(bobby) look what you made me do

Barbara "Bobby" Carmichael

But I got smarter, I got harder in the nick of time

les informations en vrac

la partie anecdotes ○Les origines de Bobby… Eh bien autant dire que c’est le bazar. Sur son passeport apparaissent deux nationalités : américaine et sud-africaine, mais elle a également des racines anglaises. Et encore, ce n’est là que la version simplifiée, mais elle n’a jamais vraiment cherché plus loin. (+) Entre Bobby et sa famille, ce n’est pas le grand amour. Depuis toujours, elle tient en quelque sorte le rôle du vilain petit canard. Il faut dire qu’elle ne s’est jamais sentie très à l’aise parmi les siens, qu’il s’agisse de ses parents ou de son frère et sa sœur. Famille riche – très riche – les Carmichael se soucient énormément des apparences, du jugement de leurs pairs. Bobby, déjà plus jeune, aspirait à une vie plus simple, moins superficielle. Au diable les soirées mondaines et les robes de gala, les palaces et les restaurants hors de prix. Elle, elle voulait voir le monde, apprendre, découvrir, et surtout, elle refusait catégoriquement de devenir la marionnette de parents trop exigeants, déterminés à faire d’elle une jolie poupée qu’ils pourraient marier à un bon parti, pour leur gain personnel. (+) Bobby a une sœur jumelle, de qui elle n’a jamais été proche. Comme cela arrive souvent dans le cas de grossesses gémellaires, les deux sœurs sont nées prématurément et si Bobby était en pleine forme, ce n’était pas le cas de sa sœur, née avec malformation cardiaque. Si ce souci a été alors qu’elle était encore une enfant, sa sœur aimait tellement être le centre de l’attention qu’elle trouvait toujours le moyen d’accaparer ses parents ou leur frère aîné, de leur montrer combien elle valait mieux que sa jumelle, Bobby se retrouvant le plus souvent à jouer la cinquième roue du carrosse. (+) Bobby, c’est une ambitieuse. Une passionnée. Quand elle veut quelque chose, elle se donne les moyens de l’obtenir, coûte que coûte. Particulièrement têtue, quand elle a une idée en tête elle ne l’a pas ailleurs et malheur à celui qui se mettra en travers de son chemin car celui qui saura un jour lui dicter sa conduite n’est pas encore né. Ses parents ont bien essayé, et ils ont lamentablement échoué. Froide comme la glace, elle n’a peur de rien ni personne et s’est construit avec les années une carapace en béton armé, un mental d’acier, de sorte que rien ne puisse plus l’atteindre, du moins en apparence. Les seuls auprès de qui elle révèle une facette plus douce de sa personnalité, ce sont les animaux qui valent, à ses yeux, mille fois mieux que la grande majorité des humains qui peuplent cette Terre. Malgré ce caractère très dur, elle n’est cependant pas méchante, encore moins gratuitement. (+) Elle a passé les quatorze premières années de sa vie à Pretoria en Afrique du Sud. C’est là-bas que ses parents se sont rencontrés. Son père travaillait à l’époque à l’ambassade américaine. Lorsque Mr Carmichael obtint un poste à Washington, toute la famille quitta l’Afrique pour les Etats Unis et s’installa à New-York, d’où Mme Carmichael pourrait gérer la grande chaîne hôtelière appartenant à sa famille. Si toute le monde semblait ravie de ce changement, il n’était guère au goût de Bobby. Ce soudain déménagement, sa mésentente avec sa famille et ses problèmes à l’école s’accumulant, c’est à cette époque qu’elle commença à se rebeller. L’époque où elle se laissait faire bien gentiment, encaissait en silence les remarques de ses parents, était révolue. (+) Le lycée fut une période difficile pour Bobby. Inscrite dans un lycée privé rempli de gosses de riches, elle ne s’y sentait pas à sa place et les années qu’elle y passa furent pour le moins compliquées pour elle. En effet, si sa sœur s’y sentait comme un poisson dans l’eau, comptant parmi les élèves les plus populaires, Bobby devint rapidement le sujet de moqueries à tel point qu’elle envoya un jour son poing dans la figure d’une de ces petites garces qui l’avait poussée à bout. Seul son dossier scolaire impeccable et ses notes brillantes lui épargnèrent le renvoi. Les cours, c’est d’ailleurs l’un des seuls domaines où, malgré tous ses efforts, sa sœur ne parvint jamais à la surpasser, ce qui faisait jubiler intérieurement Bobby. (+) Petit talent caché, la blonde joue du piano, et plutôt bien d’ailleurs. Bien entendu, lorsqu’elle a commencé à apprendre, il a fallu que sa sœur s’y mette aussi, et qu’elle devienne la meilleure, comme dans tous les domaines - pas compliqué, sachant que la blonde refusait de rentrer dans son petit jeu. Elle se serait sûrement même mise au tricot si Bobby l’avait fait, juste par principe. Parce que sa sœur, il fallait toujours qu’elle soit la meilleure, la plus belle, la plus aimée de tous. Et puis un jour, Bobby l’a feintée : elle s’est inscrite à des cours de kick-boxing. Les sports de combats, voilà bien un domaine dans lequel jamais sa sœur ne la suivrait. Si au départ ce n’était qu’un bon moyen de se débarrasser de sa jumelle, Bobby y a finalement pris goût même si elle est loin d'être une pro dans le domaine. (+) L’amour, Bobby n’y croit plus depuis longtemps. Il faut dire qu’elle n’a pas vraiment grandit avec un bon exemple à la maison car même si ses parents étaient maîtres dans l’art de sauver les apparences, Bobby s’est rapidement rendu compte qu’aucun des deux ne connaissait vraiment le sens du mot fidélité. Son modèle, c'était ses grands-parents, jusqu'au jour où sa mère lui a dit que ça aussi, c’était du flan. Elle a bien été amoureuse, une fois. Un garçon gentil, loin du monde superficiel de ses parents, diamétralement opposé au fils du collègue de son père avec qui ils essayaient inlassablement de la caser dans l’espoir que Mr Carmichael se voit offrir une promotion. Leur histoire dura quelques années, elle survécu au départ vers des universités différentes... Jusqu’au jour où elle le retrouva au lit avec sa sœur. (+) Les parents de Bobby s’imaginaient que leur fille intégrerait une université prestigieuse. Harvard, Yale, ou autre université de l’Ivy League. Qu’elle y étudierait la médecine, le droit, les affaires, ou envisagerait une carrière dans la politique, comme son père… Cela provoqua un grand conflit dans la famille, à tel point qu'ils menacèrent de la renier, ce qui était loin de décourager Bobby. Mais renier un de ses enfants, ça ne fait pas bien auprès des amis, si bien qu'à force d'obstination, Bobby obtint ce qu'elle voulait. Et naturellement, elle choisi le meilleur programme de médecine vétérinaire des Etats-Unis, qui avait l’avantage de se trouver à l’autre bout du pays, à UC Davis en Californie. Au terme de ses études, elle a rejoint Vétérinaires Sans Frontières, auprès de qui elle travaille depuis. (+) Pour elle, chaque nouveau voyage est une nouvelle opportunité d'apprendre quelque chose. Une nouvelle culture, une nouvelle langue... De ce fait, sans les parler couramment, elle a des notions suffisantes dans pas mal de langues, bien au delà de celles apprises à l'école. (+) Bobby n'a pas de régime alimentaire particulier. Il faut dire qu'avec ses voyages dans des coins plus ou moins reculés, elle aurait bien du mal à faire sa difficile. Elle s'efforce cependant, quand elle est chez elle, de toujours acheter des produits bio, cultivés localement. Elle fait également attention à économiser l’eau ou l’électricité. C’est son petit côté écolo. (+) Bobby peut dormir n'importe où, peu importe le degré de confort. C'est une baroudeuse, et elle n'a pas peur de vivre à la dure, ce qu'on pourrait avoir du mal à croire en la voyant en dehors de ses missions. (+) Le seul membre de sa famille de qui Bobby ait été proches, c’est son grand père maternel. Cet homme, c'était son héros. Comme elle, c’était un aventurier dans l’âme, curieux, intelligent, amoureux de la nature et des animaux, il détonnait autant qu’elle au sein de leur famille. C’est chez lui que Bobby passa la plupart de ses vacances, dans un magnifique coin de Tanzanie où cet ancien archéologue avait créé une réserve afin de protéger cette faune et cette flore africaine dont il était tombé amoureux. Récemment décédé il a, pour une raison obscure, demandé à son avocat que son testament ne soit ouvert que lorsque Bobby serait mariée. Loin de courir après l’argent, Bobby aurait refusé cet héritage si, dans le lot, il n’y avait pas cette réserve qu’elle aime tant et qu’elle refuse de laisser aux mains de ses parents. L'argent, ça, ce n’est qu’un bonus. Un moyen de faire enrager sa famille, une petite vengeance pour toutes ces années où ils l’ont traitée en paria. Grande solitaire, elle s’est donc mariée à l’un de ses collègues : Max Odair. Bon, elle ne lui a pas vraiment laissé le choix… Cependant, lorsqu’elle a annoncé la nouvelle à ses parents, ils ont demandé une preuve. Une preuve autre qu’un bout de papier. Ils voulaient rencontrer « l’heureux » élu. Le souci, c’est que le marié a mis les voiles dès qu’il s’est aperçu de la supercherie, obligeant Bobby à aller le rechercher à l’autre bout du monde.  

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ yvonne strahovski</pris> bobby carmichael

l'histoire de ma vie

Someday I'll be big enough so you can't hit me

Un à un, Bobby grimpa les barreaux de la vieille échelle installée voilà bien longtemps par son grand père, jusqu’à atteindre la cabane de bois qu’ils s’étaient amusés à construire, perchée dans un arbre. Ils avaient passé des vacances entières à la fabriquer tous les deux et mine de rien, leur construction improvisée avait plutôt bien traversé les années. Bobby soupçonnait son grand père d’avoir pris soin de la rénover ou de demander à ses employés de le faire, de temps à autres. Il savait combien elle aimait être perchée là-haut. Depuis son refuge, elle avait une vue imprenable sur le paysage alentour qui s’étendait à perte de vue. A l’ouest, le soleil descendait paresseusement vers l’horizon, baignant les environs d’une lumière rougeâtre. A quelques mètres en dessous d’elle, la vie continuait. Quelques touristes quittaient leurs lodges pour grimper dans une jeep, embarquant pour un safari nocturne, tandis que les employés s’affairaient pour terminer leurs tâches quotidiennes. Ces terres, son grand père les avait rachetées voilà bien longtemps et comme lui, Bobby était tombée amoureuse de ce coin de paradis. Le paysage, les animaux sauvages qui vivaient librement, la population locale… Sa seule bête noire, c’était ces fichus braconniers qui prenaient la réserve pour leur terrain de chasse personnel. Ses vacances, elles les avait passées ici dès que l’occasion se présentait, laissant à ses parents, son frère et sa sœur leurs voyages sur des îles paradisiaques où tout leur serait offert dans un plateau d’argent. Leur petite bulle luxueuse et bien éloignée de la réalité du monde. Bobby, elle, elle ne s’était jamais sentie à sa place dans leur monde. Trop d’excès, trop superficiel, trop d’hypocrisie et d’égoïsme. Bobby, elle voulait plus que ça. Elle voulait voir le monde et y laisser sa trace, à sa manière, à sa mesure. Si ses parents avaient prêté un peu plus attention à qui elle était, plutôt que de se soucier de l’image qu’elle pouvait renvoyer à leurs pseudos amis, ils n’auraient sûrement pas été aussi choqués de son choix de carrière.

De toute façon, Bobby, c’était bien la petite fille de son grand-père. C’était indéniable. Aventurière dans l’âme. Amoureuse des animaux et de la nature. Friande de grands espaces. Curieuse de tout et toujours désireuse d’apprendre de nouvelles choses sur le monde qui l’entourait. De toute cette famille de dingues, il était bien le seul qui l’ait jamais comprise, parce qu’ils étaient pareils, tous les deux. Ils se sentaient plus à l’aise dans cette réserve, au milieu de la savane, qu’à étouffer dans une ville surpeuplée, perché au sommet d’un gratte-ciel. Une prison dorée dans laquelle Bobby avait été contrainte de cohabiter avec des gens qui l’insupportaient un peu plus chaque jour. A étudier dans un lycée où elle ne se sentait pas à sa place, entourée d’élèves, menés par sa sœur, qui avaient fait d’elle leur bouc émissaire.

Dès qu’elle l’avait pu, elle avait pris son envol. Ca n’avait pas été facile, de gagner cette liberté, de quitter New York, où sa famille avait déménagé quand elle avait quatorze ans malgré les protestations de l’adolescente. Elle avait dû se battre avec ses parents, leur faire réaliser qu’elle ne ferait pas carrière dans la politique, qu’elle ne deviendrait pas une grande chirurgienne, ni une brillante avocate. Elle n’épouserait pas non plus ce jeune homme dont ils ne cessaient de lui parler et qu’ils trouvaient toujours une excuse pour inviter chez eux afin d’aider son père à obtenir une promotion. C’en était arrivé au point qu’ils avaient menacé de la renier, refusant catégoriquement de la voir suivre un chemin autre que celui qu’ils avaient tracé pour elle. Têtue comme un âne, elle n’avait pas baissé les bras et finalement, elle avait obtenu gain de cause et ce précieux sésame : sa liberté. Loin de New York, loin de sa famille, loin de ce lycée et de tous ceux qui avaient pris un malin plaisir à la tourmenter… Brillantes études, brillante carrière, elle avait rejoint dès la fin de ses études à UC Davis les rangs de Vétérinaires Sans Frontières, pour qui elle arpentait le monde. Un métier qui la passionnait, dans lequel elle s’était investie corps et âme et qui était devenu toute sa vie. Et lorsqu’elle ne parcourait pas le monde avec son équipe, elle revenait le plus souvent en Tanzanie, prêter main forte aux employés de la réserve et à son grand-père. Cet endroit, elle s’y sentait chez elle. Bien plus qu’à New York. Et elle refusait de le perdre, de le laisser aux mains de ses vautours de parents qui n’attendaient que le moment où ils pourraient mettre la main sur tout ce que son grand-père avait pu posséder, tout ce pour quoi il s’était battu, tout ce en quoi il croyait.

Bobby avait toujours été une passionnée et quand elle voulait quelque chose, elle était prête à tout. Pourquoi son grand-père avait-il décidé qu’elle devrait se marier avant que l’on ouvre son testament ? Elle l’ignorait. Sans doute craignait-il que sa précieuse petite fille ne reste seule jusqu’à la fin de ses jours, incapable qu’elle était de laisser apparaître la moindre faille dans cette armure qu’elle s’était construite, qu’elle avait renforcé un peu plus à chaque nouvelle remarque désobligeante, à chaque nouveau reproche, à chaque nouvelle attaque. Des hommes, elle en avait connu quelques uns. Des moments de faiblesse, comme elle disait, et ils avaient été bien rares. Car Bobby, ce n’était pas une femme facile à approcher, et encore moins facile à aimer. Des hommes, elle n’en avait aimé qu’un, et il n’avait fait que lui prouver qu’ouvrir son cœur était une erreur, que l’amour n’était qu’une illusion et que les gens finissent toujours par vous décevoir, quoi qu’il arrive. Elle n’avait jamais cherché à savoir comment il en était arrivé à partager son lit avec sa sœur. Sa jumelle, elle ne la connaissait que trop bien. Tout ce que pouvait avoir Bobby, elle le voulait pour elle alors elle n’avait pas été étonnée. Mais elle avait fait une croix définitive sur l’amour, ce mirage insaisissable, seulement bon à faire naître de faux espoirs pour finalement vous briser le cœur. Bien sûr, il lui arrivait de se sentir seule, cachée derrière cette carapace impénétrable, mais dans ces cas-là elle cherchait du réconfort dans son travail, auprès de ces animaux qu’elle sauvait les uns après les autres. Son travail, c’était bien la seule chose qui ne l’avait jamais déçue. Malgré tout, elle ne pouvait se résigner à laisser son petit coin de paradis aux mains avides de ses parents, alors elle avait fait ce qu’elle avait à faire. Sur un coup de tête, un coup de colère après un énième mail de sa mère, plus préoccupée par le sort de son héritage que ravagée par le chagrin face à la mort de son père et qui l’avait mise hors d’elle. Plus les semaines, les mois passaient, et plus elle se faisait pressante, avide, telle un vautour attendant le moment opportun pour frapper.

Elle était allée trop loin, elle s’en rendait compte maintenant même si pour elle, le mariage avait si peu de valeur qu’elle ne se rendait pas compte à quel point elle avait dépassé les bornes. Elle avait abusé de la confiance d’un collègue qui avait pourtant refusé sa proposition, refusé l’argent qu’elle lui proposait et la promesse d’un divorce rapide. Il avait suffit d’un seul verre pour qu’elle fasse de lui ce qu’elle voulait. D’une signature pour sceller cette union. Mais ce n’était pas assez, ses parents voulaient des preuves. Ils voulaient le rencontrer, s’assurer de la véracité de ce mariage, de l’existence même de l’heureux élu – car qui pourrait bien vouloir épouser leur sauvage de fille, n’est-ce pas ? Le problème, c’est que Max était parti. Rentré chez lui, sans doute. Alors le lendemain, Bobby laisserait derrière elle son petit bout de Tanzanie et prendrait la route de la Nouvelle-Zélande dans l’espoir de sauver cette pseudo union d’un désastre annoncé. Avec un soupir, elle jeta un dernier coup d’œil vers l’horizon, gravant cette image dans sa mémoire, et entrepris de descendre de son perchoir. Un long voyage l’attendait et elle aurait bien le temps de rêvasser dans l’avion. Sa valise, malheureusement, n’allait pas se terminer toute seule.