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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
avril 2024
12° - 19° // le vent est de retour à ib..
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


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 your world collapsing. (joshyan #7)

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MessageSujet: your world collapsing. (joshyan #7) (#)   your world collapsing. (joshyan #7) EmptyJeu 31 Aoû - 0:37


your world collapsing.
joshyan  your world collapsing. (joshyan #7) 843031823  

le temps passe, et tu t'enfonces. tu pleures pas, parce que c'est trop difficile, parce que ce que tu ressens est pire que les larmes. le sentiment d'être seul, d'être vide, il est là, il te hante l'esprit et te rappelle sans cesse qu'il va pas s'envoler. parce que ta mère est morte, et que la seule fois où tu es sortie de cette maison, c'est pour assister à son enterrement. t'étais pas proche de ta famille quand ils l'ont enterré, mais quand ils sont partis, et que tu t'es retrouvé tout seul, tu t'es avancé pour rester pendant plusieurs heures devant sa tombe. ça fait deux jours, qu'elle est enterré, et tu commences à plus le supporter. tu t'éloignes de joshua, tu le veux pas, mais tu contrôles plus vraiment ce qu'il se passe. tu contrôles plus tes paroles et tes gestes, et même si ça devient insupportable de ne pas t'endormir dans ses bras. tu es en train de poser des distances. ton oeil est moche, ton visage est complètement abîmé et les seules fois où tu oses sortir de cette chambre, c'est uniquement pour pissé ou pour aller te chercher quelque chose à boire. croiser un membre de sa famille est insupportable, et tu t'éclipses dès que tu le peux pour t'enfermer dans un profond mal-être. tu es un mauvais invité, mais c'est la peur de ton peur qui te force à agir ainsi. tu goûtes les lèvres de ton amant que très rarement, t'es plus le même, t'es une autre personne et ça fait peur. ça te fait peur. mais maintenant que tu agis, tu ne peux plus faire marche arrière. tu lâches un soupir, ton corps tremble, tu luttes contre le sommeil depuis des jours parce que les seules fois où tu te montres tendre envers joshua, c'est simplement quand il dort. tu n'arrives pas toi, à dormir. le peu de fois que tu le fais, tu fais des cauchemars et tu te réveilles en sueurs, complètement larguer. alors il est tard, tu sais que la famille berenson et ses compagnons sont déjà chez eux, et joshua va sûrement pas tarder de rentrer des cours. peut-être qu'il va parler avec sa famille, t'en sais rien. tu veux pas savoir surtout. tu te protèges, c'est là qu'est le mal. parce que c'est joshua qui prend. et t'entends la porte d'entrée qui se claque, tu t'rends compte que tu n'as pas bougé du lit de toute la journée. ridicule, que tu es. il met du temps à monter, et quand la porte s'ouvre, tu l'vois dans ton regard que ça va pas être comme d'habitude. « quoi ? » qu'tu dis, complètement las. alors que ton coeur bat rapidement, que tu l'sens qui se brise entièrement. plus le temps passe, plus tu creuses un trou profond et la vérité, c'est que c'est tellement pas ce que tu veux que tu sais pas comment faire. tu veux t'excuser, mais tu as l'impression que c'est trop tard, alors tu agis comme un parfait enculé, et au fond, c'est vraiment c'que tu es. un appel de détresse qui se noie, comme toi, dans le long de l'océan.
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MessageSujet: Re: your world collapsing. (joshyan #7) (#)   your world collapsing. (joshyan #7) EmptyJeu 31 Aoû - 17:51

Your world collapsing



Une fois de plus je lui avais pris les cours, comme d’habitude, mais au fond je n’étais même pas sûr que ça soit utile. Il ne devait certainement pas les travailler, ça non, et encore moins ne serait-ce que les regarder. Il s’était enfermé dans un état mortifère duquel je n’arrivais pas à le faire sortir. Malgré toute la bonne volonté du monde. En fait, la vérité c’est que je ne savais tout bonnement plus quoi faire pour lui, pour lui venir en aide. Son état de détresse profonde m’alarmait, et j’avais même l’impression qu’il ne m’entendait pas lorsque je lui parlais. Notre couple s’effondrait lui aussi peu à peu, du moins était-ce ce dont j’avais l’impression, et ça, j’avais beaucoup de mal à le supporter. J’avais dépassé mes limites et mes peurs, ma sensibilité et ma fragilité pour lui proposer de venir le soutenir pour l’enterrement de sa mère, mais il avait refusé. Au lieu de cela il se montrait glacial envers moi, et inexistant envers les autres membres de la famille Berenson. Et je n’étais même pas sûr qu’il s’en rende compte lui-même. Cela préoccupait beaucoup Jane, la mère de la famille, qui avait la sensation qu’il la rejetait plus qu’il rejetait les autres. Etait-ce parce qu’elle incarnait le statut maternel et qu’il venait de perdre le sien ? Certainement, mais aussi, la rassurais-je, il n’y avait pas qu’elle qu’il ne supportait plus : il y avait moi, aussi. Julian était inquiet, car même à lui il ne répondait plus. Doryan était devenu une âme errante parmi les autres, peut-être était-ce là le seul moyen pour lui de se rapprocher de sa Maman.
Je poussai un long soupir sur le chemin du retour. J’avais remercié Alastair de venir me chercher, préférant me débrouiller seul et laisser mes pas s’enfoncer dans la neige. Les mains dans les poches, la buée s’échappant d’entre mes lèvres à chaque souffle, je regardais le paysage hivernal qui régnait en maître au dehors. Les températures étaient négatives, rendant le sol difficilement praticable pour les voitures. Cependant les déneigeuses avaient fait leur travail, et quelques bus circulaient, ainsi que des véhicules citoyens. Je m’arrêtai un instant pour faire glisser mon sac sur une épaule et prendre à l’intérieur de celui-ci mes mitaines noires que j’enfilai. C’était plus léger que des gants, mais je préférais cela. J’étais plus à l’aise pour appuyer sur l’écran tactile de mon portable, et sur les touches de mon baladeur MP3 qui ne quittait jamais mes oreilles lorsque j’étais sur un trajet quelconque, à pied, ou en passager en voiture. Je poussai un soupir. Je commençai à arpenter South Bay, me rapprochant donc de la villa Berenson où Doryan m’attendait. Ou pas d’ailleurs, car peut-être n’en avait-il plus rien à faire de moi. Qui sait, à la longue je me posai de plus en plus la question. Il n’avait plus le comportement du parfait petit ami, délicat et câlin. Non, il était distant et silencieux, ne me touchait même plus ou très rarement. Tenez, le dernier contact que nous eûmes, je me souviens, c’était lundi matin lorsqu’il m’embrassa à la commissure des lèvres pour me souhaiter une bonne journée. Il n’eut pas dit un seul mot. Ça n’était même pas sur les lèvres, et nous étions jeudi soir. Je me demandais de plus en plus s’il ne commençait pas à intégrer toutes les paroles médisantes que son père avait balancé sur nous. Peut-être commençait-il à rejeter son homosexualité pour se rapprocher du seul parent qu’il lui restait ? Je priais à chaque seconde pour que ça ne soit pas le cas. Je ne supporterai pas de le voir au bras d’une ou d’un autre, si jamais le problème venait bien de moi. Mais qu’est-ce que j’avais fait, bon sang ? Pourquoi ne m’aimait-il plus ? Car il commençait bien à s’agir de cela, non ? Quand il n’y a plus de contact, de mot tendre ou bien même de regard, c’est que c’est mal parti. Enfin, je crois… Il faudrait peut-être que je pose la question à Julian, qui sait, peut-être que lui saurait me répondre. Et peut-être qu’à lui seul il parlait. Je ne sais pas. Je ne sais plus… Et je n’en peux plus…
J’arrivai enfin à la vaste demeure. J’entrai le code du portail qui s’ouvrit à mon passage, et longeai le chemin qui menait jusqu’à l’entrée. Arrivé sur le perron de la porte, je retirai mes chaussures, mon corps parcourut d’un violent frisson, et les secoué avant de pénétrer dans les lieux, chaussures à la main. Je les rangeai dans le placard, et fut accueillis par Lee’ qui m’adressa un franc salut. Je lui dis bonjour à mon tour, avant d’entrer dans la cuisine où Jane préparait une nouvelle recette (encore…) de cookies. Et vu l’odeur clairement non identifiable, je ne savais pas du tout ce qu’elle avait mis dedans. Fouet à la main, elle se retourna vers moi et déposa un tendre baiser maternel sur ma joue, avant de me demander comment s’était passée ma journée.

« Ça va… Comme d’habitude. Doryan est descendu ? »

Son air devint plus grave et elle me tourna le dos pour fouetter ses blancs en neige, tout en me répondant d’une voix triste.

« Je ne l’ai pas vu de la journée. »

« Quoi, il n’a même pas mangé ? »

« Hmm hmm… » Fit-elle en hochant la tête.

Je lâchai un profond soupir et passai la main sur mon visage, ne sachant plus quoi faire. Bon, autant l’affronter à un moment ou à un autre, et par affronter je n’entends pas quelque chose de négatif. Juste au moins lui dire bonjour… Histoire qu’il voit une personne aujourd’hui, même s’il n’a plus envie que ça soit moi.
Je retirai mon manteau noir et mes mitaines et montai les escaliers pour arriver au premier étage. Je longeai le couloir pour arriver vers le fond, et frappai à ma porte pour m’annoncer. Je passai la tête la première et lançai un « Coucou » auquel il ne répondit pas. Je pénétrai dans la chambre demeurée dans le noir, ouvrit les volets pour laisser entrer un peu le jour histoire qu’il ne ressemble pas à un croque-mort – ce pour quoi il était bien parti – et posai mon sac de cours au pied de mon bureau. Là, il me lâcha un mot sur un ton qui ne me plut pas des masses. Je pris sur moi et me retournai vers lui, le regard interrogateur.

« Quoi, « quoi » ? »

Je lâchai un léger soupir, et vint m’assoir sur le lit, un peu plus loin que lui ? De toute façon j’avais bien crus comprendre qu’à ses côtés ma présence était de trop.

« Tu comptes faire quoi, Doryan ? Te laisser crever ? Tu ne peux pas faire ça, tu sais comme moi que ça n’est pas ce qu’elle aurait voulu. Viens, descends, Jane a préparé des cookies, ça te fera du bien, non ? Enfin bon, fais ce que tu veux de toute manière, j’ai bien compris que quoi que je dise… et bien tu ne m’écouteras pas. Mais je veux juste que tu comprennes que je fais ça pour ton bien, pas pour t’embêter. D’accord ? » Lui dis-je en posant ma main entre nous deux, dans l’infime espoir qu’il en fasse de même et que nous renouions un contact depuis longtemps disparu.



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MessageSujet: Re: your world collapsing. (joshyan #7) (#)   your world collapsing. (joshyan #7) EmptyVen 1 Sep - 23:06


your world collapsing.
joshyan  your world collapsing. (joshyan #7) 843031823  

cette fois-ci, c'est différent. tu le sens. parce que tu n'es plus comme d'habitude. parce qu'il te reste que ton père, et que, peut-être que c'est justement pour cette raison que tu changes autant. tu le désires pas, tu le veux pas, mais malheureusement, tu entends encore les mots de celui-ci. tu revois encore la scène, tu ressens encore la douleur au moment où son poing a rencontré ton visage. plus rien ne va. parce que joshua te manque tellement, et pourtant, tu continues à agir dans le mauvais sens. parce que tu te protèges, c'est sûrement ça le pire. il vient d'entrer dans la chambre, il y a une partie de ta conscience qui te hurle de le prendre dans les bras, de t'excuser, de l'embrasser. de pleurer bordel, de craquer, mais de ne surtout pas le perdre. tu as envie de sentir ses lèvres contre les tiennes. mais tu sais très bien qu'il n'y a rien qui va se passer comme ça, parce que la seconde partie de ta conscience, celle qui prend le dessus, elle fait en sorte que tout se brise. il s'assoit en face de toi, tu déglutis en le regardant méchamment, parce qu'il a choisis les mots qui font mal, les mots qui apportent un déclic. mais tu peux pas craquer, tu peux pas lui donner ce qu'il veut parce que tu te protèges trop. tu peux pas envisager l'idée que ton père te fasse mal à nouveau mal. tu peux pas envisager l'idée qu'il te foute dehors parce que tu veux pas dormir dehors, à la rue. parce que tu pourras pas vivre chez joshua toute ta vie, parce que... parce que tu es mort de peur bordel. « mais t'es pas mon père, joshua, tu sais ? » que tu dis, un air insolant sur ton visage, te redressant pour te lever et te coller contre la porte de sa chambre, pour être loin de lui et être certain de pouvoir garder cette carapace. « pourquoi pas, ça doit être cool la mort, c'est toi qui a fait plusieurs tentatives, raconte-moi, ça fait quoi d'frôler la mort à plusieurs reprises ? » putain. tu sens le coup de poignard qu'on t'enfonce, parce que tu supportes pas d'agir comme ça, tu supportes pas de ne pas prendre soin de lui. mais malheureusement, tu as dû choisir un camp, et tu gardes la seule présence parentale qu'il te reste contre un amour bien trop fort. « pourquoi tu me fous pas la paix ? tu sais c'que c'est de perdre quelqu'un, tu voulais pas qu'on t'aide non ? alors laisse moi vouloir la même chose, parce que c'est casse couille de t'avoir sur mon dos tout l'temps. » non, ça l'est pas. non, parce que ça prouve qu'il t'aime, ça te fait du bien. putain, pourquoi tu agis comme un sombre fils de pute ? tu supportes pas d'agir comme ça. et pourtant, tu prends sur toi, tu agis comme le parfait abruti qui en a rien à foutre, sortant ton sac pour foutre tes affaires dedans. ton corps qui tremble, tu veux pas partir, tu veux pas être loin de lui. mais tu le dois, parce que la vie est injuste et que t'es trop jeune pour subir autant de pression. trop jeune, et tu dois déjà faire tes choix. malheureusement, c'est pas ceux que tu désires. parce que tu voulais être dans ses bras, tous les jours, toutes les minutes, mais que y'a rien qui va comme tu l'veux. parce que maintenant que tu as perdu ta mère, tu le perds lui aussi, et ce deuil là, tu sais pas si tu vas pouvoir t'en remettre.
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MessageSujet: Re: your world collapsing. (joshyan #7) (#)   your world collapsing. (joshyan #7) EmptySam 2 Sep - 16:35

Your world collapsing



Je voulais simplement l’aider. Au lieu de cela, je me faisais traiter et jeter comme une vieille chaussette sale portée pendant trois mois à chaque match et entrainement d’un membre particulièrement transpirant de l’équipe de football américain. Le regard qu’il m’adressa lorsque je m’assis en face de lui était dur. Glacial. Mauvais. Il me demanda si j’étais au courant que je n’étais pas son père. Et ça me blessait.

« S’il faut attendre d’être ton père pour te venir en aide alors je n’aurai pas demandé mieux s’il n’y avait que cela à faire. » Lui répliquais-je froidement, heurté.

Je le suivis du regard en lâchant un soupir discret, et ma bouche s’entre-ouvrit à ses dernières paroles.

« Comment… tu peux oser parler de ça comme cela… Comment peux-tu être aussi abject ? » Lui demandais-je, interloqué.

Il abordait mes tentatives de suicide comme s’il s’agissait d’un mauvais jeu auquel j’aimais m’adonner. Jamais je n’aurai cru ça de lui. Jamais je n’aurai cru que des paroles aussi cinglantes puissent sortir de la bouche de l’homme que j’aimais et pire : qui était supposé m’aimer.

« Je sais ce que tu viens de vivre Doryan, et crois-moi j’en suis navré, mais ça n’explique pas tout… »

Est-ce qu’il réalisait seulement que mon beau-père avait risqué sa vie pour me sauver ? Et qu’il l’avait perdue avec ma Mère pour la même raison ? Ça lui faisait donc si peu de choses ? Ça le laissait donc autant indifférent ? Tout à coup, j’avais l’impression que ma vie était devenue un jeu pour lui. Un jeu que j’avais tout juste gagné, et qu’il avait perdu. Mais au lieu de s’arrêter là, il enchainait les combos de paroles assassines, en ajoutant que je devais lui ficher la paix car j’étais « casse-couille ». Là, je sentis mon esprit et mon corps s’enflammer. Je n’en pouvais plus de l’entendre déverser des horreurs pareilles, c’était trop que je n’en puisse supporter. Je me levai d’un bond, les poings serrés, les larmes au bord des yeux.

« Doryan, que tu ais perdu ta mère n’excuse pas tout ! Tu te rends compte seulement de ce que tu dis ? Si je suis si « casse-couille » que tu le prétends, pourquoi t’es encore ici, hein ? Je ne demande qu’une seule chose moi, c’est de pouvoir t’aider, et au lieu de ça tu me balances quoi ? Qu’il aurait mieux valu que je réussisse à me tuer pour mieux comprendre ce que ça fait ? Désolé, je suis encore là, moi ! Et si ça te fais chier tu sais où est la porte !!! Va retrouver ton cher père qui te colle des marrons pour ce que tu es, que tu croyais assumer alors qu’en fait tu n’arrives à rien du tout ! Je t’ai trouvé très courageux au lycée, moi, quand tu as dit à tout le monde ce qui nous unissait. Pourquoi n’assumes-tu rien devant ton père, la seule personne qui mériterait des explications ? Alors pars, qu’est-ce que tu attends ! Tu sais si bien pourrir ta vie tout seul, évite de me pourrir la mienne ! »

J’y étais allé trop loin, et trop fort, j’en avais conscience, mais je ne supportais plus rien. Je ne le supportais plus. Je lâchai un profond et bruyant soupir, mes yeux plongés dans les siens et noyés par les larmes. Alors je déglutis avec peine, et réussis à articuler d’une voix soudainement éteinte :

« Si je ne représente plus rien pour toi qu’un poids et que tu as choisis ton camp, que tu as choisi un père qui a préféré te frapper plutôt que de chercher à te comprendre et à t’aider, je crois qu’on s’est  tout dis. Moi, je ne peux plus supporter ça. Je ne peux plus entendre tes logorrhées assassines qui ne servent plus qu’à détruire alors que tu ne te sens plus capable d’aimer. Il n’y avait pas que ta mère qui t’aimait dans ce monde, Doryan. La vérité c’est que tu as préféré tout perdre tout seul pour t’enfoncer dans les méandres d’une vie auprès d’un homme qui ne te ressemble pas et qui ne te comprendra jamais. Alors fais ce que tu veux, mais moi j’ai assez donné. Si tu as besoin d’aide, saches que je serai toujours là pour toi. Même si en retour tu dois continuer à me haïr. Mais j’ai aussi besoin de me protéger, surtout si c’est pour t’entendre me dire des mots pareils. Alors maintenant à toi de choisir. Je sais que c’est une décision horrible à prendre et je sais déjà ce que tu vas me répondre, mais je préfère te poser la question quand même : c’est lui… ou c’est moi. »

Il n’y avait plus trente-six solutions. Si c’était pour rester là, à se laisser crever comme un cabot au bord d’un trottoir, moi je ne pourrai pas assister à ce lugubre manège. Je voulais le voir s’en sortir. Je savais ce que c’était que de passer par le deuil, et le pire dans tout cela c’est que j’étais encore en deuil. Je n’arrivais pas à admettre la mort de Papa, et je n’arrivais pas à supporter la mort de Maman et de David. Pourtant, si je pleurais chaque jour leur disparition, même si je ne me donnais pas en public pour cela, Doryan avait pointé juste : j’avais essayé de les rejoindre plus d’une fois. Pourtant quand j’étais avec lui, je me sentais vivre. Mieux, je voulais vivre. Mais lui semblait avoir fait son choix. Et son choix… ça n’était plus moi…


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MessageSujet: Re: your world collapsing. (joshyan #7) (#)   your world collapsing. (joshyan #7) EmptySam 2 Sep - 17:01


your world collapsing.
joshyan  your world collapsing. (joshyan #7) 843031823  

il y a tout qui part en vrille. ton monde est en train de s'écrouler, parce que tu laisses les autres te contrôlaient. pourquoi tu fais ça ? pourquoi tu agis comme ça ? mais simplement parce que y'a ton père dans ta tête, y'a ton père qui te rappelle à quel point c'est mal d'aimer des hommes. y'a ton père qui était fier de toi, et qui désormais ne l'est plus. le problème, c'est que tu t'en foutais du regard des autres, à partir du moment où tu savais que de toute manière, ta mère elle, elle était fière de toi. mais elle n'est plus là, elle a préférée se laisser pourrir par le cancer que d'essayer de se battre un minimum pour toi. tu t'rends compte que ton deuil, tu le digères mal, tu n'y arrives pas parce qu'au plus le temps passe, au plus tu lui en veux terriblement. alors t'es là, en train de foutre tes affaires dans ton sac, en train de chercher joshua alors qu'tu veux pas partir, tu veux pas non plus qu'il fasse une connerie mais t'y es pour rien, tu contrôles plus rien. et peut-être que si t'étais moins amoureux, moins con, tu te serais préparer à un événement comme celui-ci, mais là t'es pas prêt à partir, pas prêt à lui dire au revoir. pourtant, c'est c'que tu fais là, tu agis comme un connard, tu agis comme un gars qui en a rien à foutre de lui parce que c'est la solution la plus facile. « J'ai jamais dit ça ! » tu te mets à hurler. et peut-être que toute la maison va vous entendre, mais tu t'en branles. c'est lui qui interprète mal les choses aussi. « j'veux pas que tu crèves ! » que tu t'obliges à dire, toi aussi, y'a les larmes qui montent le long de tes yeux. t'es en train de craquer, et tu sais que ça va pas être très beau à voir. « Parce qu'il me reste que mon père putain Joshua ! » tu fermes tes poings, ton corps tremble de rage, de tristesse, de toutes les émotions qu'il peut se produire sans doute. mais il te reste que ton père, c'est triste à dire, mais c'est la vérité. ton père t'a appris à marcher, à être propre, et tu peux pas lui tourner le dos parce qu'il n'accepte pas ce que tu es. tu sais qu'au moment où tu vas rentrer, les coups seront là, il n'attend plus que ça, mais tu ne préfères pas y penser. parce qu'au fond, tu préfères protéger joshua que te protéger toi. parce que même si t'es dur là, même si tu supportes pas la personne que tu es en ce moment, t'as pas l'choix. évite de me pourrir la mienne. la phrase qui résonne, qui te brise le coeur, qui te donne des vertiges. c'est trop tard. trop tard pour faire marche arrière, trop tard pour réparer les morceaux parce que la tempête est bien trop forte. les larmes qui coulent, les mots qui blessent, il en peut plus. de toi. il en peut plus de toi. et tout ça, c'est de ta faute. il baisse les bras, parce qu'une semaine avec une merde comme toi, qui va pas bien, c'est trop pour lui. et tu as l'impression que tout s'écroule, alors que c'est bien ce que tu cherchais non ? tu finis d'assembler tes affaires, tu poses la sangle de ton sac de sport sur l'épaule. « t'es égoïste de me demander de faire un choix. » tu lâches, alors qu'tu te prépares à cacher les coups, qu'tu te prépares à trouver des excuses pour ne pas que les gens de ton lycée soupçonnent quelque chose. « j'vais le faire mon choix. c'est lui. j'me casse. j'te laisse tranquille joshua. » tu cherches pas non plus à te battre, tu cherches plus rien. tu as l'impression d'être vidé de tout sentiment, et quand tu claques la porte de sa chambre, tu t'rends compte qu'la mère berenson te regarde d'en haut. tu lâches un soupir, descend les escaliers. « j'suis désolé de pas avoir été un bon invité, mais merci de l'hospitalité, vraiment. j'suis désolé pour tout ça. » tu peux pas mentir, pas à elle, elle hoche tristement la tête et tu claques la porte d'entrée par la suite. y'a plus rien qui va.
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MessageSujet: Re: your world collapsing. (joshyan #7) (#)   your world collapsing. (joshyan #7) EmptySam 2 Sep - 18:17

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Tout ça, je le savais. Mais je n’en pouvais tout bonnement plus. Les larmes coulaient sous nos joues, mais je ne m’en rendais même plus compte. Je voyais sa détresse, mais je ne pouvais me résoudre à le laisser s’embourber dans une nouvelle histoire catastrophique et violente pour la seule raison que c’était son père.

« Ah ouais ? Et un père qui frappe son fils, tu appelles toujours cela un père, toi ? Sois pas aveugle, Tu as besoin de quelqu’un qui t’aime pour ce que tu es, pas seulement pour le lien du sang ! »

Je pouvais être cet homme qui l’aimerait, mais plus le temps passait, plus il faisait un pas en arrière pour s’éloigner de moi. Et plus je comprenais que je le perdrai à tout jamais… La sangle de son sac plein de ses affaires sur son épaule, je le regardais m’échapper définitivement. Désespéré, je secouais la tête, protestant d’une voix qui se brisait :

« Non, je ne suis pas égoïste. Je ne veux que ton bien, Doryan… »

Etait-ce égoïste de vouloir protéger de son père l’homme de ma vie ? Etait-ce égoïste de ne plus supporter de le voir se détruire à petit feu sans réagir ? Etait-ce égoïste d’avoir à s’enfermer tous les soirs dans la salle-de-bain pour fondre en larmes parce que je n’en pouvais plus de le voir s’effondrer, et me rappeler que mes parents aussi me manquaient ? La vérité c’est qu’il m’entrainait vers le bas, même si je faisais tout pour le tirer vers le haut. Je voulais qu’il s’en sorte. Je voulais que l’on s’en sorte, tous les deux, main dans la main, le regard dans la même direction. Et alors il le fit, son choix. Je baissai la tête face à ses dernières paroles, le corps secoué de soubresauts. Et alors la porte de ma chambre se referma derrière lui. J’éclatais en sanglots et m’effondrai à terre, tombant à genoux sur le dur parquet dans ma chambre. Mes mains sur les yeux inondés de larmes, je ne pouvais plus arrêter ce massacre. Je venais de comprendre que je venais de perdre cet homme. Mon homme… Et alors, d’une voix suppliante qui s’élevait de plus en plus haut, je murmurai avant de hurler en le suppliant :

« Doryan… Doryan ! DORYAAAN ! »

Je laissai mon dos tomber pour s’appuyer contre le rebord du lit, et ramenai mes jambes vers moi. Je n’arrivai même plus à respirer correctement tant les sanglots secouaient mon corps et martyrisaient ma cage thoracique. Je regardai autour de moi, et me penchai sans réfléchir sur le côté pour attraper mon sac de cours que j’ouvris. Je pris ma trousse, en sortis une paire de ciseaux et tout à coup, sans crier gare, me taillai profondément le poignet en lâchant une lamentation douloureuse. Un long trait horizontal barrait mon poignet, et c’est alors que je pris conscience d’à quel point je l’aimais cet idiot. Pour lui j’étais prêt à souffrir et à mourir s’il le fallait. Pleurant de plus belle, je sentais le sang couler le long de mon avant-bras et s’échouer sur le sol, avant de prendre les ciseaux et de les jeter le plus loin possible de moi. Je savais que l’amour était destructeur, mais jamais je n’aurai cru que cela puisse l’être à ce point-là. Alors je me roulai en boule par terre, et fermai les yeux, jusqu’à ce que lentement je puisse espérer que le visage de Doryan ne s’efface. Mais en vain. Trop occupé à essayer en vain d’apaiser ma douleur qui s’avérait être insurmontable, je ne sentais pas la douleur dans ma chair. Ni n’entendis le cri de Jane qui se dirigea vers moi en courant après avoir ouvert la porte de ma chambre pour voir comment j’allais et me demander ce qu’il s’était passé.

« Mon Dieu, mais Joshua ! TU ES FOU ?! » Eclata-t-elle, morte de peur en voyant la petite mare de sang qui venait de se former.

Elle demanda à je-ne-sais-qui d’aller dans la salle-de-bain chercher des compresses et des bandes, avant que je ne sente que l’on me soulève pour me conduire vers la voiture, direction l’hôpital pour faire des points de suture. C’est ainsi que s’acheva cette horrible journée : dans une chambre stérile avec des infirmiers et des médecins qui me posent une horde de questions et qui décident de me laisser passer la nuit ici, avant de me plonger sous calmants. Le Tranxène en perfusion fini de m’apaiser, et c’est dans une dernière larme que mes yeux se fermèrent pour que je m’endorme enfin, le visage de celui qui avait été mon premier amour sous les paupières. Le premier, et le dernier…


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