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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
avril 2024
12° - 19° // le vent est de retour à ib..
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


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 Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo)

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MessageSujet: Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo) (#)   Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo) EmptyMer 5 Juil - 21:07

Maman dort. Elle est épuisée, je le vois sur son visage émacié et amaigri. Je m'inquiète pour elle. Elle s'isole de tout, elle me donne l'impression qu'elle n'attend plus que la mort. Elle n'a rien mangé de ce que je lui ai apporté. J'ai essayé de faire ce qu'elle aime. La cuisine, j'ai appris à la faire et je ne me débrouille pas mal. En fait, je suis plutôt doué, parce que la répartition des ingrédients, le temps de cuisson, tout ça, ce sont des choses logiques, comme les maths. Je lui ai concocté un petit moelleux au chocolat, pour le goûter, mais elle n'y a pas touché. Je prends sur moi, je tâche de ne rien dire, de ne pas la brusquer. Dans son état, le moindre mot de travers peut tout faire exploser. Je veux pas la blesser, je ne veux pas lui faire du mal. Je me ronge de l'intérieur. Vu son état, j'aurais déjà du appeler les secours. Mais elle ne veut pas. Elle ne me le pardonnerait pas. Cela doit faire trois heures que je suis là. J'ai pris mon oreiller, Eve, et je me suis glissé dans la pool house, silencieusement, discrètement. Je ne voulais pas la réveiller.

J'avais besoin de la voir, même si l'image de son corps fatigué et sale me tournait l'estomac. Moi aussi, je commençais à être fatigué. Mes yeux piquaient et mes paupières se faisaient de plus en plus lourdes. Je me lève de la chaise où je me suis installé et je viens doucement me placer par terre, à côté du canapé où elle s'est effondrée de fatigue. Je la regarde, longuement, je frôle sa joue de ma main. Sa peau est glacée... je renonce à ma couverture pour la réchauffer et la border. Je cale mon oreiller contre le rebord et je pose ma tête dessus. Je mets Eve près d'elle. Elle a toujours veillé sur moi, elle veillera aussi sur elle. Je ne tarde pas à m'endormir. Mon sommeil est léger. Je ne suis pas installé confortablement mais ça n'est pas cela qui me préoccupe. J'ai peur de perdre ma mère. J'ai peur qu'elle ne renonce à tout. Le départ de Lukas et Lenny nous a mis un coup terrible. Elle ne le surmonte pas, elle sombre. J'essaie de l'aider, comme je le peux. Je veux lui montrer qu'elle n'est pas toute seule. Le départ de Noa a été un coup de plus. Je suis là, je tiens à elle, je ne veux pas qu'elle nous abandonne.

Les choses vont s'arranger... je l'espère, je le souhaite. Maman, je t'aime. Je ne tarde pas à tomber dans les bras de Morphée. Le noir m'entoure. Je suis à moitié conscient, je ne dors pas. Des brides entières de sommeil m'échappent, à cause de ma position. Je bouge discrètement, pour ne pas la réveiller et pour me débarrasser de cette pointe dans mon dos. Ma colonne vertébrale, mes cervicales souffrent. Elles viennent polluer ma nuit. Mais il n'y a pas que mon corps qui vient jouer les troubles-fêtes. Mon cerveau n'arrive pas à se mettre en veille. Il tourne et retourne, plein de choses, négatives. Si je perds maman, je n'arriverai pas à le surmonter. Elle est si précieuse que je ne pourrais jamais encaisser son éternelle absence. Je l'ai fait pour mon père, enfin, pour le porc qui m'a conçu, ça a été difficile. Pourtant, il ne m'a pas élevé, il s'est fait la belle, il m'a abandonné. Ce qui m'énerve le plus c'est sans doute qu'il arrive à me blesser en étant absent depuis ma naissance. Je ne peux pas imaginer la vie sans ma mère.

Elle m'a élevé, elle a veillé sur moi. Elle est tellement précieuse... je ne peux pas la perdre. Je ne dois pas m'endormir, je dois veiller sur elle. Le temps passe, je commence à avoir mal au crâne, à sentir des courbatures comme si on m'avait roué de coups. Tenir, je n'ai pas le choix, je dois être fort pour elle... Dans cet état de demi-conscience, je suis un peu perdu, ces mouvements que je sens près de moi doivent être des rêves, oui... ou la réalité ? C'est possible de rêver éveillé ? Pourquoi tu fermes pas un ton clapet, la petite voix ? Pourquoi tu ne me laisses pas en paix, dormir... J'sais pas, t'as pas une super compet' de Mario Kart ? Je suis un peu bizarre, je me parle tout seul...

- Faudra que j'aille à l'asile...

Oui, il faudrait... je ne me rends pas compte que je ne pense plus mais que j'ai parlé à voix haute. Mon visage se crispe, je fronce les sourcils. Arrête, s'il te plait...

- Laisse-moi dormir...
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MessageSujet: Re: Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo) (#)   Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo) EmptyVen 7 Juil - 9:33

Les journées sont longues, que dis-je, interminables. Les minutes s’écoulent comme des heures et je passe mon temps à regarder l’heure, m’efforcer de dormir pour que le temps passe. Mais pour quoi au juste ? Je n’en ai aucune espèce d’idée. Les idées noires sont fréquentes, et plus encore lorsque la fatigue m’enveloppe. Je tiens encore le coup pour mes enfants, pour mon fils plus particulièrement, parce que si je sais que tout le monde autour de moi ne serait que plus heureux si je n’étais plus là, je sais que Kenzo ne pourrait se remettre de me perdre. Il est trop fragile pour supporter l’absence de sa mère. Nous sommes si proches, et pourtant j’arrive à le tenir éloigné de moi, je lui demande de venir le moins possible, parce que j’ai honte, tout simplement. Honte de moi, de ce spectacle que je lui offre à chaque fois qu’il passe la porte de la pool house où j’ai élu domicile. Je me déteste chaque fois que je lui demande de quitter l’endroit, je me déteste chaque fois que je lui dis que je ne mangerai pas ce qu’il m’a préparé avec tout l’amour dont il dispose. Kenzo est sûrement ma plus grande fierté. J’aime mes enfants, tous autant qu’ils sont, Maxen que je ne connais pas encore, Noa même si elle me donne du fil à retordre, et Lenny qui j’en ai bien peur grandira sans moi. Mais ma relation avec Kenzo est si fusionnelle qu’elle en est particulière à mon coeur.

Endormie depuis quelques heures sur le canapé de la pool house, je me laisse aller dans un sommeil plus ou moins réparateur, mais gorgé de cauchemars. L’alcool et la drogue que je consomme depuis deux semaines n’aide clairement pas mon cerveau à se reposer, pourtant c’était le but à la base, mais il faut croire que rien ne marche, que rien ne m’éloigne de la blessure du départ de Lukas. J’en suis fautive et c’est bien ça qui est le plus difficile à supporter. Comment voulez-vous que je n’ai pas envie de me détruire en me répétant sans cesse que j’ai tout fait foirer, que la jolie famille qu’on avait réussi à créer a été réduite en fumée simplement à cause de mes putain de conneries.

Je ne sens pas vraiment la chaleur qui vient me réchauffer lorsqu’une couverture se trouve être posée sur moi, mon sommeil est plutôt lourd, merci l’alcool j’imagine. Mais une petite voix me force à remonter à un sommeil plus léger, avant que je ne comprenne que je n’étais plus seule dans la pièce. Doucement je m’efforce d’ouvrir mes yeux dont les paupières sont affreusement lourdes, et dans le flou qui se dissipe, je vois mon fils dans une position improbable, assis sur le sol sa tête en appui sur l’assise du canapé où je suis étendue. Je passe délicatement ma main dans ses cheveux pour le réveiller. « Kenzo… Réveille-toi mon coeur. » Il ouvre les yeux et ma main glisse sur sa joue d’une douceur infinie. « Qu’est-ce que tu fais là hein ? Tu vas te ruiner le dos. » Je tente de me redresser avec difficulté. « Aide ta vieille mère à se lever, on va aller se recoucher dans le lit. » Je pose pied à terre et tente de faire fi de ma tête qui tourne. Kenzo est encore un peu endormi mais il m’aide à me relever et me soutient jusqu’au lit où je me laisse tomber mollement avant de tapoter près de moi pour qu’il m’y rejoigne. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai dormi avec lui avant de me mettre avec Lukas, le nombre de fois où il est venu calmer mes crises et mes angoisses et a fini la nuit en m’enveloppant de ses petits bras pour que je ne reste pas seule. Kenzo est le meilleur remède qui puisse exister au monde. Ce soir, c’est moi qui l’entoure de mes bras maternels et j’enfouis mon visage dans son cou pour sentir son odeur rassurante. Il sent encore le bébé. « Rendors-toi maintenant mon ange, je reste là. Tout va bien. » J’essaie encore de m’en persuader.
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MessageSujet: Re: Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo) (#)   Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo) EmptyMer 12 Juil - 0:27

Je sors de cet entre-deux mondes où je suis coincé depuis... je ne saurais vraiment dire combien de temps. C'est la voix de ma mère qui m'a tiré de là. J'ai l'impression d'émerger d'une autre dimension, un mélange de réalité virtuelle. C'est comme un jeu vidéo dans lequel je me serais plongé trop longtemps, au point de m'endormir sur mon clavier. Risible, oui, mais cela m'est déjà arrivé. Triste moment que de se réveiller avec les touches imprimées sur sa joue. Heureusement, comme cela m'était arrivé tard, je n'avais pas eu de témoin. Noa ne se serait pas gênée pour se moquer ouvertement de moi. D'un côté, je pouvais la comprendre, avec le recul, j'en riais silencieusement. Sauf qu'aujourd'hui, la situation différait. Je mets d'ailleurs du temps à reprendre pied. Je ne comprends pas trop ce qu'il se passe au début. Que fait ma mère dans ma chambre ? Ah non, je ne suis pas dans ma chambre... c'est vrai que je l'ai rejoint près du canapé. Je sens le contact doux d'une main sur mon visage. Elle me ramène vers le réel. J'ai mal au dos, avant même qu'elle m'en parle. Je sens une pointe dans mes lombaires et pourtant je suis encore jeune, pas hyper sportif, mais bon, j'arrive à me maintenir en forme et je suis plutôt souple. En tout cas, en temps normal. Je me sens ankylosé, je peine à bouger sans grimacer. J'ai les reins en compote et j'ai mal au crâne. Je sais que c'est mon mauvais sommeil qui en est directement responsable. La paume de ma mère vient me soulager. Je sens la douleur qui s'estompe alors que je fais un timide sourire. Je me décide à bouger, je me lève et je l'aide. Le spectacle qu'elle offre n'a rien de réjouissant, elle est fébrile, je le sens. Mais je me refuse à être négatif. Elle se lève, c'est un bon signe ! Je prends Eve, mon oreiller et la couverture. Nous marchons jusqu'au lit, où elle se laisse choir avec légèreté. Comment pourrait-il en être autrement vu le poids qu'elle fait ?

Je pose l'oreiller, Eve et je mets la couverture. Je me rends compte que je n'ai pas enlevé mes chaussures... je sais pourtant que c'est interdit. D'un geste que j'espère discret, je déchausse mes converses bleu marine, celles que j'adore. Je suis tellement bien dedans... d'ailleurs, cela se voit. Il y a un trou sur le côté droit, au niveau du gros orteil. Le tissu est fatigué, usé. C'est typiquement le genre de souliers que le fils de la PDG de BMW en Nouvelle-Zélande ne devrait pas porter. J'aime être bien dans mes affaires et l'usure m'apporte du confort. Je ne coûte pas très cher à l'entretien pour tout dire. Je suis toujours celui qui traine pour aller dans les magasins. Le mot casanier me caractérise plutôt bien. J'ai toujours besoin de quelqu'un pour sortir. La plupart du temps, ce sont mes amis. Il y a Gaby, l'éternel frère dont je ne peux plus me passer. Line aussi... je ne parle jamais ce que j'éprouve à son égard. Nous sommes juste de bons potes. Je ne vais quand même pas tout faire avorter pour des émotions stupides ? Stupides ? Non, ce n'est pas le bon terme. Mon comportement l'était davantage. Je préfére ne pas y penser. Je m'installe sur le lit, près de ma mère. Elle m'enlace et je sens soudainement la paix m'envahir. Comme toujours, elle a tôt fait de doucher mes angoisses, de les reléguer à des écarts de pensées futiles. Je ferme doucement les yeux pour savourer l'instant. Elle sent l'alcool, mais je ne lui dirais rien. Je n'aime pas faire des remarques aux gens. Qui suis-je pour les juger ? Bien que ce contact m'apporte énergie et réconfort, je sais, à l'entendre, qu'elle tente de me rassurer et qu'elle-même ne sait pas où tout cela va nous conduire. Je connais ma mère, je sais détecter les bons mots qu'elle prononce pour m'apaiser. Je ne suis pas dupe, j'ai grandi, je l'ai toujours beaucoup observé parce qu'elle est de loin, la femme la plus exemplaire du monde. Elle me fait penser, par son caractère de battante à Lara Croft.

- La maison est vide... je me sentais seul...

Je me justifie, comme souvent. Je ne voudrais pas qu'elle pense que je fais un caprice et qu'elle se sente obligée de me faire des papouilles pour satisfaire un désir égoïste. Jamais elle ne pourrait penser ça, mais moi si. Je m'en veux un peu de l'avoir dérangée. Je prends sa main froide, dans laquelle le sang circule avec difficulté. Je sens ses doigts décharnés et je les place délicatement dans ma paume pour les réchauffer, près de mon coeur. J'ai besoin d'elle et je reprends la parole, pour le lui dire, parce que les mots m'échappent.

- Je t'aime, maman. Je veux que tu le saches... je sais que c'est dur, en ce moment, mais tu me manques... Tu arriveras à surmonter tout ça, je le sais. J'ai confiance en toi, maman. N'abandonne pas.

Ce sont des mots d'encouragements, qui sortent, un peu pêle-mêle de ma bouche. J'ai l'intime conviction que je devais les dire, même si cela la laissait indifférente au final. Je sais bien que je ne vais pas la guérir en quelques paroles. Il y a longtemps que je me suis résigné à la voir sombrer sans rien pouvoir faire. Ce sentiment de désemparement complet me tétanise autant qu'il m'angoisse. J'ai toujours peur en franchissant la porte de la pool-house, de la voir étendue, raide, par terre... morte. J'ai beau espérer qu'elle remonte la pente, j'ai l'impression que cette fois, elle est en train de creuser sa tombe pour s'y laisser choir tout au fond. Sans m'en rendre compte, je la serre contre moi. Elle est trop précieuse pour que j'accepte qu'elle parte. Beaucoup trop !
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MessageSujet: Re: Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo) (#)   Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo) EmptyJeu 13 Juil - 23:25

Mon fils récupère son oreiller, la couverture et sa peluche avant de se coucher près de moi dans le lit, et je l’entoure de mon bras pour le sentir contre moi, comme pour me persuader que la vie en vaut la peine, ne serait-ce que pour lui. Il ne me reste que lui. Noa a décampé et comme je la comprends, et Lukas ne reviendra jamais après ce que je lui ai fait. Tous les gens à qui je tiens finissent par me fuir, il y a forcément une raison à ça. Kenzo est le seul qui reste, je me demande bien comment il peut vivre avec une mère comme moi sur le dos, et je me déteste de lui faire vivre autant de choses aussi difficiles. Mais quelle mère serai-je si je lui retire son pilier, sa génitrice, si j’abandonne, si je baisse définitivement les bras. Il ne s’en remettra pas, je le sais, et je refuse de partir en sachant que je le rendrai plus malheureux encore qu’il ne l’est déjà. « La maison est vide... je me sentais seul… » Mon coeur se serre et je bouge à peine pour me blottir un peu plus encore contre lui. C’est justement pour cette raison que je me suis expatriée ici, dans la pool house, parce que la maison est affreusement vide, que les souvenirs de Lukas Lenny et toute notre famille presque parfaite me font un mal de chien. Et puis ici, c’est comme si Noa était un peu là. Mon fils vient s’emparer de ma main pour la réchauffer, et mon coeur semble se réchauffer au même titre. « Je t'aime, maman. Je veux que tu le saches... je sais que c'est dur, en ce moment, mais tu me manques... Tu arriveras à surmonter tout ça, je le sais. J'ai confiance en toi, maman. N'abandonne pas. » Les larmes dévalent sur mes joues en entendant les mots de mon petit prince, ma plus belle fierté. Je ne serai rien sans lui, et si le reste me détruit, il est le seul à croire à moi plus encore que n’importe qui, le seul à me soutenir corps et âme. J’enfouis mon nez dans sa nuque et respire l’odeur de sa peau. Je me souviens de ces heures à le regarder dormir quand il était petit, laisser traîner mon nez sur sa peau pour m’imprégner de son odeur de petit bébé. Noa ne supportait déjà pas que je la touche lorsqu’elle dormais, une simple caresse dans les cheveux la faisait sursauter, alors que Kenzo semblait presque en avoir besoin. Nous avons construit lui et moi une relation des plus fusionnelle, et même si je pense qu’elle est un peu responsable de son manque de maturité évident sur certains sujets, je ne changerai pour rien au monde ce lien puissant qui me lie à lui. « Merci mon coeur. Merci d’être toujours là, de pas me laisser tomber toi aussi. » Je le serre un peu plus malgré mon manque de force évident. « Je t’aime chéri. Et je n’abandonne pas. Je vais me battre, pour toi, je te promets. » Je sais que ça va être difficile, mais je me dois de lui faire ce cadeau, parce qu’il m’a apporté tellement, à moi de lui rendre la pareille. « Maintenant dors, on a besoin de sommeil tous les deux. » Etrangement, je n’ai pas aussi bien dormi depuis plusieurs jours, la présence de Kenzo m’est bénéfique, comme elle l’a toujours été, mais je me refusais de le voir depuis que Lukas est partie, parce qu’inconsciemment, j’avais besoin de me laisser sombrer, jusqu’au plus profond avant de penser à peut-être tenter de remonter la pente. Je me réveille avant lui, nous n’avons pas bougé d’un centimètre et je l’écoute simplement respirer, jusqu’à ce qu’il finisse par se réveiller lui aussi, comme si nous étions plus liés encore que je ne l’imagine. « Tu as bien dormi mon coeur ? » Il se retourne et je lui offre un mince sourire, même eux me coûte beaucoup. Ma main caresse délicatement sa joue alors que je le regarde comme au premier jour de sa vie, comme s’il était la 8ème merveille du monde. Et il l’est, et le sera toujours.
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MessageSujet: Re: Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo) (#)   Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo) EmptySam 22 Juil - 18:03

Je ne la quitte pas. Je ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose et je crois que c'est pour ça que je suis auprès d'elle sans cesse. Je connais ses faiblesses, ses doutes, ses tristesses. Je sais combien la dépression peut lui faire du mal. Alors je me débats, j'essaie de lutter contre ce mal de l'esprit qui la plombe, de jour en jour. J'ai connaissance que je suis particulièrement démuni, parce que les efforts, c'est à elle de les faire, pas à moi. Je connais ma mère, elle est fière. Cette situation la met hors d'elle, elle se hait, elle se répugne à cet instant précis. Et elle pense que tout le monde autour est dans cette posture vis à vis d'elle. Lukas... elle avait apporté tellement dans sa vie, pourquoi l'a-t-elle trompée ? Cela m'échappe, j'ai beau essayé d'expliquer les faits avec des formules mathématiques, aucune ne correspond totalement. Cela veut donc dire qu'il s'agit de relations humaines, et là, on rentre dans un concept parfaitement abstrait. J'ai conscience qu'elle veuille me préserver et qu'elle ne s'épanche pas sur le sujet. De toute façon, j'évite soigneusement cette question. Elle ne me regarde pas. Et puis ma mère n'a pas de compte à me rendre. Je ne vais quand même pas lui demander : "Au fait, maman, pourquoi t'as couché avec quelqu'un d'autre ?" ! Lukas, trompée, blessée était partie, emportant avec elle ce trésor d'amour qu'était Lenny, mon frère. Certes, si on s'en tenait aux liens de sang, nous n'avions rien en commun, mais ce n'est pas comme ça que je fonctionne. Avec l'absence de mon père, mieux valait, d'ailleurs, que je n'ai pas d'égard pour les liens du sang. Quant à Noa... son départ était surtout lié à un trop-plein. Ma jumelle avait eu de besoin de faire un break. A l'inverse de moi, elle réagissait souvent dans l'excès, dans la brutalité des décisions. Sans doute parce qu'elle était beaucoup plus affirmée. Elle était partie du jour au lendemain, sans prendre le temps de réfléchir. Je ne pouvais pas lui en vouloir. On se comprenait en permanence. Non, ce qui me peinait un peu, c'est de ne pas avoir de nouvelles de sa part, depuis quelques jours. Je dois bien l'admettre, cela m’inquiète de plus en plus. Pas question d'en parler à ma mère, pour le moment. Elle avait bien d'autres tracas sur lesquels réfléchir et trouver des solutions.

Je ne suis pas certain de trouver à nouveau le sommeil mais la présence de ma mère près de moi a eu un effet salvateur. Mes paupières, de plus en plus lourdes, se ferment, sans que je ne m'en aperçoive, pour me laisser aller dans les bras de Morphée. Ma nuit n'est pas troublée par des cauchemars. Simplement par un rêve un peu étrange. Lenny avait grandi et était en âge de passer son permis de conduire. Et il se disputait avec ma mère pour savoir lequel des deux pourraient conduire sa nouvelle Jaguar. Etrange, oui, mais je ne me pose jamais de questions sur mes errances oniriques. Ca a autant de logique qu'un rapport humain ! Je me réveille, je me sens en pleine forme. J'ai l'impression d'avoir récupéré d'une longue épreuve sportive. Mes courbatures ont d'ailleurs disparu. Forcément, il est plus agréable de dormir dans un vrai lit. Je n'ai pas mal au crâne, en dépit des événements et de la fatigue de la veille. Je me sens rechargé, plein de bonne humeur et de vie. Ma mère semble réveillée depuis un moment. Elle ne m'a pas quitté, je lui en suis reconnaissant. Chaque jour qui passe est une bouffée d'air frais, une véritable dose de vie, qui me transcende. Il y a beau y avoir de la peine et de la souffrance autour de moi, je ne peux m'empêcher de commencer cette journée avec entrain. Je lui fais un sourire lorsqu'elle me parle et je m'étire de tout mon long. Je sens mes articulations craquer d'une façon un peu sinistre, je dois bien l'admettre. Un bâillement m'échappe, alors que mes membres se relâchent, reconnaissant de l'exercice "respiratoire" que je viens de leur accorder. Je me redresse dans le lit pour m'asseoir et je lui réponds, le visage encore dans les limbes mais le ton plein d'énergie :

- Comme un bébé ! Et toi ?

J'espère qu'elle a passé une bonne nuit. Je n'arrive pas encore à percevoir son état. Est-ce un bon jour ou un jour sans ? Va-t-elle accepter de manger ? Pour ma part, j'ai faim. Mon ventre se met à faire des gargouillis. J'ai une idée, mais je me demande si elle va être d'accord. Qui ne tente rien, n'a rien.

- Si on allait prendre le petit-déjeuner ? Qu'est-ce que tu dirais d'aller dans la maison pour bruncher ?

Lui faire quitter la pool-house, ne serait-ce que quelques instants est mon nouveau défi. Ici, il y a trop de solitude. Certes, la maison est vide, mais ce n'est rien comparé à son exil. J'espère qu'elle va accepter... J'en viens même à prier pour que cela arrive. Qui ? Je ne le sais pas, Gandalf le blanc, Dark Vador, Merlin, Illidan... Jéhovah ? Le premier qui est disponible, peut-il exaucer mon souhait. Je lui promets une montagne de pouces bleus sur facebook et ma reconnaissance éternelle ! I swear !
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MessageSujet: Re: Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo) (#)   Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo) EmptyJeu 27 Juil - 9:58

C’est la première nuit que je ne me réveille pas seule depuis que Lukas est partie. La première nuit que Kenzo passe avec moi, un peu comme avant, comme quand personne ne partageait ma vie et que mon fils venait me rassurer pendant mes terreurs nocturnes. Le monde à l’envers. Il a toujours été présent, et il n’est pas étonnant qu’il le soit encore aujourd’hui, même si j’estime ne pas le mériter. J’en viens à me demander comment il peut être aussi parfait, avec une mère comme je suis, et un père absent. Je ne dois pas m’ensevelir de nouvelles pensées noires, il est là, et je dois absolument me raccrocher à lui, au sourire qui s’étire déjà sur ses lèvres, au même titre que ses membres qui s’étendent pour craquer un peu de cette nuit agitée. « Comme un bébé ! Et toi ? » Je me contente d’un vague hochement de tête, parce que mes nuit sont si troublées depuis quelques semaines que je peine à savoir si j’ai réellement dormi, en dehors de tous ces cauchemars qui me hantent. Il n’y a que quand je bois beaucoup ou que je prends des somnifères  que j’arrive à dormir à peu près convenablement, mais les démons sont de retour au réveil. Voilà pourquoi m’enfiler la boîte de somnifères serait une solution à mes problèmes, ne jamais me réveiller et ressentir ce poids qui alourdit ma cage thoracique, puis mon corps tout entier.

J’entends le ventre de Kenzo gargouiller ce qui fait esquisser un léger rictus au coin de mes lèvres. « Si on allait prendre le petit-déjeuner ? Qu'est-ce que tu dirais d'aller dans la maison pour bruncher ? » La maison. La maison où j’ai partagé tant de déjeuners, de dîner avec Lukas, la maison où on a été heureux, tous les quatre puis tous les cinq. Je ferme les yeux en sentant déjà une boule d’angoisse se nicher dans le creux de mon ventre, et la même dans ma gorge. « J’ai pas très faim chéri je… » Lorsque je réouvre les yeux, je fais face à la bouille suppliante de mon petit garçon, et ses yeux embrumés comme s’il allait pleurer que je lui refuse ce cadeau. Je soupire très légèrement et me pince les lèvres. « C’est d’accord. Laisse-moi juste le temps de prendre une douche et m’habiller d’accord ? » Parce que vivre dans un jogging et un t-shirt de Lukas, c’est clairement pas la solution. L’acceptation de son invitation semble donner des ailes à mon fils que déjà il se lève avec une énergie débordante, et quitte la poolhouse pour aller nous préparer quelque chose à manger. Rien que l’idée d’avaler quelque chose me donne la nausée. Je tends le bras et attrape le doudou de Kenzo. Eve. Cette peluche qui ne ressemble plus à rien, sans couleur ni forme, je le porte à mon nez et respire son odeur si caractéristique, une odeur de bébé.

Je trouve finalement la force de me lever, par je ne sais quel miracle, et prendre une douche rapide. Une fois fait j’enfile un t-shirt propre et un pantalon en coton qui m’allait il y a encore quelques semaines, et là il ne tient même plus sur mes fesses. Je n’ai plus que la peau sur les os. C’est encore fébrile que je traverse les quelques mètres qui me séparent de la maison, et déjà les odeurs parvenant de la cuisine me retourne l’estomac. Mais je ne dis rien et rejoins Kenzo derrière ses fourneaux. « Qu’est-ce que tu nous prépares ? »
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MessageSujet: Re: Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo) (#)   Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo) EmptySam 26 Aoû - 9:23

Ni une, ni deux, à peine le "oui" furtif fut-il sorti de la bouche de ma mère que je me mets immédiatement sur pieds, empli d'entrain, faisant fi des quelques vertiges qui assaillent mon corps. Je ne pensais pas qu'elle accepterait aussi facilement. Bon, je lui avais fait les yeux de biche, légèrement larmoyants pour tirer sur la corde sensible. C'était vil, de ma part... mais en même temps, je ne me forçais pas vraiment pour que cela transparaisse. Quand on parlait de moi, on me décrivait comme quelqu'un de très expressif, tant dans la joie que dans la peine. Pour tout dire je me serais volontiers passé de cet aspect là de ma personnalité. Ca me jouait de vilains tours. Déjà, je n'arrivais pas à mentir. A chaque fois, on me grillait et on me laisse seul avec ma honte. La duplicité ne faisait pas partie de ma nature. Je ne pouvais ni en jouer, ni en user. Autant dire qu'il ne fallait pas trop compter sur moi pour les secrets car tôt ou tard, je finissais par vendre la mèche, avec mon infinie maladresse... Ensuite, quand je regardais un film, je pleurais comme une madeleine dans les moments tristes et je riais aussi beaucoup dans les moments heureux. En clair, c'était toujours un peu perturbant de m'avoir dans son salon ou avec soi, au cinéma. C'est aussi pour cette raison que j'aime bien rester confiné dans ma chambre. Dedans, personne ne me juge. J'y suis à l'abri, protégé des malveillances et de ces rapports humains que je peine toujours à comprendre. J'ai conscience que je ne suis pas très normal. J'élucide les énigmes avec une facilité déconcertante, je suis capable de trouver le résultat d'une équation complexe en un rien de temps, mais pour sociabiliser... c'est une autre histoire !

Je me hâte de rejoindre la maison et notamment la cuisine. Ici, pas de variable aléatoire et insensée. Tout n'est que chimie et physique. On mélange des ingrédients, dans une certaine quantité, on fait cuire, on malaxe, on transforme les matières en des mets raffinés et goûteux. Et ça je sais faire ! Certes, je ne peux pas m'empêcher de me tâcher ou de casser une assiette. On m'appelle la catastrophe ambulante, ce n'est ni par hasard, ni par exagération ! Il n'empêche qu'au fourneau, je suis un chef ! Je ne fais pas attention au temps, je pille le frigo, les buffets, je mets le couvert, deux assiettes, deux verres, les serviettes. Je soigne la table. Puis je me mets à couper deux oranges en deux. Et je le fais sans me tailler ! Je manque hurler de joie lorsque soudain... le jus d'orange acide me gicle dans l'oeil. Aïe !!! Ca brule !!! Je me précipite vers l'évier, pour me rincer, mais avec un seul oeil, qui pleure parce que j'ai mal, impossible de bien y voir. J'ouvre le robinet et là... C'est la douche. Ce qu'il faut comprendre, c'est que nous avons une douchette pour nettoyer plus facilement. Seulement, elle repose en face de moi et c'est donc tout normalement, que je me prends l'eau froide dans le visage. J'ouvre grand la bouche, comme pour chercher l'air ! Me voilà trempé ! Je prends le premier torchon à proximité pour m’essuyer le visage, puis une serpillère, parce que si j'ai réussi, pour le moment, à ne pas glisser et m'étendre par terre, c'est sûrement du à un coup de chance que je préfère ne pas laisser filer !

Quelques minutes après, ma mère arrive enfin. J'ai le sourire ! Elle l'a fait ! Elle est sorti de la poolhouse ! Je suis tout excité et un peu fébrile. Il faut que tout soit parfait. Mes petites préparations mijotent, ça sent la bonne nourriture, mon ventre n'en peut plus. Il est revigoré par le retour de ma maman d'amour en ces lieux. J'ai envie de sauter partout, mais la raison l'emporte. J'irais dans ma chambre, tout à l'heure, pour faire du trampoline sur mon lit ! Là, je me dis que ce n'est clairement pas une bonne idée de faire le cabri avec des casseroles, des verres et des plaques électriques dans mon périmètre d'action ! J'ai du mal à retenir mon enthousiasme, aussi lorsqu'elle me demande ce que je prépare, je lui réponds avec entrain et sans reprendre ma respiration :

- Tout plein de bonnes choses ! Là, je fais cuire des pancakes ! J'ai sorti le sirop d'érable et le sucre glace ! Ici, je fais cuire du bacon, avec un peu de miel dessus pour le rendra croustillant ! Dans cette casserole, il y a les oeufs avec cuisson à la coque. Puis, j'ai enfourné des mini-pains aux céréales pare que c'est tellement bon ! Tu as de la confiture de fraises, de la pâte de noisette à tartiner, garantie sans huile de palme, du beurre, du pains d'épices, des biscottes et de la compote d'abricot. Je finis de préparer le plateau de fromage et la salade qui va avec. Tu as des yaourts nature aussi ! Et bien entendu, j'ai fait chauffer de l'eau et du lait, pour que tu puisses te faire un café ou un chocolat. Ou même un café au lait. Ou même mieux, un cappuccino !!! Ou alors du thé ! Oh ! J'ai oublié le thé ! Je vais chercher ça !

Je ne la laisse pas me répondre, je me précipite vers le buffet pour sortir tous les parfums de thé que l'on a. Et je reviens tout fier, pour les placer devant elle afin qu'elle choisisse. Je suis un peu essoufflé mais je poursuis :

- J'ai aussi sorti le jus de clémentine et le jus d'ananas pour éviter qu'ils ne soient trop froids ! Si tu veux du miel, je peux aller t'en acheter vite fait !
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MessageSujet: Re: Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo) (#)   Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo) EmptyMar 29 Aoû - 10:09

Je ne sais même pas comment j’ai réussi à me traîner jusque là. Tout est beaucoup plus difficile depuis que Lukas est partie. Elle a laissé un goût amer à tout ce qui m’entoure désormais. C’est comme si un voile gris s’était abattu sur mon quotidien, virant même parfois au noir. Je peine à respirer convenablement, me déplacer, et chaque odeur me donne la nausée, chaque fois que mes yeux se posent sur quelque chose j’arrive à trouver un rapport avec Lukas. Je me souviens de tout dans les moindres détails, alors que j’aurai sans doute préféré en oublier la quasi totalité. Parce que ça fait un mal de chien à supporter. Me dire qu’elle s’est assise dans ce canapé, que nous avons dormi l’une contre l’autre dans ce dernier, qu’elle a joué avec les enfants en y étant assise. Les repas préparés dans cette cuisine, les pas qu’elle faisait chaque jour pour trouver ses clés de moto pour partir bosser. Rien ne s’oublie, et c’est comme si toutes ces petites choses avaient d’avantage d’importance maintenant qu’elle n’est plus là. Comme pour me rappeler mon erreur et me faire comprendre à quel point je suis la pire des connes de l’avoir poussée à partir d’ici.

Je sais que je ne suis pas la seule à vivre mal notre séparation, Lenny est trop petit pour s’en rendre compte mais Noa et Kenzo eux, sont bien assez grands et intelligents pour savoir à quel point perdre un être cher est difficile, même lorsqu’il ne s’agit pas d’un décès. Le deuil est différent mais tout de même nécessaire. Noa m’en a voulu, m’en veut toujours d’ailleurs puisqu’elle n’est toujours pas rentrée de son voyage, et je la comprends tellement. Kenzo lui, tente de se mettre des oeillères, et il est là pour moi, par je ne sais quelle opération du saint esprit. Quand je le regarde, je me demande ce que j’ai bien pu faire pour mériter un gamin aussi parfait, même avec toutes ces petites imperfections. Je m’approche de lui dans la cuisine, tentant de faire fi des odeurs qui me retournent le ventre. Je suis là uniquement pour lui, et je m’y accroche. Quelle idée n’ai-je pas eu en lui demandant ce qu’il nous préparait. Voilà qu’il débite un nombre de mots incalculables, mais ça a le don de me faire sourire légèrement. Kenzo ne fait jamais les choses à moitié, et c’est ce qui le rend horriblement touchant.

Il court chercher le thé qu’il semblait avoir oublié pour le poser sur la table déjà bien remplie, sans compter ce qui est encore en train de cuire. « Tu n’étais pas obligé d’en faire autant tu sais. » Je viens passer ma main tendrement sur sa joue, ne le lâchant pas des yeux. Je suis tellement fière de lui, de ce qu’il est, je sais que je n’ai pas été une mère parfaite, loin de là, et pourtant, il ne s’en sort pas trop mal. Je m’approche un peu plus pour finalement le prendre dans mes bras. « Viens là. » Je n’ai jamais été aussi tactile avec Noa, sans doute parce qu’elle a toujours été plus indépendante, plus libre. Alors que Kenzo et moi entretenons une relation fusionnelle depuis toujours. Son ventre gargouille et je souris, à peine. « Allez, à table, avant que ton ventre ne réveille les voisins ! » Je me délecte de son rire et nous nous installons à table l’un à côté de l’autre. « Tu as des nouvelles de ta soeur ? On s’est un peu disputées avant qu’elle parte et depuis plus rien… » Ça m’inquiète un peu quand même.
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MessageSujet: Re: Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo) (#)   Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo) EmptyDim 10 Sep - 18:38

Je n'ai pas besoin de beaucoup pour être heureux. Il suffit que ma famille soit là et tout roule. Même si mon ordinateur brule, qu'une éruption solaire crame définitivement tout internet à cause de ses ondes, même si on me spoile la fin de Game of Thrones, tant que ma mère est là, je me sens bien. Cette cuisine a été mon refuge, ces derniers temps. J'y allais pour cuisiner, pour mitonner quelques petits plats. Ce n'était pas pour moi, mais pour elle. Je nourrissais l'espoir qu'elle mange, qu'elle se reprenne doucement, petit à petit. Je n'ai qu'une envie, la revoir sur pieds, vivre. Evidemment, je me sens un peu étrange, car j'ai la sensation de rêver. Elle est là, présente, à mes côtés. Ca me rend heureux, même si les difficultés n'ont pas totalement disparu. C'est difficile de remonter la pente. Je veux qu'elle sache qu'elle peut compter sur moi pour l'aider et que je ne lui demande rien d'autre en retour que de se battre. Avant de manger, elle m'invite à venir dans ses bras. Je ne me fais pas prier. Sans vouloir la bousculer, elle a pris du retard sur les petits câlins d'amour qu'on se donne ! Je me blottis contre elle. Avant, je pouvais monter sur ses genoux, y rester des heures. En grandissant, j'ai appris à faire autrement pour ne pas l'écraser. Je sens contre moi la dureté de ses os, elle est squelettique. Mais je ne me sens pas dégouté. Elle sent bon. Cette douche lui a fait du bien, elle a la peau douce. Elle me caresse les cheveux alors que j'enserre sa taille et que mes mains voyagent dans son dos, pour faire le plein de tendresse. Mon ventre se met soudain à gargouiller, dans un bruit épouvantable. Elle s'amuse et me propose de manger sans plus attendre. J'aurais aimé que ce câlin continue encore, mais la faim m'appelle. Tandis que je saisis des pancakes, elle me demande si j'ai des nouvelles de Noa.

Le pancake m'échappe et tombe sur mes jambes. Une maladresse qui, dans un tel contexte n'échappe pas à ma mère. Je peux, avec grands regrets, lui mentir par ommission. Ne pas lui dire que quelque chose ne va pas, c'est plutôt facile, même si ça me mine le moral. Mais dès qu'il s'agit de poser des mots et de mentir ouvertement, là, je perds tous mes moyens. Lui dire la vérité, dans son état, c'est prendre le risque qu'elle aille plus mal encore... Mais, je sais que c'est foutu, elle sait déjà que quelque chose me tracasse et je ne peux plus reculer. J'évite son regard et j'essaie d'être rassurant, du moins, de ne pas montrer que je suis inquiet et déboussolé. A ma grande surprise, j'y arrive plutôt bien, tant dans mes gestes que dans ma voix :

- J'ai eu des nouvelles jusqu'à il y a quelques jours. Elle allait bien, elle avait besoin de prendre l'air, de voyager et découvrir de nouvelles choses. Elle n'avait pas l'air en colère ou énervée. Juste désireuse de se changer les idées. Elle n'a pas répondu à mes deux derniers SMS, mais je pense qu'elle va bien... enfin j'espère... ce n'est pas dans ses habitudes de ne pas me répondre. Elle doit avoir un souci avec son téléphone. Si ça n'allait pas, elle me l'aurait dit.

On communiquait entre nous, sur les bons et les mauvais moments. Noa était franche et elle disait les choses. Si elle se taisait, c'était probablement parce que elle ne ressentait pas le besoin de parler. Je ne comprenais pas vraiment mais bon, à mon niveau, je ne pouvais pas y faire grand chose. Je ne voulais pas trop en dire, parce qu'au fond, j'avais un mauvais pressentiment. Rien de concret, ni de scientifique ne me permettait de savoir ou de suspecter que quelque chose de mauvais se produisait. Je n'aimais pas me baser sur mon seul instinct, j'avais besoin de preuves, d'indices factuels, pas d'impressions. Espérant que ma mère ne soit pas non plus inquiète, je pris la décision de changer de sujet. En fait, j'avais besoin de quelques... conseils... La visite de Gaby l'autre jour et ses remarques m'avaient fait réfléchir. Il était le seul, pour le moment, à savoir que j'avais des sentiments pour Line. Je ne savais pas trop comment l'aborder avec ma mère et j'estimais que le moment n'était pas opportun. Je me confierais quand elle irait mieux. Là, ma question était un peu vague et elle me concernait directement :

- Dis, m'man... est-ce que tu crois que je devrais changer de vêtements ? J'veux dire... Gaby me disait l'autre jour que des t-shirts Marvel ou Call of Duty, ça faisait un peu trop geek... C'est que je me dis qu'il n'a pas forcément tort, en fait... le problème, c'est que je ne sais pas comment m'habiller. En survêtement, je ressemble à un sac poubelle... en chemise à un premier de la classe... Tu penses que je pourrais mettre quoi à ton avis ? Je ne tiens pas à faire ridicule...

Ca me faisait bizarre d'avoir cette conversation avec ma mère. Mais elle me connaissait bien et je savais qu'elle serait de bon conseil. Et puis, je préférais qu'elle ne se focalise pas sur Noa. Inutile qu'elle s'inquiète encore plus que nécessaire !
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MessageSujet: Re: Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo) (#)   Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo) EmptyMer 13 Sep - 21:57

Si je n’avais pas entendu le ventre de mon fils gargouiller, je pense que je l’aurai gardé contre moi un peu plus longtemps. J’aime sa proximité, sa manière de ne jamais me juger, de me voir toujours plus belle que je ne le suis. Kenzo est le genre de jeune homme qui un jour fera le bonheur d’une jeune femme, parce qu’il n’est pas comme tous les autres, il n’est pas méchant ni mal intentionné, au contraire il sait respecter mieux que quiconque les gens qu’il aime. J’espère seulement qu’il ne tombera pas sur une fille qui se jouera de lui. Les femmes peuvent se montrer tellement mal intentionnées. Je le laisse me câliner et j’en fais autant, j’en profite, ça me fait un bien fou. Je me dis d’ailleurs qu’il est sans aucun doute la meilleure thérapie que je puisse avoir. Mais son ventre me pousse à m’éloigner de lui, une esquisse de sourire amusé étirant mes lèvres, et nous nous mettons à table. Il en a fait pour un régiment, s’il pense que je vais avaler un centième de ça, il a de l’espoir.

La discussion s’oriente vers sa soeur jumelle de laquelle je n’ai aucune nouvelle depuis notre dernière altercation, et j’espère que Kenzo, lui, saura me donner de ses nouvelles et me rassurer, comme il sait si bien le faire. Mais sa maladresse me force à croire qu’il sait quelque chose qu’il ne veut pas me dire. Je le connais, sans doute pas aussi bien que sa soeur le connaît mais je sais reconnaître ses points faibles et ses moments de doute. Il évite mon regard qui se fronce légèrement pour chercher à comprendre ce qu’il me cache. Il m’explique alors que cela fait quelques jours qu’il n’a plus de nouvelles, il tente de me faire croire qu’il n’est pas inquiet. J’en doute. « Elle doit avoir un souci avec son téléphone. Si ça n'allait pas, elle me l'aurait dit. » Je soupire très légèrement. « J’espère que tu dis vrai. » J’imagine qu’il tente de me protéger de quoi que ce soit, mais je sais aussi pertinemment que s’il était arrivé quelque chose à Noa, il serait déjà six pieds sous terre, et je m’en serai rendue compte. Il doit certainement dire vrai, il faut que j’arrête de m’inquiéter outre mesure et surtout, de culpabiliser plus que de raison.

Je grignote un peu, plus pour lui faire plaisir qu’autre chose, me venge plutôt sur les fruits et mon café. Je ne le quitte pas des yeux, j’adore le regarder agir, parler parfois tout seul, réfléchir. Il est fascinant. Enfin, pour moi il l’est. Finalement, c’est lui qui reprend la parole. « Dis, m’man… » « Oui chéri ? » Je plonge mon regard dans le sien et reste attentive à sa demande, avec un amour infini dans les yeux. C’est alors qu’il me demande s’il doit changer son style vestimentaire. Fronçant légèrement les sourcils, je cherche à comprendre là où il veut en venir. « En survêtement, je ressemble à un sac poubelle... en chemise à un premier de la classe... Tu penses que je pourrais mettre quoi à ton avis ? Je ne tiens pas à faire ridicule… » Je lâche un petit rire amusé et secoue la tête. « Si je te réponds que tu es beau habillé n’importe comment, tu vas me croire ou pas ? » J’échange avec lui un sourire empli d’une complicité avant de reprendre la paroles. « Tu as envie de plaire à quelqu’un ? » Je vois ses joues s’empourprer légèrement et je souris d’avantage, attendrie par son côté hypersensible. « J’aurai envie de te dire qu’une fille doit te choisir pour ce que tu es et non pour ce que tu représentes. Maintenant, si tu veux faire un effort vestimentaire, c’est tout à ton honneur. Mais c’est vrai qu’il faut choisir un style qui te correspondra quand même, quelque chose de simple, comme toi. » Je lui souris tendrement et penche un peu la tête sur le côté. « Si tu veux, quand j’aurai repris un peu du poil de la bête, je viendrai avec toi faire les magasins pour trouver ton style. » Je sais qu’il préfèrerait le faire avec sa soeur, du moins j’imagine. Et au fond, même si ça me ferait plaisir de faire ça avec lui, j’espère que Noa sera vite rentrée pour l’accompagner dans cette nouvelle démarche. « Je la connais ? » Nouveau sourire tendre, loin d’être pour autant intrusif.
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MessageSujet: Re: Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo) (#)   Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo) EmptyMar 3 Oct - 0:39

J'ai la chance de ne pas avoir eu d'éducation hyper stricte et intolérante. J'en ai conscience. Dehors, surtout à l'école, quand j'écoutais parler les gens, je me rendais compte que beaucoup d'entre eux répétaient les vieux clichés du sexisme et de machisme. Je vivais dans une société patriarcale, où l'on ne parle pas de ses émotions quand on est un homme et où on porte un regard honteux sur l'homosexualité. Tout cela m'était étranger. Personnellement, j'étais attiré par les femmes, comme ma mère. Mais je ne la jugeais pas. Pas plus que je méprisais les hommes attirés par d'autres hommes. Tout ça était naturel, il y avait eu de nombreuses études sur le sujet. Chacun composait la société à sa façon, il y avait des gros, des maigres, des grands, des petits, des hétéros, des homos... tous vivaient ensemble, parce que la nature l'avait décidé ainsi. Je ne comprenais pas que l'on puisse éprouver de la haine envers quelqu'un d'autre qui ne vous a rien fait. Si la personne est heureuse comme elle vit, qu'elle ne s'en prend pas à vous, personnellement, alors il faut la laisser vivre tranquille et se garder de la juger, tout simplement. Ma mère tente parfois de me faire comprendre que j'ai une vision naïve du monde, mais je n'arrive pas à m'en défaire. J'ai l'âme d'un Candide, tel que Voltaire l'a décrit dans son conte philosophique, que je prends toujours autant de plaisir à lire. Je crois que je pourrais vivre heureux en respectant le bonheur des autres, voire même en y contribuant un peu, à ma façon. C'est ce que je fais avec maman en ce moment même. Je l'aide à aller mieux, je veux lui montrer que malgré l'absence de Noa, le départ de Lukas, elle compte toujours. Je me retiens pour ne pas exploser de joie lorsqu'elle grignote.

Elle est belle, ma mère ! Elle a de beaux traits, malgré la fatigue. Je la trouve magnifique, resplendissante. Elle a le regard vif, cette lueur qui m'apaise et me réconforte. Alors que j'essaie de lui demander conseil tout en restant discret sur le véritable but de ma question, je sens qu'elle comprend et tout à coup, je me mets à rougir, avant même qu'elle ne m'interroge sur mes motivations. Elle est tellement perspicace. En même temps, elle m'élève depuis ma naissance, elle me connait par coeur. J'arrive à lui cacher certaines choses mais c'est toujours compliqué et difficile. Parfois, je la sens un peu perdue face à la connexion qui existe entre Noa et moi. Nous sommes jumeaux, nous partageons bien plus qu'un lien dans un fratrie. Nous sommes complémentaires et fusionnels, cela ne s'explique pas. Enfin si, génétiquement, c'est même tout ce qu'il y a de plus logique, mais je ne vais pas m'amuser à parler génomes, chromosomes et ADN avec ma mère, elle est déjà suffisamment fatiguée ! Je me connais, dès qu'il y a un sujet scientifique, une question mathématique, je pars dans un exposé oral pendant des heures. Mon esprit me joue des tours, car il m'arrive de mettre en corrélation des sujets voisins mais pourtant complètement différents. Par exemple l'extinction des dinosaures avec l'expansion de l'univers. Vous ne voyez pas le rapport ? Moi si, je crois même que tout est lié. Si c'est un astéroïde qui a détruit les sauriens il y a 65 millions d'années, alors la prochaine extinction a moins de chances d'être causée par la même chose, entendu que l'univers s'étend, qu'il est donc plus grand et que par conséquent les chances de collision dans un grand espace s'amoindrissent. Oui, voilà, j'arrête... je vous donne mal au crâne.

Ma théorie ne peut de toute façon pas me sauver devant la question de ma mère. Comment fait-elle pour me sonder aussi bien ? Je suis tétanisé. Ma biscotte que je viens de tartiner éclate en petits morceaux entre mes doigts. Elle tombe dans mon chocolat et éclabousse, me tâchant de façon imparable. Je sens que si ça continue comme ça, mes joues vont s'embrasser. Je bégaie, totalement en panique à l'idée de m'être fait repérer :

- Euh... je... je... crois... pa-pas...

J'ai déjà parlé d'Aoline à ma mère quand je lui ai raconté les péripéties de mon stage à l'aéroport. Elle sait que je l'aime bien, mais se doute-t-elle que je ressens quelque chose de plus... fort pour elle ?

- C'est... c'est Aoline... mais on est juste... tu sais... juste amis...

Je sais qu'on ne demande pas des conseils vestimentaires juste pour une amie ! Je tente de la persuader et de me convaincre moi-même par la même occasion. Je crois encore que ma mère n'a pas vécu et qu'elle ne sait pas reconnaitre l'amitié des sentiments amoureux. J'oublie que mon regard trahit cette petite lueur quand je parle de Line. J'ai la crédulité de penser que je peux lui voiler la face autant qu'à moi. Seulement maman, je ne suis pas aussi fort que toi. J'ai une trouille bleue et je ne sais pas comment la gérer. Je n'ai jamais été amoureux avant... pas comme ça. Je sens que je perds mes repères et mon environnement cartésien pour glisser vers celui, très abstrait, des sentiments et de relations humaines. Il n'y a pas de code, de règles, là-dedans ! C'est le no man's land ! Je n'y suis pas préparé... mais j'ai honte de le reconnaitre. D'accord, je n'ai pas grandi avec les clichés sexistes de mes contemporains, il n'empêche que j'ai pleinement conscience que n'avoir jamais connu une relation amoureuse avec une fille, à mon âge, ça craint... Mais ça, maman, j'ai trop honte pour te l'avouer. Alors je me tais et pour une fois j'arrive bien à te cacher cette souffrance là. J'enchaine, en reprenant la maîtrise de moi-même :

- Je veux bien que tu m'accompagnes ! Ca nous fera sortir, ça fait longtemps ! Et puis je t'achèterais une belle robe pour te faire plaisir !

Elle n'a pas besoin de moi pour ça, mais elle n'a jamais refusé un de nos cadeaux. Ce n'était pas l'objet en lui-même qui importait, mais le geste. Je lui tends une tartine que je viens de lui faire avec amour. Ce moment me rend heureux, cela se lit sur mon visage.

- Ca te dit une partie de Mario Kart après le déjeuner ? J'ai débloqué un circuit vraiment top ! Pas très difficile, mais super bien construit ! Il est fun !
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MessageSujet: Re: Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo) (#)   Des coups de blues, des coups de fil, tout recommencera au printemps, sauf les amours indélébiles (Parker & Kenzo) EmptyMer 4 Oct - 14:58

Kenzo est n garçon intelligent, très intelligent, mais ce n’est pas sa seule qualité, il en a des tonnes, mais la confiance en soi n’en fait pas partie. Il n’a jamais vraiment su comment se positionner aux yeux des autres, sans doute un peu différent, un peu à part, dans son monde, mais il n’en est pas moins quelqu’un d’entier et de profondément bon. J’aime le regarder pendant les heures, imaginer ce qui peut se passer à tout allure dans son cerveau. Il irait trop vite pour moi j’en suis persuader. Je souris, malgré moi, parce que c’est naturel, parce que c’est mon fils et parce que j’en suis dingue. Lorsque je suis tombée enceinte des jumeaux, jamais je n’aurai pu imaginer qu’ils puissent être une extension de moi, jamais je n’aurai pensé que j’aurai pu les aimer à ce point là, puisque je ne m’aimais pas moi-même. Ils ont beau être différents, leur manière d’être ensemble me ferait pleurer d’émotion si je me laissais complètement aller. Je suis fière d’eux, de ce qu’ils sont, ce qu’ils deviennent, et je ne me lasserai jamais de les observer évoluer dans ce monde parfois difficile.

Je sens qu’à notre discussion, Kenzo s’embourbe légèrement, il bégaie à moitié, tente de trouver un échappatoire et pourtant, il s’est fait violence pour e poser cette question. J’imagine que si Noa était là, il lui en aurait parlé à elle et non à moi. Je ne dis pas que je suis de mauvais conseil, mais c’est toujours plus simple de parler de ses amourettes à sa soeur plutôt qu’à sa mère. Pourtant, je reste à l’écoute et le conseille. Mais je ne peux m’empêcher de poser une dernière question, qui visiblement le met dans tus ses états. « Euh... je... je... crois... pa-pas… » Je penche un peu la tête sur le côté en le regardant, souriante, attendant qu’il lâche finalement le morceau. Si je ne la connaissais pas, il ne serait pas dans un état pareil, pour sûr. « C'est... c'est Aoline... mais on est juste... tu sais... juste amis… » « Aoline c’est la jeune fille avec qui tu as fait un stage à l’aéroport c’est ça ? » Il hoche la tête et je souris. « J’espère que c’est une fille gentille, au moins autant que toi. » Je finis par lui proposer d’aller tous les deux lui trouver un nouveau style vestimentaire qui ne dénaturera pas celui qu’il est. Mais quand j’irai un peu mieux, parce que là je peine déjà à tenir debout plus de dix minutes. « Je veux bien que tu m'accompagnes ! Ca nous fera sortir, ça fait longtemps ! Et puis je t'achèterais une belle robe pour te faire plaisir ! » Je souris de plus belle, Kenzo est vraiment un rayon de soleil. « Avec plaisir chéri. » Ni une ni deux, mon fils change de discussion et me propose une partie de jeu vidéo. J’hésite, premièrement parce que je ne suis absolument pas douée à ce genre de truc, pas faute d’avoir essayé, mais surtout parce que je suis exténuée. « Ça te va si je te regarde jouer et que je me repose à côté de toi ? » On fait souvent ça, et j’aime particulièrement ce genre de moments avec lui.

end
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