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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mars 2024
11° - 22 ° // du soleil est à prévoir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


le jardin d'eden est un café/pâtisserie qui commence à se faire un nom à island bay.
si vous voulez rejoindre l'équipe, les portes vous sont grandes ouvertes !

une fratrie de trois enfants attend d'être complétée.
alors si vous désirez jouer l'un d'eux, venez voir ce pré-lien !
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 We bleed ourselves in vain (newtare)

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MessageSujet: We bleed ourselves in vain (newtare) (#)   We bleed ourselves in vain (newtare) EmptyMer 31 Mai - 15:28


 
When I heard that sound. When the walls came down. I was thinking about you. About you. When my skin grows old. When my breath turns cold. I'll be thinking about you. About you

{ newtare IV }



Un coup. Puis un autre. Tu ne sais pas comment t'es arrivé là. Tu te souviens à peine de ta soirée. Ton plâtre n'est plus là. Ton bras pisse le sang, tout comme ta tête, mais tu t'en fous. La douleur tu ne la ressens pas vraiment. T'es juste en train d'exploser à l'intérieur. Des flash te reviennent. Tu te souviens de ton père. T'étais adossé au canapé, zappant de programme en programme. À la recherche d'un truc qui pourrait te captiver, lorsqu'il a franchi le seuil de la pièce. La panique qui régnait dans ses traits. Son regard vide. Et puis la bombe est tombée. Tu t'y attendais pas. Pas comme ça. Pas maintenant. Il est parti. Il attendait de toi que tu l'accompagnes. T'as pas pu. Incapable que tu es. T'es resté bloqué dans ce amas de douceur. Sauf qu'il t'a bien vite rejeter. Au lieu d'y sentir un confort, tu y as senti un rejet. De la douleur. L'impression d'être sur du verre pillé. Alors t'es parti. T'as pas réfléchi. Parce que toi tu réfléchis jamais. Tu fonces dans le tas. Tu aurais pu le rejoindre. Tu aurais pu le retrouver. C'était sûrement la meilleure des choses à faire. Au lieu de ça, t'as erré. Longtemps. Trop peut-être. Échouant dans un bar. Te soûlant. Profitant de ce que tu pouvais trouver. T'as enchaîné les verres, mais pas que. Si tu t'étais contenté de ça… ça aurait été. Non tu cherchais la destruction. Tu cherchais le mal. Tu l'as trouvé. Un cachet, puis un autre. Puis ces gars et trou noir.

Tu fais pitié. T'en es conscient. Échoué sur le seuil de cette porte. Les yeux remplis de rage, de colère, mais surtout de perle. Parce que tu craques. T'es qu'un putain d'humain. T'as mal. Horriblement mal. T'as vie elle part en vrille et t'es responsable de tout ça. De toutes les conneries qui fusent autour de toi. De la colère que tu provoques chez les gens. Des attentes. Le seul fautif dans l'histoire c'est toi. Rien que toi. Parce que t'es incapable de prendre une décision. Incapable d'affronter la réalité. Affronter le cap de l'âge adulte. De grandir. De rentrer dans la norme. Ça n'a jamais été pour toi. Tu le savais depuis toujours … t'es pas un de ces moutons. Tu t'es toujours résigné à faire ce que tu voulais. Prendre la vie comme un jeu. Et aujourd'hui… aujourd'hui c'est elle qui s'amuse avec toi. Elle te renvoie tes coups. Elle te remet à ta place. Parce que tu lui as trop joué. Bien trop profité. Que t'es qu'un petit con. Un lâche. Qui n'affronte rien et personne. Parce que tu fuis constamment et tout le temps. T'aimes ça. Fuir. Ne pas avoir de responsabilité. De ne pas prendre de décision. De profiter de la vie, simplement, futilement. Sauf que la vie c'est pas ça. La vie est fait de choix, de décisions et d'actes … Tu ne peux pas rester un éternel adolescent. T'aimerais bien, mais ce n'est pas le cas. Tu n'peux pas. Tu le voudrais … à ce moment précis, tu voudrais revenir à l'âge de tes quinze ans. Revenir à l'époque où tout allait bien. À cette soirée, à cette première expérience. Aux engueulades par la suite. Revenir à ce temps-là. Parce que c'était plus simple. Revenir à cette soirée, où le beau Jensen t'a plaqué contre un mur. Où tu as découvert ta sexualité. La découverte de l'autre. Tes penchants. T'as jamais su te décider entre homme ou femme. T'as jamais su te décider tout cour. Puis elle était là … elle était là pour te parler. Te remettre sur le droit chemin. Du moins elle essayait. Aujourd'hui t'as plus tout ça .. tu ne vas pas rentrer demain matin et subir ces serments. Non, demain tu n'entendras pas sa voix. Elle ne te dira pas qu'elle n'est pas heureuse de te voir ainsi. Tu ne pourras pas lire la déception dans son regard. Non demain ça ne sera pas ça. Parce que t'as plus quinze ans. Que ce temps est révolu .. et surtout parce qu'elle n'est pas sûre de se réveiller…

Une larme éclate sur ta joue. Le salé rencontre le sang. Se mélange n'évacue en rien ce que tu ressens à l'intérieur. T'aimerais retrouver la suite des événements. Comprendre ce que tu as fait, mais dans le fond tu t'en moques. Tu cherches toujours à te détruire, encore plus depuis ton retour. Toujours plus. Voir jusqu'où tu es capable d'aller … Ta tête se heurte à cette porte qui reste fermer. T'as beau tapé, rien ne vient. Pourquoi t'es là ? Pourquoi t'es ici ? Tu n'en sais foutrement rien. T'aurais pu aller ailleurs. Échouer dans un fossé. Retourner chez toi, sauf que t'es là. À sa porte. Écorché que t'es. Mal en point. Tel un déchet, tu espères qu'il ouvre. Qu'il soit là. Tu t'en fous s'il a pitié de toi. T'as pas envie de rester seul. T'as pas envie de rentrer là-bas. Tu veux pas être demain. Tu veux pas apprendre la nouvelle. Pourtant tu sais qu'il y a de forte chance qu'il ne t'ouvre pas. T'es qu'un connard. Un moins que rien à ses yeux … tu mérites pas qu'il t'ouvre. Qu'il accepte de t'écouter. Tu ne pouvais pas aller la voir. Parce que c'est pire. Parce que tu lui as dit que c'était fini .. alors tu es là. T'as échoué sur cette paillasse. Attendant que la porte s'ouvre. Tu marmonnes son prénom. Tes yeux luttent pour rester ouvert. Tu luttes pour rester conscient. Tu luttes contre la douleur, mais … ce soir elle te consume de partout. Ce soir elle t'a fait prisonnier. Et tu peux rien faire… alors tu t'y abandonnes…



Dernière édition par Newton Griffin le Mer 31 Mai - 19:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: We bleed ourselves in vain (newtare) (#)   We bleed ourselves in vain (newtare) EmptyMer 31 Mai - 17:00


 
When I heard that sound. When the walls came down. I was thinking about you. About you. When my skin grows old. When my breath turns cold. I'll be thinking about you. About you

{ newtare IV }



Icare continuait à regarder les minutes passer. L'horloge indiquant 03:34 couleur rouge sang, commençait à lui taper sur les nerfs. L'insomnie, c'est vilain et c'est pas un très bon ami. Si à dix ans on se vante à ses amis d'avoir fait nuit blanche, à vingt-quatre ans on s'éclate la cervelle contre le mur pour ne pas avoir dormit. Il lâche un énième soupir, se tourne pour la énième fois et tente de s'endormir pour la énième fois de cette nuit. Il n'est pas malade, n'as pas de soucis mental, rien ne lui triture le crâne. C'est juste que, c'est ce soir. Des années déjà qu'il a quitté sa précieuse Italie, que son langage se changea en un anglais misérable, que sa sœur devient quelqu'un d'autre, que son père brûlait dans des souvenirs éloignés. Un défunt parmi tant d'autres avec une flamme ridicule qu'il existe encore quelques parts sur terre, qu'il mange à sa faim, qu'il parle à convenance et que sa folie s'apaise dans les tréfonds de son âme. Ce soir, c'est pas un bon soir. Icare continue de tourner dans son lit. C'est au moment où l'horloge tourne au trente-cinq, que son cerveau se déclenche. Un léger crac perturbe le silence pesant. Il pense à tout : à sa sœur, à son école, à ses potes, à son herbe, à lui. Ce grand gamin au sourire de connard. Il s'est pris un malin plaisir à le rabaisser, à l'éclater sur terre. Il se pose encore cette question : est-ce qu'il as bien fait ? Peut-être il y est allé trop fort, peut-être pas assez. Il se demande si un jour, Icare le reverra. Certainement pas, Newton est partit, Newton n'est plus. Il n'y as plus de place de libre dans son cœur rongé par la haine. À cause de tous ces petits trous, ces égratignures et le mal de cœur continue, Newton s'est échappé de son cœur en quelques mots. Parce qu'il pense que j'suis qu'un pauvre type qui se cache derrière ses joints, qui ne sait pas qui il est et voudrait contrôler mes sens ; et là, Newton peut aller crever. Ouais, c'est un pauvre gamin paumé. Ouais, il commence à devenir aussi fou que son paternelle. Mais on peut rien y faire, rien y changer. C'est comme ça, et puis c'est tout.

Il écarquille les yeux au moment même où des coups retentissent contre sa porte. Icare se retourne vers son horloge, une heure de passé à comater dans un semi-sommeil. Une première. D'autres coups légèrement plus misérables s'abattent sur sa porte sauf qu'il ne bouge pas, reste cloîtrer sous ses draps. Un vrai gamin qui pense que le grand méchant loup l'attend derrière sa porte. C'est tout autre, Icare attend simplement de savoir si les coups se passent dans sa tête ou s'ils sont réels. Un bam s'écrasant dans le silence de la pièce répond à sa question. Il semble bien y avoir quelqu'un sur le pas de sa porte. N'ayant que peu de sommeil et d'envie de dormir, sortir de son lit représente un plaisir inouïe. Il enfile un t-shirt en plus de son caleçon, s'attendant à tout. La seule solution qui vient éclairer sa cervelle c'est une histoire encore folle de Rhéa. Elle aurait perdu ses clés, demandé au concierge qui ne les auraient pas, elle serait allez chez ses amis qui seraient miraculeusement tous partit en vacances, pensent à l'hôtel mais tous les hôtels de la ville sont complets, alors à bout de force elle se traîne vers son appartement. Du Rhéa tout craché. Un coup, il déverrouille la porte. Deux coups, il enclenche la poignée. La porte s'ouvre un peu trop brusquement, sentant une masse informe tomber à ses pieds. Il mentirait s'il ne pensait pas qu'il allait bientôt mourir. Il vient allumer la lumière, se retrouvant agressé à la fois par la lumière jaune de son appartement, mais aussi par ce qui ressemblais être un semblant d'humain à ses pieds. « Putain ... » il préférait de loin l'insomnie.

Newton semblait conscient, tout comme inconscient. Il l'entendait dire des mots aléatoires et incompréhensif, dans une marre de larme et d'idiotie. Il déplaça son corps -du moins ce qu'il en reste- vers son salon. Lui qui allait finir médecin, Newton lui servait sur un plateau d'argent un exercice de haut niveau. Le gosse resta debout à côté du déchet, ses deux mains contre les hanches. « C'est du foutage de gueule. » ça l'était. Aucune nouvelle, un passage sous silence intense pour ça. Un déchet vivant à ses pieds, pissant le sang à des endroits inconnus. Icare le toisa, inspecta ce qu'il pouvait faire de cette chose. Pas grand chose. Il allait devoir attendre que l'homme ridicule à ses pieds ouvre sa sale gueule. Et là, c'est la dernière chose qu'il voudrait entendre. L'écouter parler se révélait être la pire des souffrances pour un insomniaque. Une chance sur deux pour qu'il s'endorme à ses pieds. Deux déchets vivants dans son salon. Finalement, il aurait préféré Rhéa.

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MessageSujet: Re: We bleed ourselves in vain (newtare) (#)   We bleed ourselves in vain (newtare) EmptyMer 31 Mai - 19:10


 
When I heard that sound. When the walls came down. I was thinking about you. About you. When my skin grows old. When my breath turns cold. I'll be thinking about you. About you

{ newtare IV }



Noir. Doux noir. Cette noirceur qui t’envoûte. Qui te garde prisonnier. Tu t'y abandonnes. Sombrant un peu plus. Oubliant d'ouvrir tes yeux. Tu les fermes. Tu t'abandonnes. Tu succombes à sa douceur. Son chant qui t'enivre. Tel une sirène, tu es fasciné. Tu te laisses bercer par ce son. Douce mélodie à tes oreilles. Oubliant le monde qui t'entoure. Oubliant la réalité. Oubliant où tu es. Qui tu es. Tu te perds. Tu n'es pas Ulysse, tu n'affrontes pas la sirène. Non toi, t'es qu'un marin en perdition. Tu coules. T'approchant un peu plus du fond. De ce noir. Tu peux sentir le sable sous tes doigts. Douceur de ces cristaux. Alors ouais tu t'abandonnes. Marmonnant des mots futiles et irréel. Parce qu'à l'heure actuel, tu ne sais plus où tu es. Il y a encore quelques minutes, tu savais que tu étais contre sa porte. Espérant qu'il ouvre. Doux rêve. Stupide rêve. Pourquoi est-ce qu'il irait t'ouvrir ? Après ce que tu lui as dit. Après ce qu'il t'a dit… mais y a demain. Et puis t'es là. Larve que tu es. Déchet de ta vie. Tu t'abandonnes à un doux rêve. À ce son si charmant, si éloquent. T'oublies l'espace d'un instant où tu es … ce qui t'attends. Tu ne sens même pas ton corps qui se ramasse sur le plancher. Poids mort que tu es. Non toi tu crois que tu es toujours dans ce rêve. Que tu touches le sable. Que tu viens de t'échouer sur le fond. Le fond de la mer noir. T'es loin de te penser que tu viens d'échouer à ses pieds. Parce qu'il a ouvert. Qu'il ne s'attendait pas à toi. Tout comme tu ne t'attendais sûrement pas à venir ici. Pourtant t'es là. Lui aussi. Vous êtes à nouveau l'un face à l'autre. Piégé dans ce lien qui vous tue de l'intérieur. Plus il te repousse et plus tu reviens. C'est à n'y rien comprendre. Vous avez beau vous déchirez, vous êtes là. Il aurait pu te laisser croupir sur le pas de sa porte. Au lieu de ça, il t'aide, te ramasse et te pose telle une vulgaire merde. Parce que c'est ce que tu es à l'heure actuelle. Rien d'autre qu'une merde. Qui l'a brisé. T'es pas encore conscient de ce qui se passe autour de toi. La lumière qui t'a cramé la rétine quelques minutes plutôt. T'as cru à un mirage. Tu l'as bien vu. Elle t'a saisis. Sauf que toi. Toi tu pensais que c'était le soleil. Hélas ce n'est qu'Icare… celui qui s'est approché trop près du soleil. Celui qui a qui tu as brûlé les ailes …

T'as l'impression de danser une danse. Gauche, droite. Perdu dans un flot. Tu ouvres doucement les yeux. T'as l'impression qu'une éternité vient de s'écouler. La notion du temps, tu l'as perdu y a déjà un moment. Te raclant la gorge. T'as mal. Partout. Tu te sens brisé. De l'intérieur comme de l'extérieur. Tu sens cette perle cristalline qui roule sur ta joue. T'as pleuré. Pathétique. Toi qui pleure?ce n'est pas ton genre et pourtant .. pourtant t'as pleuré. Tes yeux ont éclatés. Et ils ont l'air de vouloir continuer. Pleurer pourquoi ? La douleur ? T'as l'impression d'avoir connu pire … Pleurer pour la perte à venir … Et puis tu revois ton père. Tu réentends ses mots. Tu le vois franchir la porte d'entrée. Et tu te revois toi… adossé. Incapable de bouger. Stoïque face à ses mots. Tu ne devrais pas être là. Tu devrais être auprès d'eux. C'est ce qu'elle voudrait. Pourtant t'es là. Où ? Tu ne sais pas trop encore. Ce n'est plus le même sol. Ce n'est plus la même odeur. Tu tentes de bouger, mais ton bras t'en empêche. Le même bras que tu as éclaté contre le mur. Le même bras qui t'a valu un plâtre. Plâtre qui n'est plus là… y a encore des résidus … ce que tu as fait avec ? T'en sais rien. Cette soirée t'échappe. Elle revient par bride. Doucement tu revois sur le sol de sa porte. Comment tu as franchi le hall ? Bonne question. Peut-être une illumination. Un flash du code. Une âme qui a eu pitié de t'entendre gueuler ? Tu sais pas. Est-ce que tu rêves ? Pour être sûr tu le cherches du regard. Face à toi. Il a fini par s’asseoir face à toi. Te fixant. Tu le réveilles sûrement .. tu ne sais pas quoi dire. Y a rien à dire. T'as pas la force de bouger. « J'suis désolé ... » craches-tu. Plus pour lui que pour toi. Mots qui sortent en même qu'une giclée de sang. Tu fais pitié Newton. Ce n'est pas là que tu aurais dû atterrir, mais aux urgences. Tu souffles et passes ton bras sur tes lèvres. Posant ta tête sur ce qui se trouve derrière toi. La pièce tangue. Tu n'y es pas allé de mains mortes. Ça c'est sûr. Vu ton état, tu as bien forcé. Et ça te fait sourire, à l'intérieur. Parce qu'à l'extérieur t'as pas la force. Pas la force de bouger tes lèvres. Pas la force de sourire. T'as pas envie qu'il pense que tu te moques de lui.. ce qui n'est pas le cas…

Tu finis par poser ton regard sur lui. Repensant à ce que tu viens de lui dire. Il doit se demander sur quoi tu t'excuses. Pourquoi t'es là. Pourquoi tu te moques de lui. Pourquoi tu viens.  T'en sais rien. Tu ne sais foutrement pas pourquoi t'es là. Ce n'est pas dans ton style de venir. Le temps d'une nuit. T'as toujours fonctionné ainsi. Sauf que lui.. lui il t'effraie. Il a su voir en toi. Il a su percer ton âme. Voir la noirceur qui s'y cache. Déjoué tes pièges et ça … ça t'effraie le plus. T'as l'air d'un minable. Il est loin le beau gosse du bar. Il est loin le mec sûr de lui qui cherchait sa proie. Il est loin ce temps là. À présent, tu ne sais plus ce que tu cherches… ou alors si .. un peu de réconfort. Mais pourquoi là ? Pourquoi auprès de celui qui t'as mis KO y a pas si longtemps … peut-être parce que dans le fond ce gamin pas si sur de lui t'attire plus que tu veux le croire. Parce qu'il a su voir en toi. Qu'il est tout autant brisé que toi. Parce que c'est ça que vous êtes. Deux âmes en perdition. Deux âmes écorchées par la vie. Deux âmes qui se sont peut-être trouvés … mais qui ne font que se détruire …

Tu sens que tu flanches. T'essaies de rester avec lui. Sa voix. Son regard. T'essaies de rester dans la réalité. Tu luttes. Sauf que la réalité est plus dur que le doux rêves. T'as envie d'y retourner mais… ça serait mal. Mal venu de repartir de là d'où tu viens. De retourner vers ce fantasme. Alors que t'en as un devant toi ... « Icare j'suis … toi ... » t'es pas crédible. Pas audible. Tu n'sais même pas ce que tu dis. Il va se défouler sur toi. Il peut te remettre à terre. Au point où tu en es .. une couche de plus ou de moins .. autant qu'il t'emporte tout de suite six pieds sous terre. C'est peut-être là qu'est ta place...

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MessageSujet: Re: We bleed ourselves in vain (newtare) (#)   We bleed ourselves in vain (newtare) EmptyMer 31 Mai - 23:49


 
When I heard that sound. When the walls came down. I was thinking about you. About you. When my skin grows old. When my breath turns cold. I'll be thinking about you. About you

{ newtare IV }



Quand il était gosse, Icare se souvient d'avoir une peur affreuse de l'hémoglobine. Ça lui donnait des maux de ventres, des tournis, des envies de vomir et si la plaie était trop profonde Icare allait s'évanouir en quelques secondes. Il se souvient parfaitement du jour où cette phobie as disparu -comme on se souvient parfaitement de sa première fois- un matin où, essayant de se faire lui-même des toasts, il s'était coupé le bout du doigt. Une légère plaie, un pansement et il pouvait repartir gambadé. Mais il se souvient avoir été fasciné par la couleur du sang, le goût métallique qui tambourinait contre les parois de sa bouche, la façon dont le sang coulait lentement. C'est là qu'il as cessé d'en avoir peur, le trouvant plus fascinant qu'autre chose. Avoir Newton en face de lui, puant les plaies et le sang à en crever un écran, le sang semblait revenir avec une touche de nostalgie. L'odeur nauséabonde qui t'appelle et te préviens que tu vas passer un sale quart d'heure car en aucun cas il vas s'arrêter de couler. Abondamment, ça va imprimer son parquet et le craqueler. Visiblement, Newton ne sait faire que ça. Briser et détruire chaque élément ridicule ou important du paysage, à l'aide de son propre sang.

L'autre imbécile bégaye quelques mots. Un désolé ridicule, réduit en cendre par de l'hémoglobine coulant le long de sa joue. Le gosse continue de le fixer pourtant, le regarder se vider de son sang. C'est long, extrêmement long, mais y'a quelques choses de beau là-dedans. Le même sang qui lui as donné l'envie de cette beauté si fragile. Un coussin dans la main, il s'oblige à le foutre sous le crâne du blessé- du déchet, à vrai dire. Newton ne ressemblais plus à rien. Tant d'ecchymose sur son visage. « Dommage, t'avais au moins ça de beau. » chuchote t-il. Il sait très bien qu'il ne l'as pas entendu, vue l'état dans lequel il se trouvait. Mais l'humour semblait être la meilleure parade à ce qu'il ressentait. De la panique, du stress, de la peur et de l'envie. Il le détestait tellement, mais l'envie semblait toujours là. Encore là. Toujours et toujours. La même envie qui lui donne envie de retrouver les connards sanguinaires aux poings de fer pour les écraser sur son chemin. Il as pas la carrure, mais quand on y pense et qu'on y croit très fort, on fait toujours pas l'affaire mais on as un semblant de confiance.

Il se ressasse en boucle ses cours afin de procéder dans l'ordre. Newton crache encore des mots. Comment le faire taire ? Icare vient s'agenouiller à côté de lui, appuyant son doigt sur une petite plaie futile. Mais au moins, il se taira pour les quelques minutes à venir. Voir plus, car il semblait dans le pire état proche du coma et du sommeil que de la joie et du bonheur. Mais faut être prêt à tout, peut-être qu'il fait semblant. Que tout ça n'est que du maquillage et que ce con tente de l'avoir par la pitié. Il vient retirer les boutons de sa chemise pour apprécier la vue -non pas de son torse- mais des couleurs bleutés, violacés et jaunis qui parcouraient ça peau. Étrangement passionnant. Il vient appuyer à des endroits stratégiques, vérifiant ses expressions. Douleur ? Pas de grimace, il cherche un autre endroit. Douleur ? Une grimace, il retient l'endroit. Douleur ? Une grimace, il retient l'endroit. Et ainsi de suite jusqu'à passer le corps en revue. Son kit de premier soin sortit, le gosse se met en joie de soigner son premier patient. Il suit ses cours en revue, premier secours et ceux légèrement plus qualifié. Newton s'est endormis à même le sol, probablement exténué par son silence et ses gestes, ou tout simplement à bout de force. Il penche pour la première solution, bien que la deuxième semble plus pertinente. Il touche, il tâte, il tente de soigner, de compression, d'arrêter, il reprend, il touche, il tâte, il coupe des bandes, applique de la crème, change d'endroit. Les minutes glissent, les heures s'écrasent et son sommeil heurte les parois de l'insomnie. Les parois plus étroites et son corps plus faible à chaque seconde. Il finit son travail, boucle les derniers bandages, nettoie les dernières traces de sang.

En se relevant, il admire son travail. Prothèse sur son bras, de quoi tenir avant un prochain plâtre, bandage autour des plus grandes plaies, crèmes apaisantes sur ses ecchymoses. Les douleurs du lendemain matin, il pourra rien y faire. Et sincèrement, il s'en fou. Il y pense comme une punition. Si Newton le tente par son visage déformé, autant lui faire payer ses mots et son attitude. Agir comme un con c'est bien, mais pas quand on est plusieurs.

Un bruit résonne dans le salon, réveillant l'étudiant qui était partit s'endormir sur son lit, exténué et mort de fatigue. Son heure de sommeil n'as fait qu'aggraver son cas. Cerne bleuté sous ses yeux devenus rouge, son corps manque de sommeil et de nourriture plus consistante qu'un paquet de chips. L'heure ne semble pourtant pas d'actualité pour se tourmenter sur ses problèmes personnel, le monde l'appel et lui demande de l'aide. Encore, encore et encore. Icare passe une tête à travers la porte de sa chambre, apercevant Newton tentant de se redresser à l'aide de sa table basse, ayant renversé un vase au sol. « C'était mon préféré. » renseigna t-il à son invité de marque bas de gamme, en pointant son vase du doigt. « Restes assis, tu vas rouvrir tes plaies. » un bâillement s'entortille à la fin de ses paroles. Besoin de sommeil, besoin de sommeil ; lui murmure son cerveau, lui crie son corps. Ça ne fonctionne pas comme ça. La Folie lui gueule de lui en remettre une, de le plaquer à terre et lui montrer toute la peine qu'il lui as fait subir. Icare reste là. Debout dans l'embrasure de la porte, à fixer le déchet tentant vainement de se lever. Il voudrait lui faire une balayette. L'éclater au sol. L'étrangler pour l'entendre s'excuser encore une fois. Il reste planté là, debout comme un con. À vouloir dormir et se tuer de sommeil. Il attend. Quoi ? Il en sait rien. Quelques choses. Quelques mots. Quelques gestes. De la part de quelqu'un. De toi, connard, de toi Newton.

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MessageSujet: Re: We bleed ourselves in vain (newtare) (#)   We bleed ourselves in vain (newtare) EmptyJeu 1 Juin - 15:46


 
When I heard that sound. When the walls came down. I was thinking about you. About you. When my skin grows old. When my breath turns cold. I'll be thinking about you. About you

{ newtare IV }




« T'es trop con Griffin ! » Tournant la tête lorsque sa main encercle ta nuque. Tu souris. Sac sur le dos. Tu souris. Comme un gamin. Vous vagabondez dans cette rue. Sensation de bien être. Vous avez réussi votre coup. Ce soir, se fut un bon soir. Lui qui a entubé ces gars. Lui et son bagout. Toi et ta belle gueule. Il a tout donné parce que Mr ne supporte plus la chambre de bonne que t'as trouvé. Toi tu t'en fous, tu dormirais n'importe où. Sous un pont s'il le faut, du moment que t'es libre. Que tu as cette sensation au fond de toi. Ce bien être. Pas d'attache. Juste ton sac. Ta gueule. Et lui. Lui ton copilote. Ton partenaire de jeu. Ton partenaire de voyage. La vie vous a réuni au détour d'une escapade et vous voilà. Bras dessus, bras dessous. Lui qui te fait goûter à sa vie de luxe. Toi qui t'en fous. T'as jamais été matérialiste comme mec. Tu t'es toujours contenté du strict minimum. Toi tu préfères les plaisirs de la vie. Comme cet échange avec ce pianiste. Ou bien cette danseuse exotique. T'aimes le contact. T'es fait pour ça. Pas pour croupir derrière un bureau ou attendre … attendre quoi ? Rien. Parce que la vie, si tu la saisis pas, tu n'obtiens rien. Tu la bouscules. Tu joues avec elle. Tu n'attends rien d'elle. Juste de l'aventure. De la joie. Paris. Capitale française. Doux Paris qui vous émerveille. Paris qui vous submerge de ses plaisirs. T'es bien ici. Tu y resterais bien plus longtemps … sauf que non. Vous avez un autre itinéraire. Un autre pays qui vous attends. Alors tu savoures ce moment. Tu respires cet air. Tu observes ce lever de soleil. La petite brume matinale. Tu captures chaque moment. Dans quelques minutes tu échoueras la tête la première sur un matelas. Soit disant de haut standing. Parce qu'il l'aura voulu. Il se posera à tes côtés. Parce que c'est comme ça. Simple. Sans prise de tête. Pas besoin de galipette. Vous vous contentez de votre chaleur mutuelle. Puis t'es trop exténué pour donner de ton corps. Non tu vas juste fermer tes yeux et savourer ta dernière nuit sur le sol français. Le long des quais tu vois ces petits kiosques qui ne sont pas ouverts. Edgar qui cause encore. Toujours. Il ne s'arrête pas, mais tu l'apprécies comme ça. Te tenais toujours près de lui. Impossible de t'échapper. T'en as pas envie. Toi tu contemples la vie parisienne qui reprend vie. Qui se réveille. Pendant que toi tu contemples, lui cause. Tu vas t'éteindre, alors que la ville s'allume. Tu la trouves plus intéressante. Plus belle la nuit …

Passant ta main. Douceur. Chaleur. Tu ne sais pas trop où tu es. Plus à Paris. Plus avec Egdar. Plus dans ce fond marin. T'es perdu entre ciel et terre. Entre rêve et réalité. Tu entends une voix, mais tu l'écoutes qu'à demi mot. Tu sens des douleurs. Des picotements. Plus intense. Plus dur. T'as pas la force d'ouvrir tes yeux. Tu tentes, mais non. Ils sont bien ainsi. Tu t'abandonnes un peu plus vers cette chaleur. Tu ne sais pas si elle est réelle ou pas. Si elle vient de ce fantasme imagé ou s'il existe bien. T'en sais rien, mais pour le moment ça te va. « Newton mon coeur tu veux bien m'aider. » Traînant des pieds. Tu lâches ta bd et te diriges vers la cuisine. Parfaite femme au foyer qu'elle est. Préparant sans doute le dessert du soir. Tu la regardes et soupires. Toi la cuisine, t'aimes pas ça. Tu étais bien sur le canapé à lire. « Tiens prends ça. » Elle te confie les œufs, faut croire qu'elle n'a pas peur. Tu la regardes s'agiter autour de toi. La cuisine elle adore ça ta mère. Tu poses tes fesses sur la première chaise à côté de toi. Fasciné par cette abeille en mouvement. C'est comme ça que ton père l'appelle « mon abeille » toi ça te donne des hauts de cœur à chaque fois. Les abeilles sont moches et font mal. Pas d'après ton père, lui tu l'écoutes toujours. Il sait toujours tout ton père. C'est son rôle  à tes yeux. Ton papa c'est ton encyclopédie.  Par contre il comprend pas. Il ne comprend pas ton envie d'évasion. De rester des heures dans le jardin à jouer, à disparaître. Il dit que tu n'es pas comme tous les petits garçons. Ça te fait juste hausser les épaules. T'as pas envie de courir partout dans une cours. Toi tu veux être jongleur, dresseur de fauve, voir explorateur. « Tu les casses comme ça. » Elle te sort des tes rêves de gosse. Te montrant comme tu dois faire. T'as pas spécialement envie… mais tu ne sais lui dire non. Du haut de tes neuf ans, tu obéis encore à l'autorité parental. C'est eux ton gouvernail. T'es pas encore en âge de voguer par tes propres moyens. Pour l'instant tu te contentes d'espérer, d'attendre que ce jour vienne …

Toujours plus loin. Tu touches à nouveau le fond. Tu la revois elle. Ses mots. Son va te faire foutre. La douleur qui a submergé ton cœur ce jour-là. Puis ta décision de partir. Les tableaux se mélangent dans ta tête. Et pourtant tu sens une douceur. Une douceur extérieur. Une chaleur qui t'anime. Tu n'arrives pas encore à savoir d'où elle vient, mais elle te fait du bien. Elle t'apaise. Tu ne sais pas que le gamin il est en train de te sauver la vie. Qu'il te remet sur pieds. Non toi t'es parti dans tes fantasmes irréels. Dans tes songes. Parce que tu planes. Tu ne fais plus la différence entre réel et irréel. Accaparé par tes souvenirs. Tu vogues entre tes souvenirs du passé. Tes instants de joie, mais aussi de peine. La peine, la rage que t'as en sa présence. Ce qu'elle t'a amené, mais ce qu'elle t'a repris. Puis tu la vois elle… ta mère sur son lit. Inerte. Comme tu l'étais quelques heures plus tôt. Sauf qu'à l'inverse de toi, elle n'est pas lâche. Tu sais qu'à l'intérieur elle lutte. Elle se bat pour vous retrouver. Parce que ta mère c'est une force, tranquille, mais une force. Ce que tu n'as pas. Tu n'as pas hérédité de ce trait de caractère. Toi tu n'es pas fort, tu fuis. Parce que c'est plus facile ainsi … puis doucement le noir apparaît et tu t'y perds …

Tes yeux finissent par s'ouvrir. Tu tentes de savoir où tu es. Rien. Tu tangues en te relevant. Ta mal. Ton corps cri. Il hurle de douleur, mais tu l'écoutes pas. Tu préfères te relever. Envoyant valser quelque chose. Ce bruit qui résonne dans ta tête. Qui fracasse tes oreilles. T'aimes pas ça. Puis « C'était mon préféré. » sa voix qui te sort un peu de tes idéaux. Tu t'y attendais pas. Tu ne comprends toujours pas. « Restes assis, tu vas rouvrir tes plaies. » Tu regardes ton corps. Te laissant tomber à nouveau. Pas par lâcheté, mais à bout. T'es à bout de force. Tu pensais avoir les moyens de te relever, mais non. Faible que tu es. Tu relèves cependant ton regard vers lui. Te raclant la gorge. Pourquoi t'es ici ? Chez lui? T'en sais rien. Toujours est-il que tu y es … et qu'apparemment il s'est occupé de toi. Il ne bouge pas. « Merci ... » dis-tu, plus pour lui que pour toi. Merci de t'avoir ramené à la vie si on peut dire. Merci de t'être occupé de moi que t'as envie de dire mais .. ça c'est trop dur. Passant ta main dans tes cheveux. « Icare j'voulais pas te déranger j'peux … partir ... » si tu en as seulement la force. T'essaies, mais rien. Faible. Batterie à plat. Tu ne veux juste pas lui imposer ta présence. « J'sais que j'suis la dernière personne que tu souhaites voir … mais merci encore … » T'aurais pu me laisser crever, mais tu l'as pas fait … T'as envie de savoir pourquoi… mais à quoi bon. Tu vas pas l'esquinter plus que tu l'as déjà fait. T'es pas en état pour te battre.

« J'suis désolé » dis-tu … sans préciser pour quoi. Le regard perdu. « Pour la dernière fois … j'aurais pas dû dire ça ... » et cette fois tu le penses. Tu ne sais pas si c'est la douleur qui te fait causer. Ou juste que t'as besoin que ça sorte. Ça ne va pas changer grand-chose. Il te déteste. Et toi… toi t'en sais rien. Juste qu'apparemment t'es attiré par lui. Par ce gamin qui te connaît. Par ce gamin qui a su te percer à jour … et ça te fait peur, mais là t'y penses pas. Tu ne préfères pas. Ce n'est pas le moment. Tu préfères soigner tes plais avant … mais s'il s'en est chargé pour toi. Tu lui demanderais bien de venir à côté de toi, mais t'oses pas … t'as pas envie qu'il te mette un peu plus au sol. Tu as déjà dégusté …  

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MessageSujet: Re: We bleed ourselves in vain (newtare) (#)   We bleed ourselves in vain (newtare) EmptyLun 19 Juin - 23:42


 
When I heard that sound. When the walls came down. I was thinking about you. About you. When my skin grows old. When my breath turns cold. I'll be thinking about you. About you

{ newtare IV }



Il retomba contre l'embrasure de la porte en ramenant ses bras contre son torse, se disant que Newton faisait tâche. Son appartement était calme et paisible -quelques fois stressant pour ses idées noirs- en laissant dans l'air une odeur de citronnelle, car il passait son temps à nettoyer sa cuisine de fond en comble. Après la visite de sa sœur, Rhea, il avait décidé de remettre tout en ordre. Bien que son alimentation laissait toujours à désirer, suivit de près par son sommeil, son appartement était redevenue le havre de paix de ces premiers jours. Son oreille droite suivait les brides de mot pathétique de Newton. Il s'excusait, il le remerciait mais dans le fond, Icare n'en avait rien à foutre. Tout l'importait peu car la seule chose qui tombait dans son crâne était l'envie de s'avancer, lui mettre une grande claque et le remercier de fermer sa gueule pour les heures à venir. Contre toute attente, Icare s'engagea dans sa cuisine sans un mot ou regard pour l'être qui partagea le même toit rien que pour une nuit. Différente de la nuit dernière par tous les aspects, mais c'était une nuit.
Le frigo entièrement vide, le gosse se rangea sur une pomme qui fera l'affaire l'histoire d'une ou deux heures. Tant que son ventre ne l'empêchait de bouger alors il se considérait comme porteur de vie. Traînant ses pieds dans le salon, il balaya les mots de Newton d'une main brassant l'air. « Tu le pensais. Ce que t'as dit la dernière fois, t'as beau t'excuser, tu l'as pensé. T'as plus qu'à faire avec tes remords et moi les miens. » il construisait une jolie barrière de ronce entre eux, le genre de barrière qui entraînerait les plus cons à s'y jeter dedans, les plus prudents à faire demi-tour et tenter de parler à travers. Même à travers cette haie de ronce, Icare pensait encore à lui éclater ses ailes de petit con. Il fallait dire ce qu'il était, Newton est un con. Personne dans l'assemblée pour le contredire, Icare s'en ira le cœur et la conscience bien plus légère qu'avant. Le gosse s'avance de Newton pour s'accroupir face à lui, croquant dans sa pomme au passage. « Tu peux pas partir, même si je t'assure que je rêve de te foutre à la porte. » il se releva pour venir s'asseoir dans son canapé, prenant la télécommande pour allumer la télévision. Un programme inintéressant sur la fabrication du coton passa, réduisant les voix à un simple murmure dans l'appartement. « Si je t'aurai laissé dehors, tu aurais pu porter plainte pour non assistance à la personne. Et j'ai pas forcément envie de partir en prison. » sa pomme se finissait en un tronçon ridicule, tandis que le générique raccourcis défilait sur l'écran. Son portable sonna, un peu trop tôt pour être un de ses amis, un peu trop tard pour être ses amis. Le prénom de sa sœur s'afficha, le laissant lever les yeux au ciel.
Depuis son retour, ils vivaient à quelques pas l'un de l'autre. Depuis son retour, il retrouvait son espace vital empiété par la vie de sa sœur. Ça crève sa bouche de le dire, mais il l'aime sa sœur. Mais parfois, il souhaiterais la mettre sur mute. Un instant il hésite à décrocher, puis se souvient des conséquences désastreuses de l'ignorer. Il ne souhaite aucunement voir sa sœur sonner à sa porte, Newton entrain de gémir comme un gosse sur le parquet. « Ouais, allô ? » et elle s'embarque dans un monologue. Encore une de ses histoires de poisse, elle est coincée quelques parts, le signal est mauvais et son expression du visage de change pas d'un millimètre : monotone et les yeux au ciel. Le signal se brouille, l'appel téléphonique se coupe instantanément. C'est pas de sa faute, pas vrai ? Il tourne les yeux vers lui, encore brinquebalant sur son parquet. « Dès que t'es sur pied, je te promet que tu ne me reverras plus. » il y croyait. Un peu. Beaucoup. Un tout petit peu. Pas du tout. Newton est con, Newton est énervant, est agaçant, est un branleur et tout un tas d'adjectif péjoratif. Mais c'est aussi Newton.



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MessageSujet: Re: We bleed ourselves in vain (newtare) (#)   We bleed ourselves in vain (newtare) EmptyJeu 22 Juin - 14:22


 
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« Dès que t'es sur pied, je te promet que tu ne me reverras plus. »  Les derniers mots. Ses derniers mots. Ces derniers qui résonnent dans ta tête au moment ou la musique jaillit du radio réveil. Te décalant légèrement. Ouvrant un œil, puis un autre. Te demandant où tu es. Un brin perdu. Instinctivement tu passes ta main dans tes cheveux avant que cette dernière ne te lance. Les douleurs qui reviennent doucement. Te ramenant à l'endroit où tu es. Tu tournes la tête. Un lit pas si vide que ça. Son corps à tes côtés. Son souffle qui siffle à tes oreilles. Tu restes là un instant à le regarder. Vous êtes tous les deux habillés. Clignant des yeux, t'as même envie de te pincer. Est-ce que tu rêves ? Comment vous en êtes arrivés là alors que ses mots raisonnent dans ta tête. C'est une bonne question. Tu te souviens d'être retourné dans ton sommeil. À ton réveille il était là, le nez dans un bouquin. Son air perdu. T'as essayé de partir. Et étrangement … tu l'as pas fait. Il ne t'a pas poussé dehors… il t'a aidé. Sauvé si on peut dire. Il t'a sauvé .. son souffle reste le même. Ton regard se perd dans le plafond. Les rayons du soleil parsème la pièce. La musique résonne toujours et tu sens qu'il commence à émerger. C'est qu'il était fatigué, fatigué de s'occuper de toi ? T'en sais rien. Il ouvre un œil et te fixe. Vous restez ainsi pendant quelques secondes. Qui deviennent rapidement des minutes. Pas un mot. Pas un geste. Simple. Tu finis par enlever le drap de sur ton corps. Sortant de cette bulle. Petite bulle que vous vous êtes construits ces derniers jours. « T'as cours. » lâches-tu. Vous ramenant tous les deux à la réalité. Dure réalité. Ta main te lance, mais tu n'y prêtes pas attention. Lui tournant le dos, assis sur le bord du lit. Tu réalises en douceur ce qui vient de se passer. Comme un rêve. Vous vous êtes pas provoqués. Vous avez mis du temps avant de  vous parler. Avant de crever l'abcès. Y a eu des mots de trop, des phrases à ne pas sortir. Puis la paix est revenue … jusqu'à quand. C'est la question qui résonne dans ta tête, mais sûrement dans la sienne. Vous promettant en silence de résister. De rester loin l'un de l'autre. Tant que vous n'avez pas clarifié la situation. Tant que vous ne saurez pas .. ou juste tant que tu ne seras pas prêt. T'es pas seul dans cette situation. Tu doutes qu'il veuille de toi, pas après ce qu'il a découvert … Cette auto-destruction que tu portes en toi. Cette marée noir que tu portes tel un manteau. Ton fardeau. Pourtant il a rien dit. Étrangement tu as l'impression qu'il comprend, qu'il comprend ta douleur. Tu le sens se lever derrière toi. Petite routine que vous prenez, tel un vieux couple, que vous n'êtes pas .. encore ou jamais. Deux mots complètement opposés, qui vous définit à ce moment précis. Tu attrapes ton tee-shirt et le passe. Ton jean doit traîner prêt de la machine, dernière résidence pour ce dernier qui a subit les effets de ta connerie. Fatigué tu t'y rends, le laissant se préparer. Pas un mot. Tu enfiles ton épais bout de tissu et te rends dans la cuisine. Préparant machinalement un petit déjeuner. Tu ne réfléchis même pas. Tes geste sont devenus presque automatique. Vieux que tu es, dans un corps si jeune. Ou juste habitude que tu as pris ces derniers jours… des habitudes qui sont venues naturellement. Tu entends l'eau se couper. Tu te doutes qu'il va prendre son temps, essuyer le miroir, penser .. ou pas. Son visage ne tarde pas à arriver devant le tien. Tu déposes de quoi déjeuner … « Tu … j'pense qu'on devrait parler.» de quoi ? C'est ça qu'il pourrait te dire. Sauf que c'est toi qu'il dit ces mots et ça c'est pas normal. Tu n'es pas le premier pour confronter les gens. Te raclant la gorge, prenant un peu de distance avec lui. « J'te remercie encore pour … ces derniers jours ... » Plongeant ton regard dans le sien. T'es clean. Tu n'as pas bu, encore moins pris de substance. Ton cerveau est off. T'as mal, mais ça .. ça ce n'est rien. Vous êtes juste tous les deux conscients… Conscients qu'il va falloir sortir de cette bulle. Qu'il va falloir clarifier les choses. Tu te racles la gorge. « J'ai été con avec toi et j'ai pas de mots pour ça. Tu m'as aidé alors que rien t'y forçait .. je … j'vais devoir … tu pensais c'que tu as dit la dernière fois ? » Clairement tu es pas doué pour ça. Tu n'oses pas dire que tu vas devoir retourner chez toi. T'en as pas envie. Tu veux pas retourner dans ce réel. Lui va devoir retourner en cours. Et « vous » dans tout ça. Est-ce qu'une fois que vous aurez franchis tous les deux cette porte … il va vraiment t'ignorer. Allez-vous reprendre le courant de vos vies … vous oubliez ? En êtes vous capable ? En es-tu capable …

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MessageSujet: Re: We bleed ourselves in vain (newtare) (#)   We bleed ourselves in vain (newtare) EmptySam 1 Juil - 17:04


 
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Une semaine, un peu plus ou un peu moins il ne compte plus les jours. Environs une semaine qu'arrivant à son université, il entend les railleries de ses potes sur ses cernes, sur sa mauvaise mine, sur ses longues siestes qu'il rattrape entre les pauses et les cours. Alors comme ça, on dort pas souvent ? On s'demande pourquoi, hein? ou encore, la sensibilité d'Errol Il a tenue combien de temps cette nuit, pour bailler toutes les cinq secondes? ça le gonfle, ça commence à rayer une partie de sa bonté et sa gentillesse. Icare commence à devenir exécrable avec des mots qui n'ont pas lieux d'être, des réflexions sur un mot de travers, un geste, un son à répétition qui viendrait l'énerver et changer son regard d'agneau perdu en loup féroce. Ses potes pensent qu'il devient agressif à cause de Newton, ses professeurs voient en lui une rébellion tardive tandis qu'Icare voit tout autre chose. Des formes et des couleurs, des voix et des personnes. Il pense qu'il devient fou. Peut-être l'était-il déjà avant l'arrivé de Newton. Ou peut-être qu'il commence à crever l’abcès en voyant la vérité arriver à grand pas, il va finir vieux et fou, seul et pleurnichard. Comme son père.

Il ouvre les yeux ayant une envie affreuse d'exploser le réveil à quelques mètres de lui, puis il entend une respiration. Un truc chaud qui vient se percuter contre ses draps. Il tourne la tête. Y'a lui, y'a l'autre qui est encore là. Dans son appartement à squatter ses pièces vides, ce labyrinthe de trois pièces, le caractère médiocre du gamin. Il se regarde, reste sur le fil en équilibre en se demandant qui tombera le premier. Icare ou Newton, ou les deux en même temps. C'était qu'une histoire de seconde, c'est devenue une histoire de minute. « T'as cours. » il brise le fil, Icare plonge la tête la première en tentant de secouer les mains dans le vide et en vain. « Ouais. » ça sort comme un murmure, un mot qui ne voulait pas sortir avant. Il se lève, quitte son lit en prenant ses affaires pour laisser son corps disparaître dans la salle de bain. C'est son moment à lui, son quart d'heure de gloire dans la pièce vide. Il prend son temps, pose son crâne contre le mur de sa douche. L'eau coule. L'eau tombe. L'eau s'évanouit. À quelques secondes près de s'endormir, il quitte la douche. Un de ses doigts tremblent, posé sur la vitre de la salle de bain. Il hésite et réfléchit. Pourquoi l'envie de laisser un mot le tente, tellement ? Il se contente de l'essuyer avec sa serviette pour avoir un regard monstrueux sur son visage. Des cernes et une peau blanche, des cheveux qui retombent sur ses épaules. « La gueule. » il aurait du écouter Rhéa, aller couper ses cheveux, se faire un brin de beauté comme tout homme. Au lieu de ça, il reste à l'aise dans ses t-shirt simple, ses jeans simples et un gilet complètement décontracté. Il n'aime pas les objets sophistiqué, où la façade semble plus important que l'intérieur. Trop faux-semblant pour le gosse.

« Tu … j'pense qu'on devrait parler. » il voulait juste s'asseoir et manger son petit-déjeuner. Se lever, lui sourire rapidement et s’éclipser pour le reste de la journée, retardant l'échéance de son retour pour le plus tard possible. « J'te remercie encore pour … ces derniers jours ... » il tombe dans le mélodrame, Icare tente de rattraper la chose en lui lançant un regard. Mais il tombe dans le sien. Ils se regardent. Le monde prend une pause pour apprécier ce moment, avant qu'il ne reprenne route. Icare baisse les yeux et retombe sur son petit-déjeuner. « J'ai été con avec toi et j'ai pas de mots pour ça. Tu m'as aidé alors que rien t'y forçait .. je … j'vais devoir … tu pensais c'que tu as dit la dernière fois ? » il n'arrive pas à parler, que des bégaiements qui lui font penser à lui. À ses paroles timides, à ses mots qui ne font aucun sens mais semblait si joli à l'intérieur de son crâne. Il joue avec sa fourchette, se contente de réfléchir un peu. Il n'y arrive pas. Tout ce qui passe par son crâne est le visage de Newton et le craquage complet pour ses paroles si timide. « J'sais pas … j'ai cours, là. » il bouffe ses mots, c'est même pas compréhensible, ça sort comme une boule de poils recraché après des heures à faire du bruit pour rien. Il ne veux pas parler, il ne veux rien régler. Parce que s'il règle cette affaire, qui se retrouvera seul à nouveau ? « C'était normal, t'sais ... » pathétique, qu'il pense. « J'le pensais pas vrai-vraiment ... » il le pensait. Une partit de lui le pense encore, une faible partit se dit que Newton n'est qu'un con. Qu'un gigolo qui jongle avec les sentiments d'autrui, se contentant de son bien-être, de sa peau, de sa vie, de sa personne plutôt que celle des autres. Que s'il blesse quelqu'un, c'est pas de sa faute mais celle des autres. Jamais lui, toujours les autres. « J'dois vraiment y aller ... » alors qu'il n'a pas pris une bouché de son plat, se contentant de brouiller les œufs, transformer les aliments en purées et laisser le tout traîner sur la table. Icare se lève pour prendre son sac. Ses yeux se baladent d'objets en objets. Partout. Sauf sur lui. Parce qu'il a peur de le regarder. Peur de se dire et si je lui en met une, il va rester plus longtemps?

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