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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
avril 2024
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 rules of the game (kyrah)

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MessageSujet: rules of the game (kyrah) (#)   rules of the game (kyrah) EmptyJeu 25 Mai - 19:30

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S'il y a bien une chose qui me permettait de garder la tête hors de l'eau ces derniers mois, c'était mon boulot. Au cabinet, je ne comptais plus mes heures. J'enchaînais les affaires les plus compliquées dans le seul but de m'occuper un maximum l'esprit, et d'éviter de subir la soupe à la grimace en rentrant auprès de mon futur ex-mari. Matthew faisait lui aussi en sorte que nous ne nous retrouvions pas ensemble, sa plus grande crainte étant de subir une sérieuse discussion d'adultes. Il fuyait les problèmes comme la peste, et c'était une des choses qui avaient rapidement essoufflé notre relation. Au lieu de jouer, une bonne fois pour toutes, cartes sur table, il préférait se terrer dans un silence pesant. La communication n'était clairement pas son truc, et cela m'épuisait. Après maintes tentatives, j'avais finalement abandonné l'idée de recoller les morceaux entre nous. Notre mariage était une erreur, voilà tout. Et je préfèrerais cent fois optimiser mes nuits blanches en oeuvrant pour la justice, plutôt qu'en me morfondant sur notre pitoyable relation. Chaque matin à la maison, notre routine constituait à s'éviter, en suivant une chorégraphie réglé au millimètre près. Une fois n'étant pas coutume, je partis travailler aujourd'hui sans que nous ne nous échangions un seul mot. Je n'en étais presque plus perturbée. Et puis honnêtement, j'étais bien trop excitée à l'idée d'entamer ma nouvelle affaire. J'avais rendez-vous au commissariat à huit heures pour rencontrer le suspect numéro 1 d'un meurtre par empoisonnement. C'est donc avec un soupçon d'excitation que je me présentai au commissariat de la ville. Un officier me fit patienter quelques instants, pendant lesquels je repassais du bout des doigts mon tailleur noir, avant de m'ouvrir la porte de la salle dans laquelle se tenait le suspect. Une jeune femme blonde, au regard perçant, qui me semblait parfaitement remplir le rôle qu'on lui avait attribué : celui de la séductrice assassine. « Bonjour. Maitre Ioannis, je suis votre avocate. » dis-je en m'asseyant face à ma cliente dont l'attitude et le visage fermé dépeignaient une forte personnalité. « Nous allons commencer par discuter un peu de ce qu'il s'est passé cette soirée-là, avant le drame, d'accord ? » Je soupirai en ouvrant mon dossier ; ah, la journée promettait d'être pleine de rebondissements.
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MessageSujet: Re: rules of the game (kyrah) (#)   rules of the game (kyrah) EmptyJeu 25 Mai - 23:04

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Deux jours plus tôt

Il m’arrive régulièrement d’offrir mon corps en échange d’une nuit au chaud, d’un lit confortable, d’une baignoire ou d’une douche, et simplement du confort d’une chambre, d’un toit au dessus de ma tête, coupé des intempéries. Après avoir simulé une série d’orgasmes visant à le faire venir plus le plus tôt possible, je laisse cet homme d’une quarantaine d’années s’étaler sur le dos, reprenant son souffle avec difficulté. Cet acte qui est censé avoir beaucoup de sens s’en a pas pour moi il n’en a jamais eu. Ma première fois a été violée par mon beau père et depuis ce jour, je crois être interdite de plaisir, comme si je n’y avais pas le droit, comme si je ne le méritais pas. « Je peux aller prendre une douche ? Je colle… » Je laisse échapper un petit rire , un rire faux, mais qui appelle visiblement son sourire. « Bien sûr. » Je ne tarde pas à me lever, sentant son regard gourmand sur mon corps nu, avant de m’enfermer dans la salle de bain, soupirant tout en me glissant sous s’eau brûlante. J’entends une toux étrange provenant de la chambre mais ne me formalise pas. Sauf qu’en sortant, en serviette, je remarque que l’homme avec qui je viens de passer un moment charnel, est étendu sur le sol. Je me précipite à son chevet et lui donne quelques claques en tentant de le réveiller, mais prendre son pouls a été sûrement la pire erreur de ma vie. Un pouls inerte, et la fuite, sûrement la plus rapide de ma vie.

Aujourd’hui

Tournant en rond dans ma cellule, je passe mes mains nerveusement dans mes cheveux en essayant de peser les pour et les contre. Je perds patience, je déteste qu’on imagine que j’ai pu tuer quelqu’un. J’en ai fait des conneries, et si j’avais dû tuer quelqu’un, ça n’aurait pas été lui. Les caméras de surveillance m’ont trahies, et les flics n’ont pas mis longtemps avant de me retrouver et me foutre en cellule. « Malikov ! » Je boue de l’intérieur, et qu’on m’appelle par mon nom de famille me met hors de moi. J’ai envie de hurler, de leur cracher à la figure. « Votre avocat vient d’arriver. Je vous mène en salle d’interrogatoire. » « Comme si j’avais le choix. » Je soupire et laisse l’officier me passer les menottes. Je déteste cette sensation d’être une délinquante putain. Une fois assise face à cette table, dans cette pièce vide et froide, je laisse mes jambes battre une mesure inconnue, jusqu’à ce qu’entre dans la pièce une femme blonde tirée à quatre épingles. En d’autres circonstances, j’aurai pu la trouver magnifique. « Bonjour. Maitre Ioannis, je suis votre avocate. » Silence. Je reste sur la défensive, pas certaine qu’elle soit vraiment là pour me défendre. « Nous allons commencer par discuter un peu de ce qu'il s'est passé cette soirée-là, avant le drame, d'accord ? » Un long soupire et je viens croiser mes bras contre ma poitrine en guise de protection. « J’y suis pour rien ! J’ai rien fait à ce pauvre gars, je le connaissais à peine ! On s’est rencontrés dans un bar, on est allés dans sa chambre d’hôtel, on a couché ensemble, j’ai été prendre une douche et quand je suis sortie il était mort. J’ai rien fait ! » Mon ton est sec et froid, sur la défensive. Je ne vois pas comment être agréable au vue des circonstances.


Dernière édition par Kyrah Malikov le Dim 28 Mai - 12:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: rules of the game (kyrah) (#)   rules of the game (kyrah) EmptySam 27 Mai - 16:31

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La pièce dans laquelle je me trouvais n'avait rien d'accueillant. C'était une pièce assez étroite et éclairée par des néons surpuissants. Au centre de la salle se trouvait une table blanche, lisse, entourée de deux chaises en métal. Dans ce contexte, il n'y avait vraiment pas besoin d'avoir commis un crime pour se sentir mal à l'aise. Avec le temps, j'avais appris à ignorer cette ambiance pesante pour me concentrer pleinement sur l'affaire que je traitais avec le gardé à vue ; en l'occurrence, cette jeune femme au regard impertinent. « J’y suis pour rien ! J’ai rien fait à ce pauvre gars, je le connaissais à peine ! On s’est rencontrés dans un bar, on est allés dans sa chambre d’amour, on a couché ensemble, j’ai été prendre une douche et quand je suis sortie il était mort. J’ai rien fait ! » Je soupirai en la fixant du regard, prenant conscience de toute l'énergie dont j'aurais besoin pour obtenir des aveux en dépit des preuves qui s'accumulaient. « Bien. » Je laissai malgré moi échapper un mince sourire de consternation. Les faits parlaient d'eux mêmes : c'était un politicien influent, visiblement en bonne santé et la dernière personne à l'avoir côtoyé avant sa mort par empoisonnement était une prostituée en fuite et sans le sou. « En premier lieu, laissez-moi vous rappeler que je suis là pour vous défendre, et que vous n'avez absolument aucun intérêt à me mentir. » Au moment où nous échangions dans cette salle, tous les regards étaient braqués vers ma cliente et le doute était presque déjà levé sur sa culpabilité. « Maintenant dites-moi : aviez-vous déjà vu cet homme avant ? Saviez-vous qui il était ? Où étiez-vous exactement quand vous vous êtes rencontrés ? Y avait-il des témoins autour de vous ? J'ai besoin de connaitre un maximum d'informations pour préparer une défense... qui tienne un minimum la route. » Bombarder ma cliente de questions n'était pas la bonne solution, à en juger par sa réaction. Aussi, je tentai de faire preuve d'un peu plus de professionnalisme en ajoutant calmement : « Vous allez devoir me faire confiance. » Une chose d'autant plus compliquée que j'étais personnellement (très) loin d'être convaincue de son innocence.
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MessageSujet: Re: rules of the game (kyrah) (#)   rules of the game (kyrah) EmptyDim 28 Mai - 12:26

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Le soupir qu’elle lâche après ma tirade n’annonce rien de bon. A en voir son attitude et sa manière de rouler des yeux plus ou moins discrètement, je comprends qu’elle n’a aucune envie de me croire. Mais putain j’ai quand même pas la gueule d’une meurtrière ! Et puis j’y aurai gagné quoi au juste ? « Bien. » Bien mon cul ouais ! Y’a rien de bien là dedans, ils me prennent pour une criminelle alors que j’ai rien fait de mal. Pas de ma faute si ce connard a décidé de mourir alors que j’étais à quelques mètres de lui. « En premier lieu, laissez-moi vous rappeler que je suis là pour vous défendre, et que vous n'avez absolument aucun intérêt à me mentir. » Je plisse les yeux, mes bras toujours croisés et mon dos épousant le dossier de la chaise en métal. Me défendre, tu parles, elle a qu’une envie, c’est que je me plante, ça se voit, et puis son petit air supérieur là… Alors quoi ? T’es avocate tu crois que t’as réussi ta vie ? Conneries ! « Maintenant dites-moi : aviez-vous déjà vu cet homme avant ? Saviez-vous qui il était ? Où étiez-vous exactement quand vous vous êtes rencontrés ? Y avait-il des témoins autour de vous ? J'ai besoin de connaitre un maximum d'informations pour préparer une défense... qui tienne un minimum la route. » Cette fois je fronce les sourcils, elle me prend vraiment pour une conne ou quoi ? Je viens de lui dire que je ne connaissais pas ce gars, merde ! « Vous allez devoir me faire confiance. » Son ton calme et posé me donne envie de hurler Je décroise mes bras et viens passer mes deux mains dans mes cheveux avec l’envie de me les arracher. « Je vous dis que j’y suis pour rien ! Je vois pas quoi vous raconter d’autre à la fin ! » Son regard bleu fixement rivé sur mon visage me fait bouillir et je comprends vite que je vais devoir coopérer, au moins un peu, si je veux pouvoir sortir de là. Un long soupir s’échappe de mes lèvres et je viens m’approcher de la table pour y déposer mes coudes. Des mon regard, je cherche à connaître l’aplomb de la jeune femme qui me semble être un peu trop jeune pour être une avocate de renommée. Tu me diras, si je suis suspecte, elle est sûrement commise d’office. C’est pas le plus gratifiant pour un avocat je crois. « Je l’avais jamais vu avant, et non je sais pas qui il était. J’ai pas pour habitude de poser mille questions et prendre des notes. Il m’a juste dit qu’il avait un boulot très prenant et qu’il avait pas envie d’en parler. » Je hausse un peu les épaules avant de poursuivre. « On s’est croisés dans ce bar, au coin de la rue un peu plus bas que l’hôtel, le Harry’s. Il était, je sais pas, entre minuit et une heure je pense, il m’a offert un verre, on a discuté de tout et de rien, je lui ai dit que j’étais à la rue, il m’a draguée, je l’ai laissée faire, et puis il m’a proposé de passer la nuit avec lui à l’hôtel. C’est quand même mieux que la rue, alors j’ai accepté. Voilà. » Je n’ai pas lâché la jeune femme des yeux de toute ma tirade. Attendons de voir ce qu’elle pense de tout ça.
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MessageSujet: Re: rules of the game (kyrah) (#)   rules of the game (kyrah) EmptySam 3 Juin - 17:03

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Tel le feu et la glace, nous nous affrontions du regard jusqu'à ce que je lâche l'affaire et que ma cliente glisse ses mains dans ses cheveux, avec l'envie transparente de se les arracher. J'haussai un sourcil, craignant qu'elle ne perdre le contrôle d'elle-même. Après tout, elle était la première suspecte d'une affaire de meurtre, qui savait ce dont elle était vraiment capable ? Je restai aussi froide que le marbre quand elle sortit de ses gonds. « Je vous dis que j’y suis pour rien ! Je vois pas quoi vous raconter d’autre à la fin ! » Je fus soulagée de devoir faire face à cette réaction, typique des affaires pénales. De toute ma jeune carrière, je n'avais jamais rencontré un client qui m'ait de suite annoncé sa culpabilité. Non, ils sont toujours tous innocents. Et avec l'expérience et le recul, ça en devenait drôle. Avec mes collègues pénalistes, nous nous étions même lancé un défi : le premier à obtenir des aveux dès la première rencontre avec son client serait promu avocat de l'année. Une fois n'étant pas coutume, ma cliente jurait n'y être pour rien. Mais face à mon impassibilité et surtout parce qu'elle n'avait pas d'autre choix que la coopération, elle finit par me donner le détail de cette funeste soirée. « Je l’avais jamais vu avant, et non je sais pas qui il était. J’ai pas pour habitude de poser mille questions et prendre des notes. Il m’a juste dit qu’il avait un boulot très prenant et qu’il avait pas envie d’en parler. » Son impertinence commençait à me titiller mais je serrais les dents pour éviter de compromettre la suite de ses aveux. C'est fou comme c'est frustrant de faire de longues études passionnantes, d'avoir cette envie de suivre les plus grosses affaires du siècle et d'être commise d'office sur un meurtre dont on connait déjà la coupable. Merde, j'étais plus brillante que la plupart des gros poissons de la ville mais je n'avais juste pas assez d'expérience pour avoir l'honneur de choisir systématiquement mes affaires. Alors je me consolais en espérant que cette affaire classique se résolve rapidement, et que je passe à autre chose. « On s’est croisés dans ce bar, au coin de la rue un peu plus bas que l’hôtel, le Harry’s. Il était, je sais pas, entre minuit et une heure je pense, il m’a offert un verre, on a discuté de tout et de rien, je lui ai dit que j’étais à la rue, il m’a draguée, je l’ai laissée faire, et puis il m’a proposé de passer la nuit avec lui à l’hôtel. C’est quand même mieux que la rue, alors j’ai accepté. Voilà. » Tandis que je prenais quelques notes, une chose m'interpella. « Vous vous êtes donnée à cet homme pour une nuit à l'hôtel ?! » Je ne pus retenir ma consternation. Comment était-il possible d'avoir si peu de dignité pour se donner à un homme, qui plus est repoussant, en l'échange d'une nuit gratuite à l'hôtel ? Quand bien même j'aurais été à la rue pendant des semaines, je n'aurais jamais pu me résoudre à cette ignoble solution. Je retins un certain dégoût pour revenir plus sérieusement sur ces confidences, avant qu'elle n'ait eu le temps de répondre. « Il était donc en parfaite santé quand vous l'avez rencontré. Vous avez, disons... passé un bon moment, et là encore, tout allait bien. Je me trompe ? Qu'est-il arrivé ensuite ? » Je comptais bien la coincer en la mettant face à ses contradictions, mais je me doutais qu'elle trouverait rapidement une solution de repli. Restait à connaître quel faux scénario elle allait tenter de mettre en oeuvre pour tenter de me tromper.
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MessageSujet: Re: rules of the game (kyrah) (#)   rules of the game (kyrah) EmptyLun 5 Juin - 19:47

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J’essaie d’être le plus précise possible, tout ça m’a foutu une trouille bleue. voir quelqu’un sans vie devant soi, ça fait un truc indescriptible, et croyez moi, absolument pas agréable. Enfin, je ne comprends pas comment certaines personnes en arrivent à avoir envie de voir quelqu’un mort devant eux. Je vomis ces gens là, et imaginer que quelqu’un puisse penser ça de moi me rend véritablement folle. « Vous vous êtes donnée à cet homme pour une nuit à l'hôtel ?! » Je plisse un peu les yeux en la regardant, la fusillant légèrement du regard, laissant une seconde de répit avant de répondre. « Et vous, on vous a jamais appris à respecter vos clients et ne pas les juger avant d’avoir de quoi prendre parti ? » Je prends des risques, j’en suis bien consciente, mais le sous-entendu sur ma condition me donne envie de vomir. Non, je ne suis pas une pute, surtout pas. Il n’a jamais été question d’argent. Je lis le dégoût sur son visage et j’ai envie de me lever pour lui mettre une belle beigne. Connasse. Je déteste les gens qui me prennent de haut et c’est visiblement tout ce qu’elle sait faire. Il n’est pas question que je la laisse penser de moi ce que je ne suis pas. « Il était donc en parfaite santé quand vous l'avez rencontré. Vous avez, disons... passé un bon moment, et là encore, tout allait bien. Je me trompe ? Qu'est-il arrivé ensuite ? » Je soupire pour marquer mon exaspération. Clairement, je sais pas ce qu’ils ont comme formation ces avocats commis d’office, mais c’est pas beau à voir. Quoi que, les flics qui ont posé des questions avant elle n’étaient pas mieux barrés. La justice. Tu parles. « Je vous l’ai dit. Je suis partie prendre une douche et quand je suis revenue il était allongé par terre. Je l’ai entendu tousser pendant que j’étais sous la douche. C’est tout. » Je croise à nouveau mes bras sans la lâcher des yeux. « Je vois pas pourquoi j’aurai voulu la mort de ce pauvre gars. Mis à part le fait qu’il était vraiment nul au pieux, il m’a fait aucun mal. » Je m’approche de la table et tends la main pour chopper mine de rien son carnet de notes que je fais glisser sur la table pour pouvoir le récupérer. Provocatrice jusqu’au bout des ongles. Le mot prostituée me saute aux yeux et je ferme le carnet avant de le jeter sur la table pour qu’elle le récupère. « Alors juste une chose. Je suis pas une pute ! Que les choses soient claires entre nous ! » Je la fusille clairement du regard, elle n’a pas intérêt de continuer sur cette lancée si elle veut que je coopère. Je sais que ma vie est en danger, mais je sais surtout que je n’ai pas envie qu’on me prenne pour ce que je ne suis pas.
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MessageSujet: Re: rules of the game (kyrah) (#)   rules of the game (kyrah) EmptyJeu 8 Juin - 16:04

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C'était clair, net et précis. Cette femme et moi ne venions pas du même monde. En vérité, nous avions certainement vécu dans deux mondes diamétralement opposés, et il suffisait d'un seul coup d'œil pour le voir. Mes parents m'avaient appris à être ambitieuse ou à me tenir en société, et ce n'était clairement pas le cas de ma cliente qui me fusillait du regard pour avoir osé lui mettre la vérité en face. Oui, elle avait vendu son propre corps pour une douche à l'hôtel. Oui c'était dégradant et humiliant, en tous cas selon moi. « Et vous, on vous a jamais appris à respecter vos clients et ne pas les juger avant d’avoir de quoi prendre parti ? » Je me doutais qu'elle sauterait sur la moindre occasion pour me rentrer dedans, mais je n'avais peut-être pas imaginé que ce serait aussi rapide finalement. « Vous n'allez pas m'apprendre mon métier. » glissai-je avant de poursuivre mon monologue, sans qu'elle n'ait le temps de dire quoi que ce soit de plus. Cette fois, elle avait touché un point sensible : mon boulot, ce pour quoi je me battais au quotidien. Ce qui me faisait garder la tête hors de l'eau. Ce qui était intouchable. J'étais là, malgré moi, pour la défendre et voilà que ça ne lui plaisait pas. C'était le monde à l'envers, ou le lot quotidien des avocats commis d'office. Reprenant doucement le contrôle, je lui exposai le fait majeur de cette affaire : sa présence auprès du cadavre d'un homme, en parfaite santé jusqu'à sa rencontre avec elle.  « Je vous l’ai dit. Je suis partie prendre une douche et quand je suis revenue il était allongé par terre. Je l’ai entendu tousser pendant que j’étais sous la douche. C’est tout. » J'inspirai profondément, consciente que cette affaire prendrait certainement bien plus de temps que prévu. Les bras croisés, le regard provocateur, ma cliente poursuivit avec détermination.  « Je vois pas pourquoi j’aurai voulu la mort de ce pauvre gars. Mis à part le fait qu’il était vraiment nul au pieux, il m’a fait aucun mal. » J'esquissai un léger sourire, d'autant plus consterné par cet aveu inutile que par la façon dont ma cliente s'empara du carnet sur lequel je prenais des notes. « Alors juste une chose. Je suis pas une pute ! Que les choses soient claires entre nous ! » Cette fois, ç'en était trop. Je récupérai mon carnet à la volée et le rouvris devant elle, en prenant soin de maintenir le regard noir qu'elle me lançait. « Modérez votre langage. » Cela sonnait presque comme une injonction. « Je ne suis ni votre copine, ni votre mère. Je ne vous connais pas, et vous ne me connaissez pas. Si vous voulez que je vous aide, et même si en vérité vous n'avez pas vraiment le choix, vous allez devoir vous calmer. » Je cédai face à son arrogance en baissant les yeux en premier, peu convaincue que ce genre de défi nous fasse avancer. « Vous voulez qu'on soit claires ? Je vais l'être. Ce gars, vous savez comment il s'appelait ? Jim. Il s'appelait Jim, et c'était peut-être un piètre époux mais c'était surtout le père de deux enfants, James et Lilly. Cinq et huit ans. Ces gamins, qui n'ont rien demandé à personne, vont devoir grandir sans un pilier de leur vie. Le boulot de la police et de la justice, c'est de retrouver la personne qui a fait ça. Et pour l'instant, je suis désolée de vous l'apprendre, mais toutes les preuves mènent à vous. Alors maintenant, soit vous êtes coupable et vous l'assumerez, croyez-moi... » Menaçante, je marquai un temps d'arrêt. « Soit vous êtes innocente et vous me donnez les éléments nécessaires pour le prouver. » Je me rassis au fond de ma chaise, le menton légèrement relevé. « Dans tous les cas, vous coopérerez. »
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MessageSujet: Re: rules of the game (kyrah) (#)   rules of the game (kyrah) EmptyVen 9 Juin - 10:44

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« Vous n'allez pas m'apprendre mon métier. » Esquisse de rictus au coin de mes lèvres, satisfaction de la voir se braquer. Comme si j’avais réussi enfin à la toucher un tant soit peu. Serait-ce que son métier pourrait-être une corde sensible à ne toucher qu’en cas d’extrême urgence ? J’ai toujours eu cette facilité à cerner les gens rapidement et assez justement, loin de moi l’idée de juger, je fais juste appel à mes sentiments et ressentiments, à mon 6ème sens si on veut. Et mon intuition est assez bien développée depuis le temps. Je ne sais pas encore pourquoi elle se réfugie à ce point dans son boulot mais je finirai par le découvrir. A son annulaire, une fine alliance, peut-être creuser au niveau du couple. Après un soupir furtif, je lui dis à nouveau ce que je sais, ce qu’il s’est passé et qui n’inclut pas que je sois fautive dans toute cette affaire. Je n’avais aucune raison d’en vouloir à ce pauvre homme, il n’avait pas mérité un tel sort, ou peut-être que oui mais je n’en suis pas du tout à l’initiative, c’est certain. Enfin, c’est certain pour moi, ça ne l’est pas pour mon avocate, de toute évidence. Je sors de mes gonds quand je vois les notes de la blonde en face de moi. Je ne suis pas une pute. Je suis une fille de pute ça oui, mais ça n’inclut pas que je suive les pas de ma mère. « Modérez votre langage. » Sourcils froncés, je campe sur ma position et ne la lâche pas des yeux. « Je ne suis ni votre copine, ni votre mère. Je ne vous connais pas, et vous ne me connaissez pas. Si vous voulez que je vous aide, et même si en vérité vous n'avez pas vraiment le choix, vous allez devoir vous calmer. » Nouveau soupir emprunt d’une provocation certaine. C’est clair qu’on est pas copines, et qu’on en viendra pas à le devenir. Je déteste tout ce qu’elle dégage, elle me donne envie de lui cracher dessus, espèce de bourgeoise étriquée dans sa robe de grand couturier, tête haute pour montrer à tout le monde son putain de pouvoir. Tu parles. Commis d’office. Tu crains meuf, c’est tout ! Elle baisse les yeux et de nouveau ce petit rictus apparaît au coin de mes lèvres. Je n’ai pas gagné la guère, mais une bataille c’est déjà pas si mal. Sauf qu’elle reprend la parole et m’apprend un peu la vie de cet homme que je ne connaissais pas. « Et pour l'instant, je suis désolée de vous l'apprendre, mais toutes les preuves mènent à vous. Alors maintenant, soit vous êtes coupable et vous l'assumerez, croyez-moi... » Sourcils froncés, je la sens menaçante mais je le suis sans doute encore plus. « Soit vous êtes innocente et vous me donnez les éléments nécessaires pour le prouver. » Je viens frotter mon visage de mes deux mains de manière énergique comme pour tenter de me réveiller de ce cauchemar atroce. « Dans tous les cas, vous coopérerez. » Je peux clairement pas laisser la justice me voir comme une criminelle, je peux pas passer des années en taule pour un crime que je n’ai pas commis, et en un sens elle a raison, si je veux me sortir de ces murs, je dois coopérer. Après un long soupire je relève les yeux vers elle, laissant la froideur de mes yeux presque translucides la transpercer. « Je suis innocente. » Si elle s’attendait à ce que je lui dise l’inverse, elle se fourre le doigt dans l’oeil, jusqu’au coude. Je m’efforce d’user d’une voix moins agressive et un peu plus posée, même si ça me coûte beaucoup. « Je sais pas quoi vous dire de plus, vraiment, je peux bien vous raconter notre soirée avec plus de détails mais j’ai peur que ça change pas vraiment votre jugement. » A moi de m’enfoncer dans ma chaise, perdant un peu de ma fougue. Je suis fatiguée de me battre dans le vent, et j’ai le sentiment que cette femme ne fera pas tout pour me défendre, en même temps, je n’ai pas cherché à être agréable non plus. C’est tout moi ça. « Qu’est-ce que vous voulez savoir ? »
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MessageSujet: Re: rules of the game (kyrah) (#)   rules of the game (kyrah) EmptySam 17 Juin - 19:33

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« Je suis innocente. » Evidemment. Si la réponse de ma cliente ne m'étonnait guère, je ne pouvais que me satisfaire de ce début de coopération. Car en dépit de son regard assassin, elle semblait avoir compris le message que je tentais de lui faire passer : à l'heure actuelle, j'étais sa seule issue - si tant est qu'il y en ait une. D'une voix légèrement plus posée, elle campa toutefois sur ses positions : elle était innocente. Cette fois, aucun rictus ne se dessina sur mon visage. Avec cette femme, je devais adopter une position différente. Travailler sur ma condescendance, ce vilain défaut, qui la poussait dans ses retranchements. Elle me prenait très certainement pour une avocate bourgeoise et sûre d'elle, et je la considérais comme une demoiselle de bas-étage. Pour que les tensions s'apaisent et que nous puissions travailler dans de bonnes conditions, il était impératif que l'une de nous baisse la garde. Et si j'avais fait le premier pas, l'effort était désormais partagé.  « Je sais pas quoi vous dire de plus, vraiment, je peux bien vous raconter notre soirée avec plus de détails mais j’ai peur que ça change pas vraiment votre jugement. » En un sens, elle n'avait pas tort. Ce dossier était vraiment particulier : elle était la seule suspecte, et tous les éléments de preuve la pointaient du doigt. Elle et elle seule, cette prostituée qui ne s'assumait pas. Je maintins son regard translucide pendant quelques longues secondes, avant qu'elle ne finisse par battre légèrement en retraite en s'enfonçant dans sa chaise. « Qu’est-ce que vous voulez savoir ? » Je pris une profonde inspiration et me relevai, le dos droit comme un "i". « Bien. Pour commencer, ... » Je jetai un bref coup d'oeil sur son dossier. « Mme Malikov. Vos empreintes ont été retrouvées un peu partout dans la chambre 304 et sur le corps de la victime. Jusque là c'est... "normal" puisque vous avez passé la nuit ensemble. » J'attendis son approbation avant de poursuivre sérieusement. « Mais elles ont aussi été retrouvées sur le verre dans lequel le poison a été versé. Verre quant à lui retrouvé dans la voiture de luxe de la victime. Alors je vous répète ma question, Mme Malikov : où avez-vous rencontré cet homme pour la première fois ? » Si elle me répondait la même chose qu'auparavant, nous serions dans une impasse, en tous cas jusqu'à ce que les analyses de la police scientifique nous donnent davantage d'informations sur la provenance de ce poison. Mais pour l'heure, je n'étais pas convaincue le moins du monde de son innocence. Aussi, je croisais les doigts pour qu'elle me donne l'indice, aussi infime soit-il, de sa culpabilité pour que je puisse la défendre au mieux au tribunal et que cette affaire soit bouclée. Etait-ce trop demandé ?
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MessageSujet: Re: rules of the game (kyrah) (#)   rules of the game (kyrah) EmptyMar 20 Juin - 19:24

rules of the game
kyrah & marley

Je me sens prise au piège, comme obligée de capituler face à l’aplomb de la blonde en face de moi. Après un soupir, je tente de lui faire comprendre que je veux bien coopérer, même si je suis innocente. Elle ne me croit pas, du moins pas en totalité. Je ne vois pas bien quoi lui raconter de plus que ce que je lui ai déjà dit, alors sans plus tarder, je lui demande directement de me poser les questions qui pourraient l’aider. « Mme Malikov. Vos empreintes ont été retrouvées un peu partout dans la chambre 304 et sur le corps de la victime. Jusque là c'est... "normal" puisque vous avez passé la nuit ensemble. » Je hoche à peine la tête. Ça, elle a bien assimilé, sans doute mal interprété mais qu’importe. Du moment qu’elle n’essaie pas de me faire dire ce que je n’ai pas dit. « Mais elles ont aussi été retrouvées sur le verre dans lequel le poison a été versé. Verre quant à lui retrouvé dans la voiture de luxe de la victime. Alors je vous répète ma question, Mme Malikov : où avez-vous rencontré cet homme pour la première fois ? » Je fronce les sourcils à l’entente des nouvelles pièces de l’enquête. « Je vous l’ai dit. Dans ce bar, le Harry’s. C’est là que je l’ai croisé la seule et unique fois. Quand il m’a proposé d’aller à son hôtel avec lui, il a appelé son chauffeur et il m’a servi un verre dans la voiture. » Je hausse les épaules et reprends position les avant-bras sur la table en métal entre nous. Je plante mon regard dans le sien et cligne à peine des yeux. « La police s’arrêterait à ce simple indice ? Ils sont si cons que ça chez les flics ? » Je serre la mâchoire et mon regard se fait plus glacial encore. « Vous croyez pas que si j’avais voulu tuer ce pauvre homme j’aurai pas essayé de réduire un maximum les preuves ? Vous pensez pas que j’aurai pris des gants pour éviter qu’on ne remonte à moi ? » Je secoue la tête. « Vous êtes avocate mais vous ne lisez pas de polars j’imagine. Même ça suffirait à me dire innocente. C’est beaucoup trop facile. » Je lâche un rire nerveux. « De toute façon, là ou ailleurs. Entre la rue et la prison, j’imagine que y’en a pas un pire que l’autre. Au mois j’aurai un toit au dessus de la tête et de quoi bouffer tous les jours. » Je soupire et m’adosse à nouveau contre le dossier de ma chaise sans plus regarder la jeune femme. Je suis fatiguée, je n’ai plus envie ni de me battre, ni de coopérer. Pas aujourd’hui en tout cas, et tout dans mon attitude affirme que je me referme sur moi-même. Elle n’aura plus rien de moi.
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