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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
avril 2024
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 Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux [Riley]

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MessageSujet: Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux [Riley] (#)   Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux [Riley] EmptyMer 19 Juil - 16:23

Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux
Nilo & Riley

Assis sur la banquette arrière du taxi, affalé, je m’efforçai de regarder la route devant moi pour ne pas vomir en voyant le paysage défiler trop rapidement sur les côtés. Non mais qu’est-ce qui m’avait pris de boire à ce point, de fumer et, pire, de me piquer ? La veine de mon bras gauche était gonflée et bleutée, et du sang perlait encore de cette maudite plaie que je m’étais faite en me piquant maladroitement pour m’injecter de la drogue en intraveineuse. Seulement quand on n’a pas les idées claires et les yeux en face des trous, et, qui plus est, lorsqu’on n’est pas infirmier, les piqures on ne sait pas vraiment bien les faire. Le chauffeur n’avait de cesse de m’envoyer des regards inquiets depuis le rétroviseur intérieur, et me demanda une énième fois :

« Tout va bien, Monsieur ? Vous voulez qu’on s’arrête ? »

« Nan, roule ma poule. » Lui répondis nonchalamment en repensant à ce qui s’était produit ce soir-là.

Mes idées n’étaient pas très claires, mais je parvenais à peu près à me retracer les derniers évènements. Je suppose que j’étais venu chez Tracey en partant soit de chez Riley où je logeais, soit de l’université. Là, ça n’était pas très clair. Une chose était sûre toutefois : j’avais dégusté un Whiskey délicieux, le meilleur d’entre tous. Crown Royal Northern Harvest Rye. Mon Dieu, rien que d’y penser j’avais encore le gosier qui en réclamait. Tracey avait vu les choses en grand, cet alcool coûtait très cher. Mais pourquoi avait-elle fait cela, au juste ? La suite devint plus claire. Nous nous étions rapprochés, nous avions bu encore et encore, elle avait sorti de la drogue… tout ce dont je rêvais depuis des semaines entières. Et les choses en entrainant une autre, nous nous étions embrassés. Oh oui, le pire dans toute cette histoire c’était que j’avais été prêt à aller plus loin. Prêt à tromper Riley, ma petite amie. Oui, mais non. Je n’avais rien fait. Réalisant qu’elle énorme connerie j’étais sur le point de faire, j’avais mis fin à l’acte à peine entamé, et avais décidé de rentrer. Bien sûr elle avait essayé de m’arrêter, de m’en empêcher, mais en vain. Mon amour pour ma jeune étudiante était plus fort que tout, et malgré celui que je vouais aussi à Tracey, il n’était sans commune mesure. Et, à ma plus grande surprise, elle a compris. Peut-être n’était-ce là qu’une façade, qu’une impression qu’elle donnait pour ne pas m’inquiéter avant qu’elle ne continue de se bourrer la gueule et de se shooter comme elle avait l’habitude de faire, mais elle m’avait laissé partir. Le sol tanguait sous mes pieds, et j’avais terriblement l’envie de vomir. Cependant, je ne ressentais aucune douleur, et j’étais gai comme un pinson. Elle m’avait aidé à descendre les marches interminables de son escalier exigu, elle qui avait les idées un peu plus claires que les miennes. J’étais encore bien trop dans le brouillard pour réaliser qu’elle m’avait tendu, disons-le, une sorte de piège, aussi fin et traitre qu’une toile d’araignée.
Je poussais un soupir, pensant à tout le foin que me ferait Riley une fois que je serai rentré. J’allais m’en prendre plein la figure, c’était certain. Ouais, moi, un type de trente-huit ans à présent – mais ça chhhut c’est un secret- j’allais me faire remonter les bretelles par une jeune femme de dix-huit ans de moins. N’est-ce pas comique ? Je ne pus m’empêcher de rire à cette pensée, ce qui attira à nouveau le regard du conducteur, pas vraiment à l’aise avec un type d’un mètre quatre-vingt-huit cruellement éméché à l’arrière de son véhicule. Heureusement pour lui, je ne vomis pas sur le trajet. C’était d’ailleurs une prouesse, car j’allais de plus en plus mal. Mon cœur faisait des soubresauts dans ma cage thoracique, me donnant le tournis. Je savais pourtant que je ne devais pas consommer, c’était contraire aux règles que m’avaient imposés les médecins, notamment au vu de tous les traitements que je prenais. A tout moment je risquais de tomber dans le coma, comme toute personne ayant pris les mêmes substances que moi, mais surtout dans mon cas où le processus s’en trouverait accéléré. A vrai dire, je me sentais partir par moment dans un sommeil qui, je le sentais, serait sans fin. Je ne pouvais pas tout lui reprocher : Tracey avait tout fait pour me tenter, sachant le manque dans lequel j’étais. Et moi, j’avais ouvert grand les bras à tout ce merdier qui me faisant tant de l’œil. Ça, c’était ma faute, mais peut-on vraiment tout reprocher à un alcoolique toxicomane ? Je ne le crois pas. Enfin, on verra à la réaction de Riley, mais si je ne m’attendais pas à ce qu’elle me pardonne pour mes abus, je voulais à tout prix qu’elle le fasse concernant Tracey. Oui je l’avais embrassée, mais non je n’avais pas couché avec elle.
La voiture s’arrêta au bas de l’immeuble de Riley, et je m’apprêtai à sortir mon portefeuille de la poche de mon jean pour payer lorsque l’homme, honnête, me dit :

« C’est bon, votre petite copine a payée. »

Sauf que ça n’était pas elle ma petite copine... Je le remerciai et sortis péniblement de la voiture, avant de d’avancer d’un pas peu assuré vers la porte d’entrée de l’immeuble. Je fouillais dans mon sac à bandoulière pour trouver les clés de l’appartement, et priai pour que Riley soit déjà endormie et ne me voit pas dans cet état. D’ailleurs je venais d’y penser : je ne m’étais même pas rendu aux cours que j’avais à partir de dix-sept heures… Le pire dans tout cela c’était que j’étais censé finir à dix-neuf heures, je crois du moins. Ou alors dix-huit, je ne le sais plus. Il était à peine dix-sept heures huit, et elle n’avait pas cours. Ainsi, à moins qu’elle ne fasse une sieste, il y avait très peu de chances pour qu’elle soit en train de roupiller.
Je pris l’ascenseur, ne me sentant pas assez stable pour monter les marches de ces escaliers alors que ma vision était totalement trouble. Plus les secondes passaient, plus je sentais mes paupières se faire lourdes. Lorsque j’arrivai au bon étage, je manquai de me casser la figure dans un carton plein de bibelots posé par terre, alors que les voisins déménageaient.

« Oups, pardon m’sieur, dame. » M’excusais-je en riant, avant d’appuyer mon épaule contre le mur. Je levai le poing pour frapper et m’annoncer, comme à chaque fois, mais aussitôt la porte s’ouvrit sur une Riley au visage que j’avais du mal à déchiffrer.

« Bon bah… toc toc toc. » Lâchais-je d’un air nonchalant.


Dernière édition par Nilo Toskàv le Mer 26 Juil - 19:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux [Riley] (#)   Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux [Riley] EmptyJeu 20 Juil - 12:29

Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux
Nilo & Riley

La nuit est longue, très longue. La jeune femme a du mal à trouver le sommeil, si bien qu'elle tourne dans tous les sens afin de trouver la position qui lui apporterait confort et assoupissement. Toutefois,  rien ne semble réellement fonctionner pour elle, si bien que c'est lorsque pénètrent les premiers rayons de soleil matinaux que ses yeux se ferment enfin et qu'elle trouve répit.
Elle se réveille le lendemain matin vers les huit heures... la tête littéralement dans le cul. Les piètres heures de sommeil ne lui ont pas permis de recouvrer ses esprits et de reposer son corps lessivé. Riley reste allongée longuement dans son lit, se demandant pourquoi elle n'a tout simplement pas été dormir avec Nilo. Peut-être n'aurait-elle pas réussi à s'endormir même à ses côtés, mais elle aurait au moins été dans ses bras. Toutefois, elle se rappelle bien vite la culpabilité qui la ronge, celle qui lui rappelle qu'elle a d'immenses doutes qui la submergent à chaque instant de son existence. Celle qui, étrangement, la rende de plus en plus distante... Son coeur se met aussitôt à battre rapidement, la plongeant dans un état d'angoisse qu'elle commence de plus en plus à connaître.  

Elle doit passer un test et elle doit le faire ce weekend. C'est d'ailleurs ce qu'elle a promis à sa meilleure amie lorsqu'elle l'a visitée à l'hôpital. Elle a ressenti un immense soulagement lorsqu'elle s'est confiée sur cette possibilité qui la terrifie. Et que fut sa surprise d'entendre que sa meilleure amie croit elle aussi être enceinte. Elle ne devrait pas puiser réconfort dans le malheur des autres, mas cette fois-ci, ce fut plus fort qu'elle. Elle se sent donc désormais un peu moins seule, bien qu'elle n'a pas encore eu la confirmation. Elle appréhende trop l'instant où elle passera ce fameux test qui signera soit son arrêt de mort ou la fin du plus grand épisode de stress de sa vie. Mais soyons réalistes: elle est persuadée que la réponse sera positive, alors à quoi bon espérer qu'il affichera une barre horizontale.

Quand elle émerge enfin de son lit, l'appartement est plongé dans le silence. Elle en déduit que Nilo doit être déjà parti bossé. Elle soupire et décide d'aller sous la douche, quesion de se réveiller un peu. Elle n'a, jusqu'à présent, pas été malade, ce qui relève du miracle. Normalement, son corps attend avec impatience la matinée arrivée pour lui faire subir ses foudres. À son grand bonheur, son estomac semble être en vacances. Après une longue et bonne douche, elle prend le temps de se préparer, boire son café et lire un peu avant de partir en direction de l'université. Sur l'heure du diner, elle se décide à lui envoyer un message texte.

"On déjeune ensemble?"

Son message demeure sans réponse. Elle n'a aucune nouvelle de sa part jusqu'à ce que, vers les dix-sept heures trente, on cogne à sa porte. L'étudiante s'était finalement assoupie sur son canapé en simili-cuir ivoire après que la fatigue l'ait impunément rattrapée. Elle se lève précipitamment pour ouvrir la porte, se demandant bien qui se manifeste en milieu d'après-midi. Elle ne s'attend surtout pas à trouver Nilo qui, en temps normal, devrait être en cours. Elle s'attend encore moins à le voir dans un aussi piètre état, ravagé par elle-ne-sait-quelle drogue. L'intérieur de son coude est gonflé et bleuté. Il semble être complètement absent bien qu'il soit en train de la fixer, un air non rassurant accroché au visage. Elle fronce les sourcils en l'observant, sentant la frustration monter en elle. Il s'est drogué. Et il n'y est pas allé de mains mortes. Elle le prend par le bras intact pour le faire entrer dans son appartement, question que ses voisins ne l'entendent pas lui hurler dessus. Riley n'a pas du tout envie de causer de scène devant les autres locataires de l'immeuble. "Qu'est ce que tu fous dans cet état-là? T'es pas censé être en cours, toi? Putain, mais pourquoi t'as déconné?" L'étudiant en vient rapidement à être hors d'elle, submergée par une rage grandissante. Elle voit bien qu'il ne va pas bien, mais elle passe outre cette évidence. Pour l'instant, elle veut comprendre. "Tu t'es fait jeté hors de ton logement car tu flaubes tout ton argent en drogue et te voilà complètement défoncé? Tu te fous de moi, c'est ça ?" Et tout doucement, des larmes se mettent à ruisseler sur les joues de la jeune femme sans qu'elle ne puisse les retenir.


Dernière édition par Riley Harris le Jeu 27 Juil - 17:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux [Riley] (#)   Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux [Riley] EmptyMer 26 Juil - 19:22

Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux
Nilo & Riley

Le trajet me parut très long, et trop court à la fois. Je savais que j’allais me faire enguirlander par Riley, mais d’un autre côté cela ne semblait pas avoir grande importance. Je planais, tout simplement. Le cœur au bord des lèvres tant j’avais bu, la tête qui me tournait à m’en rendre malade, les effets de la drogue, eux, me rendaient pourtant euphorique. Ah bon sang ce que j’aimais ça. La drogue en intraveineuse était, pour moi, ce qu’il y avait de meilleur. Rapide, et efficace, elle laissait en peu de temps le loisir de déguster le liquide que l’on y mettait dedans. C’était une réalité : face à la drogue, j’étais totalement impuissant. Je n’aurai pas pu lutter, c’était un fait, car depuis un âge bien jeune j’étais tombé entre ses griffes amères et acérées qui m’empêchaient de m’y extraire. Je me souviens de l’état dans lequel j’avais été plongé lorsque l’on m’avait tiré hors de la drogue en m’envoyant au trou pour décrocher définitivement. J’avais tant souffert qu’il était impossible de mettre des mots sur mes maux pour décrire ce que j’avais ressenti. De la fièvre, une peau aussi blanche que l’albâtre, une transpiration excessive et des tremblements terribles, une incapacité à réfléchir et la seule souffrance pour amie, voilà quels avaient été mes ressentis. Et je refusais de vivre cela à nouveau. Je voulais me droguer, je voulais continuer, je ne pouvais pas arrêter. Tracey avait fait cet après-midi ce qu’elle voulait de moi. Ou presque. J’étais parti avant que l’irrémédiable ne se passe, avant que je ne trompe Riley, chose que je ne me serais jamais pardonné. Alors la seule chose que je craignais n’était pas l’arrêt de l’addiction, car encore une fois aujourd’hui je voyais que c’était impossible. Non, ce dont j’avais peur c’était de la réaction de ma petite blonde. D’un autre côté, j’étais tellement proche du firmament étoilé que je m’en fichais presque. Tout me semblait futile, peu important, et j’avais comme la sensation qu’avec cette substance dans le sang, rien ne pourrait m’arriver. J’étais invincible, et pourtant si faible que je tenais à peine debout.
Lorsque je sortis du taxi, je pénétrai non sans mal dans l’immeuble, et optai pour l’ascenseur, les escaliers me paraissant impossibles à franchir. Une fois arrivé à l’étage, je buttai contre un carton des voisins qui déménageaient, celui-ci cognant alors à la porte de Riley. Je m’appuyai contre le rebord de la porte, et levai le point pour frapper, avant que celle-ci ne s’ouvre aussitôt, alertée par le bruit. Bon, bah ça ne servait à rien que je frappe, alors… Lorsqu’elle ouvrit la porte, son regard s’écarquilla aussitôt. Glissant de mes yeux vitreux et ailleurs à mon bras meurtris par les piqûres que je m’étais fait pour me droguer sans avoir suffisamment d’esprit, du moins un qui soit clair, pour le faire proprement, j’essuyai bien vite un regard accusateur et stupéfait. Me prenant par l’autre bras celui-ci étant « sain », Riley me fit entrer à l’intérieur et je la suivis d’un pas mou dans l’appartement. Elle referma la porte derrière nous, et m’inonda de questions auxquelles je ne pus répondre tant il y en avait. La tête lourde et douloureuse, je lui répondis un vague :

« Ola attends, une question à la fois, veux-tu ? » Lui dis-je d’une voix caverneuse.

Riley m’accusa alors de cramer le peu d’argent que j’avais en drogues et en alcool alors que je n’avais pas d’autre choix que celui de vivre chez elle pour le moment. Je savais que la situation lui était coûteuse, mais je n’avais pas d’autre choix. La tête me tournant brutalement, je la sentis me rattraper dans un réflexe, et je posai mes indexes sur mes tempes qui me procuraient un mal à en mourir. Les revers des effets, comme toujours…

« Non non, j’ai rien dépensé, c’est Tracey qui a tout payé… »

Waouw… Là, si j’avais eu toute ma tête j’aurai été plus délicat. Riley venait de se prendre dans la tête mon ivresse, ma toxicomanie, et en plus le fait que j’avais été chez mon ex. Je relevai le regard vers elle, et aperçus tout à coup ces larmes qui couler sur ses joues. Je passai ma main tendre sur sa joue et lui dis en plongeant mon regard dans le sien pour lui prouver combien j’étais sincère malgré que tout ce que j’ai pu prendre me rendait la tâche d’une observation fixe difficile.

« Je t’assure, il ne s’est rien passé. Je l’ai repoussée, c’est la vérité. »

Tout tanguait autour de moi, et voir Riley dans une telle détresse me rendait malade. Une maladie qui me retourna l’estomac.

« J’crois que je vais vomir… » Lançais-je avant de me rendre aux toilettes dans une démarche de plus en plus difficile.

J’eus à peine le temps d’arriver à la cuvette des WC que je vomis toutes mes tripes. Je pris du papier toilette et m’essuyai la bouche avant de me redresser et de me reculer pour m’adosser d’un pas approximatif contre le meuble du lavabo. Je poussai un soupir, entendant les sons comme s’ils étaient devenus lointains. Je me retournai et allumai le débit d’eau avant de m’en asperger le visage, et dis péniblement à Riley :

« Je ne comprends pas ce qu’il s’est passé… On était si proche, mais je te l’assure, je ne le voulais pas. Enfin, j’ai tellement bu et pris de drogue que j’ai cru que je le voulais, mais… Je t’aime tellement, je ne pouvais pas. J’ai préféré rentré… »

Plus je parlais, plus j’avais du mal à articuler les mots. A nouveau une nausée ressurgit, mais cette fois pas pour vomir, mais pour qu’un malaise ne me prenne. Je m’écroulais de tout mon long, paupières ouvertes, les yeux injectés de sang.
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux [Riley] (#)   Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux [Riley] EmptyJeu 27 Juil - 17:38

Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux
Nilo & Riley

La frustration est immense; ce n'est pas que de la rage qui s'installe en elle, mais également un sentiment de trahison qui gangrène la lucidité de son esprit. Le voir dans un tel état l'abat littéralement. Elle ne le reconnaît plus ou du moins, refuse de le reconnaître sous ces airs de clochard. Ahurie, elle lui demande où il était et pourquoi il est dans un état aussi lamentable. Elle ne peut possiblement croire qu'après tous les problèmes qu'il rencontre, il puisse se permettre d'être aussi... imbécile. Riley est consciente qu'il est dépendant à la drogue, mais ses problèmes financiers devraient lui ouvrir les yeux et lui faire comprendre qu'il est urgent qu'il reprenne sa vie en main. Il est enseignant à l'université, bon Dieu de merde! Comment peut-il se montrer aussi insouciant? L'étudiante sent son coeur se fendre au fur et à mesure qu'elle l'observe, celui-ci étant complètement assujetti aux effets dévastateurs des possiblement nombreuses substances qu'il a prises. Il ose lui dire d'y aller une question à la fois, ce qui a l'effet d'attiser la frustration de la belle blonde qui bouillonne littéralement. Son sang se transforme en lave et fait rage en elle, laissant sortir de sa bouche une puissante éruption. "Non, certainement pas. Si tu penses que je peux me calmer quand t'es dans un tel état, t'es encore plus défoncé que je le croyais!" Elle lève les bras au ciel, comme si se trouve devant un cas désespéré dont elle ne sait pas quoi faire.

Sauf que là, lorsqu'il lui dit que Tracey a tout payé, c'en est trop. Les larmes se mettent à ruisseler sur ses joues. Elle le regarde de ses grands yeux lustrés par les sanglots qui s'y perdent. Sa main s'écrase doucement sur sa joue et elle la repousse instantanément, refusant d'être touchée par son enseignant.  "Ne me touche pas", trouve-t-elle la force de lui dire, défiant son regard malgré sa vision brouillée.  Toutes ces images de lui et Tracey qui défilent dans sa tête lui donnent envie de vomir. Comme si elle n'avait pas assez vomi le matin-même! Cette grossesse imprévue - qu'elle tarde de confirmer - n'est pas douce avec elle, si bien que ses journées débutent très souvent par un passage pénible au-dessus de la cuvette.

Nilo lui dit alors que rien ne s'est passé, qu'il l'a repoussée alors qu'elle tentait d'aller plus loin avec lui. Un poignard la transperce et elle s'hâte de le retirer de la plaie béante qu'il a créé et de le lancer à cette femme horrible qui ne fait que pourrir la vie de son petit-ami. Il n'a pas besoin de drogue ni d'alcool ou de sexe, mais de soutien, bordel de merde! Il a besoin de reprendre sa santé en main. "Cette connasse. Cette putain de connasse. Nilo, t'as besoin d'aide, merde! Tu le sais très bien qu'elle va t'offrir tout sauf de l'aide..." Désemparée, la jeune photographe passe une main tremblante dans son épaisse chevelure qui atteint désormais le bas de son dos. Alors qu'elle s'apprête à reprendre parole, Nilo lui dit ne pas se sentir bien et s'éclipse à la salle de bain où il vide ses tripes. Elle le suit non sans se rappeler les innombrables récentes fois où elle a passé de nombreuses minutes au-dessus de la toilette à se demander quand l'horreur s'arrêtera. Jamais, se dit-elle à chaque fois, parfaitement consciente qu'elle n'est pas malade, mais bien enceinte.

Accotée contre la parole de la salle de bain, elle l'observe avec la même détresse. Comment peut-elle aimer un homme qui se ravage ainsi? Comment peut-elle accepter de demeurer dans une relation aussi toxique que malsaine? Elle continue de pleurer silencieusement tout en l'observant, combattant les pensées qui tentent de la ramener à l'évidence qu'elle ne peut possiblement rester dans une telle relation. Mais elle l'aime, elle l'aime vraiment. Et elle veut l'aider, mais que faire s'il ne s'aide pas lui-même? Lorsqu'il se redresse et tourne sa tête vers elle pour lui parler, son coeur manque un battement. Elle n'a pas qu'essayé de l'embrasser: Non. Les choses se sont rendues plus loin. "Ça s'est rendu jusqu'où", demande-t-elle d'une voix cassée. Raffirmant son autorité, elle élève le ton et répète une seconde fois. "Répond-moi, Nilo. Ça s'est rendu jusqu'où, entre elle et toi?" Ses yeux sont aussi perçants qu'une lance. Elle le fixe avec toute la douleur du monde, appréhendant avec crainte sa réponse. Son coeur l'élance impitoyablement, mais elle ne cherche pas à fuir, pas encore. Elle a espoir qu'il a été victime d'un piège minutieusement planifié par la danseuse.

"Je vais la tuer, Nilo. J'vais littéralement la tuer." Les mots dépassent ses pensées, quoiqu'à l'instant présent, l'étudiante ne réfléchit plus rationnellement. La rage la contrôle totalement, alimentant son esprit de pensées agressives qu'elle ne saurait combattre. "Elle te manipule, tu le réalises? Elle peut dire que je te contrôle, mais je n'oserais jamais jouer avec tes dépendances pour coucher avec toi..." Sa conclusion lui brise le coeur à formuler à voix haute, mais elle ne peut qu'être vraie. Tracey est désespérément amoureuse de Nilo et la seule et unique façon de l'avoir, c'est d'amenuiser son esprit afin de le manipuler à sa guise. C'est comme offrir à manger à une personne qui meurt de faim depuis trop longtemps en demandant quelque chose en contrepartie... Elle fera tout pour ne serait-ce qu'un morceau de pain.

Sans qu'elle ne s'y attende, Nilo s'écroule. Elle parvient de justesse à le rattraper avant que sa tête ne s'heurte au l'évier. Elle le traine jusqu'à la pièce la plus proche, c'est-à-dire sa propre chambre, et le laisse tomber sur le lit. Comme il est beaucoup plus grand qu'elle, supporter son poids s'avère être une tâche difficile. Elle le quitte rapidement pour aller à la salle de bain, imbibe une lingette d'eau froide qu'elle tord puis revient près de lui. Elle tapote doucement son front, hésitant si elle devrait appeler les urgences. Elle réalise soudainement avoir arrêté de pleurer tant la situation l'a prise par peur et c'est en l'observant dans ce silence pesant qu'elle sent les gouttes salées reprendre leur chemin sur ses joues rosées.
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux [Riley] (#)   Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux [Riley] EmptyVen 28 Juil - 21:47

Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux
Nilo & Riley

Sa voix me parvenait comme dans un étrange écho. Tout ce que je pouvais sentir ou pressentir, c’était l’immense colère qui l’animait contre moi. Et bientôt s’en vint la tristesse, qui laissait des larmes tranchantes comme des lames de rasoir qui tailladaient mon cœur au passage lorsqu’elles s’écoulaient sur ses joues rougies. Je n’aurais jamais dû mentionner le nom de Tracey. C’était cruel et stupide. Oui, mais j’étais cruel et stupide… Quels autres qualificatifs pourraient me désigner au vu de ce qu’avais pu commettre cet après-midi ? Je m’étais lancé dans la gueule du loup, et même dans son lit. Et si je n’avais pas été jusqu’à l’acte charnel, je savais que pour Riley ça serait tout comme. Alors j’essayai de caresser maladroitement sa joue, mais elle me repoussa froidement. A quoi pouvais-je bien donc m’attendre ? J’essayais de la consoler, de la rassurer, de lui faire comprendre qu’entre Tracey et moi il n’était pas allé plus que… quelques baisers. Non, ça je ne devais pas le lui dire non plus. Je devais taire ce qu’il s’était passé, mais j’étais aussi à l’aise qu’un poisson hors de l’eau. Savais-je au fond, comme me l’accusais Riley, que Tracey ferait tout sauf m’aider ? La réponse était bien simple : non. J’étais suffisamment con pour espérer trouver du réconfort autre que physique chez elle, et je jurai sur tous les dieux que je n’avais jamais désiré un tel acte de sa part. Jamais je n’étais venu chez Tracey pour coucher avec elle. Juste passer un peu de bon temps… Mais avant que je n’ai eu le temps d’ajouter quoi que ce soit, je fonçai vers les toilettes d’un pas gauche et totalement mal assuré, afin de me vider l’estomac au contenu amer dans les chiottes. Je ne l’avais pas voulu, mais Riley m’offrait le plaisir de sa présence devant ce spectacle ridiculement grotesque. Quelle image pouvais-je encore bien lui offrir de moi ? D’abord ma présence totalement ivre et droguée, ensuite cette fois où nous nous étions retrouvés à la fête de l’autre pingouin où je m’étais aussi mis minable quand bien même cette fois l’échéance avait été bien plus heureuse. M’essuyant la bouche, je me redressai et reculai maladroitement contre le meuble du lavabo, sentant ma tête me tourner dangereusement. Mes tempes me lançaient avec virulence et je les massais à l’aide de mes indexes en des gestes circulaires. Et là, elle me posa la question qui tue. La question qui dérange. Jusqu’où étions-nous allés ? Je relevai lentement la tête vers elle, avec difficulté, et croisai son regard. Et là, je lui jurai :

« Nous n’avons pas couché ensemble, si c’est là ce que tu veux savoir. »

Oui nous nous étions embrassés, follement même, mais il y avait toujours eu quelque chose dans le geste qui m’avait semblé dépassé. Tu m’étonnes, bouffon… Même totalement déchiré je n’étais pas allé jusqu’à faire des préliminaires, j’avais arrêté les choses avant cela. Je le jure. Riley avait tout de même eu à me répéter la question deux fois, me forçant à m’activer le seul neurone encore disponible pour savoir comment je pourrai lui répondre sans trop la blesser.

« Je peux t’assurer que ça aurait pu déborder, mais je n’ai rien fait pour que ça soit le cas. J’ai arrêté les choses bien avant cela. Crois-moi, je t’en supplie, Riley. » La priai-je.

Là, elle me jura dès lors qu’elle allait la tuer. Ça, je m’en doutais, et j’en aurais fait de même si Riley était retournée dans les bras d’un amant potentiel. Tiens, Lucas, par exemple. Ce mec, j’en aurai fait de la chair à pâtée, et pourtant elle avait la décence de rester là, avec moi, malgré que sa rage se retournait contre moi. Je baissai la tête d’un air coupable lorsqu’elle m’ouvrait les yeux sur ce qu’avait réellement fait Tracey, et que je n’avais foncièrement pas remarqué. Oui, c’est vrai, je crois aussi qu’elle avait tenté de me manipuler, elle qui n’avait jamais pu faire une croix sur notre relation fusionnelle passée. Mais Riley, elle, elle n’aurait jamais joué avec mes maladies pour m’avoir dans son lit. Je hochai la tête, et murmurai péniblement un :

« Je le sais, tout ça… »

Mais ce mouvement de bas en haut devint de plus en plus difficile à accomplir. Comme mise entre les mains d’une hypnotiseur, ma tête devenait lourde, très lourde, de plus en plus lourde. Je sentais l’odeur du sang qui pulsait dans mon crâne, avant que tout ne se brouille définitivement. Je ne perçus rien de ce qu’il se passa ensuite. Je m’étais écroulé de tout mon long, rattrapé de justesse par une Riley aux réflexes pas mauvais pour le coup. Les yeux ouverts, injectés de sang, je n’étais plus qu’un poids mort qu’elle trainait tel un boulet jusqu’à sa chambre où elle me laissa péniblement tomber sous mon poids conséquent par rapport au sien, et ce même si j’étais extrêmement loin d’être gros, jouant même dans la catégorie en dessous. Je ne sus dire combien de temps j’étais resté dans ce coma, tout ce dont je pus me rendre compte c’est que les rayons de la pleine lune perçaient à travers les lattes des stores électriques pas tout à fait fermés à cette heure. Je tournai péniblement mon regard vers le réveil, et m’aperçus qu’il était quatre heure trente-deux du matin. Et que nous étions deux jours plus tard. Riley était en pyjama, un gant qui avait certainement dû sécher à la main, endormie auprès de moi. Je la regardais paisiblement – ou presque – dormir, et m’assis sans bruit sur le rebord du lit. Je pris ma tête dans mes mains, me sentant bien étrange. Je lâchai un soupir, ayant peine à savoir ce qui avait bien pu se passer pour que je sois dans un état pareil, car tout ne me revenait plus qu’en un étrange et vague souvenir. Déconner, ça, je savais que je l’avais fait. Cruellement même, mais comment et pourquoi, je n’en étais pas très sûr. La seule chose qui était certaine, c’était qu’à voir les traits tirés du visage de Riley, elle avait dû vivre quelques jours éprouvants, et son sommeil devait se faire difficile. Je bâillais, et alerté par l’odeur de mon haleine je me dirigeai d’un pas difficile vers la salle de bain pour me brosser soigneusement les dents. Quand ce fut chose for bien faite, j’allais préparer un peu de tisane au tilleul et au citron, celle que je ne préférais pas des masses mais qui avait toujours eu pour vertu d’apaiser. Je versai le contenu de la bouilloire brûlante dans une théière, sortis deux tasses que je disposai sur un plateau et pris la direction de la chambre. Cela pouvait semblait stupide de préparer une telle décoction alors que ma petite blonde dormais, mais celui-ci semblait tellement précaire que je savais que lorsque je reviendrai, je la réveillerai. Alors autant préparer les armes. Et au pire, je l’aurai fait pour rien, alors quels sont les risques ?
Plateau en main, je m’efforçai de marcher droit, chose qui devenait de plus en plus aisée au fur et à mesure. Et lorsque je pénétrai dans la chambre, je posai tout doucement le plateau sur la table de chevet, avant d’entendre ma Belle aux Bois Dormants s’éveiller. M’asseyant à son bord, je ne savais si je pouvais me permettre de caresser son joli visage ou pas. Alors pour seul choix que je n’eus, je dégageai avec délicatesse mais avec crainte, je l’avoue, une mèche de ses si longs cheveux blonds qui avaient glissés devant son visage.

« Coucou, toi. » Lui dis-je d’une voix douce et tendre, ne sachant pas encore si j’allais me faire jeter ou pas.
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux [Riley] (#)   Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux [Riley] EmptyLun 14 Aoû - 22:55

Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux
Nilo & Riley

L’étudiante n’a jamais été aussi fâchée. Et ce n’est pas nécessairement contre Nilo qu’elle est aussi enragée, mais envers cette idiote de Tracey qui l’utilise comme s’il était sa poupée. Pourquoi doit-elle alimenter ses addictions? Pourquoi doit-elle tout faire en sorte pour qu’il se retrouve dans ses bras, et ce, même si cela signifie mettre sa vie en péril? Riley en est dégoûtée et si elle le pouvait, elle irait la remettre à sa place là, maintenant. Sauf que l’état de Nilo est beaucoup trop inquiétant pour qu’elle puisse l’abandonner seul chez elle. Cela ne l’empêche toutefois pas de le questionner afin de savoir exactement ce qui s’est passé entre elle et lui. Non pas qu’elle ne lui fasse pas confiance, mais elle craint que sous les effets des stupéfiants, son jugement soit grandement affecté. Et bien vite, elle réalise qu'elle avait raison de douter. “Putain, encore heureuse que tu n’aies pas couché avec elle!”, lui lance-t-elle d’une voix presque dégoûtée. Elle aurait été hors d’elle si c’avait été le cas. Elle a envie de balancer des trucs, d’hurler des injures qu’elle ne pense pas réellement. Une voix désespérée tente de lui rappeler qu’elle ne doit pas être fâchée contre lui, mais contre Tracey. Toutefois, elle demeure incapable de se calmer; ses émotions ont atteint un sommet que la raison n'est pas capable de rejoindre. “Arrêté les choses? Ça s’est rendu jusqu’où? Vous vous êtes touchés, elle et toi?”, s’exclame-t-elle d’une voix remplie de rancoeur. Elle perd rapidement le contrôle, déblatérant des paroles remplies de hargne.

Nilo perd également le contrôle de son propre corps qui faiblit subitement.

Dire qu’elle n’a pas peur lorsqu’il s’évanouit serait un mensonge. Son coeur a littéralement cessé de battre. Les larmes cessent brusquement de couler alors que l’adrénaline prend instantanément le dessus. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il perde subitement connaissance. Après l’avoir étendu sur son lit, elle s’occupe de lui. Malgré la frustration qu’elle ressent, elle ne peut possiblement l’abandonner dans un tel état. Elle hésite à appeler une ambulance, mais elle sait que Nilo lui en voudrait. Il ne désire pas être interné pour ses problèmes de drogue, d’autant plus que ses troubles mentaux lui refileraient un ticket VIP vers un hôpital psychiatrique. Certes, ce serait dans son intérêt d’être soigné, mais elle ne veut pas le forcer à faire quoi que ce soit. Elle demeure donc à ses côtés jusqu’à ce que la fatigue ait raison d’elle et qu’elle s’endorme contre son épaule.

Du bruit dans la cuisine la fait émerger de son sommeil. Elle quitte les bras de Morphée à contre-coeur et ouvre doucement les yeux au moment où Nilo pénètre la chambre, armé d’un plateau-déjeuner. Elle bat doucement des yeux et sent la main de Nilo effleurer son visage. Les souvenirs de la veille la frappent comme la foudre, lui rappelant qu’elle n’est peut-être pas dans de si bons termes avec son petit-ami infidèle. Instinctivement, elle se recule légèrement pour éloigner sa main d’elle. Elle le fixe d’un regard étranger, comme si elle ne le reconnaissait plus. Et pourtant, c’est simplement parce qu’elle ne sait pas où se placer vis-à-vis lui. Peut-elle encore lui faire confiance? Va-t-il encore facilement se laisser leurrer comme il l’a fait la veille? Elle se relève doucement, se retrouve face à lui. Elle amène ses jambes à son corps et le fixe d’un regard triste. “Tu vas mieux?”, lui demande-t-elle. Elle ne peut s’enlever les images d’elle et lui qui tournent dans sa tête, lui rappelant que pour l’espace d’une soirée, son petit-ami était à deux doigts de s’abandonner complètement aux bras d’une autre. “Nilo, je ne veux plus que tu la vois”, souffle-t-elle d’une petite voix faible. Elle prend une pause pour contrôler les larmes qui menacent de couler à nouveau, comme si elles n’avaient pas suffisamment abusé d’elle la veille. Elle observe le plateau de nourriture avec dédain, n’ayant pas du tout appétit. “Tu ne peux pas te permettre d’être dans un tel état. Tu dois arrêter. Tu dois arrêter de la voir…” Les larmes coulent bien malgré elle. Elle les essuie rapidement à l’aide de son poignet, n’ayant pas du tout envie de se montrer faible. “J’ai eu peur… Vraiment peur. Je t’aime et je ne veux plus…” Riley s’arrête. Elle réalise subitement ce qu’elle vient de lui dire à voix haute… pour la première fois. Certes, ses paroles sont sincères, mais elle aurait aimé le lui dire dans un contexte différent et plus adéquat. Il est malheureusement trop tard pour les ravaler; elles sont là, elles ont été dites et il n'y a plus rien à faire.
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux [Riley] (#)   Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux [Riley] EmptySam 19 Aoû - 20:58

Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux
Nilo & Riley


Je ne savais plus quoi faire. Est-ce que le moindre de mes gestes, la moindre de mes actions serait bien vue ou lui donnerait l’impression que j’essaie de me racheter de la manière la plus maladroite qui soit ? Pourtant c’était bien le cas, j’essayais de me racheter une conduite, mais j’étais bien trop gauche. J’avais voulu lui préparer un bon petit déjeuner, mais plus j’avançais vers la chambre, plus je me sentais stupide. Mais que pouvais-je bien faire d’autre ? J’aurais tout aussi bien pu rester là, auprès d’elle, et attendre qu’elle se réveille, mais mon petit doigt me disait que j’aurais l’air d’un sombre crétin. Elle n’aurait certainement pas l’envie de voir ma tronche dès le petit matin. Matin ? Je ne savais même pas qu’elle heure il était, si nous étions le jour ou la nuit, tant j’étais déphasé. Alors tant pis, j’allais le faire à l’instinct, comme je le sentais, et pénétrai doucement dans la chambre pour ne pas lui offrir un réveil bruyant et désagréable. Elle dormait là, tranquillement ou presque, car son sommeil avait l’air d’être tout sauf paisible. Et ça, c’était encore ma faute. Toujours ma faute… Je laissai ma main parcourir son si beau visage à la peau parfaitement lisse lorsqu’elle ouvrit ses grands yeux bleus et m’observa d’un air coupable. Se dégageant de ma main comme si je l’effrayais ou bien la répugnais, elle me demanda si je me sentais mieux. En quittant son regard, je haussai les épaules, lui répondant un petit :

« On peut difficilement faire pire… »

Ma tête me tournait encore et j’avais l’impression d’être enveloppé dans du coton. Le cœur au bord des lèvres, je savais me concernant que je ne toucherai pas moi-même à ce petit-déjeuner que j’avais préparé. Mon cœur avait des battements forts, presque comme des soubresauts, et me donnait encore plus la nausée. Les sons me parvenaient comme s’ils étaient lointains, et c’est là que je me rendais compte que j’étais revenu de loin. Je ne sais plus ce que j’avais consommé, mais je sentais le pli de mon bras gauche m’être très douloureux. J’avais dû me piquer, et pas de la meilleure manière qui soit. Certainement en étant déjà très imbibé. Et là, ses mots tranchants me parvinrent. Elle ne voulait plus que je la vois, elle, ma meilleure amie. Mais fait-on toutes ces choses avec sa meilleure amie ? Manque-t-on même de faire l’amour avec sa meilleure amie… ? Je fixai mes mains, posées sur mes genoux, et ne répondis rien. Riley reprit d’une voix tremblante que je m’étais vraiment mis en danger, et de ce fait que je ne devais plus la voir. Le pire, c’est que je le savais : Tracey était nocive pour moi et ma pathologie. Je hochai lentement la tête, avant de la voir bouger du coin de l’œil. Je levai lentement mon regard vers elle, et la vit essuyer des larmes. Et comme à chaque fois que je voyais Riley pleurer, cela me tuait. L’effet, la sensation était pire qu’un poignard que l’on me plantait en plein cœur. Cœur qui sembla s’arrêter lorsqu’elle prononça ces mots… Elle… M’aime ?

« Laisse-moi te toucher, s’il-te-plait. Je ne te ferai plus de mal. Je ne t’en ai jamais fais physiquement, même si je suis un champion pour te détruire psychiquement. » Lui dis-je d’une voix douce et brisée à la fois, mes yeux s’humidifiant à leur tour.

Je m’assis auprès d’elle, et ouvris lentement mes bras pour l’y accueillir, priant pour que cette fois elle ne me rejette pas. Et lorsqu’elle s’approcha enfin de moi et s’y blottit, je lui répondis en fermant les yeux, des larmes s’écoulant pour la première fois depuis bien longtemps sur mes joues :

« Moi aussi je t’aime, ma chérie. Je te demande pardon, je n’ai jamais voulu te faire de mal, je te le jure. Je suis le roi des abrutis, j’en ai bien conscience et… Je l’admets, je suis en manque. Pas en manque d’elle, bien sûr, même si c’est… c’était mon amie. Je suis en manque de drogue et de toutes ces merdes, et je n’ai pas pu résister, même si cela pouvait me faire du mal. Tu sais bien que pour m’autodétruire je suis le roi. »

Peut-on à ce point se haïr et vouloir se supprimer, se détester ? Et bien la réponse semblait être que oui…
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux [Riley] (#)   Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux [Riley] EmptyMer 23 Aoû - 22:55

Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux
Nilo & Riley

Si elle semble physiquement plus apaisée que la veille, la belle ne l’est pourtant pas réellement. Dans sa tête se bousculent une infinité de pensées qui sèment le doute dans son esprit. Elle ne sait pas si elle devrait le laisser s’approcher d’elle ou fuir à grandes enjambées. Elle ne sait plus rien, si ce n’est le fait qu’elle ressent une profonde déception. Déçue parce qu’il a plongé tête première dans ce vice qui lui pourrit la vie, mais également déçue qu’il soit allé la voir en sachant pertinemment que la blondinette n'en serait pas enchantée. Entièrement consciente qu’il est toxicomane, elle ne peut toutefois se faire à l’idée qu’il puisse croire acceptable qu’il se retrouve avec elle. De toute personne, c’est bien elle la première qui le pousserait à succomber aux doux et destructifs effets de la drogue. N’écoutant que la tendresse en elle, elle le laisse s’approcher d’elle. Elle se traite maintes et maintes fois d'idiote pour lui avoir avoué l’aimer. Ce n’est pas le moment pour une telle déclaration. Riley voulait pourtant se montrer forte et impénétrable, et voilà qu’elle laisse son mur tomber en lui faisant mention de ses sentiments amoureux. Dépitée, elle garde la tête penchée lorsqu’il s’assoit sur le lit. Quelque peu hésitante, elle se niche dans ses bras qui, malgré les circonstances, s’avèrent être une douce source de réconfort. “Je sais que tu ne me ferais pas mal, Nilo. Du moins, pas physiquement”, souffle-t-elle en accotant sa tête dans son cou. Elle hume cette odeur si familière et étrangère à la fois. Elle pourrait même croire qu’elle peut sentir le parfum de cette trainée sur lui. “Une amie, Nilo? Une amie qui t’encourage à te détruire... Une amie qui ferait tout pour te mettre dans son lit...”, dit-elle sur un ton ironique. Elle croirait pendant un instant que la rage l’emporterait à nouveau, mais elle demeure calme. “T’as besoin d’aide, Nilo. De la vraie aide. J’veux pas te voir foutre en l’air ta vie comme ça…”, lui souffle-t-elle d’une voix déchirée. Lorsqu’elle lève la tête vers lui, elle le voit pour la première fois pleurer. Jamais ne l’a-t-elle vu de larmes ruisseler sur ses joues. Tout doucement, elle essuie les gouttes salées de ses pouces et déposer un chaste baiser sur ses lèvres. “Tu peux arrêter de te faire du mal, Nil. Il n’en tient qu’à toi. Il y a tout plein de ressources pour toi. Et il y a moi. Moi, je suis là”, lui souffle-t-elle avant de passer ses bras autour de lui pour le serrer contre elle. Après un moment, elle desserre son étreinte autour de lui  et regagne sa position initiale, désirant être à nouveau blottie contre lui. Elle s’assoit près de lui et s’incline contre son corps. La jeune étudiante joue nerveusement avec ses doigts, hésitant silencieusement si elle doit être honnête avec lui ou non. Une crainte la poursuit depuis la dernière semaine, si ce n'est pas plus. Elle a trop longtemps refusé de faire face à la musique et elle se doit d'assumer une fois pour toute. Riley observe quelques instants les premiers rayons de soleil qui pénètrent la pièce. C'aurait été une magnifique occasion de prendre quelques clichés, se dit-elle intérieurement. Mais je ne peux me permettre de fuir cette fois-ci, se rappelle-t-elle dans l'immédiat. Prenant son courage à deux mains, elle ose enfin prendre parole. “Nilo, mes règles… Mes règles sont en retard.”
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux [Riley] (#)   Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux [Riley] EmptyDim 27 Aoû - 22:17

Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux
Nilo & Riley


Heureusement, elle ne repoussa pas l’étreinte que lui offraient mes bras. Si ç’avait été le cas, j’aurai compris que c’était le début de la fin. Qu’il n’y avait plus d’amour entre nous, mais de la rancœur. Bien sûr elle savait que je ne lui ferai aucun mal, du moins pas physiquement, précisa-t-elle. Par ses mots, je comprenais la douleur incommensurable que je lui avais faite psychologiquement en étant aussi égoïste. Oui, c’était un défaut que je haïssais par-dessus tout, mais que je possédais pourtant. Si je n’avais pas été si égoïste, j’aurai davantage pensé à elle. Si je n’avais pas été aussi égoïste, je n’aurai pas manqué de coucher avec sa plus grande ennemie. Ennemie qu’elle s’était faite parce que je ne parvenais pas à garder de la distance avec une Tracey profondément amoureuse de moi. Seulement voilà, ça n’excusais rien mais j’avais tellement manqué d’amour toute ma vie, c’est-à-dire pendant trente-huit longues années, que je n’arrivais pas à en refuser lorsqu’une jeune femme aimante se présentait à moi. Mais jamais je n’en avais aimé une comme j’aime Riley, et lui avoir fait tant de peine me donnait à nouveau l’envie de me blesser. Envie qui ne me ferait cependant pas passer à l’acte, car je lui avais fait suffisamment de mal comme cela. Il ne manquerait plus que je me scarifie, et je la perdrai définitivement… Alors je précisais que je n’avais en quelques sortes pas su ne pas répondre à la demande de celle qui avait été une amie. Une amie qui, précisa Riley, faisait tout pour me détruire et par nous éloigner tous les deux. Ô combien elle avait raison, réalisais-je. Une réalité qui me donnait la sensation que l’on me plantait un poignard en plein cœur. Tracey était-elle réellement comme cela ? Oui, et au fond je le savais bien, même si j’avais préféré l’ignorer. Alors ma petite photographe me dit que j’avais besoin d’une aide, une vraie. Elle ne supporterait plus me voir me gâcher ma vie et me détruire de la sorte.
Je fermai les paupières, devenues brûlantes. Et pour la première fois depuis des siècles, je sentis des larmes quitter leur nid pour s’écouler sur mes joues. Je ne voulais pas que Riley me vois ainsi, aussi vulnérable, mais depuis le temps que je l’étais face à elle il ne manquait plus que mes pleurs pour compléter la collection. J’avais l’air d’un idiot, doublé d’un lâche et triplé d’un faible. J’avais espéré durant tout ce temps qu’elle ne me voit pas ainsi, mais encore une fois j’avais échoué. Je sentis doucement ses pouces les essuyer, avant que ses lèvres ne se posent sur les miennes, faisant à nouveau battre mon cœur que j’avais cru s’être éteint à petit feu. Elle me dit alors qu’il ne tenait qu’à moi que tout cela s’arrête, et que je ne cesse de me faire du mal. Et elle précisa… qu’elle serait là pour moi, avant de passer ses bras autour de moi. Je passai à mon tour les miens autour de son corps si mince et la serrai contre moi en lui murmurant à l’oreille d’une voix rendue tremblante par mes larmes :

« Je suis désolé, Riley. Je t’aime, je n’ai jamais voulu te faire de mal. Jamais, je te le jure… »

Et alors elle détacha ses bras pour se blottir à nouveau contre moi, dans cette étreinte qui semblait avoir le pouvoir de me faire revivre. Je fermai les paupières, les plissant pour que mes larmes ne cessent de couler. J’y parvins au bout de quelques minutes, minutes durant lesquels nous demeurâmes tous deux silencieux. Je déposai un baiser sur son front, puis ouvris lentement les yeux pour apercevoir que les premiers rayons du soleil perçaient à travers les persiennes des volets électriques. Je les regardai sans bouger, Riley dans mes bras et ma joue tendrement appuyée sur le sommet de sa tête. C’est alors qu’elle rompit le silence avec ces mots étonnants. Ses règles… elle était en retard ? Refusant de me laisser gagner par l’angoisse, je lui demandai sur un ton que je gardai doux et maîtrisé :

« De combien de temps es-tu en retard ? Ça arrive à toutes les femmes d’en avoir. Tu prends toujours ta pilule ? Tu n’as pas eu d’oubli ? » Lui demandais-je, mon cœur sur le point de s’aventurer sur des montagnes russes.
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux [Riley] (#)   Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux [Riley] EmptyMar 29 Aoû - 17:26

Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux
Nilo & Riley

Observer ces larmes dévaler sur ses joues la touche comme jamais. Doucement, elle passe ses pouces sur son visage afin de le débarrasser de ces gouttes salées qui ternissent sa beauté. Jamais ne l'a-t-elle vu pleurer auparavant. Nombreux sont les obstacles qu'il a eus à traverser au courant des derniers mois et jamais ne s'est-il montré aussi vulnérable. Ces pleurs ne sont l'unique fruit de la tristesse infligée à la jeune femme, résultat d'un comportement destructeur et infidèle. Certes, elle lui en veut de s'être jeté aux bras de Tracey. Mais elle ne peut nier le fait qu'il a un grave problème de consommation qui le rend malléable. Qu'une dose de drogue suffit pour le manipuler à guise, et Tracey l'a bien compris. Ce n'est pas lui qu'elle doit détester pour l'avoir embrassée, pour l'avoir presque... touchée. Elle peut lui en vouloir d'être retourné vers elle pour consommer en sachant que la drogue aura tôt ou tard raison de lui. Mais pour le reste, Tracey est l'unique responsable de ce malheureux événement. La jeune femme fait tout pour masquer sa frustration vis-à-vis la danseuse, car elle sait que si elle ne le fait pas, elle finira par exploser et fera tout pour la retrouver. Elle fera tout pour la détruire autant physiquement que mentalement. Elle la déteste. Riley ferme un instant les yeux et profite de la proximité partagée avec son petit ami. La tempête s'est calmée et la jeune femme s'est adoucie vis-à-vis lui. Elle dépose sa tête contre son front et soupire doucement. "Ce n'est pas contre toi que je suis fâchée, Nilo. C'est contre elle", réitère-t-elle. Elle ne veut plus s'engueuler avec lui, ni même se prendre la tête contre lui. Elle n'a jamais désiré une telle dispute. Se savoir dans de mauvais termes avec lui lui ferait trop mal. Elle retrouve sa position initiale, toujours blottie dans ses bras. Elle demeure ainsi pendant quelques minutes. Silencieuse. Elle tente de calmer la frustration qu'elle ressent vis-à-vis Tracey pour se concentrer sur le moment présent. Elle observe le soleil qui se réveille lentement. Elle écoute le chant des oiseaux. Elle s'apaise doucement, bercé par les battements du coeur de Nilo et son souffle contre sa peau.

Mais lorsqu'elle se décide enfin de lui révéler sa crainte, son coeur retrouve la même frénésie. Elle est surprise par le calme de Nilo, quoiqu'elle se dit qu'il doit certainement frôler la crise de coeur. Leur relation amoureuse naissante et leur différence d'âge marquée rendent la chose plutôt compliquée. "Non, je la prends encore. Je... je sais pas. J'ai un peu la tête ailleurs ces temps-ci. C'est peut-être le stress...", lui dit-elle un peu nerveusement. Les symptômes ne mentent pas, et elle est persuadée que le test affichera positif. Elle soupire et se met à calculer mentalement les journées qui se sont cumulées depuis la date où elle aurait normalement dû avoir ses règles. "11 jours, je crois", souffle-t-elle d'une voix incertaine. Ce n'est pas tous les jours qu'on est confronté à une telle éventualité pour laquelle on n'est pas préparé. Jamais n'a-t-elle envisagé être mère à un si jeune âge. Heureusement, rien n'est confirmé encore. Du moins, c'est ce qu'elle se dit. Elle peut prétendre que les chances que tout ceci ne soit qu'une vilaine crainte existent encore, mais elle ne peut nier les signaux envoyés par son corps.
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux [Riley] (#)   Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux [Riley] EmptyMar 29 Aoû - 20:43

Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux
Nilo & Riley


Nous demeurâmes silencieux, l’un contre l’autre. Jamais je ne m’étais permis de pleurer devant personne, et la dernière fois remonte au cadavre ensanglanté de ma mère qui reposait dans mes bras. Ainsi, aucune personne vivante ne m’avait vu ni au bord des larmes, et encore moins en train d’en verser. Mais je suppose que Riley était une exception à tout : à l’âge que je m’étais interdit de fréquenter, aux mensonges que je ne cessais de lui déverser sur ma véritable identité pour ne pas la faire fuir là où certain connaissaient mon secret, et enfin aux larmes qu’elle m’avait vu verser. Au fond, je ne sais pas ce qui fait le plus mal : risquer de la perdre en fréquentant une autre femme et en me mettant dans un état plus que lamentable, ou bien en lui dissimulant mon meurtre et le bracelet que j’avais à la cheville et que je devrais supporter encore trois ans et demi. Car vraiment, j’étais le roi des imbéciles culotés : comment pourrais-je croire qu’elle l’ignorerait pendant tout ce temps ? Peut-on rester presque quatre ans dans le secret, alors que l’on se fréquente également physiquement le plus souvent possible ? Elle le verrait tôt ou tard, et alors cela fera l’effet d’une bombe, mais j’avais la naïveté de croire que plus le temps passerait, plus elle s’attacherait à moi et moins elle me fuirait quand elle l’apprendrait. Je n’étais pas devin, je n’en savais strictement rien au fond, mais j’avais envie de l’espérer. J’avais besoin de l’espérer.
Ma joue appuyée contre le sommet de sa tête, je regardais le soleil danser à travers les persiennes et changer de couleurs au fil des minutes. Aujourd’hui serait certainement une journée ensoleillée. Un beau soleil qui percerait à travers les branches enneigées des arbres. Qui sait. Tout le monde a le droit de l’espérer. Mais l’espoir s’évanouit aussitôt que les nouvelles paroles de Riley se déversèrent comme un torrent brutal et inattendu. Elle serait… enceinte ? Refusant de me laisser gagner par le stress et par l’angoisse, je pris une longue inspiration et me détachai légèrement d’elle pour croiser son regard. Je passai mon pouce sur sa joue dans une douce caresse pour l’apaiser car je pouvais ressentir sa peur panique de n’être enceinte qu’à vingt ans seulement, et surtout par un homme qui en avait presque le double. Je lui dis alors que ce retard pouvait s’expliquer chez beaucoup de femme, les pilules n’étaient pas non plus réglées à la minute près, alors je lui demandais en premier lieu si elle avait eu un oubli, ce à quoi elle me répondit que non. OK, première éventualité barrée. Depuis combien de temps était-elle en retard ? Onze jours, me répondit-elle après avoir calculé mentalement. Là ouais, onze jours ça commençait à faire pas mal. Mais je ne voulais pas céder à la panique. C’était inutile et cela n’amènerait rien de bon. Et quitte à être bien plus âgé qu’elle, autant raisonner avec sagesse.

« Quels sont les symptômes que tu ressens ? » Lui demandais-je.

C’est alors qu’avant même qu’elle ne le dise, ses nausées devinrent une évidence. Mon cœur se mit à battre la chamade, et je la regardais dans les yeux avant de baisser la tête.

« Bon, restons calme. Cela ne sert à rien de céder à la panique. On va essayer d’aller en cours aujourd’hui, tous les deux. Je ne peux pas me permettre d’en manquer de nouveaux, vu l’état minable dans lequel je me suis mis hier. Tu vas essayer de manger quelque chose pour ne pas te sentir plus mal, moi je vais prendre un Doliprane du tonnerre, et on va se rendre en amphi. On a cours ensemble ce matin, d’ailleurs. Si tu veux que l’on se parle, on le pourra à la pause si personne ne vient me voir, et je t’aiderai à te détendre car j’aimerai… j’aimerai que tu achètes un test de grossesse aujourd’hui. Il faut que nous en soyons sûrs avant de nous affoler. Ou pas d’ailleurs, on va prendre les choses calmement et aviser par la suite. On fera vérifier le résultat quel qu’il soit par ton médecin et je t’accompagnerai, d’accord ? »

Face à son accord, je déposai un baiser sur son front et me redressai avant de m’étirer.

« Bon, je vais prendre une douche et on va essayer de manger un petit bout pour tenir la journée, même si je suppose que, comme moi, tu n’as pas vraiment faim. Ça marche ? »

Je sortis de la chambre et m’arrêtai un instant sur le perron de la porte, avant de passer la tête vers la chambre et d’ajouter :

« Hey, Riley ? Je t’aime, ne l’oublie jamais. » Lui dis-je dans un beau sourire plus sincère que jamais.
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Il n'y a pas de meilleur remède pour l'ivresse qu'un accident fâcheux [Riley]
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