I think it's time we got this straight ♦ The terrible Dydy

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Le week-end. Enfin un temps de repos. Enfin, je vais pouvoir prendre un peu de temps pour moi. Entre la masse de boulot et les tensions avec Leana de ces jours ci, j'ai un peu de mal à trouver le sommeil. Mais aujourd'hui, j'ai l'occasion de faire la grasse matinée. Leny, elle s'est réveillée aux aurores. Elle devait partir au travail pour préparer le service de midi. Je suis toujours étonné de la masse de travail que représente un service pour le brunch. Quelques couverts pour tant de préparations. Mais c'était sa passion et je n'avais aucunement le droit de critiquer. Au contraire, j'étais le premier à l'encourager et aimer qu'elle ai cette passion pour la cuisine. Je me prélasse alors entre les draps, regrettant sa présence. Voulant idéalement passé une matinée à faire des câlins ou à faire une cabane avec notre couette et se raconter des secrets comme nous le faisons plus jeunes. Retrouver cette complicité. Au lieu de ça, j'ai le droit à quelques rayons de soleil qui inonde la pièce et me maintienne éveillé. Je regarde alors la pièce décoré par ma bien aimé. La décoration est a son image. Colorée et pétillante. Je retrouve même avec sourire notre bonne vieille habitude commune de mettre des photo proche de nous. Je prône sur la table de chevet sur une photo de nous qui date d'il y a quelques mois, avant qu'elle parte pour s'installer ici. Un week-end en amoureux à l’intérieur des terres. Une cascade nous avait offert un parfait cadre pour une photo qui reflétais le bonheur d'être ensemble. Une complicité qui j'en avais peur, on avait du mal a retrouver. Mon sourire s'efface vite quand je vois pas très loin une autre photo. Sur celle-ci, c'est Dylan et Aedan qui sont en compagnie de Leana. Un souvenir d'une bonne journée entre colocataire je présume. Mais c'est de voir le sourire de Dylan en train d’étreindre ma bien aimé qui éclipse le mien.

Pas moyen de trouver le sommeil. Je décide alors de me faire un café. Me levant en soupirant, j'enfile un T-shirt large blanc et un short en tissu matelassé gris. Bien loin de mes chemises sur mesure en pur coton et mes costumes qui font mon quotidien en semaine, je profite du week end pour aussi me sentir à l'aise dans mes vêtements. Je passe alors le pas de la porte et tente de faire le moins de bruit possible. Je ne connais toujours pas en effet les horaires de mes nouveaux colocataires. Peut-être un rejet inconscient de la situation. Qu'elle ne veuille pas être seul en me quittant pour s'installer dans une nouvelle ville se comprend. Mais ce que je ne comprend pas c'est ce que nous faisons encore ici alors que je suis de retour dans sa vie. Je rêve de nous installer dans cette petite maison, juste elle et moi. J'arrive alors dans la cuisine et regarde la cafetière désespérément vide. Je récupère alors tous ce qu'il faut. Je prends la carafe et la rince avant de la remplis d'eau. Je remplis la cafetière et repose la carafe sur le socle chauffant. J'attrape ensuite un filtre, que j'ai un peu de mal à trouver. J'ai vraiment l'impression d'être un invité ici. Je ne me sens pas à l'aise. Je fini par mettre le café et appuyer sur le bouton. Je m'installe alors contre le plan de travail et regarde par la fenêtre le temps que le café coule. Les odeurs envahissent rapidement la pièce et probablement le reste de l'appartement. La porte d'entrée de l'appartement claque. Dylan arrive dans le salon et me regarde avec un air circonspect. Elle n'a surement toujours pas l'habitude de me voir ici.

Dylan et moi, nous somme un peu comme chien et chat. Sans trop savoir pourquoi, je ressens une tension entre elle et moi. Et pas une tension stimulante. J'ai l'impression qu'elle juge notre relation à Leana et moi. Et j'avoue ne pas aimer cette idée. Mais je me force à faire bonne figure. Nous sommes colocataires après tout maintenant. Et si Leny l'apprécie autant c'est que je dois être capable d'en faire autant. « Salut Dylan. Café ? Il est en train de couler. Il est juste tout chaud quand tu arrives. » Sans vraiment attendre sa réponse, car je pense pas qu'une tasse de café se refuse, j'attrape deux mugs après un essaie infructueux dans un premier placard. Je verse alors deux grandes tasses et en tend une vers elle. « Tu rentres de garde ? Pas trop fatiguée ? J'ai du mal à imaginer comment vous tenez le coup. Vous devez être exténuer à travailler autant et avec des horaires aussi aléatoires. » J'essaie de me montrer gentil de briser la glace. Il est peut-être temps de faire des efforts et de faire le premier pas. Qui sait, on sera peut-être amis un jour.

**○ inscrit le** : 23/06/2016

❝ I THINK IT'S TIME WE GOT THIS STRAIGHT ❞
Dylan & Rowan

Nuit épouvantable, je suis exténuée. Je déteste les gardes quand je suis avec des gens que j’aime pas trop, et qu’en plus les interventions sont toutes plus pourries les unes que les autres. Je m’endors à moitié pendant que je nettoie le camion de pompier, la lance immobile, les yeux dans le vague. « J’crois que c’est propre de ce côté ! » Je reconnais la vois de mon meilleur ami et je tourne directement la lance pour l’arroser, mais il s’éclipse juste à temps. « Fais gaffe je suis armée ! » « On dirait que t’as vu un fantôme. » « C’est à cette heure-ci que t’arrives toi ? Tu pouvais pas être là cette nuit ? Putain j’ai cru mourir ! » Je soupire un peu et lui raconte nos interventions les plus nulles du siècle. Un nid d’abeilles, un chat coincé en haut d’un arbre, une coma éthylique et une mamie qui a cru faire un arrêt cardiaque alors qu’elle était juste folle. Aeden se fout de ma gueule ouvertement. « Ça va le prend pas comme ça, allez rentre, t’as fini, je prends le relai ! » Il me prend la lance des mains et je le laisse faire sans broncher. Je file directement dans les vestiaires pour me changer et je récupère mon scooter pour rentrer à la coloc. Moi qui pensais être tranquille… A peine la porte passée, j’aurai pu sourire en sentant l’odeur du café, mais au lieu de ça, mon regard accroche la silhouette de monsieur l’homme parfait. Envie de vomir. Je soupire. Leana m’en avait toujours dit du bien, mais depuis que je l’ai vu entrer dans la maison voisine de celle de mon père, je n’ai plus vraiment envie d’être conviviale avec lui. Il se fout de la gueule de Lea, et je déteste ça. « Salut Dylan. Café ? Il est en train de couler. Il est juste tout chaud quand tu arrives. ». Je soupire, en plus il essaie de faire le gentil. J’ai pourtant essayé de faire des efforts mais…. non attendez… en fait je n’ai pas essayé, et je n’ai aucune envie de le faire. Encore moins maintenant que j’ai des doutes sur lui. J’approche un peu et il me tend un mug que j’attrape parce que l’appel du café est trop grand. « Merci. » Ni bonjour ni merde hein vous remarquerez. Mais bon, un merci quand même. J’ai une éducation, faut pas exagérer. Je viens boire une première gorgée et la savoure en soupirant. « Tu rentres de garde ? Pas trop fatiguée ? J'ai du mal à imaginer comment vous tenez le coup. Vous devez être exténuer à travailler autant et avec des horaires aussi aléatoires. » Je réouvre les yeux pour le regarder. Ça y est, il me fatigue. Pourquoi il veut être gentil comme ça avec moi alors qu’il sait que je l’aime pas, et que je sais que c’est réciproque, hein ? « Ouais, c’était chiant cette nuit. Je suis claquée, et je sais pas non plus comment je fais, faut croire que le café marche encore ! » Je lève ma tasse, à peine, et souris, à peine aussi. J’hésite encore à lui parler de ce que j’ai vu. Je suis fatiguée, pas d’humeur, je doute que ce soit le moment. Et pourtant. « Dis-moi Rowan, ôte-moi d’un doute… tu l’aimes vraiment Lea ? » Je plante mon regard dans le sien, les sourcils légèrement froncés. Je viens poser ma tasse sur le bar et m’assieds sur le tabouret. « Enfin j’veux dire, t’es sûr que c’est la femme de ta vie, que vous allez vivre ensemble, que vous allez avoir des enfants et tout ? Que t’auras jamais envie d’aller voir ailleurs ? » Je marche sur des oeufs sur le moment, mais il faut se méfier de l’eau qui dort…