[azariah] what are you doing here ?

catalina & azariah

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Ce matin, sans savoir trop pourquoi, Azariah a décidé d’aller courir un peu au parc. Il n’a pas besoin de se rendre à l’épicerie, il a donc un peu de temps pour lui. Il a l’habitude d’aller courir mais pas vraiment sur un coup de tête comme aujourd’hui. Il décide donc d’enfiler ses baskets et de faire un jogging avant de commencer le reste de la journée. Ses foulées sont plutôt lentes, il n’y va pas à fond, mais il sent que ça lui fait du bien. Ses derniers temps, il a la tête ailleurs, ses pensées se bousculent, à tel point que parfois il aimerait que ça s’arrête ! Depuis qu’il a croisé cette femme, il ne cesse de penser à elle, de vouloir la revoir. D’où lui vient cette envie, ce désir ? Il le sait bien mais il refoule cette idée au plus profond de son cerveau… Il va donc courir pour essayer de ne plus y penser. Et ça marche plutôt bien ! L’inventaire est bientôt à prévoir, cette nouvelle recette serait sympa à tester, ne pas oublier d’envoyer un texto à sa fille et son fils… Bref, Azariah se remet dans son quotidien en oubliant la mystérieuse blonde.
Après une bonne demi-heure de jogging, Azariah s’arrête quelques instants. Il reprend son souffle et en profite pour observer les alentours. Il remarque quelques personnes comme lui, à courir, mais ses observations ne vont pas plus loin alors que quelqu’un lui rentre dedans. Il se sent légèrement projeté mais reste sur ses pieds. Plus de peur que de mal à première vue. « Oh merde, excusez-moi. Je suis désol... » Il lève les yeux, un peu encore secoué et les idées lui reviennent immédiatement en place ! En face de lui se tient la jeune femme de l’épicerie. Il reconnaît son visage, qu’il a le temps de mémoriser lors de leur première rencontre. « Je ne vous ai pas fait mal ? » Il a du mal à réaliser qu’elle se trouve en face de lui… Coïncidence ? Destin ? Il ne peut s’empêcher de penser à cette deuxième hypothèse pendant une seconde. Il se touche la tête, se passe la main dans les cheveux et laisse sa main dans sa nuque. Ou alors il s’agit d’une hallucination du au choc, qui devais être bien plus fort qu’il ne le pensait…. « Oui oui, ça va merci ! Juste un peu sonné mais bon... » Il s’agit maintenant de ne pas laisser passer sa chance ! Il est à deux doigts de la laisser repartir quand les mots sortent de sa bouche : « On s’est déjà vus, non ? A l’épicerie bio ? » Mouais, pas trop mal pour engager la conversation !

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Bien qu'il pensait souvent à revoir la jeune femme, Azariah ne s'était jamais imaginé tomber sur elle lors d'un jogging. Il pensait la recroiser au détour d'un rayon à l'épicerie. Mais même la, il ne sait pas ce qu'il aurait fait ! Il voulait la revoir mais après ? Son imagination n'était pas aller plus loin, peut être par peur de ce qui pourrait se produire. Mais voila, il en était désormais autrement. Elle était la en face de lui et malgré tout, il avait engagé la conversation ! Elle semblait elle aussi le reconnaître et se souvenir de lui. Au fond de lui, il espérait que ce soit une bonne chose... « Jamais deux sans trois, comme on dit. La tradition dit que si je vous recroise une troisième fois, vous devez me payer un café. » Cherchait-elle à le revoir ? En tout cas, ça y ressemblait ! « Je pense qu'on va être amené à se revoir... alors si c'est la tradition ! » Il sourit et haussa les épaules. Il ne voyait rien de mal à l'inviter à prendre un café pour faire perdurer la tradition ! Tout au plus, c'était l'occasion de faire connaissance avec une nouvelle personne. Persuade-toi de cela. « En tout cas, vous avez une bonne mémoire observatrice ! » «  Déformation professionnelle sûrement ! Mais c'est la première fois que je vous voyais... Vous êtes nouvelle en ville ? » Il ne pouvait s'empêcher de faire la conversation, ne voulant pas la laisser partir. Il ne pouvait attendre un éventuel rendez-vous autour d'un café pour en savoir plus sur elle.  «  Au fait, je m'appelle Azariah. » Il tendit la main pour lui serrer la sienne.

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La conversation entre la jeune femme et Azariah était maintenant amorcée. Bien qu'elle commençait par le fait qu'ils parlaient déjà de se revoir, la suite ressemblait plutôt à seulement deux personnes qui faisaient connaissances. Sans arrières pensées... ou presque. Mais Azariah ne pensait pas à cela et préférait continuer à discuter comme si de rien n'était. Ils se mirent à marcher côte à côte et Azariah sentait la blonde plus près de lui que jamais. Une de ses pensées fut bizarrement de se dire qu'il la voyait désormais de profil... Et même de profil il la trouvait très belle ! « Bonne réponse. En fait, je suis arrivée, il y a un an. Je ne connais pas encore Island Bay et je ne sors pas beaucoup vu que je connais personne donc oui, il est rare de me voir, et encore, je fais livrer mes courses, sauf là fois où j'ai atterri dans votre épicerie pour faire mes crêpes » Et bien... C'est le jour où, exceptionnellement, il remplace une employée qu'elle vient à l'épicerie, alors qu'elle ne sort pratiquement jamais... « Une vraie casanière ! Une casanière qui court souvent ou... ? » Azariah cherchait désormais à en savoir plus. Ou pourrait-il la croiser de nouveau ? « Moi, c'est Catalina, mais tout le monde m'appelle Cat' » Ils se sert la main. Tout cela commence à devenir de plus en plus réel même si Azariah a l'impression d'être dans une bulle, dans un monde à part. Ils continuent de marcher tout en discutant et ils ne prêtent plus attention à rien autour de lui. Il est comme envoûtée par Catalina.« Et vous êtes à Island Bay depuis longtemps ? » « Ca fait plusieurs années que je suis en ville ! » Tout à coup, Azariah se fit moins enjoué. « Ma femme voulait revenir élever ses enfants dans la ville où elle a grandi alors nous nous sommes installés à Island Bay ! » Il termina sa phrase avec un petit sourire tout de même. Evoquer sa femme ne devait pas le rendre triste ! Il aurait pu lui cacher cette information mais Azariah n'était pas ce genre d'homme... « Et vous, qu'est-ce qui vous a poussé à vous installer ici ? »

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Azariah se sentait étrangement bien. On ne pouvait pas dire qu'il était très social mais il n'avait pas de mal à discuter avec des étrangers. Mais là, c'était différent. Il n'avait pas l'impression de chercher ce qu'il pouvait lui dire, les mots lui venaient tout naturellement. Ils avaient une conversation des plus banale mais qui intéressait grandement Azariah. Il voulait savoir qui elle était et il ne voulait surtout pas que ce moment s'arrête. « Oui, je cours 4 fois par semaine » Azariah était impressionné ! Il courait de temps en temps et se déplacait exclusivement à vélo. Il ne se considérait pas comme un grand sportif mais plutôt comme quelqu'un qui prend juste soin de sa santé. « Ce n'est pas la réponse que j'attendais d'une casanière ! En fait, vous êtes une vraie sportive ! » Il laissa un silence avant de rajouter : « Et vous courez toujours seule ? » Il n'en revenait pas de son audace. Il avait bien sûr une idée derrière la tête. Celle de trouver une occasion de la revoir, et pourquoi pas de lui payer un café ! Cette question qui peut paraitre innocente avait émergée dans sa tête mais était aussi sortie de sa bouche, et ça il ne l'avait pas vraiment prévu... « Enfin... je veux dire... » Il bafouillait tout à coup. « Comme vous ne connaissez pas grand monde... euh... on pourrait courir de temps en temps ensemble... et puis je pourrais vous faire visiter le coin ! » Il essayait tant bien que mal de se rattraper mais il avait l'impression de dévoiler ses intentions et toutes ses pensées à la jeune femme ! Il allait passer pour un vieux pervers, c'était sur !
Mais alors qu'il évoque les raisons de son emménagement à Island Bay, il sent quelque chose qui change... Elle répond laconiquement. « Ah d'accord » Elle ne le regarde plus et semble tout à coup détachée.... Avoir évoqué sa femme n'était peut être pas une si bonne idée... Mais si cela la contrarie, est-ce que ça voudrait dire que... Serait-ce possible ? Ou se faisait-il des idées ? « J'ai trouvé une place en tant que soigneuse au zoo alors je suis venue, puis mon frère est ici donc ça me permet de le voir tout le temps » Il tente tout de même de relancer la conversation. « Soigneuse au zoo ? Vous bossez avec quels animaux ? Et donc vous n'êtes pas si solitaire que ça si votre frère vit dans le coin ! » Il essayait de la faire sourire. « Et vous, depuis quand vous êtes gérant de l'épicerie ? » Question piège. Certains hommes ne savent pas depuis combien de temps ils sont mariés mais Azariah lui, ne sait pas depuis combien de temps il fait ce boulot. « J'ai arrêté de compter... ça fait des années que j'ai ouvert cette épicerie ! »

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Catalina accepta l'invitation d'Azariah pour qu'ils courent ensemble de temps en temps et il sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine. Plus ça allait, plus il prenait conscience de ce qu'il éprouvait, et moins il pouvait l'ignorer. Cette femme lui plaisait. Vraiment. Et Azariah commençait à entrer dans un jeu dangereux...

Malgré l'évocation de sa femme et le froid que ça avait produit, Azariah n'en démordait pas et continua à discuter. La jeune femme sembla se détendre et lui répondit. Azariah observa même un petit sourire. « Je m'occupe des primates, en réalité, ils sont adorables ces animaux-là. Oui, mais vous me verrez jamais ailleurs qu'avec mon frère de toute façon ». Azariah sentit dans cette dernière phrase l'importance du frère de la jeune femme. Il en déduisit qu'elle avait le sens de la famille et cela lui plaisait. Rien n'avait plus d'importance à ses yeux que la famille. Même si la situation actuelle ne le montrait pas... Alors qu'il évoque lui aussi son travail, Catalina le questionne. La conversation reprend peu à peu. « Et c'est une vocation depuis toujours ou par obligation ? » Azariah hésite à lui répondre franchement. Parler de sa femme avait jeté un froid. Dire qu'il était arrivé dans le métier par obligation, pour nourrir sa femme et ses enfants, serait prendre le risque de la contrarier de nouveau. ce qu'il ne voulait pas. Il chercha ses mots et finit par lacher : « J'ai atterri comme vendeur alors que j'étais étudiant et puis... la vie a fait que je suis resté dans le métier... Après j'aime mon travail ! » Oui, il aimait son travail mais si il avait pu choisir, il aurait préféré continuer ses études d'histoire et devenir prof ou quelque chose dans ce goût-la ! Azariah commence alors à y réfléchir mais est sorti de ses pensées par l'invitation de la jeune femme : « Ça vous dit de boire un verre ? Je meurs de soif et je n'ai plus d'eau » Azariah la regarde quelques secondes, les yeux écarquillés. Il doit dire qu'il ne s'y attendait pas ! Il hésite tout de même... Bien qu'il ne s'agisse pas d'un rendez-vous en bonne et due forme, que la situation n'a rien de répréhensible, Azariah ne peut s'empêcher de se dire qu'il ne devrait pas... Mais les mots sortent tout de même de sa bouche. « Pourquoi pas ? Il y a un café sympa pas très loin d'ici en plus ! » Azariah est aux anges mais il essaie tant bien que mal de ne rien laisser paraître. Ils se dirigent alors vers la sortie du parc et il ajoute : « Le café de la troisième rencontre tiens toujours j'espère ? » Parfois il devrait tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler !!!

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Parfois, il arrivait qu'Azariah imagine sa vie si les choses avaient été différentes. Et si il n'avait pas connu sa femme ? Si ils n'avaient pas eu d'enfants aussi jeunes ? Et si il avait continué ses études plutôt que de travailler ? La conversation avec Catalina faisait resurgir ces quelques questions. La situation dans laquelle il se trouvait le faisait remettre en question sa vie d'aujourd'hui...« Étudiant, carrément ? Et ce n'est pas trop dur d'être gérant ? » Comment répondre à cette question ? Parfois, Azariah en avait assez de son travail, de la paperasse et de gérer tout un établissement... mais il aimait aussi le contact avec les clients, les fournisseurs et l'équipe de travail était vraiment sympa. Il répondit alors laconiquement... « Je dirai que ça dépend des jours ! Et vous, il vous plait votre boulot avec les primates ? » Le peu qu'elle lui avait dit, Azariah supposait qu'elle aimait son travail. Ca se sentait dans sa façon d'en parler.

Il avait accepter d'aller boire un verre avec Catalina. Ils se dirigeaient alors vers un café, et le trajet lui parut extrêmement long. Les pensées contradictoires se bousculaient dans sa tête. Il ne s'agissait que d'un verre. Il faisait connaissance avec une nouvelle arrivante en ville. D'un autre coté, une partie de lui pensait à leur prochaine rencontre, à l'évolution de leur relation. Il pensait à son visage, à son sourire, à ses yeux. Pendant un instant il s'imagina lui caresser la joue, ses cheveux, glisser sa main sur sa nuque pour... et il chassa cette image de sa tête aussi vite qu'elle était arrivée ! Il commença alors à se dire que c'était une mauvaise idée. Une très mauvaise idée. Et puis, ils entrèrent dans le café et s'installèrent à une table, un peu à l'abri des regards. « Et sinon, à part le travail et courir, d'autres passe-temps ? » Que pouvait-elle bien cacher d'autres ?  

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On ne pouvait pas dire qu'Azariah avait un boulot de rêve. Il se levait tôt, il bossait pratiquement toute la journée et avait souvent de la paperasse à remplir : factures, bulletins de paie, inventaires... Bref, parfois il détestait être gérant d'une boutique. Mais il y trouvait aussi son compte. Voir l'épicerie marcher aussi bien, être au contact des clients et des fournisseurs, et puis il avait des bons employés ! « Et vos employés travaillent bien ? ». Il se mit à rire légèrement. « Je ne vais pas me plaindre. Ca pourrait être pire ! » Que pouvait-il bien lui répondre d'autre ? Tant qu'ils faisaient leur travail... Azariah n'était pas du genre à les emmerder ! Il voulait aussi que l'ambiance de travail soit au beau fixe, il parait que ça augmente l'efficacité !
« C'est merveilleux, quand on dit que l'homme descend du singe, et bien, c'est vrai. Ce sont des animaux, intelligents, plus que l'humain lui-même et c'est très affectueux. Mais c'est une relation de confiance qui s'installe, j'ai mis pas mal de temps à avoir leurs confiance. » Azariah percevait son entrain. Elle semblait vraiment apprécié son travail. Et il comprenait ce qu'elle racontait ! Il avait vu plusieurs documentaires là-dessus. Bon, ce n'est pas vraiment comparable avec une vraie expérience auprès de singes, comme Catalina, mais cela l'intéressait.
« Je comprends... Tu semble aimé ton travail en tout cas ! »

Ils arrivèrent au café, s'installèrent et le serveur arriva. Catalina prit un thé et Azariah commanda un jus de fruits frais. Il hésita avec un café mais il avait besoin de quelque chose de frais après sa séance de sport ! Azariah mourrait d'envie d'en savoir plus sur la jeune femme. Il avait déjà quelques infos mais cela ne lui suffisait pas. Et puis, il n'avait pas envie que la conversation se termine. « J'adore la photographie, photographier des personnes, des animaux, c'est apaisant. J'aime beaucoup cuisiner et j'adore regarder des films dans un plaid, devant la télé et mon plateau de légumes sur moi ». Il l'écouta attentivement, il trouva intéressant qu'elle soit photographe, même amateur, mais il la regarda d'un air surpris quand elle évoqua... « Un plateau de légumes ? » Il se mit à rire. « Personnellement je suis plus adepte du chocolat ! Ou de la glace... voire même les deux ! » Il souriait de toutes ses dents. Franchement ? Il trouvait ça... mignon !