toc toc. c'est qui ? c'est papa ! [az' et hélios]

père & fils

toc toc. c'est qui ? c'est papa !

Azariah sorti de la maison d'un pas décidé. Il enfourcha son vélo en direction du centre-ville. Il avait décidé d'aller rendre une petite visite à son fils. Souvent, il voyait ses enfants à la maison, où ils venaient diner en famille, ou alors ils allaient boire un café quelque part en ville. Pour une raison inconnue, Azariah ne se rendait que très peu à leur propre domicile. Peut-être parce que cela lui faisait un pincement au coeur de les voir dans leur propre appartement, les voir indépendants, dans leur propre petit cocon alors qu'il y a encore quelques temps, celui-ci se trouvait dans la maison familiale... Mais cette fois Hélios n'y échapperait pas ! Son fils venait de se séparer de son petit-ami, relation qui durait depuis six ans. Même si Az' n'est pas la première personne vers qui son fils se tournerait pour un peu de réconfort dans cette situation - il avait sa soeur jumelle pour ça, voire sa mère - cela n'empêchait pas au père qu'il était de s'inquiéter pour son fils. Surtout qu'il ne savait pas trop non plus ce qu'il faisait de sa vie... Bref, il était temps que les deux hommes aient une conversation sérieuse.

Il arriva devant l'immeuble où son fils logeait. Il rentra son vélo dans le hall et monta les escaliers. Il sonna à la porte. Pas de réponse. Il essaya une deuxième fois. Peut-être était-il absent... Az' ne l'avait pas prévenu de sa visite... Il allait faire demi-tour quand la porte s'ouvrit derrière lui. Salut Hélios ! Azariah jetta un regard plus attentif à son fils... Il avait pas l'air très frais... Sans doute le réveillait-il !!!! Tu ferais rentrer ton vieux père ? demanda-t-il avec un sourire.

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dyl est parti travailler ce matin. tu le laisses dormir dans ton appartement, mais ça te fait plus mal qu'autre chose. tu as fait semblant de dormir alors qu'il s'est préparé en faisant le moins de bruit possible. aussitôt la porte refermée derrière lui, tu t'es levé, groogie de n'avoir dormi que quelques heures cette nuit. trois ou quatre, pas beaucoup plus. tu soupires, passant une main sur ton visage. tu restes quelques minutes dans la cuisine sans rien faire, avant de laisser tes épaules s'affaisser et de récupérer le fond de bouteille qui traine sur le plan de travail, tu termines la bouteille, la laissant tomber à moitié dans l'évier. tu soupires, tu te traînes jusqu'à la chambre et tu te laisses tomber sur le lit, méritant quelques heures de sommeil supplémentaire.

c'est le bruit de la sonnerie qui te tire de ton sommeil. un grognement s'échappe de tes lèvres et tu t'apprêtes à te retourner et te rendormir lorsque la sonnette retentit une seconde fois. tu souffles, tu soupires, tu te lèves finalement et te traines à moitié jusqu'à la porte. tu ouvres la porte, sans faire attention au fait que tu sois en boxer et en t-shirt. salut hélios ! tu fronces les sourcils. tu ferais rentrer ton vieux père ? tu mets quelques secondes à réagir, encore endormis et à moitié bourré. mm. entre. tu marmonnes en t'éloignant de la porte. tu soupires doucement, refermant derrière ton père. qu'est-ce que tu fais là ? tu comprends pas totalement ce qu'il fait ici, tant pis. fait comme chez toi, j'reviens enfiler un pantalon ... tu abandonnes ton père dans le salon le temps de mettre des fringues potables, tu fais un crochet par la salle de bain pour te passer un peu d'eau sur le visage, et tu remarques ton état déplorable. tu te mords la lèvre, avant de rejoindre ton père. tu veux boire quelque chose ? tu souffles, fouillant un tiroir pour récupérer une aspirine, l'avalant rapidement avec un grand verre d'eau.

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Azariah doit avouer qu'il s'attendait à un accueil plus chaleureux de la part de son fils. Mais sans doute tombe-t-il à un mauvais moment... Hélios est seulement vêtu d'un t-shirt et d'un boxer. Et le peu de mots qui sortent de sa bouche mettent la puce à l'oreille d'Azariah. Il l'avait réveillé... Il fait quand même entrer son père chez lui... qu'est-ce que tu fais là ? Il aurait peut être du prévenir avant de venir... son fils aurait été moins surpris. J'ai pas le droit de rendre visite à mon fils ? lui répond-il avec un sourire. C'est vrai ça, il a quand même le droit de prendre des nouvelles de son fils, et de voir un peu où il vit ! fait comme chez toi, j'reviens enfiler un pantalon ... Hélios se retire de la pièce quelques instants. Azariah en profite pour jeter un oeil autour... Après tout, il était la pour savoir comment allait son fils. Son appart' devrait lui donner quelques indices. Comme la bouteille vide dans l'évier... Son fils serait-il en train de tomber dans l'alcool ? Certainement qu'une rupture amoureuse pouvait y conduire... Azariah n'en savait pas grand chose puisque cela faisait 27 ans qu'il était avec la même femme et il n'en avait pas vraiment connu d'autre avant... En y réfléchissant, Az' n'était peut être pas la personne la mieux placée pour réconforter son fils... Il revient alors dans la pièce. tu veux boire quelque chose ? Un café ça ira... si tu as ça ! Il resta silencieux un instant, observant son fils. Et puis il lança la conversation. Alors... dis-moi... comment vas-tu ? La question pouvait paraitre banale, mais Azariah voulait seulement commencer en douceur. Agressé son fils avec des questions sur sa situation, dès le réveil, n'était surement pas la meilleure des solutions alors il éviterait.

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tu mets plusieurs minutes à replacer les choses. tu te rends compte que la matinée est bien entamée. tu te retrouves face à ton père, et tu sais pas trop ce qu'il fait la, en ce moment même, devant ta porte. j'ai pas le droit de rendre visite à mon fils ? tu arques un sourcil, tu hausses les épaules, invitant ton père à entrer, alors que tu t'éclipses pour t'habiller convenablement, et pour prendre un cachet visant à faire disparaître ton mal de crâne. tu termines par rejoindre ton paternel au salon, lui proposant quelque chose à boire. un café ça ira... si tu as ça ! tu lèves les yeux au ciel, évidemment que tu as du café. tu t'attèles à la préparation de la boisson en silence. tu sais pas quoi dire, t'as un peu honte que ton père t'ai trouvé dans cet état. alors... dis-moi... comment vas-tu ? tu récupères la tasse de café et ton verre d'eau, rejoignant ton père au salon, déposant la tasse devant lui, sur la petite table. tu t'assois sur le canapé, ramenant tes jambes contre ton torse. tu préfères la réponse qui est censé te rassurer ou la vérité ? tu soupires, un rictus presque mauvais sur les lèvres. tu hausses les épaules, jouant avec le verre dans ta main. c'est dur. j'ai mal, j'ai froid la nuit. je dors presque plus - déjà que je dors pas beaucoup de base - mais bon, je suppose qu'avec le temps ça ira mieux. tu murmures en laissant ta tête retomber contre le dossier du canapé. tu te mords la lèvre. enfin. tu connais pas toi, les chagrin d'amour. tu souffles en riant nerveusement, tu termines ton verre d'eau et secouant la tête. désolé. c'est compliqué en ce moment. tu murmures en posant le verre, te laissant basculer pour reposer ta tête contre l'épaule de ton père. il est plus proche de ta sœur que de toi, mais ce n'est pas pour ça que tu ne l'aimes pas. il restera ton père, pour toujours.

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hélios fait entrer son père chez lui, avant d'aller enfiler un pantalon. pendant un instant, azariah se dit qu'il aurait du prévenir au lieu de débarquer chez son fils à l'improviste... mais après tout, rien ne l'en empêchait ! en fait, azariah est préoccupé par son fils... celui-ci vient de rompre après six ans de relation. et puis, il se fait aussi du souci pour le reste. azariah est un peu papa-poule. malgré qu'il soit plus proche de sierra, la jumelle d'hélios, il ne peut s'empêcher de couver un minimum son fils ! en plus, depuis qu'ils sont tout les deux partis de la maison, azariah se sent un peu délaissé... il voit régulièrement ses enfants, mais il a peur que leurs liens se défassent petit à petit.

hélios offre à son père un café et ils s'installent tout deux au salon. les choses sérieuses commencent. azariah lui demande tout d'abord comment il va. tu préfères la réponse qui est censé te rassurer ou la vérité ? azariah hésite. la réponse rassurante serait plus à son goût mais elle ne l'avancerait pas vraiment... je dirais la vérité. malgré ça, il ne s'attend pas à une réponse précise et la réponse de son fils le surprend. c'est dur. j'ai mal, j'ai froid la nuit. je dors presque plus - déjà que je dors pas beaucoup de base - mais bon, je suppose qu'avec le temps ça ira mieux. azariah en reste tout d'abord sans voix. que lui répondre ? comme il le dit si bien enfin. tu connais pas toi, les chagrins d'amour. non, il ne connaît pas. dans sa jeunesse il a connu d'autres femmes que la sienne aujourd'hui. mais des aventures, rien de bien sérieux. il n'a jamais vraiment connu de peine de cœur. azariah prend une gorgée de café. de quoi lui laisser le temps de réfléchir à ce qu'il pourrait lui répondre. t'as raison, des chagrins d'amour, j'en ai jamais eu. je suis donc pas le mieux placé pour te donner des conseils. il souffle. il ne peut pas passer à coté. il doit lui faire la remarque. même si cela doit énerver son fils. mais la solution n'est certainement pas de noyer sa douleur dans... l'alcool ou autre. il guette la réaction de son fils. même si cela le fâche ou le déçoit, azariah devait le lui dire. il ne ferait pas l'aveugle face aux problèmes de son fils. peut être que te changer les idées te ferait du bien... au lieu de rester enfermé chez toi... un appartement qu'il avait partagé avec dyl... cela ne devait pas arranger les choses. tu travailles en ce moment ? bam. la question était sortie comme ça. azariah voulait savoir. il voulait savoir pour aider son fils. c'est tout.

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tu sais très bien pourquoi ton père est la. et t'as pas envie d'avoir cette discussion, t'as pas envie de parler, de dire quelque chose, d'expliquer, de trouver des excuses. t'as envie de dormir, fermer les yeux, oublier, te réveiller dans quelques heures, bosser, boire, rentrer. c'est tout. tu prends une légère inspiration en t'installant à côté de ton père qui ne perd pas de temps et te demande comment tu vas. tu hésites à lui dire que ça va, à simplement le rassuré, mais il verrait que tu mens. tu soupires, tu parles sans savoir pourquoi, parce que ces mots, ils étaient la, dans ton esprit, et maintenant, ils rendent la situation tellement ... réelle. tu parles, tu t'emportes, tu regrettes tes paroles au moment ou elles franchissent tes lèvres. t'as raison, des chagrins d'amour, j'en ai jamais eu. je suis donc pas le mieux placé pour te donner des conseils. tu serres tes genoux contre ton torse. t'as pas envie qu'il s'attarde là-dessus. tu restes silencieux. mais la solution n'est certainement pas de noyer sa douleur dans... l'alcool ou autre. tu te tends, serrant tes poings. tu fermes les yeux et tu passes une main sur ton visage. je me drogue pas. si ça peut te rassurer. tu marmonnes simplement. tu ne peux pas nier le fait qu'il évoque l'alcool. t'es assez misérable en ce moment. tu soupires doucement, tu viens masser tes tempes pour essayer de faire passer ton mal de crâne. peut être que te changer les idées te ferait du bien... au lieu de rester enfermé chez toi... tu travailles en ce moment ? tu pousses un léger soupir. tu sais que tu devrais le faire. sortir. arrêter de tourner en rond dans cet appart. tu peux encore sentir la présence de dyl qui était la il y a à peine quelques heures. tu n'as pas eu le courage de l'affronter ce matin, tu as préféré fuir. non je bosse pas. comment annoncer à son père la vérité sur ce job qui t'as fait perdre dyl ? tu ne peux pas. pas encore. tu préfères mentir. t'es misérable. j'ai pas envie de parler d'ça p'pa. tu murmures. et pourtant, tu sais qu'il n'abandonnera pas. enfin, ça t'étonnerait qu'il le fasse. tu te mords la lèvre. j'ai proposé à dyl de rester le temps qu'il se trouve un appart. tu chuchotes, presque honteux de cette situation. je dors sur le canapé. tu souffles en soupirant. je ... non rien. ta gorge se serre alors que tu repenses à la bague trouvée quelques jours plus tôt. non. tu peux pas parler de ça à ton père. il ne comprendrait pas pourquoi vous avez rompu alors qu'il voulait te demander en mariage. tu enfouis ton visage contre tes genoux quelques secondes, le temps de ne pas craquer. pas maintenant.

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azariah ne se sent pas forcément très à l'aise quand il doit parler sérieusement avec ses enfants. il le fait. il ne le montre pas. mais bien souvent il cherche ses mots, se demande si ce qu'il dit est juste, si il est de bon conseil. aujourd'hui il se sent démuni face à son fils. celui-ci se dévoile, comme il ne la jamais fait, lui révélant son état après sa rupture. azariah a de la peine pour son fils. encore plus car il ne lui ai d'aucun secours. à part pour lui dire de ne pas boire ou se droguer. je me drogue pas. si ça peut te rassurer. azariah note qu'il parle de drogue mais pas d'alcool. az' n'est pas dupe. mais peut-il le blâmer ? si il était dans la même situation, ne serait-il pas tenter lui aussi ? il préfère alors laisser couler, en se disant qu'il serait vigilant.

viens ensuite le sujet du boulot. azariah l'aborde sans ménagement. et la réponse de son fils ne le satisfait pas il doit dire. non je bosse pas. j'ai pas envie de parler d'ça p'pa. mais voir son fils dans cet état le fait hésiter. dans d'autres circonstances, il aurait insisté sans sourciller. il reste silencieux un instant mais ne peut s'empêcher. az' est un bosseur. il a toujours travaillé pour que sa famille ne manque jamais de rien. si il le fallait, il n'hésiterait pas une seconde à aider ses enfants, même si ils ont pris leur indépendance. mais il ne fallait pas exagérer ! travailler te ferait peut être du bien... tu sais, tu peux venir travailler à l'épicerie si tu veux ! je peux te trouver une place... il y avait du bon à être le patron parfois ! il pouvait très bien embaucher son fils pour faire quelques heures si ça pouvait l'aider. mais az' n'imaginait pas son fils dire oui. travailler avec son vieux ? même lui avait du mal à envisager donner des ordres à son fils comme à ses autres employés.
mais hélios ne souhaite vraiment pas s'attarder sur le fait qu'il n'ait pas de boulot. il ajoute j'ai proposé à dyl de rester le temps qu'il se trouve un appart. je dors sur le canapé. dans un premier temps, azariah se sent plutôt fier de son fils. il n'a pas mis dehors son ex, pour lui laisser le temps de se retourner. et puis, en y réfléchissant, cela doit compliquer encore plus sa rupture. continuer à voir quelqu'un à qui on tiens, dans l'appart qu'on a partagé, alors que les choses ne sont plus les mêmes, que la relation s'st brisée. az' s'approche de son fils et pose une main sur son épaule. tu sais que tu as toujours ta chambre à la maison ? il imaginait mal son fils revenir à la maison... si jamais tu veux changer d'air pour un jour ou deux... enfin pour le temps que tu veux ! il sent la douleur de son fils, son impuissance à lui, et azariah en souffre comme si c'est lui qui était dans cette situation. même quand ils sont grands on n'arrête pas d'être père. hélios semble vouloir ajouter quelque chose mais se ravise. il enfouit sa tête contre ses genoux. azariah n'ose plus rien dire. que pouvait-il dire qui puisse apaiser sa tristesse ? si tu as besoin de quoi que ce soit...

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l'alcool est une solution de facilité. et sans doute que tu devrais être traité de lâche parce que, justement, tu prends part pour la facilité. boire pour oublier, après tout, c'est pas totalement faux. tu t'es déjà mis des cuites monumentales quand tu étais adolescent. des quantités d'alcool à en oublier ton prénom et ne pas te souvenir des heures nocturnes. et plus récemment, aussi. tu te mords la lèvre, tu ne te souviens pas de ta nuit et tu ne peux te fier qu'à ce que dyl t'as raconté. l'alcool, c'est ta solution à toi. tu restes enfermé, tu broies du noir, tu tournes en rond dans ton appart. et tu bosses la nuit. mais ton père ignore ce dernier point et ne semble pas du tout d'accord avec le reste. et tu sais très bien qu'il aimerait que tu bosses, que tu travailles, enfin, être au courant que tu travailles. tu te mords la lèvre, retenant un soupir à ses mots. travailler te ferait peut être du bien... tu sais, tu peux venir travailler à l'épicerie si tu veux ! je peux te trouver une place... tu arques un sourcil. toi, bosser dans l'épicerie bio de ton père ? plutôt terminer alcoolique et célibataire. non. tu supporterais pas de devoir obéir à tous les ordres de ton paternel en répondant oui à tout. et puis, clairement, le bio, c'est pas pour toi. tu soupires, tu préfères changer de sujet en informant ton père que tu laisses dyl dormir ici encore. et tu sens une main sur ton épaule. tu restes immobile, si ce n'est le léger mouvement que tu as envers ton père. tu sais que tu as toujours ta chambre à la maison ? si jamais tu veux changer d'air pour un jour ou deux... enfin pour le temps que tu veux ! tu hausses simplement les épaules. non, clairement, tu ne supporterais pas d'avoir ta mère sur ton dos et ton père aussi. tu les aimes tes parents, mais, vivre de nouveaux avec eux alors que t'as vingt-six piges ? non, tu préfères encore vivre dans ton appart. je sais. tu réponds simplement. tu fermes les yeux et laisses ton crâne tomber contre le dossier du canapé. si tu as besoin de quoi que ce soit... tu secoues doucement la tête, te redressant finalement, tes pieds retrouvant finalement le sol. tu passes tes deux mains sur ton visage. ça va p'pa. c'est juste un peu compliqué, mais ça va. tu souffles en te levant, tu te diriges vers la cuisine et tu te fais couler un café. tu récupères la bouteille vide dans l'évier et tu la mets dans le sac-poubelle destiné au verre. tu passes une main dans tes cheveux. comment va maman ? tu demandes finalement en revenant au salon, une tasse brûlante entre les mains. c'est gentil pour l'épicerie, mais j'ai un casting la semaine prochaine et puis de toute manière, j'suis pas fait pour bosser dans un commerce comme ça. tu essayes de rassurer ton père comme tu peux. tu veux pas l'inquiéter, non, mais tu sais pas vraiment comme t'y prendre non plus. t'as jamais été le plus proche de ton père, c'est comme ça.

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azariah tente du mieux qu'il peut d'aider son fils. il lui propose du boulot, de revenir quelques temps à la maison... des solutions qui montrent bien qu'az' a du mal à voir ses enfants indépendants... il essaye de les ramener auprès de lui à la première occasion ! il est vrai qu'à leur départ, azariah s'est senti comme abandonné. le syndrome du nid vide qu'on dit, nan ? et encore, il a de la chance, ses enfants sont toujours en ville. il n'ose imaginer ce que ca serait si ils étaient partis à l'autre du bout du pays, à l'autre bout du monde. ne pas les voir pendant des mois. là au moins, il pouvait se rendre chez eux, les voir un peu quand il voulait. et il n'était d'aucune utilité à son fils. j'imagine bien que revenir à la maison c'est pas le rêve ! on finirait sûrement par te demander de sortir les poubelles comme quand t'avais seize ans ! il émet un petit rire. il se remémorent alors les petites choses de la vie quotidienne que lui et sa femme ont pu demander à leurs enfants. ranger leurs chambres, mettre leur linge au sale, mettre le couvert... sûrement que tout les parents sont comme ça. mais az' ne pense pas qu'ils aient été des parents trop stricts. tu retournerais dans ta chambre d'ado... elle a pas bouger depuis que tu es parti. et les posters sur les murs, c'est qui déjà ? azariah lui parle d'autre chose, histoire de détendre un peu l'atmosphère et d'essayer de faire sourire son fils !

hélios se lève et change de sujet. comment va maman ? azariah réfléchi un instant. elle va bien j'imagine finit-il dans sa tête. depuis quelques temps, lui et sa femme se sont éloignés. mais rien de bien dramatique. il préfère ne pas en parler à ses enfants. à quoi bon les inquiéter ? sûrement qu'il s'agit simplement d'une petite passade. rien de plus. c'est gentil pour l'épicerie, mais j'ai un casting la semaine prochaine et puis de toute manière, j'suis pas fait pour bosser dans un commerce comme ça. azariah rigole. jamais az' n'avait imaginé son fils bosser avec lui. l'image d'hélios avec l'uniforme le faisait sourire. mais si un jour il avait besoin, bien sur que la porte serait toujours ouverte. je sais bien que c'est pas pour toi ce genre de boulot. il n'était peut-être pas très proche de son fils mais il le connaissait. je te dis ça juste au cas où. azariah se souvient d'hélios bébé puis petit garçon. il n'est pas devenu l'homme qu'il imaginait. mais jamais il n'a eu honte de son fils, ou a été déçu par lui. après tout chacun est différent. son fils est bi et est danseur. très bien. c'est un casting pour faire quoi ?

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ton père a toujours eu ce côté papa-poule. tu sais qu'il tient à te voir de temps à autre, tout comme ta sœur jumelle. et même si tu ne l'avoues pas souvent, voir même jamais, tu tiens à ton père et à le voir de temps à autre. tu passes de temps à autre à la maison, rendre visite à tes parents d'ailleurs. peut-être moins ces derniers temps parce que tu ne sais pas trop comment gérer la situation, mais bon. j'imagine bien que revenir à la maison c'est pas le rêve ! on finirait sûrement par te demander de sortir les poubelles comme quand t'avais seize ans ! tu ris doucement, tu te mords la lèvre et tu te contentes de secouer la tête, un sourire sur le coin des lèvres. tu passes une main sur ton visage. tu sais que ton père rêverait de te voir revenir à la maison, même pour quelques jours. mais ce n'est pas vraiment à ton goût. tu retournerais dans ta chambre d'ado... elle a pas bougé depuis que tu es parti. et les posters sur les murs, c'est qui déjà ? un autre sourire naît sur tes lèvres. tu ne sais pas vraiment quoi répondre. tu essayes de te remémorer ta chambre d'adolescent. tu es parti assez jeune, ayant besoin de liberté. je crois qu'il y en a un de queen. je sais plus trop. tu ris doucement, te mords la lèvre. tu termines par te redresser pour te préparer une tasse de café. tu en as bien besoin. tu prends des nouvelles de ta mère, et tu hoches simplement la tête à la réponse de ton père, sentant le sujet presque ... épineux ? je sais bien que c'est pas pour toi ce genre de boulot. je te dis ça juste au cas où. c'est un casting pour faire quoi ? tu hoches la tête en silence. tu sais que ton père t'offrira toujours un travail les bras grands ouverts. mais tu n'en a pas l'envie, ni la motivation en réalité. tu te mords la lèvre, buvant une longue gorgée de café. ça te fait du bien, te réchauffant de l'intérieur. tu viens gratter ta joue, te mordant le bout de la lèvre. comédie musicale. c'est pas trop mon truc, mais ... j'sais pas. on sait jamais. même si je le sens pas. j'ai pas trop le moral à la danse en ce moment. tu ajoutes avec un léger soupir, passant une main dans tes cheveux. tu hausses les épaules, étouffant un bâillement dans le creux de ta paume. désolé. j'ai pas beaucoup dormis. tu ris presque nerveusement, évitant à tout prix de croiser le regard de ton père. tu as peur qu'il devine tout ce qu'il se passe dans ta vie. tous tes secrets. tes démons. et tu en as beaucoup trop, des démons. tu tritures l'ourlet de ton pull, haussant les épaules.

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parler du passé et de sa chambre d'ado fait naitre un petit sourire sur le visage d'hélios. azariah le remarque et est plutôt content de lui. au moins il aura réussi à faire sourire son fils ! avec sa fille, c'était différent. azariah avait une relation plus proche et c'était plus facile pour lui de lui remonter le moral par exemple. avec hélios, il se sentait peut être moins à son aise... sierra était sa petite fille chérie et leur relation était toujours celle-là. mais hélios était un homme désormais et az' pouvait avoir du mal à lui parler comme tel. parfois il voyait toujours son petit garçon qui venait lui réclamer un câlin quand il se faisait mal. aujourd'hui, son fils était en peine et il ne venait pas faire appel à son père. une chose de plus qui faisait qu'il avait du mal à accepter que ses enfants avaient grandis !

hélios finit par demander comment va sa mère. et az' répond laconiquement. peut être un peu trop. son fils n'en demande pas plus et cela sied bien à azariah. que pouvait-il lui dire de plus de toute façon ? il préfère en savoir plus sur la carrière de son fils. il a un casting et azariah en profite pour le questionner. comédie musicale. c'est pas trop mon truc, mais ... j'sais pas. on sait jamais. même si je le sens pas. j'ai pas trop le moral à la danse en ce moment. azariah n'avait rien contre le fait que son fils ait choisi une carrière de danseur. bien sur, cela ne devait pas très bien payer, et faire carrière demandait beaucoup d'efforts. enfin, c'est ce qu'il s'imaginait. quand il avait sur vers quel métier hélios se destinait, azariah n'avait pu s'empêcher de se dire qu'il faisait erreur, qu'il allait galérer et comment allait-il payer ses factures ? mais après tout, il ne pouvait être la personne qui allait lui faire des reproches. qu'il essaye et qu'il voit. peut être allait-il devenir un grand danseur !!! aujourd'hui, azariah se demandait si il avait bien fait. peut-être aurait-il du avertir son fils. l'en empêcher. az' soupira légèrement. si il avait fait ça, probablement que son fils lui aurait tiré la tronche pendant un certain temps. je vois. mais il ne faut pas que tu te laisse abattre... comme azariah n'était pas vraiment doué pour remonter le moral de son fils, il allait être direct, sans prendre trop de pincettes. tu devrais peut être trouver du travail. pas forcément en tant que danseur. mais au moins ça te changerait les idées, ça te ferait sortir de ton appart'. au pire, hélios finirait par s'énerver. il aura moins l'air abattu !

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tu sais que ton père aurait voulu te voir faire de grandes études. devenir médecin ou avocat. après tout, tous les parents sont comme ça. vouloir le meilleur pour leurs bambins, les voir réussir dans la vie et surtout, être loin des problèmes d'argents et du besoin. tu retiens un soupir. tu n'as pas voulu suivre cette vie toute tracée. tu n'as pas voulu faire de longues études, préférant apprendre sur le tas, te débrouiller avec les castings parfois passés à Wellington ou dans les villes aux alentours. puis tu bosses pour payer tes factures et ton loyer, même si ton père ne le sait pas, même si t'as presque honte de ça parce que ça t'as fait perdre ton mec, tu peux pas juste te barrer comme ça, du jour au lendemain. parce que tu dois t'assurer de pouvoir vivre entre ce moment ou tu te retrouveras sans travail et le moment ou tu en trouveras un nouveau. et t'es incapable de prédire le temps qui s'écoulera. je vois. mais il ne faut pas que tu te laisse abattre... tu devrais peut être trouver du travail. pas forcément en tant que danseur. mais au moins ça te changerait les idées, ça te ferait sortir de ton appart'. tu lèves les yeux au ciel, le discours répétitif de ton paternel t'énerves. mais tu fais en sorte de rester calme, tournant la tête vers ton père. c'pas contre toi p'pa, mais j'ai pas envie de bosser. j'ai pas de diplômes. si c'est pour terminer caissier au mcdo du coin ou pour bosser dans ton truc bio, non merci, j'préfère encore me démerder comme je le fais actuellement. tu souffles d'une voix ferme et convaincue. t'es majeur et vacciné après tout, t'as vingt-six ans et tu sais gérer ta vie sans besoin de l'avis ou de l'aide de ton père. certes, l'intention est la, et tu sais qu'il sera toujours présent pour toi si tu en as besoin, mais il te soûle sur certains sujets, celui-là en faisant partie. tu passes une main sur ton visage, te mordant la lèvre. de toute façon, tu connais pas ce que ça fait. juste, de se retrouver seul du jour au lendemain après six ans. tu marmonnes. non, il ne sait pas. il est en couple avec ta mère depuis plus de vingt-sept ans, il te semble. enfin, avant ta naissance à toi et à ta sœur en tout cas. il connaît pas, la tristesse et la douleur au creux de la poitrine, le vide et le froid la nuit. enfin. tu peux pas vraiment lui en vouloir, toi t'as eu la chance de voir tes parents ensembles malgré les années et les disputes occasionnelles.

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toc toc. c'est qui ? c'est papa !

azariah le savait, il pouvait se montrer têtu sur certains sujets. le travail en faisait partie. toute sa vie il avait travaillé. il avait fait en sorte que sa famille ne manque jamais de rien. alors pour lui c'était un point essentiel d'une vie. avoir du travail, nourrir sa famille. même si son fils n'avait pas de bouche à nourrir, hormis la sienne, il avait des charges à payer. azariah et sa femme viendraient toujours en aide à leurs enfants mais ils devaient aussi assumer leurs responsabilités d'adultes. cela passait par avoir du travail selon azariah. alors quand son fils lui répondit, il sentit une pointe d'agacement. c'pas contre toi p'pa, mais j'ai pas envie de bosser. j'ai pas de diplômes. si c'est pour terminer caissier au mcdo du coin ou pour bosser dans ton truc bio, non merci, j'préfère encore me démerder comme je le fais actuellement. bien sur quand on se lance dans une carrière de danseur, on n'a pas forcément de diplôme et quand on trouve pas de boulot dans sa branche, on n'est un peu coincé. azariah garda ses pensées pour lui. pas la peine de remuer le couteau dans la plaie. seulement il ne partirait pas de chez son fils sans savoir ce qu'il en était vraiment de sa situation. je serais curieux de savoir comment tu te démerdes, actuellement... et az' commença à imaginer le pire. des activités pas très légales. peut être qu'il "dealait" ? papa poule qu'il était, il commença à s'inquiéter. il attendait impatiemment la réponse de son fils.

de toute façon, tu connais pas ce que ça fait. juste, de se retrouver seul du jour au lendemain après six ans. remettait-il sur le tapis sa rupture pour ne pas parler du boulot qu'il n'avait pas ? surtout que sur ce point-là, azariah ne pouvait rien lui répondre. ni lui faire la morale. mais azariah n'allait pas s'excuser de n'avoir connu et aimé qu'une seule femme dans sa vie. même dans un mariage on peut ressentir de la solitude. je n'ai peut être pas connu de rupture mais cela ne veut pas dire que je n'ai jamais souffert. azariah révéla là quelque chose d'intime, vraiment. quelque chose dont il n'avait fait part qu'à très peu de personnes. tout le monde s'imagine que lorsqu'on est mariés, tout est gagné d'avance. ils se marièrent, vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. bien sur. azariah aussi avait connu des déceptions dans son couple. parfois il avait ressenti de la solitude alors que sa femme dormait à coté de lui. être mariés ne veut pas dire être à l'abri de tout ce qui fait mal. peut être qu'azariah et gemma donnaient l'impression d'un couple heureux et solide qui avait su traverser les années. mais il n'y avait pas que ça. et pour la première fois il le révélait à son fils.

père & fils

toc toc. c'est qui ? c'est papa !

tu as soudainement envie d'écourter cette conversation, de t'enfuir, trouver une excuse pour te retrouver de nouveau seul à tourner en rond dans l'appartement. tu retiens un soupir, passe une main dans tes cheveux. les questions de ton père t'énerve un peu. tu te démerdes, c'est tout ce qu'il doit savoir, mais, évidemment, ça ne lui suffit pas. t'as l'impression qu'il ne veut pas comprendre que t'as vingt-six piges et que t'es capables de gérer ta propre vie tout seul. tu te mords l'intérieur de la joue. je serais curieux de savoir comment tu te démerdes, actuellement... tu lèves les yeux au ciel, te mordant violemment l'intérieur de la joue. ton père doit déjà être en train de s'imaginer des films. je touche pas à la drogue, je deal pas, et je me prostitue pas non plus, si ça peut te rassurer. tu marmonnes en retenant un soupir. de toute manière ton père, il ne peut pas savoir ce qu'il se passe en ce moment dans ta vie. il a toujours été en couple avec ta mère, aussi loin que tu t'en souviennes. et tu ne manques pas de lui faire remarquer ce petit détail, qui te semble tout de même important à souligner. les ruptures, c'est pas vraiment son domaine.même dans un mariage on peut ressentir de la solitude. je n'ai peut être pas connu de rupture mais cela ne veut pas dire que je n'ai jamais souffert. tu lèves les yeux au ciel, retenant un énième soupire. tu tournes la tête vers ton père. on souffre tous. tu hausses les épaules. tu te mords la lèvre, retenant un soupir, secouant la tête de gauche à droite. ça va pas avec maman ? tu ajoutes, tiquant à ses mots, alors que tu as toujours vu ton père plus ou moins heureux avec ta mère. tu retiens un soupir, t'asseyant de travers sur le canapé, observant et jaugeant les réactions de ton paternel. tu passes une main sur ton visage et dans tes cheveux. tu retiens un soupir, te mordant la lèvre.

père & fils

toc toc. c'est qui ? c'est papa !

la question commençait à agacer hélios. azariah le voyait bien. la réponse de son fils le satisfaisait peu. je touche pas à la drogue, je deal pas, et je me prostitue pas non plus, si ça peut te rassurer. encore heureux qu'il ne touchait à rien de ça ! azariah en aurait sûrement eu une attaque. imaginer son seul fils devenir un délinquant... il ne l'aurait pas supporter. surtout qu'il se serait retrouvé face à sa mère. et là, il pariait sur gemma pour qu'elle gagne ! en tout cas, il n'ajouta rien de plus sur la question. il avait essayé, son fils ne cracherait pas le morceau. sierra était peut être au courant... et peut être sera-t-elle plus bavarde !

la conversation dévia vers un sujet plus sensible pour az'. a lui d'être cuisiner par son fils. et il n'aimait pas du tout ça. en plus, c'était un peu de sa faute puisqu'il avait avoué que son mariage n'était pas toujours rose. ça va pas avec maman ? azariah vit que tout à coup hélios était plus attentif à la conversation, observant chaque fait et geste de son père. un instant, azariah se demanda que faire, quoi dire. avouer la vérité à son fils ? jamais. mais il ne pouvait pas non plus faire comme si de rien n'était. il laissa échapper un sourire tout en s'affalant dans le fauteuil où il était installé. il regarda son fils droit dans les yeux et décida de dire une semi-vérité à son fils. tout en atténuant la gravité de la situation. ta mère n'est pas ce qu'on appelle une femme facile. alors en ce moment c'est un peu plus compliqué. mais rien de bien méchant ! le temps finira par arranger les choses. il sourit à son fils. se veut rassurant. mais il savait bien au fond de lui que le temps n'arrangerait pas grand chose. la cassure était profonde. en tout cas, c'est ce qu'il ressentait. il resta silencieux un moment le regard un peu dans le vide... je devrais peut être y aller. tu veux sûrement finir ta nuit ! maintenant il souriait de toutes ses dents. il taquinait son fils. azariah se leva et se dirigea vers la porte d'entrée avant de se tourner vers hélios. la prochaine fois je préviendrais de ma visite, t'inquiète ! plus sérieusement. si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas. il eut un regard attendri pour son fils avant de le serrer dans ses bras. il eut alors une sensation étrange. et si il divorçait, qu'adviendrait-il de sa relation avec ses enfants ? la question se posait encore plus si ils savaient la raison de leur rupture... az' chassa ces idées. ils n'étaient pas encore à ce stade. il ouvrit la porte et sortit pour reprendre son vélo et retourner au travail.