi même je suis incapable de faire une photocopie, je passe des heures avant d'abandonner ! Faudrait que je songe à prendre des cours ! ». Je haussais un sourcil. Avais-je bien entendu ? Une perche m'était-elle tendue ? Une partie de moi m'ordonna de foncer, d'abandonner la méthode du tournesol et de prendre cette perche à pleines mains pour faire comprendre à mon beau voisin que oui, il me plaisait et que oui, j'étais prête à lui donner tous les cours qu'il souhaitait, s'il était prêt à me payer en nature. D'un autre côté, ma conscience me soufflait de ne pas m'emballer. Plus d'une fois j'avais foncé tête baissée pour me prendre un mur en pleine tronche. Peut-être me faisais-je des films ? Il avait simplement dit ça pour rire. Ouais, ça devait être ça. Et puis, j'avais un peu raconté n'importe quoi. J'étais loin d'être la reine de la photocopie, en témoigne la vieille photocopieuse qui avait fini à la poubelle par ma faute. Ah ça oui, pour me photocopier la figure et faire rire la galerie, j'étais douée, mais pour rendre des photocopies de papiers importants au patron, c'était pas la même. Quoiqu'il en soit, mon beau voisin l’ignorait et ce qu'il ne savait pas ne pouvait pas lui faire de mal. "Je vous aurais bien proposé mes services, mais je crains que vous n'en ressortiez pas vivant, ma maladresse oblige. Et puis, mes tarifs sont assez élevés", riais-je, pas sérieuse du tout. Si ses livres se vendaient aussi bien que le prétendait Hannah, alors, il devait avoir un compte en banque sacrément fourni. Non pas que ça m'intéressait particulièrement, en témoignent les rendez-vous organisés par ma génitrice, que j'avais maintes et maintes fois refusé. A défaut d'avoir un métier me permettant d'avoir une vie de rêve, ma mère s'était mise en tête de me caser avec un type qui se rapprochait de leur milieu au maximum. Ainsi, j'avais vu défiler plusieurs numéros de téléphone appartenant à de jeunes médecins ou avocats, mais j'avais toujours refusé. Je ne visitais que rarement ma famille, c'était pas pour me taper leur copie conforme tous les jours dès le réveil.

C'est donc le bouquin en main que je glissais quelques mots sur sa profession. Il semblait un peu gêné. « Il paraît ... ». Je ne retenais pas plus que ça, alors que mon regard observait minutieusement la quatrième de couverture où, en bas, se trouvait une photo du jeune homme, ainsi que quelques mots sur son parcours. C'était bizarre. Jusqu'ici, mon voisin était un homme "normal", maintenant, ça prenait une autre ampleur, comme pour l'éloigner encore plus de moi. Il était plus ou moins célèbre. Des gens - autres que son entourage - connaissaient son nom, appréciaient son travail. Il devait bien avoir une communauté de fan à la Harry Potter et des lettres d'amour de jeunes biches à appareil dentaires dans sa boite aux lettres. Cette simple pensée me fit légèrement sourire. Peut-être même qu'il avait sa propre page wikipédia ? Je notais dans un coin de ma tête d'aller vérifier ça plus tard. « Même pas, par contre pour nouvelle sous couverture, je peux rien promettre. ». Je quittais le livre des yeux, alors qu'il m'offrait un clin d’œil. Ouah. Il s'approcha et je ne sentis même pas le livre quitter ma main. « J'en déduis que vous l'avez pas lu ? Le titre est expliqué par rapport à l'intrigue, mais je ne vais rien vous dire, histoire de pas vous ôtez le suspense. ». Ouais bon, j'avais l'air un petit peu conne là, je devais bien l'avouer. Non, je n'avais pas lu son livre et j'espérais sincèrement qu'il n'allait pas s'en vexer. On sait jamais avec les artistes ! Enfin bon, je n'eus même pas le temps de répondre qu'il continuait. « Ou c'est peut-être pas votre style … ». Est-ce que je rêvais où il semblait... soucieux ? J'ouvrais la bouche, mais encore une fois, il me précédait. « Il est pas si génial que ça ! ». Cette fois-ci, c'en était trop, je pouffais de rire alors que les effluves de son parfum parvenaient à mes narines et me retournait délicieusement le cœur. Putain, même son odeur était exquise ! "Faut pas jouer les modestes comme ça ! Moi, si j'avais la capacité d'écrire un livre, je m'en vanterais auprès de tout le monde !". Ouais, je n'avais aucun talent particulier (hormis ma maladresse), mais si ça avait été le cas, si j'avais eu un don me démarquant des autres, je me serais vantée à tout va ! Une fois de plus, j'attrapais le bouquin et après un dernier regard sur ce titre qui m'avait tant fait réfléchir, je posais mon regard sur l'artiste, décidée. "Vous m'avez donné envie de le lire ! J'vais le ramener chez moi, je crois bien !". Et puis, même si mes colocataires allaient se foutre de ma tronche, lire ne me ferait pas de mal, c'était certain. Et de toute façon, il fallait aussi se rendre à l'évidence : si ce n'était pas une autobiographie, cette histoire sortait de son imagination. Il y avait une part de lui là dedans et si lire toutes ces pages pouvait m'aider à en savoir plus sur ce si charmant voisin de pallier, alors, j'étais prête à faire fonctionner mon cerveau, pour une fois. "Par contre rassurez-moi, ça se termine bien ?", demandais-je. Ouais, parce que moi, je n'aimais pas les trucs tristes qui se terminent mal. J'avais chiallé pendant quinze jours après avoir vu Titanic, je n'étais pas prête à renouveler l'expérience.

« Par contre, je me sens vraiment mal pour votre chemisier, je ne peux vraiment rien faire pour me faire pardonner ? ». Mon chemisier... ça m'était complètement sorti de la tête. Je baissais les yeux sur la merveilleuse tâche et souriais. Il était quand même sacrément mignon de se soucier de ça. Je jetais un rapide coup d’œil à l'horloge accrochée au dessus de la machine à café et me rendais compte qu'il était bientôt midi. Ainsi, je serais rapidement en pause et je pourrais aller à ma voiture et me changer. "En restant là, avec moi, ça empêche ma DRH de venir m'engueuler et de m'ordonner de retourner travailler... j'crois que ça suffit largement pour vous faire pardonner !", déclarais-je en riant un peu, alors que cette pouffiasse de Lauren devait bien rager dans son coin. Haha ! C'était trop bon ! "Mais, si vous désirez vraiment faire quelque chose pour moi, alors je vous propose la chose suivante : quand j'aurais terminé de lire votre livre et s'il m'a plu, vous serez obligé de me le dédicacer, d'accord ?", lui demandais-je, sourire aux lèvres. Peut-être qu'avec un peu de chance et un peu de temps, j'pourrais le revendre une fortune sur ebay !
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MessageSujet: Re: travaquoi ? travailler ? connais pas ! || dougie. (#)   travaquoi ? travailler ? connais pas ! || dougie. EmptyDim 3 Juil - 17:52

je ne veux pas travailler
Toi qui pensait passer une journée des plus basiques, tu te mets le doigt dans l’œil. Techniquement, elle n'était pas si basique puisque tu avais cet interview, même si ça rentre dans tes habitudes. Qu'on se rassure, tu n'as pas des interviews tous les jours. Tu n'es pas « célèbre » à ce point, tu es juste toi. Un homme basique, t'aimes vraiment pas le mot célèbre, peut-être trop modeste. Allez savoir. Toujours est-il que pour l'heure, tu n'es plus dans ton interview, loin de là. Tu es pendu aux lèvres de ta charmante voisine. Une rencontre, une fois de plus, dut au hasard, le hasard de sa malchance. Ceci dit tu es bien heureux d'être là, c'est ta chance et tu comptes bien la saisir. T'essaies juste de ne pas paraître grossier ou mesquin. Après tout, tu n'arrêtes pas de sourire ou rire en sa présence et ce n'est pas de la moquerie. Loin de là, juste qu'elle t'amuse, c'est plus que toi, en sa présence, tu te sens bien. Elle te fait sourire naturellement, pas de pression ou de contrainte. La simplicité, oui c'est ça qui te plaît le plus, sa simplicité. Elle n'est pas là se recoiffer ou faire attention à son image, la preuve : son chemisier. Ou encore les tampons, certes elle a paru gêné sur le coup, mais trop pressée pour analyser la situation. Toujours est-il qu'elle t'amuse et te fait rire, un peu comme les autres gugusse qui passent leur vie chez toi. En sa compagnie, t'es bien, c'est normal, pas de chichi. C'est peut-être pour ça que tu as l'impression de gaffer lorsque tu parles de son métier. Tu ne la juges pas, bien au contraire, tu respectes son métier. Il en faut des secrétaires, comme il faut des facteurs ou n'importe quel autre métier. T'as juste peur de ça, qu'elle pense que tu es du style prétentieux et qu'elle n'est pas assez bien pour toi… T'es pas en train de pensé qu'elle pourrait s'intéresser à toi, mais tu t'embrouilles. Elle te perturbe un peu, voir beaucoup, ça t'amuse et dans le bon sens. Tu ne sais rien d'elle et pourtant tu rêves d'en savoir plus. C'est toujours comme ça le début, le début de quoi c'est la bonne question. Il faudrait que tu restes concentrer un minimum avant de partir dans tes délires. Aussi bien les regards qu'elles t'adressaient n'étaient en rien ce que tu penses que c'était, soit elle te regardait peut-être juste par curiosité et non intéressement. Là ça devient compliqué dans ta tête. Tu tentes tout de même de lui tendre une perche, tu verras bien si tu te la prends de plein fouet ou pas. Ce n'est pas comme-ci tu avais quelque chose à perdre. Il n'y a aucun engagement ou autres trucs du genre. « Je vous aurais bien proposé mes services, mais je crains que vous n'en ressortiez pas vivant, ma maladresse oblige. Et puis, mes tarifs sont assez élevés » ça fait tout de même un peu mal. Bon au moins, tu as ta réponse, quoique ? Elle a peut-être pas capté le sous entendu. Ou alors tu veux juste pas enlever tes œillères. Parfois tu es vraiment maso, mais c'est ça de fréquenter Ellie, elle monte dans ton esprit. « Il est vrai qu'avec vous, je m'attends à tout et j'aimerai rester en vie. Vu comment vous prenez votre café … ceci dit c'est dommage car ça aurait pu être intéressant. » Là tu as envie de faire Titanic. Tu fonces droit dans le mur, mais au moins t'en auras la certitude. C'est ton côté obstiné, tant que tu n'as pas eu un non définitive, tu baisseras pas les bras. Et puis un non peut se changer en oui avec le temps. Ceci dit tu pars un peu loin. La question est de savoir où tu pars, là dans le mur et sans protège coude. Oui, elle te plaît, mais est-ce que tu lui plais ? Vous ne savez rien l'un de l'autre, quoiqu'elle a déjà de l'avance.

Elle te sort de tes rêveries en abordant ton livre et donc ta « popularité » ce qui te met un brin mal à l'aise. Tu n'es pas du genre à te la raconter. Oui, tu es un auteur, oui tu as du succès, mais non tu ne frimes pas. Il n'y a pas de raison, tu es humain comme tous les autres qui vivent sur cette planète. Quoique d'après Ellie, certains sont des aliens, ça reste à prouver. T'aimes pas te la raconter, ce n'est pas toi, tu es banale. Alors oui bien sûr tu écris, mais ce n'est pas si … dure. Oui bon c'est surtout que tu es modeste, voir un peu trop. Et alors ? Tu ne vas pas frimer devant elle, ce n'est pas comme ça que tu pourrais marquer des points. Si jamais tu pouvais en marquer. Et puis honnêtement, tu n'aimes pas ceux qui le font, alors pourquoi le faire ? Ce n'est pas dans ta personnalité. Oui c'est toi sur cette couverture, qui d'ailleurs te met pas du tout à ton avantage, mais ça c'est un détail. Mais non tu reviendras pas la dessus. Ta carrière peut très bien s'arrêter demain, c'est pour ça que tu es conscient de la chance que tu as. Tu profites tout en restant toi même, fidèle à tes valeurs et en ce que tu en crois.« Faut pas jouer les modestes comme ça ! Moi, si j'avais la capacité d'écrire un livre, je m'en vanterais auprès de tout le monde ! »  Tu relèves les yeux vers elle, elle dit ça pour te faire plaisir ou bien ? Toujours est-il que tu pourrais presque en rougir. Ceci dit tu ne te vanteras pas pour autant. « Vous m'avez donné envie de le lire ! J'vais le ramener chez moi, je crois bien ! » Et voilà que tu souris à nouveau. « Vous m'en voyez très heureux ! Et honnêtement il n'y a pas de quoi se vanter. D'autres ont fait mieux et feront bien mieux. » Étrangement ta situation te met un peu mal à l'aise, t'acceptes la critique et le reste, mais là tu sais pas. Tu ne te trouves pas fabuleux, oui il faut du talent, mais à tes yeux tout le monde a un truc en plus. Tout le monde est capable de faire de belles choses, il faut juste s'en donner les capacités. Enfin ce n'est que ton avis, chacun est libre de pensé comme il l'entend. Liberté d'expression et de pensée ! « Par contre rassurez-moi, ça se termine bien ? » tu ne peux t'empêcher de rigoler à ses paroles. Te grattant la joue au passage. Si ça se finit bien ? Tu as l'impression de voir une petite fille accroc aux nounours et à la vie en rose. Tu réfléchis un instant à ses paroles. Est-ce que ça se finit bien, bien sûr que tu as la réponse. « Tout dépend ce que vous entendez par bien car j'ai envie de croire qu'on a tous une vision différente du bonheur. » Oui bon ta réponse ne va pas l'aider. « Tout ce que je peux vous dire c'est que vous aurez votre satisfaction … » tu laisses ta phrase en suspend, avant de t'approcher un peu. « Ou pas, à vous de me dire. » Et hop un petit clin d’œil. Oui, tu peux te vanter d'être doué pour faire durer le suspense. Ce n'est plus marrant, si tu lui dis déjà la fin de l'histoire. Tu fais partie de ces gens qui ont horreur qu'on les spoile, savoir la fin avant le début, te tue tout plaisir. Surtout dans la littérature.  Alors tu ne comptes pas la priver de ce plaisir et puis elle n'aura pas d'attentes au moins et beaucoup de pression pour toi.

« En restant là, avec moi, ça empêche ma DRH de venir m'engueuler et de m'ordonner de retourner travailler... j'crois que ça suffit largement pour vous faire pardonner ! » Car oui malgré tout ça, tu ne peux t'empêcher de te sentir coupable par rapport au désastre. Tu y es tout de même pour quelque chose si son chemisier a une tâche et qu'il risque de finir en chiffon. Si ton dos n'avait pas été là, rien ne serait arrivé. Ce qui aurait été fort dommage. Tu rigoles à ses paroles, tournant la tête pour chercher cette fameuse DRH. Ce démon si tu en crois les paroles de la jeune femme. « Mais, si vous désirez vraiment faire quelque chose pour moi, alors je vous propose la chose suivante : quand j'aurais terminé de lire votre livre et s'il m'a plu, vous serez obligé de me le dédicacer, d'accord ? » Les affaires reprennent, du moins si on peut appeler ça des affaires. Tu approches ta main, signe que tu comptes faire un pacte. « Ça marche pour moi. » Elle te serre la main, le deal est scellé ! « Si je puis me permettre, est-ce que je pourrais vous le dédicacer lors d'un repas ... » Et voilà, tu retentes ta chance. Passant ta main dans tes cheveux, pour cacher le fait que tu sois un brin nerveux. T'en as envie, mais les mots se mettent mal. « Ainsi vous obtenez votre dédicace et une bonne soirée, ça me paraît un bon compromis, qu'en dites-vous ? » A ce moment précis, tu as un flash de lucidité, elle a peut-être quelqu'un dans sa vie et .. « Ah bah vous êtes là, je vous cherchais partout ! » Décidément celle-là tombe vraiment mal. Tu l'avais oublié ! Elle était loin dans ton esprit, tu étais plus focalisé sur … Deuxième flash : tu ignores son prénom. « Excusez ma collègue, Mlle Fletcher adore parler. » Fletcher ? C'est un début. « Ne l'excusez pas, j'étais en tort et votre charmante collègue m'a sauvé la vie ! » Elles se regardent tour à tour, quoi ? Oui bon tu cafouilles un peu, mais tu n'es pas habitué à ce genre de chose. Celle qui t'a interview ouvre la porte, signe que tu dois la suivre. « Vendredi si ça vous va ? Je passerai vous prendre à 20h … » Et oui tu sais déjà où elle habite, facilité pour le coup. « J'ai hâte de poursuivre cette charmante conversation Mlle Fletcher. » Pour l'instant le devoir t'appelle ! Tu n'as pas d'autre choix que de reporter à plus tard, en espérant qu'elle n'ait pas de copain ou autre histoire …
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MessageSujet: Re: travaquoi ? travailler ? connais pas ! || dougie. (#)   travaquoi ? travailler ? connais pas ! || dougie. EmptyDim 3 Juil - 18:47

je ne veux pas travailler
« Il est vrai qu'avec vous, je m'attends à tout et j'aimerai rester en vie. Vu comment vous prenez votre café … ceci dit c'est dommage car ça aurait pu être intéressant. ». Était-ce de la drague ? Je fronçais un peu les sourcils, tentant d'analyser la situation. Plus d'une fois dans ma vie j'avais été victime de ce que je pensais être de la drague. Adolescente, j'étais d'une naïveté telle que j'avais plongé tête la première lorsque le type le plus populaire de l'école m'avait proposé un rancard. Résultat des courses, il m'avait offert un hamburger, me demandant si ma copine Terry était célibataire. J'avais passé le week-end suivant à pleurer dans mon lit. Un vilain souvenir en soit. Par la suite, j'avais réussi à déceler un peu mieux lorsqu'un garçon me draguait ou non, mais malgré mes vingt-sept ans, je restais quand même un peu sur mes gardes. Et puis, je savais que je n'avais pas vraiment le droit à l'erreur, sur ce coup là. Cet homme était mon voisin. Si j'interprétais mal les signes la gêne serait telle que je n'oserais plus sortir de chez moi de peur de le croiser dans la cage d'escalier. Ouais, valait mieux garder ses précautions, quitte à passer pour une petite vierge effarouchée. Et puis, je n'avais pas la confiance qu'Hanna pouvait avoir. Jamais je n'aurais osé porter la même jupe qu'elle et jamais je ne serais parvenue à faire des avances comme elle pouvait en faire à notre patron. Bon en soit, ce n'était pas une mauvaise chose parce que jusqu'ici, Evan n'avait rien vu venir. Du coup, je me contentais de sourire, baissant la tête.

« Vous m'en voyez très heureux ! Et honnêtement il n'y a pas de quoi se vanter. D'autres ont fait mieux et feront bien mieux. ». C'était rare. Je n'aimais pas forcément faire des généralités, mais l'expérience m'avait apprise que lorsqu'un mec était doué en quelque chose, il aimait s'en vanter. La plupart du temps, c'était ses scores à la PS4, rien de bien folichon en soit, mais lui, il avait quelque chose de différent. Une gêne presque attendrissante alors que je le poussais un petit peu plus. Son regard fuyait presque le mien et je souriais à cette vision. Il était vraiment mignon, il n'y avait pas de doutes là dessus. "D'autres ont fait moins bien...", soufflais-je, repensant à quelques bouquins que mon père m'avait obligé à lire lorsque j'étais enfant et à l'horreur que ça avait été. Je me souvenais de ces longues après-midis d'été, alors que je rêvais de sortir plonger dans la mer et que j'étais obligée de rester sous le parasol, à lire le livre imposé par mes parents. Ils avaient toujours eu à cœur de faire de nous des filles cultivées. Ça semblait avoir parfaitement fonctionné sur Eva, alors que moi, je les décevais jour après jour. Quoiqu'il en soit, toutes ces obligations d'enfance m'avaient plus ou moins dégoûtée de la lecture, mais pour mon beau voisin, j'étais prête à mettre ça de côté. « Tout dépend ce que vous entendez par bien car j'ai envie de croire qu'on a tous une vision différente du bonheur. ». Il n'avait pas tord. Pour ma part, j'avais une vision très simpliste et presque idéaliste du bonheur. "Je sais pas, juste savoir si le personnage principal meurt ou pas". Certes, je rêvais d'une vie pleine d'argent à ne plus jamais mettre les pieds au bureau pour payer mon loyer, mais au fond, je savais que le bonheur ne se trouvait pas sur cette voie là. « Tout ce que je peux vous dire c'est que vous aurez votre satisfaction … ». Je lâchais le livre du regard pour observer l'auteur, sourire aux lèvres. « Ou pas, à vous de me dire. ». Surprise, j'ouvrais la bouche, lâchant un rire. "C'est pas sympa de jouer la carte du suspens comme ça !!!". Ouais, parce que moi, j'étais du genre à ne pas m'offusquer pour un spoiler égaré. Au contraire, ça me rassurait un peu de savoir ce qu'il allait se passer à l'avance. Pourtant, mon beau voisin semblait vouloir jouer avec mes pauvres petits nerfs.

« Ça marche pour moi. ». Premier contact. Un frisson me parcourait le corps alors que nos mains se serraient. « Si je puis me permettre, est-ce que je pourrais vous le dédicacer lors d'un repas ... ». Quoi ? J'ouvrais de grands yeux, alors que nos mains se lâchaient. Il me draguait là, non ? « Ainsi vous obtenez votre dédicace et une bonne soirée, ça me paraît un bon compromis, qu'en dites-vous ? ». Je rêvais là ? Oui, ce devait être ça. Un délicieux et merveilleux rêve. J'ouvrais la bouche, prête à répondre, lorsque la voix de Hannah se fit entendre. « Ah bah vous êtes là, je vous cherchais partout ! ». Je fronçais les sourcils alors que mon amie nous rejoignait. C'était peut-être la première fois que j'avais envie qu'elle dégage. Elle posa une main sur mon épaule alors que son rire se faisait entendre. « Excusez ma collègue, Mlle Fletcher adore parler. ». WHAT ? Non, mais là, c'était la honte totale. Je sentais mes joues prendre feu alors que je lançais un regard meurtrier à mon amie. « Ne l'excusez pas, j'étais en tort et votre charmante collègue m'a sauvé la vie ! ». Je n'écoutais que d'une oreille distraite, tentant de faire comprendre en une expression faciale à Hannah de dégager ! Pourtant, elle s'en fichait comme de sa première dent de lait et rebroussa chemin, indiquant à mon voisin de la suivre. C'était pas juste !!! Mon regard restait accroché à Hannah, se dirigeant vers son bureau, lorsque la voix de mon voisin reconcentra mon attention sur sa personne. « Vendredi si ça vous va ? Je passerai vous prendre à 20h … ». Je clignais des yeux, un peu perdue. Ah oui, le dîner ! Donc, ce n'était décidément pas une blague ou des paroles en l'air. Je me mordais la lèvre inférieure, réprimant un sourire. "D'accord...". Bon, c'était pas la réponse du siècle, mais au moins, il c'était clair. « J'ai hâte de poursuivre cette charmante conversation Mlle Fletcher. ». Je pouffais de rire, alors qu'il s'éloignait quittant la pièce pour retourner auprès de mon amie Hannah. J'attendais quelques longues secondes, avant de lâcher un souffle bruyant et de tenter de diminuer le sourire stupide qui avait pris place sur mes lèvres.
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