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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
avril 2024
12° - 19° // le vent est de retour à ib..
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


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 where worlds collide and days are dark (ellon #1)

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MessageSujet: where worlds collide and days are dark (ellon #1) (#)   where worlds collide and days are dark (ellon #1) EmptyMar 1 Aoû - 1:24

Where worlds collide
and days are dark
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Le regard vide, le cœur lourd. Je viens d’engloutir mon dernier bout de pizza sans y prendre goût. Plus rien ne me fait envie. Plus rien ne me donne envie. Les cartons s’accumulent sur le carrelage froid de mon appartement. Il y a des bouteilles vides, aussi. Beaucoup. Beaucoup trop. Des mégots de clopes, un cendrier plein. Et de nombreux vêtements sales éparpillés un peu de partout. Le contraste opposé à la maison familiale. Celle que j’ai quitté il y a à peine un mois. Trop grande pour moi. Trop vide. Trop seul. Et trop de souvenirs douloureux surtout. Impossible à supporter. Dans toutes les pièces de la maison, dans les moindres recoins, ils étaient encore là. Les fantômes de ma vie. Sadie. Elio. Leurs visages. Leurs odeurs. Et même leurs voix. Je n’ai pas pu continuer. Pas dans ces conditions. Et j’ai fini par vendre la maison. Recommencer. Tenter de me reconstruire, par tous les moyens. En vain. Un mois que j’ai emménagé dans cet immeuble. Mais finalement, rien n’a véritablement changé. Peu importe l’endroit, peu importe le moment, ils seront toujours là. Je ne peux pas oublier. Je me lève brusquement du sol en direction du placard de la cuisine. J’ai besoin d’un whisky. Bien corsé. Le seul moyen d’oublier. Pendant quelques secondes. Quelques instants de répit. C’est tout ce que l’effet de l’alcool pur m’apporte. Mais ça ne dure pas longtemps. Mes lèvres brûlent légèrement au contact du whisky. Une grosse gorgée. Une deuxième. Une troisième. Avant de m’installer sur une chaise de la cuisine, un stylo à la main. Une feuille blanche devant les yeux. Sans vraiment réfléchir, j’aligne quelques mots sur le papier. Une lettre d’adieu. Comme une envie oppressante. Etouffante. Depuis l’accident, cette idée tourne en boucle dans mon esprit. Elle est là, omniprésente. La solution de facilité. Le suicide. Abandonner. Pour ne plus avoir à souffrir. Pour les retrouver. Je n’ai pas encore eu la force de sauter le pas jusqu’à maintenant. Mais ce soir, c’est différent. Ce soir, c’est son anniversaire. Elio aurait soufflé sa cinquième bougie. Le sourire aux lèvres, impatient à l’idée d’ouvrir ses cadeaux. Comme un enfant heureux, épanoui. Il n’en est rien. Ce soir, il n’est plus la. Il n’aura jamais la chance de devenir un grand. Une larme vient s’effondrer sur la lettre alors que je prends une nouvelle gorgée de whisky. Je ne sais pas pourquoi je ressens le besoin d’écrire. Sans doute le besoin de me confier. Comme pour exprimer à voix haute mon mal être. Le chagrin qui me consume violemment. Ce soir, il n’y a plus d’espoir. Je n’ai plus la force de me battre. C’est fini. Ma décision est prise depuis le moment où le stylo glisse avec déconcertance sur le papier. C’est fou à quel point c’est facile de se livrer lorsqu’on est dos au mur. Sans retour en arrière possible. Quand on a décidé de déposer les armes. Auparavant, j’ai n’ai jamais réussi à en parler. Mettre des mots sur ma douleur était impossible. Impossible à décrire. Juste à vivre. Survivre. Je laisse la lettre, là, sur la table de mon appartement. La bouteille à moitié vide à côté. Et je dépose le reste de mes affaires. Mon portefeuille, mon portable et mes clefs. Je n’en ai plus besoin. Je quitte finalement mon appartement sans prendre la peine de le fermer. Sans me retourner. Je marche dans le couloir de l’immeuble et croise même un de mes voisins. Un jeune étudiant, des livres à la main. Il revient probablement de la bibliothèque. Il me sourit et je lui adresse un simple bonjour de la tête, gêné, avant de continuer mon chemin. Direction le dernier étage de l’immeuble. J'emprunte les escaliers, déterminé. Confiant et convaincu. Je n’ai pas la patience d’attendre l’ascenseur. Ma main se pose alors sur la poignée de la dernière porte. Porte qui donne accès aux toits de l'immeuble. Un endroit que j’ai pourtant évité depuis mon arrivée. Comme si, au plus profond de mon être, je savais. Le jour où je monterai jusqu’ici serait le dernier. A cet instant, je ne réfléchis plus. Je suis déjà ailleurs. Et mes pas se dirigent instinctivement vers le vide. Sans me soucier de ce qui peut m’entourer. Je ne vois rien ni personne. Le reste n’a plus d’importance. Cinq petits mètres me séparent de ma nouvelle vie. Avec eux. Au paradis. Sadie, Elio. Pour vous. Et je ne m’arrête pas. Je continue encore et encore. Un pied sur la bordure. L’autre qui ne va pas tarder à suivre. Le moment rêvé est proche. Tant attendu. Il me tend désormais les bras. Juste là.


Dernière édition par Devon O'Malley le Jeu 3 Aoû - 13:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: where worlds collide and days are dark (ellon #1) (#)   where worlds collide and days are dark (ellon #1) EmptyMar 1 Aoû - 2:02




 
 
 

she left us, she's gone. and it hurts and it sucks but that's reality, and you have to face it. but you haven't moved on from her, and you can't keep putting your life on hold waiting for her to show up, cause she probably never will.○○ devon and ella, ellon ♥

On n'imagine pas combien parfois, la vie peut être cruelle, incolore, odieuse, désordonnée, terrible. Qu'elle choque, fais mal, abaisse, torture. Ella vivait dans sa bulle, celle du bien être. Tout n'était pas tout rose, tout le temps, mais elle aimait se dire qu'il y avait plus malheureux qu'elle. La misère du monde, la belle connaissait pour l'avoir vu plusieurs fois, l'avoir même vécu lors de ses voyages. Alors, après tout ça, Ella se trouvait chanceuse et profitait encore plus de chaque moment qu'on lui donnait, comme le dernier. L'air frais de son retour. Elle qui venait de poser le pied sur le sol de son pays natal. Elle qui était partie durant trois mois, par besoin, par envie. Aujourd'hui, Ella était contente de rentrer. Deux jours s'étaient déjà écoulés et pour tout dire, la belle n'avait pas eu le temps de repasser chez elle ou du moins, d'y rester plus de cinq minutes. Cade. La personne qui occupait tout son esprit, allait au plus mal. Elle se devait d'être là pour lui, coûte que coûte, quitte à camper dans son salon. Quelle différence ? Ce n'est pas comme s'ils ne l'avaient fait. Quoi qu'il en soit, après ces deux jours d’hibernation intense dans l'appartement de son ami, Ella avait grand besoin de retrouvé son chez elle, pour se ressourcer et prendre quelques affaires. Une douche ne serait pas de refus non plus. Elle avait besoin de se retrouver avec elle, de nature solitaire par moment, même souvent. Un contraste quand on connait le carnet d'adresse de la belle qui ne cesse d'aller chez amis, pour une soirée, un dîner. Il est rare qu'elle est une soirée de libre. Quoi qu'il en soit, Ella avait grand besoin de se reposer. Elle avait toujours le décalage horaire dans la tronche et dans quelques jours, trois pour être exact, elle se devrait d'être opérationnel pour reprendre le boulot. Ce boulot qu'elle affectionnait tout particulièrement et dont elle était fière. Celui de pompier.

Arrivée à son appartement, elle avait fini par prendre une douche et enfiler son bas de jogging, son tee-shirt, ses chaussons et une veste de survêtements. Pas de quoi en faire un plat, c'est tout ce qu'il y a de plus normal. Les nuits étaient fraîches en ce moment, par contre, elle avouerait ne pas être compte regarder les étoiles avec sa tasse de cappuccino du soir. Un truc qu'elle essayait de faire une fois dans la semaine, adorant contempler les constellations. Ce soir là, le ciel était idéal pour ça. La jeune femme finit par se préparer sa boisson chaude et une fois fait, elle se dirigea vers son endroit fétiche de l'immeuble, le toit. Il y avait peu de monde en ce moment, dans l'immeuble. Fin surtout à cette heure-ci en fait. Du coup, elle ne craignait pas une honte intégrale en sortant en pyjama. Au pire des cas, Ella s'en fichait comme l'an 40. Elle emprunta les escaliers, assez rapidement, pour que sa boisson de refroidisse pas une fois en haut. Et là, elle poussa la porte menant au toit. L'air frais de la nuit vint lui chatouiller les cheveux et le bout du nez, elle s'en délecta. Menant sa tasse à ses lèvres, elle bu une gorgée du liquide, appréciant l'effet de chaleur que ça faisait à son gosier. Elle s'avança, doucement, mais s'arrêta quelques mètres plus tôt, alors que son regard fut attirer par une ombre dans la nuit. Une silhouette. Plissant les yeux. Heureusement pour elle, ce soir là, la lune était particulièrement lumineuse et en une fraction de seconde, elle comprit la scène qui se jouer sous ses yeux. Lachant sa tasse sur le sol qui se fracasse en mille morceaux, Odair se précipita vers la personne prête à sauter dans l'vide. Seulement, elle ne dit pas un mot pour le moment, ne voulant pas l'effrayer et ainsi, précipiter sa chute. Dans le cadre de son travail, elle avait déjà fait face à ce genre de situation, une ou deux fois et savait comment se comporter, ou presque. Il n'y a pas vraiment de guide en fait. Juste, Ella savait qu'elle ne devait pas se montrer brusque. Eh ! qu'elle lâcha, levant les mains en l'air, comme pour montrer qu'elle n'avait rien de suspect sur elle. Ouais bon, ça sert pas à grand chose, mais on ne sait jamais. L'homme, qui était dos à elle, était plutôt imposant. Une carrure comme un super héros. Bref. Il ne semblait tout d'abord pas l'entendre, ou ne voulait pas l'entendre. Quoi qu'il en soit, elle fit un pas de plus et continua : Monsieur ? Ne faîtes pas ça ... Sa voix se voulant douce, sans cris, pour une fois et réconfortante, apaisante. Les mains de la belle tremblaient, augmenter par l'adrénaline qui lui montait déjà au cerveau. Elle avala sa salive plusieurs fois, essayant de rester stoïque et de ne plus bouger, pour ne pas l'effrayer. Je ... Silence. Je m'appelle Ella. Et vous ? Elle essayait de faire la conversation. Juste quelqu'un instant. Si ça pouvait aider, on n'sait jamais.
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MessageSujet: Re: where worlds collide and days are dark (ellon #1) (#)   where worlds collide and days are dark (ellon #1) EmptyMar 1 Aoû - 12:37

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A deux pas de la fin. La fin de ce tunnel sombre. De cet abîme. Du désastre qu’est devenue ma vie. Un échec. Si certains peuvent le percevoir ainsi, il n’en est rien. Au contraire. Il n’est pas question de lâcheté. Mais d’impuissance. Pour avoir le cran de sauter, il faut du courage. Poussé par une force extérieure indescriptible. Incontrôlée. C’est difficile à expliquer. Difficile à quantifier. Comme on dit, il faut le sentir, il faut le vivre. Personne ne doit être jugé de ses choix. Le mien, aujourd’hui, est de mettre fin à mes jours. Pas nécessairement pour en finir, non. Mais pour recommencer à vivre, ailleurs. En leur compagnie. Un second souffle, une nouvelle vie. Je n’ai pourtant jamais été du genre à croire à la vie après la mort, avant. Mais l’espoir est beau. Et finalement, peu importe la suite des évènements, tant que cette douleur qui me comprime le cœur puisse s’arrêter. Ne plus souffrir. Ne plus avoir peur. Etre à nouveau libre. Se détacher de tout sentiment. Ne plus penser. Une dernière image, un dernier souvenir. Leurs visages. Le sourire étincelant de l’amour de ma vie. La femme qui a su faire de moi l’homme que je suis aujourd’hui. Ou que j’étais. L’homme aimant, protecteur, attentionné. Fidèle. Le père de famille. A ses côtés, j’ai tant appris. Tant grandi. Tant mûri. Elle est ma plus belle rencontre. Mon plus beau souvenir. Le regard enfantin de mon fils. Un clin d’œil, joueur. Comme s’il attendait de pouvoir retrouver son père. De pouvoir jouer avec ses cheveux, le décoiffer. Encore une fois. Une nouvelle fois. Finalement, c’est avec un dernier sourire aux lèvres que je suis prêt. Les deux pieds désormais sur la bordure à quelques centimètres du vide. Je souris, niaisement et je ne regrette rien. La vie que je le laisse est fade, vide, inintéressante. Et, à l’opposé, ce qui m’attend, semble merveilleux. Irréel. Au-delà de toutes mes espérances. Je ferme les yeux quelques secondes. Je suis bien, apaisé, serein. Je profite de la petite brise du soir, cette légèreté qui m’invite à m’envoler. C’est à ce moment là qu’un énorme bruit de casse me fait sursauter. Je me retourne brusquement posant mon regard sur le sol. Une tasse explosée en mille morceaux. Une présence. Une jeune femme se précipite à toute vitesse vers moi. Je détourne très vite le regard pour observer à nouveau le vide devant moi, dos à elle. « Eh ! » Je ne bouge pas d’un centimètre toujours au bord du précipice. Sans réagir. Faisant mine de ne pas calculer la jeune femme. De ne pas l’écouter. Mais j’entends ses pas se rapprocher un peu plus près. « Monsieur ? Ne faîtes pas ça ... » Sa voix est douce, apaisante. « Je ... Je m'appelle Ella. Et vous ? » Ella. Je tourne légèrement mon regard en sa direction, intrigué, curieux, laissant mon visage caché dans la pénombre. Ella, je la connais. Une collègue de la caserne. Oui, c’est elle. Je laisse échapper un long soupir. « Ce n’est pas la peine... » Les mots qui sortent d’entre mes lèvres sont extrêmement calmes au vue de la situation. Résigné, c’est comme si j’avais déjà sauté. « Tu ne peux rien y faire. » Le tutoiement est naturel. Même si la jeune femme ne semble pas avoir réussi à me reconnaitre. Heureusement. C’est mieux comme ça. Je préfère rester anonyme. Inconnu. Le mystère reste entier. Elle n’a pas besoin de savoir qui je suis. Où pourquoi je suis là. « Quoi qu’il arrive, quoi que tu puisses dire, je vais sauter. » Je n’ai jamais été aussi sérieux. Une évidence frappante. « Mais je préfère que tu ne sois pas témoin de cette scène. » Je grimace légèrement, pour moi. Pompier ou pas, personne ne devrait avoir les épaules assez solides pour encaisser la mort en pleine face. Certaines interventions que j’ai vécues ont laissé des traces indélébiles. Dans notre métier, on se retrouve souvent confronter à des malheurs. Et il y en a qui nous marquent plus que d’autres. Quoi qu’il arrive, on ne peut pas rester de marbre. Stoïque. C’est humainement impossible. « S’il te plait, pars. Laisse-moi. » J’ai besoin d’être seul. Pour accomplir mon geste. Affronter mon destin. Je n’ai toujours pas pris la peine de me retourner. Je ne veux pas avoir à croiser son regard. Par peur qu’elle finisse par me reconnaitre.


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MessageSujet: Re: where worlds collide and days are dark (ellon #1) (#)   where worlds collide and days are dark (ellon #1) EmptyMar 1 Aoû - 21:16




 
 
 

she left us, she's gone. and it hurts and it sucks but that's reality, and you have to face it. but you haven't moved on from her, and you can't keep putting your life on hold waiting for her to show up, cause she probably never will.○○ devon and ella, ellon ♥

On ne sait pas combien les gens souffrent jusqu'à les voir au bord du gouffre. C'est à ce moment là qu'on voit combien la vie nous rend aveugle. Combien la routine nous rend solitaire. Ella n'imaginait pas ce soir, qu'elle serait témoin d'un drame. D'un homme à genoux, n'aillant plus aucun espoir dans la vie. Ne croyant plus en rien, ni même en lui. Non, elle n'imaginait pas que ce soir, elle devrait faire face à la peine d'un homme et son désespoir. Elle n'était pas prête à ça. Pas prête à gérer les émotions qui allaient l'envahir. La submerger. Ella avait toujours réussi à se contenir, à garder les choses mal pour elle, pour ne rien montrer. Rien montrer de sa carapace qu'elle avait des années à forger, bien loin des regards. Alors, ce soir, la jeune femme n'était pas certaine de réussir à se contenir, de l'aider comme il se doit, mais elle le ferait. Parce que c'était Ella et que rien n'était impossible pour la jeune femme. Se trouvant non loin de l'homme prêt à se jeter par dessus le toit, elle restait stoïque et douce. Elle se voulait douce, mais dans l'fond, elle voulait juste l'attraper par le bras et lui taper dessus en lui signalant qu'aucune excuse ne valait son geste. Là, pour sûr qu'il la prendrait pour une folle et se jetterai du toit. Du coup, Ella avait opté pour la solution de secours, celle qui semblait la meilleure sur le moment. Elle n'avait pas reconnu cet homme, la pénombre de la nuit cachant son visage au sien. Ce n’est pas la peine... qu'il lui répondit tout d'abord. La jeune femme ouvrit la bouche, puis la referma, réfléchissant à cette connerie qu'il venait de lui sortir. Si, connaître son prénom avait de l'importance. Il avait de l'importance. Il n'était pas encore mort. Il n'avait pas encore sauté. Si. Tout en vaut la peine. finit-elle par lui répondre. Ses yeux ne quittait pas son corps. Elle avait presque le vertige de lui voir ainsi, si près du vide. Elle tenta une approche de plus, pas par pas. Ne voulant pas se montrer brusque. C'était comme voir un ourse polaire essayait de se mettre à l'équilibre sur une ficelle. Autant dire, pas vraiment simple. Mais bon. Tu ne peux rien y faire. Certes, elle n'avait pas les supers pouvoirs de Wonder Woman, mais elle en avait l'allure non ? Ouais bon. Inspirant légèrement, la jeune femme décida de le laisser parler, n'ayant pas vraiment de point pour l'aider sur le coup. Elle cherchait pourtant, mais elle et les mots, ça n'a jamais fait fort.Quoi qu’il arrive, quoi que tu puisses dire, je vais sauter. Non, il ne fallait pas. Et comme un geste pour le rattraper alors qu'il n'avait pas bougé, Ella s'avança un peu plus, presque à sa hauteur. Son coeur battait à cent à l'heure, si bien qu'elle cru qu'il allait sortir de sa poitrine pour s'faire la malle et lui aussi, sauter par dessus le toit. Mais je préfère que tu ne sois pas témoin de cette scène. Elle non plus ne voulait pas être témoin de cette scène. Non vraiment. Mais elle ne pouvait partir. Elle ne partirait pas. A croire qu'il ne connaissait pas encore le phénomène Ella. S’il te plait, pars. Laisse-moi. Elle finit par regarder tout autour d'elle, cherchant une solution. Cherchant un aide, sans la trouver. Elle se creusait la tête Ella, incapable d'avoir les mots ou de les trouver, tout simplement. Elle ne savait pas comment faire. Ne le connaissait pas pour prendre sa peine avec elle et le soulager. Alors, après deux minutes à ne rien faire, elle finit par faire une chose stupide. Comme d'habitude. Heureusement pour elle, la jeune femme n'avait pas le vertige. Ella finit par se mettre près de lui, montant à son tour sur le rebord du toit, les bras en l'air sur les côtés. Elle ferma les yeux un instant, savourant la brise fraîche qui balayait ses cheveux dorée. Puis les rouvrit, contemplant le vide à ses yeux. Je ne vais nulle part. Qu'elle finit par lui balancer, alors qu'elle le fixait déjà. C'est là que son visage lui revint. Qu'elle pu le voir plus clairement grâce aux reflets de la lune qui éclairaient ses traits. Doux et dures à la fois. Devon. Ce collègue de travail qu'elle ne connaissait pas si bien que ça finalement. Cet ombre de lui même. Qu'importe ce qui se passe Devon, crois moi, tout ceci n'est pas la solution. commença t'elle. Y a pas de solution au chagrin. Faut simplement le laisser couler, lâcher prise, quelques instants. La vie vaut la peine d'être vécue. Vraiment. Qu'est-ce qu'elle en savait dans l'fond ? Ella avait toujours eu la chance d'avoir une vie bien remplie et heureuse. Elle n'avait jamais connu de grands malheurs, n'avait jamais eu le coeur en miette comme celui de Devon. Non. Mais ce qu'elle savait, c'est que les choses se passent comme elles doivent se passer. Que la vie est moche, autant qu'elle est surprenante. Que chaque moment doit être vécu comme le dernier. L'être humain n'est rien finalement, dans l'univers. Un brin de poussière qui se balaie en une fraction de seconde. Si tu es ici et pas eux, c'est qu'il y a une raison. Et tu te dois te trouver cette raison. Elle avait entendu parler de son histoire, par des bruits de couloir, des rumeurs, des paroles. Mais dans le fond, Ella ne s'y était jamais intéressée, ce n'était pas son histoire. Mais la sienne. A lui. Aujourd'hui, elle regrettait. Parce qu'il était sur le point de sauter. Sur le point de dire Adieu à ce monde.
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MessageSujet: Re: where worlds collide and days are dark (ellon #1) (#)   where worlds collide and days are dark (ellon #1) EmptyJeu 3 Aoû - 9:46

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La vie est si fragile. Elle peut être tellement belle, magnifique, pendant des années. Et finir par se révéler destructrice. Dévastatrice. Du jour au lendemain, tout peut basculer. Et avant que ça nous tombe dessus, on ne pense pas que ça peut arriver. On se sent intouchables, juste, heureux. Au dessus de tout et de tout le monde. Rien ne semble pouvoir nous atteindre. La tête dans les nuages, les étoiles plein les yeux. On ne se rend pas compte de la chance qu’on a. Jusqu’à ce que la vie décide de reprendre ses droits. Jusqu’à ce qu’on nous enlève ce qu’on a de plus cher au monde. Le bonheur est un état éphémère. Ce n’est pas un sentiment acquis. Je le sais, maintenant. Mais je l’ai compris trop tard. La jeune femme finit par se rapprocher encore. Toujours plus près. A son tour, elle monte sur la bordure. Juste à mes côtés. Je ne prends pas la peine de la regarder, fixant toujours le même point à l’horizon. Le vide. Le néant. Cette immensité qui me tend les bras. Qui n’attend que moi. Inconsciemment, je regrette de ne pas avoir sauté tout de suite. D’avoir trop attendu. Et de lui avoir laissé le bénéfice du doute. « Je ne vais nulle part. » Déterminée, elle ne semble pas prête à lâcher le morceau. Pourquoi s’attarde-t-elle autant face à la détresse d’un inconnu ? C’est sans doute son instinct de protection qui prend le dessus sur la peur. Son instinct de survie. Son humanité toute entière qui, ce soir, a été mise au défi. Au final, nous avons les mêmes valeurs. Les mêmes instincts. La passion de notre métier. Et, à sa place, j’aurais très certainement fait la même chose. Me mettre en danger pour sauver la vie d’un autre. Prendre des risques sans me soucier des conséquences. C’est ça, être un bon soldat. Ne pas se dégonfler lorsque la situation devient difficile à maitriser. Ne pas baisser les bras, jamais. Une contradiction totale avec ce que je suis sur le point de faire, c’est vrai. Le suicide. C’est abandonner parce qu’on a plus la force de continuer. Plus le courage d’avancer. De se battre. Mais c’est une autre histoire. Une décision personnelle. Une détresse profonde, réelle. « Qu'importe ce qui se passe Devon, crois-moi, tout ceci n'est pas la solution. » Devon. Mon prénom prononcé d’entre ses lèvres. Elle m’a reconnu. Et je ne suis désormais plus qu’un simple étranger à ses yeux. Je suis son collègue de travail. Une connaissance. Mon geste devient plus réel. Plus concret. Et à cet instant, mon cœur se serre dans ma poitrine. Même si je n’ai pas honte de mon geste, même si les raisons me regardent, il est maintenant plus difficile de l’assumer face à elle. Face à un regard familier. Je détourne finalement le regard dans sa direction, le visage assombri et détruit par le chagrin. Une larme coule alors sur mon visage sans que je puisse la retenir. Complètement mis à nu, démasqué, je peux désormais plus me cacher. Je n’ai jamais parlé de mon histoire avec elle. Concrètement. Mais je sais qu’elle est au courant. Tout le monde le sait à la caserne. « Y a pas de solution au chagrin. Faut simplement le laisser couler, lâcher prise, quelques instants. La vie vaut la peine d'être vécue. Vraiment. » Je laisse échapper un long soupir. « Et comment ? » Comment la vie peut-elle valoir la peine d’être vécue ? Quand on a tout perdu du jour au lendemain. D’un claquement de doigts. D’un battement de paupières. D’une seconde à l’autre. Passer du bonheur à l’état pur à la misère d’une vie gâchée, impuissant. « Comment peut-on avoir la force de se relever ? » Six mois que cette question tourne en boucle dans mon esprit sans trouver de solution. Comme elle vient de le dire, il n’y a pas de solution au chagrin. Il n’y a rien à faire. Tout me parait tellement fade, maintenant. Vide et dénué de sens. Ce trou béant dans ma poitrine me le rappelle à chaque instant. Et les souvenirs douloureux me brisent un peu plus à l’intérieur. « Si tu es ici et pas eux, c'est qu'il y a une raison. Et tu te dois te trouver cette raison. » Je grimace légèrement, peu convaincu. « Ma raison de vivre, c’est eux. » Mais ils ne sont plus là. « Seul, je n’existe pas. Je n’existe plus. » Je n’ai plus de raison de vivre. « Je n’ai plus la force de lutter. » C’est la première fois que je le dis à voix haute. A quelqu’un. Que je me confie sur ce mal-être qui me consume à petit feu. Ma gorge se noue et ma voix s’enraille. Une boule vient se loger au creux de mon ventre. « A quoi bon de toute façon ? » Pour qui ? Pour quoi ? « Donne-moi une seule bonne raison de ne pas sauter. » Dans le fond, je sais que la jeune femme a maintenant une longueur d’avance. Elle a réussi, malgré moi, à me faire parler. A retarder l’échéance. Même si je ne veux pas l'admettre, elle vient de marquer un point. Je ne peux plus sauter. Plus maintenant.
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MessageSujet: Re: where worlds collide and days are dark (ellon #1) (#)   where worlds collide and days are dark (ellon #1) EmptyVen 4 Aoû - 12:39




 
 
 

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Mettre sa vie en danger pour les autres, c'est que la belle faisait constamment. Tous les jours et c'est ce qui animer sa vie. Elle n'avait pas choisi ce métier pour rien. Non. C'était ce métier qui l'avait choisi. Un besoin constant de ressentir des choses, de l'adrénaline. Ella était ce genre de personne qui avait besoin de ça pour apprécier les moments. Le bord du précipice non loin, mais ne jamais franchir la limite pour autant. Son coeur qui claque, son échine qui s'étire. Sauver des vies, c'était ce qui l'animer. Encore et toujours. Même lors de mission humanitaire, la belle mettait tout en oeuvre pour les autres. Laissant parfois passer son bonheur personnel après. Un coeur large et tendre dans un corps rempli de folie. Ella Odair. Le fait de se retrouver si près du bord du toit ne lui faisait pas plaisir, non. Mais elle gardait le regard face à elle, espérant au plus profond d'elle même qu'il ne fasse pas un pas de plus. Elle ne le supporterait pas. Sa mort hanterait ses pensées et ses nuits pour toujours. Elle ne pouvait faire face à un échec. Ella essayait tant bien que mal de lui prouver par a + b que tout mériter d'être vécu, même la peine. Elle nous forge, fait de nous ce que nous sommes à présent. Parfois, il n'y a pas vraiment de raison à ce que l'on vit. Il ne faut donc pas chercher une solution, mais faire avec. Le choix n'est pas vraiment là. Non. Au fur et à mesure de ses paroles, la belle constatait qu'il ne disait pas un mot et espérait qu'il écoutait attentivement ce qu'elle lui disait. Elle n'était pas sûre d'elle, pour une fois. Elle parlait, sans vraiment savoir, mais avec la conviction certaine qu'il y avait une part de vérité dans ses mots. Une part de vrai là dedans. Qu'elle n'était pas aussi conne que certains pouvaient bien le penser. Qu'il y en avait la dedans et surtout, que la vie était comme elle l'imaginait. Grande, vaste, trop vaste pour qu'on puisse vraiment la comprendre. Qu'elle nous mettait des bâtons dans les roues, pas pour nous faire du mal non, mais pour nous faire grandir et apprendre. Et comment ? Une question qui restait en suspens dans son esprit. Ella n'avait pas toutes les réponses malheureusement, il se devait de le découvrir tout seul. Un silence s'attarda entre eux. Ils se fixaient, cherchant sans doute dans le regard de l'autre la solution à tout ça. Y en avait-il ? Après tout, Ella n'était que témoin de tout ça. Le choix revenait entièrement à Devon. Celui de reculer ou d'avancer d'un pas. Celui de vivre ou de mourir. Comment peut-on avoir la force de se relever ? La belle finit par détourner son regard vers la lune, splendide cette nuit. Ses pensées divaguaient. Qui aurait cru que ce soir, la jeune femme se retrouverait dans une situation pareille ? Personne. Qui aurait cru que Devon souffrait autant ? Personne non plus. Il était ce genre d'être à ne rien laisser paraître. Froid, distant et hostile. C'était sans doute la raison pour laquelle la jeune femme n'avait pas cherché à en connaitre plus. Aujourd'hui, face à elle, il semblait si perdu, si faible. Un brin mélancolique que sa détresse l'avait touché en plein coeur. Et elle regrettait. De ne pas avoir su plus tôt. De ne pas avoir été là avant tout ça. Avant ce toit et ce stupide vide sous leurs pieds. Ma raison de vivre, c’est eux. De nouveau, la jeune femme tourna son regard vers lui, constatant qu'il était près à parler, près à s'ouvrir un peu. Seul, je n’existe pas. Je n’existe plus. Pour elle, tout ceci n'avait ni queue ni tête. Tout ceci était faux. Elle ne comprenait pas et dans un sens, comprenait son chagrin. Autant dire qu'elle était plus perdue que lui. Ou du moins, tout autant. Il n'existait plus seul ? Tout le monde existe seul. L'être humain est fait, selon elle, pour vivre seul. Alors quoi ? Elle non plus n'existait pas ? Je n’ai plus la force de lutter. La force, il se devait de la trouver, ou du moins, la retrouver. Il se devait de vivre pour eux. Ceux qu'il avait perdu. De vivre une vie pour trois. A quoi bon de toute façon ? Elle le fixait, tout au long de ses mots, ses paroles, l'écoutant attentivement. Ses yeux devinrent même humides tellement ses mots étaient tristes. Choc, entre choc. Clap. Non, elle n'allait pas pleurer. Elle était juste peinée pour lui. Donne-moi une seule bonne raison de ne pas sauter. A cet instant, Ella comprit qu'il ne sauterait plus. Juste avec cette phrase, il laissait ouverte une porte de sortie. Qu'elle s'empresserait de saisir, à l'instant. Inspirant légèrement, la jeune femme finit par s'approcher de lui, faisant bien attention, l'espace entre ses pieds et le vide ne tenait à rien. Là, soigneusement, la jeune femme prit sa main. Doucement. Pour ne pas le brusquer et tout aussi lentement, elle la posa sur sa propre poitrine, au niveau de son coeur. Son coeur battait à mille à l'heure dû à l'adrénaline. Tu sens ça ? finit-elle par lui demander. C'est la vie. Si tu ne veux plus vivre pour toi, bien. Mais vis pour eux. Tu leur dois bien ça. Ils n'accepteraient pas de te voir baisser les bras. Et puis, tout aussi lentement, elle reposa sa main contre sa poitrine à lui. Tu es en vie. Tu es là, à gravir le monde. C'est tout ce qui compte. Fais de chaque moment, chaque instant, quelque chose d'exceptionnel. Fais le pour eux. Un léger sourire étira ses traits, tandis qu'elle se voulait rassurante et puis, lâcha doucement sa main. Devon, descends. ordonna t'elle, mais avec douceur. Descends, sois fort, rends leurs honneur. Ella reposa un pied sur le toit, puis le deuxième et se recula légèrement du bord, espérant que Devon la suive dans ses pas. Il le fallait. Le choix lui appartenait, mais il le fallait quand même. Elle ne pourrait pas vivre avec sa mort sur la conscience. Parce que cela voudrait dire qu'elle n'avait pas eu les mots justes pour l'en dissuader. Alors, Odair lui tendit la main, le fixant toujours de ses yeux clairs. Qu'il la prenne et que tout ceci s'arrête. Mauvais souvenir qui restait entre eux.
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