Castle On The Hill [Venus]

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And I've not seen the roaring fields in so long, I know I've grown. But I can't wait to go home. I'm on my way. Driving at 90 down those country lanes

{ Newt&Venus }

La lumière te pique la rétine. Cette dernière pourtant fermée. Tu bouges un peu, te heurtant à un truc. Tournant de l'autre côté. Ton visage en plein dans la lumière… tu finis par ouvrir un œil. Puis un second. Rendant les armes face à mère nature. Tu bailles une fois, puis deux. Une voix émerge à tes côtés. Là t'es dans le flou total. Tu regardes à tes côtés. « Ve ? » Tu ne comprends rien. Absolument rien. Pourquoi elle est dans ton lit. Enfin … tu regardes autour de toi … Ta tête qui te donne des envies de tournis .. et de te l'éclater contre le mur … mur qui ne te semble pas familier. La bouche pâteuse … T'aimerais avoir des souvenirs de ta soirée … Ouais là pour le coup tu aimerais bien. Tu fixes la pièce. Du moins tu essais, dans ta tête c'est un mélange de son et lumière. Et sa cause à côté … Ouais t'avais oublié l'espace d'un temps qu'une nana sa cause … pire que tout que ta cousine elle est du matin .. mais d'ailleurs pourquoi elle est là. Ça tu ne sais pas vraiment l'expliquer … tu y arrives pas. Tu regardes autour de toi à nouveau. Te battant avec ta tête. Tu peux le faire. T'en es sûr. Puis bon des gueules de bois, t'en as déjà eu… des pires que ça… Là tu maudis juste le soleil. Foutu mère nature, elle ne pouvait pas se lever plus tard. Les volets n'ont pas été inventé pour rien. Le noir c'est ton manteau du quotidien. Tu t'y sens bien dedans… le jour … t'effraie. Parce qu'il te ramène à la réalité et ça .. ça t'aimes pas. Tu bailles à nouveau. Abandonnant tes recherches et te posant à côté de ta pisseuse. Visage côté à côte. Tu la dévisages un instant. Fermant les yeux. Ouais c'est passionnant mais t'es fatigué … trop fatigué. Pas la force de parler … pas du tout .. pourtant. « Pourquoi t'es chez moi à cette heure ... » finis-tu par lâcher. Les yeux toujours clos. Plus la force de rien. Tu poses l'oreiller sur ta tête. Tu veux que ça cesse. Là pour le coup, tu as l'impression d'être à nouveau un gosse. C'est peut-être ça l'effet « famille » … t'en sais rien. Ce n'est pas quelque chose que tu pratiques souvent… ta main te tire toujours.. l'espèce d'écharpe ou de solution qu'il t'a posé tient mais … difficilement … Il faudrait que tu arrêtes de jouer avec … Tu n'as pas vu ton reflet dernièrement mais bon .. tu doutes que les bleus et les écorchures aient disparus … Ton coquard s'est peut-être estompé mais pas au point de disparaître. Les ennuies tu les cherches et à tous les coins de rues. Sa voix survient à ton cerveau. Tu analyses ce qu'elle vient de dire … il te faut un petit temps pour tout comprendre. Retirant le coussin. De quoi que tu es chez elle ? Qu'est-ce qu'elle te raconte ? La lumière te pique à nouveau. Tu clignes des yeux … La pièce te paraît différente … maintenant qu'elle le dit .. tu y fais plus attention. Tout à l'heure, tu n'en avais pas la force, bon tu ne l'as toujours pas mais … au moins tu essaies. Tant bien que mal … il est vrai que ce truc ne te dit rien. Que tu n'as pas ce tableau dans ta chambre et pire … que ça ne sent pas aussi bon … ok ! Tu n'es définitivement pas dans ta chambre… « Pourquoi j'suis là ? » Cherchant toujours des réponses à tes questions. Ou plutôt à ce que tu as fait la veille … Il faudrait que tu arrêtes tes conneries … Il faudrait ! T'es pas encore résolu… « Ton truc est pas là ? » Tu entends par là son mari, mais t'aimes pas ce mot. Trop … sérieux pour toi. Tu ne comprends plus rien. Te redressant un instant. La douleur qui s'intensifie de partout .. tu te maudis pour ce que tu as fait … et dont tu te souviens pas .. du mois pas encore. Tu sais que ça va te revenir … ça revient toujours .. pourtant t'aimerais savoir pourquoi t'es ici. Chez Venus. Dans sa chambre … d'invité tu supposes parce que t'es pas le style à prendre son lit … Quoique ? Venant de toi, plus rien ne t'étonne !

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castle on the hill
Newt and Vee

La porte de la salle de bain se ferma sur mon mari et je pouvais enfin souffler quelques minutes, le temps qu’il prépare ses affaires. Il partait, il me laissait. Enfin, juste pour trois jours, le temps de faire son allée retour je ne sais où. Je m’en fiche d’ailleurs, je trépignais juste d’impatiente de le voir quitter notre loft. Quoi de prévu en cette première nuit tranquille ? Rien, juste rien. Je voulais passer une soirée tranquille, seule, a repenser aux choses vraiment importante. « Vee, je pars. » M’appela-t-il devant la porte d’entrée, munit de sa valise et autres affaires. « Passe un bon voyage. » Dis-je en espérant qu’il y reste toute sa vie, qu’il me laisse à jamais mener ma petite vie. « Toujours. Préviens moi si tu sors, et évite les hommes. » Je hochais la tête, incapable de lui répondre. Il avait peur, peur de me perdre alors qu’en fait ça fait déjà un an que je ne suis plus à lui. Mon cœur l’a abandonné. Je me dis toujours que s’il voulait vraiment me protéger, il ne partirait jamais, pour être sûr que je n’aille pas voir ailleurs. Un petit bisou sur ses lèvres de moins en moins attirantes et il quitta la ville en me laissant ma liberté pendant quelques jours. Je soupirais, heureuse à jamais.

J’ouvrais cette bouteille de vin vieille et chère que je savourerais seule devant un bouquin ou un reportage. Ou devant une bonne série de fille. Je ne suis pas qu’une paléontologue après tout, ça m’arrive de faire des choses normales. Cette première gorgée me libéra de tous mes soucis quotidiens et je me laissais aller pour le reste de la soirée. Je ne voulais pas dormir, jamais quand il n’est pas là, je voulais juste profiter. Pourtant, une fois allongée dans mon lit, je me sentais déjà partir vers d’autres univers. Mais le silence fut vite rompu par le bruit de ma sonnette. Qui pouvait sonner chez moi a cette heure-ci ? Des jeunes bourrés, ou juste des gamins qui veulent plaisanter. Je réponds, mais personne ne parle. Je regarde alors par la fenêtre, ce n’est pas vrai. Je riais déjà d’avance. Newton, mon cousin, complètement caisse en bas de chez moi. Je lui ouvre et je ne sais comment, il arrive jusqu’à mon appartement. « J’y crois pas, pourquoi c’est chez moi que tu penses venir quand t’es défoncé ? » Dis-je en riais avec lui, marchant à moitié droit et cherchant désespérément à se poser. « Pitié ne vomis pas sur mon parquet. » Dis-je, en sachant bien évidement qu’il ne le fera pas. Il me fait rire, il dit des choses incohérentes. Sa voix est différente et je peux lui faire faire ce que je veux. Pourtant il est très tôt et je sens que son seul but est de trouver un matelas confortable.

Réveillée, je me tourne vers mon cousin encore endormi. En même temps, un homme bourré peut dormir pendant des heures. Je ris d’avance lorsqu’il réalisera ou il est. Ses petits yeux s’ouvrent doucement et il m’aperçoit, prononçant étrangement mon nom. Il regarde partout autour de lui, il doit être désorienté. « Bonjour, ne t’en fais pas on a juste dormi. » Dis-je en plaisantant évidemment. Je ne suis pas du genre à faire ça, même si nous n’avons aucuns liens de parenté. « Pourquoi t'es chez moi à cette heure ... » Demande-t-il, ne réalisant toujours pas qu’il se trouve dans mon lit. J’explosais de rire mais lui laissait quelques temps pour remettre tout en place. « Chez toi bien sur. » Dis-je, toujours en riant. Je me doutais qu’il serait dans cet état là en se réveillant. « Pourquoi j'suis là ? » « Parce que tu bois trop. » Répondis-je du tac au tac, me levant au même moment. « Ton truc est pas là ? » Demande-t-il, me figeant immédiatement. « Non, sinon tu ne serais pas dans mon lit. Allez lève toi, je fais du café. » Dis-je, me dirigeant directement en cuisine.

Le café est chaud, prêt à être servi quand mon cousin me rejoint, le visage déformé par la gueule de bois. Assise au bar il me rejoint. Je lui sers immédiatement une tasse de café et glisse un petit cachet blanc, pratique pour la tête. « Je suis curieuse de savoir pourquoi c’est chez moi que tu es venu hier soir. » Dis-je le sourire aux lèvres, appréciant de nouveau le paysage devant moi. Son état transperce son corps, on voit directement qu’il a bu hier. « En tout cas, j’ai bien rigolé, merci pour le spectacle. » Avouais-je pour la taquiner, je n’étais même pas sûre qu’il se souvienne d’hier soir.

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And I've not seen the roaring fields in so long, I know I've grown. But I can't wait to go home. I'm on my way. Driving at 90 down those country lanes

{ Newt&Venus }

La tête dans le cul. L'cul dans le brouillard, c'est exactement ce que tu ressens à l'heure actuelle. Tu ne comprends rien. Comment tu es arrivé ici par exemple ? Trop bu qu'elle te répond. Tu lui décoches un sourire. Passant ta seule main valide dans tes cheveux. Si seulement elle savait … donc le fond elle n'a pas tord. Tu bois beaucoup trop … Trop pour l'humain que tu es. Sauf que tu ne vois pas de solution à tout ça. Tu te sens bien une fois que ce nectar entre dans ton système. Tu te sens revivre. Ce n'est pas la solution, mais c'est la seule qui t'est apparue. Temporaire. C'est ce que tu te disais au début … Mensonge que tu as vite mis de côté. Voile que tu as vite laissé tomber. Tu ne peux pas arrêter. T'es trop accros à tout ça. Dépends de ton malheur. Dépends de cette noirceur. Est-ce là un appel au secours ? Venir ici ? Tu tires la sonnette d'alarme … « Te plains pas j'viens te voir au moins ... » Lâches tu machinalement … C'est pas faux, tu viens la voir après ton retour au bercail … Vos retrouvailles .. Tu doutes qu'elle l'ait imaginé ainsi … Tu penses qu'elle t'imagine plus frais, mieux dans ta peau. Le contraire de ce que tu es actuellement … Est-ce qu'elle sait ? Sait-elle la situation ? Tu n'sais pas. Soufflant tu peines à sortir du lit pour aller la rejoindre. Traînant bien plus que des pieds. Pourquoi t'es là ? T'aimerais bien savoir … « Tu d'vrais être heureuse de me voir ... » T'essaies de lui faire un grand sourire. Du moins tu essaies, ta lèvre inférieur te fait mal … « J'sais même pas comment j'suis arrivé ici pour tout dire ... » Ouais clairement tu étais salement amoché … Attrapant la tasse de café qu'elle te donne. La connaissant tu te doutes qu'elle y ait glissé un petit médicament… Une seconde … non ce mot tu ne peux le penser… Pas maintenant … Pas ici. Baissant ton regard .. Vee tu la connais depuis … Tu n'sais combien de temps, mais elle est la famille. Ce qui te reste. Ce que tu ne pensais pas avoir un jour : une cousine. Une famille. Toi qui n'aimais pas les filles, te voilà servit avec elle … « T'es au courant ... ? » dis-tu en jouant avec ta tasse. T'as toujours pas le coeur à lever les yeux vers elle … Tu n'sais pas quoi lui dire… Parce que Vee c'est pas juste une simple cousine que tu vois aux repas de famille. C'est une épaule. C'est une amie. Une complice. Une partenaire de connerie. Lors de ton périple à l'étrange, elle n'arrêtait pas de te dire de rentrer. De revenir près d'elle, près de ceux qui t'aiment … Ironiquement tu les fuis à présent. Surtout elle … Tu lui as annoncé que tout était fini … Puis y a Kyan .. t'as pas osé le recontacté … Peur de ce qu'il pourrait te dire. Peur de devoir affronté la réalité. Alors tu encaisses. Seul. Comme toujours… Sauf que ce fardeau, tu ne peux plus le gérer en ce moment. Parce que t'es qu'un putain de gamin. Toi t'as jamais voulu être un adulte, faire comme eux … Oh que non. Toi tu voulais fuir tout ça .. et aujourd'hui .. Aujourd'hui ton père il attend de toi d'être l'homme qu'il a toujours voulu que tu sois. Que ta mère voulait que tu sois. Un homme. Un vrai. Pas un gamin qui prend la vie comme elle vient. Sauf que t'en es incapable … Tu souffles. « Vee je crois que je perds complètement les pédales … » Ouais c'est pas faux. Et puis tu as surtout besoin d'aide .. et ça tu n'sais pas comment le faire. Comment le dire … La vérité elle fait mal. Bien plus que tu le pensais. Tu bois doucement le café. Le jus te brûle la trachée, mais tu t'en fous. Ces derniers jours, tu as vécu pire … ce n'est pas un peu de chaleur qui va te tuer. Oh que non. « Fin bref .. pourquoi truc n'est pas là ? » Tu abordes un autre sujet. Histoire de ne pas parler de toi. Toute façon tu devras passer à la casserole, tu la connais. Sauf que tu préfères retarder le moment … Dire des banalités. « Il a enfin eu peur de toi ? Il était temps ! » Petit sourire. Ouais t'aimes bien la taquiner. Comme elle le faire avec toi. Comme si vous aviez toujours cette âme d'enfants. Comme si vous étiez toujours ces gosses insouciants. T'aimerais bien remonter le temps .. histoire d'oublier le présent …

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Newt and Vee

Je riais de notre situation parce que je ne pensais pas revoir mon cousin de cette façon. Mais en y réfléchissant et en le connaissant, je ne pouvais imaginer plus drôle visite. Son visage au réveil me transmet automatiquement son questionnement. C’est clair qu’il ne s’imaginait pas là en se réveillant et surtout pas avec moi dans son lit. Enfin dans le mien. « Te plains pas j'viens te voir au moins ... » Je riais alors qu’il se levant doucement. Il a raison, je peux me sentir fière que ça soit moi qu’il vienne moi avec un taux d’alcoolémie aussi élevé. Une chance pour lui que mon mari n’est pas là. « Il te faut de l’alcool pour me voir ? » Demandais-je en riant, sachant très bien que c’est faux. Nous nous voyons souvent, même a jeun. Enfin avant qu’il ne parte. Faut dire que ces retrouvailles sont épiques. « J'sais même pas comment j'suis arrivé ici pour tout dire ... » Je riais de plus belle, balançant son bol de café devant son visage. Il en a tellement besoin. Comment ne pas rire a cela. Il faut quand même retenir qu’il a retrouvé le chemin de mon appartement avec de l’alcool dans le sang. « T'es au courant ... ? » Demande-t-il mais je ne savais de quoi il voulait parler. « De quoi ? » Demandais-je, curieuse. Je ne le sentais pas bien mais je ne pouvais expliquer pourquoi. L’alcool ou une raison autre ? Peut-être celle qui l’a fait autant boire. « Vee je crois que je perds complètement les pédales … » Dit-il me surprenant et m’inquiétant vraiment. Je n’aime pas lorsqu’il dit ceci. Peut-être s’est-il passé quelque chose pendant ces quelques mois ou nous nous sommes séparés. Je voulais comprendre, et le soutenir. Parce que Newt n’est pas seulement un membre de ma famille, pas le genre que l’on voit qu’aux réunions de famille. Non le genre qu’on considère presque comme un frère, qui est là pour nous et pour qui on veut être. Que l’on aime sincèrement. « Fin bref .. pourquoi truc n'est pas là ? » demande-t-il, me faisant presque oublier ses petits soucis. « Il a enfin eu peur de toi ? Il était temps ! » Rajoute-t-il avant même que je ne puisse lui répondre. « Change pas de sujet. Dit moi ce qui ne va pas. » Dis-je directement et objectivement. Je veux être là pour lui et mon instinct protecteur me dit de m’inquiéter pour lui et de le protéger. « Tu peux tout me dire, tu le sais ? » Demandais-je, sachant déjà qu’il peut être sincère avec moi. Il sait que je suis une personne fiable, qui ne veut que son bonheur. « Il s’est passé quelque chose pendant les mois qui viennent de passer ? » Dis-je. Je n’allais pas le lâcher, et il le sait. Trop tard pour lui, il n’avait pas qu’à finir chez moi cette nuit. Il me doit des réponses, et même une nuit confortable. « Mais si tu veux savoir, mon mari est en voyage. » Il est le seul a savoir combien je suis mal dans mon couple. Je ne peux le dire qu’aux personnes que je jugent fiables, celles dont je n’ai pas peur que les choses soient répétées jusqu’à revenir aux oreilles de celui qui me terrifie. « Malheureusement, il va revenir. » dis-je en riant même si au fond de moi j’ai envie de pleurer en pensant a son retour.

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{ Newt&Venus }

« Il te faut de l’alcool pour me voir ? » Cette remarque qui te fait sourire. Bien sûr que non, tu n'as jamais eu besoin d'alcool pour venir la voir. C'est même elle qui t'a supplié de revenir lors de ton périple européen. Est-ce que tu l'as écouté ? Non, mais tu n'as jamais cessé de lui donner des nouvelles. Famille un mot que tu as toujours trouvé étrange, mais pas au contact de Venus. Entre vous ça a toujours été simple. C'est peut-être ça la famille … simplicité ? T'en sais rien. Tu ne t'es jamais pris la tête par rapport à tout ça. Tes yeux rivés sur le comptoir, les mots qui se bousculent contre ta bouche. Tu les sors l'un après l'autre. Un flot de mots sans vraiment de sens. Buvant ton café, te noyant dans tes paroles. Bientôt dans tes excuses. Et pour couronner le tout, tu évites les questions. Fuir une discussion que tu as toi même lancé .. ça te ressemble bien là. Tu peux sentir dans sa voix qu'elle s'inquiète. Tu la reconnais bien là. Soufflant légèrement. Tu pensais qu'elle savait .. du moins tu le croyais. Apparemment ce n'est pas le cas. Et comme toujours auprès de Vee, tu finis par céder. Tu brises les chaînes, parce qu'elle est là. Elle est rassurante Vee, c'est ton rocher. Ton pare-brise contre les projectiles de la vie. Reniflant légèrement. Tu dévies la question vers elle. Parce que c'est plus simple ainsi. Elle finit par te répondre, non il n'en a pas marre d'elle. Il faudrait être fou pour l'abandonner. Sa main contre la tienne. Tu relèves les yeux faignant un sourire. Sourire qui sonne faux. Tu retardes ce moment. Tentant par tous les moyens de le mettre aussi loin de toi que tu le peux. Tu essaies. « C'est ma mère ... » Et tu craques. Tu sens cette boule au fond de ta gorge qui monte et finit par exploser à la surface. Ta vie qui part en vrille. Les conséquences de tes actes. Tu détournes le regard. La nuit n'a pas été bonne. La preuve. Tu finis par exploser. Les séquelles des derniers combats.Séquelles de tes excès. Parce que tu aimes ça. Te détruire. Sans prendre en compte les gens. Et l'impact que ça peut avoir sur eux. Sentant la chaleur de Vee. Ça te fait du bien, beaucoup de bien. Tu ne la repousses pas. T'en as plus la force. Pas ce matin. Non ce matin tu es excédé par tout ça. Tu sens honteux et surtout tu as l'impression d'être ce gamin. Celui qui cherche sa protectrice. Celui qui a besoin d'attention, qu'on l'écoute. Qu'on lui dise que tout ira bien. « Elle est en phase terminale ... » Reniflant de nouveau .. « C'est pour ça que j'suis rentré ! Papa m'a appelé y a plusieurs mois pour me dire qu'ils avaient détecté une tumeur ou j'sais pas quoi… Un genre de cancer qui la bouffe de l'intérieur ... » Ouais tu es rentré pour elle et rien que pour ça. Parce que tu te serais pas pardonné de l'avoir ignoré. De ne pas lui avoir dit au revoir. « D'puis j'pars en vrille … j'peux pas Vee … j'peux pas gérer tout ça ... » Ne parlons pas de ce que les autres attendent de toi. « Puis j'ai sorti Skye de ma vie … j'sais pas si c'est la solution, mais la revoir … p'tain ça m'a pris jusqu'aux tripes .. j'voulais lui faire mal … autant qu'elle m'en a fait … Puis y a lui là … Ce gars.. qui m'bouffe mes pensées… J'en peux plus Vee ... » T'as mal. Tu expulses comme tu peux. Tu veux crever la bouche ouverte s'il le faut. T'en as besoin. « J'cherche la merde pour qu'on m'fasse mal comme cette nuit … J'bois, j'me drogue … je … j'peux pas assumer ... » Tous ces mots qui sortent de ta bouche. Toi stupide gamin qui avoue tes erreurs. Tu confesses tes péchés. Parce que t'en as besoin. Tu as besoin de te vider. Tu as surtout besoin d'aide. Une aide qui a toujours été dans ta vie. Une aide qui te jugera pas …

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