All these places have their moments, with lovers and friends, I still can recall,

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Tom &Maya

Maya avait besoin d’un appartement, ses parents lui payaient un truc luxueux dans un quartier tranquille, mais Maya ne voulait rien de leurs parts. Elle tenait à se débrouiller seule et surtout elle ne voulait pas leur offrir un moyen de pression sur sa personne. Elle aimait bien son appartement, il était gigantesque, la vue était à couper le souffle et si elle aurait aimé pouvoir se payer seule cet appartement. Ce n’était malheureusement pas le cas, son salaire ne lui permettait pas de payer seule un appartement d’une telle envergure et surtout situer dans un quartier si aisé.

Elle cherchait depuis quelques mois, ne trouvant jamais son bonheur. Soit l’appartement était pourri, soit le quartier était pourri ou alors le colocataire était vraiment étrange. En débutant sa recherche, elle ne pensait pas tomber sur de tel cas, pour elle, ce genre de situation n’existait que dans les films. Elle était tombé sur le mec complètement fou qui l’avait observé pendant plusieurs minutes avant d’essayer de toucher ses cheveux, criant : Revient princesse, lorsqu’elle avait fui à toutes jambes. Elle était tombée ensuite sur un mec normal au premier abord, un peu en surpoids, mais normale. Rien ne clochait à première vue, la blonde s’était méfié et avait vite découvert que l’homme téléphonait à sa mère tous les jours, mère qui passait tous les jours également, qu’il piquait des crises lorsqu’elle déplaçait le moindre objet. Inutile de dire qu’elle avait fui à toutes jambes une nouvelle fois, un peu lassée de tomber sur des psychopathes, sur des fils à maman atteint de toc.

La personne qu’elle allait rencontrer aujourd’hui était son dernier espoir de trouver un appartement sympa qui lui permettrait de couper le lien financier l’a reliant à ses parents. Elle espérait que le jeune homme était normal, elle n’avait pas trouvé grand-chose sur les réseaux sociaux, mais cela ne voulait rien dire. Elle-même n’était pas sur Instagram ou Facebook, elle n’avait pas le temps pour ces conneries, déjà qu’elle galérait pour répondre au sms qu’elle recevait, elle n’allait pas en plus s’inscrire sur un site.

En prévision de la rencontre, elle s’était habillé d’un sweat gris assez large, d’un slim et d’une bonne paire de basket. La blonde était légèrement frileuse et elle préférait garder son sweat sur elle ayant prévu un simple t-shirt pour l’après-midi. Puis ses expériences passées ne lui donnaient pas envie de venir au rendez-vous en mode mannequin, si elle tombait sur un pervers, le pantalon allait lui permettre de courir à toute vitesse. Elle allait finir championne du monde du 100 mètres si cette situation perdurait.

Cette pensée la fit sourire et elle appuya sur la sonnette de la porte d’entrée après avoir vérifié le numéro. Elle était légèrement en avance, mais elle voulait donner une bonne impression à son potentiel futur colocataire et elle attendit sagement derrière la porte qu’il vienne lui ouvrir. Un joli jeune homme lui ouvrit la porte et Maya prit la parole en souriant. Bonjour, je viens suite à votre annonce pour un colocataire. J’espère que la place n’est pas encore prise ? Je m’appelle Maya. La blonde lui tendit la main pour se présenter gardant son grand sourire sur ses lèvres.

B-Ever

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Donc... voilà. Tom était installé dans son nouvel appartement. Enfin, dans son loft. Un truc sur deux étages dans un immeuble, avec une immense pièce de vie regroupant à la fois le salon, la salle à manger, la cuisine et le bureau, puis à l'étage, une mezzanine aménagée en mode aquatique avec l'aquarium, et les chambres. 3, exactement. Le jeune homme était propriétaire des lieux désormais, ne devrait de loyers à personne. Il s'était botté le cul pour devenir un adulte responsable, avait pris un crédit pour pouvoir aménager les lieux comme il se devait. Pour la première fois de sa vie, il avait pris en considération son futur rôle de père au point de commencer à organiser la petite chambre au fond du couloir. Les murs jaune clair étaient désormais décoré de fresques avec des petits dinosaures colorés. Des vert, des jaune, des oranges, des rouge, des roses. Ça l'avait occupé pendant une bonne journée entière. Maintenant, il restait les meubles en kit, les quelques peluches et jouets. Il n'avait suffit que de cela pour lui faire peur et lui faire repousser à plus tard ses élans de bricoleur. Tout ça pour qu'au final, au bout d'une nuit, et d'un petit-déjeuner seul dans sa cuisine avec ses perroquets, il retombe dans ses anciens vices. Une photo de la pièce vacante, des lieux de vie, deux trois règles de vie commune et l'annonce était postée sur un site spécialisé. Pourquoi pas, après tout ? Il n'aurait pas son bébé souvent. Même pas la moitié du temps. Les chambres étaient à l'opposé, il ferait isoler cette du futur locataire dans le pire des cas. Quant au reste de l'appartement, eh bien... il n'avait jamais su vivre seul.

Il avait reçu pas mal de réponses, avait fini par être plutôt sélectif aussi. S'il vivait avait quelqu'un sous son toit, alors il donnait accès à tout ce qu'il possédait, à ses animaux, et bientôt à son enfant. Alors autant dire que sur la vingtaine de demandes reçues, ce fut un exploit qu'il en retienne déjà six. Un étudiant en médecine qui s'était avéré bien trop maniaque et qui avait pris peur en voyant les perroquets, une nana de son âge dont il doutait sincèrement des intentions à son égard, un espèce de sauvage casanier qui ne lui inspirait pas franchement de bonnes soirées, une fêtarde qui risquait de lui foutre l'appartement sans dessus-dessous et dans la matinée, pour finir sur un ado émancipé qui avait été déçu de voir l'absence de console à côté de la télé. En définitive, aucun profil idéal, et aucun sacrifice envisageable.

Il ne restait plus qu'une nana durant l'après-midi avec qui il avait très brièvement échangé. Une adulte avec un métier (ou du moins, en apprentissage d'un métier), qui serait en théorie capable de se tenir et de payer le loyer. Pas que cela soit un réel besoin pour Tom, mais plus une question de principe et de fiabilité. Il en était à finir de récurer la cage des perroquets quand on sonna à la porte. L'occasion de faire penser à Tom qu'une horloge murale ne serait pas de trop dans le salon. La bonne nouvelle fut que pour une première impression, c'était plutôt réussi. Un grand sourire, de la politesse, une gaieté spontanée. C'était déjà un bon début. « Enchanté Maya, je suis Tom. La place est encore libre, entre ! » Ils ne se connaissaient pas mais il ne comptait pas pour autant se mettre à la vouvoyer, surtout pas s'ils devaient vivre ensemble, voir leurs sales tronches du matin, laver les slips sales de l'autre. Il s'avança dans le salon, fut à peine étonné de voir Pirate voler jusqu'à son épaule et s'y poser pour glousser un « bonjouuuur » galant. De quoi faire marrer le blond. « Sous ce toit, il y a aussi Pirate et Captain, les perroquets, Iron, le chien, puis les tortues qui sont à l'étage. Je ne l'ai pas précisé dans l'annonce mais voilà à qui tu dois plaire en premier lieu. Quelque chose à boire histoire de digérer la nouvelle ? » lança-t-il avec humour en l'observant. C'était peu commun, il s'en doutait bien.

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Tom &Maya

Les animaux avaient toujours fait partie de sa famille, bien plus que ses propres parents qui considéraient leurs filles comme un vilain petit canard. Elle n’avait jamais connu d’affection de leurs parts et les seuls êtres vivants qui lui avaient témoigné un semblant d’amour familial avaient été son frère et les animaux de la famille. Elle adorait les animaux, bien plus que les humains, elle considérait qu’ils avaient la même place qu’un frère ou une sœur au sein d’une famille. Elle savait parfaitement que beaucoup de personne ne pensaient absolument pas comme elle considérant les animaux comme de vulgaires objets sans émotions, sans cœur. Elle n’avait jamais compris comment on pouvait penser ce genre de chose en voyant toute l’affection qu’un animal était capable de nous donner.

Elle fut plus que ravie de voir que son colocataire possédait une ribambelle d’animaux et elle eut un grand sourire en l’entendant dire qu’elle avait besoin d’un remontant pour son remettre. Tu es fou, j’adore les animaux et ton pardon votre perroquet est juste trop mignon. Vous avez gagné un bon point, je comptais prendre un animal lorsque j’aurais trouvé un appartement convenable et surtout lorsque je serais prête mentalement. J’ai perdu mon chat récemment et je sais que beaucoup de gens me prennent pour une dingue, mais c’est comme si j’avais perdu un frère ou une sœur et j’ai besoin d’un peu de temps pour m’en remettre, je vous rassure je suis saine d’esprit, enfin je crois.

Maya fit un sourire radieux en approchant doucement sa main de l’oiseau évitant de l’approcher trop brusquement. Tu es Pirate ou Captain mon beau. Il est vraiment beau, je suis désolé, je me concentre plus sur votre perroquet que sur vous. J’ai un truc avec les animaux, plus honnête et plus fidèle que les êtres humains, selon moi. Elle suivit les instructions du jeune homme s’asseyant là où il disait de s’asseoir ne voulant pas lui faire mauvaise impression non plus. Elle était contente d’être à l’intérieur et lui demanda un verre de coca suite à sa proposition. Elle sourit en voyant le perroquet voler à travers la pièce, heureuse de voir un appartement rempli de bête.

Elle avait un bon feeling avec cet appartement et espérait que le jeune homme allait retenir sa candidature. Vous habitez dans cet appartement depuis longtemps ? Vous avez l’air d’aimer les animaux, un bon point pour vous, j’espère que vous n’appelez pas votre mère tous les jours, que vous n’êtes pas un pervers voulant cohabiter avec sa petite poupée blonde ou un autre cas dans le même genre.

Les personnes aimant les animaux sont généralement des gens bien après vous êtes peut-être l’exception à la règle. Je me méfie de tout, mais j’ai eu tellement de cas, vous me direz, cela m’a permis d’améliorer mon chrono en course à pied. Maya porta le verre à ses lèvres en remerciant au passage le jeune homme pour ce dernier. Elle savait qu’elle aurait dû attendre qu’il boive avant, mais elle avait bien trop soif pour attendre, elle allait finir toute sèche à cause du manque d’eau sinon. Vous avez des questions me concernant ? J’ai apporté des documents qui me semblaient utiles, je vous donnerais les autres trucs par mail ou je viendrais saluer vos animaux et vous aussi je vous rassure. Maya haussa les épaules avant de regarder autour d’elle avec discrétion, elle aimait bien le style qui se dégageait dans l’appartement.

Il y avait une jolie décoration sans qu’elle ne soit trop chargée, elle espérait que sa possible future chambre allait être assez grande pour qu’elle puisse peindre et dessiner à l’intérieur. Elle se doutait bien que le jeune homme n’allait jamais vouloir qu’elle envahisse le salon avec ses œuvres. Elle louait un petit local où elle entreposait ses œuvres, elle ne vendait jamais rien, n’ayant pas assez confiance en elle pour exposer ses œuvres. Elle ne savait pas encore si elle allait montrer son talent au jeune homme, elle ne dévoilait que ses œuvres à ses proches amis sachant qu’ils lui donnaient un avis honnête et surtout qu’ils n’allaient pas essayer de s’approprier la propriété de son art.

B-Ever

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Tom était du genre sympathique et souriant. C'était dans sa nature, il avait la chance d'être ce genre de type avenant qu'on a de fortes chances d'apprécier. Pour autant, il ne comptait pas laisser le bénéfice du doute. Il était cool mais cela ne durerait certainement pas si la personne ne lui plaisait pas. Il habiterait avec une personne digne de personne et respectueuse, cela allait de soi. Il était hors de question qu'il passe ses journées à espérer que son coloc ne lui aura pas vidé l'appartement pendant la nuit, ou n'aura pas balancé un oreiller sur l'un des oiseaux. La fameuse Maya gagna un bon point à la seconde où son sourire s'élargit en voyant le perroquet. Il la laissa se transformer en moulin à paroles, déblatérer tout ce qui lui passait à l'esprit en faisant parfois l'effort de le regarder dans les yeux pendant qu'elle lui parlait. Pirate ne se fit pas prier pour venir à la rencontre de la main étrangère, tendit même le coup pour sentir les doigts sur ses plumes. Le crâne et la gorge étaient ses endroits favoris pour les caresses. Cela ne dura pas bien longtemps avant que le blond décide de se manifester un peu, poussant son oiseau à s'envoler afin qu'il puisse aller chercher un verre de coca, comme demandé. Un deuxième pour lui également. « C'était Pirate, la femelle. Cap' doit pas être loin, j'ai tendance à les laisser se balader comme ils l'entendent. Faut juste faire gaffe quand on ouvre les fenêtres. Mais pour le reste, je comprends l'amour des animaux. Je suis vétérinaire, alors c'est vrai que je connais le sentiment de déchirement quand je me sépare d'un petit patient que j'ai eu entre les mains pendant longtemps. Si je pouvais, je les garderais tous avec moi. Faut juste voir les possibilités ; je me vois mal avec un éléphanteau dans le salon. » Il se marre en silence. « Ma dernière envie en date c'était des tamias. Tic et Tac. » Un futur duo iconique.

Sur le canapé, Iron ouvrit un œil, dérangé par ce soudain mouvement. Il se réveilla un peu plus franchement en voyant l'invitée mais ne bougea pas pour autant, se contentant de la fixer. « Je viens d'emménager en vérité. Mais je pense être un type plutôt équilibré, juré. J'ai un boulot, des hobbies, je suis le seul à avoir les clés de l'appart', et je n'invite mes parents à manger qu'un seul dimanche dans le mois. » Maya était mignonne. Il imaginait ce qu'elle voulait dire par poupée blonde, ou course à pied. Aller directement chez des inconnus était un peu une chose à faire à ses risques et périls. « Si vraiment tu veux t'entraîner à la course à pied, je te prête Iron. Il peut aller jusqu'à 60km/h. Lâche sa laisse une seconde, et bon courage. Hein, sale bête ? Hein que t'es un filou ? » Il vint lui grattouiller le dos, s'amusant de la queue qui se mit à remuer. Il en était fier, en plus.

Ils parlaient beaucoup de lui, de ses animaux, mais ils n'avaient pas encore abordé les sujets qui seraient décisifs sur une future colocation ou non. Aussi, le blond posa le verre et se reconcentra sur la blonde, à la mode d'un entretien. « Ouais, j'ai forcément des trucs à te demander... Qu'est-ce que tu fais dans la vie déjà ? Et... tu aimes faire quoi en général? Tu comprendras que ce sera compliqué si tu m'annonces une passion pour la taxidermie. » De toute façon, il n'avait pas de fourrures soyeuses chez lui.

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Tom &Maya

Maya était plus proche des animaux que des êtres humains, mais elle ne voulait pas vexer son futur colocataire non plus, elle écouta ses questions avant d’y répondre avec le plus de précision possible. Alors je suis apprentie tatoueuse dans le salon de tatouage X, je ne sais pas si tu connais ? Je commence à me faire un petit nom et j’espère passer tatoueuse bientôt, mais j’ai un emploi fixe, je dois juste me faire ma clientèle. Vu que tu parles d’éléphanteau trop mignon, je pense que tu es vétérinaire dans un zoo ? C’est cool comme job, même si j’ai trop de cœur pour m’occuper des animaux, enfin je ne pourrais pas euthanasier une bête par exemple.

Maya finirait sûrement en pleurs sur le corps de l’animal malade avant de partir en courant pour ne pas voir l’animal mourir. Elle serait incapable de retenir ses larmes devant les propriétaires et finirait sûrement dans les bras de ces derniers pleurants avec eux. Non, ce n’était pas un job pour elle, elle finirait sûrement en dépression au bout d’un mois et préférait donc s’abstenir.

Elle savait bien que les animaux pouvaient guérir grâce aux vétérinaires, mais le côté négatif du métier était trop important pour elle puis de toute manière, elle était bien trop rêveuse pour commencer des études de vétérinaire. Elle réfléchit quelques secondes avant de commencer à énoncer ses passions au jeune homme ne voulant pas le faire fuir, pour une fois qu’un futur colocataire lui paraissait normal.

Alors j’ai beaucoup de passion, mais je te rassure la taxidermie ne fait absolument pas partie de mes passions. Pour tout t’avouer, je suis végétarienne donc je ne risque pas de m’abandonner à ce genre de loisir. Sinon j’adore l’art, peinture, dessin, sculpture enfin tu dois t’en douter avec mon métier. J’adore la moto, le sport en général, les sensations fortes, la musique, les gâteaux au chocolat. Je ne sais pas quoi te dire d’autres, j’aime les animaux aussi. Enfin tu découvriras d’autres passions au fil du temps que tu passeras à mes côtés, mais promis je ne pense avoir aucune passion bizarre. Maya sourit avant de caresser le chien qui s’était approché d’elle, elle reprit la parole en sortant les quelques documents apportés. Voilà pour toi, ce sont des copies donc tu peux les garder, t’en servir pour caler un meuble enfin tu es libre et ce sont des vrais documents.

Maya avait aussi des questions à poser, elle était rassurée par les propos du jeune homme concernant sa relation avec sa mère et tous les autres trucs qu’elle avait déjà vécus lors de ses différentes recherches de colocataire. Elle commença par lui poser des questions légèrement indiscrètes voulant savoir à quoi elle devait s’attendre avec lui.

Tu m’excuseras d’avance pour les questions indiscrètes, mais j’ai besoin de savoir où je mets les pieds. Donc tu es célibataire où je risque de croiser quelqu’un le matin ? Tu fais la fête souvent ? Tu consommes des drogues ou tu as un problème d’alcool ? Je n’ai rien contre les fêtes, mais si tu organises une fête chaque week-end notre colocation sera impossible. J’ai des horaires assez normaux et je ne suis pas vraiment une fêtarde, j’aime accueillir mes amis, mais ils partent avant une heure du matin.

Maya était quelqu’un de très sociable, elle adorait passer des soirées avec ses amis, mais n’était pas forcément fan des boîtes de nuit, elle n’aimait pas se faire draguer par des hommes lourds et préférait passer une soirée tranquille sans crainte une agression quel qu’once. Elle ne consommait jamais de drogue et finissait rarement complètement bourrée, elle n’en voyait pas l’intérêt. Boire juste pour s’amuser n’avait aucun intérêt pour elle, malgré la mort de son frère, elle voulait encore vivre quelques années et essayait de préserver son corps des dommages de l’alcool.

B-Ever

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Il paraît qu'on se fait une impression sur notre interlocuteur dans les trente secondes qui suivent la rencontre. Alors de ce que Tom pouvait dire, la tranquillité les matins difficiles ne serait pas de mise. Elle semblait extrêmement joyeuse, mais aussi super bavarde. Lui qui n'aimait pas le silence ou la solitude, il allait être très certainement comblé... Pour le reste, elle avait l'air digne de confiance. Il faudrait certainement discuter un peu plus pour se faire un avis solide, mais de tous ceux qui avaient visité l'appartement, elle était pour l'heure celle qui correspondait le plus à ses attentes. « Je suis pas exactement calé en tatouages et en salon, mais j'en vois quelques uns en ville... Je te fais confiance si tu dis que tu commences à te faire une réputation. Tu as un style de tatouages préféré ? Et sinon oui, bien vu, je bosse au zoo de Wellington. Mais tu sais, il y a des côtés négatifs dans tous les boulots du monde... On euthanasie les animaux quand ils sont en souffrance ou quand ils deviennent un danger pour les autres, ce n'est jamais la partie la plus agréable du métier, sauf que c'est nécessaire. Je crois que le plus difficile, c'est quand on doit diviser des familles d'animaux et les envoyer vers d'autres parcs pour éviter les problèmes de consanguinité. » Tom avait toujours du mal à se séparer de certains animaux et parfois, la direction du zoo ne leur laissait pas le choix. Il y avait ce côté trafic entre les zoos que le blond n'appréciait pas sincèrement, quand bien même il en comprenait la nécessité.

Elle était bavarde. Qu'est-ce qu'elle était bavarde. Mais ça semblait être une nana intéressante, le genre avec qui on pourrait discuter de toute. Pas trop girly, pas trop mec, juste assez extravertie pour qu'on puisse lancer des plans fous sortis de nul part. Elle n'était pas fermée d'esprit, et c'était un gros bon point. « Je respecte ton côté végétarien mais il y aura de la viande chez moi... Si tu m'empêches pas de manger un hot dog alors tout va bien, mais on sait jamais. Si t'aimes les sensations fortes j'aurai quelques petits endroits à te présenter. Je suis passionné d'escalade, crois moi, je connais des coins qui te feront frissonner. » Surtout si par accident, elle glissait. Les sentiers étaient sécurisés mais la sensation de chute libre existait malgré tout. Dans le pire des cas on s'en sortait avec quelques bleus, ce n'était trois fois rien. Le blond tendit le bras pour récupérer les fameux documents, preuves du sérieux et de la bonne foi de la jeune femme. Il les feuilleta rapidement, ne s'y attardant pas réellement. Il verrait ça une autre fois. « Ce sera parfait pour l'activité de papier mâché avec mes neveux. » plaisanta-t-il, faisant écho à l'humour de la tatoueuse.

Elle était amusante, tout de même. Il allait finir par se demander qui devait convaincre l'autre. Elle restait assez pertinente, et c'était un bon point ; elle savait pertinemment ce qu'elle cherchait. « Je suis quelqu'un de très calme, c'est rare que j'organise des grosses soirées à l'appart'... Et je suis célibataire mais je peux de temps à autre ramener quelqu'un. Nos chambres ne sont pas côte à côte et l'isolation est bonne alors promis, ce ne sera pas un problème pour toi. Pour le reste... Pas de drogues sous mon toit. L'alcool à quelques occasions. Le seul petit détail auquel il faudra te faire c'est que je n'ai pas vraiment d'horaires fixes. On ne sait jamais quand il y aura des urgences alors je peux avoir besoin de partir à 3h du matin et dormir toute la journée derrière... Promis, je suis discret. » Il pencha la tête, tentant de trouver ce qu'il pourrait avoir à dire d'autres. « ...Ah si, un dernier point. Il se peut parfois que j'accueille des jeunes le temps d'une nuit ou deux. Mes parents font famille d'accueil et je joue souvent le rôle du grand frère. Alors si tu es allergique aux ados, tu risques d'avoir quelques crises de temps à autre dans le mois. D'autres questions ? » Lui, il avait fait le tour.

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Tom &Maya

Maya n’était pas ravie de savoir que le jeune homme ne connaissait pas le salon de tatouage où elle travaillait, son lieu de travail devait être connu s’il voulait marcher. Dans le milieu du tatouage, le bouche-à-oreille était la façon la plus simple de se faire une clientèle, on venait chez le tatoueur parce qu’on avait entendu des commentaires positifs ou parce qu’un ami nous recommandait le salon, mais des clients de passage n’étaient pas une clientèle à négliger non plus.

C’est pour cela que la blonde fouilla dans ses poches avant de tendre une carte de visite au jeune homme. L’erreur pourra être corrigée, tu as des tatouages ou pas du tout ? Je ne vois aucun tatouage visible après j’ai aussi de petite pièce. Avec un peu de chance, il allait devenir son client et son colocataire, deux en un qui l’arrangeait bien surtout qu’elle allait pouvoir négocier avec lui. Un accord lui permettant de tatouer le jeune homme en échange d’une baisse de loyer ou un truc dans le même style.

J’aime beaucoup les tatouages japonais, mais je ne sais pas si on peut dire qu’il s’agit de mon style de tatouage favoris, je suis une artiste avant tout. Elle fit des guillemets avec ses doigts en se décrivant comme artiste, elle n’était pas forcément à l’aise avec ce mot vu qu’elle n’avait pas de carrière, elle était plus une future artiste qu’une artiste. Elle leva les yeux au ciel en l’entendant parler de viande reprenant la parole pour mettre les choses aux clairs. Alors que l’on soit clair, le fait que tu manges de la viande ne me dérange pas, tu vis avec ta conscience comme tu veux, mais évite les coups foireux dans le style mettre de la viande dans mon plat ou me faire manger un truc en me cachant que le plat contient de la viande ou du poison.

Maya avait déjà vécu cette situation devant une imbécile qui lui avait ensuite sorti que ce n’était finalement pas si terrible de manger de la viande si ? La blonde avait failli commettre un meurtre, mettant une bonne gifle à al débile en question avant de hurler comme une folle puis de pleurer une fois chez elle.

Elle sortit de ses pensées assez désagréables pour entendre la suite de ses propos souriant à sa réflexion sur ses neveux avant d’entendre la réponse à ses questions. D’accord, je ne t’empêche pas d’avoir une vie amoureuse, mais je ne veux pas rentrer dans un film X si j’ouvre un jour la porte. Je risque aussi de ramener de jolies jeunes femmes, mais j’aurais la décence de ne pas m’envoyer en l’air sur le canapé. Je ne consomme aucune drogue et je finis rarement complètement bourré. Je suis assez sportive et je dors peu, mais je suis aussi discrète et tu ne m’entendras pas.

Maya fronça les sourcils en entendant parler d’adolescent avant de mettre les choses au clair. J’avais une chaine YouTube de maquillage et de coiffure donc les adolescentes ne me dérangent pas, ni les adolescents. Je raconte n’importe quoi, mais hors de question que je serve de baby-sitter. Je te dépanne, mais je ne prends pas ta place, donc si tu as l’idée d’avoir un gosse, tu gères toi-même que l’on soit clair. Maya avait de nombreux frères et sœurs et elle n’avait aucun problème avec les jeunes, elle supportait moins les enfants en bas âge, elle était plus à l’aise avec des personnes capables de parler, de réagir, pas juste un truc remplit de morve et puant la merde.

Juste quelques suggestions encore, des détails techniques je te rassure. Le loyer de l’appartement est bien à X par mois dont Y de charges ? J’ai le droit de me promener partout où il y a une pièce interdite ? Fin des questions, enfin je n’ai plus rien en tête pour le moment.

Maya sourit terminant enfin de parler en attendant les réponses de Tom, il avait l’air d’apprécier son côté bavard, elle avait peur qu’il soit agacé avec le temps et elle ne voulait pas finir à la rue ou vivre un enfer, elle allait devoir mettre du sien pour moins parler si elle voulait rester dans cet appartement sans soûler le jeune homme.

B-Ever

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Décidément, il venait de rencontrer un sacré personnage... Tom avait toujours eu un certain attrait pour les personnes différentes de lui. Il considérait que moins deux personnes se ressemblaient, plus elles avaient à apprendre sur l'autre. Sans que cela ne termine forcément par une amitié indestructible, il y avait toujours moyen de s'entendre avec son total opposé. Même de cohabiter, en théorie. Car visiblement, ils étaient bien partis pour tenter l'expérience... En toute honnêteté, le choix de colocataire était un sujet qui rendait facilement le blond nerveux. Il était le propriétaire maintenant, avait la responsabilité en cas de problème. S'il tombait sur la mauvaise personne et que celle-ci refusait de débarrasser le plancher, il ne pourrait s'en prendre qu'à lui-même. Cela expliquait aussi le fait qu'il ne donnerait certainement pas sa réponse dans la journée, irait même jusqu'à faire quelques autres visites. Juste pour être sûr. En tout cas, il rigola franchement en sentant le regard azur le scruter à la recherche de potentiels tatouages. « Des petites pièces, hein ? À ton avis, qu'est-ce que je pourrais bien avoir d'encré dans la peau ? » Il n'avait jamais envisagé de se faire tatouer, très honnêtement. Mais l'idée l'amusait, surtout au vu de l'enthousiasme de la blonde. « Même si je me laissais tenter, je pense pas que le japonais soit vraiment le truc qui m'emballe le plus. Mais je serais curieux de voir ce que tu sais faire, l'artiste. » Il sourit doucement, taquin mais sincère. Il ne dirait pas non à voir son travail, même s'il n'y céderait pas forcément.

Pour l'instant, leur seul gros point divergent semblait être l'alimentation. Que ce soit clair, Tom ne changerait pas sa façon d'être pour son ou sa colocataire, mais il était adulte. « T'es à deux doigts de me vexer. J'ai la tête d'un homme qui va se rabaisser à faire ce genre de blagues ? C'est ton choix, je respecte. » Il n'avait pas le temps pour ces enfantillages. À vrai dire, à part à l'occasion du 1er avril, il n'aurait pas la patience pour des blagues en permanence. Il avait envie de vivre tranquille, pas de devoir se méfier en ouvrant la bouteille de coca, en touchant au dentifrice ou en mettant ses chaussures. « Je pourrai éventuellement utiliser le canapé à l'occasion mais promis, tu n'auras pas de vision du genre. Si vraiment il doit y avoir une zone sinistrée, je te préviendrai à l'avance... Enfin j'en conviens, les chambres ont une utilité. » Qu'elle soit discrète était une bonne chose. Il l'était aussi mais préférait prévenir à l'avance, l'appartement serait parfois visité par des personnes tierces, à savoir les frères et sœurs adoptifs. Ce serait assez souvent imprévu, mais Tom intervenait assez souvent à l'occasion d'une crise familiale ou de choses dans le genre. Il ne pouvait pas garantir le calme et le respect des jeunes malheureusement. Et si elle commença à le faire marrer en parlant de sa chaîne youtube, il s'étouffa presque à l'entendre évoquer ses propres enfants, à lui. Cela le fit baisser la tête, attraper son verre l'air de rien. Il devrait en parler. Mais il en était encore incapable. « Je ne te demanderai jamais d'être baby-sitter. » Sujet clos, il valait mieux.

Comme si la blonde ne se taisait jamais, elle enchaîna encore sur d'autres questions. Elle était de loin la visiteuse la plus sensée qu'il avait fait entrer ici... « C'est bien ça pour le loyer et les charges. Je suis pas un tyran, mais j'apprécierais juste que le paiement soit ponctuel... » Il se gratta la barbe. « Y a une pièce interdite. Je vais te faire visiter plutôt, viens. » Sur ce, il se leva, désigna d'une main la pièce. « Salon et cuisine, tu as pu voir. Dans l'entrée t'as des toilettes indépendants et un placard si tu veux ranger tes vestes, des chaussures ou quoi. » Il illustra ses propos en ouvrant les portes, laissant la blonde constater. Puis, il grimpa à l'étage du loft qui donnait sur une grande mezzanine vaguement aménagée. De là, on pouvait accéder aux portes. « Alors... ma chambre ici. » Il désigna du menton la porte entre-ouverte, la poussa pour laisser la blonde jeter un œil, puis continua. « La salle de bains, où je te laisserai la moitié du placard pour tous tes produits de beauté. » Un cliché qu'il illustra d'un rictus narquois. « Tu as aussi le bureau sur ta gauche. » Une pièce trop petite pour être une chambre où il avait installé les tortues, la cage des perroquets, et son bureau. « Ta chambre au fond. » La partie la plus importante. Très honnêtement, la chambre était agréable. Grande, éclairée, des murs beiges clairs et un parquet clair également. « Il y a un dressing, aussi. » Il ne l'avait pas mis dans l'annonce, mais pour une femme cela valait son pesant d'or. Cela laissait plus que considérablement la place pour un lit king size, une autre armoire, un bureau, une bibliothèque... « Donc voilà, t'as fait le tour. Il y a juste la dernière pièce où je préfère que tu n'ailles pas. C'est... rien de bizarre, je t'assure. Mais c'est privé. » Il n'avait aucune intention d'expliquer pourquoi une chambre de bébé se trouvait dans le loft, non.

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Tom &Maya

Maya ne connaissait pas vraiment le jeune homme, elle ne pouvait pas deviner la pièce qui lui aurait le mieux juste en connaissant son prénom. Peut-être un tatouage en lien avec son métier ou alors il n’avait aucun tatouage, elle n’en savait rien et elle haussa les épaules n’ayant pas vraiment d’idée pour le moment. Ce n’était pas parce qu’elle était artiste ou tatoueuse qu’elle avait des idées en permanence comme un écrivain, il lui arrivait également d’avoir un syndrome de la toile blanche. Le mot n’existait peut-être pas et elle sourit devant l’image avant de sortir de ses pensées.

Honnêtement, je n’ai aucune idée, peut-être dans quelques jours. Et ne t’inquiète pas, tu verras sûrement mes œuvres vu que je ramène parfois des projets en cours chez moi. Je finis les tatouages parfois assez tard le soir, selon mon imagination. Promis je ne te dérangerais pas trop, j’essayerais de ranger lorsque tu arriveras puis je ne voudrais pas que l’un de tes animaux avalent une craie grasse ou un crayon. Lorsqu’il lui demanda si elle l’imaginait comme un homme capable de faire ce type de blague, elle se passa la main dans ses cheveux sans répondre. Elle n’aimait pas mentir, l’hypocrisie lui donnait envie de vomir depuis toujours, son enfance l’avait vacciné de ce type d’attitude.

En effet, ayant vécu une enfance dans une famille assez riche, elle était une habituée des galas, réceptions prestigieuses depuis son plus jeune âge. Le premier enseignement qu’elle avait reçu de sa mère était de sourire, même si elle n’aimait pas la personne en face d’elle. Cette dernière pourrait lui être utile un jour, autant garder ses cartes dans la manche. Elle avait longtemps évolué dans le même état d’esprit considérant l’hypocrisie comme quelques choses de parfaitement normal avant de se rendre compte que la vie n’était pas comme cela.

Oh elle n’avait pas eu une prise de conscience d’elle-même, Maya avait juste reçu une réflexion en pleine face d’un de ses amis qui lui était resté en tête plusieurs nuits de suite. La réflexion de son ami l’avait profondément vexé et elle l’avait ignoré pas mal de temps avant de revenir vers lui en remarquant qu’il avait raison et elle lui avait demandé de l’aide pour évoluer. Évoluant dans un monde de faux-semblant depuis l’enfance, elle n’avait pas appris du jour au lendemain, mais avec le temps sa façon de penser avait évolué et elle était assez fière d’elle aujourd’hui.

Déconnectée de la réalité, elle revient à elle lorsqu’elle remarqua son possible futur colocataire se lever. Elle se leva sans vraiment comprendre avant de le suivre à travers l’appartement visitant les différentes pièces sans ajouter de commentaire. La grande bavarde qu’elle était ne voyait pas ce qu’elle ouvrait dire alors qu’il lui présentait les différentes pièces, elle n’allait pas s’extasier sur un meuble ou sur une décoration. Elle voulait surtout un toit, la décoration lui importait peu au final, surtout qu’elle n’était pas chez elle.

Elle fronça les sourcils lorsqu’il lui parla de ses produits de beauté, soit il la trouvait moche et il lui faisait comprendre qu’elle avait besoin d’un ravalement de façade ou il venait de lui sortir un vieux cliché complètement misogynes. Oui Maya aimait se maquiller, se coiffer, mais elle n’avait pas une quantité astronomique d’affaire ne se maquillant pas énormément dans la vie de tous les jours. D’ailleurs depuis l’arrêt de sa chaine Youtube, elle ne se maquillait presque plus ayant diminué de façon drastique ses stocks. Elle se maquillait encore pour les galas ou pour les soirées entre amis, mais c’était tout et elle se fit la réflexion qu’elle était passée du statut de poupée Barbie à celui d’une Bratz. En gros elle était devenue bas de gamme et elle grimaça à cette pensée avant de prendre la parole en regardant la porte fermée devant elle.

J’avoue que tu me fais un peu peur, j’ai l’impression d’emménager dans une colocation avec Barbe Bleue enfin Henri VIII. Si tu caches les cadavres de tes victimes préviens-moi à l’avance. D’ailleurs on rajoute un truc dans le bail de coloc, histoire que je n’ai pas d’ennuie si tu commences à vendre de la drogue ou une connerie dans le même genre. Je n’aime pas les coups en douce pour ton information.
Ainsi je te serais grès de ne pas m’annoncer demain que tu vas accueillir quelqu’un d’étrange dans quelques jours ou quelques mois, je serais honnête avec toi et j’attends de même de ta part.

Maya planta ses yeux bleus dans ceux du jeune homme lui faisant comprendre qu’elle était sérieuse et qu’elle ne laisserait pas passer un coup de poignard dans le dos. Elle détestait faire cela, mais s’il se montrait trop dangereux ou trop bizarre, elle n’hésiterait pas à faire appel à son père pour qu’il trouve un moyen de la libérer de cette colocation. De toute manière, elle comptait bien envoyer une copie du contrat à son avocat pour être sûre de ne pas être prise pour une conne. Elle avait connu trop d’histoire bizarre pour ne pas être méfiante.

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Maya semblait être une nana passionnée et passionnante si l'on s'intéressait à son activité. C'était un bon point pour Tom qui aimait le contact humain. Vivre avec une personne solitaire qui ne sort de sa chambre que pour manger ne l'intéressait pas. S'ils n'étaient pas supposés devenir les meilleurs amis du monde, le blond avait envie de pouvoir compter sur la personne vivant sous son toit. Que ce soit pour des petites services ou alors pour partager un repas durement préparé -pour le meilleur et pour le pire-. Il prenait un colocataire parce que la solitude le rendait malade, alors... Oui. La jeune tatoueuse correspondait à ses attentes, surtout si à l'entendre parler, elle comptait bien profiter du salon et pas juste rester enfermée dans sa chambre. « T'en fais pas pour ça. J'aime bien avoir un lieu de vie vivant, c'est pour ça que je vis pas seul. Du moment que tu laisses un peu de place, tu peux squatter le salon autant que tu veux. C'est un territoire partagé. Tant que tu laisses pas tes chaussettes sales traîner... Mon ancien coloc faisait ça. En vengeance, avec mon autre coloc, on a sorti tous ses fringues et on les a éparpillés dans le salon. Il a pas eu le choix, et on a bien rigolé. » Il rêvasse un instant, se remémore avec amusement l'air bougon de Felix. Ça remontait à loin. « Et t'inquiète, les animaux mangeront rien. Les perroquets risquent de te voler les trucs de couleur, mais ils planquent toujours leurs trouvailles dans leur cage, t'auras juste à aller les chercher. » Le quotidien chez Tom Berenson.

Après quelques autres sujets abordés, et sentant que la discussion allait dans la bonne direction, Tom passa donc à l'étape décisive qui était la visite du loft, des lieux communs et surtout la chambre de la blonde. Elle ne fit pas beaucoup de commentaires durant la visite, sembla pourtant attentive à tous les détails. C'était perturbant, un peu décevant aussi. Peut-être que cela ne lui plaisait pas du tout et qu'ils avaient finalement perdu du temps à parler. Le visage était expressif, pas assez pour qu'il puisse totalement comprendre ce qu'elle pensait de la visite, si elle se voyait vivre ici ou non. L'assurance du vétérinaire n'avait fait que chuter, mais visiblement la dernière porte obstinément close fut le coup de massue. Il clignota des yeux face au speach de Maya, partagé entre la lassitude et l'amusement. Il n'y avait pas de quoi s'enflammer, ce n'était qu'une pièce privée... Et s'il voulait bien comprendre la méfiance de la tatouée, il finit par grimacer. C'était la vérité ou rien alors ? « Y a pas de piège Maya... Je suis pas un type bizarre, je n'accueillerai personne, je ne vais pas me lancer dans le trafic de drogues ou d'armes et te faire un remake de Narcos ou Breaking Bad. Et puis j'ai aucune idée de qui est Henri VIII. » Mais elle continuait de le fixer avec ses yeux trop bleus et son air têtu à n'en plus pouvoir. Bordel ce qu'elle ressemblait à Aline quand elle faisait ça. Son regard à lui fit la navette entre la blonde, la porte close. Bien évidemment que c'était bizarre. « Fait chier. »

Il soupira, blasé, puis se résigna. « Ok, j'te montre. Mais je prends pas les questions, t'es prévenue. » Il céda, ouvrit la porte. Il n'y avait rien de douteux là-dedans, un lit pour bébé, des fresques avec de mignons dinosaures sur le mur, quelques meubles plus ou moins montés, des sacs en plastique contenant des vêtements et jouets pour bébé. « Si je te dis rien, c'est qu'il n'y a rien à savoir. » Il espéra ne pas avoir été trop sec en disant cela. Il referma la porte. « Voilà, t'as tout vu. Première impression, que je sache si j'attends de tes nouvelles ? » Elle lui plaisait bien, il n'attendrait juste pas 107 ans de savoir si elle était intéressée. Il commençait à se fatiguer des visites, lui.

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Tom &Maya

Je ne vais pas envahir ton salon avec mes affaires, c’est juste que parfois j’ai besoin de place pour créer mes œuvres, mais je finis toujours par ranger, je ne dirais pas que je suis maniaque du rangement, mais je n’aime pas vivre dans une porcherie non plus. Maya haussa les épaules ne sachant pas vraiment comment décrire son attitude vis-à-vis du ménage, elle n’était pas maniaque, mais son ancien appartement n’était pas rempli de bordel non plus. Elle rangeait un minimum et évitait de laisser des trucs traîner. Après comme tout le monde, elle avait plein d’objet dont elle ne se servait jamais, qui prenait la poussière sur les étagères et qu’elle ne jetait pas juste par affection. Chaque personne avait ce genre de gadgets inutiles qui prenait juste la poussière et dont on oubliait l’existence la plupart du temps.

Non Tom était tombé sur une bonne colocataire d’un point de vue ménage, pas trop chiante, ni trop sale non plus, un juste milieu. Je ne m’inquiète pas de perdre des affaires à cause de tes animaux, juste qu’ils mangent un truc et qu’ils passent l’arme à gauche. Je ne veux pas avoir de sang sur les mains, une des raisons qui m’ont poussé à devenir végétarienne d’ailleurs. J’ai une conscience et comme je te l’ai déjà dit, j’ai trop de cœur pour mettre fin à la vie d’un animal.

Écoutant la suite des propos du jeune homme ne la rassura pas pour autant, elle ne faisait pas confiance au premier venu et était généralement assez méfiante lorsqu’elle rencontrait quelqu’un. Bien entendu, elle ne montrait pas à son interlocuteur qu’elle n’avait pas confiance en lui, n’en voyant de toute façon pas l’intérêt, mais le jeune homme allait devoir gagner sa confiance au fil du temps. Elle ne pouvait pas le juger positivement ou négativement juste en quelques minutes, elle allait se faire un avis en vivant avec lui, en voyant son vrai visage. Tout le monde portait un masque, certains étaient tellement habitués à porter un masque qu’ils n’arrivaient plus à l’enlever sans s’arracher la peau. A voir si le jeune homme était ce type d’homme.

Elle était en train de suivre ses explications bizarres lorsqu’il commença à s’énerver contre lui-même ou contre elle ? Elle ne savait pas vraiment et elle le regarda bizarrement avant de jeter un coup d’œil curieux dans la chambre comprenant vite l’utilité de cette pièce. Tu me fais peur juste pour un putain de gamin ? Je me moque de savoir qu’un bébé vit ici tant que tu t’en occupe et que j’arrive dormir. Je ne te demanderais pas d’explication, tu as ta vie privée et je respecte cela. Si tout est ok pour toi, tout est ok pour moi. Je pense t’avoir tout dit et tant que tu es honnête avec moi, il n’y aura aucun problème étant quelqu’un d’honnête également.

Maya ne rajouta rien de plus ne voyant pas l’intérêt de parler pendant des heures, le fait de découvrir une chambre de bébé l’avait surprise, mais tant qu’il ne lui cachait pas d’autres surprises du même type, il n’y allait pas avoir de problème. Elle espérait juste ne pas tomber sur un type qui allait la prendre pour une babysitter gratuite. De toute façon, connaissant son caractère fort, elle allait vite remettre les points sur les i et lui faire passer cette idée débile.

Elle jeta un dernier coup d’œil autour d’elle s’assurant de n’avoir rien loupé souriant en voyant le perroquet qu’elle caressa avec affection. Si tu n’as pas d’autres questions, on pourrait signer les différents documents, sauf si tu as besoin d’un temps de réflexion, ce que je comprendrais parfaitement, je me doute que je ne dois pas être ta seule visite. Elle espérait vraiment décrocher cet appartement après elle savait qu’elle ne devait pas montrer trop d’enthousiasme pour garder un certain avantage. Son père lui avait appris cette technique et elle essayait de s’en servir lorsqu’elle voulait obtenir quelques choses. Montrer à un vendeur que l’on voulait absolument son produit le mettait dans une position de force, une position que Maya ne voulait pas donner au jeune homme.

B-Ever

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Si Tom n'avait pas envie de vivre dans une porcherie, il se faisait bien à l'idée qu'il n'habiterait pas cet appartement seul. Il ne serait jamais prise de tête si son coloc décidait de participer à la décoration ou à la personnalisation des lieux. Il n'y avait rien de pire que de vivre dans un endroit à la décoration digne des magazines, mais sans aucune vie derrière. « Tu fais comme tu veux. Mais c'est grand, si tu laisses tes affaires dans un coin du salon, ça ne me dérange pas, c'est tout. Et ne t'en fais pas, aucune de mes bestioles ne s'attaquera à ce que tu peux laisser traîner. Sauf si c'est de la nourriture. Là, c'est un peu à tes risques et périls. » Il haussa les épaules. Pour ce dernier point, cela valait pour les perroquets, le chien, et même le maître. La meilleur moyen de résister à la tentation, c'était d'y céder après tout. Et sous ce toit, ils l'avaient tous compris. Enfin, la blonde s'en apercevrait bien assez vite si jamais elle devait venir vivre ici. Pour l'instant, ce n'était pas le sujet. Il y avait des milliers de détails qu'il pourrait trouver pour annoncer un peu la couleur de la colocation, mais il avait déjà dit le principal. De toute façon, ils s'adapteraient l'un à l'autre et prendraient leurs habitudes en fonction de leur quotidien. S'ils pouvaient se faire une idée, il n'y avait aucun moyen de savoir précisément comment cela se déroulerait dans la vie de tous les jours.

La théorie ne collait pas toujours à la pratique. En preuve, il y avait par exemple la chambre du bébé. En théorie, juste la garder fermer et expliquer à la blonde que cette pièce est inaccessible aurait dû suffire à ne pas y faire attention. En pratique, cela avait fait naître une inquiétude presque légitime, et ce fut avec un mécontentement manifeste que Tom finit par dévoiler le contenu de la pièce, et donc son lien à venir avec un bébé. Dans sa mauvaise foi, le vétérinaire dut se retenir de ne pas s'énerver pour la mention du ''putain de gamin''. C'était de son enfant qu'elle parlait, et ça le refroidit un peu sur le moment. La personne qui vivrait avec lui vivrait aussi avec son bébé, d'ici les mois à venir. Il devait être sûr qu'il n'y aurait aucun problème. Mais bon, il était vrai que Maya avait le mérite de ne pas poser trop de questions, de juste accepter sans discuter alors... « Je cherche un colocataire, pas une nounou. Je ne te demanderai jamais de t'occuper de quoique ce soit à ce sujet. » C'était pareil pour les jeunes. Ce n'était pas des responsabilités qu'il accepterait de déléguer aussi facilement.

Mais dans l'ensemble, ils arrivèrent à la fin de la visite et des questions générales sans trop de difficultés. Il fut un peu étonné de déjà entendre parler des documents. En soi, ils pouvaient signer le contrat maintenant. La blonde avait été prévoyante en apportant tous les papiers nécessaires, et puis de toutes les personnes qui avaient défilées dans l'appartement, elle était la première qui générait un ''pourquoi pas '' dans l'esprit du vétérinaire. Puisque même Captain avait l'air de cet avis avec son cou tendu dans l'espoir de se faire caresser à cet endroit-là. « Écoute, on va dire que c'est ok pour moi, mais dans le doute, je vais te faire poireauter 24h histoire de laisser un temps de réflexion. Je serai à l'appart à partir de 18h demain. T'auras qu'à passer boire un verre, et je prépare tout d'ici là. » Il lui sourit.

C'était une bonne chose de faite.

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